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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il rend hommage à Didier Roustan, disparu à l'âge de 66 ans. Il revient ensuite sur la décision de la Justice dans l'affaire de la mort de la petite Kamilya, le chauffard reste sous contrôle judiciaire et ne sera pas incarcéré.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1, 9h30 sur CNew jusqu'à 10h30.
00:06Il gardait de son adolescence ce désir d'indépendance qui marque les jeunes années des esprits libres.
00:14Didier Roustan vivait en nostalgie. Ce pays où on a toujours 17 ans, une existence idéale,
00:20s'embassait sous arrangement entre Arthur Rimbaud et Eric Cantona. Il aimait un football qui n'existe
00:27plus. Quand Johan Cruyff, George Best étaient des enfants du rock, loin des icônes pour
00:33supermarchés qui vendent les maillots aux bambins comme on livre la lessive aux parents. Didier
00:38Roustan est mort. Il avait 66 ans, deux fois l'âge du Christ. Il souffrait d'un cancer depuis
00:45quelques mois. Peu de gens étaient dans la confidence. Je ne suis pas étonné. Didier était
00:49trop orgueilleux, trop pudique ou trop secret pour afficher son mal en public. Il avait intégré
00:55le service des sports de TF1 à 17 ans. Pierre Cangioni avait masqué à Georges Decaune l'âge
01:00véritable de ce surdoué. Roustan a inventé un style de reportage avec une histoire, un scénario
01:07et une bande originale. Il a mis en scène et en valeur les footballeurs comme jamais il ne l'était
01:13avant lui. Je me souviens de Louis Fernandez courant dans le petit matin sur les berges de la Seine
01:18accompagné par la musique de Rocky, l'œil du tigre. Le monde du football lui rend hommage depuis
01:25hier. Platini, Cantona, Wenger, les plus grands, ils l'ont tant aimé. Didier Roustan part sans un pli,
01:32sans une tâche et comme Cyrano, il emporte avec lui son panache. Il est 9h01,
01:38Chana Lusso. 9h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:43Pascal, bonjour à tous. Michel Barnier poursuit les discussions pour former son gouvernement.
01:57Gouvernement qui devrait voir le jour la semaine prochaine, si l'on en croit le Premier ministre.
02:01Aujourd'hui, il sera en Haute-Savoie, aux côtés des LR pour la rentrée politique du parti. Les
02:07Républicains qui ont formellement donné leur feu vert hier pour faire partie de l'exécutif.
02:11Le procès des viols de Mazan. L'état de santé de l'accusé principal, Dominique Pellicot,
02:17s'est aggravé. Il souffre d'une surinfection qui nécessite des soins adaptés. Il n'a toujours pas
02:22été entendu et sera à nouveau absent aujourd'hui et demain. Le président de la cour criminelle du
02:27Vaucluse estime qu'au mieux, il reviendra lundi prochain. Et puis cette bonne nouvelle, l'électricité
02:32devrait bientôt coûter moins cher. De quoi faire souffler des millions d'abonnés. La commission de
02:37régulation de l'énergie a annoncé décaler l'augmentation du tarif réseau au 1er février.
02:42Une hausse de 1% qui devrait être absorbée par la baisse des cours de l'électricité. Très
02:47concrètement, si tout va bien, ça veut dire que les ménages concernés pourraient voir leur facture
02:50baisser d'au moins 10%. Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
02:55Voilà une bonne nouvelle, chère Shana Lusto. Merci. Sarah Salman est avec nous. Vous êtes avocate,
03:00Chérar Carreiro. Et on parlera évidemment de ce qui se passe aux Etats-Unis. Olivier Dartigolle.
03:05Et on ne parlera pas forcément de ce qui se passe en Russie. Philippe Bilger, qui est avec nous.
03:09Et Gauthier Lebret. Bien sûr. Ce que disaient les LR, attention. Attention, parce que Gabriel
03:22Attal, il fait tout pour que ça ne marche pas. Il fait tout pour que ça ne marche pas et que
03:27les LR n'entrent pas. Ils mettent des lignes rouges et les LR, ils peuvent dire, moi j'y vais
03:31pas. Parce que Attal, il est attaliste. Il pense à une chose, lui. Et le problème même d'Emmanuel
03:36Macron, c'est que les députés sont devenus attalistes. Ils ne doivent plus rien. Emmanuel
03:40Macron, il les a sacrifiés en quelques secondes en faisant le choix de dissoudre. Donc ils suivent
03:44Gabriel Attal. Attention. Ils jouent au malin. Il l'a déjà dit. Il l'a déjà dit devant les
03:49députés. Il ne faut pas qu'on se trahisse. Il ne faut pas qu'on accepte tout. Oui, ça veut dire
03:52que les LR, parce qu'il y a un pacte législatif. Oui, qui était proposé par Laurent Wauquiez,
03:56oui. Exactement. Et il dresse les lignes rouges, Attal. Il dit pas ça, pas ça, pas ça, pas ça,
04:01pas ça. Oui, oui, oui, c'est oui. Il l'a déjà dit devant les députés. Donc les LR, ils ne vont
04:05peut-être pas y aller. Donc tu refiles, pardonnez-moi, le mystic gris à Emmanuel Macron.
04:10Et Laurent Wauquiez, pas clair. Mais j'ai d'autres informations,
04:13après avoir lu les notes de Gauthier. Oui, vos informations, bon, je les connais.
04:16Bon, on ferme la parenthèse. Juste un mot sur notre ami Dudi Roustan. Hier, c'était très
04:21émouvant, l'équipe TV. Hier soir, j'ai regardé avec Olivier Ménard. Assez tard, d'ailleurs,
04:25regarder la séquence applaudissements de tous les journalistes qui étaient sur le plateau et
04:29qui ont rendu hommage à Didier Roustan en applaudissant. C'est l'équipe du soir. Bonsoir
04:34à tous et bienvenue. Une chaise de prison à vie vient disparaître libre. Voilà, ce sera ce soir,
04:40ce sera... Didier sera là avec nous. Il y a beaucoup de mots pour expliquer la joie,
04:44il y en a très, très peu pour exprimer la tristesse, mais je le ressens là. Autour de nous,
04:48toute la famille de l'équipe du soir s'est rassemblée et il y a énormément d'émotions.
04:52On va juste commencer, on va juste se libérer un peu de ces émotions pour mieux rentrer et
04:57mieux vous expliquer qui était pour nous Didier Roustan. Je vais me lever,
05:01on va faire une ligne d'applaudissements, mes amis, ensemble. Voilà.
05:22C'était hier soir, vers 23 heures d'ailleurs après, et c'était formidable parce que moi,
05:27j'ai regardé France-Portugal commenté par Roustan et Denisot. Je vous assure,
05:31le plaisir du football de ces années-là est intact. Et c'est vrai qu'un peu comme Didier,
05:38je pense qu'on aime un football qui n'existe plus. Et ce n'était pas le même type de commentaires.
05:43C'est-à-dire ? Aujourd'hui, bien mieux. C'est-à-dire ? Bien mieux, les commentaires de
05:50l'époque. Vous n'aimez pas les commentaires de genre ? Je ne les aime pas, je les coupe d'ailleurs.
05:53Ce n'est pas gentil pour nos amis de Canal+, qui commencent les matchs en permanence.
05:57Pourquoi vous n'aimez pas ? Ils sont surabondants. Ils ne nous permettent pas de voir les images.
06:02C'est insupportable. Insupportable.
06:05Ça donne le sentiment, Pascal, d'une question posée, que chez les journalistes sportifs,
06:12la solidarité professionnelle ou humaine est plus forte que les journalistes au-delà.
06:18C'est une aristocratie, les journalistes de sport.
06:20Parce qu'il y a... Non, mais je vous pose la question. On dirait que les liens humains résistent
06:25à ce qui peut se passer ailleurs. Non, mais ce qui est vrai, c'est qu'il y a
06:27beaucoup de talents d'écriture. Il y a une tradition d'écriture chez les journalistes
06:31de sport. Alors, c'était Antoine Blondin, qui était un écrivain qui écrivait sur le sport.
06:35C'est Charles Biettry. C'est Vincent Duluc. Je pourrais en dire beaucoup. C'est Pierre Chani.
06:39C'est vrai qu'il y a une tradition, voilà, une filiation. Mais Didier était... Thierry
06:48Gilardi et Didier Roustan étaient sans doute les deux meilleurs de leur génération et tous les
06:54deux sont morts. Alors, un jeune très doué, Bertrand Latour, qui est passé par RTL, qui est
07:03passé aujourd'hui à l'équipe et qui est à Canal maintenant, était en larmes hier. Et pourtant,
07:11il n'a pas connu Téléfoot de cette époque-là. Regardez, écoutez ces images.
07:15Il m'a fait chier cent fois, Didier, mais je suis fier d'avoir pu travailler avec lui. Il m'a
07:29forcément appris des choses. Je pense que des journalistes comme lui, avec sa dimension,
07:33il n'y en aura plus. Plus jamais. Je pense que l'époque... Et c'est pour ça que je pouvais
07:39en dire pas commun avec lui, c'est qu'il me passe cette époque et je pense qu'il y a des choses
07:43qu'il a vécues que j'aurais aimé vivre. Proximité avec les athlètes, la liberté qu'il s'est donnée.
07:48Il a dit merde à plein de gens. C'est pour ça qu'il a aussi changé pas mal de fois de chaîne et je
07:53pense qu'il ne s'est jamais menti. Il n'y avait pas de faux-semblants avec lui. Je pense que c'est
07:59quelque chose qu'il faut avoir en tête. Je pense qu'il peut être fier d'avoir réussi ça, d'avoir
08:04touché toutes les générations. Voilà ce qu'on pouvait dire sur Didier. Vous l'avez croisé quand
08:09vous étiez à TF1, Gérard. Moi, c'est la première personne que tu l'as fait travailler. J'ai été malheureux
08:14quand j'ai vu qu'il n'avait que 66 ans. Partir avec ce talent si tôt, c'est très très triste.
08:22Il était quelqu'un d'original, de créatif, de bienveillant avec les plus jeunes. Quand je suis arrivé
08:28en 1988 au service des sports, c'était un jeune journaliste, forcément pas très performant. Il te
08:33prenait par la main, il t'accompagnait comme un grand frère et tous ceux qui l'ont connu ont ce
08:38rapport de tendresse. Personne n'a dit du mal de lui. J'ai entendu un très beau portrait hier.
08:44Valoris, et c'est l'actualité avec ce motard responsable de la mort de Camilia. On va pouvoir
08:50parler avec vous précisément de ce qu'est la loi parce que les uns et les autres ne comprennent pas
08:55toujours ce trouble à l'ordre public qui n'existe pas en matière délictuelle mais qui existe en
09:00matière criminelle et qui fait que celui qui a tué, qui a percuté cette petite Camilia,
09:07aujourd'hui est libre et ça peut choquer les uns et les autres, et notamment le père de Camilia
09:12qui était hier sur l'antenne de CNews. Aujourd'hui on me dit que ce n'est pas un danger, on le laisse en liberté.
09:21D'accord, mon maquille est enterré. Ce que j'espère aujourd'hui de la justice, c'est de limiter déjà
09:29ces dégâts en attendant que la loi change, de faire réfléchir ces enfants, ces mineurs ou ces adultes,
09:36ces conducteurs, ces fous de la route, de leur faire comprendre qu'il y a un risque. Quand vous
09:47ne respectez pas la loi, il y a un risque. Là, ce qu'on leur dit aujourd'hui, faites ce que vous voulez.
09:52Faites ce que vous voulez, de toute façon vous allez garder votre liberté et vous serez peut-être
09:58jugé dans un an ou deux et entre temps voilà. Ma fille avait un trajet de 300 mètres à faire
10:04aller-retour, avec un seul passage piéton à traverser. Vous allez me dire que dans la France, avec tout ce
10:12qu'on a comme moyens, on n'est même pas capable d'être en sécurité sur un trajet de 300 mètres.
10:17Je rappelle les propos de Mathéo, ce jeune homme qui a percuté la petite Camilia au moment de
10:24passer la seconde, la moto est montée toute seule, j'ai déboîté pour éviter les voitures qui parfois
10:28ouvrent leur portière, j'étais un peu penché, j'ai perdu l'équilibre, j'ai coupé les gaz, la roue arrière
10:33était involontaire, j'ai vu la petite fille traverser, je n'ai rien pu faire, c'est traumatisant, depuis ce
10:38jour-là, je ne mange pas, je dors très peu, etc. Alors c'est vrai Philippe Bilger que jadis, le trouble à
10:45l'ordre public était reconnu en matière d'électuel et il permettait d'incarcérer en détention provisoire.
10:53Aujourd'hui ce n'est plus le cas et effectivement j'y vois un signe d'une justice qui, sans employer le
11:00mot laxiste, en tout cas est moins sévère qu'elle ne l'était jadis, c'est un esprit général. Qu'en
11:08pensez-vous ? D'abord ça a été une erreur d'enlever le trouble à l'ordre public en matière d'électuel,
11:13probablement parce que certains magistrats en abusaient. Évidemment on pouvait constérer que
11:20n'importe quel délit portait atteinte à l'ordre public et donc justifiait une détention alors que
11:27ça ne devrait pas être le cas. Mais il aurait fallu conserver l'ordre public en matière d'électuel.
11:33Et pour revenir à cette affaire, autant je comprends la colère et le ressentiment du père, j'aurais
11:40probablement les mêmes si j'avais ces liens. Jusqu'à maintenant, par rapport à ce que je sais de l'affaire,
11:47pour une fois il n'y a pas d'incohérence dans la décision judiciaire et dans la confirmation du
11:54contrôle judiciaire. Sauf, si vous me permettez, vous ne dites pas d'incohérence que le parquet demande la
12:01détention provisoire, que le juge d'instruction demande la détention provisoire et que c'est les
12:07juges des libertés qui refusent. Donc dites pas qu'il n'y a pas d'incohérence. Moi j'y vois,
12:13alors pourquoi je vois cette incohérence ? C'est que souvent vous qualifiez d'incohérence ce qui est
12:19la contradiction même de l'oeuvre de justice. Le fait que le parquet réclame une détention et que
12:26le juge des libertés la détention, le place sous contrôle judiciaire, avec un quadrillage relativement
12:33serré. Philippe, ne jouons pas sur les mots. Si tout le monde pensait pareil, c'est cohérent. Si
12:37personne ne pense pareil dans la justice, il y a une forme d'incohérence. Non, vous le dites très
12:43souvent. Écoutez, je veux bien que vous m'expliquiez. Mais non, mais lorsque par exemple... Si les trois
12:49disaient la même chose, ce serait quand même plus cohérent. Si parquet, juge d'instruction,
12:52juge des libertés... Mais le parquet n'est pas tenu de suivre ce qu'a dit le parquet. Lorsqu'il y a
12:56une différence entre la première instance et l'appel, par exemple, vous pourriez tenter de
13:01qualifier ça d'incohérent. Moi aussi. Je vous ai entendu le dire. Moi aussi. Eh bien c'est le
13:06contraire. Vous trouvez que c'est cohérent, donc que la justice a été cohérente dans tous les
13:10maillons. Jusqu'à maintenant, elle l'est, puisque la chambre de l'instruction a validé le contrôle
13:16judiciaire. Et jusqu'à maintenant, elle a répondu à toute l'argumentation de l'avocat du jeune homme.
13:23Et pour l'instant... C'est le message qui est envoyé. Tout ça n'a... Mais le message... C'est pas le
13:29souci. Le message, c'est un contrôle judiciaire strict qui, j'espère, sera respecté. Il va de
13:36soi que s'il le violait, il serait incarcéré. Et bien sûr, lorsqu'il sera jugé sur le fond,
13:43rien n'interdit de le condamner à de l'emprisonnement ferme. Sur le plan juridique, vous avez entièrement
13:48raison. Sur le message envoyé, c'est catastrophique. Ça veut dire que si vous faites une telle
13:53infraction, vous êtes dehors. Voilà ce qu'il en résulte pour la famille. Sur le plan stricto
13:57sensu juridique, à partir du moment où on a choisi d'enlever le critère de l'ordre public
14:02en matière délictuelle, eh bien, dans ce cas-là, changeons la loi et nous aurions moins de
14:05difficultés. Mais le message envoyé, effectivement... Oui, mais il y a quand même un élément que j'ai
14:12appris ce matin qui est grave. Je l'ai appris dans une interview de la juge Brugère, qui vient
14:20d'écrire un livre très intéressant sur la justice. Brugère. Béatrice Brugère. Et que dit-elle ?
14:28L'autre, comme vous dites, n'a pas l'air de vous plaire beaucoup. Non, mais disons, c'est pas le
14:33même genre. Elle expliquait ce matin, je crois que c'était à la radio, elle expliquait ce matin,
14:40il y a quand même une grande différence, c'est que si on est condamné, effectivement, à de la prison,
14:45si on est astreint de la prison, ce qui n'est pas le cas dans cette affaire, on a effectivement
14:50de grandes chances d'être jugé plus rapidement. Oui, mais c'est très important. Et à la question,
15:00sera-t-il jugé, le jeune homme, très rapidement, elle répondait non, bien sûr que non. Ça veut
15:05dire qu'en ne le mettant pas en détention provisoire, le juge des libertés a pris la
15:12responsabilité que ce garçon ne soit pas jugé avant plusieurs années. Et il va comparaitre libre.
15:18Non, n'exagérons rien. Il a raison, regardez les délais d'audiencement. C'est ce qu'elle a dit,
15:24elle est quand même syndicaliste. Donc, c'est très grave. Ça veut dire que ce garçon n'ira
15:28peut-être jamais. Il sera peut-être jugé dans cinq ans. Avant cinq ans, je vous assure. En tout
15:37cas, chacun a un peu à mettre son opinion, son avis. Comprenez quand même qu'un enfant qui est
15:46tué par une moto qui roule sur une roue arrière, la personne est libre. Après, vous pouvez en parler
15:53pendant des heures, mais ça revient. Et on ne connaît pas de roue arrière involontaire. Ça
15:58revient à ça. Donc, ça revient à ça. Mais bon, il faudrait voir les obligations à interdiction du
16:05contrôle judiciaire. Elles sont très strictes. Encore faut-il qu'elles soient respectées. Ça
16:11fait deux jours, forcément. Non, mais vous n'êtes pas un procureur, mais le meilleur avocat de la
16:18justice française. Et c'est pourquoi... Non, non, pas du tout. Je trouve qu'elle commet parfois de
16:22graves erreurs. Mais là, en l'occurrence, jusqu'à aujourd'hui, ça n'est pas d'avérant.
16:27Le sondage sur la sécurité. 84% des Français pensent que la sécurité doit être une priorité
16:34pour le prochain gouvernement. Bon, on n'est pas forcément étonnés de ces chiffres-là. Ce sont
16:39les résultats d'un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le GDD. À gauche, 59% considèrent ce thème
16:44comme prioritaire. 86% pour la majorité présidentielle et jusqu'à 98% pour les personnes
16:50les plus à droite de l'échiquier politique. C'est vrai qu'on a vécu... Ce qui est intéressant
16:55dans la séquence Jeux olympiques, c'est que quand on veut, on peut. Et quand on n'a pas de ministre
17:05d'une certaine manière trop actif... M. Darmanin a très bien géré les Jeux olympiques. Au
17:11contraire, c'est grâce à lui que ça a été bien géré. Comment pouvez-vous dire ça ? C'est de la
17:14mauvaise foi. Regardez, lors des Jeux olympiques, la justice a parfaitement fonctionné et le
17:20garde des Sceaux n'a rien fait. Mais je ne vous parle pas de la justice, on parle du ministre de
17:24l'Intérieur. Il a été matin, midi et soir sur le terrain. Mais Gérald Darmanin a été un remarquable
17:29ministre de l'Intérieur. Mais je veux dire, durant les JO, il y a eu une atonie politique générale
17:36des ministres. Il faisait le job. Il faisait le job. Lui, c'est qu'Eric Dupond-Moretti a complètement
17:42disparu, non pas de la surface de la terre, mais de la surface médiatique, depuis la dissolution.
17:46Personne ne sait où il est. Il n'a plus de directeur de cabinet. On me disait au gouvernement, s'il y a
17:51une mutinerie dans une prison, la place Vendôme mettrait du temps à se mettre en action. Eric
17:57Dupond-Moretti, il y a quand même un sujet. Il est démissionnaire, certes, mais on a l'impression
18:00qu'il n'est plus en poste. Et pourtant, il a dit qu'il n'était pas lassé et qu'il était prêt à
18:03reprendre du service. Thibaut de Montbrial s'est exprimé sur la sécurité. Il était tout à l'heure
18:08avec Sonia Mabrouk. Je vous propose de l'écouter. Je dis souvent que le besoin de sécurité, la
18:14sécurité, ce n'est pas un programme politique. Ce n'est ni de droite ni de gauche. C'est un besoin
18:19primaire de l'être humain et c'est un besoin universel qui est partagé partout. Et c'est le
18:25préalable à la possibilité de la mise en place d'une politique de droite, de gauche, du centre,
18:31écolo, peu importe. Il faut d'abord être en sécurité. Il est candidat Thibaut de Montbrial
18:36dans un gouvernement. Son nom est apparu, il est vrai, à plusieurs reprises pour l'intérieur,
18:40pour la place Vendôme. Le problème de Thibaut de Montbrial, c'est qu'il n'a pas de poids politique.
18:45Il n'a pas une étiquette. Si vous voulez, ce n'est pas un débauchage ou une arrivée importante
18:49d'un point de vue politique. Ou Michel Barnier. Oui, mais on n'est plus du tout dans la même
18:53situation. L'important, c'est de faire entrer des LR, des gens qui sont encartés, qui pèsent
18:58politiquement, qui ont des députés à l'Assemblée nationale. C'est pourquoi on parle de Bruno
19:03Rotailleau ou de Laurent Wauquiez plutôt pour le ministère de l'Intérieur, qu'ils sont en train
19:06de se disputer, puisque Bruno Rotailleau ne veut pas être ministre de la Justice.
19:09C'est une information de Gauthier Lebray, parce qu'accroger les lignes au ministère
19:15de la Justice, c'est très compliqué en peu de temps. C'est une information de Gauthier Lebray,
19:23que ne manquera pas de répéter dans tout Paris, Olivier Dartigold. En revanche, je vous propose
19:28d'écouter... Je dis ça pour ceux qui n'étaient pas là, évidemment, avant, hier soir, où Monsieur
19:34Dartigold est venu sur le plateau, nous donnant plein d'informations, parce qu'il n'avait pas...
19:38Franchement, j'ai été très... J'ai remis l'église au milieu du village, quand même, parce que ce n'est
19:48pas bien de prendre les informations des autres à l'école comme ça. Vous copiez sur le voisin ?
19:52Je suis un récidiviste.
19:53Est-ce que vous copiez sur le voisin à l'école comme ça ?
19:57Oui, mais c'est le côté communiste, ce qui est à vous et à moi.
20:00Ah oui, c'est vrai.
20:01Ce qui est à vous et à moi, il n'y a plus de propriété privée, y compris pour les informations.
20:04C'est vrai.
20:05Ça vous nationalise tout, le communiste.
20:08Le partage, évidemment.
20:10Bien sûr. Thibaud de Montbrial, le deuxième passage sur quelque chose qui va vous intéresser,
20:15ce qui paraît quand même une évidence, c'est que le ministre de l'Intérieur marche main dans la main
20:19avec le ministre de la Justice. Or, et c'est ça qui est fou, pardonnez-moi de le dire comme ça
20:24avec Emmanuel Macron, c'est que ce n'était pas le cas.
20:27C'est-à-dire qu'il avait choisi deux personnes qui ne pensent pas pareil.
20:31Donc comment voulez-vous que ça marche ?
20:33Mais parce que j'allais dans le sens de Gauthier tout à l'heure,
20:36aucun rapport entre le choix d'Éric Dupond-Moretti et celui de Thibaud de Montbrial aujourd'hui.
20:43C'est que c'était un coup du président avec Éric Dupond-Moretti
20:48qui n'avait aucune cohérence politique,
20:51alors que s'il venait au gouvernement, il le souhaite, j'ai cru le comprendre, ce serait cohérent.
20:57Écoutons Thibaud de Montbrial.
21:01La chose indispensable, c'est d'avoir un binôme intérieur-justice qui marche ensemble,
21:06qui marche d'un même pas, c'est comme les deux jambes d'un même corps.
21:09Quand vous avez une qui part à une et l'autre à l'autre...
21:11Ce n'est pas un secret polygénal que de dire que pour vous, il ne marchait pas du tout
21:13ni du même rythme ni du même pas entre Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin ?
21:16Pas du tout, c'est peut-être excessif, mais au début, je crois, j'ai cru comprendre que ça avait été compliqué.
21:21Ça s'est arrangé à la fin, on peut savoir gré à Éric Dupond-Moretti
21:25d'avoir obtenu des arbitrages financiers importants pour le ministère de la Justice, il faut le dire aussi.
21:29Il faut le rappeler, bien sûr.
21:30Au début, c'est parti de rien, c'est parti du mot en sauvagement utilisé par Gérald Darmanin
21:34et retoqué par Éric Dupond-Moretti, c'est comme ça que...
21:37Parce qu'ils ont la même longévité, l'un à l'intérieur et l'autre à la chancellerie,
21:41ils sont arrivés le même jour, tous les deux.
21:43C'est plus de quatre ans qu'ils sont en fonction, c'est vrai que ça s'est un peu après détendu
21:46entre les deux administrations, mais politiquement, ils n'exprimaient pas la même chose.
21:50L'un disait qu'il y a de l'insécurité, l'autre disait qu'il y a un sentiment d'insécurité,
21:54l'un disait qu'il y a de l'ensauvagement, l'autre disait que c'est faire le jeu de l'extrême droite
21:57que de dire cela.
21:58Il est intéressant de voir l'évolution d'un Dupond-Moretti.
22:02Avocat, grand avocat, que j'ai bien connu,
22:06il proposait le contraire de tout ce qu'il met en œuvre aujourd'hui.
22:11Ensuite, vous avez raison, Gauthier, ministre, il commence par dire
22:15un sentiment d'insécurité et puis ensuite il devient
22:19une parfaite incarnation de la répression qui est nécessaire.
22:23Au moment des émotions.
22:24Une évolution.
22:25La bascule, c'est les émotions.
22:26Il y a toujours un moment où tu es rattrapé par la réalité.
22:28Absolument.
22:29Et bien voilà, nous sommes aussi rattrapés.
22:31Nous sommes rattrapés par la réalité parce que nous avons cette petite sirène chaque jour.
22:36Petite sirène.
22:37Petite sirène d'ailleurs.
22:38C'est Samuel Vassma qui est aujourd'hui en régie.
22:41Je salue Marine et elle sait pourquoi, elle nous écoute peut-être,
22:44elle n'est pas là aujourd'hui.
22:45Et nous l'accompagnons de toute notre tendresse aujourd'hui,
22:50chère Marine Lanson.
22:52Et vous aussi d'ailleurs, on peut vous accompagner,
22:55avec moins de tendresse peut-être, Thomas-Yves.
22:57Mais en revanche, je crois que vous avez monsieur Denisot
23:00qui sera avec vous tout à l'heure.
23:01Absolument, on est très heureux.
23:02On a des pointures aujourd'hui, Michel Denisot et Patrick Timsit.
23:05C'est gentil pour les autres jours.
23:11Je vois que vous êtes entouré de pointures, vous aussi.
23:14Il n'y a pas de soucis.
23:16Merci cher Thomas.
23:17A tout à l'heure, Pascal.
23:18Vous êtes en tête sur Europe 1 jusqu'à 9h30.
23:2011h.
23:21Europe 1 Culture Média.
23:23Thomas Hill.

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