Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce vendredi, il revient sur le chantier de la reconstruction de Notre-Dame de Paris ainsi que de l'altercation qui a eu lieu hier soir à l'Assemblée nationale.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 en ce vendredi, dernier jour de la semaine.
00:09Et sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:13Il y a 7 mois, en Géorgie, une bagarre générale avait éclaté au Parlement du pays.
00:20Nous avions montré ces images avec amusement, avec la certitude que le Palais Bourbon échappait ou échapperait à ces turpitudes.
00:29Hier soir, il était 22h30 lorsqu'un député du Modem, M. Nicolas Turquois, est monté sur le ring,
00:35au pied du perchoir, pour en découdre avec le député socialiste M. Michael Boulou.
00:40Raison du différent, Turquois accuse Boulou de menaces qu'il aurait reçues, menaces venant du village de Boulou.
00:48M. Turquois a 52 ans, M. Boulou a 52 ans. Ils sont nés tous les deux en 1972 à 20 jours d'écart.
00:56Le patron du Modem, M. Fenault, a sorti Manu Militari de l'hémicycle, son collègue turquois.
01:01Ils sont dans le même groupe, qui s'en prenait un autre député, cette fois de la France Insoumise.
01:06Comment dire l'écœurement ce matin devant ces hommes qui ne savent pas tenir leurs nerfs
01:11et offrent ce spectacle lamentable devant la représentation nationale turquoise Boulou ?
01:17Deux enfants dans une cour d'école, pauvres diables, égarés dans un monde trop grand pour eux, sans doute.
01:23Je ne sais pas si on doit rire ou en pleurer, je vous laisse juger ce matin.
01:27Il est 9h01, Chana Lusto.
01:299h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:40Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:42Dernière visite d'Emmanuel Macron sur le chantier de Notre-Dame de Paris ce matin, avant sa réouverture la semaine prochaine.
01:48Le président de la République sera sur place dans un peu plus d'une heure.
01:51L'occasion pour lui de remercier tous ceux qui ont participé à la reconstruction de la cathédrale,
01:56mais aussi de célébrer un pari réussi, puisqu'au lendemain de l'incendie,
02:00Emmanuel Macron avait promis de reconstruire Notre-Dame en cinq ans.
02:03C'est donc chose faite.
02:05Dans les Côtes-d'Armor, près de Guingamp, une battue vient de commencer pour retrouver Morgane, 13 ans,
02:11portée disparue depuis lundi dernier.
02:13La gendarmerie est sur place pour encadrer l'opération.
02:16L'adolescente est partie de chez elle lundi matin, mais n'est pas allée au collège.
02:20Elle n'a donné aucun signe de vie depuis.
02:22L'entourage familial et amical de la jeune fille a été entendu.
02:26Et puis, coup d'envoi de la 38e édition du Téléthon.
02:29L'occasion de vous rappeler le numéro de téléphone pour faire un don, le 3637.
02:34Et vous pouvez également vous rendre sur le site internet don.téléthon.fr.
02:38L'argent récolté servira à financer la recherche sur les maladies génétiques.
02:43Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
02:45Merci beaucoup, Chana. Excellent week-end à vous.
02:47Nous sommes avec Eugénie Bastier ce matin, avec Rachel Kahn, avec Georges Fenech,
02:51avec André Valény, avec Florian Tardif, et puis avec Christophe Dickes,
02:54qui est hystérien de Notre-Dame de Paris, page d'histoire.
02:57Et puis, pour l'Église, c'est très beau d'ailleurs, pour l'Église.
03:00Je lisais les exergues pour l'Église.
03:03On devrait, chaque matin, lire cette phrase.
03:07Or, c'est deux temps, le passé et l'avenir.
03:09Comment sont-ils ? Puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore.
03:13Et c'est Saint-Augustin dans les confessions.
03:15Merci d'être avec nous, M. Dickes.
03:17On critique suffisamment Emmanuel Macron pour souligner la réussite de Notre-Dame.
03:22Parce que Notre-Dame, c'est lui.
03:24C'est-à-dire qu'il a sorti Notre-Dame de l'administration française,
03:29du ministère de la Culture.
03:31Il a pris Notre-Dame dans l'aile Madame, la fameuse aile Madame.
03:35Il a nommé M. Georgelin et il a suivi, sans doute quotidiennement,
03:40mais en tout cas, il a accompagné ça.
03:42Et ce que je trouve intéressant dans Notre-Dame,
03:44c'est que je le mets en parallèle avec les Jeux Olympiques,
03:47qui sont les deux réussites des dernières années.
03:50Les Jeux Olympiques, c'est Tony Estanguet.
03:52On sort, pareil, des normes, de l'administration,
03:56de tout ce qui embrouille parfois, ou en tout cas,
03:59est souvent un obstacle à la réussite.
04:01Et de la même manière, il y a eu des lois d'exception pour Notre-Dame.
04:04Oui, oui.
04:06En juillet 2019.
04:09Effectivement, le reproche qu'on peut faire à Emmanuel Macron,
04:13qui est en place depuis 2017,
04:15c'est de ne pas avoir mis le pied dans la fourmilière
04:17et de ne pas avoir fait un gigantesque chantier de Notre-Dame de la France.
04:20Oui, c'est ça.
04:22Oui, c'est ça qu'on peut lui reprocher.
04:24Puisque ça, ça marche.
04:26Mais après, loi d'exception, etc.
04:28Je voulais qu'on voit.
04:30Le président de la République a mis un tweet, il y a quelques instants,
04:33avec Notre-Dame, précisément.
04:35Et avant ça, j'ai une question toute simple à vous poser,
04:37M. Dickes, qui est donc l'historien de Notre-Dame.
04:40Est-ce que Notre-Dame sera plus belle qu'avant l'incendie ?
04:46Notre-Dame sera 100 fois plus belle
04:49et je pense qu'on la verra, comme non pas les origines,
04:52parce qu'à l'origine, il y avait des éléments manquants
04:56et Notre-Dame est une construction sur plus d'un siècle,
04:59donc c'est absolument considérable.
05:02Il y a eu des ajouts, tout le monde connaît le moment Violet-le-Duc.
05:05Mais la blancheur de Notre-Dame sera absolument magnifique,
05:09même si on sait que les piliers,
05:13beaucoup d'éléments étaient peints, recouverts de couleurs,
05:17et ces couleurs, malheureusement, nous ne pouvons pas les avoir.
05:20Mais elle sera complètement immaculée,
05:23elle a été complètement refaite.
05:25Elle sera plus belle.
05:27Moi, le dernier souvenir que j'ai de Notre-Dame,
05:29c'est un espace assez sombre,
05:31où on voyait assez peu.
05:33Là, ça sera d'une blancheur absolument incroyable.
05:36C'est ça qui est quand même assez paradoxal, et tout ça en 5 ans.
05:39Je vous propose de voir le clip qu'a mis le Président de la République.
05:42Et le grand paradoxe, c'est que dans 100 ans,
05:45lorsqu'on aura oublié la dissolution, les petites phrases et toutes les cumes,
05:49que restera-t-il peut-être d'Emmanuel Macron ?
05:51C'est qu'il aura reconstruit Notre-Dame.
05:53Dans les manuels scolaires, il y aura peut-être une ligne
05:55« Emmanuel Macron a reconstruit Notre-Dame ».
05:57C'est ça qui est drôle, quand même.
05:58C'est la seule chose qu'il n'avait pas imaginée,
06:00c'est-à-dire que la cathédrale brûle.
06:02Et il l'a reconstruite.
06:04Voyons le clip.
06:07Voilà pourquoi Paris s'enroule, s'enroule comme un espargot.
06:14Pourquoi la terre s'est mise en boule,
06:18autour des cloches du parvis
06:22de Notre-Dame de Paris.
06:27Il y a encore une partie du suffrage extérieur.
06:30Il est trop joli.
06:36C'est quand même un vrai paradoxe,
06:37parce que nos arrière-arrière-petits-enfants diront
06:39« C'est Emmanuel Macron, formidable ! »
06:41Et alors nous, on s'en rassemble derrière,
06:45parfois, et on se dit « Ah, vous l'avez pas connu ? »
06:48« C'était pas facile ! »
06:49« Ah oui, mais il a refait Notre-Dame ! »
06:51Bon, d'accord.
06:52Mais ce qui est beau, Pascal,
06:53Rachel Kahn,
06:54ce qui est beau, c'est la philosophie de la réparation,
06:56de la reconstruction.
06:58C'est-à-dire que, là, dans ce clip,
07:00on voit aussi des échafauds, etc.
07:02La reconstruction prend du temps
07:03et on gardera la trace de la reconstruction et de la réparation.
07:07Bon, l'altercation.
07:08On va en parler, évidemment, tout à l'heure avec vous,
07:10mais cette altercation, c'est vous qui avez été tous les deux...
07:13Vous vous êtes battus, déjà, à l'Assemblée nationale ?
07:15Non, mais moi, je pense que, vu l'heure à laquelle ça s'est produit...
07:1722h30 !
07:18Oui, je me demande si...
07:20On devrait pas interdire l'alcool à la buvette,
07:22parce que j'ai connu des nuits agitées à l'Assemblée nationale.
07:26La nuit, il est 22h30, c'est pas 22h30 matin !
07:28C'est après-dîner.
07:29Et je suis sûr qu'il y a de l'alcool derrière.
07:31J'en suis sûr.
07:32Non, mais on peut pas dire « j'en suis sûr » !
07:33Ou vous avez... Pardonnez-moi !
07:34Non, non, non, j'ai pas de fautes !
07:35Parce que vous êtes en train de dire que M. Turcoua,
07:37il lève le coude !
07:38Je le connais pas !
07:39Je ne connais ni l'un ni l'autre !
07:42Peut-être qu'il boit que de l'eau !
07:43Je soupçonne qu'il y ait de l'alcool derrière !
07:45Oui, mais on peut pas soupçonner, quand même !
07:47Il a un peu le sang chaud, quand même !
07:48Comment ?
07:49Il a un peu le sang chaud !
07:50C'est pas la première fois qu'il y a des telles intercessions.
07:51Ah bon ?
07:52L'Orient tardif !
07:53C'était déjà le cas.
07:54Ça s'est déjà passé, il y a plusieurs mois,
07:56lors de la nomination des différents postes stratégiques
07:59à l'Assemblée nationale,
08:00où il y a eu une intercation entre ce député, déjà,
08:04et d'autres députés du RN.
08:06Et il y a quatre ans, il me semble,
08:08durant la réforme des retraites,
08:09là encore, il avait pris à partie plusieurs députés.
08:12C'est sûr qu'il a pas l'air bien faim, ce homme-là.
08:14C'est pas tout à fait une première.
08:15Moi, je me souviens d'Henri-Emmanueli,
08:17que les huissiers avaient empêché d'avancer, de descendre,
08:21dans l'hémicycle, avec des décomptes.
08:24Mais de toute manière, alcool ou pas alcool,
08:26c'est une image déplorable.
08:30On est d'accord ?
08:31Georges Fedeck, je suis d'accord.
08:32Alors, on va l'avoir, cette image, parce que...
08:35Et Marc Feneau, alors Marc Feneau qui...
08:37Pourtant, c'est pas un grand gabarit.
08:39En même temps, bon,
08:40on va pas être hypocrite dans les rédactions.
08:42Alors, on se bat plus aujourd'hui dans les rédactions.
08:44On ne se bat plus.
08:45Et on ne se bat plus dans les entreprises, je pense.
08:47Mais il y a 25 ans,
08:49quand je suis entré à TF1 en 88-89,
08:52j'ai vu des gens se battre dans les rédactions.
08:55Ah, il y a 25 ans, oui ?
08:56Ah oui, bien sûr.
08:59J'ai même vu quelqu'un, que vous connaissez bien, les séparer.
09:02Mais bon, c'est très peu de nom.
09:04Mais il y avait de l'alcool aussi dans les rédactions.
09:06Il y avait plus que de l'alcool,
09:07puisque je pense que les gens buvaient plus de vin que d'eau à l'époque.
09:11Je vous propose de voir en tout cas cette altercation de 22h30.
09:16J'ai l'impression d'être dans un vestiaire,
09:40dans les couloirs d'un vestiaire,
09:42entre deux équipes qui rentrent et qui se battent.
09:44Eugénie Bastier ?
09:45Non, moi je suis partagée, parce qu'à la fois,
09:47je pense que, si vous voulez,
09:49ça a quand même toujours existé, un peu la violence à l'Assemblée.
09:52Là, je suis en train de regarder une série sur l'Italie des années 90,
09:55qui s'appelle 1992-1993,
09:57au moment de l'opération Manipulité, les mains propres.
10:01Et on voit les députés s'écharper au Parlement italien
10:04et se battre physiquement,
10:05dans les périodes de tension politique.
10:07Le Parlement, il est à l'image de la société.
10:09La société est très polarisée.
10:10Les députés ne sont pas hors sol, ils ne sont pas violents,
10:13parce qu'ils sont députés.
10:14Ils sont violents parce qu'il y a une violence,
10:16des débats à l'intérieur de la société.
10:18Il y a une polarisation très forte du pays,
10:20entre trois blocs irréconciliables.
10:22Et cette tension politique, cette fracturation du pays,
10:25elle se ressent à l'Assemblée.
10:26Et je ne suis pas sûre qu'il faille en faire des tonnes là-dessus,
10:30parce que c'est à l'image du pays.
10:32Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est le fond,
10:34c'est-à-dire le blocage de fond de notre Assemblée,
10:36le fait que, comme il y a des intérêts catégoriels,
10:38chacun a son électorat
10:39et que personne n'est pris à la moindre concession,
10:41on a un pays qui est bloqué et irréformable.
10:43Est-ce que vous voulez voir la petite image de Géorgie,
10:46qui était peut-être un peu plus violente,
10:48et elle nous avait amusés,
10:49parce qu'on se disait, ça n'arrivera pas en France.
10:51Regardez.
11:08C'est vrai qu'on n'est quand même pas là.
11:11Hier, c'était la journée...
11:13C'était la niche parlementaire de la France insoumise.
11:15Avant ça, il y a eu M. Bernalicis.
11:19D'abord, je vous montre juste les tracts de la France insoumise.
11:24Votre député Priska Tevno a volé deux ans de votre vie.
11:27Le 28 novembre, Priska Tevno a fait obstruction à l'Assemblée nationale
11:31pour empêcher l'abrogation de la retraite à 64 ans.
11:34Est-ce qu'on l'a, ce tract ?
11:38Pourquoi on ne l'a pas ?
11:40Hier, c'était très, très, très violent.
11:43C'est-à-dire que la niche parlementaire,
11:45c'est des députés de chaque groupe d'opposition,
11:49ou bien de la majorité, certes plus relative aujourd'hui,
11:54qui peuvent déposer un certain nombre de propositions de loi
11:56qui sont dépassées durant une journée.
11:58LFI, cible des députés, ce qui est quand même inadmissible.
12:02Vous l'avez peut-être vu, ce qu'on l'a montré hier,
12:04c'est ce tract de LFI, et vous allez le voir dans une seconde.
12:08Voilà, ça, c'est quand même des choses qui ne sont pas...
12:10Mais LFI cible des députés et cible aussi des citoyens.
12:16Oui, mais c'est lamentable, franchement.
12:18Ça, c'est des tracts qui sont distribués,
12:20et il y a même certains députés qui ont fait des listes,
12:23qui ont diffusé des listes avec le nom des députés
12:27qui ont participé, justement, à cette réforme des retraites.
12:30Moi, je ne trouve pas ça si choquant que ça.
12:32C'est la démocratie.
12:34Vous savez, aux Etats-Unis, quand il y a des débats,
12:38on donne les numéros des parlementaires dans l'espace public,
12:42et ils sont appelés toute la journée par des électeurs pas contents.
12:44C'est le principe. Normalement, quand on vote une loi,
12:46on est responsable devant les électeurs.
12:48Quand les autres les affichent, ça ne me paraît pas.
12:50On n'affiche pas leur adresse personnelle...
12:52Non, mais votre argument s'entend.
12:54Ou l'école où sont scolarisés leurs enfants.
12:56On affiche leur vote. Il est public.
12:58Non, mais le problème, c'est l'argument qui est derrière.
13:00L'orientardisme.
13:02L'attention, c'est que les électeurs soient mis au courant de ce qu'ils votent.
13:04Moi, ça ne me choque pas. C'est la démocratie.
13:06Les votes d'un scrutin public, comme on les appelle,
13:08sont publiés au journal officiel.
13:10C'est très bien qui a voté quoi.
13:12Et donc, il n'y a rien d'irrégal
13:14dans ce que fait la France insoumise.
13:16Parfois, vous me fidérez. Vous connaissez quelqu'un
13:18qui lit le journal officiel ?
13:20Quand je parle de déconnexion...
13:22Je vous assure, quand je parle de déconnexion
13:24des uns et des autres, vous connaissez un type
13:26qui lit le journal officiel ?
13:28Non, mais vous êtes...
13:30Parfois, vous êtes dans votre monde, mais pas que vous, tous.
13:32Vous dites, non, c'est au journal officiel.
13:34Mais personne ne lit le journal officiel.
13:36Ce n'est pas un secret d'être ça.
13:38Mais je ne vous dis pas ça.
13:40Je vous dis que personne ne le lit.
13:42Le scrutin public, c'est fait pour ça.
13:44Comment a voté tel député ?
13:46Si vous, vous ne lisez pas le journal officiel, c'est votre affaire.
13:48Moi, je le lis.
13:50Tous les matins, devant son casque de café.
13:52Non, mais la plupart des gens,
13:54ne le lisent pas.
13:56Marc Fesneau, vous avez vu ce qui s'est passé.
13:58C'était la tension.
14:00Je voulais vous la montrer
14:02avec cette image.
14:04Mais M. Fesneau a répondu à M. Léaument
14:06parce que le dénommé
14:08Turquois
14:10est venu après.
14:12C'est ça qui est extraordinaire.
14:14M. Léaument, qui est de la France Insoumise,
14:16qui est à l'origine de la bordélisation de l'Assemblée nationale,
14:18c'est lui qui a le beau rôle maintenant.
14:20Et vous allez le voir, ce M. Léaument,
14:22physiquement, il est en costume 3 pièces.
14:24Il est intervenu.
14:26C'est lui qui donne
14:28la sagesse.
14:30Je vous assure, c'est très paradoxal.
14:32On a parlé de la politique de la cravate.
14:34Là, on est sur la politique du costume 3 pièces.
14:36Donc, on est en 1900.
14:38Avec un costume 3 pièces,
14:40c'est pas mal, les costumes 3 pièces.
14:42Mais bon, il y a un côté un peu pharmacien
14:44de Guingamp qui est intéressant.
14:46Ou notaire.
14:48Faites attention, parce que le Président de la République
14:50en met aussi.
14:52Moi, j'en mets de temps en temps aussi.
14:54Mais il y a un côté un peu notaire
14:56de Provence.
14:58Vous avez remarqué, dans l'expression,
15:00le notaire est toujours de Provence.
15:02Il n'est jamais de Paris, le notaire.
15:04Écoutons M. Léaument
15:06avec son joli 3 pièces.
15:08Il peut arriver,
15:10et je le regrette, dans mon groupe,
15:12comme dans tous les groupes qui aient des manifestations,
15:14soit de menaces, soit de violences.
15:16Vous me trouverez toujours sur ce chemin.
15:18Vous avez évoqué, chers collègues, la question de la tension
15:20du type de débat d'une niche comme celle-là.
15:22Il faut aussi mesurer ce que c'est que la tension
15:24de recevoir du harcèlement, y compris à domicile,
15:26des coups de téléphone, quand on vous menace.
15:28Je comprends l'énervement qui est le vôtre
15:30quand vous êtes vous-même victime de ce type de choses.
15:32Donc on essaie de se comprendre réciproquement.
15:34Ça n'empêchera pas
15:36que le député en question
15:38puisse s'en expliquer auprès de ses collègues.
15:40En tout cas, vous pouvez compter sur notre groupe
15:42comme sur chacun des groupes qui sont à l'Assemblée
15:44pour veiller à faire en sorte que les débats
15:46pendant la séance, et tout aussi important
15:48à l'extérieur de la séance, une fois que la séance est
15:50suspendue, puissent se passer dans les bonnes conditions,
15:52c'est-à-dire des conditions de débat et de respect
15:54mutuel et d'abord physique.
15:56Ce qui s'est passé tout à l'heure dans l'Assemblée nationale est extrêmement choquant.
15:58L'un de vos collègues, en effet,
16:00a menacé d'abord notre collègue
16:02socialiste. Puis, alors que
16:04je lui demandais de quitter l'hémicycle,
16:06est venu me menacer.
16:08Et heureusement, monsieur Feneau,
16:10effectivement que vous étiez là pour retenir
16:12le collègue de votre groupe, mais aussi,
16:14et je les remercie, que les huissiers
16:16sont intervenus pour le faire reculer.
16:18Parce que sinon,
16:20je ne suis pas sûr du fait
16:22qu'à la fin de la soirée, je ne me
16:24serais pas pris une beigne.
16:26Mais voyez-vous,
16:28voyez-vous, monsieur Feneau,
16:30voyez-vous, monsieur Feneau,
16:32plutôt que d'essayer
16:34de ramener le calme, ce que
16:36j'essaye personnellement de faire,
16:38plutôt que d'essayer de ramener le calme, vous venez
16:40de nous dire que votre collègue était
16:42choqué du fait qu'il avait reçu des mails,
16:44compte tenu de sa position de blocage
16:46sur le blocage qu'il est
16:48en train de faire ce soir, à cause
16:50des propos que vous tenez sans arrêt,
16:52en nous traitant d'antisémites, ce qui est faux,
16:54en nous traitant d'islamo-gauchistes,
16:56ce qui est faux, en nous traitant de complices
16:58du terrorisme, ce qui est faux !
17:00Nous recevons des menaces de mort !
17:02Des menaces de mort sur nos familles !
17:04Voilà ce qui se passe à cause de vous !
17:06Bon, monsieur Léaument,
17:08qu'il se calme, parce que tout le monde reçoit des menaces de mort.
17:10Non mais c'est vrai,
17:12j'ai été sous protection il y a deux mois,
17:14et je ne suis pas le seul, il y a l'année dernière,
17:16pendant deux mois. Donc qu'il se calme aussi,
17:18parce que ce que fait aussi la France Insoumise,
17:20c'est aussi de mettre des cibles sur les uns et les autres.
17:22Donc ça, cet argument de victimisation,
17:24il se trouve qu'aujourd'hui,
17:26tous ceux qui ont un rôle public,
17:28journalistes, artistes, parfois,
17:30ils reçoivent tous des menaces de mort.
17:32Et que les députés assument leur position politique. Oui, quand on est une personnalité
17:34publique qui prend des positions politiques
17:36ou qui vote, on s'expose à des
17:38reproches des électeurs, et c'est
17:40le principe de la démocratie. Moi, je ne vois pas, je trouve
17:42qu'il y a une espèce de fragilité qui est mise en scène des députés.
17:44Ça a toujours été comme ça en démocratie.
17:46Bon, effectivement, avec les réseaux sociaux, c'est peut-être
17:48un peu plus violent, mais on coupe les réseaux sociaux.
17:50Dans ce cas-là, moi, ça m'arrive toute la journée
17:52de me faire insulter. Je salue Jean-François Copé
17:54qui est en train de nous écouter. J'aimerais bien l'interroger,
17:56mais je crois qu'en temps de parole, je n'ai pas le droit
17:58de faire un FaceTime, mais je vais lire ce qu'il me dit,
18:00puisqu'il dit que je suis en train de regarder votre débat
18:02en direct, comme tous les jours, puisque je
18:04ne quitte pas votre antenne. Non, ça, il ne l'a pas dit.
18:06Je suis en train de regarder votre débat en direct,
18:08dit-il. Ce spectacle absolument
18:10lamentable à l'Assemblée se répète, en fait,
18:12tous les jours. Impossible de tenir
18:14comme ça jusqu'en 2027. A partir
18:16de février ou mars, il faudra clairement poser
18:18la question d'une présidentielle anticipée, comme je
18:20l'ai proposée pour enchaîner ensuite, sur une
18:22dissolution et une nouvelle
18:24majorité à l'Assemblée, qu'il soit plus clair.
18:26On en reparle quand vous voulez, dit-il.
18:28Parce que ce que le dit M. Copé,
18:30c'est qu'il faut remettre
18:32le calendrier à l'endroit.
18:34Donc, présidentielle anticipée
18:36et dissolution.
18:38Parce qu'il dit, si
18:40il y a dissolution en
18:42juillet prochain, et que la
18:44même Assemblée revient,
18:46c'est le pari qu'il fait, et là, il y a discussion,
18:48parce qu'il n'est pas sûr que la même Assemblée revienne,
18:50à ce moment-là, on retrouve indéfiniment...
18:52Il n'est même pas sûr que, pardon, même s'il y a une
18:54présidentielle, et que, imaginons, Marine Le Pen
18:56gagne la présidentielle, il n'est même pas sûr qu'elle ait une majorité
18:58derrière l'Assemblée. Il pourrait y avoir exactement
19:00la même Assemblée. Les trois forces
19:02politiques, la tripartition de la vie politique
19:04française, elle est structurelle.
19:06Si il y a un nouveau président,
19:08il y a une nouvelle majorité,
19:10la Ve République...
19:12En 2022, il n'y avait pas de majorité.
19:14À chaque fois qu'il y a un président qui est élu,
19:16on lui donne sa majorité
19:18pour gouverner.
19:20En 2022, ça n'a pas été le cas.
19:22Mais parce que c'était un renouvellement,
19:24on l'a fait la première fois,
19:26vous aurez une nouvelle majorité.
19:28Vous pensez vraiment...
19:30Sérieusement, si Marine Le Pen, par exemple,
19:32est élue, vous pensez que...
19:34Elle aura sa majorité, oui.
19:36Déjà, ça a frôlé la dernière fois.
19:38S'il n'y avait pas eu...
19:40À partir de là, il y a une présidentielle
19:42anticipée.
19:44Ça n'a pas vraiment frôlé, si je vous permettez.
19:46Elle est arrivée troisième.
19:48Il y a 150 députés en moins.
19:50Elle en a 120 et il en faut 160.
19:52Il y a eu le Fonds républicain.
19:54Il y sera le Fonds républicain
19:56la prochaine fois, Georges Vénec.
19:58Rappelez-vous, on disait Mardela Matignon.
20:00Oui, mais c'est ce qu'on disait, Georges.
20:02Oui, d'accord.
20:04Aujourd'hui, cette violence, je suis d'accord,
20:06elle est affligeante.
20:08Un homme, ça s'empêche.
20:10Par ailleurs, nos députés doivent être exemplaires.
20:12Voilà, c'est tout.
20:14Justement, il y a assez de tensions
20:16au sein de la société pour qu'ils ne montrent pas l'exemple
20:18et qu'ils portent le débat démocratique haut.
20:20Et je pense qu'André Valigny a raison.
20:22On supprime l'alcool à la bivette.
20:24Ça, c'est le plus important.
20:26Ils ne viendront plus.
20:28Certains ne viendront plus.
20:30Surtout qu'il y a du très bon vin.
20:32Ah, il y a des très bons vins ?
20:34Ah, c'est le Sénat.
20:36Il y a du Haut-Brion, peut-être ?
20:38Non, non, non.
20:40Je peux vous dire que s'il y avait du Haut-Brion,
20:42vous savez combien ça coûte, le Haut-Brion ?
20:44C'est 800 euros la bouteille.
20:46J'ai été à Pessac avant-hier, donc je sais.
20:48Ah oui, mais j'ai l'impression qu'il y en a encore des traces.
20:50Cher Georges.
20:52Parce que là, au fil du départ,
20:54vous êtes sur un bon rythme depuis 9h.
20:56J'ai l'impression que vous avez ramené des bouteilles.
20:58En lisant le journal officiel.
21:00C'est Noël, c'est Noël.
21:02Manuel Bompard qui a pris la parole.
21:04Écoutons-le.
21:06Il y a une vidéo qui montre les choses précisément.
21:08Ce qui s'est passé, c'est qu'un député...
21:10Vous étiez dans l'hémicycle ?
21:12Oui, un député du Modem, soutien du gouvernement,
21:14a essayé de s'en prendre physiquement,
21:16d'abord à un député socialiste,
21:18et puis après à un député insoumis.
21:20Voilà ce qui s'est passé.
21:22Et cette violence physique,
21:24s'est inscrite dans une journée
21:26qui a été marquée par la violence sociale.
21:28On a entendu des propos
21:30de la part de députés
21:32Macronistes disant que
21:34quand on a 64 ans, on n'est pas fatigué
21:36et qu'on peut continuer à travailler.
21:38C'est une journée où a été examinée
21:40votre proposition d'abroger la réforme des retraites.
21:42On a eu des ricanements
21:44quand des députés de mon groupe
21:46évoquaient des exemples des gens
21:48qu'ils avaient rencontrés qui arrivent à 60 ans,
21:50à 62 ans, alors qu'ils sont fatigués, qui sont malades
21:52et qu'ils ont envie de partir à la retraite.
21:54On a eu de la violence démocratique,
21:56antidémocratique, devrais-je dire,
21:58alors qu'il y avait une majorité
22:00à l'Assemblée nationale pour abroger la réforme des retraites.
22:02On en a fait la démonstration hier, il y a eu un vote
22:04que les Macronistes ont essayé de supprimer
22:06le premier article de notre proposition de loi.
22:08Ils ont été très largement battus.
22:10Donc il y avait une majorité pour abroger la réforme des retraites
22:12et vous avez des députés Macronistes
22:14qui ont tout fait pour empêcher le vote,
22:16pour multiplier les provocations, les incidents
22:18jusqu'à cette tentative d'agression physique
22:20que vous avez pu voir sur ces images.
22:22C'est tout simplement scandaleux.
22:24Bon.
22:26Je crois qu'on va rejoindre Thomas Hill dans une seconde
22:28mais la retraite, je trouve que c'est un formidable
22:30cas démocratique.
22:32Pourquoi ? Parce que
22:34les Français ne veulent pas
22:36partir plus tôt à la retraite
22:38et c'est une mauvaise chose pour la France.
22:40Donc il faut leur imposer
22:42peut-être de travailler plus.
22:44Alors ça, les amis,
22:46joli cas démocratique.
22:48Je pense qu'on aurait pu faire,
22:50on l'avait dit plusieurs fois ici,
22:52faire la séparation entre les cadres et les non-cadres.
22:54Les non-cadres, ils peuvent partir plus tôt
22:56et notamment 60 ans.
22:58Thomas Hill, qui est un cadre,
23:00cadre d'Europe 1, important.
23:02Je ne suis pas sûr d'être cadre.
23:04On n'est peut-être pas cadres.
23:06Vous êtes un journaliste.
23:08On est cadres, sans doute, journalistes.
23:10Bien sûr.
23:12Je pense que je suis quand même
23:14très inquiet que vous ne sachiez pas
23:16que vous êtes cadre. Vous êtes déjà des cadres d'Europe 1,
23:18si vous me permettez.
23:20Et on est très bien cadrés chaque matin, bien sûr.
23:22Et même parfois recadrés.
23:24Ça peut arriver également, à l'occasion.
23:28Et puis on peut s'encadrer aussi.
23:30Ou ne pas s'encadrer.
23:32Ou ne pas s'encadrer, bien évidemment.
23:34On peut compter sur ça si vous voulez.
23:36Les Fers et Demis faisaient ça très bien.
23:38Les Fers et Demis, c'était un peu leur jeu
23:40C'est paru qu'on n'a jamais retrouvé.
23:42Bien sûr ! Vous savez comment ils s'appelaient ?
23:44Il y avait André Gaillard
23:46et comment il s'appelait l'autre Fers et Demis ?
23:48On cherche, on cherche.
23:50Les Fers et Demis, c'est un peu daté
23:52comme humour.
23:54Allô Louis XVI ? Tiens, on a coupé.
23:56C'était ça, les Fers et Demis.
23:58C'était pas mal.
24:00C'était exactement ça, les Fers et Demis.
24:02Je peux vous dire que c'était un peu daté.
24:04Légèrement.
24:06On n'a pas l'info ?
24:08Teddy Vrigniaud.
24:10Teddy Vrigniaud.
24:12Et André Gaillard.
24:14Vous êtes en train de sortir du cadre.
24:16A leur cendre.
24:18Je vous salue.