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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1.
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00:00Europe 1 et CNews, 9h, 9h30. L'heure des pros, Pascal Praud.
00:07Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1. Jusqu'à 9h30, 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:18La menace est plus forte que l'exécution. Fort de ce principe, Michel Barnier, tel un père fouettard, a brandi les risques de la censure.
00:28Attention, si le budget n'est pas voté, les dix plaies d'Egypte s'abattront sur le pays et notamment l'effondrement des marchés financiers.
00:36A y regarder de plus près, les marchés attendent davantage des intentions de Donald Trump, notamment des droits de douane qu'il pourrait mettre en place.
00:43Les marchés regardent aussi les décisions des banques centrales, plus encore que de savoir si Michel Barnier passera ou non l'hiver.
00:50La menace est plus forte que l'exécution, comme la dissuasion nucléaire est plus efficace pour éviter une guerre.
00:57Je parlais hier de journée de dupe, nous y sommes. Michel Barnier est persuadé que Marine Le Pen bluffe.
01:05Marine Le Pen est insupportée que le chef du gouvernement ne la prenne pas au sérieux.
01:10Retenez-moi ou je fais un malheur, dit-elle.
01:14Pas cap, répond le premier ministre. Ne me poussez pas, rétorque Mme Le Pen.
01:20Chiche, rend chéri M. Barnier.
01:23Journée de dupe ou poker menteur entre deux joueurs qui se jaugent.
01:29La vérité oblige à dire que personne n'a intérêt à la censure, ni le gouvernement Barnier, ni le Rassemblement National.
01:36Dès lors, je prendrai bien le pari qu'un accord sera trouvé.
01:40Sauf si Michel Barnier demeure inflexible et persiste à penser que Marine Le Pen bluffe,
01:49qu'elle n'ira pas au bout et qu'il la contraint à mettre sa menace à exécution.
01:55Conclusion, la balle est dans le camp du premier ministre.
02:00Il est 9h02. Chana Lusso.
02:039h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:11Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:16Le Hamas se dit prêt, lui aussi, à une trêve avec l'armée israélienne dans la banque de Gaza.
02:21Annonce faite ce matin par le groupe terroriste, quelques heures seulement après le début du cessez-le-feu entre l'Hezbollah et Israël.
02:29Pendant 60 jours, Tsahal devra se retirer du Liban et l'Hezbollah de la frontière sud avec l'État hébreu.
02:35Si les combats ont continué jusqu'à la dernière minute, pour le moment, la trêve est respectée par les deux parties.
02:41Le rapport choc de la Cour des comptes sur le narcotrafic, selon les sages, 3000 points de deal se stabilisent en France.
02:48Un trafic qui touche 79% du territoire, pas seulement les grandes villes donc.
02:53On apprend également que le cannabis est la première drogue consommée par les Français avec 900 000 consommateurs quotidiens.
02:59Enfin, la Cour des comptes estime à 3,5 milliards d'euros le montant annuel du blanchiment d'argent lié au trafic de stupéfiants.
03:07Et puis le PSG en crise après une nouvelle défaite en Ligue des champions.
03:11Les Parisiens se sont inclinés un but à zéro hier soir contre le Bayern Munich.
03:16C'est leur troisième échec dans la compétition européenne.
03:19Dos au mur, il faut le dire, avec quatre points seulement, le PSG pointe en bas de classement à la 26e place.
03:25Prochain match dans 15 jours face à Salzbourg.
03:27Les Parisiens n'ont plus le choix, il faudra se ressaisir.
03:30Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:32Merci beaucoup Chanel Houston.
03:34Nous sommes avec Sarah Salmane ce matin, avec Eric Nolot, avec Geoffroy de Péraque qui est avec nous.
03:39Vincent Hervouët, vous allez bien ?
03:41Je vous dis Geoffroy de Péraque parce que c'est encore souffrant.
03:45Geoffroy de Péraque c'était Robert Hossein qui a avancé avec une béquille.
03:49L'autre dire le boiteux.
03:52Je donne des informations aux téléspectateurs.
03:55Vous êtes blessé comment ?
03:56Il s'est blessé les feuilles de Dany Dalgo.
03:59Les feuilles chez le dernier crime.
04:02Exactement.
04:03Elle part bientôt.
04:05Notre ami Louis Dragnel qui est là parce qu'on va parler de la censure dans une seconde, Florian Tardif.
04:10La censure, la censure avec Michel Barnier hier, on va déjà l'écouter.
04:15Je disais la menace est plus forte que les exécutions, c'est toujours un grand classique bien évidemment.
04:20Si on dit à quelqu'un menace de quelque chose et puis après l'exécution est parfois plus facile.
04:26Je vous propose de l'écouter puisqu'il dit si il tombe c'est les plaies d'Egypte.
04:32Je tombe, le gouvernement s'arrête.
04:34Et qu'est-ce qui se passe ?
04:36Il n'y a plus de budget, il faudra reprendre une discussion, il y aura des mesures d'urgence.
04:41Il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers.
04:47Les emprunts étant déjà très hauts, nos taux d'intérêt, les taux d'intérêt que nous sommes obligés de respecter
04:52pour financer notre dette avec des investisseurs chinois ou américains,
04:57ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce.
05:00Et l'écart est maximal aujourd'hui, on l'a vu.
05:02Et puis je me permets de vous dire d'autres conséquences au-delà des mesures d'urgence qu'on peut faire
05:06pour faire fonctionner les hôpitaux et payer les fonctionnaires.
05:10Tout s'arrête pendant ce temps-là.
05:12Il y aura une commission mixte paritaire, c'est un peu technique.
05:15Et ensuite un vote probablement avec un 49-3 à l'Assemblée Nationale.
05:19Probablement ? Assurément probablement ?
05:21Non, probablement, assurément, parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale
05:25et c'est comme ça que je serai obligé de proposer à l'Assemblée Nationale d'adopter le budget.
05:29Bon, tout ça est très technique, on ne va pas rentrer là-dedans.
05:31Je pense qu'il noircit le tableau, on reprendra le budget de l'année passée.
05:35Et puis la Vème République a prévu ça.
05:38Mais en revanche, ce qui m'intéresse, c'est le rapport Le Pen-Barnier.
05:42C'est ça qui est intéressant.
05:43Parce qu'effectivement, Michel Barnier est persuadé que Marine Le Pen bluffe.
05:49C'est ennuyeux quand tu penses que l'autre bluffe au poker.
05:53Parce que parfois il ne bluffe pas.
05:55Absolument, c'est un peu ce que vous avez dit tout à l'heure.
05:57Il joue à cap ou pas cap, et à force de jouer à cap ou pas cap,
06:00vous forcez l'autre à actionner l'arme fatale qui est la motion de censure.
06:06Et donc on voit bien que quand vous regardez la situation,
06:08ni Michel Barnier ni Marine Le Pen n'ont intérêt à la censure.
06:11Sauf qu'à force de rester sourd, et c'est ce qui s'est passé hier soir.
06:14Ce qui était intéressant, ce n'est pas ce que Michel Barnier a dit,
06:17c'est ce qu'il n'a pas dit.
06:18Et ce qu'il n'a pas dit, c'est qu'il n'a tendu aucune main à Marine Le Pen.
06:22Donc Marine Le Pen, pour garder une forme de crédibilité,
06:25elle ne peut pas faire autrement que de censurer.
06:28Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
06:30Quelle est la mesure que pourrait prendre Michel Barnier
06:37qui ferait que les deux sortent en disant,
06:40voilà, j'ai gagné un petit peu, vous voyez.
06:42Il n'y a pas une seule mesure ne suffira pas.
06:44Il en faut au moins deux, trois, voire quatre.
06:46Il y a la mesure sur la hausse de l'électricité.
06:48Ça, clairement, c'est une mesure que Michel Barnier pourrait prendre.
06:52La hausse des taxes, avec un prix de l'électricité qui baisse.
06:54Florian Tardif.
06:55Mais Marine Le Pen a mis sa crédibilité là-dedans.
06:57Mais là-dessus, on peut la comprendre.
06:59Elle défend ses électeurs.
07:01Elle n'a pas envie que ses électeurs payent plus l'électricité.
07:04C'est ce qu'ils lui demandent.
07:06Et en plus, Marine Le Pen, dans les propositions qu'elle a faites à Michel Barnier,
07:09elle a pensé à des mesures que Michel Barnier pourrait reprendre sans se démerder.
07:13Oui, mais dans le rapport entre les deux.
07:14Sur une question de l'AME, par exemple, du budget de l'AME.
07:16Michel Barnier a dit qu'il voulait réduire l'aide médicale d'État.
07:19Il pourrait tout à fait reprendre la mesure de Marine Le Pen en disant,
07:21de toute façon, je l'ai annoncé à mon discours de politique générale.
07:24Oui, mais il la méprise.
07:25Et il n'y a pas de problème.
07:26Il la méprise.
07:27C'est-à-dire que dans le rapport entre les deux,
07:30manifestement, il lui a dit, voilà, moi, je suis quelqu'un d'important.
07:33J'ai fait le Brexit, etc.
07:34Donc, il y a cette dimension psychologique.
07:36Donc, il faut faire attention.
07:37Il est très rigide avec Marine Le Pen.
07:39Il est rigide aussi avec Gabriel Attal.
07:40Oui, mais...
07:41Même avec son propre camp.
07:42Oui, mais quand tu commences à mépriser les uns et les autres, il faut faire attention.
07:45Exactement.
07:46Exactement.
07:47Ce n'est pas une bonne manière d'avancer.
07:49Et surtout, Marine Le Pen, elle pèse 11 millions d'électeurs.
07:52Je pense que la responsabilité est sur Barnier aujourd'hui.
07:55Absolument.
07:56Absolument.
07:57Et à la fin, je pense que, en tout cas, si Michel Barnier reste avec la tonalité de ce qu'il a fait hier soir,
08:02Marine Le Pen ne pourra faire autrement que de censurer.
08:06Je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait qu'elle déprise Marine Le Pen.
08:09C'est ce qu'elle perçoit.
08:10C'est ce qu'elle perçoit.
08:12Mais il y a un côté théâtral dans tout ce qui se passe depuis plusieurs jours.
08:17Est-ce qu'aujourd'hui, un membre du Rassemblement national est capable de nous donner un argument,
08:23un argument pour pouvoir censurer le gouvernement ?
08:27Quel est l'intérêt aujourd'hui du Rassemblement national de censurer le gouvernement ?
08:31La crédibilité.
08:32La cohérence.
08:33Non, mais la crédibilité, justement, c'est tout l'inverse.
08:36Ils ne veulent pas être crédibles.
08:37Ils n'ont aucun intérêt tactique, aucun intérêt stratégique.
08:40Et quel est l'intérêt de Michel Barnier de ne pas écouter Marine Le Pen ?
08:43Aucun, je suis totalement d'accord.
08:45La crédibilité, tout ça, ça, c'est des phrases de journaliste.
08:50Pour le coup, je pense que c'est très important.
08:53Quand vous avez 11 millions de gens qui votent pour vous, vous êtes crédibles.
08:56Je suis tout à fait d'accord.
08:57Pour 11 millions.
08:58Sauf qu'il y a une différence entre faire 40 % et faire 51 %.
09:03Quand votre électorat vous demande de ne pas être matraqué,
09:08si vous représentez votre électorat, vous dites, attention, aux électricités, c'est une ligne rouge.
09:15On dit des contre-vérités.
09:16On va prendre par exemple l'électricité.
09:18On peut très bien augmenter les taxes sur l'électricité en s'assurant que les prix baissent.
09:25Même si on augmente la taxe, les prix baissent puisque le prix de l'électricité est bien plus faible aujourd'hui qu'il ne l'était il y a un an.
09:33En revanche, augmenter les taxes sur le gaz, ça entraînera une augmentation du prix du gaz puisque le tarif du gaz est supérieur.
09:40On finit dans le débat public par dire tout et n'importe quoi.
09:43Il faut faire extrêmement attention.
09:45Là, sur l'électricité, il y a une autre mesure.
09:49C'est vous qui avez parlé de l'électricité.
09:51Il y a l'aide médicale d'État.
09:52Il y a une dizaine de mesures qui ont été proposées.
09:54Après, il y a des mesures plus symboliques, politiques, sur les retraites, sur la proportionnelle.
09:59Mais ce qu'on voit bien, c'est que Michel Barnier est hermétique, totalement inflexible.
10:03Non, mais Michel Barnier, manifestement, il pense qu'il est au-dessus de tout ça.
10:08Exactement.
10:09C'est jamais non plus une bonne chose.
10:13Non, mais écoutez, il pense que c'est le général de Gaulle.
10:19Il est un bon négociateur.
10:23En tout cas, il le dit sans arrêt.
10:25Il a tenu tête.
10:27Il a eu les trois premiers ministres britanniques en face de lui pour...
10:32Oui, oui, oui.
10:33Quand même.
10:35Contre lui, la droite de la droite, la gauche de la gauche.
10:38Tout à l'heure, j'entendais parler de Gabriel Attal.
10:41Gabriel Attal, depuis la première minute, s'efforce de lui savonner la plante.
10:45C'est-à-dire qu'il est attaqué par les oppositions et par ceux qui sont censés le soutenir.
10:50Mais ça va plus loin que ça.
10:52Mais ça va plus loin que ça.
10:54Gabriel Attal, il passe son temps à la buvette de l'Assemblée Nationale
10:56en demandant aux gens du Rassemblement National,
10:59quand est-ce que vous censurez ce que je vous dis ?
11:02Mais lui, manifestement, c'est son truc de trahir.
11:08C'est son camp, c'est son truc.
11:10Je suis d'accord.
11:11Il est né comme ça.
11:13On l'a découvert, d'ailleurs, on a été plutôt gentils au départ avec lui.
11:16Mais manifestement, lui, c'est plutôt...
11:19Donc il va à la buvette, il va voir les autres.
11:21Quand est-ce que tu censures ?
11:23Évidemment, les gens parlent.
11:25C'est vrai, c'est vrai.
11:27C'est intrompable.
11:28C'est vrai, c'est pas ce que je te dis.
11:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tout à l'heure, sans retréparer dans les détails un peu techniques,
11:34la CNP, alors on parait, on va pas entrer...
11:37Mais c'est-à-dire que si la CNP n'est pas conclusive,
11:39ce qui pourrait permettre un accord entre l'Assemblée et le Sénat,
11:42il est possible que ce soit à cause de Gabriel Attal.
11:44Mais bien sûr !
11:45C'est ça qu'on en est là.
11:46Mais Gabriel Attal, il a parlé au président de la République,
11:50manifestement, c'est ce qu'il en dit en privé.
11:52Après, sur le sujet...
11:53Je voudrais revenir sur l'aspect technique.
11:54Vous dites ne rentrer pas dans l'aspect technique.
11:56Moi, je me suis penché sur tous les scénarios possibles.
11:58La démocratie française, c'est devenu un texte kabbalistique.
12:02C'est-à-dire, c'est devenu mystique.
12:03Parce qu'il y a tous les scénarios possibles, avec des ramifications.
12:06Bientôt, on sera obligé de convoquer des grands prêtres
12:09pour déchiffrer le texte mystique.
12:11Et tout ça, ça finit par éloigner les Français de la politique.
12:14Ils ont l'impression d'être complètement dépossédés,
12:16que c'est une réunion de gens qui ont reçu le don de déchiffrer,
12:22ce qu'eux ne comprennent pas.
12:23Je trouve que la démocratie s'éloigne de plus en plus du peuple.
12:25Louis Dragnet, je dois vous laisser.
12:27On va conclure.
12:28L'intérêt de Michel Barnier et l'intérêt de la France,
12:31c'est qu'il n'y ait pas de censure,
12:33et de continuer avec ce gouvernement.
12:35En tout cas, pas tout de suite.
12:36Parce que Retailleau, parce que l'immigration et la sécurité
12:40sont au cœur, aujourd'hui, de l'action du gouvernement.
12:45C'est quand même son intérêt, Michel Barnier.
12:48Absolument.
12:49Et donc celui aussi des Français, sans doute.
12:50Et de ne pas voir arriver Lucie Castex et la France insoumise.
12:55Il faut se souvenir du premier discours de Michel Barnier.
12:57C'est Golan Royale ?
12:58Pourquoi c'est Golan Royale ?
12:59Parce qu'elle était candidate pour Matignon.
13:01Elle a redit qu'elle était disponible.
13:03Elle était candidate à n'importe quel poste.
13:05Michel Barnier avait mis sa crédibilité en disant
13:07que lui, à la différence des autres,
13:09il écouterait, il a la culture du compromis.
13:11Là, ce qu'il montre hier soir, c'est qu'il n'y a pas de compromis possible.
13:14Mais vous allez voir.
13:15Quand tout le monde a intérêt...
13:17Bien sûr.
13:18C'est son intérêt.
13:19Mais attendez, on n'a pas encore le fameux...
13:21C'est pas terminé.
13:22Il y a des discussions en coulisses qui continuent.
13:24Écoutez, on verra.
13:25Bon, oui, c'est des discussions...
13:27Ou à la buvette de l'Assemblée nationale,
13:29qui est l'endroit où ça se passe, manifestement.
13:31Donc, si vous voyez Gabriel Attal à l'Assemblée nationale,
13:34dans la buvette,
13:35vous êtes sûrs qu'il vient vous voir pour censurer.
13:38On va écouter...
13:39Merci.
13:40Merci, Pascal.
13:41Merci beaucoup.
13:42Bravo.
13:43Laurent Saint-Martin.
13:45Écoutons-le sur la tempête
13:47qui arriverait en cas de censure.
13:49Il était chez nos amis de France Inter.
13:53Si le gouvernement venait à être censuré sans budget pour l'année prochaine,
13:57alors cette mission ne serait pas remplie.
13:59Et effectivement, le Premier ministre a raison de dire
14:02que s'il y avait tempête,
14:04ce ne serait pas tant une tempête pour les membres de ce gouvernement.
14:06C'est pas ça le sujet.
14:07C'est une tempête pour le pays.
14:09Au-delà d'une crise politique que chacun comprendrait très bien,
14:11il y aurait une crise économique et financière.
14:14C'est-à-dire, tout simplement,
14:15le financement de notre endettement
14:17prendrait des taux d'intérêt en hausse.
14:19Et ça, c'est un coût direct pour le quotidien de nos concitoyens.
14:22Il y aurait une crise économique et financière.
14:24Elle existe déjà.
14:25Il n'y en a pas du tout pour le moment.
14:27Donc, tout va bien, mais il y aurait.
14:28Ils sont vraiment dans le déni.
14:29C'est vrai que le pire, ce serait l'instabilité des marchés.
14:33Sinon, la Constitution...
14:34Vous parliez d'un texte mystique.
14:35On a déjà l'instabilité des marchés.
14:38Les marchés, je vous l'ai dit.
14:40Par exemple, Stellantis est en train de plonger à cause de Trump.
14:45Je suis totalement d'accord.
14:48Il y a quand même quelque chose dont on ne parle quasiment jamais dans les débats.
14:51C'est le poids de la dette.
14:52Vous savez que là, dans le budget qui est en train d'être discuté aujourd'hui,
14:55le poids de la dette, c'est le deuxième poste de dépense de l'État.
14:58C'est de l'argent.
14:59Les Français qui nous regardent et nous écoutent,
15:01c'est de l'argent qu'on prend, qu'on brûle.
15:02C'est 60 milliards d'euros aujourd'hui.
15:04Si c'est 70 milliards d'euros demain,
15:0680 milliards d'euros après-demain, etc.
15:09C'est autant d'argent qu'on ne peut pas utiliser pour investir ou autre.
15:12Gérant Philippe Tanguy, du Rassemblement National,
15:15a également pris la parole ce matin.
15:17Écoutons-le.
15:19Marine Le Pen a été très claire à la sortie de Matignon.
15:22Si les textes ne bougent pas,
15:23oui, le gouvernement se met en situation de censure.
15:26Mais je tiens vraiment à insister sur le fait
15:28que c'est l'absence de volonté de ce gouvernement
15:30de négocier avec les vraies oppositions.
15:32C'est l'absence de volonté ou c'est le fait, chez vous,
15:35de ne pas vouloir l'entendre ?
15:36Encore une fois, hier...
15:37Quel compromis a-t-il proposé, par exemple ?
15:38Rien.
15:39Est-ce que ce que dit M. Tanguy est juste ?
15:42Oui. Là, par contre, je suis totalement d'accord avec ce qu'il dit.
15:44C'est-à-dire que Michel Barnier, à un moment donné,
15:46il va falloir qu'il comprenne.
15:49Je pense qu'il a compris.
15:50Je pense qu'il fait mine de ne pas comprendre.
15:52En tout cas, donner l'impression
15:54qu'il n'a pas totalement saisi la situation politique.
15:58Mais oui, à un moment donné,
15:59il va falloir tout de même faire un geste
16:00vis-à-vis du Rassemblement National
16:02pour que Marine Le Pen explique à ses électeurs,
16:05vous rappeliez ces 11 millions d'électeurs,
16:07qu'elle a obtenu gain de cause sur un certain nombre de sujets.
16:10Et forcer de constater, aujourd'hui,
16:12que, pour l'instant, Michel Barnier ne lui a pas donné raison
16:15sur au moins un, deux ou trois sujets.
16:16Il est possible également qu'Emmanuel Macron,
16:18ce n'est pas son intérêt à ce qui est censure,
16:20parce qu'après, il est en première ligne, Emmanuel Macron.
16:23Au point où il en est, vous savez.
16:24Non.
16:25Au point où il en est...
16:27Il y a encore deux ans à tenir.
16:28Pardonnez-moi, il y a toujours pire.
16:31S'il y a démission demain, il est en première ligne.
16:34C'est une perspective qui est réjouissante, quand même.
16:36Vincent Herbouet.
16:37Non, non, mais j'aime bien votre argumentaire.
16:39C'est le moins pire, en fait.
16:41Les perspectives qu'on ouvre, vraiment, claires, nettes...
16:44Vous avez une autre solution ?
16:45Non, non, pas du tout.
16:46Dites-la nous.
16:47Ce que vous venez de dire est...
16:48Dites-la nous.
16:49C'est dur de durer, mais c'est le moins pire.
16:50Ben oui.
16:51Ben, c'est factuel.
16:52Ben, écoutez, il y a toujours pire.
16:53C'est ça.
16:54D'ailleurs, je crois que c'est Raymond Aron qui disait
16:56qu'il faut voter pour ce qui est préférable,
16:59et non pas ce qu'on...
17:00Oui, oui, on élimine.
17:02Voilà, c'était...
17:04Bon, écoutez, alors, monsieur Barnier,
17:06puisqu'on lui a demandé s'il allait démissionner,
17:07c'est notre ami Gilles Boulot, hier soir sur TF1,
17:09qui lui pose la question.
17:11Mais pourquoi voulez-vous que je démissionne ?
17:13Je ne sais pas, parce que les temps sont durs,
17:15mais parce qu'il n'y a pas de budget.
17:16Oui, mais c'est parce que les temps sont durs
17:17que je suis content de faire ce travail.
17:18Mais ça dépasse de très loin ma propre condition.
17:21Et aussi longtemps que j'aurai, monsieur Boulot,
17:23la même capacité de m'indigner et de m'enthousiasmer
17:26que celle que j'avais il y a 50 ans en arrière,
17:28je serai prêt à servir, c'est tout.
17:30Donc vous serez encore Premier ministre en 2025.
17:31On pourra vous réinviter en tant que Premier ministre.
17:33Invitez-moi aussi longtemps, j'espère, être là.
17:35Ça dépend de l'Assemblée nationale.
17:36Tout le monde sait la règle du jeu.
17:37Je suis le premier à la connaître.
17:39Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
17:41C'est un peu technique, peut-être,
17:44mais c'est important sur le plan politique.
17:46On va parler de Boilem-Sensal dans une seconde.
17:48Simplement, il y a une étude qui m'a intéressé ce matin,
17:50c'est le Club Landois,
17:52qui publie l'édition 2024 du baromètre Landois
17:54de la France qui vieillit.
17:56Cette enquête réalisée avec l'IFOP
17:58aborde la perception des défis possés
18:00par le vieillissement de la population
18:02et elle examine les opinions, les comportements des Français.
18:04L'espérance de vie a progressé dix ans en cinquante ans.
18:07Dix ans.
18:08Cet allongement est considéré comme un progrès
18:10par 88 % des sondés.
18:12C'est assez amusant d'ailleurs les 12 %
18:14qui pensent que ce n'est pas un progrès.
18:16Je voudrais savoir...
18:18Je vous reconnais dans l'argument.
18:20Si on vit au milieu, ce n'est pas un progrès.
18:22Ils s'entendent pas avec leurs parents.
18:23Bon, ils s'entendent pas.
18:24Gabriel Attal.
18:25Vous avez six Français sur dix
18:27qui disent avoir envie
18:29de vivre cent ans.
18:31Est-ce que c'est votre cas ?
18:32Est-ce que vous avez envie de vivre cent ans ?
18:33Sérieusement.
18:34Geoffrey.
18:35Non, pas Geoffroy de Pérac.
18:36Geoffrey.
18:37Non, ça n'est pas partie de mes ambitions.
18:39D'accord.
18:40Je respecte beaucoup.
18:41C'est l'espérance de vie en bonne santé qui compte.
18:43Vous, vous.
18:44Ça dépend dans quelles conditions.
18:45Oui, bon ben...
18:46Oui, évidemment.
18:48Pardonnez-moi, j'ai du mal à me projeter
18:50quand j'aurai cent ans.
18:51Oh, ça va bien vite, vous savez.
18:52Bon, à titre collectif,
18:53ils sont néanmoins conscients
18:54que l'allongement de la vie
18:55va poser des problèmes économiques majeurs, etc.
18:57Mais il y a quelque chose qui m'a intéressé,
18:59c'est les 18-24 ans.
19:01Je trouve que c'est l'information
19:03la plus essentielle, peut-être, de ce sondage.
19:06Les 18-24 ans souhaitent partir à la retraite.
19:09À quel âge, à votre avis ?
19:1145.
19:1251.
19:1351.
19:14Mais oui, parce qu'ils veulent...
19:1551 ans.
19:16J'ai oublié le terme.
19:17Ils veulent économiser le plus possible,
19:19travailler énormément pendant peut-être deux décennies
19:22et ensuite ne plus rien faire.
19:23C'est un concept que beaucoup...
19:25Les 18-24 ans souhaitent partir à la retraite à 51 ans.
19:29Alors, évidemment, moi, je me suis dit
19:31que c'est le résultat peut-être d'un certain état d'esprit
19:35en France depuis des années
19:37de ne pas privilégier le travail.
19:39Qu'en pensez-vous, Eric Nolot ?
19:41Généralement, c'est l'indice d'une perte de vitalité générale.
19:44Les gens, je schématise bien sûr,
19:46les gens ne veulent plus travailler,
19:48ils ne veulent plus faire l'amour,
19:49ils ne veulent plus faire d'enfants.
19:50Tous les indicateurs sont en basse.
19:52Écoutez, c'est une perte de vie.
19:54Ils ne veulent plus faire l'amour ?
19:55Oui !
19:56Ah oui, non, ils ne veulent plus, c'est vrai.
19:58Il y a des études très sérieuses.
20:00Chez les jeunes, en fait, c'est une perte de vitalité totale.
20:02Nous sommes un pays en perte de vitalité
20:04avec des habitants en perte de vitalité dans tous les domaines.
20:07Vous ne voulez pas bosser, vous ne voulez pas baiser
20:08et vous ne voulez pas avoir d'enfants.
20:09Non, mais c'est ce qu'on appelle la frugalité.
20:10J'ai retrouvé le mot.
20:11La quoi ?
20:12C'est le concept de frugalité.
20:13Ça veut dire que vous voulez investir et vivre de vos rentes
20:16et ne plus travailler après 45 ans, 50 ans.
20:18Il y a beaucoup de jeunes qui prônent ça
20:20et pour moi, ça nous montre une chose.
20:24Ils vivent le travail comme une corvée.
20:25Mais oui, mais comment on peut avoir mis dans la tête des gens
20:29que le travail est servitude,
20:31alors que le travail est épanouissement,
20:33alors que le travail est plaisir ?
20:36Ça dépend du travail.
20:37Oui, ça dépend.
20:38Mais alors, à chacun peut-être.
20:40Je ne dis pas que c'est facile.
20:41Oui.
20:42Mais il y a des...
20:43Comment dire ?
20:44C'est la liberté, le travail.
20:45Mais il y a plein de...
20:46Je veux dire, vous aimez le journalisme
20:48et d'autres ont envie d'autre chose
20:50et sont heureux dans leur travail,
20:51quel que soit ce qu'ils font.
20:52Il y a sûrement des gens malheureux,
20:53mais il y a aussi des gens heureux.
20:55Si vous voyez le travail comme une pénibilité,
20:57ça veut dire que cinq jours dans la semaine,
20:58vous êtes à l'agonie
20:59et vous vivez pour attendre les deux jours
21:00dans la semaine de week-end.
21:01Non, mais il y a des travaux pénibles.
21:02Bien sûr, je l'ai fait dans un film
21:03et j'en ai vu, des travaux pénibles.
21:05Oui, je l'ai vu.
21:06L'homme n'est pas fait pour travailler là-bas.
21:07Ah oui, on m'a dit que le film est très...
21:09Il y a des gens qui ont vu le film
21:10qui m'ont dit que...
21:11Oui, ça marche plutôt bien.
21:12Il y a plus de 100 000 entrées.
21:14Oui, 100 000 entrées,
21:15ce n'est pas non plus...
21:17Ce n'est pas Lamourouf,
21:18si vous me permettez, qui est le...
21:19Je vous remercie pour votre engagement,
21:20mais c'est un documentaire.
21:21Donc un documentaire, c'est...
21:22Vous l'avez vu, Pascal ?
21:23Non, je ne l'ai pas vu.
21:24Je vous enverrai un.
21:25Donner de l'argent à Franck-Monsieur Ruffin,
21:27je vais peut-être le faire.
21:30Je vais peut-être le faire.
21:31En tout cas, il faut aller voir.
21:32Il faut aller voir, bien évidemment.
21:33En tout cas, ça m'a intéressé.
21:35Âge de départ à la retraite,
21:36donc je voulais vous en parler.
21:38Boilem Sansal, on en parle.
21:40Il reste trois minutes avant
21:42de retrouver Thomas Hill.
21:43Ah ben non, même pas.
21:44Thomas Hill est là, vous voyez.
21:46Du coup, je sonne à la porte.
21:49C'est exactement ça.
21:50Entrez !
21:51Oui, c'est moi.
21:52Bonjour, Monsieur.
21:53Entrez !
21:54Comment ça va ?
21:55Très bien et vous ?
21:56On va parler des misérables aujourd'hui,
21:57vous savez.
21:58C'est le calendrier de la rentrée.
21:59On se croit, c'est du boulevard
22:00que nous faisons.
22:01Il a raison, Éric Thiaud.
22:02Oh, ma femme !
22:04Regardez, elle est là.
22:05La femme dans le placard.
22:06Eh bonjour !
22:07Ah, Anissa.
22:09Comment ça va, Anissa ?
22:10Ça va bien et vous ?
22:12Écoutez, ça va, ça va.
22:14On discerte sur la censure ou non
22:17et forcément, on est un peu inquiets
22:20pour la France.
22:21Oui, je comprends.
22:22C'est humain, c'est humain.
22:24Allez, à tout à l'heure, Pascal.
22:26À tout à l'heure.
22:27Le trail, c'est la censure.

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