• il y a 2 mois

Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce vendredi, il revient sur les défis de Michel Barnier pour relever la France.
Retrouvez "L’Heure des Pros" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lheure-des-pros

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin, l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30 avec Georges Fenech.
00:09Heureux comme tout peut-être, puisque les Républicains ont ressuscité, grâce à vous sans doute.
00:15Gabriel Attal ressemblait hier à un étudiant qui termine son alternance et rend compte de son activité à son maître de stage en faisant le malin.
00:25L'image était cruelle et la prise de parole plus encore quand Attal parla, parla, parla.
00:32Durant 20 minutes interminables, il y avait toute la macronie dans ce discours du tout à l'ego.
00:38Le macronisme n'est pas une idéologie politique, le macronisme est une ambition personnelle.
00:44Michel Barnier recadra le jeune blanc bec.
00:46Au revoir les enfants, avais-je envie de dire, lorsque la passation des pouvoirs a pris fin sur le perron.
00:53Entre les deux hommes, il n'y a pas qu'une différence de génération.
00:56Ce sont deux styles opposés, un grand serviteur de l'Etat face à un jeune prince des médias.
01:01Deux salles, deux ambiances, paroles et musique pour Attal, silence et action pour Barnier.
01:07L'ancien monde est de retour, la génération McKinsey va se coucher.
01:11La frime, l'esbroufe, le bluff laissent place à l'esprit de sérieux et à la crédibilité de l'expérience.
01:18La France penche à droite, Michel Barnier est un homme de droite.
01:21Sa nomination est logique.
01:23Lors de la primaire des Républicains en 2022, il a proposé un moratoire sur l'immigration,
01:28une limitation drastique du regroupement familial, la fin des régularisations, une réforme du droit d'asile.
01:34Autant de propositions partagées par une majorité de Français.
01:38Il plaide aussi pour une orthodoxie budgétaire, tant mieux.
01:42Je dirai la vérité aux Français, a déclaré Michel Barnier.
01:45Sont-ils capables de l'entendre ?
01:47Est toute la question.
01:49Il est 9h, Chana Lusso.
01:519h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:03Bonjour Pascale, bonjour à tous.
02:05Le travail commence pour Michel Barnier.
02:07Le nouveau Premier ministre va accueillir Gabriel Attal dans quelques instants à Matignon.
02:11À 10h15 viendra le tour des pontes des Républicains Laurent Wauquiez, Gérard Larcher et Bruno Rotailleau.
02:17L'objectif sera de connaître leurs conditions pour participer au prochain gouvernement.
02:2142% des Français font confiance en Michel Barnier.
02:25C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1.
02:29Et le JDD, c'est moins qu'Elisabeth Borne et moins que Gabriel Attal à leur arrivée à Matignon.
02:33Dans le détail, seulement 30% des électeurs de gauche lui font confiance, contre 66% à droite.
02:40Et puis aux Etats-Unis, Elon Musk de plus en plus proche de Donald Trump.
02:44Le candidat à la Maison-Blanche veut lui faire une place dans son gouvernement s'il est élu en novembre prochain.
02:49Il veut lui confier une réforme de l'administration américaine.
02:52Et selon Donald Trump, le patron de Tesla et de SpaceX est déjà d'accord.
02:57Je créerai une commission sur l'efficacité du gouvernement chargée de réaliser un audit financier
03:03et de performances complètes de l'ensemble du gouvernement fédéral
03:06et de formuler des recommandations en vue des réformes drastiques.
03:11Elon, qui n'est pas très occupé, a accepté de diriger ce groupe de travail.
03:15Ce serait très intéressant s'il a le temps, il serait bien placé pour le faire.
03:20Mais il a déjà accepté de le faire.
03:23Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous, Pascal.
03:25Merci, Shana Lustow, et bon week-end à vous.
03:27Eugénie Bastier, Georges Fenech, Joseph Macescaron, André Valigny sont avec nous.
03:32Et également Gautier Lebray.
03:35Comment ça va, Gautier Lebray, ce matin ?
03:37Très bien, très très bien.
03:38Petit scarabée.
03:39Très très bien.
03:40Comment allez-vous ?
03:41Je vais très bien.
03:42Le joli monde, le nouveau monde, comment vont les jeunes ce matin ?
03:48Je vois que vous avez encore une dizaine d'années devant vous.
03:52La revanche des bobards.
03:53Au moins, au moins.
03:54Voilà, voilà, voilà, lorsque...
03:57La jeunesse ne reste que peu de temps, au fond.
03:59L'image, je vous assure, l'image hier, et c'est marrant,
04:02parce que ça, c'est la puissance de l'image.
04:05Tout le monde a vu...
04:07Tout le monde a vu.
04:08Un garçon qui était déplacé.
04:12Gabriel Attal, il aura beaucoup déçu.
04:14Et c'est son éthos, sa personnalité qu'aura beaucoup déçu.
04:18Parce qu'on se rend...
04:20On ne peut pas tricher.
04:22Et il a triché sur la baïa.
04:24Formidable.
04:25On est tous partis sur la baïa.
04:28Et puis derrière la baïa, il n'y avait rien.
04:30Rien.
04:31Du vent.
04:32Et hier, c'était une image terrible, indélicate.
04:37De donner des leçons.
04:39Barnier, il a été formidable.
04:41Formidable, Barnier.
04:43Parce qu'intuitivement, il a su trouver les mots.
04:45Et les 17 secondes que je vais vous montrer,
04:49on fermait le dossier.
04:5117 secondes.
04:52Écoutez Michel Barnier.
04:54J'ai bien aimé la manière dont vous m'avez donné des...
04:58Non pas des leçons.
05:00Enfin, les enseignements, même si ça n'a duré que 8 mois,
05:04que l'on apprend quand on est Premier ministre.
05:07Et là, il a honte, quand même.
05:09Il a sa place.
05:10Il est remis...
05:11On t'a remis à ta place.
05:13Vous savez, cette expression.
05:14Et c'est tout le problème de la Macronie.
05:16Parce qu'effectivement,
05:18on ne met pas un Premier ministre qui a 30 ans.
05:20Ça n'a pas de sens.
05:21Et on l'a vu.
05:22Je ne suis pas sûr que ce soit...
05:23C'est l'homme le plus politique, le plus populaire.
05:26Vraiment, c'est l'homme le politique le plus populaire de France.
05:29Oui, oui.
05:30Ça popularité a augmenté.
05:32Il y a raison.
05:33Le Rennes voulait mettre quelqu'un de 28 ans.
05:35Faites très attention à ces sondages.
05:37Il ne faut pas le rien dire.
05:38Je veux dire, laissez les jeunes princes des médias.
05:41Faites très attention.
05:42Je ne suis pas sûr que ce soit très habile en termes politiques,
05:45parce que le groupe qui est tenu par Gabrielle Attal,
05:48il va sacrément en avoir besoin, à l'Assemblée nationale.
05:50Pour sacher autre chose.
05:53C'est tout à fait la question.
05:54Il a déjà dégainé, vous avez vu, avec le tweet de Renaissance qui a dit
06:00« Pas de blanc-seins, pas de censure automatique, mais pas d'attention. »
06:05Moi, j'étais très surpris de voir que Renaissance dégainait comme ça.
06:09Oui, c'était tiède, c'était tiède.
06:11Il faut savoir qu'il n'y a pas un député qui va répondre à Emmanuel Macron.
06:15Ils sont tous derrière Gabriel Attal, puisqu'ils doivent leur siège à Gabriel Attal.
06:19Ils sont plus attaillistes, maillotristes et philippistes aujourd'hui.
06:21Voilà, ils sont plus Macronistes.
06:22Emmanuel Macron est hors-jeu de l'Assemblée nationale.
06:24L'invitation, ça va être avec eux et non pas avec l'Élysée.
06:26Le paradoxe, c'est que c'est justement le groupe d'Edouard Philippe qui a le plus soutenu Michel Barnier.
06:30Je voulais vous le montrer.
06:32Dès la première phase, ils ont mis Gabriel Attal en place, Michel Barnier.
06:34Je peux parler ? Parce qu'il avait été applaudi.
06:36On aurait dit qu'il y avait eu une claque.
06:37Ou on aurait dit un concert quand Gabriel Attal a terminé son discours.
06:41C'était assez déplacé.
06:42Totalement déplacé.
06:43Ce qui est intéressant, c'est le Bloc central.
06:45Donc, il y a 230 sièges avec le Bloc central.
06:49Et là, on va tous prendre en permanence nos calculettes.
06:52Donc, visiblement, il y a 166.
06:58Est-ce qu'on m'a donné les chiffres ?
06:59Est-ce qu'on les a les chiffres ?
07:00Je les ai les chiffres.
07:00Parce que j'ai l'impression qu'on ne les a pas les chiffres.
07:03Il y a 193 NFIs et 234 du Bloc central.
07:07Voilà, alors ça, c'est extrêmement...
07:09Si vous mettez Lyott, Ensemble, Renaissance et LR, il y a 234.
07:13Voilà, alors le Nouveau Front populaire, c'est ça.
07:15Bon, LFI, ça, on laisse effectivement...
07:18C'est pas ce qui nous importe, si j'ose dire.
07:20Parce qu'on sait que ces gens-là, quoi qu'il arrive, c'est censure.
07:24Donc, ce qui est intéressant, c'est la Macronie qui penche à gauche.
07:29Donc, Renaissance et coalition présidentielle.
07:31Donc, Renaissance, c'est 104.
07:33Sur ces 104, combien penche à gauche ?
07:35Combien penche à droite ?
07:36Modem.
07:37En fait, ce tableau-là, c'est le tableau essentiel.
07:41Puisque les LR seront dernières, Barnier.
07:43104 Renaissance, 33 Modem, 25 Horizons, 3 divers droites.
07:49C'est là que ça se joue.
07:50Avec ses 165 députés.
07:52Il manque Liott, là.
07:53Il manque Liott ?
07:54Ah oui.
07:54Et le groupe Liott, effectivement, il y en a 22.
07:57Oui, mais bon.
07:5722.
07:5822, le groupe Liott.
08:00Ça fait 234 avec les LR.
08:02Bon, voilà.
08:02Alors, là, effectivement...
08:05Alors, vous dites, Gabriel Attal, c'est Renaissance.
08:08Gabriel Attal, c'est Renaissance.
08:08C'est des 104.
08:09Et il tient le groupe, mais...
08:11C'est les 104 de Renaissance.
08:12Et ces gens-là, ils pensent à droite ou ils pensent à droite ?
08:14Vous savez que Sacha Houllier, qui était le tenant de l'aile gauche,
08:16est parti du groupe Renaissance.
08:18Oui, mais il est tout seul.
08:19Mais il est tout seul.
08:20Il a fait un truc hier soir terrible.
08:21Oui, il est tout seul.
08:22La difficulté pour Michel Barnier,
08:24ça va être de naviguer entre le Rassemblement national,
08:27qui veut une politique beaucoup plus ferme,
08:29questions migratoires et sécuritaires,
08:30et l'aile gauche du groupe Renaissance.
08:33Comment faire le grand écart entre l'aile gauche,
08:35qui est beaucoup plus proche d'un PS,
08:37et le Rassemblement national sur les questions migratoires et sécuritaires ?
08:40C'est là, le défi pour Michel Barnier.
08:41Alors, les priorités de Michel Barnier,
08:44on va l'écouter tout de suite.
08:46Pardon ?
08:46Il y en avait beaucoup.
08:47Oui, mais...
08:49C'est pas...
08:50Comment dire ?
08:50C'est vraiment l'intervention de Michel Barnier
08:53que je vais vous faire écouter,
08:55parce qu'elle est intéressante.
08:57Il s'agira de répondre,
09:00autant que nous le pourrons,
09:03aux défis,
09:05aux colères,
09:06vous l'avez évoqué,
09:08aux souffrances,
09:10aux sentiments d'abandon,
09:14l'injustice qui traverse beaucoup trop nos villes,
09:18nos quartiers et nos campagnes.
09:21Je pense, mesdames et messieurs, à l'accès aux services publics.
09:26Et l'école restera bien la priorité du gouvernement,
09:30l'école de la République.
09:32Je pense à la sécurité au quotidien.
09:35Je pense aussi à la maîtrise de l'immigration.
09:41Je pense évidemment au travail
09:43et au niveau de vie des Français.
09:46Qu'est-ce qu'on attend d'un Premier ministre ?
09:49Je le dis avec humilité.
09:52Mais je pense qu'on attend de lui qu'il dise la vérité.
09:58Même si cette vérité est difficile.
10:00Humilité, le regard droit dans les yeux.
10:02Et c'est vrai que le reproche qui est fait à la Macronie,
10:05on en est au cœur de ça, c'est l'arrogance.
10:08Voilà, l'arrogance...
10:08Et de trop parler.
10:09Et Michel Barnier l'a dit, nous on ne va pas parler, on va agir.
10:11Ce qu'il a dit, c'est un réquisitoire.
10:13Je ne sais pas ce que vous en pensez André Vallini.
10:14Colère, souffrance, sentiment d'abonnement, etc.
10:17C'est un réquisitoire contre Emmanuel Macron.
10:19Il est là depuis sept ans.
10:20Oui, c'est un réquisitoire contre la politique menée depuis quelques années.
10:24Et pas seulement depuis Macron d'ailleurs.
10:26Tout ça s'est accumulé au fil des décennies, des majorités.
10:30Ça ne remonte ni à Macron, ni à Hollande, ni à Sarkozy.
10:33C'est une accumulation.
10:34Je pense que Michel Barnier, je le connais un peu.
10:36C'était mon voisin, Savoie, Isère.
10:38J'ai même eu un débat face à lui en 2015.
10:41Il voulait être président de région.
10:43Finalement, ça a été évoqué.
10:44Et je devais être tête de liste.
10:47Et puis, ça a été Kéran.
10:48Donc, je connais cet homme.
10:50C'est un homme tout à fait respectable, très estimable.
10:52C'est un gaulliste.
10:53Moi, ça ne me laisse pas indifférent.
10:55Et en même temps, il est très européen.
10:56Il est très sérieux.
10:57On dit qu'il est austère, qu'il n'est pas gay.
11:00On n'est pas là pour faire les clowns quand on fait de la politique.
11:02Moi, j'aime beaucoup cette austérité.
11:04Ça me parle davantage que ce qu'on a pu voir hier soir avec Gabriel Attal,
11:08qui en a fait beaucoup, c'est vrai.
11:09Beaucoup, beaucoup.
11:10J'ai trouvé très incontenant la façon dont il a dit plusieurs fois à Barnier
11:13le dossier sur votre bureau.
11:15Sous-entendu, vous n'avez qu'à le reprendre et vous ferez comme ça.
11:18C'était très...
11:19C'était insolent et Michel Barnier a eu raison de le remettre à sa place.
11:24Donc, les défis sont très nombreux.
11:26Il va avoir beaucoup de mal à trouver une majorité.
11:28Est-ce qu'il va naviguer au fil des textes ?
11:31Est-ce que déjà, il va réussir à faire passer son budget ?
11:33Parce que je pense que le Rassemblement national sera indulgent au début.
11:36Peut-être une abstention, mais ça ne durera sans doute pas.
11:39Le Front national, le Rassemblement national veut abroger la réforme des retraites.
11:42Or, pour les macronistes, on n'y touche pas.
11:44Donc, Michel Barnier va être coincé, notamment sur la réforme des retraites.
11:48Ce n'est pas facile, ce qui s'annonce pour lui.
11:50Écoute et respect, c'est le deuxième passage que je voulais vous faire écouter.
11:54Parce qu'écoute et respect, là, il s'adresse sans doute à Marine Le Pen.
11:58Et il dénonce sans doute l'attitude, par exemple, de gens comme Xavier Bertrand,
12:03qui avait tapé à bras raccourcis sur le Rassemblement national
12:06et sur 11 millions de...
12:08Non, il ne visait pas Xavier Bertrand, Pascal, non, non.
12:11Non, il visait l'actuelle majorité du président, enfin, ce qu'il en reste, et qui a fait...
12:17Enfin, il donne des signaux à Marine Le Pen.
12:19Si Michel Barnier est là, c'est parce que lui n'a jamais attaqué l'ORN comme Xavier Bertrand.
12:24Ça, c'est vrai.
12:25Voilà.
12:25On dit la même chose.
12:26Ça, c'est vrai.
12:27Mais c'est reparti.
12:30Qu'est-ce qu'il a reparti ?
12:31Il n'y a pas de contradiction.
12:33Vous savez que j'ai vu André Dusselier hier ?
12:35Oui.
12:35Un homme absolument charmant.
12:36Je le salue.
12:37Il nous écoute tous les jours, quasiment.
12:39On le salue, alors.
12:40Et alors, il vous aime beaucoup.
12:42Enfin, quelqu'un.
12:43Mais il y en a plein de gens.
12:45Il m'a dit, sois gentil avec Georges Fedex.
12:46Eh bien, je l'embrasse.
12:47Bon, écoutons, écoutons, écoutons Michel Barnier.
12:51Respect, puisque ces mots, sans doute, étaient pour Marine Le Pen.
12:57Mesdames et messieurs, il y aura aussi, dans cette nouvelle page,
13:00des changements et des ruptures.
13:06Il faudra, enfin, beaucoup d'écoute, beaucoup de respect.
13:13D'abord, du respect entre le gouvernement et le Parlement.
13:18Du respect à l'égard de toutes les forces politiques.
13:20Je dis bien toutes les forces politiques qui y sont représentées.
13:24Et je vais m'y atteler dès ce soir.
13:28Du respect aussi vis-à-vis des partenaires sociaux,
13:31des partenaires économiques.
13:33Et puis, vis-à-vis des élus locaux qui font partie de ce tissu républicain
13:39qui est à notre honneur et à leur honneur sur le terrain.
13:44Je n'oublie pas, mesdames et messieurs,
13:46je n'ai jamais oublié tout ce que j'ai appris sur le terrain
13:51dans mon département de la Savoie.
13:56À coup sûr, nous devons et nous allons davantage agir
14:02que parler pour trouver partout les solutions qui marchent.
14:11Et le gouvernement n'aura pas la prétention de croire
14:15que la science infuse vient seulement de lui.
14:18J'ai appris dans ma longue vie publique
14:21que les bonnes idées venaient de partout, d'ailleurs.
14:24Souvent des gens les plus modestes ou les plus simples,
14:27quand on prend le soin de les écouter.
14:29J'ai bien des exemples en tête de progrès petits ou grands
14:34qui ont été accomplis grâce à des idées,
14:37de bonnes idées, de bonnes solutions
14:39apportées par les gens d'en bas, qu'il faut respecter.
14:45Là encore, c'est un réquisitoire.
14:46La science infuse, évidemment, Emmanuel Macron.
14:49Je ne sais pas comment ces gens se parlent, d'ailleurs, dans un bureau.
14:51C'est quand même compliqué.
14:54On va parler, on va agir et non pas parler.
14:56C'est pour aussi Emmanuel Macron qui parle.
14:58C'est pour aussi Emmanuel Macron qui parle, qui parle, qui parle.
15:00Et puis avec les résultats qu'on a depuis sept ans.
15:02La régénération qu'il disait à l'Élysée.
15:05Régénération. Elle a bonne mine, la régénération.
15:08Elle a 73 ans.
15:09Et il commence sa journée, Michel Barnier, par recevoir Gabriel Attal.
15:12Premier rendez-vous du nouveau Premier ministre,
15:15c'est avec l'ancien Premier ministre
15:16pour trouver un gouvernement et une politique à mener.
15:19Est-ce que vous avez des noms à nous soumettre ?
15:22D'abord, est-ce qu'il n'y aura que des Républicains ?
15:24Est-ce qu'il y aura des hommes de gauche ?
15:25Est-ce que, par exemple, M. Cazeneuve s'est exclu ?
15:27Je pense que c'est exclu au vu de ce que veut faire Michel Barnier
15:30sur l'immigration et la sécurité et au vu de la non-censure
15:35souhaitée de la part du Rassemblement national.
15:37Ce qu'on sait, c'est que c'est un gouvernement qui va ressembler.
15:40Donc il y aura évidemment des Républicains.
15:41Quelqu'un comme Xavier Bertrand, son nom circule déjà.
15:44Il avait accepté Matignon, est-ce qu'il pourrait refuser un grand ministère ?
15:47Sans doute pas. David Lysnard, son nom circule aussi.
15:50Mais pardonnez-moi, Xavier Bertrand,
15:51il peut entrer dans un gouvernement
15:53après tout ce qu'il a dit sur le Rassemblement national ?
15:55Est-ce que le Rassemblement national accepte ?
15:57Est-ce que c'est Marine Le Pen qui fait l'élection ?
15:59Faiseuse de roi.
16:01Ce qu'a dit le RN hier,
16:04j'ai entendu avec Laurent Jacobelli sur un plateau,
16:06ça n'a rien à voir d'avoir Xavier Bertrand dans un ministère,
16:09si ce n'est pas l'Intérieur et la justice,
16:11que comme Premier ministre.
16:13Je vois la gauche monte au créneau, notamment la presse ce matin, Libération.
16:17Mais c'est plutôt logique que le Rassemblement national
16:21pèse sur un gouvernement puisque le pays penche à droite
16:25et que le Rassemblement national, jusqu'à prévenue Comterre,
16:27est plutôt de droite.
16:28Surtout, Emmanuel Macron a essayé d'avoir un Premier ministre de gauche,
16:31c'est le NFP qui a refusé.
16:34Ils auraient pu avoir Cazeneuve.
16:35André Vallini, qui aurait été censuré.
16:38Justement, on aurait pu avoir Cazeneuve,
16:40on aurait pu essayer au moins la solution Cazeneuve,
16:42et c'est à cause de la France insoumise.
16:44Mais même du PS, André Vallini.
16:46Olivier Faure, son procès est en train d'être fait.
16:47Et de la tendance Olivier Faure,
16:49qui est soi-disant majoritaire, mais j'en doute de plus en plus,
16:52tous ces gens-là ont empêché
16:54qu'on essaie l'hypothèse Cazeneuve.
16:55Et c'est quand même assez paradoxal, Pascal.
16:57André Vallini.
16:58Que la France, qui a vu se former un front républicain au deuxième tour,
17:03très large.
17:03Mais pas non, il est bidon votre front, c'est bien le problème, entre guillemets.
17:07Il a fonctionné quand même.
17:08Oui, mais il ne correspond pas.
17:10C'est bien l'artifice, on le voit bien.
17:12C'est un art, quand je dis.
17:15Les électeurs, en tout cas, ont adhéré à ce front républicain.
17:18Et on se retrouve avec Marie-Louise.
17:20Non, André Vallini, pas que ça.
17:21Il y a eu des désistements, parfois, qui ont empêché le choix.
17:26Ben non, il y a eu des duels.
17:28Non, il y a eu des désistements.
17:30Moi, je peux vous citer par exemple un exemple.
17:32Nicolas Dupont-Aignan n'est pas réélu,
17:35parce que les amis de...
17:37Autre chose, c'est parce que...
17:38C'est un règlement de comptes avec le président du Conseil général.
17:40Non, non, non, mais peu importe.
17:41Vous avez deux candidats de droite dans la circonscription de M. Dupont-Aignan.
17:45Là, ce n'est pas l'arc républicain ou le front républicain.
17:48Et c'est le candidat de gauche qui gagne,
17:50alors que la circonscription est à droite.
17:52Donc, c'est la responsabilité des Républicains.
17:54C'est un cas très particulier, le cas de Dupont-Aignan.
17:56Et je termine.
17:58Je dis simplement que le front républicain s'est formé au mois de juin.
18:02Il a fonctionné.
18:02Le 7 juillet, il a fonctionné.
18:04Gautier Lebrouet a raison.
18:05Et on se retrouve avec Marine Le Pen qui dit
18:07« noni l'obstate » à Michel Barnier.
18:09C'est Marine Le Pen qui décide qui sera Premier ministre.
18:12C'est quand même assez fort.
18:14Il y a une forme de logique.
18:16Il y a 11 millions de gens qui ont voté pour elle.
18:18Écoutez, il y a une forme de logique.
18:20Elle pèse avec ses 11 millions de voix.
18:22Et tous les autres n'ont pas voté pour elle.
18:24Ce qu'a révélé cette séquence,
18:26c'est que le front républicain n'a marché
18:30que dans la mesure où les gens pensaient voter pour la gauche
18:32sans imaginer qu'elle pouvait gagner.
18:34Et ce qu'a révélé la séquence,
18:36c'est que la peur de l'extrême-gauche en France
18:38est plus forte que la peur de l'extrême-droite.
18:40Puisque, effectivement, le blanc-seing
18:42donné à Marine Le Pen fonctionne
18:44alors que, effectivement,
18:46la peur de l'accession du NFP au pouvoir
18:48était plus forte que celle d'une dérogation.
18:50Je peux ajouter juste quelque chose.
18:52Joseph Macescaron.
18:54Sur les rapports entre Michel Barnier
18:56et le Rassemblement national.
18:58Et ce courant de pensée.
19:00En fait, ce n'est pas un accord
19:02ou un respect de circonstances.
19:04Quand il était ministre des Affaires européennes,
19:06Michel Barnier était le seul,
19:08de 1995 à 1997,
19:10à recevoir régulièrement
19:12les membres et les élus le Péniste.
19:14Le seul, d'accord ?
19:16Quand vous regardez sur Twitter, par exemple,
19:18les Bruno Gollnisch, tous les barons,
19:20tous les historiques de ce mouvement,
19:22ils saluent Michel Barnier en disant
19:24c'est un adversaire politique,
19:26mais sa courtoisie républicaine,
19:28donc c'est une vieille histoire.
19:30La vérité, c'est que,
19:32et on l'a dit 12 millions de fois ici,
19:34le Rassemblement national,
19:36entre le RN et Michel Barnier,
19:38sur le plan sociétal,
19:40sécurité, immigration,
19:42ils disent la même chose.
19:44Sur la droite, c'est exactement la même chose.
19:46Sur l'économie, ils sont différents.
19:48C'est-à-dire qu'il est
19:50beaucoup plus libéral.
19:52Les attaques contre le RN,
19:54on a présenté...
19:56Michel Barnier a dit qu'il fallait écouter
19:58toutes les formations politiques.
20:00Sur le plan régalien,
20:02je pense notamment à la sécurité,
20:04il va bien falloir écouter
20:06aussi, peut-être,
20:08le RN quand il déposera
20:10des amendements.
20:12Vous avez vu la Vierge ce matin.
20:14Pourquoi vous voulez ?
20:16Ça fait 40 ans qu'on vous le dit.
20:18Je parle pas d'alliance,
20:20contrairement à ce que vous vous dites.
20:22Je parle de discussion.
20:24Vous disiez il y a 6 mois que vous n'aviez pas
20:26les mêmes valeurs.
20:28Vous disiez le contraire.
20:30Vous disiez que vous n'aviez pas les mêmes valeurs,
20:32qu'on ne parlait pas avec le RN.
20:34Je vous parle pas d'alliance avec le RN.
20:36Mais ça, Barnier le disait en 95,
20:38ce n'est pas ce que disait Jacques Chirac.
20:40Jacques Chirac avait une position très tranchée.
20:42Mais là, Barnier a dit qu'il faut écouter tout le monde.
20:44Écouter, ça veut dire écouter et discuter
20:46sur certains moments.
20:48Il me semble.
20:50Vous semblez ce vendredi.
20:52Lundi, il vous semble autre chose.
20:54Moi, ce qui m'a frappé aussi,
20:56c'est le communiqué de l'Élysée hier.
20:58Je ne sais pas si vous l'avez ressenti comme moi.
21:00Quand il dit, il s'adresse un peu
21:02aux journalistes, on a l'impression.
21:04Ne parlez pas de cohabitation,
21:06parlez de coexistence exigeante.
21:08Oui, mais où avez-vous vu ça
21:10dans la Constitution ?
21:12Là, c'est normal.
21:14On a le sentiment que le président
21:16de la République a du mal un peu
21:18à céder.
21:20C'est normal, il n'y a pas de cohabitation.
21:22Il y a 47 députés LR.
21:24C'est une cohabitation avec 47 députés.
21:26Il y a 47 députés LR.
21:28Vous avez un Bloc central
21:30avec des LR à l'intérieur.
21:32C'est une coexistence.
21:34C'est une coexistence avec le Bloc central.
21:36C'est un rassemblement.
21:38Ce n'est pas du tout une cohabitation.
21:40On ne peut pas être en cohabitation avec 47 députés.
21:42Ne débattez pas d'un concept
21:44qui, comme tous les concepts nés
21:46de l'éthique de Macron, n'a pas de sens.
21:48C'est le grand spécialiste de ça.
21:50En tout cas, ce qui est vrai,
21:52c'est que, belle opération
21:54pour les Républicains.
21:56C'est un hold-up.
21:58C'est pas possible.
22:00C'est démocratique, ce qui se passe.
22:02Bien sûr que c'est démocratique.
22:04Vous comprenez les arguments de Mélenchon ?
22:06Vous savez qui m'a dit que c'était un hold-up ?
22:08Un maire LR qui est en passe d'entrer au gouvernement
22:10de Michel Barnier.
22:12Il m'a dit qu'on a fait un beau hold-up.
22:14C'est des propos d'un Républicain
22:16que je vous rapporte.
22:18Je cite Louis de Raguenel, que je salue
22:20et qui m'envoie un petit texto extrêmement intelligent.
22:22Il me dit
22:24« Qui, Michel Barnier,
22:26choisira-t-il comme directeur de cabinet ?
22:28Si c'est un inspecteur des finances,
22:30cela signifie qu'il met la focale sur les dépenses publiques.
22:32Si c'est un préfet,
22:34il met la priorité sur le régalien. »
22:36Je voulais vous montrer le petit tweet de Jean-Luc Mélenchon.
22:38Les gens d'en bas, tout est dit sur l'humilité
22:40rabâchée par l'usurpateur de Matignon.
22:42Mais voyez ce ton-là.
22:44Il me semble, moi j'aime pas parler à la place des Français,
22:46bien sûr, mais les gens
22:48en ont assez de ces petites phrases.
22:50Je trouve qu'hier,
22:52il y avait quelque chose d'apaisant.
22:54Il y avait quelqu'un qui parlait,
22:56j'allais dire gentiment,
22:58simplement.
23:00Sérieusement, on en a assez.
23:02Là, je vais vous faire écouter
23:04Hercilia Soudé.
23:06Il y a des nouvelles personnalités
23:08politiques.
23:10Je la ferai écouter après,
23:12parce que c'est la sirène.
23:14Les auditeurs d'Europas sont épargnés d'Hercilia Soudé.
23:16Il y a une sirène tous les jours.
23:18Parce qu'on était toujours en retard.
23:20On était tous les jours en retard,
23:22donc maintenant il y a une sirène.
23:24La première fois, ça a fait peur.
23:26On finit par s'y faire.
23:28Au moins, on n'est plus en retard.
23:34C'est une Rolex que vous avez ?
23:36Non.
23:38Je blague.
23:40Vous n'avez pas encore 50 ans.
23:42Si je dis Rolex, je dis Omega
23:44ou Lip.
23:48Lip, c'est pas fini.
23:50Lip, c'est pas fini.
23:52C'est très bien.
23:54Georges Fenech pense que Lip, c'est fini.
23:56Il confond avec la brasserie
23:58dans laquelle il va déjeuner tous les jours.
24:00A tout à l'heure, Pascal.

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