• hier
Plus de 90 % de NAO terminée en mars, moins de 20 % de taux de désaccords… L’année 2024 paraît bonne sur le plan des négociations annuelles obligatoires. Pour la prime de pouvoir d’achat en revanche, les employeurs pourraient avoir plus de mal à satisfaire leurs salariés…

Category

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:12Fenêtre sur l'emploi pour parler des salaires.
00:14Oui, les NAO, les négociations annuelles obligatoires, c'est un round classique.
00:21Et on en parle avec vous Cyril Bélanger, directeur conseil en rémunération chez Mercer France.
00:26On en est où de ces négociations annuelles, les NAO ?
00:30Bonne année, mauvaise année, on serre la vis ?
00:33Alors, cette année, lorsqu'on a fait cette analyse sur l'exercice 2024,
00:37on était plutôt sur une bonne année.
00:39Puisqu'en fait, on a eu un ralentissement de l'inflation, plutôt autour des 2,4%.
00:43Et a contrario, on a eu plutôt des budgets d'augmentation qui ont tourné à 4%.
00:47Ce qui fait qu'on a eu un budget d'augmentation qui est venu couvrir une grande partie,
00:51même la totalité, voire plus de l'inflation que ce qu'on avait pu observer les années passées.
00:55Les années passées, on avait plutôt eu un décalage en faveur plutôt de l'inflation.
01:00Cette année, c'est plutôt une année de rattrapage.
01:02Elles ont respecté, dans la grande majorité, les cadres de calendaires mars 2024.
01:06Mais ce qui est intéressant, c'est que les entreprises interrogées, 226,
01:10accordent une augmentation, c'est votre étude, exclusivement à la population non cadre.
01:16Exactement.
01:16C'est intéressant.
01:17En fait, vous avez deux choses.
01:18Dans ces budgets, on a à la fois les augmentations qu'on appelle générales,
01:22et à l'intérieur également les augmentations qu'on appelle les augmentations individuelles.
01:26Ce qui est assez intéressant en 2024, c'est que sur 2024,
01:29on avait des budgets d'augmentation généraux qui touchaient principalement les non cadres,
01:34avec quasiment la totalité de ce budget sur cette population,
01:39alors que la partie cadres a plutôt été touchée, elle, par ce qu'on appelle les augmentations individuelles,
01:44avec un petit peu plus de sélectivité que ce qu'on avait pu voir les années passées.
01:49Cyril, il y a un autre sujet qui est intéressant.
01:51Vous nous dites que l'année 2024 est plutôt intéressante pour les salariés,
01:54avec le différentiel baisse de l'inflation et des maintiens de négo assez hauts.
01:58Par contre, la prime pour le pouvoir d'achat, qu'on appelait communément la prime Macron,
02:02dans vos chiffres, il n'y a que seulement 19% des entreprises qui l'utilisent.
02:06Donc, elle ne fonctionne pas aussi bien que ça, en tout cas en 2024, cette prime.
02:09Exactement, vous avez raison.
02:10En fait, les deux premières années où elle a été utilisée, en 2022-2023,
02:14elle a été publicitée par les entreprises,
02:16puisqu'on a plutôt tourné entre 68% et 40% des entreprises qui les ont utilisées.
02:20Ça a vraiment été une prime de transition,
02:22qui a permis justement de couvrir cette période d'inflation
02:25durant laquelle les sociétés n'avaient pas pu avoir des augmentations suffisantes pour couvrir l'inflation.
02:29Elle avait un autre avantage, et qui a été en plus fiscalement et socialement intéressante à l'époque.
02:33Aujourd'hui, elle est beaucoup moins utilisée,
02:35parce qu'on revient un petit peu plus sur une situation normale, je dirais,
02:39et deux, parce que fiscalement et socialement, aujourd'hui,
02:41elle est également moins intéressante que les années passées.
02:43On a déjà une projection, avant de nous quitter, sur ce qui se prépare pour 2025.
02:47Parce que 2024, vous dites, c'est plutôt une bonne année pour les salaires,
02:50notamment pour les non-cadres.
02:512025, on nous dit que c'est compliqué.
02:54Alors 2025, ce qui est assez compliqué, c'est qu'aujourd'hui,
02:57une partie des sociétés avaient anticipé de l'inflation sur 2025.
03:00Aujourd'hui, on se rend compte que cette inflation va retomber à des niveaux normaux.
03:06Ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, les sociétés avaient plutôt budgété
03:08autour de 3,2-3% d'augmentation pour 2025.
03:12On revient à des niveaux un petit peu plus cohérents
03:14avec ce qu'on avait pu voir les années passées.
03:16Néanmoins, la tendance est plutôt, aujourd'hui, de tomber un petit peu en dessous de 3%.
03:20Donc, clairement, un budget réaliste, ce serait autour des 2,8% à 3% d'augmentation sur 2025.
03:25Un recentrage et un léger tour de vis par le contexte, évidemment,
03:30et puis par une inflation qui baisse.
03:31Merci, Cyril Bélanger, de nous avoir éclairé,
03:33parce que c'est des sujets, évidemment, qui interpellent des millions de Français, bien entendu.
03:37Directeur conseil en rémunération chez Mercer France,
03:40qui est un peu le livre de chevet de tous ceux qui s'intéressent aux enjeux de salaire.
03:45Merci de nous avoir rendu visite.
03:46Je vous dis à très très bientôt, peut-être l'année prochaine, pour l'étude 2025.
03:50Merci à vous, merci à toute l'équipe, merci à Xavier à la réalisation,
03:53merci à Saïd Osson et merci à Nicolas Juchat, évidemment, qui m'accompagne dans cette émission.
03:57Merci à vous pour vos messages et votre fidélité.
03:59Je vous dis à très bientôt. Bye bye.

Recommandations