• il y a 3 mois

Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce lundi, il s'intéresse aux consultations d'Emmanuel Macron qui se poursuivent ce lundi en vue de trouver un nouveau Premier ministre. Il revient ensuite sur la remise en liberté du jeune motard qui a fauché la jeune Kamilya sur un passage piéton alors qu'il était en roue arrière.
Retrouvez "L’Heure des Pros" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lheure-des-pros

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Transcription
00:00Camilia, 7 ans, est morte hier, tuée par l'inconséquence, l'inconscience, la bêtise d'un jeune homme.
00:08Rouler à vive allure à moto sur une roue fait de vous un criminel en puissance.
00:15Le jeune homme est sorti libre de sa garde à vue contre l'avis du parquet qui avait demandé sa détention.
00:21Le parquet a d'ailleurs fait appel de la décision du juge des libertés.
00:25Le conducteur irresponsable de la moto sera sans doute mis en examen pour homicide involontaire.
00:31Merci, la justice française a écrit sur sa page Facebook, le père de Camilia.
00:37Ce drame n'est pas un simple fait divers.
00:39Les rodéos pourrissent le quotidien de millions de français chaque jour.
00:43Les rodéos, hélas, sont devenus faits de société.
00:47Il existe plusieurs logiques pour interpréter une décision de justice.
00:51L'individualisation de la peine en est une, elle a peut-être prévalu ici.
00:56Une sanction aussi a une valeur d'exemple, il s'agit d'une autre logique.
01:00Une sanction a une valeur pédagogique.
01:03Laisser en liberté un homme qui tue un enfant de 7 ans alors qu'il roule trop vite et trop mal
01:08est un signal d'indulgence qui est envoyé à toute la société.
01:13On ne peut pas d'un côté vouloir lutter contre les rodéos
01:17et ne pas sanctionner durement ceux qui contreviennent à la loi.
01:22Le politique exprime par la parole une autorité que la justice ne confirme pas par des actes.
01:29Cette affaire illustre le malaise qu'il existe en France entre la théorie et la pratique.
01:36Il est 9h01, Chana Lusso.
01:38Bonjour Chana.
01:399h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:47Émmanuel Macron poursuit ses consultations pour trouver son nouveau Premier ministre.
01:56Il est actuellement avec Bernard Cazeneuve, ancien locataire de Matignon sous François Hollande
02:01et il recevra Xavier Bertrand dans la journée, deux potentiels prétendants au poste.
02:05Le chef de l'État devrait, je dis bien devrait, annoncer sa décision d'ici 48h.
02:10Une cérémonie d'hommage à l'adjudant Éric Comine aura lieu cet après-midi.
02:15Elle sera organisée au groupement de gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes à Nice
02:20et elle sera présidée par Gérald Darmanin à la demande de la veuve d'Éric Comine.
02:24Des hommages seront rendus au même moment dans toutes les préfectures
02:27et dans toutes les unités de gendarmerie.
02:30Et puis aujourd'hui, c'est la rentrée des classes.
02:3212 millions d'élèves ont repris le chemin de l'école
02:35et cette année, attention, il y a du changement parmi les nouveautés.
02:38Les élèves de 90 établissements scolaires ont fait leur première rentrée avec un uniforme
02:43mais selon la professeure des écoles, Lisa Kamenir-Sick,
02:46cette mesure n'aura aucun effet sur le niveau des élèves.
02:51C'est cosmétique, c'est ce que j'appelle le culte du cargo.
02:54Vous savez, on pense qu'en imitant ce qui se fait dans d'autres pays,
02:59en l'occurrence, on imite ce qui se fait dans les pays asiatiques
03:02qui sont très performants dans leur politique publique scolaire,
03:06donc on imite ce qui se passe dans les pays asiatiques
03:08en pensant que ça va résoudre le problème.
03:10Ça n'a aucun effet sur le niveau des élèves.
03:12Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:15Merci Shana Lustow et vous avez gardé, vous un peu,
03:18cette âme sans doute de lycéenne et co-élégienne
03:20puisque vous faites votre rentrée aujourd'hui
03:23et puis puisque je ne vous avais pas souhaité
03:25à votre anniversaire avec quelques jours de retard,
03:27permettez-moi Shana...
03:28Quelques semaines.
03:29Comment ?
03:30Quelques semaines.
03:31Quelques semaines de retard, c'est pas grave.
03:32Quelques semaines, et bien au nom de tous les auditeurs
03:34et tous les téléspectateurs de CNews Europe,
03:37bon anniversaire.
03:38J'avais, avant de présenter nos invités,
03:40une petite musique à vous faire écouter.
03:42Je suis sûr que vous verrez le rapprochement.
03:49Eh oui, je vais le nommer.
03:52Je vais le nommer le Premier ministre.
03:54Ferdinand Sarradou, aujourd'hui peut-être ou alors demain.
03:56Elisabeth Lévy est avec nous, Virginie Giraud,
03:58Sandra Buisson, Georges Fenech,
04:01Gautier Lebret et Jean-Christophe Cuvie,
04:03secrétaires nationales unités,
04:04pour parler évidemment de la mort de Camilia,
04:06sept ans morte hier.
04:07Mais juste avant cela,
04:09aujourd'hui peut-être ou alors demain.
04:11Manifestement, Bernard Cazeneuve n'est plus l'option numéro un.
04:17Je pensais que vous aviez ponctué une phrase quelque part.
04:19Non, je vous pose la question.
04:20Manifestement, le problème d'Emmanuel Macron,
04:23c'est Laurent Wauquiez.
04:24Bien sûr.
04:25C'est le problème numéro un,
04:26parce qu'il voulait sans doute choisir un Premier ministre de droite,
04:29mais Laurent Wauquiez refuse toute coalition,
04:31toute association, programme...
04:34Il propose un programme, mais il va vouloir l'appliquer.
04:36Donc, dans ces cas-là, c'est son problème numéro un, Emmanuel Macron.
04:40Dans ces cas-là, il est obligé de se tourner un peu vers la gauche.
04:42Mais Bernard Cazeneuve, ça serait compliqué pour la gauche.
04:45Il a été eué ce week-end par les militants du Parti Socialiste.
04:47Donc, la tendance, c'est de prendre, entre guillemets,
04:50et c'est en tout cas ce qui nous revenait hier,
04:52nobody.
04:54Nobody.
04:55Donc, un gouverneur, quelqu'un...
04:56Et pourquoi Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve
04:58se sont élisés ce matin ?
05:00Pour sans doute leur proposer des grands ministères.
05:02Parce qu'on parle de Matignon, à juste titre, depuis 40 jours.
05:05Mais il ne faut pas qu'un premier ministre.
05:06Il faut un gouvernement et des dizaines de ministres.
05:09Donc, après, c'est bien beau de trouver un premier ministre
05:11avec qui il va faire équipe.
05:13Et il faut des gens compatibles qui viennent à la fois de la gauche
05:16et à la fois de la droite.
05:17Donc, en fait, c'est un peu dur en même temps.
05:18Il faut un programme, surtout.
05:19Oui, ben alors, un programme...
05:21Et bien sûr, mais bon, on voit bien que ça va avancer,
05:24mesure par mesure, loi par loi,
05:26et qu'il ne va pas se passer grand-chose pendant un an.
05:28Monsieur Proulx, vous avez dit
05:31le problème d'Emmanuel Macron,
05:34c'est Laurent Wauquiez.
05:35Oui, c'est exactement ce qu'on me rapporte.
05:37Et vous avez dit qu'il refuse toute coalition.
05:40C'est exactement ça, oui.
05:41Mais est-ce que M. Macron a proposé au LR
05:44une cohabitation et non pas une coalition ?
05:47Oui.
05:48C'est ça, la question, au fond.
05:49Est-ce qu'il est prêt, le président de la République,
05:52à faire jouer la lecture parlementaire de la Constitution
05:56en disant, je vous remets les clés,
05:58gouvernez, article 20 de la Constitution.
06:00Mais vous êtes gentil, Jean.
06:01On ne fait pas une cohabitation avec 60 députés.
06:03Il y a eu cette proposition.
06:04Mais ils ont 60 députés à l'Assemblée nationale LR.
06:06Après, vous constituez une majorité.
06:08Qui même me suive.
06:10Vous ne faites pas une cohabitation avec un groupe qui a 60 députés.
06:13Dans le passé, il y a eu 40 députés qui ont permis...
06:16Il n'y a pas de majorité absolue LR.
06:17Mais arrêtez.
06:18Vous ne connaissez pas le fonctionnement de l'Assemblée.
06:20Qui même me suive.
06:21J'ai un pacte législatif.
06:23Qui même me suive, j'ai l'impression
06:24que vous allez vous retrouver tout seul.
06:26Pas du tout.
06:27Si vous souhaitez qu'on vous objecte...
06:28Élisabeth Lévy, ne parlez pas tous ensemble.
06:30Si on vous fasse une objection à ce moment-là,
06:32si Laurent Wauquiez est légitime,
06:34pourquoi est-ce qu'ANFP ne le serait pas ?
06:36Ils ont 180 députés.
06:39C'est quand même extraordinaire.
06:40Il a demandé de Laurent Wauquiez.
06:41J'en réponds.
06:42Je vous dis, ce qui me revient,
06:44c'est que Laurent Wauquiez ferme,
06:46j'allais dire sur ses appuis,
06:48et même peu influencé par Nicolas Sarkozy.
06:51D'ailleurs, je fais une petite parenthèse.
06:52Et ce qu'a dit Éric Ciotti de Nicolas Sarkozy
06:54est nul et non avenu.
06:56Ça, c'est entre nous.
06:57C'est mon avis, oui.
06:59Généralement, je donne mon avis.
07:01C'est-à-dire qu'on ne traite pas
07:02un ancien président de la République
07:03comme il l'a traité,
07:04surtout quand il est dans son propre camp.
07:06C'est-à-dire qu'on ne traite pas,
07:07on ne dit pas de Nicolas Sarkozy,
07:08le petit télégraphiste.
07:09Ah, ça, je suis d'accord avec vous.
07:11C'est tout ce que je vous dis.
07:12C'est tout.
07:13C'est-à-dire que la manière
07:14dont il a parlé du président de la République...
07:16Voilà, il faut savoir qui on est,
07:18quand même, dans la vie, me semble-t-il.
07:19Il pourrait avoir un peu de respect
07:21pour l'ancien président de la République,
07:23qui plus est, dans son camp.
07:24Mais je referme la parenthèse.
07:25On en parlera, donc, tout à l'heure.
07:27C'est sans doute demain, visiblement.
07:29Oui, c'était sans doute ce week-end, aussi.
07:30Non, non, mais là, il ne va pas consulter.
07:33Ce n'est pas le docteur Knock
07:35qui ne va pas consulter toute sa vie.
07:37Je veux dire...
07:39Il est peut-être mal à l'air.
07:41Il joue moins bien que je jouerais, oui.
07:42Bon.
07:43Sujet dramatique, vous le savez, Valoris.
07:46Vous revenez tout à l'heure ?
07:49Je reviens tout à l'heure.
07:50Vous revenez tout à l'heure.
07:51Non, restez là.
07:52Je vais rester là.
07:53La petite Camélie, à 7 ans, est donc morte hier.
07:55Son père l'a annoncé dans une prise de parole.
07:57La fillette avait été percutée jeudi soir
07:59par une moto en roue arrière à Valoris.
08:01Je vous propose de voir le sujet de Dunia Tengour.
08:04Et Sandra Buisson va nous donner les informations.
08:06Parce que, pour le moment,
08:07il a été mis en examen pour blessure involontaire.
08:10Le conducteur et la jeune fille.
08:12L'enfant est décédé.
08:14Donc, j'imagine qu'il va avoir requalification.
08:17Présentement, oui.
08:18Ces prochaines heures.
08:19Voyez le sujet de Dunia Tengour.
08:22On m'a dit qu'elle n'a pas souffert.
08:24C'est le plus important.
08:28Et même dans sa mort, elle n'a pas pleuré.
08:31C'est la voix, pleine d'émotion et entourée de ses proches,
08:34que le père de la petite Camélia a annoncé ce dimanche
08:37que sa fille avait succombé à ces graves blessures.
08:41Je vous remercie, vous.
08:42Je vous remercie tous les médecins
08:44qui ont fait plus qu'il fallait.
08:47Franchement.
08:48Parce qu'à la base, ils savaient qu'il n'y avait pas d'espoir.
08:52À Valoris,
08:53là où la fiette a été percutée par un motard jeudi,
08:56l'émotion se mêle à la colère
08:58depuis l'annonce de la libération sous contrôle judiciaire du chauffard.
09:02Le parquet de Grasse,
09:03qui avait demandé à l'origine la détention provisoire,
09:06a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention.
09:10La chambre d'appel d'Aix-en-Provence a annoncé
09:13que la demande sera examinée dans les meilleurs délais.
09:16Nabil Boudi est l'avocat de la famille,
09:19notamment des parents de la jeune Camilia.
09:22Il était ce matin sur Radio Luxembourg.
09:24Je vous propose de l'écouter.
09:27Ce que je peux vous dire, moi, en tant qu'avocat des parents,
09:30c'est qu'il y a eu un véritable sentiment de consternation de leur part,
09:34de dégoût et de colère,
09:36puisque, eux, leur fille ne rentrera jamais à la maison.
09:40Donc, en fait, la libération de ce jeune conducteur
09:43a accentué leur détresse.
09:46Et cette détresse est naturellement transformée en colère.
09:49L'enquête a été ouverte par un juge d'instruction
09:51pour des faits de blessure involontaire.
09:53Or, là, la fille vient de rendre l'âme de manière tragique.
09:56Donc, naturellement, le juge d'instruction
09:58va requalifier en homicide involontaire.
10:01Et cette requalification est importante pour la famille,
10:04puisque même les auteurs indirects pourraient être inquiétés.
10:09Je fais référence aux élus locaux dont je parle.
10:11Nous, habitants de Valoris, on sait, depuis des décennies,
10:14que cette route est particulièrement dangereuse.
10:17Quand je me suis rendu chez les parents de la jeune Camélia,
10:19figurez-vous que j'ai croisé des voisins
10:21dont les mêmes enfants ont été percutés eux-mêmes
10:24par d'autres conducteurs sur le même passage piéton
10:26il y a de ça quelques mois.
10:28Ce qui signifie, d'un point de vue judiciaire et juridique,
10:31de ces éléments-là,
10:32c'est que la question qui sera posée au juge d'instruction,
10:36c'est est-ce que ce drame aurait pu être fait
10:38Il aurait d'abord pu être évité
10:40si vous aviez un conducteur qui ne faisait pas une roue arrière
10:42et qui ne roulait pas à vive allure.
10:44Je veux bien que ce soit la responsabilité du maire.
10:46Mais là aussi, tout ça me paraît très étonnant.
10:49Ce n'est pas la responsabilité.
10:51Il y a un moment, c'est très intéressant d'ailleurs
10:53ce que dit cet avocat,
10:54c'est que chacun exclut sa responsabilité
10:57sur la vie qu'il mène aujourd'hui.
10:59Donc c'est la faute de la route, c'est la faute du maire.
11:02Non, c'est la responsabilité de cet avocat
11:06C'est la responsabilité de cet homme.
11:08Sandra Buisson, où en est l'enquête
11:10et que pouvez-vous nous dire ce matin ?
11:13Ce qu'il faut savoir, vous l'avez dit,
11:15c'est que l'information judiciaire va être requalifiée
11:18puisque Camillia est décédée.
11:20Vraisemblablement, ce sera ouvert à un homicide involontaire
11:23avec violation manifestement délibérée de prudence ou de sécurité.
11:27Il risque jusqu'à 7 ans de prison, voire 10 ans
11:30s'il est prouvé qu'il conduisait à plus de 50 km heure
11:34au-dessus de la limitation de vitesse.
11:37En ce qui concerne le contrôle judiciaire,
11:40il faut savoir que ça n'est pas une sanction à ce stade.
11:43Rien ne dit qu'il n'y aura pas procès
11:45et qu'il n'ira pas en prison, cet homme.
11:47On est au stade de la décision de savoir
11:50qu'est-ce qu'on fait de cet homme pendant l'enquête.
11:53Est-ce qu'il est plus judicieux de l'avoir sous contrôle judiciaire
11:56ou en détention provisoire pour satisfaire plusieurs critères ?
11:59Il y a des critères précis pour pouvoir le placer
12:01en détention provisoire ou non.
12:03Est-ce que c'est nécessaire pour conserver l'épreuve,
12:05empêcher une pression sur les témoins,
12:07empêcher une concertation frauduleuse,
12:09protéger la personne mise en examen,
12:11être sûr qu'il ne s'en fuit pas ou éviter la réitération ?
12:15C'est à l'aune de ces critères
12:17que le parquet avait demandé la détention provisoire
12:19et que le juge des libertés de la détention
12:21a dû constater que la détention provisoire
12:25n'était pas le seul moyen d'arriver à tous ces objectifs.
12:29C'est ce que je disais tout à l'heure.
12:31On aura la décision d'ici quelques jours.
12:33C'est ce que je disais tout à l'heure.
12:34Vous oubliez quelque chose qui existe.
12:36C'est sans doute pas dans la loi,
12:38mais c'est la valeur pédagogique.
12:40Oui, mais on n'est pas à l'étape de sanction.
12:42La sanction ne viendra plus tard au procès.
12:44Quand il y aura un procès.
12:46Sandra Buisson, j'entends la position juridique
12:49que vous exprimez, je l'entends.
12:51Mais il n'empêche que dans l'opinion publique,
12:55c'est toujours le même débat qu'on a eu 50 000 fois.
12:58C'est-à-dire qu'il y a une valeur d'exemplarité
13:01de certaines sanctions.
13:02Il y a des valeurs parfois d'exemplarité.
13:04Lorsqu'on met le policier qui a tué Noël en prison,
13:10c'est pour d'autres raisons que celles que vous venez d'énoncer là.
13:15Parce que c'était criminel et que le trouble à l'ordre public
13:17peut être invoqué en matière criminelle.
13:19Là, on est en matière délictuelle.
13:21Si je peux me permettre.
13:22Mais c'est pour ça que Sandra est présente
13:24et ses réponses juridiques sont extrêmement intéressantes.
13:28Oui, je sais bien.
13:29Mais elle a raison juridiquement.
13:31Et pour le reste aussi.
13:33Elle a raison sur toute la ligne.
13:34Pourquoi ?
13:35Vous avez dit dans votre éditorial,
13:37vous avez parlé à trois reprises de sanctions.
13:39Vous avez dit individualiser la sanction,
13:41sanctionner, sanctionner, sanctionner.
13:43On n'est pas au stade de la sanction, pardonnez-moi.
13:45On est au stade de l'instruction.
13:47La détention provisoire, ça n'est pas une condamnation.
13:51Le fait de le mettre sous contrôle du policier,
13:53ça n'est pas une absolution.
13:55Donc, vous pouvez comprendre cela.
13:58Dans la mesure où le critère de l'ordre public
14:01en matière correctionnelle ne suffit plus
14:04à prononcer une détention depuis 2009.
14:06En matière criminelle, oui.
14:07Le seul critère du trôleur public
14:09justifie une détention provisoire.
14:11C'est intéressant parce que dans le temps, d'ailleurs,
14:13ça existait et ça n'existe plus.
14:14Et tout ça va toujours dans le même sens
14:18d'une forme d'indulgence de la justice.
14:20Et la preuve, c'est que ça existait avant.
14:24Et la preuve, c'est qu'il en court sept ans.
14:27Je vous dis, le trouble à l'ordre public a été enlevé.
14:31Vous me le dites vous-même.
14:32En matière correctionnelle, oui.
14:33Et pourquoi ?
14:34C'est bien une philosophie pénale.
14:36Parce qu'on considère que la détention provisoire
14:38doit être l'exception de l'exception de l'exception.
14:40Et bien, c'est une philosophie pénale.
14:41Ça, ça peut se discuter.
14:42Et bien, ça se discute même là.
14:44En l'état actuel, cette décision, elle est conforme.
14:48Mais ce que je veux dire, dans tous nos débats,
14:51c'est que vous avez 40 ans d'indulgence pénale
14:54pour certains délits ou crimes.
14:56Pas pour tous.
14:57Pas pour tous.
14:58Si le parquet le demande, c'est bien que ce soit possible.
15:00Le parquet est dans son rôle.
15:03Il faudrait comprendre les mots de la population aussi.
15:07Virginie Giraud, je rappelle que vous êtes historienne
15:09et qu'on peut vous écouter chaque week-end sur Europe 1.
15:11Exactement.
15:12Il faut comprendre les mots de la population.
15:14On a aujourd'hui un jeune homme qui a commis un crime,
15:16même si ce n'était pas son objectif par accident.
15:18Ce n'est pas un crime.
15:19C'est un délit.
15:20Il a tué une petite fille.
15:21Il ne l'a pas tuée.
15:22Ce n'est pas volontaire.
15:24La petite fille est morte.
15:26Aujourd'hui, il dort dans son lit.
15:28Et elle, aujourd'hui, elle dort dans un tiroir de la morgue.
15:31Je ne dis pas de tuer les crimes.
15:32Il ne s'agit pas de ça.
15:33Vous faites du droit.
15:34Là, vous déformez les faits.
15:36En tout cas, la petite fille est morte.
15:38C'est ce que je vous dis.
15:39Tu as avancé bien.
15:40D'abord, il l'a tuée.
15:41Il l'a tuée, ça.
15:42Quand vous dites que je tue quelqu'un...
15:44Il y a une division.
15:46Changeons la phrase.
15:47La petite fille est morte.
15:49Là, pour le coup, non.
15:50Quelqu'un.
15:51Il l'a tuée, ça.
15:52Il l'a tuée.
15:53Mais si vous me permettez...
15:54Interprétation de la mort.
15:55Non, ce n'est pas l'interprétation.
15:56Il l'a tuée.
15:57Les mots ont un sens.
15:58Non.
15:59Je voudrais avancer dans mon parallèle.
16:00Il a commis une faute volontaire de conduite
16:03qui a entraîné, sans intention de donner la mort.
16:06D'accord, mais il l'a tuée.
16:08Il l'a tuée.
16:09En le contraire, c'est la réalité.
16:10C'est la réalité judiciaire.
16:11Georges, vous ne pouvez pas dire qu'il ne l'a pas tuée.
16:13On ne peut pas entendre que blanc, c'est noir.
16:15Mes mots représentent une partie des citoyens
16:18qui sont offusqués, même si tout est absolument légal.
16:21Je voudrais faire un parallèle historique
16:23pour montrer que cet témoin face à un enfant
16:26qui est tué sur la route,
16:27il est extrêmement ancien.
16:28Vous connaissez tous l'empereur Néron
16:30qui passe pour être très mauvais.
16:32Eh bien, Suétone, qui est l'historiographe de Néron,
16:35le biographe, pour démontrer que Néron est mauvais
16:37et qu'il a hérité des vices de ses aïeux,
16:40donne un exemple en parlant du père de Néron.
16:43Le père de Néron était un conducteur de char extrêmement dangereux
16:47qui traverse la voie à pied comme un fou
16:49et qui tue un enfant avec son char.
16:51Eh bien, c'est l'équivalent d'un accident de voiture,
16:54de moto, aujourd'hui.
16:55Eh bien, déjà, Suétone choisit cet exemple
16:58parce qu'il met en émoi l'intégralité de la société.
17:01L'État doit protéger les plus faibles
17:03et les plus faibles dans la société, ce sont les enfants.
17:06Voilà pourquoi nous sommes tous offusqués
17:07et c'est ça que la justice doit entendre.
17:09Ça mérite une lourde sanction.
17:11Mais attendez le jugement !
17:13D'abord, on va être précis, parce qu'il faut toujours être précis.
17:16Je remercie Sandra Buisson qui est extrêmement précise toujours
17:20et qui a eu les mots justes sur le plan juridique.
17:23Alors, le mot tuer me paraît adapté à la situation
17:28puisque c'est ce jeune homme qui a tué cette jeune fille.
17:31Je parle sous le contrôle d'ailleurs de Sandra Buisson.
17:33Il n'y a pas de définition dans ce cas-là juridique.
17:37C'est-à-dire que ce sera un homicide involontaire ?
17:40Oui, mais le mot il a tué n'entre pas dans la loi.
17:43Il l'a tué involontairement.
17:44Oui, il l'a tué quand même !
17:47Je termine avant de donner la parole à Jean-Christophe Couville.
17:51Oui, on va pas faire l'exégèse du mot tuer pendant deux heures.
17:55Je vais donner la parole à Jean-Christophe Couville.
17:57Mais quand vous dites il l'a tué involontairement
17:59et c'est le problème également qu'il y avait eu avec le fils Alénaud.
18:03Je veux dire, quand vous prenez votre voiture
18:07que vous avez bu plus que de raison
18:10et que vous êtes sur stupéfiant et que vous tuez quelqu'un
18:14et de la même manière que ce jeune homme qui roulait vite sur une roue
18:18et que vous dites c'est involontaire,
18:20à ce moment-là, la discussion sur est-ce volontaire ou pas,
18:25à mon sens, sur le plan en tout cas moral,
18:27elle entre dans la discussion.
18:29Je me permets de le dire.
18:30C'est quand même pas la même chose que de prendre un flingue.
18:32Mais vous avez raison, ce n'est pas la même chose de prendre un...
18:36Yannick Alénaud, le isolateur est intervenu pour dire homicide routier.
18:40Est-ce que ça a changé quelque chose ?
18:42Non, c'est toujours involontaire.
18:44Je répète ce que je dis.
18:46C'est à chacun son sentiment.
18:49Si je roule à 200 km heure sur la route
18:53et que je m'étonne de renverser quelqu'un ou d'avoir un accident,
18:57la question effectivement de volontaire se pose
18:59et un jour peut-être faudrait-il se la poser.
19:01Je donne la parole en revanche à monsieur Couville
19:04parce que c'est un peu trop simple, en fait.
19:07C'est-à-dire que c'est un peu trop simple
19:09de faire des choses qui amènent une conséquence
19:11et de dire que finalement, il n'y avait pas la volonté.
19:14Monsieur Couville, votre sentiment...
19:17De manquer à une obligation de prudence ou de sûreté,
19:19c'est une circonstance aggravante.
19:21Mais ce n'est pas qu'on ne va pas y arriver.
19:23Pas y arriver, Pascal.
19:24Est-ce que vous pouvez me dire ici...
19:26Je comprends, mais je la partage la douleur.
19:28Mais est-ce que vous pouvez me dire...
19:30Alors, franchement, vous pensez que ce jeune de 19 ans
19:33a voulu tuer cette fille ?
19:35Je ne dis pas ça, je dis que...
19:37Déjà, vous vous rétrogradez.
19:40Il n'a pas voulu la tuer.
19:42C'est son comportement qui était extrêmement dangereux
19:44et qui a occasionné la mort de cette petite fille.
19:46Vous avez parfaitement raison.
19:47C'est pour ça que j'essaie toujours d'être au plus près de ce que je pense.
19:49Mais il n'empêche qu'il a tout fait pour la tuer.
19:51Exactement.
19:52Il a eu un comportement très dangereux.
19:54C'est-à-dire qu'il n'a rien fait pour ne pas la tuer.
19:58Mais on dirait qu'on fait du dolto à la petite semaine.
20:01C'est pas lui, c'est son comportement.
20:03Et c'est comme lorsque j'entends cet avocat...
20:05C'est un injustice.
20:07Vous sanctionnez un comportement.
20:09Lorsque j'entends l'avocat expliquer
20:11que c'est peut-être de la faute de la route,
20:13ça me paraît assez étonnant.
20:17Monsieur Kouvi, je rappelle que vous êtes
20:19Police secrétaire nationale unité.
20:23Effectivement, quand on a des cas qui touchent autant d'émotions,
20:27c'est très compliqué d'apporter la loi.
20:29Parce que la loi ne prend pas en charge cette émotion.
20:32Elle est très froide.
20:34Et c'est les textes.
20:36D'ailleurs, c'est Platon qui disait,
20:38il y a l'émotion, il y a l'opinion et les faits.
20:41Dans quel cadre on se trouve ?
20:43Des fois, on se trouve dans l'émotion.
20:45Et là, on le voit parce que ça nous touche tous.
20:47Parce qu'on est père de famille.
20:49Moi aussi, j'ai deux filles.
20:50J'aimerais pas qu'un abruti tue ma fille
20:53parce qu'il n'est pas responsable.
20:55Il ne se sent responsable de rien, c'est la liberté.
20:57Il y a l'opinion publique qui est là pour faire bouger les choses
21:00et interpeller le législateur en disant
21:02qu'effectivement, on en a marre de voir des personnes
21:04qui sont interpellées, qu'on voit dans la rue.
21:06Mais à la fin, c'est les faits, c'est-à-dire la loi.
21:08Et la loi le permet.
21:10En fait, quand le juge...
21:12Bien sûr, l'opinion va se polariser
21:15sur le juge des libertés de la détention
21:17qui a libéré cette personne.
21:19Le problème, si c'est un problème,
21:21c'est qu'en fait, c'est la loi qui le permet.
21:23Et donc, c'est le législateur qui doit s'interpeller
21:25et s'interroger sur le fait, est-ce que la loi aujourd'hui
21:27est conforme à l'attente de l'opinion publique
21:29et l'attente des citoyens ?
21:31Les citoyens français demandent quoi ?
21:33Ils demandent effectivement que les personnes qui commettent ces actes-là
21:35fassent, j'allais dire, à la réalité en tant qu'homme.
21:39C'est-à-dire, je suis un homme,
21:41donc j'assume ma responsabilité
21:43et aujourd'hui, effectivement,
21:45je ne peux pas être dehors, entre guillemets,
21:47alors qu'il y a une autre petite personne,
21:49une petite fille qui est dans une boîte
21:51et qui ne sera jamais dehors.
21:53Mais Mélanie Lemay, par exemple,
21:55la gendarme, la gendarmette qui avait été renversée en 2020,
21:57aujourd'hui, effectivement,
21:59la personne suspectée de l'avoir tuée
22:01est dehors.
22:03Alors oui, il y a un contrôle judiciaire,
22:05il y a un...
22:07Elle est dehors parce qu'il y a eu un problème
22:09dans la procédure qui a été trop longue
22:11et donc le temps légal de détention provisoire
22:13a été dépassé.
22:15Dans l'opinion publique, qu'est-ce qu'on fait passer comme signaux ?
22:17On fait passer quoi comme signaux ?
22:19Et là, c'est pareil, qu'est-ce qu'on fait passer comme signaux ?
22:21Le problème, c'est que ce gamin-là
22:23de 19 ans, parce que c'est un adulte à peine mûr,
22:25il a 19 ans et moi, je suis motard,
22:27je n'ai jamais appris à faire des roues arrières.
22:29Donc ça veut dire que ça, déjà, s'il l'a fait, c'est qu'il l'a déjà fait avant.
22:31Parce que ça ne s'improvise pas,
22:33une roue arrière dans la rue comme ça.
22:35Donc ça veut dire qu'on aime bien disgracer.
22:37Et les parents, il faut juste leur expliquer aussi que punir un enfant,
22:39c'est aussi un acte d'amour.
22:41Aujourd'hui, on ne punit pas les enfants, on ne leur met pas de règles,
22:43on a l'impression d'être toujours montré du doigt.
22:45Eh bien, je suis désolé, mais les punir,
22:47quand ils le méritent, c'est prévenir justement.
22:49Dernière chose.
22:51Vous l'avez dit, Georges.
22:53Le temps, il viendra.
22:55On a l'impression qu'on ne peut jamais tomber pas dans le populisme, Jean-Christophe.
22:57Je ne tombe pas dans le populisme.
22:59J'ai justement expliqué...
23:01Non mais arrêtez, parce que si on peut
23:03punir un mot sans se faire taxer
23:05de populiste, ça va, quoi.
23:07Ce n'est pas du populisme.
23:09Ça va.
23:11Ne vous énervez pas.
23:13C'est insupportable, en fait.
23:15C'est insupportable, vous traitez les gens de populistes.
23:17C'est insultant.
23:19C'est l'un qui n'est pas dans le populisme.
23:21En fait, c'est insultant.
23:23Nous, dans le syndicat, on met toujours de la nuance
23:25dans les choses.
23:27On met toujours de la nuance dans les choses parce qu'il faut mettre de la nuance.
23:29N'empêche qu'aujourd'hui, il y a des gens
23:31qui ne comprennent plus cette justice.
23:33Et le législateur doit se remettre en question
23:35parce qu'il y a des choses qu'il ne comprend plus.
23:37Et quand on ne comprend plus le sens de la justice,
23:39qu'est-ce qu'on fait ? On ne compte plus sur la justice
23:41ou sur la justice soi-même.
23:43Et à un moment donné, il faut aussi que ce législateur,
23:45au lieu de s'occuper des gamelles et des bidons,
23:47de savoir qui va être commingé de siège, etc.,
23:49à un moment donné, qu'il fasse le boulot.
23:51Les gens demandent aujourd'hui à ce qu'on change les lois.
23:53Monsieur Koubi, dernière chose,
23:55parce que Sandra va nous quitter.
23:57Le profil de ce jeune homme de 19 ans,
23:59est-ce qu'on le connaît ? Est-ce qu'on sait s'il travaillait ?
24:01Est-ce qu'on sait s'il est étudiant ?
24:03Ces détails-là, on sait juste qu'il n'a jamais fait parler de lui.
24:05Il était inconnu des services de police,
24:07donc il n'a jamais été mis en cause
24:09d'une enquête judiciaire.
24:11Il a 19 ans, il conduisait
24:13sans avoir consommé de stupéfiants,
24:15sans avoir consommé d'alcool,
24:17il était tutelaire du permis,
24:19il avait l'assurance qui correspondait
24:21à la moto qu'il conduisait.
24:23Voilà les éléments que nous avons en possession.
24:25Et effectivement, vous avez raison,
24:27le fait qu'il travaille ou pas, qu'il ait des garanties de représentation,
24:29tout ça a nécessairement été pris en compte
24:31par le JLD.
24:33Je salue, je remercie...
24:35Attendez, parce que là on est très en retard.
24:37Je salue Pierre Griner,
24:39qui est le maire de Quiers-Vreuchin,
24:41et qui dit effectivement
24:43une chose assez juste, la notion juridique
24:45d'involontaire excuse tout en France.
24:47Oui, c'est involontaire, ce n'est pas de ma faute,
24:49je n'ai pas fait exprès, c'est toujours la même chose.
24:51Et effectivement, j'ai un peu réagi fortement,
24:53parce que j'ai l'impression que vous voulez vous refaire
24:55une virginité, je ne sais pas sur quel sujet,
24:57cher Georges, et vous traitez les autres
24:59de populistes ou de... Ben non !
25:01Je veux dire, c'est 40 ans,
25:03vous ne pouvez pas en permanence
25:05regretter ce qui se passe sur ce terrain
25:07et ne pas changer les choses en amont.
25:09Et, je termine avec ça
25:11avant d'être avec notre
25:13ami Thomas Hill, ce qui est très
25:15intéressant là-dedans, et ça montre bien la philosophie
25:17pénale, et peut-être
25:19nous écoute-t-il André Valigny,
25:21j'ai appris que c'est en 2007,
25:23et c'est André Valigny qui a enlevé
25:25comme critère la détention provisoire
25:27le trouble à l'ordre public, je me demande bien pourquoi,
25:29et il voulait l'enlever également en matière criminelle.
25:31C'est bien une philosophie pénale,
25:33c'est bien une philosophie pénale
25:35d'indulgence !
25:37Vous avez les résultats aujourd'hui,
25:39je suis désolé de vous le dire comme ça. André Valigny,
25:41je lui dirai d'ailleurs quand il viendra ici,
25:43comme vous, c'est vos philosophies pénales
25:45qui, effectivement, aident la justice
25:47depuis 20 ans là où elle est. Et aujourd'hui,
25:49vous venez nous dire que
25:51ce que vous nous avez dit
25:53dans cette première demi-heure, moi je pense que vous êtes
25:55déconnectés du plus grand nombre
25:57sur ces sujets-là. Je pense.
25:59Je ne dis rien.
26:01Je pense, mais ça ne veut pas dire que vous n'avez pas tort.
26:03Je pense que vous êtes déconnectés. Je ne regretterais pas que vous pensiez
26:05une chose pareille. Je pense que vous êtes déconnectés, c'est tout
26:07ce que je dis. C'est-à-dire qu'il n'est plus
26:09temps, en fait. Les gens, comment dire,
26:11les rodéos, c'est l'enfer. Je suis d'accord.
26:13Vous en avez des rodéos en bas de chez vous ?
26:15Je suis d'accord avec vous. Et bien, mais vous... J'ai dit le contraire.
26:17Mais oui, parce qu'au fond, vous ne voulez rien
26:19changer. Vous ne voulez
26:21rien changer. C'est ça, au fond,
26:23votre matrice. Vous ne voulez
26:25rien changer.
26:27Donc, effectivement, quand ils
26:29seront en bas de chez vous, et c'est ce qu'avait dit une fois Thibaut
26:31de Montbrial, tant que vous ne serez
26:33pas, vous, dans votre vie, impactés
26:35parce que vivent les autres, rien
26:37ne changera.
26:39Thomas Hill.
26:41Thomas Hill, je vous salue.
26:43Merci Pascal, je vous salue aussi.
26:45Il est 9h26, on est déjà en retard. Et on se retrouve à 11h.

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