• il y a 2 mois

Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il revient sur l'échec cuisant de l'opération "Marseille en grand" lancée par Emmanuel Macron. Il revient ensuite sur les débats autour du budget 2025 qui se déroulent actuellement à l'Assemblée nationale et qui devraient découler sur un inévitable 49.3.

Retrouvez "L’Heure des Pros" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lheure-des-pros

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00:00Ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et jusqu'à 10h30 sur CNews, il existait dans le 18ème arrondissement de Paris,
00:07un coin tranquille qui traversait le temps sans que les pelleteuses et les grues saccagent la mémoire de Marcel Aimé et des amoureux de Montmartre.
00:17Un club de pétanque accueillait des boulistes depuis plus de 50 ans.
00:22Le terrain appartenait à la mairie de Paris.
00:25Et Mme Hidalgo l'a vendue comme on vend son âme sans en parler à personne, sans concertation, sans consultation, sans médiation.
00:34Notre drame de Paris est ainsi fermé, rigide, autoritaire.
00:39Elle a fermé le pont de Yéna hier et la place du Trocadéro risque d'amplifier la délinquance.
00:45La vente du Boulodrome a une autre explication.
00:48Il faut bien boucher la dette qu'elle a creusée.
00:5110 milliards de trous, pas seulement sur la chaussée mais dans les caisses.
00:55Alors Mme Hidalgo autorise l'occupation du domaine public à des fins privées.
00:59Elle racle les fonds de tiroirs. La dette est abyssale.
01:03Tant pis pour le petit jardin, comme chante Jacques Dutronc.
01:07Passa un jour un homme qui au revers de son veston portait une fleur de béton.
01:13Hier, la police a expulsé les boulistes.
01:16Un hôtel de luxe sera construit.
01:19Des touristes remplaceront les boulistes.
01:22Quand de nombreux équipements municipaux ou écoles désaffectées sont occupés par des migrants
01:27ou des sans-papiers, sans carne ni d'algo, n'imagine les délogés.
01:31Les boulistes de Montmartre n'ont pas cette immunité et le petit jardin sera détruit.
01:43De grâce, monsieur le promoteur.
01:50De grâce, de grâce, préservez cette grâce.
01:59C'est toujours la même histoire, l'écologie c'est pour les autres.
02:03Augustin de Daniela.
02:079h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:14Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:19Cette nuit, Santiago, un nouveau-né de 17 jours a été enlevé à la maternité de l'hôpital Robert Balanger
02:25d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.
02:27Les suspects sont ses parents, un homme âgé de 23 ans et une femme âgée de 25 ans.
02:32Le nourrisson est un prématuré.
02:34Une prise en charge médicale constante est donc indispensable.
02:37Si vous localisez l'enfant ou les parents, n'agissez pas seul.
02:42Appelez immédiatement le 197.
02:45En Martinique, le couvre-feu nocturne est prolongé jusqu'au 28 octobre.
02:50Théâtre de violences urbaines depuis plusieurs semaines maintenant.
02:53La colère contre la vie chère ne redescend pas sur l'île.
02:56Sur place, la situation est explosive.
02:58Les magasins sont pillés, des barrages sont érigés dans les rues.
03:02Le couvre-feu décrété depuis le 10 octobre de minuit à 5 heures du matin
03:06a donc été prolongé par le préfet.
03:08Et de nouveaux taxes antisémites nauséabonds ont été inscrits dans la capitale.
03:14Dans la nuit de vendredi à samedi, le mot « jude », « juif » en allemand,
03:18a été tagué sur les murs d'un cabinet de médecins juifs dans le 11e arrondissement.
03:22Un nouvel acte qui s'inscrit dans une explosion d'actes antisémites
03:25depuis le 7 octobre 2023.
03:27Évidemment, ce mot « jude » rappelle l'Allemagne nazie, clairement,
03:31et c'est sans doute pour cela qu'il a été écrit de cette manière-là.
03:34Merci beaucoup, Augustin. Donne adieu.
03:36Nous sommes ce matin avec Virginie Giraud,
03:39qui est historienne, que vous pouvez écouter sur Europe 1.
03:42Chaque week-end, de 15h à 16h.
03:44Charlotte Dornelas, bonjour chère Charlotte.
03:47Vincent Herrevoet est là, Joseph Macéscaron est là, et Florian Tardif.
03:50On parlera du budget tout à l'heure, parce que ça a commencé à 21h30.
03:54Hier, Mme Braun-Pivet n'était pas contente,
03:57mais je voudrais que tu parles de Marseille,
03:59parce que Marseille est emblématique de la manière dont fonctionne l'État,
04:02et pour le coup, il n'y a pas qu'Emmanuel Macron qui soit responsable.
04:06Il est responsable parce qu'il est le chef de l'État et qu'il aurait dû réformer l'État.
04:09Mais j'ai appris ce matin un chiffre fou.
04:12Il vient donc en 2021, nous sommes d'accord, faire ce discours du Marseille en grand.
04:18Il y a donc des crédits qui sont débloqués pour 5 milliards.
04:22Est-ce que vous savez le pourcentage de ces crédits qui ont été utilisés aujourd'hui ?
04:26C'est autour de 1,3.
04:271,23%.
04:291,23%.
04:31C'est-à-dire que la parole d'État, de public, ne vaut rien en France.
04:36Sauf, et là il faut le dire, lorsqu'Emmanuel Macron a fait un truc formidable avec Notre-Dame.
04:42Il a pris M. Georgenin, qui est décédé depuis,
04:45il l'a mis à l'Élysée et il a piloté en direct Notre-Dame,
04:49et 5 ans plus tard, Notre-Dame va rouvrir.
04:51On peut, quand on veut.
04:53On peut.
04:54Voilà.
04:55Mais que n'a-t-il pas fait cela sur tout l'État ?
04:58C'est ça, le job d'un président de la République.
05:00Il aura parlé, parlé, parlé, mais à l'arrivée, il n'y a rien.
05:04C'est-à-dire que c'est un fiasco total.
05:07Inefficacité de l'État.
05:09Aucun calendrier n'a été mis en place.
05:11Aucune méthode.
05:12Aucune méthode.
05:13Aucune gouvernance.
05:14Pas de pilote, pas de communauté de suivi, rien.
05:17Vous savez sur quoi se basaient les uns et les autres
05:20qui devaient mettre en chantier ce qu'avait dit Emmanuel Macron ?
05:23Juste son discours.
05:25Une feuille de route.
05:26C'est comme si un chef d'entreprise arrivait,
05:28il n'y avait rien derrière.
05:30Aucune organisation.
05:31C'est nul.
05:32Nul.
05:33Et donc, rien n'est fait.
05:36Donc, manque d'équipement, insécurité,
05:39on devait rénover l'école, le travail.
05:41Tout ça, rien n'a été fait.
05:43C'est sidérant, quand même.
05:45La parole publique ne veut rien dire.
05:47Avec les élus locaux, il y a aussi un problème.
05:49C'est pour ça que j'ai commencé par dire,
05:51ce n'est pas qu'Emmanuel Macron, sauf qu'il est le chef.
05:53Donc, il doit tout réformer, autrement, il ne sert à rien.
05:56Et là, il n'a servi à rien.
05:58Il a parlé.
05:59Donc, voyons le rapport de la Cour des comptes.
06:01Je trouve ça effrayant.
06:03Mais ce qui est terrible, c'est que, je le répète,
06:05quand on veut, Notre-Dame, ça va rouvrir.
06:09Voyez le sujet.
06:10Et le sujet est signé...
06:13Je ne sais pas de qui il est signé, le sujet.
06:15Mais on va l'écouter.
06:17Premier constat alarmant,
06:19Marseille compte moins de policiers qu'il y a 7 ans.
06:22L'an dernier, il n'était que 4064,
06:25soit une baisse de 4%.
06:27Un chiffre néanmoins reparti à la hausse depuis 2021,
06:30et le lancement du plan Marseille en grand.
06:33Ces renforts, pour la plupart des agents sortis d'école,
06:36restent insuffisants pour combler les départs à la retraite
06:39et les demandes d'affectation dans d'autres villes.
06:41Marseille est moins attractive à cause des problèmes de logement
06:44et aux difficultés liées aux conditions de travail.
06:47En témoignent l'explosion des jourdarts et maladies.
06:50En 2023, ils ont été multipliés par 4
06:53dans les rangs de la police aux frontières.
06:55La lutte contre le trafic de drogue, elle, porte ses fruits.
06:58Depuis 2020, 40% des points de deal ont été démantelés
07:02et des têtes de réseau ont été interpellées.
07:05A noter tout de même que le taux d'élucidation des narcomicides
07:08a été divisé par deux entre 2022 et 2021.
07:12Un combat contre les dealers qui impacte d'autres missions.
07:15L'an dernier, les effectifs de police secours
07:18ne se sont déplacés que pour environ la moitié des appels au 17.
07:21Autre point noir, la vidéo-surveillance.
07:24Seuls 90 des 500 caméras prévues pour juin dernier
07:27ont été installées dans la cité phocéenne.
07:30Emmanuel Macron avait fait de Marseille vraiment une de ses priorités.
07:34Je suis amoureux de Marseille parce que j'aime les villes tragiques,
07:36méditerranéennes.
07:38C'est là qu'on voit que c'est pas adapté tout ça.
07:42C'est pas Julien Sorel d'être président de la République.
07:46Mais non, c'est un vrai problème d'ailleurs.
07:49Parce que c'est pas le bon casting.
07:52En fait, on veut un chef d'équipe.
07:55On veut Bonaparte.
07:57Et on a quelqu'un qui ne sait pas mettre en place...
08:01Il sait bien parler, il est très brillant, il aura été formidable,
08:03il aura séduit, il aura été deux fois élu pour ça.
08:05Mais qu'a-t-il fait ?
08:07La différence, c'est que Bonaparte, lui, ne se met pas en représentation permanente.
08:11Bonaparte, il traîne le sabre.
08:13Ensuite, après.
08:15Oui, mais là, l'État...
08:17Le chiffre, il est terrible.
08:18Qu'est-ce que vous en pensez ?
08:191,3 % des crédits des 5 milliards ont été utilisés.
08:24Donc ça ne sert à rien de parler.
08:26Mais ça montre aussi tous les dysfonctionnements des administrations
08:28qui ne se mettent jamais d'accord entre elles pour pouvoir commencer les travaux.
08:31Et ça, c'est un autre problème qui ne me soulève pas assez.
08:34C'est l'inefficacité de l'administration.
08:36Mais sans arrêt, l'inefficacité de l'administration.
08:39J'en parle, on nous en parle matin, midi et soir.
08:41La première réforme du pays, c'est la réforme de l'État.
08:45Donc...
08:47On aurait choisi, par exemple, de nommer un préfet pour ça.
08:50Juste pour ça.
08:51Parce qu'il y a quand même...
08:52Mais il y en a un préfet.
08:53Mais c'est ça.
08:54Qui conteste, d'ailleurs, le chiffre de la Cour des comptes.
08:56Moi, c'est ce qui m'a fait le plus rire.
08:58Parce que ?
08:59Rire, je ne sais pas si c'est le bon mot.
09:00Charlotte Dornelas.
09:01Il y a le rapport de la Cour des comptes
09:02qui dit que rien n'a été prévu, rien n'a été étudié.
09:04Et donc, évidemment, dans la mise en oeuvre...
09:06Parce qu'il y a 1,3 % des crédits qui ont été alloués.
09:10À la limite, on préfère ça plutôt que des crédits alloués
09:12on ne sait où et qui auraient disparu depuis.
09:14Donc là, étant donné qu'il souligne une très mauvaise organisation,
09:18et le préfet qui est chargé de cette mise en place
09:21a répondu en disant
09:22je ne sais pas d'où vient ce chiffre
09:23puisque certains crédits ont été alloués.
09:24Je me suis dit, en plus, ils n'arrivent pas à s'entendre
09:26de quel argent ils disposent exactement.
09:29Ce que la Cour des comptes dit,
09:30il faudrait une super structure.
09:32Moi, ce mot-là me fait un peu peur aussi.
09:34Je ne sais pas trop comment distribuer
09:36les bons et les mauvais points.
09:37Ce qui est sûr, c'est qu'en effet, à l'époque,
09:39Emmanuel Macron avait écrit un poème
09:42sur la ville tragique de Marseille.
09:43Mais on voyait bien dans sa présentation
09:45de son Marseille en gants
09:46qu'il ne savait pas par où commencer, lui.
09:48Donc, après la mise en oeuvre, est-ce qu'elle...
09:51C'est-à-dire qu'il ne l'avait pas préparé,
09:52il n'avait rien parlé.
09:53Enfin, on l'a dit 50 fois,
09:55Emmanuel Macron aura parlé.
09:57Oui, c'est ça.
09:58C'est plutôt bien.
09:59Et sa parole n'est pas magique.
10:00Voilà, il aura parlé et fait des discours.
10:02Il distribue de l'argent.
10:04Il vit à Marseille qui est totalement fantasmé
10:06parce qu'il a des amis.
10:07Voilà, des amis industriels,
10:08grands industriels à Marseille.
10:10Donc, c'est à partir de là qu'il...
10:13Qu'est-ce que vous voulez dire exactement ?
10:15Vous voulez dire quoi ?
10:16Des grands amis industriels à Marseille,
10:18M. Massé Scarron ?
10:19La famille Saadet, notamment, bien sûr.
10:24CMA, CGM, voilà.
10:25M. Saadet qui est propriétaire
10:27de notre principal concurrent,
10:29de Chaîne Info, c'est ce que vous voulez dire.
10:31Bien sûr.
10:32Je ne l'ai pas dit, c'est vous qui l'avez dit.
10:34Non, mais il faut décrire qu'il y a aussi
10:37des actions, en tout cas,
10:39qui peuvent travailler même au Liban.
10:42Cette haine vigilante qu'on appelle
10:44la confraternité.
10:45Mais il n'y a pas de confraternité.
10:49Si, il y a confraternité, bien sûr.
10:51Là, c'est juste l'explication,
10:52pour que les personnes et l'ensemble du tableau
10:54qui nous écoutent, c'est normal
10:56que les personnes et l'ensemble du tableau,
10:58c'est-à-dire qu'il est allé à Marseille
11:00parce qu'il était habillé avec M. Saadet,
11:01c'est ce que vous voulez dire.
11:02Non, mais l'intérêt d'Emmanuel Macron
11:03est un intérêt réel pour Marseille.
11:05C'est un intérêt aussi qu'il nourrit.
11:07Il y a un divorce depuis les dernières élections législatives.
11:10C'est-à-dire Florian Tardif ?
11:11Il n'en parle plus du tout.
11:12Marseille, il n'en parle plus.
11:13Il n'en parle plus parce qu'il ne parle pas
11:15de ce qui ne marche pas.
11:16Je me demande de quoi il va parler.
11:18Il ne comprenait pas le fait
11:20qu'il avait annoncé un plan de 5 milliards d'euros
11:23et il n'arrivait pas à comprendre
11:24que les Marseillais ne lui rendent pas
11:27entre guillemets...
11:28Quelle ingratitude !
11:29Oui !
11:30Dans les urnes.
11:31Mais en fait, on se rend compte
11:32qu'il n'y a que 1,3% des 5 milliards
11:35qui ont été utilisés.
11:37Mais je connais la défense du président Macron.
11:39Le président Macron dit
11:40que ce n'est pas de sa faute.
11:41Moi, j'ai fait le job
11:42et c'est à eux de faire derrière.
11:43C'est toujours la même chose.
11:44Il exclut sa responsabilité
11:46sur tout ce qui se passe en France.
11:48Donc il dit, moi j'ai fait le job, j'ai parlé.
11:50Il pense qu'il suffit que de parler.
11:51Mais je le répète,
11:52une fois ça a très bien marché,
11:54parce qu'il a pris le dossier à bras-le-corps,
11:56si j'ose dire,
11:57il y a eu une loi d'exception, je crois,
11:59pour Notre-Dame.
12:00Ça en dit beaucoup sur notre État.
12:02Ils ont fait ce qu'ils voulaient, en fait.
12:03Oui, mais tant mieux !
12:05Mais tant mieux !
12:06Notre-Dame va rouvrir !
12:08Il y a un terme qui n'existe pas.
12:10Notre-Dame est un succès,
12:11comme les Jeux ont été un succès.
12:13Donc quand on veut, on peut...
12:14Notre-Dame, n'oublions pas non plus
12:15la mobilisation des Français,
12:16la mobilisation des industriels, justement.
12:18Oui, mais l'argent,
12:19ce n'est même pas le problème.
12:21Oui, enfin, si quand même.
12:22Non, ce n'est pas le problème, là.
12:24Ce n'est pas l'argent le problème.
12:26Mais il y a un terme qui devrait nous guider,
12:28en France,
12:29c'est la planification.
12:30On n'en parle jamais.
12:31Pourquoi ça ne marchait avec Notre-Dame ?
12:33Oui, on a un haut-commissaire.
12:35On a un haut-commissaire de la planification.
12:37Lardante, bien sûr.
12:39En tout cas, je trouve que c'est emblématique,
12:41et je voulais vous en parler dès ce matin,
12:43je répète le chiffre fou,
12:441,23 %.
12:46Alors je comprends qu'il ne peut même plus
12:48aller à Marseille, en fait.
12:49Parce qu'il y a un moment,
12:50on va lui dire,
12:51mais ça ne sert à rien.
12:53Mais visiblement, les Marseillais ont compris,
12:55compte tenu de ce qui s'est passé
12:57en juin dernier.
12:59Quand on pense qu'ils veulent en plus,
13:01qu'ils ont envisagé de modifier la loi PLM,
13:03s'ils modifiaient la loi PLM,
13:05s'ils allaient jusqu'au bout,
13:06c'est l'assurance, pardon,
13:07que LFI prendrait la ville de Marseille,
13:09quand on regarde les résultats.
13:11Monsieur Delogu est bien placé.
13:13On va le dire comme ça.
13:15Mais monsieur Franco-Aloysio,
13:18sera bien placé.
13:20Alizio.
13:21Monsieur Alizio, pardonnez-moi,
13:23sera aussi un candidat possible
13:26à Marseille.
13:27Bon, le budget.
13:28Puisque vous avez la parole,
13:29Florian Tardif.
13:30Le budget.
13:31Tout est lié,
13:32et je pense que la commission d'enquête,
13:34qui va commencer à auditionner
13:35après l'étude du budget
13:37de nombreux acteurs,
13:39va dévoiler le fait
13:41qu'il n'y a pas de planification dans notre pays
13:43et qu'on a quasiment distribué l'argent
13:44ces trois dernières années.
13:45On a, c'est ce qu'on me dit
13:47dans l'entourage de l'exécutif,
13:49et on peut en faire un récit assez détaillé,
13:51arroser tous les Français.
13:53C'est-à-dire qu'il y a eu des décisions.
13:55On parle beaucoup et on se concentre
13:57sur le fait qu'il y a eu
13:59de mauvaises prévisions qui ont été effectuées
14:01l'année dernière,
14:03et il y a eu cette première alerte du Trésor
14:05qui n'a pas été suivie par le gouvernement.
14:07Et donc, il y a eu des crédits
14:09qui ont été supprimés, puis gelés,
14:11etc.
14:12On en parle beaucoup.
14:13Mais pour moi,
14:14la faute remonte à 2021,
14:162022, 2023,
14:18où si vous refaites
14:20le fil précis
14:22de ce qui s'est passé,
14:24c'est assez édifiant.
14:25Alors, M. Armand,
14:26qui est notre nouveau ministre de l'Économie,
14:29a dit aujourd'hui que le 49-3
14:31est inévitable.
14:32C'est bien, parce qu'il n'est pas Premier ministre,
14:34mais il a le droit de le dire,
14:35donc ça ne sert à rien de faire des débats.
14:38Écoutons M. Armand qui donne son avis.
14:42Pas du tout.
14:43Et on l'a vu en commission des finances
14:45ces derniers jours,
14:46les parlementaires dans notre pays ont le pouvoir.
14:48Ils ont le pouvoir de faire des propositions,
14:50de changer le budget,
14:52de taxer davantage ou de taxer moins,
14:54mais ils ont aussi une responsabilité,
14:56c'est celle de faire aboutir le budget.
14:58Et vous avez vu ce qui s'est passé
14:59en commission des finances,
15:00après plusieurs jours,
15:01ils ont eux-mêmes rejeté
15:03le budget qu'ils avaient modifié.
15:04Bon, je ne suis pas sûr qu'on ait
15:07exactement compris ce que disait Antoine Armand
15:09et j'ai peut-être apporté un peu de confusion
15:11en expliquant.
15:13Visiblement, ils pensent que le 49-3
15:15est évitable, c'est ça ?
15:17Oui, ils pensent que le 49-3 est évitable.
15:19Non, mais il ne va pas dire l'inverse.
15:21Débutez les débats en disant...
15:24Débutez les débats en disant, députés,
15:26alors ne vous inquiétez pas,
15:27tout ce que vous avez dit,
15:28voilà, cause toujours dans cinq jours.
15:30C'est un peu dans le sens que je voulais
15:32l'écouter dans ce sens-là,
15:33mais effectivement, tout le monde sait
15:34qu'il y aura un 49-3,
15:35donc tout ça encore est du cirque.
15:38Là, il y a une autre voie de passage.
15:41C'est l'article 47,
15:42c'est-à-dire qu'on fait durer les débats
15:44pendant des jours, et des jours, et des jours,
15:46à coup d'amendements,
15:47tout le monde parle, et in fine,
15:49on ne respecte pas le délai constitutionnel.
15:51À ce moment-là, c'est le président de la République
15:53qui prend soin.
15:54L'intérêt du gouvernement, c'est justement
15:55qu'il y ait vraiment un débat
15:56pour montrer l'absurdité des propositions
15:57qui sont faites.
15:58Voilà, c'est une bonne guerre.
15:59C'est de la politique.
16:00Je vous propose peut-être d'écouter...
16:02Qui a parlé encore ce matin ?
16:03Et Marine Lanson va me dire,
16:04ce matin, qui s'est exprimé.
16:07Nous avons Antoine Armand
16:09sur les jeux, sur la taxe en ligne.
16:12Marine, écoutons.
16:15Il y a deux points qui se posent.
16:17La première, c'est l'équilibre entre certains
16:19qui ont des prestations en ligne,
16:21qui font parfois de manière illégale,
16:23et qui ne sont pas très éthiques,
16:25que nous devons mieux réguler,
16:26et que nous devons faire contribuer
16:28s'ils existent.
16:29Mais, à nouveau, prenons la question globalement.
16:31Non mais c'est pas rien,
16:32parce qu'autoriser les casinos en ligne,
16:33ça n'existe pas en France aujourd'hui.
16:35Et ça pose le problème de l'addiction aux jeux,
16:37comme vous le savez.
16:38Absolument, et c'est pas quelque chose
16:39qu'on regarde à la légère.
16:41Donc vous dites que c'est une piste.
16:44Vous réfléchissez à ce scénario ?
16:46Non. Ceux qui existent,
16:47qui pratiquent parfois illégalement,
16:49doivent être ou fermés, ou régulés,
16:51ou être mis à contribution.
16:53Mais...
16:57Je vous assure.
16:58Vous avez compris ce qu'il dit ?
16:59Moi, j'ai pas compris.
17:00Donc évidemment qu'on ferme un truc
17:02qui est illégal, on le vend.
17:04On va pas faire un taxe bio, quoi.
17:08On cherche ce qu'il a dit
17:10après qu'il a parlé, encore.
17:11Ce monsieur Armand me paraît être une vedette.
17:13Ça fait deux ou trois fois que je l'entends.
17:15Ce monsieur me paraît vraiment être une vedette,
17:17si vous me permettez.
17:18Non mais c'est symptomatique du mal français.
17:20C'est-à-dire qu'au lieu de penser
17:21à réduire les dépenses de l'État,
17:23non, on va vous chercher des impôts
17:25potentiellement à trouver en ouvrant
17:27les Paris en ligne,
17:29enfin les casinos en ligne,
17:30qui nous permettent...
17:31Tu vas aller chercher de l'argent sur les taxes.
17:33Il y a aussi des dépenses.
17:36Mais vraiment, c'est ce que la commission d'enquête
17:38va révéler.
17:39Je vous le dis, dans 3, 4, 5 semaines,
17:42Bruno Le Maire quasiment va être blanchi.
17:44C'est-à-dire que tout le monde lui tombe
17:46sur le dos en ce moment.
17:48Vous allez voir, la commission d'enquête
17:50va révéler qu'on a dépensé l'argent public
17:52n'importe comment.
17:54Je vais vous donner un exemple.
17:56Au moment où il y a un contexte inflationniste
17:58important, c'était il y a deux ans,
18:00Jean Castex, c'est quasiment
18:02deux ans jour pour jour,
18:04se rend sur le plateau de TF1
18:06et annonce le gel
18:08des tarifs du gaz alors même
18:10qu'on ne connaît pas encore le cours du gaz.
18:12C'est-à-dire qu'on annonce une mesure,
18:14on ne sait pas si elle va coûter 5 milliards, 10 milliards,
18:1615 milliards, 20 milliards, 30 milliards.
18:18Le ministre de l'Économie n'est même pas au courant.
18:20Mais on avait qu'était même pas au courant
18:22de la distribution.
18:24Et on peut reprendre le fil de tout.
18:26Un mois après, on dépense,
18:28on annonce aux Français,
18:30à 38 millions de Français, vous allez voir
18:32un chèque énergie. 100 euros,
18:343,8 milliards d'euros pour l'ensemble
18:36de la collectivité, etc.
18:38La commission budget
18:40prévoit aussi des dépenses puisque M. Coquerel
18:42a défendu
18:44un point de vue pour
18:46inciter
18:48au tourisme éolien,
18:50en mer.
18:52Qu'est-ce que ça veut dire ?
18:54Laurent Saint-Martin,
18:56on commence à le connaître, lui il ne me paraît plus
18:58crédible.
19:00Trop d'impôts, tu l'imposes. C'est pas mal de dire ça.
19:02C'est quelque grande trouvaille.
19:04C'est ce qu'on apprend au cours d'économie
19:06au bout de deux semaines.
19:08Il y a un excellent papier
19:10dans le Figaro ce matin, sur la période
19:1286-88,
19:14une des meilleures périodes françaises
19:16en matière d'économie, avec un peu de
19:18libéralisme, disons-le, sous l'impulsion
19:20d'Alain Madelin, sous l'impulsion
19:22d'un Chirac à l'époque qui était Satcher-Rigan.
19:24Il a perdu en 88,
19:26donc ils ne sont pas revenus sur
19:28le libéral, mais ils ont privatisé,
19:30ils ont fait des économies,
19:32ils ont réduit la dépense
19:34publique,
19:36et ils ont allégé les impôts.
19:38Ce serait pas mal de faire ça, en fait.
19:40Écoutez Laurent Saint-Martin.
19:42Je ne suis pas sûr que ce soit...
19:44Nous avons un budget qui signifierait
19:46moins de pouvoir d'achat, moins de compétitivité,
19:48moins de croissance et moins d'emplois.
19:50Il n'y aurait pas de moyen plus sûr
19:52pour engager notre pays sur la voie de la récession
19:54et compromettre l'effort de redressement
19:56de nos finances publiques.
19:58Trop d'impôts tue l'impôt.
20:00Sans activité économique,
20:02sans création d'emplois, sans consommation,
20:04il n'y a pas de recette fiscale.
20:06Nous ne redresserons pas nos recettes
20:08et par conséquence nos finances
20:10sans croissance.
20:12Les contribuables ne sont pas des portemonnaies en libre-service.
20:14Rétablir les comptes,
20:16ce n'est pas confisquer l'argent des Français.
20:18Si nous taxons trop, nous briserons
20:20le consentement à l'impôt.
20:22Ce n'est juste pas responsable,
20:24ce n'est juste pas raisonnable,
20:26ce n'est juste pas acceptable.
20:28Il est pas mal cet homme.
20:30Au moins, c'est clair.
20:32Il a raison.
20:34Oui, c'est du bon sens.
20:36Tout le monde n'est pas aligné.
20:38T'en as pas un qui dit la même chose.
20:40Le problème, c'est que quand on taxe plus,
20:42on réduit la croissance.
20:44On vient d'entendre
20:46un ministre du budget
20:48qui dit le contraire de son ministre de l'économie
20:50qui expliquait avant
20:52de taxer les jeux en ligne.
20:54Je ne pense pas qu'Antoine Armand pense ça,
20:56mais c'est vrai que ce n'était pas clair.
20:58M. Armand, il s'appelle comment ?
21:00Antoine.
21:02Qu'il vienne sur ce plateau.
21:04Double A, déjà, c'est pas mal.
21:06Quand tu t'appelles Double A,
21:08il a déjà une bonne note
21:10pour Double A.
21:12Non, attention.
21:14C'est l'ondouillette qui a AA.
21:16Non, mais soyez respectueux.
21:18C'est délicieux.
21:20Quel âge il a, ce monsieur ?
21:22Je crois qu'il est un peu plus de 33.
21:24Et vous pensez qu'à 33 ans,
21:26tu peux être ministre de l'économie ?
21:28C'est pas un problème ?
21:30L'Elysée n'en voulait pas.
21:32Ça ne choque personne que quelqu'un qui a 33 ans
21:34qui n'a pas fait grand-chose dans sa vie
21:36soit ministre de l'économie ?
21:38Qui souhaite diplômer, ça,
21:40il n'y a pas de souci.
21:42Il est déjà entré dans la légende.
21:44Pourquoi ?
21:46Son discours, son hommage à Bruno Le Maire
21:48On va regarder un peu la réalité
21:50sur ce qui s'est passé ces dernières années.
21:52Effectivement.
21:54Lui, ça me paraît très étrange.
21:56Éric Coquerel.
21:58Il y a une petite séquence qui nous a amusés.
22:00Éric Coquerel.
22:02C'est l'heure de la messe.
22:04Vous dites c'est l'heure de la messe ?
22:06Moi, la directe de la fession.
22:08C'est pas pour les cloches ?
22:10C'est un carillon.
22:12Il y a des carillons sur les églises.
22:14C'est l'horloge de mes grands-parents.
22:16C'est l'horloge de mes grands-parents.
22:18Pour moi, c'est un sol acoustique.
22:20C'est exactement l'horloge de mes grands-parents.
22:26Guillaume Durand.
22:28La vraie star de notre métier.
22:30La vraie star de notre métier.
22:32La rockstar de notre métier.
22:34La rockstar de notre métier.
22:40Vous allez bien, M. Durand ?
22:42Qu'est-ce qui vous arrive avec les lunettes ce matin ?
22:44Qu'est-ce qui vous arrive avec les lunettes ce matin ?
22:46Comment ça, qu'est-ce qui m'arrive avec mes lunettes ?
22:48Je sais pas, vous les mettez pas.
22:50Je les mets quand je lis.
22:52D'habitude, il y a cette espèce de complexe pivot
22:54avec vos belles lunettes.
22:56Je fais des lunettes pour lire aussi bêtement.
22:58Je fais des lunettes pour lire aussi bêtement.
23:00Et vous viendrez nous voir pour votre livre qui est formidable ?
23:02Et vous viendrez nous voir pour votre livre qui est formidable ?
23:04Oui, et on parlera de François Truffaut, comme vous.
23:06Oui, et on parlera de François Truffaut, comme vous.
23:08Ça, c'est bien.
23:10On devrait parler que de François Truffaut.
23:12Bonne journée à Thomas Hill.
23:14Salut Pascal, à tout à l'heure.

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