• il y a 12 heures

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Aujourd'hui, retour sur le budget 2025 qui sera présenté à l'Assemblée lundi 21 octobre.
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Transcription
00:00Il est 19h47, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National, est avec nous dans ce studio.
00:05Nous avons parlé de beaucoup de choses.
00:08Juste avant la pause, je voudrais qu'on parle du budget.
00:10Si vous le permettez, d'abord, l'examen du budget arrive lundi dans l'hémicycle.
00:16C'est ça, on est vendredi, ça arrive lundi dans l'hémicycle.
00:18Est-ce que vous allez voter le budget, vous savez déjà ou pas ?
00:21Ça m'étonnerait. Vu la façon dont le Premier ministre nous présente 70% de prélèvements et 30% d'économies,
00:28c'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'on aurait voulu,
00:30il y a peu de chances qu'on le vote, mais on fait passer,
00:33puisqu'en fait, en commission des finances, nos élus font passer des amendements.
00:37Aujourd'hui et hier, ils ont obtenu l'annulation de la hausse du malus sur les autos
00:42et la suppression de la hausse des taxes sur l'électricité.
00:44Ce sont des amendements du Rassemblement National qui ont été votés en commission.
00:50Ça doit évidemment être pérennisé par un vote en hémicycle,
00:55mais c'est là aussi où on voit l'utilité et l'efficacité des députés du Rassemblement National,
00:59sous la houlette du camarade Tanguy d'ailleurs,
01:02qui permettent de redonner du pouvoir d'achat aux Français,
01:06car c'est notre obsession, redonner du pouvoir d'achat aux Français
01:10et rendre aux Français l'argent que ce gouvernement utilise si mal
01:14et qu'il voudrait encore utiliser pour combler, cacher, masquer ses propres insuffisances.
01:20Ce sera un élément de débat intéressant.
01:23Sébastien Chenu, vous avez présenté un contre-projet à l'Assemblée
01:26avec à la clé quasiment 14 milliards d'euros d'économie.
01:3015 même !
01:32Et vous allez chercher où, ces 15 milliards d'économie ?
01:35D'abord, nous, c'est un contre-budget de rupture.
01:39On n'est pas dans la lignée de M. Barnier qui continue à faire un budget
01:43dans lequel les crédits qui augmentent, c'est l'Union Européenne,
01:47la contribution à l'Union Européenne, c'est l'éolien,
01:49les seuls crédits qui baissent, ou en tout cas parmi les crédits qui baissent,
01:53je regardais ça aujourd'hui, c'est les budgets sur l'immigration.
01:56On passe de 300 à 173 millions.
01:59Il y a quand même un décalage énorme entre ce qu'on nous raconte
02:02et ce qui va être voté dans le budget.
02:05Donc nous, on veut un budget qui soit très différent.
02:07Première chose, rendre du pouvoir d'achat.
02:09Par exemple, on est hostile à la désindexation des retraites.
02:13Pourquoi est-ce que les Français paieraient, en tous les cas,
02:18ceux qui ont des petites retraites, paieraient les errements budgétaires du gouvernement ?
02:22Où on va chercher l'argent ?
02:24Il y a les grandes dépenses que vous connaissez sur l'immigration,
02:27sur la contribution à l'Union Européenne, qui sont une masse importante,
02:30qui sont des dépenses taboues, évidemment,
02:32auxquelles le gouvernement ne veut pas toucher.
02:34Mais il y a aussi ce qu'on appelle, passez-moi l'expression un peu,
02:37dégraisser l'État.
02:39Entre les 750 millions d'euros de subventions aux associations
02:43qui soutiennent l'immigration,
02:45entre les agences d'État,
02:47plusieurs milliards d'euros d'agences d'État,
02:49alors qu'on pourrait en scinder certaines,
02:53alors qu'on pourrait en fondre certaines les unes avec les autres,
02:55en supprimer certaines,
02:57eh bien, ça, c'est des milliards d'euros à récupérer.
03:01Évidemment, la fraude.
03:03Et puis, nous, on souhaite aussi revisiter une certaine forme de fiscalité,
03:05avec l'élargissement de taxes sur les transactions financières,
03:10en tous les cas, d'un côté, les surprofits,
03:12de l'autre côté, taxer les rachats d'actions,
03:14là, vous avez des milliards d'euros à aller chercher.
03:18Et puis, je parlais, évidemment,
03:20c'est plus pour le symbole,
03:22mais tout est symbole lorsque ce gouvernement...
03:24... notamment pour vos coupes dans plusieurs agences de l'État,
03:26l'idéal de transition écologique ou la culture,
03:28vous répondez quoi ?
03:30Écoutez, d'abord, on ne va pas avoir de leçons à recevoir
03:32de gens qui ont commencé à construire un budget
03:36avec 4,9% de déficit,
03:38et on va s'apercevoir qu'on approche les 6%.
03:40À un moment, j'aimerais que ces gens,
03:42la Macronie qui était en place,
03:44les LR qui l'ont suivi
03:46en ne votant aucune motion de censure,
03:48arrêtent de donner des leçons aux Français
03:50et essayent de faire croire que
03:52toute la classe politique est responsable. Non, non.
03:54Toute la classe politique n'est pas du tout responsable
03:56de l'état de faillite de nos finances publiques.
03:58Ce sont ceux qui nous gouvernent
04:00qui sont responsables de ça.
04:02Dans la liste des économies où vous parliez
04:04il y a quelques instants, il y a deux choses que vous n'avez pas citées.
04:06Je voulais savoir quelle était la position du RN là-dessus.
04:08C'est les collectivités territoriales.
04:10Bruno Le Maire est parti en disant qu'il y avait des économies à faire
04:12dans les collectivités territoriales.
04:14Partagez-vous son analyse.
04:16Et deux, c'est les ménages les plus fortunés.
04:18Je crois savoir que Michel Barnier parlait des ménages
04:20à plus de 500 000 euros à deux par an.
04:22Est-ce que là aussi, vous pensez comme eux qu'il faut faire quelque chose
04:24sur ce point-là ?
04:26Sur les collectivités, c'est important.
04:28On a lancé la semaine dernière un groupe de travail
04:30sur les régions. Nous, on se pose
04:32la question de l'utilité
04:34de l'échelon régional.
04:36Moi, je suis conseiller régional.
04:38À part quand Xavier Bertrand soutient le lycée
04:40AVEROS, le lycée
04:42des frères musulmans,
04:44je ne vois pas bien la différence qu'il a avec
04:46la politique que mène Carole Delga.
04:48En fait, ce sont des structures qui font que lorsque vous devez
04:50financer des lycées dans une région,
04:52que vous soyez de droite ou de gauche,
04:54finalement, vous les financez. Est-ce que ces structures sont encore
04:56pertinentes ? Ça nous coûte très cher.
04:58Ça complexifie aussi le chemin, mais on pourrait se poser
05:00la question aussi des communautés
05:02de communes ou de ces échelons-là.
05:04En tous les cas, je pense qu'il y a une réflexion
05:06à mener là-dessus, parce que chacune a son
05:08service de com, chacune a évidemment
05:10beaucoup de gens payés grassement
05:12pour les valoriser. Et je pense
05:14que là encore, on a des économies d'échelle
05:16probablement à faire. Sur les plus
05:18au ménage, sur les
05:20plus fortunés, moi je vous ai
05:22parlé des taxes sur les surprofits, ça c'est pour les
05:24entreprises. Je considère que par exemple
05:26l'exit tax, on doit par exemple
05:28la limiter, on doit la plafonner.
05:30Il ne s'agit pas d'aller beaucoup
05:32plus loin forcément, mais on doit la plafonner
05:34on avait dit à 60 000 euros de revenus
05:36mobiliers par an, et je pense que
05:38ce serait déjà une limitation de
05:40cette mesure néfaste d'Emmanuel Macron.
05:42Sébastien Chenu, je voudrais qu'on aborde un autre
05:44sujet, parce que le temps passe très vite.
05:46En ma compagnie, ça passe toujours très vite.
05:48Il va nous faire concurrence,
05:50attention !
05:52Sébastien Chenu, vice-président
05:54du Rassemblement National, Michel Barnier et Bruno
05:56Retailleau, qui étaient à la frontière italienne aujourd'hui.
05:58Pour parler
06:00d'immigration, de la gestion effectivement
06:02des migrants, est-ce que vous pensez qu'on doit
06:04s'inspirer du modèle, et ils veulent le
06:06c'est pour ça qu'ils sont déplacés là-bas, du modèle italien
06:08bien qu'on ne soit pas sûr que ça fonctionne
06:10puisque pour l'instant il y a des migrants qui ont été renvoyés
06:12en Italie, qui étaient dans des centres de rétention
06:14italiens en Albanie. Est-ce qu'on doit
06:16s'inspirer du modèle italien selon vous ?
06:18Moi je pense qu'il
06:20faudrait d'abord s'inspirer de ce que les députés
06:22du Rassemblement National proposent dans
06:24cet hémicycle depuis plusieurs années.
06:26Ça, ce serait déjà une bonne chose.
06:28L'autre bonne chose, c'est qu'on a l'impression
06:30quand même, et je pense qu'on n'y est pas pour rien avec
06:32Marine Le Pen, avec Jordan Bardella,
06:34qu'il y a des gens qui commencent un peu à ouvrir
06:36les yeux, et se dire qu'effectivement
06:38ce danger, cette submersion migratoire
06:40il va bien falloir faire quelque chose. Et ça c'est
06:42une bonne chose. Est-ce que c'est ce qui se fait en Italie ?
06:44Est-ce que c'est ce qui se fait ailleurs ? Est-ce que c'est ce qui se fait
06:46en Allemagne, avec la reprise
06:48en main du contrôle des frontières ?
06:50Il faut regarder. Mais on a
06:52aussi des idées ici qui sont propres, j'allais dire
06:54à notre pays, à ce qu'il est
06:56à ce qu'on peut en attendre
06:58que ce soit sur le droit du sol, que ce soit
07:00sur les demandes d'asile à faire dans les pays de départ
07:02moi je pense que ça c'est essentiel, parce que d'abord
07:04on a un gros réseau consulaire en France
07:06donc on peut faire des demandes d'asile en réalité à peu près
07:08partout sur la planète, ou en tous les cas dans des
07:10pays voisins, et ça évite que des gens
07:12risquent leur vie à traverser
07:14des mers, des océans, des déserts
07:16des réseaux de passeurs
07:18et je pense que ça, ça fait partie des solutions
07:20donc moi j'aimerais que Bruno Retailleau les regarde
07:22qu'il agisse, parce que
07:24pour l'instant je trouve qu'il parle beaucoup, et parfois je suis d'accord
07:26avec son verbe
07:28mais je vous ai cité qu'en termes de budget
07:30je vous ai cité que les crédits
07:32sur l'immigration étaient en baisse
07:34l'AME, qui est un peu
07:36le totem intouchable
07:38on a le sentiment que Bruno Retailleau
07:40n'aura pas la main dessus, ce sera
07:42la ministre de la Santé qui ne veut pas y toucher
07:44on a déjà réussi à limiter d'ailleurs l'augmentation
07:46de cette aide médicale d'état
07:48parce qu'on a hurlé, et visiblement
07:50ils ont reculé, donc ça c'est très bien
07:52il y a beaucoup de choses à faire
07:54directement, sans avoir forcément besoin de s'inspirer
07:56de ce qui se passe ailleurs, quand bien même
07:58ça peut être intéressant, et je pense
08:00que là, revisiter
08:02les accords avec l'Algérie, les accords de 68
08:04toute la liste de ce qu'on pourrait faire
08:06elle est sur la table
08:08fermer les mosquées salafistes, arrêter de financer
08:10des associations, je pense d'ailleurs
08:12à Urgence Palestine, puisqu'on en parlait
08:14tout à l'heure, interdire les frères musulmans
08:16ça ne coûte pas un euro, ça demande un peu de courage
08:18il y a des pays qui le font
08:20on va attendre Bruno Retailleau sur tout ça
08:22Merci beaucoup Sébastien Cheminut
08:24d'être venu dans le studio d'Europe 1
08:26merci d'avoir été avec nous, vice-président
08:28du Rassemblement National, il est
08:3019h55 dans un instant
08:32évidemment le journal
08:34de 20h sur Europe 1

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