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Vendredi 11 octobre 2024, SMART BOURSE reçoit Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni) , Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital) , Axel Botte (Directeur de la stratégie marchés, Ostrum AM) et Frédéric Rozier (Coresponsable de la gestion de portefeuille, Mirabaud)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour à 17h si vous nous suivez en direct via vos box
00:17à la télévision.
00:18Émission que vous retrouvez bien sûr chaque soir en replay sur bsmart.fr ou encore en
00:21podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, la séquence microéconomique qui débute pour
00:29plusieurs semaines maintenant avec d'abord la partie américaine et quelques premières
00:34grandes banques américaines qui ont publié leurs résultats trimestriels.
00:37Nous parlons notamment de JP Morgan ou encore de Wells Fargo, des résultats qui sont d'ailleurs
00:41salués par le marché.
00:43Vous aurez le détail de ces chiffres dans un instant avec Pauline Grattel.
00:46La saison de publication va bien sûr monter en puissance avec dès la semaine prochaine
00:51les premiers résultats de grands groupes européens et français notamment avec par
00:54exemple l'activité de LVMH qui est attendue mardi soir prochain après la clôture du
01:00marché français.
01:01La France qui fait face à ses créanciers avec ce projet de loi de finances présenté
01:05par le gouvernement de Michel Barnier, au-delà de la moulinette parlementaire qui va sans
01:10doute altérer ce projet de loi de finances, est-ce que la France parle aujourd'hui de
01:15manière correcte à ses créanciers ? C'est la question qu'on posera à nos invités
01:19de Planète Marché dans quelques instants bien sûr et au-delà de ça nous reviendrons
01:24bien sûr sur les enjeux en matière de politique monétaire à moins d'une semaine de la prochaine
01:28décision de la Banque Centrale Européenne notamment et dans le dernier quart d'heure
01:32de Smart Bourse, le quart d'heure thématique, comme une fois par mois nous faisons un point
01:36sur l'actualité de l'industrie ETF à travers les flux, à travers les lancements de nouveaux
01:41produits où vont les intérêts des investisseurs qui investissent à travers ces produits
01:47de gestion passive.
01:48Nous faisons le point chaque mois avec les équipes de Youmoney à travers cet observatoire
01:51ETF et Olivier Malteste nous retrouvera évidemment à partir de 17h45 en plateau le directeur
01:58des investissements de Youmoney.
02:09Mais d'abord, tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel
02:13est avec nous pour nous livrer les infos clés du jour sur les marchés.
02:16Bonsoir Pauline.
02:17Bonsoir.
02:18C'est l'élection qui évolue globalement dans le vert pour cette dernière séance de
02:21la semaine.
02:22Oui, côté européen, les indices évoluent timidement dans le vert, le CAC 40 est proche
02:26de l'équilibre aujourd'hui, à Wall Street les bourses ont ouvert en ordre dispersé.
02:30La saison des résultats est lancée et on en parle tout de suite avec ceux des grandes
02:34banques américaines.
02:35Oui, à commencer par la plus grande d'entre elles, JP Morgan.
02:38Dans un contexte géopolitique compliqué, JP Morgan dépasse les attentes des analyses
02:43sur le troisième trimestre, le chiffre d'affaires de la banque s'établit au-delà de 42 milliards
02:47de dollars, en hausse de 7% sur la période.
02:51Le bénéfice net recule légèrement de 2% à 13 milliards de dollars.
02:55Les investisseurs saluent cette publication, le titre étant en hausse de plus de 3%.
02:59Bon rapport également pour Wells Fargo qui publie des résultats meilleurs prévus.
03:03Oui, la banque fait état de revenus de plus de 20 milliards de dollars au troisième trimestre,
03:07le bénéfice net recule à 5 milliards de dollars mais c'est au-dessus des attentes.
03:12La publication est saluée par les investisseurs et le titre ouvre en hausse de plus de 5%
03:16à Wall Street.
03:17Et puis les encours sous gestion de BlackRock continuent de gonfler au troisième trimestre.
03:22Oui, c'est toujours grâce à l'essor des ETF et c'est le troisième trimestre consécutif
03:27que BlackRock vole de record en record en matière d'actifs sous gestion.
03:31Il s'élève quasiment à 11 500 milliards de dollars sur la période.
03:35Le bénéfice net de BlackRock est en hausse de 4%.
03:38Le titre ouvre en hausse de 3% à Wall Street.
03:41Le volet automobile et son lot de difficultés avec l'exemple de Volkswagen aujourd'hui
03:46qui baisse ses livraisons du troisième trimestre.
03:48Oui, le constructeur fait état d'une baisse de 7% de ses livraisons mondiales au troisième trimestre
03:53en lien avec les difficultés du secteur automobile européen.
03:56D'autres constructeurs avaient aussi alerté comme Stellantis, BMW ou encore Aston Martin.
04:02Le titre Volkswagen recule légèrement aujourd'hui.
04:05Et aussi Stellantis annonce le départ de son directeur général Carlos Tavares en 2026.
04:10L'action chute de 4%.
04:12Avant cela, la directrice financière de Stellantis a également été remerciée après les derniers résultats.
04:19Côté macro, les prix à la production industrielle aux Etats-Unis étaient publiés cet après-midi, Pauline.
04:23Oui, pour le mois de septembre, les prix à la production industrielle américaine ont stagné sur un mois
04:28après une hausse de 0,2% en août.
04:31Sur un an, ils augmentent de 1,8% contre un consensus de 1,6%.
04:35Quels seront les rendez-vous clés de la semaine prochaine pour les investisseurs ?
04:39La semaine prochaine sera rythmée par la décision monétaire de la BCE jeudi.
04:43Côté US, les ventes de détails et la production industrielle pour le mois de septembre seront publiées.
04:47Ainsi que différentes données d'activités chinoises pour le mois de septembre
04:51et pour le troisième trimestre dans son ensemble.
04:54Côté micro, on regardera la poursuite des publications de résultats américains.
04:58Et LVMH est attendue mardi.
05:00Merci Pauline. Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse
05:03pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
05:093 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:19Frédéric Rosier est avec nous, co-responsable de la gestion de portefeuille chez Mirabeau.
05:22Bonsoir Frédéric, Axel Bottes, directeur de la stratégie de marché d'Ostrom Asset Management
05:27est à nos côtés également, bonsoir Axel.
05:29Et Raphaël Thuyn, le responsable des stratégies de marché de capitaux de TKO Capital
05:33nous accompagne également, bonsoir Raphaël.
05:35Ravis de vous retrouver tous les trois messieurs.
05:37Je commence avec vous Raphaël, la question que je posais en introduction,
05:40est-ce que la France parle correctement à ses créanciers aujourd'hui ?
05:43Disons qu'elle lui parle un petit peu mieux qu'avant.
05:45On a vu effectivement quand même des mesures qui étaient des mesures d'ampleur,
05:49la volonté de marquer le coup, on n'a pas parlé de mesures bazookas comme en Chine,
05:53mais très clairement il y a une volonté d'apaiser les marchés financiers, d'apaiser les prêteurs.
05:58Très clairement ça a été le focus du gouvernement Barnier,
06:02avec en particulier donc des mesures d'ampleur,
06:05faire baisser le déficit d'autant dans un temps, un délai raisonnable, c'est respectable d'une part.
06:11Et puis aussi cette volonté de faire porter le gros de l'effort au début, dès l'année prochaine,
06:15ça aussi c'est un gage de bonne foi.
06:18Probablement que dans ces conditions on peut estimer que le marché, dans une certaine mesure, s'est rassuré.
06:24Alors reste en revanche effectivement l'incertitude politique,
06:28dans quelle mesure le gouvernement Barnier a le capital politique suffisant pour faire porter ces mesures.
06:34Mais en tout cas, à valeur faciale, on peut estimer que les mesures sont d'ampleur.
06:38On s'achète suffisamment de temps, encore une fois, à modulo le risque d'instabilité politique
06:43et la durée de vie de ce gouvernement Michel Barnier.
06:46Mais ce qu'il y a sur la table dans le projet de loi de finances permet quand même, vous dites,
06:50de gagner un peu de temps face aux marchés, face peut-être aux agences de notation également,
06:57pour la Commission européenne, partenaire importante de ce point de vue là.
07:01Gagner du temps, alors on sait que la situation est très instable.
07:04Donc combien de temps on a gagné, on ne sait pas, c'est peut-être une affaire de quelques jours.
07:07Il semblerait que la stabilité politique soit suffisante pour que ce budget, dans une forme ou une autre, soit implémenté.
07:14Donc effectivement, sur cette dimension-là, peut-être que les marchés peuvent se rassurer.
07:18En tout cas, on n'a pas vu de gros mouvements entre, par exemple, le fameux spread Allemagne-France.
07:23Donc probablement, cette stabilité est bon signe.
07:26Après, il faudra se pencher sur l'impact aux croissances.
07:29Dans quelles mesures pourrait-elle affecter la génération de bénéfices l'année prochaine pour les entreprises ?
07:35Quel secteur aussi affecter la croissance ? On commence à avoir des estimations.
07:39Et très clairement, on voit que le gouvernement a essayé d'être très précis dans ses mesures
07:44et de limiter la casse en termes de croissance, d'impact sur la croissance.
07:49Est-ce qu'on préserve ce genre de grands équilibres selon vous, Axel ?
07:53Est-ce que la France, vis-à-vis de ses créanciers, garde une certaine crédibilité avec ce projet de loi de finances 2025,
08:03au regard de tout ce que tout le monde connaît ?
08:06La complexité politique, la légacie des finances publiques françaises, etc. ?
08:11Oui, en tout cas, effectivement, l'effort est louable.
08:15Il y a néanmoins un gros risque d'exécution maintenant,
08:18avec les 40 milliards de baisse de dépenses qui sont indiquées dans ce budget.
08:24Donc, autant le volet d'augmentation de la fiscalité, ça on sait faire a priori,
08:29autant l'exécution dans les baisses de dépenses, ça va être un petit peu plus complexe.
08:34Je pense que la France doit aussi, quand elle parle à ses créanciers, avoir en tête que le monde a changé,
08:41dans le sens où c'est plus difficile d'obtenir l'intérêt des Japonais,
08:46alors que ça a été longtemps notre base d'investisseurs très récurrente.
08:51Ils étaient clairement vendeurs cet été.
08:55On a la concurrence des obligations de l'Union Européenne aussi.
08:58Avant, la France était vue comme une sorte de proxy de la zone euro,
09:01plutôt bien notée, très liquide, facilement échangeable sur les marchés de répo,
09:06et probablement même plus politique que le Bund dans la réalité, avec une courbe très longue.
09:12Maintenant, il y a de la concurrence.
09:14Il y a de la concurrence, l'Espagne fait à peu près 1000 milliards d'encours,
09:17il y a l'Union Européenne qui va atteindre les 800-900 milliards d'encours,
09:22donc il y a des alternatives, pas tout à fait aussi grosses que la France.
09:25Et même sur des métriques importantes, comme vous disiez, la profondeur de marché,
09:29la liquidité, la longueur des émissions possibles,
09:32cette concurrence sur toutes ces métriques-là commence à monter pour la France.
09:36Oui, et c'est pour ça qu'il faut avoir peut-être une relation un peu plus étroite avec le marché,
09:43en tout cas l'améliorer.
09:44L'AFT est très très bonne pour faire ça.
09:46Avant chaque adjudication, on sait qu'il la prépare très très bien avec les teneurs de marché.
09:51Et ils sont très attentifs, d'ailleurs, au retour du marché.
09:55Maintenant, la France n'est plus toute seule.
09:57Non, il n'y a pas de surenchère.
09:59Enfin, il y a toujours une demande qui couvre largement les émissions de ce genre,
10:02mais je regardais la dernière à 10 ans, tout a été souscrit au prélimine.
10:07C'est-à-dire que personne n'a voulu payer plus que ce qui était proposé comme prélimine
10:11par l'AFT sur des échéances 10 ans, par exemple.
10:14Oui, et puis depuis la période juste après la dissolution,
10:21on a vu quand même que les tailles d'émissions ont été un peu réduites.
10:24Donc, là aussi, il y a un travail de préparation très important,
10:27très fréquent de l'AFT, pour s'assurer que ça se passe bien
10:30et ne pas afficher une adju ratée qui serait un mauvais signal.
10:33À ces niveaux de dette, le vrai risque, ce n'est pas tellement le spread,
10:38c'est de voir si vous gardez l'accès au marché.
10:40Le spread, soit à 80 ou 90, finalement, ça ne change pas grand-chose.
10:43Mais oui, l'accès au marché doit être absolument préservé.
10:50Et puis après, on va être scruté, puisque l'effort, certes,
10:53même s'il est très important...
10:54Ah oui, il y aura des points de rendez-vous.
10:56Il va durer jusqu'à 2029.
10:582029, oui, maintenant.
11:00On a gagné deux ans, on l'a dit même,
11:02on a gagné ou perdu deux ans, suivant l'appréciation qu'en fera le marché.
11:06Mais en tout cas, on a beaucoup de mauvaises nouvelles à annoncer
11:15pendant plusieurs mois.
11:17Je pense que ce budget-là va probablement passer au corps en 49-3 aussi,
11:22s'ils n'ont pas le capital politique pour le faire.
11:24Ce serait un très bon signal que ce ne soit pas le cas.
11:27Mais bon, le jeu politique est tel en France qu'il requerra probablement 49-3.
11:33Et puis, donc, motion de censure derrière, qui gagneront, etc.
11:36On avancera un peu pas à pas.
11:38Et dans l'intervalle, on a les agences de rating,
11:41ce soir, la semaine prochaine, au mois de novembre de nouveau,
11:45au octobre, je ne sais plus la dernière quand elle s'exprime,
11:48mais en tous états de cause, on sait que la France n'est pas franchement un double A
11:52si l'Espagne est un simple A.
11:54On est d'accord avec un taux espagnol à 10 ans aujourd'hui
11:57qui est même légèrement inférieur au taux de 10 ans français.
12:00On m'expliquait, on me rappelait qu'une des forces aussi de la dette française,
12:03profondeur, liquidité, c'est aussi le fait d'avoir des instruments de couverture.
12:07Il y a des futurs sur la dette française comme il y a des futurs sur le Bound,
12:10ce qui n'est pas le cas de toutes les dettes souveraines, c'est ça ?
12:12Oui, mais rappelez-vous que le Futur a été lancé une semaine avant la présidentielle de Hollande en 2012.
12:18Ce n'était pas pour l'acheter.
12:21Oui, ça peut, c'est un instrument de couverture dans les deux sens, effectivement, le Futur.
12:27Sur cette situation française, je ne sais pas ce que vous voulez rajouter, Frédéric Rosier,
12:31mais même le cas des actions françaises.
12:33On a bien vu que depuis le 9 juin, le CAC 40,
12:36qui a été à un moment un indice fort, un indice leader sur la première partie d'année,
12:40ne se retrouve plus du tout dans cet état-là.
12:43Oui, pour d'autres raisons.
12:45Parce qu'on a une composante qui est très liée à la Chine, avec le luxe notamment.
12:48Il y a quand même une composante.
12:50Mettons pas tout sur le dos de Michel Barnier et des financiers français.
12:54Ce qu'on constate quand même sur ce mouvement, et notamment post-dissolution,
12:59le marché a été vendu pour lui-même.
13:01C'est-à-dire qu'il a été vendu de manière assez homogène.
13:03Si vous prenez les actions, elles ont varié à peu près de manière...
13:06Les flux, notamment vendeurs ETF et autres, ont fait le job.
13:10Donc on a eu une dégradation, une dégradation pour le coup, du marché français.
13:14On observe quand même depuis quelques temps des divergences très très fortes.
13:18C'est-à-dire qu'on a vu quand même des actions, même domestiques, rebondir.
13:22Là, on voit par exemple des NJ rebondir, AXA, des choses comme ça,
13:26qui ont plutôt tendance à rebondir, alors qu'elles avaient été attaquées justement
13:29pour leur côté français et sensible, notamment auto-français.
13:32Là, il y a une divergence qui s'est opérée.
13:34Donc il y a une forme peut-être de marché qui a l'air un peu rassuré quand même.
13:38Un relief, un soulagement.
13:40Un soulagement, c'est-à-dire que... Je ne dis pas que le meilleur est arrivé, mais le pire est évité.
13:44Et donc, dans cette configuration, le marché a commencé à faire son job, son travail.
13:49Alors je pense qu'il y a toujours une décote qui s'opère quand même sur le marché français
13:52au regard de la situation budgétaire.
13:54Mais que le marché est prêt à repayer.
13:57Et là...
13:58Même avec la taxation, les surtaxes qui vont s'appliquer peut-être temporairement
14:03pour des entreprises de certaines tailles, etc.
14:06Pour moi, c'est déjà dans les cours.
14:08C'était déjà dans les cours parce que c'était dans le scénario du pire qu'on avait imaginé
14:11lorsqu'il y a eu la dissolution.
14:13Donc je pense que ce scénario de taxation, on l'a vu d'ailleurs...
14:16On a eu le temps d'imaginer le scénario du pire.
14:18Et même les entreprises qui sont plus soumises à ce facteur-là,
14:22notamment dans le secteur de l'énergie,
14:24on a vu qu'elles ont eu tendance même à se repricer un petit peu.
14:27Hormis...
14:28Mais même là...
14:29Je pense qu'effectivement, le marché l'avait un petit peu intégré.
14:33Et je pense que l'impact, maintenant, est négligeable, pour le coup.
14:37Et on part dans une autre histoire qui est plutôt, effectivement,
14:39une forme de repricing de la France en relatif notamment à l'Europe.
14:43Puisqu'on a vraiment, pour le coup, excusez-moi du terme,
14:45lagué par rapport au marché européen.
14:47Oui, oui.
14:48Ah ben là, on est en retard depuis le mois de l'imposition.
14:50Après, on aura d'autres facteurs avec, bien sûr, la partie croissance
14:52et la partie sensible chinoise qui peut éventuellement...
14:55On peut avoir des bonnes surprises.
14:57Pourquoi pas ?
14:58Sans doute, mais on peut avoir des bonnes surprises.
15:00Mais la partie qui est hors-Chine, on va dire,
15:02plutôt dans une phase de reprise techniquement.
15:04D'accord.
15:05Il y a un marché à deux vitesses, là, en France.
15:08Les boîtes très françaises et les boîtes exposées à l'international.
15:11Et à la Chine, notamment.
15:12J'ai rarement vu une telle divergence entre des plus 30, plus 40,
15:15sur certaines valeurs, et des moins 30, moins 40.
15:17Il y a une énorme divergence sur le CAC,
15:19et ça s'est accentué depuis juin.
15:21Dans quelle mesure on tient compte,
15:23quand on gère forcément des valeurs françaises,
15:25dans quelle mesure on tient compte de ce risque politique ?
15:28Est-ce que ça oblige à avoir, comment dire,
15:30une analyse différente, une sélection,
15:32une sélectivité différente, Raphaël ?
15:35Oui, très clairement.
15:36Et on parle du risque politique France aujourd'hui,
15:38mais on parlait de Chine hier,
15:40des États-Unis et des droits de loine demain.
15:43Aujourd'hui, on ne peut plus faire l'économie
15:45d'aller chercher, business par business,
15:47entreprise par entreprise, les expositions.
15:49Donc là, on va regarder les expositions à la France,
15:52en termes de chiffre d'affaires,
15:53mais aussi l'impact potentiel des hausses fiscales à venir.
15:59Ça, c'est un travail qui doit être fait,
16:01entreprise par entreprise, secteur par secteur.
16:03Et effectivement, c'est quelque chose qui est devenu généralisé.
16:06On rabâche un petit peu la même idée,
16:08mais c'est vrai que...
16:09Vous allez reparler d'ETF, j'entendais.
16:11Oui, dans le dernier quart d'heure, oui.
16:12Effectivement, la gestion passive fait outre,
16:15fait fi de ce type d'analyse,
16:17là où aujourd'hui, on semble vraiment s'orienter
16:19sur une grande dispersion,
16:21beaucoup d'écarts, de dislocations, comme vous disiez.
16:23Et puis même pour dézoomer au-delà de ça,
16:25je pense qu'au-delà du cas France spécifique aujourd'hui,
16:28c'est aussi assez symptomatique
16:30du type de marché dans lequel on se trouve,
16:32des marchés de choc politique,
16:34de choc de duration,
16:36de choc d'offres.
16:38Aujourd'hui, encore une fois, le zoom est sur la France,
16:41mais on va parler de l'Italie très, très rapidement.
16:43On va parler des élections américaines.
16:45Ce risque politique France,
16:47il est d'ailleurs amené à perdurer sur la durée.
16:50On a parlé de la Chine la semaine dernière,
16:53on a vu les effets que ça a eu sur le marché.
16:55Donc c'est un exemple supplémentaire
16:57de ce peut-être nouveau régime qui s'offre à nous,
17:00où effectivement, on va avoir de la volatilité,
17:02on va avoir des risques de dislocation fort
17:05sur des événements ponctuels.
17:07Et effectivement, la liste est assez longue.
17:09Ça aussi, ça fait réfléchir
17:11quand on parle allocation et sélection de dollars.
17:13Bon, sur la Chine, qu'est-ce que vous dites,
17:15justement, là, depuis toute la séquence d'annonce
17:17qui a commencé fin septembre, le 24 septembre,
17:19la violente réaction de marché en première intention,
17:22le côté peut-être un peu déceptif
17:25du manque de détails à ce stade
17:27d'une politique budgétaire,
17:29notamment puissante
17:31et volontariste.
17:33Qu'est-ce que ça implique ?
17:35Alors, pour des actifs chinois,
17:37peut-être par effet d'entraînement
17:39pour des entreprises européennes ?
17:41Par exemple.
17:43Oui, c'est lourd en implication.
17:45En tout cas, on regarde ça avec beaucoup d'intérêt.
17:47Je pense que le marché voit le facteur Chine
17:49comme un facteur incontournable aujourd'hui.
17:51Dans quelle mesure les interventions récentes
17:53et les annonces à venir
17:55vont pouvoir vraiment changer
17:57le sentiment autour de la Chine ?
17:59Ça, c'est une vraie question.
18:01Très clairement, ce sont des annonces majeures.
18:03On a parlé de Bazooka probablement à juste titre
18:05en particulier à un moment où
18:07le marché était et n'est
18:09vraiment pas chèrement valorisé.
18:11Petit 1. Petit 2, il est
18:13très sous-exposé chez les investisseurs.
18:15C'était un marché que tout le monde
18:17aimait détester, la Chine.
18:19Effectivement, on voit un rebond et potentiellement
18:21à court terme, ce rebond pourrait perdurer.
18:23La vraie question sur le long terme, c'est
18:25est-ce que ces mesures sont capables
18:27d'adresser les problématiques
18:29structurelles de l'économie chinoise
18:31qui sont nombreuses ? On en a beaucoup parlé.
18:33Des problématiques de consommation,
18:35de crise de confiance,
18:37d'excès de dettes, de bulles immobilières,
18:39de déflation. Excusez-moi, la liste est trop longue.
18:41Je finirai avec la géopolitique et je m'arrêterai là.
18:43Là, on a du mal
18:45encore à vraiment pouvoir se prononcer
18:47sur le fait que oui, on a trouvé
18:49la formule magique. C'est plus un patch
18:51conjoncturel à ce stade qu'autre chose.
18:53Très clairement, on a voulu marquer... Même si tout y est
18:55de ce point de vue-là. Voilà.
18:57On a voulu marquer les esprits. On sent
18:59qu'il y a eu un changement
19:01d'attitude des autorités.
19:03Il y a un petit peu de quoi qu'il en coûte là
19:05qui commence à
19:07interroger. Maintenant, la vraie
19:09question, c'est sur la dynamique
19:11de confiance et pas confiance des
19:13investisseurs. Celle-là, elle semble à nouveau gagner.
19:15La confiance du consommateur.
19:17Sur les dynamiques de productivité
19:19qui ont été vraiment un sujet
19:21vis-à-vis de l'économie chinoise qui souffre
19:23de cet interventionnisme excessif
19:25et sur des dynamiques
19:27de consommation. Un pays qui est
19:29très clairement orienté vers
19:31l'investissement à la production au détriment de la consommation.
19:33Ça, ce sont des plais
19:35long terme de la Chine. Et on a
19:37encore aujourd'hui du mal à
19:39interpréter
19:41à la lumière de cela, l'impact de
19:43ces mesures sur le long terme.
19:44Je comprends. Sur les problèmes structurels.
19:46Signal de marché,
19:48signal macro. Qu'est-ce que vous dites
19:50de la Chine aujourd'hui,
19:52Axel ? Et effectivement,
19:54est-ce que
19:56il y a au moins
19:58l'idée d'une embellie conjoncturelle
20:00côté chinois ? L'idée est là.
20:02C'est sûr, on ne va probablement pas
20:04se mettre en face aujourd'hui,
20:06alors qu'effectivement, probablement, la Terre entière a été short.
20:08Donc ce n'est pas le moment, forcément,
20:10de douter.
20:12Et il faut probablement accompagner
20:14le mouvement avec des effets collatéraux
20:16qui seront bénéfiques pour
20:18ce monde, mais aussi peut-être négatifs. On le voit déjà
20:20sur la hausse des matières premières.
20:22Donc ça, il va falloir qu'on la paye aussi.
20:24Donc il y a...
20:26Il y a l'aspect Moyen-Orient aussi, j'imagine,
20:28qui joue un peu sur la partie pétrole,
20:30mais pas... Le cuivre,
20:32le aluminium,
20:34le fer,
20:36traité en Chine, a bondi avec
20:38cette annonce de stimulus.
20:40Et puis, il ne sera pas interdit de douter
20:42ensuite quand on voit que, par exemple,
20:44ils recapitalisent les six plus grandes banques
20:46qui sont censées réglementairement
20:48être surcapitalisées, et de beaucoup.
20:50Donc est-ce que
20:52la taille de la recapitalisation, qui est à peu près
20:541 000 milliards de yuan aujourd'hui,
20:56c'est ce que
20:58valent les cadavres dans le placard
21:00aujourd'hui ? C'est bien possible aussi,
21:02sachant qu'on en crée aussi
21:04un petit peu en abaissant d'autorité
21:06les coûts hypothécaires, en espérant effectivement
21:08de libérer du pouvoir d'achat pour que
21:10les Chinois consomment.
21:12Mais effectivement, le challenge est là. La conso
21:14chinoise, c'est 38% du prix.
21:16Donc c'est extrêmement
21:18faible. On a joué ce rebond
21:20post-Covid
21:22en espérant qu'il y ait
21:24un même effet de ressort comme ce
21:26qu'on a pu voir dans les économies. L'esprit de revanche.
21:28L'esprit de revanche, mais il ne peut pas
21:30avoir la même ampleur quand la conso est une
21:32aussi faible part du PIB.
21:34Et d'ailleurs, depuis, les autorités
21:36chinoises ont changé d'optique de nouveau
21:38pour remettre l'accent sur la production, etc.
21:40Sauf que là, il y a peut-être
21:42un sentiment de panique,
21:44si je me fais la vodka du diable, parce que
21:46on a en ligne de mire, peut-être,
21:48si Trump l'emporte,
21:50et on a vu que même les Européens étaient là.
21:52Le modèle de croissance
21:54qui est extraordinairement basé sur
21:56les techniques
21:58de pointe, de lutte contre le
22:00changement climatique, au travers des véhicules
22:02électriques, au travers des panneaux solaires, etc.
22:04Ce sont les filières qu'on veut développer
22:06ici, ou qu'on a voulu encourager, et sur lesquelles
22:08on a mis beaucoup de capital politique et financier.
22:10On va forcément ériger des barrières
22:12douanières qui vont venir,
22:14quelque part, contraintes d'une façon ou d'une autre,
22:16la croissance
22:18chinoise par le biais de ces exports.
22:20Qu'est-ce qui reste ensuite ?
22:22L'immobilier, on part au plus
22:24pressé, c'est-à-dire que le gouvernement va acheter
22:26des apparts et les louer, pour
22:28résorber un peu l'excès d'offres.
22:30On va probablement mettre
22:32un plancher sur les prix immobiliers,
22:34ce qui est très important pour la confiance, mais
22:36encore faut-il que ça fonctionne,
22:38et que ça prendra du temps,
22:40parce que le prix immobilier continue de baisser,
22:42de 5-6% par an, et on n'en voit pas le bout.
22:44Ça fait trois ans que ça dure, au bas mot.
22:46Donc voilà,
22:48le challenge est énorme,
22:50et le modèle de croissance, maintenant,
22:52est confronté au protectionnisme occidental.
22:54Oui, et plus juste américain.
22:56Visiblement, l'Europe est peut-être aussi en train
22:58de changer un peu de logiciel par rapport à ça.
23:00On a été moins fort que les
23:02Américains, et peut-être que ça ne changera pas grand-chose
23:04pour les producteurs des véhicules
23:06électriques chinois, par exemple.
23:08Il y a par exemple 200 constructeurs
23:10de véhicules électriques en ce moment en Chine,
23:12combien il leur reste dans 5 ans ?
23:14Quelle sera l'issue de ces surcapacités ?
23:16Indépendamment même de ce qu'on fait sur le plan protectionniste.
23:18En tout cas, ils ont recréé des attentes.
23:20Les attentes sont là.
23:22Oui, les attentes sont là.
23:24Frédéric, les conséquences
23:26de la relance en Chine ?
23:28Je suis assez positif sur la Chine,
23:30parce que pour connaître un peu ce pays,
23:32je sais qu'il y a un effet d'entraînement qui peut être violent,
23:34et lorsque les Chinois décident
23:36de consommer, ils décideront de consommer.
23:38D'ailleurs, on l'a vu,
23:40la séquence était assez intéressante,
23:42parce que finalement, les annonces ont été faites quasiment
23:44la veille de la Golden Week.
23:46Donc, ça a eu un impact immédiat,
23:48puisque les gens se sont rués,
23:50notamment à la fois chez les brokers pour avoir des comptes
23:52et commencer à trader sur les actions.
23:54Évidemment, on leur fout des crédits pour acheter des actions.
23:56Les appartements,
23:58on ne vendait plus aucun appart.
24:00Tout d'un coup, ils se sont rués pour essayer d'acheter des lots.
24:02N'oubliez pas aussi que l'économie,
24:04par exemple, sa transformation vers l'électrique
24:06est très importante, les subventions.
24:08Les régions et l'État donnent de l'argent
24:10pour la transformation vers l'électrique.
24:12Donc, ça peut être soutenu.
24:14Il y avait aussi une nécessité,
24:16parce que la Chine jeune est au chômage aujourd'hui.
24:18On n'a plus de chiffres, mais en gros.
24:20Honnêtement, c'est plus proche des débats.
24:22Et donc,
24:24le problème, c'est ce que disait Balawan,
24:26quand la jeunesse se désespère,
24:28elle espère la révolte.
24:30Le problème, c'est qu'il y avait aussi
24:32cette crainte-là, aujourd'hui, d'avoir une Chine
24:34qui se réveille, qui se révolte,
24:36face à ces difficultés.
24:38Ils ont eu peur.
24:40Il ne faut pas oublier aussi que la Chine,
24:42technologiquement, c'est un pays en pointe.
24:44On a dit ça, on parlait
24:46des véhicules électriques.
24:48200 sociétés, effectivement,
24:50qui produisent des véhicules.
24:52Des BYD, aujourd'hui, qui font partie du top 10
24:54des constructeurs mondiaux.
24:56Xiaomi, qui faisait des téléphones,
24:58et du jour au lendemain, ils vendent
25:00des centaines de milliers de véhicules.
25:02Un investisseur pragmatique, rationnel,
25:04il ne peut pas laisser passer ça.
25:06Après, il faut qu'ils fonctionnent
25:08aussi dans leur épargne, parce qu'ils en ont
25:10quand même, de l'épargne.
25:12Ils ont arrêté. Un petit peu
25:14d'allant, un petit peu de confiance.
25:16On rappelle aussi que l'indice de confiance
25:18du consommateur chinois était au tapis.
25:20Il faut leur donner un petit peu de confiance
25:22et ça repart très vite.
25:24Ça peut repartir très vite.
25:26On peut avoir une tendance ?
25:28Quelque chose de tendanciel ?
25:30Non, on ne va pas exagérer non plus.
25:32Parce qu'ils ont des problèmes structurels.
25:34L'immobilier, c'est structurel.
25:36Quand vous avez 300 ou 400 millions de chinois
25:38en moins, c'est clair,
25:40il y a des villes qui ont été construites
25:42qui ne seront jamais habitées ou très peu habitées.
25:44C'est clair que structurellement,
25:46c'est un pays qui est en décroissance,
25:48qui va peut-être tendre vers un modèle à l'âge japonais.
25:50On verra plus tard, mais clairement,
25:52on aura un choc. Par contre, sur du court terme,
25:54il y a vraiment de quoi...
25:56Et pour nous, pour ceux qui n'ont pas forcément
25:58envie d'aller sur des marchés chinois ?
26:00Il y a plein de solutions. Le luxe.
26:02C'est un vrai bon plai ou pas le luxe, par exemple ?
26:04Parce que j'ai l'impression que le luxe,
26:06on n'a pas transformé l'essai sur le luxe.
26:08Non, mais on exagère aussi.
26:10C'est parce que lorsqu'on regarde un peu
26:12le chiffre d'affaires d'Hermès, de LVMH,
26:14entre autres, l'US, c'est déjà quand même
26:16une majeure partie. Le Japon,
26:18avec un effet Yen aussi, était relativement important.
26:20Donc, il ne faut pas non plus
26:22surréagir sur l'effet Chine,
26:24sur le luxe. Par exemple,
26:26la société la plus exposée, c'est Estée Lauder,
26:28aux Etats-Unis, qui en est, pour le coup,
26:30quasiment un quart de son chiffre d'affaires en Chine.
26:32Mais voilà, il y a eu des surréactions sur le luxe.
26:34On va voir, on va ajuster tout ça.
26:36Mais on a vu, il y a des rebonds sur toutes les minières.
26:38Les ferreux ont rebondi
26:40quand même assez fortement à ces annonces.
26:42Les valeurs technologiques chinoises,
26:44les assureurs, la finance même,
26:46des entreprises chinoises ont rebondi
26:48plus fortement que les technologiques, d'ailleurs.
26:50Donc, il y a des moyens de jouer
26:52ce mouvement. Il peut être court terme,
26:54mais ça peut nous emmener peut-être 20 ou 30 %
26:56au-dessus des niveaux actuels. À 12 fois les bénéfices,
26:58on a à matière peut-être à rebondir,
27:00sachant qu'historiquement, on n'a jamais été payé
27:02aussi peu cher. Personne n'en voulait.
27:04C'est simple.
27:06Ce qui est intéressant, c'est le plan de relance chinoise.
27:08En Chine est arrivé
27:10une semaine après la baisse de taux de la Fed
27:12de 50 points de base. On s'était vu à ce moment-là,
27:14Raphaël, je me souviens, au lendemain de cette baisse
27:16de 50 points de base, votre discours était de dire
27:18que ce n'est pas évident que ce mouvement
27:20de la Fed réduise beaucoup
27:22l'incertitude qu'on
27:24avait sur le chemin
27:26politique monétaire. Qu'est-ce que vous dites un mois après ?
27:28Je regarde
27:30un petit peu les derniers mouvements
27:32de taux et effectivement, je suis un peu
27:34conforté. Nous sommes chez Tickeo assez
27:36confortés dans cette idée qu'effectivement,
27:38on a beaucoup de volatilité sur les taux d'intérêt.
27:40On a vu en l'espace de quelques
27:42données économiques, encore une fois,
27:44un grand mouvement de balancier sur
27:46les attentes du nombre de baisses de taux,
27:48sur les niveaux de taux d'intérêt aussi.
27:50On continue à bouger
27:52un petit peu dans tous les sens. L'indice de
27:54volatilité des taux d'intérêt, le move
27:56est repassé à des niveaux quasiment
27:58les plus hauts. Il a remonté après
28:00la baisse de taux de la Fed. Absolument.
28:02Et on en revient à ce discours
28:04qu'on a déjà eu, vous et moi, autour de cette idée
28:06que finalement, la Fed
28:08et les banques centrales
28:10empêchent les marchés de voir très
28:12loin en termes de lisibilité
28:14de leur politique monétaire. On est aujourd'hui
28:16très data-dependent. On va
28:18agir en fonction de la
28:20donnée du jour. Et si vous regardez
28:22par exemple ces dernières semaines,
28:24derniers mois, on a eu des grands mouvements
28:26de taux d'intérêt à la baisse
28:28puis maintenant à nouveau à la hausse
28:30et concrètement, il ne s'est pas passé grand-chose.
28:32On a eu un petit peu de bruit
28:34économique. Au début, on était
28:36plutôt inquiet sur la macro,
28:38ensuite plutôt rassuré. On voit que
28:40la donnée est bruitée et le résultat
28:42c'est que le marché ne se
28:44projette pas et oscille
28:46vaillamment d'une donnée à l'autre, d'une semaine
28:48à l'autre. Donc ça, c'est une vraie problématique
28:50pour le marché qui
28:52crée de la volatilité, qui crée
28:54de l'incertitude autour,
28:56encore une fois, de cette thématique d'être très
28:58dépendant de la donnée et d'être
29:00finalement un petit peu trop dogmatique,
29:02pas assez pragmatique vis-à-vis
29:04de la réalité de la situation
29:06quand on parle d'inflation ou
29:08de la trajectoire macro. Qu'est-ce qui rend encore les choses
29:10aussi incertaines ? Parce que là, vous savez, le cycle
29:12de baisse de taux est entamé par tout le monde
29:14aujourd'hui, Axel. Il est entamé
29:16par tout le monde et peut-être ce qui change la donne,
29:18le point précédent sur le plan de relance chinois,
29:20ce sera, avec le
29:22recul, on ne sait pas, peut-être
29:24le pire timing pour baisser les taux, finalement.
29:26Peut-être que dans 3 mois, on se dit que ce sera
29:28une erreur. Déjà, je pense que
29:30les 50... Enfin, moi, j'ai toujours considéré que c'était
29:32une erreur de baisser les taux, mais indépendamment
29:34du fait que
29:36on a fait 50 points de base
29:38qui semblent
29:40être plus une politique d'assurance, là, je ne pense pas
29:42justement qu'on... Je pense qu'on a mis entre parenthèses
29:44les données, quelque part, et je pense qu'ils vont aller à 4
29:46quelque part.
29:48En pilote automatique, sans trop réfléchir.
29:50Powell nous a déjà dit, 25
29:52en novembre, 25 en décembre,
29:54quel que soit l'état des données
29:56sur l'espoir que
29:58finalement,
30:00ça vienne plus bas. Et je pense que la vraie
30:02raison derrière ça, de toute façon,
30:04elle est plus à chercher
30:06du côté du coût de financement de l'État.
30:08L'État américain n'a pas besoin
30:10de payer une prime sur le reste du monde pour se financer.
30:12Aujourd'hui, c'est le cas, avec des taux
30:14en particulier courts.
30:16L'argument économique, et ça vous le dites à chaque fois, Axel, et je vous écoute,
30:18mais vous dites, l'argument économique
30:20de ce cycle de baisse de taux, ou des 100 points
30:22de base de baisse de taux faciles de la FED, pour vous,
30:24ils ne résistent pas à l'analyse
30:26du problème du coût de financement
30:28américain. Moi, je pense,
30:30c'est vraiment le cas. Et je pense que la
30:32prochaine étape, d'ailleurs, de la FED,
30:34c'est baisser les taux, 25, tout le monde,
30:36mais tout le monde oublie qu'avant même de
30:38baisser les taux, ils avaient déjà réduit le
30:40quantitatif tightening. Donc, en réduisant
30:42le quantitatif tightening de 35 milliards,
30:44ils donnaient
30:46400 milliards
30:48au Trésor, quelque part.
30:50La prochaine étape, c'est donc d'arrêter le
30:52quantitatif tightening complètement, c'est-à-dire redonner
30:54à peu près 300 milliards
30:56au Trésor en facilité de financement.
30:58Ça permettra au Trésor de
31:00rallonger sa dette un petit peu.
31:02Et le problème, c'est que
31:04si, dans le même temps, les anticipations
31:06d'inflation reviennent,
31:08il n'est pas sûr que le trade soit très à l'avantage
31:10du Trésor, dans le sens où,
31:12quelque part, depuis qu'on a baissé les taux de 50 BP,
31:14regardez ce qu'ont fait les taux mortgage aux Etats-Unis,
31:16ils ont monté, et très violemment.
31:18Donc,
31:20s'il s'est perçu comme une erreur de politique économique,
31:22la prime de termes va monter,
31:24l'inflation anticipée
31:26va remonter, et finalement,
31:28ce sera récessif,
31:30contre-productif, là où ça voulait être
31:32stimulant.
31:34Il y a
31:36une chose qui est aussi passée sous silence,
31:38c'est qu'au marché du REPO aux Etats-Unis,
31:40autour de la fin de trimestre, et même quelques jours après,
31:42on est passé au-dessus de la borne haute
31:44des Fed Funds.
31:46En général, le REPO, comme les Fed Funds,
31:48se balade dans le range qui est indiqué,
31:50c'est-à-dire, en ce moment, 4,75, 5 ans.
31:52On est allé traiter jusqu'à 5,45,
31:54alors que la Fed avait baissé
31:56les taux de 50 BP,
31:58entre
32:004,75 et
32:0215 jours avant.
32:04Ils ont, comme ça,
32:06sous-estimé la demande de liquidités.
32:08Ils peuvent créer, comme ça,
32:10des tensions sans le voir,
32:12s'ils ont une politique qui n'est pas lisible
32:14et pas compréhensible.
32:16Donc, moi,
32:18je doute beaucoup
32:20de ce que la Fed
32:22est en train de faire, et je pense que
32:24ça n'est pas le lieu d'être,
32:26de vouloir stimuler une économie qui,
32:28par rapport à l'estimation potentielle...
32:30– Il n'y a pas de stimulation, pour l'instant.
32:32– Oui, mais pourquoi
32:34l'inflation est encore un peu au-dessus de l'objectif,
32:36le chômage est à 4,
32:38à peu près en dessous de ce qu'ils estimaient être
32:40le niveau de long terme,
32:42et la croissance va être à 2,5
32:44au troisième trimestre.
32:46– Ce qui est certain, pour vous dire, c'est que
32:48une économie réelle qui croît à 2-3%,
32:50et 2,5 d'inflation
32:52qui semble être peut-être la nouvelle norme,
32:54ça ne va pas nous emmener tellement plus loin
32:56que là où on est en termes de taux d'intérêt.
32:58Si vous partez du principe que
33:00c'est un bon proxy
33:02pour le 10 ans,
33:04l'économie réelle plus inflation,
33:06est-ce qu'on a vraiment des raisons
33:08d'aller beaucoup plus bas que 4, 3,5% ?
33:10Ce n'est pas certain.
33:12Est-ce qu'on est, pour aller dans votre sens,
33:14un petit peu sur une espèce d'équilibre ?
33:16Ce n'est pas impossible.
33:18– Quelques baisses de taux peut-être faciles,
33:20mais pas tant que ça non plus,
33:22avant d'arriver à un niveau où il faudrait peut-être
33:24s'arrêter. Frédéric, qu'est-ce que ça vous inspire ?
33:26Et puis, Fed et BCE, quoi.
33:28– Sur la Fed, ce qui est intéressant,
33:30c'est que jamais dans l'histoire
33:32on avait anticipé une aussi forte baisse de taux
33:34avant même qu'elle ne commence.
33:36C'est-à-dire qu'on avait 235 points de base
33:38attendus dans le cycle de baisse.
33:40Sur le cycle précédent, on était plutôt
33:42à 100 BP, 150 BP.
33:44Donc là, les attentes sont très fortes.
33:46C'est pour ça, effectivement, qu'on a de la volatilité.
33:48– On peut être plus élevé aussi.
33:50– Oui, bien sûr, mais juste pour dire que
33:52cette attente est très très forte.
33:54Elle était très très forte au départ,
33:56alors que la macroéconomie nous dit
33:58d'aller aussi loin. Donc le marché est extrêmement
34:00exigeant par rapport à ça.
34:02Deuxième facteur, effectivement, sur le cycle,
34:04peut-être à contre-courant.
34:06Lorsque vous avez un mouvement d'inflation,
34:08vous avez toujours un rebond d'inflation
34:10sur la phase de baisse.
34:12Donc là, effectivement, dans le timing,
34:14il faudra faire attention, parce qu'on n'est pas à l'abri,
34:16notamment si la Chine redémarre et les matières premières redémarrent,
34:18qu'on ait un rebond d'inflation au moment même
34:20où la Fed enclenche, effectivement,
34:22ce mouvement de baisse.
34:24Donc là, le marché, c'est ce qu'il déteste.
34:26Il déteste cette sensation
34:28que la Fed a raté le mouvement
34:30ou est en train de rater un mouvement,
34:32qu'on a un reprise de l'inflation.
34:34Et là, pour le coup, ça risque d'être très perturbant.
34:36Il ne faut pas que la Fed soit amenée à se déjuger
34:38par rapport à ça. Ce serait peut-être encore pire.
34:40On a toujours un rebond, un an à peu près,
34:42après qu'on ait touché
34:44un plancher sur l'inflation,
34:46un rebond d'inflation, même
34:48résiduel, mais qui a lieu.
34:50Et ça, ça peut être perturbant pour le marché.
34:52On verra. On a eu les chiffres cette semaine.
34:54L'inflation-coeur, oui,
34:56il reste collante, les services, etc.
34:58On notait quand même que la partie logement
35:00avait moins contribué à l'augmentation
35:02de l'inflation-coeur.
35:04Un petit peu, mais pas la partie
35:06qui est la plus récurrente, qui est
35:08les loyers qui sont imputés aux propriétaires
35:10de leurs logements.
35:12Ça reste à 0,5.
35:14C'est aussi la construction de l'indice
35:16d'inflation américain.
35:18Oui.
35:20C'est peut-être contestable.
35:22C'est pas moi qui le dis.
35:24J'écoute le débat entre économistes de ce point de vue-là.
35:26Sur l'Europe,
35:28politique monétaire, on a évoqué les sujets
35:30budgétaires avec la France,
35:32mais qu'est-ce que vous attendez
35:34de la baisse la semaine prochaine ?
35:36Qu'est-ce que ça peut impliquer aussi pour l'intérêt
35:38des actifs européens ?
35:40Les marchés américains sont quasi au sommet.
35:42On a parlé de la Chine.
35:44On parle à nouveau différemment de la Chine en se disant
35:46que, tiens, peut-être que c'est pas si ininvestissable
35:48que ça, au moins pour un temps.
35:50Sur l'Europe, on a vraiment l'impression d'un truc
35:52assez plat.
35:54Sur la dimension monétaire,
35:56il y a peut-être un peu plus de visibilité en Europe.
35:58En tout cas, le parcours
36:00semble un peu mieux balisé,
36:02semble-t-il, avec probablement
36:04deux baisses de taux d'ici la fin d'année.
36:06Dans un contexte qu'on connaît,
36:08à savoir un contexte macro
36:10qui est déprimé.
36:12On voit les indices manufacturiers en particulier
36:14dans des territoires de contraction
36:16assez profondes. Un problème en Allemagne.
36:18La France n'est pas tellement plus vaillante.
36:20Le contexte macro
36:22justifie qu'on
36:24rend la politique moins restrictive,
36:26d'une part, et puis une inflation
36:28qui a beaucoup baissé,
36:30ce qui est encourageant, mais qui reste
36:32gluante.
36:34C'est encore encourageant.
36:36Un 8, demain un 7.
36:38Je ne sais pas, à un moment, est-ce que ça ne deviendra pas désespérant
36:40de voir une inflation
36:42qui continue de baisser, peut-être un peu trop
36:44sous l'objectif de la BCE ?
36:46Lorsqu'on se lève le capot, on est moins enthousiaste.
36:48Aujourd'hui, la désinflation
36:50se fait beaucoup à travers
36:52les biens, à travers l'énergie.
36:54C'est vrai que sur les services, on continue d'avoir
36:56une inflation. Souvenez-vous qu'elle a augmenté
36:58pendant l'été.
37:00Les hausses salariales restent robustes
37:02aussi en Europe.
37:04La bataille n'est pas gagnée.
37:06D'ailleurs, Mme Lagarde se garde bien
37:08d'aller sur ce terrain.
37:10On l'a dit, l'inflation, c'est un diable
37:12qui sort de sa boîte aussi facilement
37:14qu'il y rentre.
37:16Potentiellement, on a vu dans des dimensions
37:18de reprise économique, ce qui devrait être le cas
37:20l'année prochaine en Europe, l'inflation
37:22qui pouvait aussi repartir à la hausse.
37:24Probablement de la patience de la part
37:26des banquiers centraux.
37:28Qu'est-ce que ça veut dire pour l'investisseur, pour le marché action ?
37:30C'est vrai que je vous rejoins.
37:32L'Europe semble un peu engluée
37:34en termes de performance.
37:36On est quand même à des plus hauts...
37:38Le stock 600 est au plus haut, oui, bien sûr.
37:40On peut estimer qu'il y a quand même
37:42quelques facteurs favorables pour l'Europe.
37:44Elle est peut-être d'ailleurs un peu plus avancée
37:46dans le cycle, l'Europe.
37:48On s'attend à ce que la croissance rebondisse
37:50au niveau européen l'année prochaine.
37:52Vous ne perdez pas ça de vue ?
37:54On ne perd pas ça de vue et c'est un petit peu
37:56différentiel
37:58comparé à ce qu'on voit aux Etats-Unis
38:00où la croissance sera supérieure
38:02mais décélérera. En Chine,
38:04où la croissance devrait continuer à décélérer
38:06dans les années à venir, l'Europe a des niveaux
38:08bien moindres malheureusement. Elle est dans le rebond.
38:10Donc le sens du vent, la direction
38:12de cet indicateur importe.
38:14Et puis, de manière inévitable,
38:16il y a l'argument valorisation.
38:18C'est vrai que dans le cas de l'Europe, l'argument valorisation
38:20est fort. Jamais l'Europe n'a été si
38:22peu chère comparée
38:24à son pendant américain.
38:26Et quand on va entreprise par entreprise,
38:28secteur par secteur, il y a des choses
38:30à faire. Il y a des belles valeurs qui sont aujourd'hui
38:32très décotées ou en tout cas qui
38:34traitent bien moins cher que leur équivalent
38:36américain aujourd'hui.
38:38Je cite parfois cet exemple
38:40qui date de quelques mois maintenant. Vous vous souvenez quand
38:42Total Energy a parlé de
38:44se faire lister à New York
38:46et donc se délister de Rolex ?
38:48C'est toujours une idée sur la table, je crois.
38:50Tout le monde est très ému de cette idée.
38:52Certains analystes
38:54parlaient d'un saut de capitalisation
38:56boursière du jour au lendemain
38:58d'environ 100 milliards de dollars.
39:00Donc là, on a
39:02concrètement, on met le doigt sur
39:04cette décote structurelle européenne
39:06pour la même entreprise,
39:08vous avez une décote de 100 milliards.
39:10Alors que c'est une des majors les plus rentables du
39:12secteur. En tout cas, c'est comme ça qu'ils se présentent.
39:14Pour l'investisseur, être un petit peu
39:16contrariant à un moment où le marché n'est pas
39:18cher, très sous-possédé,
39:20sous-investi. On va repenser à la
39:22Chine qui est exposée à un facteur
39:24chinois qui peut-être tournera demain.
39:26Pourquoi pas ? En tout cas, on a envie de rééquilibrer.
39:28Frédéric ?
39:30Sur l'Europe, il y a
39:32un peu de vent dans les voiles
39:34devant nous.
39:36C'est le cas par cas.
39:38C'est pour ça qu'aujourd'hui, on a vu que le secteur
39:40auto, c'est mort.
39:42C'est une question, je ne sais pas.
39:44C'est value,
39:46certainement, c'est deep value,
39:48c'est money.
39:50C'est un peu le cas, parce que c'est pas cher.
39:52Quand on se paye 2 ou 3 fois les bénéfices,
39:54c'est lentille, c'est toujours payé 3 fois.
39:56Oui, mais là, le problème, c'est
39:58qu'on a des taux de marge qui sont plutôt
40:00à 7 qu'à 12.
40:02On n'est pas tout à fait sur la même histoire.
40:04Non seulement, on subit la concurrence, mais en plus,
40:06on se tire une balle dans le pied avec des réglementations
40:08qui sont extrêmement coercitives.
40:10Il y a des secteurs industriels
40:12qui sont effectivement pénibles.
40:14Il faut faire attention. Il ne faut pas oublier aussi
40:16qu'il y a beaucoup de valeurs qui sont sur le plus haut historique.
40:18On se parle des Schneider, qui n'est pas très loin
40:20des plus hauts, Saint-Gobain aussi.
40:22Il y a quand même beaucoup de valeurs, parce qu'on parle
40:24le cac, mais la réalité, je répète, elle est duale.
40:26Il y a beaucoup de valeurs qui sont sur le plus haut.
40:28Il y a un secteur qui m'intéresse de plus en plus.
40:30Je sais que j'étais vraiment en dehors de ce secteur.
40:32C'est l'immobilier.
40:36Personne n'en a. Personnellement,
40:38je n'en avais pas depuis énormément de temps.
40:40On s'y recote.
40:42On ne parle pas de la décote, elle est structurelle.
40:44C'est un secteur
40:46qu'on doit quand même, dans un environnement
40:48de baisse des taux, commencer à regarder.
40:50Il y a eu des rebonds.
40:52Oui, j'allais dire, le marché n'a pas attendu
40:54que vous regardiez, Frédéric.
40:56C'est clair, mais il reste quand même
40:58un secteur qui est sous-détenu.
41:00Tout le monde est gavé d'immobilier par ailleurs.
41:02Je pense que c'est un secteur qu'il faut regarder
41:04avec peut-être plus de bienveillance.
41:06Quand on regarde
41:08les fondamentaux de ces boîtes,
41:10ça y est, on a passé
41:12le niveau de stress maximum
41:14de savoir si on était vraiment sur des problèmes
41:16de solvabilité pour ces entreprises.
41:18Il y a une entreprise allemande qui s'appelle Vonovia
41:20qui fait du résidentiel
41:22à Berlin notamment.
41:24La décote, elle est juste phénoménale
41:26sur une entreprise qui est
41:28plutôt globalement bien gérée.
41:30Sur des niveaux de taux qui n'arrêtent pas
41:32de baisser, oui.
41:34Quand on a des rendements aussi sur les foncières
41:36à 5, 10 %, voire au-delà,
41:38et bien évidemment,
41:40ça se regarde.
41:42Et notamment quand le marché aura besoin peut-être
41:44de visibilité notamment sur la génération de frais cash,
41:46c'est peut-être des secteurs qui vont nous rassurer.
41:48C'est le secteur aussi de l'énergie,
41:50des ENGIE par exemple.
41:52On a vu des secteurs en Allemagne
41:54bien se tenir ou en Espagne bien se tenir.
41:56Il y a peut-être des choses à regarder
41:58sur ces secteurs qui étaient globalement
42:00plutôt sous-détenus.
42:02Ce n'est pas le truc le plus enthousiasmant,
42:04j'en conviens.
42:06Mais là, on est peut-être dans un
42:08facteur où le marché va vouloir chercher
42:10de nouveau du
42:12dividende, de la visibilité en Europe.
42:14Et c'est marrant parce que ce qu'on achète
42:16en Europe, ce n'est pas forcément ce qu'on a envie
42:18d'acheter aux Etats-Unis.
42:20Ça permet mine de rien de rééquilibrer les portefeuilles
42:22de ces secteurs.
42:24Vous parlez de l'énergie en Europe.
42:26A date, depuis le 1er janvier,
42:28la meilleure performance boursière
42:30au sein du S&P 500, ce n'est pas NVIDIA,
42:32c'est Vistra.
42:34C'est une utilities américaine qui fournit de l'énergie
42:36pour des data centers.
42:38Vous avez même
42:40dans le solaire aux Etats-Unis,
42:42des entreprises qui ont incroyablement rebondi
42:44avec une forte volatilité.
42:46Il se passe des choses.
42:48Il faut y aller.
42:50C'est l'un des secteurs les plus attractifs.
42:52Mais le marché a besoin
42:54aussi d'avoir un peu de visibilité.
42:56Où est-ce que vous placez
42:58les risques de marché aujourd'hui ?
43:00Risques aussi bien positifs
43:02que négatifs.
43:04Dans le contexte même, si les baisses de taux
43:06de la Fed sont discutables,
43:08elles sont là. Il y en aura sans doute d'autres.
43:10La Chine relance
43:12et pourrait continuer de relancer
43:14post-élection américaine.
43:16Le pétrole a un peu bougé,
43:18mais ça reste quand même du pétrole bon marché.
43:20Est-ce que c'est encore un risque à la hausse
43:22pour des actifs risqués aujourd'hui sur les marchés ?
43:24Un des risques à la baisse
43:26serait une désescalade au Proche-Orient
43:28qui enlèverait les 7-8 dollars de prime
43:30qu'on a sur le prix du baril
43:32aujourd'hui. Ce serait un boost
43:34notamment à la croissance européenne.
43:36Il y a un énorme écart
43:38entre la perception de la croissance
43:40et la réalité
43:42des chiffres en zone euro.
43:44Quand on regarde les PMA, on a l'impression
43:46que c'est une cata.
43:48Les PMA ne veulent plus rien dire.
43:50L'INSEE fait un bien meilleur bouillot
43:52que sur la France.
43:54Les enquêtes nationales, domestiques, sont plus pertinentes.
43:56Elles racontent une histoire différente.
43:58On regarde même les ventes au détail en Allemagne.
44:00La série est nouvelle.
44:02On voit un rebond de la Conso.
44:04Aussi bizarre que ça puisse paraître,
44:06les chiffres ne sont pas si mauvais que ça.
44:08Ils misent sur une poursuite du rebond de la Conso.
44:10C'est ça dans leur projection.
44:12Le mystère du retard
44:14à l'allumage
44:16qui a duré toute l'année dernière
44:18avec une croissance nulle
44:20trimestre par trimestre en zone euro,
44:22c'est cette hausse très conséquente de l'épargne.
44:24On en a sous le pied.
44:26Ça peut être un vrai effet
44:28de boost à la croissance européenne
44:30ou alors de Conso qui a été un peu maltraité
44:32en zone euro aussi.
44:34On n'est pas à la prise d'une bonne surprise
44:36en zone euro.
44:38Le taux de chômage n'a pas monté
44:40malgré l'absence de croissance.
44:42Normalement, il va monter en maintenant
44:44du 0,3% de croissance trimestrielle.
44:46Sans beaucoup
44:48d'optimisme,
44:50on est déjà à 0,3%.
44:52On pourrait accélérer.
44:54L'Espagne révise à la hausse.
44:56Il y a des endroits où il y a de la croissance en Europe.
44:58Ça peut être la bonne surprise
45:00sur l'année
45:02qui vient.
45:04Je pense
45:06qu'on est bien « cachés »
45:08dans le crédit.
45:10On ne peut pas voler sur les taux.
45:12Il ne se passe rien sur les spreads.
45:14Il n'y a pas de free lunch.
45:16C'est un peu le sens du vent.
45:18On est sur cette optique de portage
45:20qui marche très bien
45:22et qui marche aussi sur le high yield.
45:24L'environnement de défaut reste relativement réduit.
45:28Il n'y a pas vraiment de sujet
45:30sur ces classes d'actifs-là.
45:32On a parlé
45:34actions, mais crédit,
45:36c'est aussi des poches d'investissement importantes
45:38chez vous et chez les autres.
45:40Un mot là-dessus.
45:42Il y a toujours du confort à être sur la classe d'actifs-crédit
45:44aujourd'hui.
45:46On a beaucoup rééquilibré les portefeuilles.
45:48Pour donner une idée,
45:50notre fonds d'allocation avait 0% de crédit
45:52de 2016 à 2022.
45:54Aujourd'hui, il en a 65%.
45:56Ça donne une idée du rééquilibrage.
45:58Je vous rejoins.
46:00Pour nous, c'est une espèce d'âge d'or
46:02aujourd'hui pour le crédit,
46:04sur ces dimensions de portage.
46:06Il n'y a pas de raison de changer de stratégie.
46:08Vous pouvez être payé pour faire de la qualité.
46:105, 6, 7% si vous faites bien votre travail.
46:12Ce sont des émetteurs qui ont
46:14des fondamentaux très sains aujourd'hui.
46:16Les niveaux de levier sont très raisonnables.
46:18Les taux de défaut ont eu tendance à baisser
46:20plus récemment et sont proches
46:22des moyennes historiques.
46:24Les niveaux de couverture d'intérêts,
46:26la capacité de payer ces intérêts avec ces profits,
46:28sont aussi très élevés.
46:30Pas d'alerte fondamentale.
46:32Sur la partie technique,
46:34le marché supporte le marché.
46:36Beaucoup de demandes, de flux entrant dans la classe d'actifs.
46:38Une classe d'actifs qui se réduit en taille
46:40pour plein de raisons.
46:42Beaucoup de refinancements
46:44de dettes existantes.
46:46On voit aussi des émetteurs qui se détournent
46:48de la classe d'actifs pour aller sur la dette privée.
46:50Bien sûr, d'autres marchés de dettes.
46:52Résultat, la classe d'actifs
46:54a réduit de 20%.
46:56Les émissions, le volume ?
46:58La taille du marché.
47:00Une demande qui explose,
47:02un marché qui réduit la taille.
47:04Tout ça peut être très intéressant.
47:06Et ça a été un facteur de performance.
47:08On le voit sur les nouvelles émissions.
47:10On va avoir des émissions
47:12qui sont 2, 5, 10 fois sursouscrites.
47:14On voit aussi
47:16des papiers qui ne circulent plus.
47:18Aujourd'hui, on achète
47:20et on garde.
47:22Aller faire sur de la qualité
47:24du portage à ces niveaux-là,
47:26à faible volatilité,
47:28c'est quelque chose en fond de portefeuille
47:30Cœur de stratégie.
47:32Merci beaucoup messieurs.
47:34Merci d'avoir été les invités de Planète Marché ce soir.
47:36Raphaël Thuyn, TKO Capital, Frédéric Rosier, Mirabeau
47:38et Axel Bott, Ostrom Asset Management.
47:50Le dernier quart d'heure de Smart Bourg.
47:52Chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
47:54Une fois par mois, nous faisons le point
47:56sur l'actualité de l'industrie ETF
47:58de Yomoni et son directeur des investissements,
48:00Olivier Malteste, à mes côtés.
48:02Bonsoir Olivier.
48:04Merci d'être là.
48:06Yomoni a eu l'excellente idée
48:08de mener une enquête
48:10sur les questions
48:12de fiscalité,
48:14d'épargne.
48:16L'enquête a été menée dans le siège
48:18de la dissolution, c'est ça Olivier ?
48:20Elle a été menée il n'y a pas très longtemps,
48:22mais avant les annonces de Michel Bernier.
48:24Ce qu'on a remarqué, on a eu beaucoup de clients
48:26qui nous ont appelés en étant inquiets
48:28sur ce qui pourrait arriver
48:30sur leurs placements, leur assurance-vie, leur épargne.
48:32C'est aussi un moment où on avait vu
48:34beaucoup d'assurance-vie luxembourgeoise revenir
48:36en disant venez au Luxembourg.
48:38Lorsqu'on ne savait pas à quelle sauce
48:40on allait être mangé en termes de gouvernement.
48:42On s'est dit qu'on allait aussi interroger
48:44parce qu'on entend beaucoup de choses
48:46sur le montant des difficiles,
48:48le besoin de rééquilibrer le budget
48:50et potentiellement d'augmenter les impôts.
48:52Pour savoir si les Français étaient inquiets
48:54sur ce qui leur arrivait
48:56et sur ce qu'ils préféraient.
48:58Là où ils pensaient que c'était intéressant
49:00de monter les impôts.
49:02Face à la tentation fiscale, quitte à choisir
49:04où est-ce qu'on serait le plus à l'aise.
49:06Exactement. Ils sont plutôt favorables
49:08à une hausse d'impôts pour les ménages les plus aisés
49:10à 74%,
49:12y compris
49:14les Français les plus aisés.
49:16On a un sondage représentatif de la population.
49:18Ils sont par contre encore plus
49:20confiants et
49:22insistants sur le fait de taxer
49:24les grosses entreprises, celles qui ont plus d'un milliard
49:26de chiffre d'affaires.
49:28On est à 81%.
49:30Ils ont été écoutés de ce point de vue-là.
49:32On imagine qu'ils font aussi
49:34leur sondage. C'est quoi leur ligne rouge ?
49:36C'est l'épargne.
49:38Ils sont inquiets sur la taxation
49:40de leur épargne. Ils sont à 66%
49:42contre une taxation des PEA
49:44et des PER,
49:46et un peu moins, 63% sur l'assurance-vie.
49:48Ce qui est assez naturel,
49:50c'est que lorsqu'on regarde vraiment
49:52sur ceux qui détiennent à la fois une assurance-vie
49:54ou un PEA ou un PER,
49:56on est à plus de 7 Français sur 10 qui sont contre
49:58l'augmentation des taxes sur leur épargne.
50:00A priori, le projet de loi de finances préserve
50:02les aspects fiscaux de ces produits
50:04et notamment du PER. C'était un sujet de débat
50:06dans le projet de loi de finances.
50:12Il y a la moulinette parlementaire
50:14qui va arriver. On verra bien ce qu'il en ressort.
50:16Venons-en à l'actualité
50:18de l'industrie ETF, à commencer par les flux.
50:20On avait fait le bilan de l'été
50:22avec vous le mois dernier, des mois
50:24de juillet et août. Que s'est-il passé
50:26en septembre concrètement ?
50:28C'est encore un très très bon mois sur le mois de septembre.
50:30On est à 21 milliards de souscriptions
50:32sur le mois.
50:34Si on regarde depuis le début de l'année,
50:36on est à 164 milliards de souscriptions
50:38sur le marché des ETF en Europe,
50:40rapporté à 167 milliards sur toute l'année 2023.
50:42Pratiquement, déjà,
50:44fait l'équivalent de l'année 2023.
50:46Hormis catastrophe,
50:48ça devrait être un très bon cru l'année 2024
50:50sur le marché des ETF.
50:52On est à 21 milliards sur le mois de septembre.
50:54Encore un très très bon mois.
50:56Lorsqu'on voit les graphiques, c'est quand même
50:58une très très bonne année, l'année 2024.
51:00Lorsqu'on regarde,
51:02les actions continuent
51:04à le plus collecter. On est à 15 milliards et demi
51:06de collecte au niveau des actions.
51:08Sur les actions, on est déjà depuis le début de l'année
51:10à 116 milliards de collecte.
51:12Là, on a dépassé l'année 2023 parce qu'on était
51:14à 105 milliards. On fait déjà plus
51:16en termes de collecte actions depuis le début
51:18de l'année que 2023.
51:20On est à pratiquement 15 milliards
51:22et demi sur les actions, 5 milliards
51:24et demi sur les obligations. Là, on a un schéma
51:26de répartition classique, qu'on avait déjà
51:28vu au mois d'août, avec les
51:30obligations qui font environ
51:32un tiers de la collecte actions.
51:34Si on regarde un peu
51:36dans le détail, effectivement,
51:38quel type d'action,
51:40quel type d'obligation est-ce que les investisseurs
51:42bénéficient à travers ces chiffres ?
51:44Sur les actions, on reste
51:46sur les grosses capitalisations,
51:48notamment mondiales et américaines.
51:50Ce n'est pas de nouveau, c'est vraiment la tendance
51:52qu'on a vu toute l'année.
51:54La nouveauté sur le mois de septembre, c'est qu'on a un retour
51:56sur les grosses capitalisations européennes.
51:58Au mois de septembre, on a vu ce retour-là.
52:00Sur l'Europe.
52:02Il y a ce retour-là et un retour
52:04aussi, dès septembre, sur les marchés émergents.
52:06Avant le plan de relance chinois,
52:08il y a quand même eu un retour
52:10en septembre aussi sur les marchés émergents.
52:12Ce sont les deux nouveautés
52:14sur le mois de septembre.
52:16Ce que je trouve aussi intéressant, lorsqu'on regarde
52:18les 5 ETFs qui ont le plus collecté globalement
52:20en Europe, qui sont évidemment beaucoup sur les US,
52:22il y en a 4 sur les S&P,
52:24mais sur les 4 sur le S&P 500, il y en a 3
52:26qui sont en Equally Weighted.
52:28On voit aussi
52:30cette tendance.
52:32Les stratégies changent quand même.
52:34On retirerait un petit peu sur la concentration.
52:36Lorsqu'on regarde ce qui a décollecté
52:38sur les actions, la tech
52:40a décollecté sur le mois de septembre
52:42ainsi que l'énergie
52:44et les actions japonaises.
52:46Mais on voit, je trouve ça vraiment très intéressant,
52:48que ça reste très US
52:50sur ce qui collecte le plus.
52:52Mais plus large.
52:54On veut capter quelque chose d'un peu plus large
52:56que les seules 7 magnifiques, pour dire les choses.
52:58Exactement. On attaque beaucoup la gestion des ETFs
53:00en disant que c'est très concentré et on voit
53:02que dans les flux des ETFs, on reste en gestion
53:04additionnelle mais on va sur des choses, du coup,
53:06qui vont minorer la tech
53:08et qui vont rééquilibrer un petit peu
53:10et participer à l'élargissement du rallye
53:12qu'on a pu observer depuis le mois d'au-dessous.
53:14On a beaucoup raconté,
53:16quand on regarde le facteur ESG,
53:18que c'était un peu l'encéphalogramme
53:20plat en termes de dynamique
53:22au cours de cette année 2024.
53:24Est-ce que le mois de septembre est dans cette lignée-là ?
53:26Ça revient un petit peu.
53:2817% de la collecte s'est portée
53:30sur des ETF ESG.
53:32Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que
53:34au niveau du stock,
53:36on est plutôt aux alentours de 22-23,
53:38donc on est encore un petit peu en dessous des encours
53:40mais on est à 17%, donc on revient
53:42sur quelque chose de plutôt en ligne
53:44par rapport à ce qu'on observe
53:46historiquement.
53:48On est plutôt à 16%
53:50côté actions et côté obligataires à 21,5%.
53:52Donc on voit qu'en termes
53:54de flux, sur la courbe bleue, on reste plutôt stable
53:56du coup, on arrête de perdre en part
53:58de marché et donc ça revient un peu
54:00parce qu'on a eu depuis le début de l'année...
54:02C'est une tendance qui se prolonge...
54:04Non, ça ne fait pas une tendance.
54:06En tout cas, on revoit ça et on voit qu'il y a quand même
54:08beaucoup de recherches et beaucoup de lancements aussi d'ETF
54:10avec des tentatives aussi pour limiter
54:12tout ce qui est tracking error
54:14parce qu'on le sait, depuis que les performances ont été un peu
54:16décevantes en 2022, évidemment, et aussi
54:18en 2023, il y a vraiment beaucoup de recherches...
54:20Il y a un peu de re-engineering
54:22de ces ETF ESG, effectivement, pour...
54:24Pour arriver à offrir
54:26des comportements extra-financiers
54:28mais en essayant de limiter au maximum
54:30la tracking error, ce qui n'est pas forcément évident
54:32mais il y a beaucoup de recherches sur ces sujets-là.
54:34Bon, on a eu la publication trimestrielle
54:36de BlackRock tout à l'heure, je crois que les encours
54:38fin Q3 sont montés
54:40à 11,5 trillions de dollars.
54:42Oui, BlackRock...
54:44On fait le palmarès chaque mois avec vous
54:46au podium des émetteurs.
54:48Ils sont toujours à plus de 40% en part de marché sur les ETF
54:50globalement et ils font aussi du coup
54:52toujours premier en termes
54:54de collecte aussi sur le mois de septembre.
54:56Lorsqu'on regarde les cinq premières,
54:58donc il n'y a pas de changement en termes de classement
55:00ni sur la collecte mensuelle
55:02ni évidemment sur le stock
55:04et sur la répartition des encours.
55:06Lorsqu'on regarde, on parlait de concentration tout à l'heure
55:08au niveau des indices, mais lorsqu'on regarde, les cinq premiers
55:10font plus de 90% de la collecte
55:12mensuelle, donc on voit qu'il y a vraiment
55:14des flux qui vont sur
55:16les cinq premiers acteurs, BlackRock, Amundi,
55:18DBJS, Vanguard.
55:20À noter sur le mois de septembre, Imvesco
55:22qui fait un bon mois de collecte
55:24et sinon on a quelque chose relativement
55:26en ligne par rapport au taille
55:28de chacun des émetteurs.
55:30Septembre qui a été aussi un mois dynamique sur le plan
55:32des lancements de produits, il était dans une période
55:34peut-être un peu plus calme, un peu plus creuse, mais du coup
55:36septembre, de ce point de vue-là, émission
55:38lancement de nouveaux produits, l'activité a vraiment repris.
55:40On est revenu sur 22
55:42émissions de 22 nouveaux ETF
55:44globalement, 10 obligataires, 12 actions
55:46donc c'est relativement bien réparti.
55:48On a aussi 12 ESG
55:50dans le comportement expérimental financier.
55:52En origination,
55:54l'ESG est toujours très présent.
55:56Les émetteurs continuent à penser que les flux
55:58reviendront et que c'est
56:00qu'un passage, donc ils continuent de chercher
56:02à élargir les gammes, à le faire
56:04de manière un peu différente, donc ça c'est
56:06intéressant.
56:08Dans les choses un petit peu intéressantes,
56:10il y a un nouvel émetteur sur le côté
56:12des ETF
56:14à maturité, donc on a
56:16à nouveau un DWS qui est venu rejoindre
56:18la bande. Et ce que je trouve
56:20aussi intéressant en termes de nouveaux émetteurs,
56:22c'est la présence maintenant d'Intesa
56:24San Paolo qui a lancé une gamme d'ETF
56:26donc ils ont appelé DX ETF
56:286 ETF, 3 actions, 3
56:30obligataires. Et je trouve ça assez intéressant
56:32parce que c'est une banque privée en fait
56:34qui émet du coup et qui
56:36s'est associée de manière à sortir ses propres
56:38ETF, donc avec ses propres indices
56:40un peu différents. Ça nous dit quoi ça Olivier ?
56:42De l'enjeu pour une banque privée ?
56:44Du marché actuel
56:46des ETF pour des clients privés ?
56:48C'est ça, donc nous on milite sur la
56:50démocratisation des ETF depuis très longtemps
56:52on n'est pas les seuls à le faire et là on voit que du coup les clients privés
56:54commencent certainement à demander de plus
56:56en plus à pouvoir également investir sur les ETF
56:58non plus uniquement les institutionnels mais également
57:00les banquiers privés et que les banques privées
57:02peut-être en tout cas comme première
57:04commencent à se dire
57:06plutôt que d'aller proposer des émetteurs
57:08externes, je ne ferai pas mes propres ETF
57:10donc c'est une toute petite gamme, c'est assez anecdotique
57:12C'est pas une petite banque
57:14Intesa, c'est pas une petite banque
57:16Le marché italien
57:18n'est pas le marché le plus développé en Europe
57:20c'est vraiment un domaine sur lequel on a vu beaucoup de flux
57:22il y a depuis plusieurs années qui arrivent
57:24très fortement donc l'Italie n'est pas non plus
57:26dans les précurseurs mais on voit et on sent
57:28vraiment cette pression de plus en plus
57:30de la part des clients certainement qui ont poussé
57:32la banque Intesa du coup
57:34à lancer sa première gamme d'ETF
57:366 ETF vraiment ESG donc un petit peu différent
57:38mais c'est vraiment je pense pour garder
57:40cette relation avec leurs clients
57:42et proposer leurs propres produits
57:44face à la demande donc j'ai trouvé ça
57:46un point très intéressant effectivement
57:48c'est un vrai marché de demande des clients privés
57:50pour cette offre ETF
57:52Comment est-ce que vous pilotez
57:54le positionnement des stratégies
57:56pour le compte des clients de YoMoney
57:58aujourd'hui dans un environnement
58:00un peu bruyant on va dire les choses comme ça
58:02On avait été relativement prudents en septembre
58:04je ne sais pas si vous vous souvenez
58:06on se disait qu'il n'y avait pas trop de catalyste
58:08en fait le marché a bien pris la baisse des 50 points de base
58:10donc on est revenu sur une neutralité
58:12sur le point action obligation
58:14On a un petit pari donc on a un pari
58:16sur les actions américaines mais nous aussi en equal weight
58:18donc on a voulu rester sur les actions américaines
58:20avec ce pari
58:22et en sortir un petit peu de la tech
58:24et on est venu sur deux petits paris
58:26sur à la fois le Japon et les marchés émergents
58:28parce qu'on pense qu'effectivement
58:30au moins à court terme la Chine peut arriver
58:32quand même à essayer de relancer
58:34à peut-être potentiellement d'autres plans derrière
58:36pour arriver à continuer un petit peu ce qu'on a vu
58:38très très vite
58:40on pense aussi que le Japon pourrait bénéficier
58:42du coup d'un retour un petit peu
58:44de la présence chinoise
58:46et en plus on pense que les marchés chinois
58:48qui a été relativement chahuté par le nouveau
58:50Premier Ministre en fait c'est un petit peu
58:52amplifié par les marchés et que ça devrait se calmer
58:54que la ligne ne devrait pas énormément changer
58:56et que du coup il y a un intérêt aussi tactique
58:58un petit peu à jouer le Japon
59:00Le Japon ne va pas se mettre à monter les taux à 50 points de base
59:02ce qui est prévu pour l'instant
59:04Merci beaucoup Olivier
59:06Merci de venir nous voir chaque mois
59:08pour nous éclairer sur l'actualité
59:10de cette industrie ETF
59:12vous en êtes un spécialiste bien sûr Olivier Maltès
59:14directeur des investissements de YoMoney
59:16était avec nous en plateau

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