Vendredi 6 décembre 2024, SMART BOURSE reçoit Olivier Delooz (Associé gérant, Clartan Associés) , Frédéric Rozier (Coresponsable de la gestion de portefeuille, Mirabaud) , Florence Barjou (Directrice des investissements, Crédit Agricole Assurances) et Arnaud Morel (Gérant de portefeuille et directeur de la gestion sous mandat, Promepar AM)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur BeSmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez
00:15en direct à la télévision via vos box, émissions que vous retrouvez chaque soir
00:19en replay sur besmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, une semaine de rebond enfin pourrait-on dire pour
00:29les actions européennes et pour le CAC 40 en premier lieu, le CAC 40 qui reculait depuis
00:34plusieurs semaines maintenant et qui s'offre donc un bilan hebdomadaire positif avec un
00:38gain sur la semaine de plus de 2,5%, un gain qui est à mettre au crédit notamment des
00:45valeurs dites chinoises, en tout cas ce sont les composantes luxes de l'indice CAC 40
00:51qui ont tiré et emmené le CAC au-delà des 7400 points en l'occurrence en cette fin
00:56de semaine.
00:57Vous aurez le détail de ce rebond dans un instant avec Pauline Grattel, semaine positive
01:02donc pour les actions européennes avec parmi les statistiques du jour un chiffre d'emploi
01:09aux Etats-Unis qui était particulièrement attendu après notamment un chiffre au mois
01:13d'octobre qui avait été très très faible en lien avec les événements climatiques,
01:18les ouragans et la grève chez Boeing qui avait sans doute bruité le rapport d'octobre
01:23sur l'emploi aux Etats-Unis.
01:24Les choses se sont corrigées au mois de novembre avec un gain substantiel en matière
01:28de création d'emploi, on est à plus de 200 000 créations d'emploi sur le mois de novembre
01:32et un taux de chômage qui continue semble-t-il de montrer que le marché du travail reste
01:37sur une pente descendante même si le rapport est solide, 4,2%, 4,25% même de taux de chômage
01:44affichés après la publication de ce rapport sur l'emploi aux Etats-Unis, le marché en
01:50a pris acte avec assez peu de mouvements ou de réactions de marché à signaler que
01:54ce soit sur les taux américains ou sur le dollar.
01:57Aujourd'hui, discussion à suivre bien sûr sur les enjeux de marché avec nos invités
02:01de Planète Marché dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse,
02:04le quart d'heure thématique, nous retrouverons comme une fois par mois les équipes de Clartent
02:08associées pour décrypter un cas d'investissement à travers l'analyse fondamentale qui est
02:15en vigueur, en l'occurrence dans une maison comme Clartent et nous parlerons du cas Inditex
02:20spécifiquement à partir de 17h45 avec Olivier Deleuze, associé et gérant chez Clartent
02:25qui sera avec nous en plateau.
02:26Mais d'abord, tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel
02:40est avec nous pour nous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
02:43Bonsoir Pauline.
02:44Après six semaines de replis consécutifs, le CAC 40 s'apprête enfin à boucler une
02:50performance hebdomadaire positive.
02:52Oui et ce malgré le contexte politique français plus qu'incertain.
02:55Hier soir, Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait nommer dans les prochains jours un
02:58nouveau Premier Ministre.
03:00La loi spéciale permettant de reconduire le budget de 2024 en 2025 sera déposée mi-décembre.
03:06En attendant, les marchés sont résilients et le CAC 40 gagne 1,5% au-delà des 7400
03:11points aujourd'hui, ce qui porte sa progression hebdomadaire à 2,5% environ.
03:16Qu'en est-il du marché obligataire en Europe ?
03:18Il faut noter que le spread franco-allemand se détend nettement depuis hier et repasse
03:22sous les 80 points de base à 75 points de base environ aujourd'hui.
03:26Dans le détail, le rendement de l'obligation française à 10 ans tourne autour de 2,85%,
03:31le rendement de l'obligation allemande à 10 ans autour de 2,10%.
03:34Côté statistique, le point d'orgue de la semaine était aujourd'hui le rapport mensuel
03:39sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de novembre.
03:42Oui, l'économie américaine a créé 227 000 emplois, le rebond de novembre était
03:46largement attendu après les ouragans et la grève chez Boeing qui avait pénalisé l'emploi
03:51en octobre.
03:52Le chômage remonte légèrement à 4,2% de la population active, c'est ce qui était
03:56attendu.
03:57Du côté des salaires, ils augmentent de 0,4% sur un mois et de 4% sur un an.
04:02Des chiffres qui devraient permettre à la réserve fédérale américaine sans doute
04:07de délivrer une nouvelle baisse de taux en décembre.
04:10Quelles ont été les réactions du marché américain après cette publication Pauline ?
04:15Le rendement de l'obligation américaine à 10 ans baisse autour de 4,15% avec une
04:19courbe américaine toujours très plate, le rendement à 2 ans tournant autour de 4,10%.
04:24Côté actions, les indices américains ouvrent sur une note positive après une légère
04:28baisse hier.
04:29Bon, parmi les événements politiques de la semaine, au-delà de la censure en France
04:33pour le gouvernement Barnier, nous avons eu une situation en Corée du Sud avec un vote
04:37pour une motion de destitution du président sud-coréen qui est prévue désormais demain.
04:41Oui, le président qui avait tenté d'instaurer la loi martiale risque donc d'être suspendu
04:46dès demain.
04:47Pour que la motion de destitution soit votée, l'opposition doit rallier 8 élus du parti
04:51présidentiel.
04:52Côté actions, le principal indice de la Corée du Sud cède 2%.
04:55Et puis toujours en Asie, on a vu des investisseurs plutôt optimistes sur la séance du jour.
05:01Oui, en Chine, une importante réunion politique est au programme de la semaine prochaine.
05:05Les investisseurs espèrent que de nouvelles mesures de soutien à l'économie chinoise
05:09seront annoncées à cette occasion.
05:10Le CSI 300 clôture en hausse de plus de 1% et ça profite aux valeurs du luxe français.
05:16Skyring et LVMH tirent le CAC 40 aujourd'hui, en hausse respectivement de 6 et 4%.
05:21Qu'en est-il du programme de la semaine prochaine ? Quels seront les moments clés pour les investisseurs ?
05:26La semaine prochaine sera rythmée par deux grands rendez-vous.
05:29Le premier, mercredi, avec l'inflation américaine du mois de novembre.
05:32Le deuxième, le lendemain, jeudi, avec la décision monétaire de la BCE.
05:36Tendance, mon ami.
05:37Chaque soir, Pauline Grattel est avec nous en ouverture de Smart Bourse
05:40pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
05:52Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:56Florence Barjou est avec nous, directrice des investissements de Crédit Agricole Assurance.
05:59Bonsoir Florence.
06:01Arnaud Morel nous accompagne également, le directeur de la gestion sous-mandat de Promépar Asset Management.
06:05Bonsoir Arnaud.
06:06Bonsoir Frédéric.
06:06Et Frédéric Rosier à nos côtés également.
06:08Bonsoir Frédéric.
06:09Bonsoir Grégoire.
06:09Vous êtes le co-responsable de la gestion de portefeuille chez Mirabeau.
06:13On va rentrer dans les enjeux de marché pour cette fin d'année.
06:16Mais c'est toujours intéressant de jeter un petit coup d'œil sur l'année écoulée.
06:22On avait commencé cette année 2024, Florence, avec comme caractéristique une année très politique.
06:27Et c'est vrai que cette année-là a été inédite peut-être dans l'histoire moderne.
06:3140% de la population mondiale a été appelée aux urnes, ce qui représente quand même 60% du PIB mondial.
06:37Et à l'arrivée, 80% des gouvernements sortants ont été mis à la porte par leurs électeurs.
06:45Souvent au terme d'ailleurs d'une course politique ou même d'une surenchère populiste à travers ces différentes élections.
06:53Qu'est-ce qu'on en retire quand on est investisseur de cette primauté du politique aussi peut-être qui s'installe aujourd'hui
07:00par rapport à des enjeux plus économiques ou micro-économiques ?
07:04Est-ce que c'est quelque chose auquel il faut s'habituer ?
07:07Est-ce que c'est un new normal ?
07:08Et j'en veux pour preuve les quelques événements qui ont marqué cette semaine,
07:12allant de la censure du gouvernement Michel Barnier en France, une première depuis 1962,
07:17une loi martiale ratée en Corée du Sud et une probable destitution du président sud-coréen peut-être ce week-end.
07:25Je veux dire, les marchés vont devoir s'habituer à ce genre d'environnement et la prépondérance de ce facteur politique.
07:34À force d'être constaté effectivement que les foyers d'incertitude sont quand même en hausse.
07:38Et ils sont relativement dispersés, j'ai envie de dire ça, qu'on les trouve partout.
07:44La Roumanie, j'ai oublié la Roumanie, on annule !
07:47Le premier tour de l'élection présidentielle en Roumanie.
07:50Donc évidemment il y a des foyers type Ukraine, Moyen-Orient,
07:55il y a quand même une incertitude qui est liée aux politiques économiques et la manière dont elles vont se mettre en place aux Etats-Unis.
08:01En Europe, il y a quand même, il faut bien le dire, une montée des populismes,
08:06il y a des dissensions entre la commission européenne,
08:09quid du Mercosur qui vient d'être signé par Gonzola-Van der Leyen.
08:13Contre l'avis d'un pays clé, fondateur comme la France.
08:17Donc des foyers d'incertitude, on en a énormément.
08:22Alors ce qui est relativement intriguant, c'est la résilience, effectivement, des différents marchés.
08:30Alors évidemment le CAQ est peut-être un peu le contre-exemple,
08:33puisque c'est le marché européen qui a subi la prime de risque la plus importante.
08:38Mais bon, les marchés actions européens ont quand même, peu ou prou, bien tenu et progressé cette année.
08:43Les Etats-Unis, évidemment, j'en parle pas, on est sur des rendements et des valeurs qui sont stratosphériques.
08:49Donc est-ce que les investisseurs s'habituent ?
08:53Probablement oui, ils n'ont pas tellement de choix, ils ont du capital à déployer.
08:57Je pense que ce qu'ils regardent, évidemment, au-delà des incertitudes politiques,
09:01c'est la rentabilité des entreprises, les profits qui sont générés,
09:05qui restent quand même correctement orientés.
09:08Et donc c'est vrai que dans un environnement qui est très incertain,
09:11c'est très difficile de faire évidemment des paris sur le politique,
09:14puisqu'on est un peu dans une incertitude radicale au sens keynésien.
09:19En revanche, continuer à faire son travail d'analyste,
09:21je pense qu'ici il y a des gens qui le font très bien,
09:24son travail d'analyste sur les entreprises, sur les valeurs, sur les perspectives de profit,
09:28c'est peut-être à ça qu'il faut se raccrocher en partie.
09:31Mais cette incertitude politique, si elle devient structurelle, cette volatilité politique,
09:36elle mérite quand même, sur des marchés clés, une prime supplémentaire
09:41qu'on voit, qu'on ne voit pas forcément encore aujourd'hui ?
09:44Je pense qu'on la voit quand même sur les actifs européens, il n'y a pas tellement de doute.
09:48On la voit sur les actifs français, ça c'est extrêmement clair.
09:51Donc oui, il y a une prime qui est intégrée.
09:53Et probablement, notamment quand on est investisseur de long terme,
09:57c'est quand même typiquement le genre de questions qu'il faut qu'on se pose.
10:00Après, jouer un scénario catastrophe, c'est toujours très difficile.
10:04Mais en revanche, réfléchir à ces allocations géographiques,
10:08réfléchir à ces stratégies de couverture, ça évidemment, c'est des choses qu'il faut mettre en place.
10:14Pour des allocations stratégiques qui ont des durées de vie ou des horizons de temps de plusieurs années, c'est ça ?
10:19Oui, alors nous, on est sur des horizons de temps de 10-15 ans.
10:23Donc on est vraiment sur le long terme.
10:26Frédéric, c'était mon petit bilan de l'année 2024.
10:29Non mais parce que comme c'était une année très politique, je me dis, autant faire un bilan politique.
10:33On fera le bilan des marchés.
10:35Oui, il y a eu plein de problèmes.
10:37C'est vrai que sur les primes, les primes de risque, il y a des pays par exemple,
10:40où on n'a pas gommé ses primes de risque, la Chine typiquement.
10:42Il y a toujours une prime de risque sur la Chine, d'incertitude un peu plus légale et de relance.
10:49Donc, c'est forcé de constater quand même qu'on s'habitue.
10:53Et moi, je prends toujours cet exemple sur le marché français.
10:57À chaque fois qu'on a un événement, mais qui est issu du premier, c'est-à-dire la dissolution,
11:01l'événement qui suit entraîne une baisse à peu près de moitié de la précédente.
11:05Bien sûr.
11:06Jusqu'au phénomène où ça n'a plus d'incidence.
11:09Et donc, en quelques mois, on arrive finalement à intégrer.
11:15Pourquoi ? Parce que quand un événement intervient,
11:17systématiquement, les actifs risqués pricent le risque maximum.
11:20Oui.
11:22On joue la fin de l'histoire et souvent la fin de la pire histoire.
11:26De la pire histoire.
11:26Et ça, c'est tout le temps dans tous les phénomènes.
11:28On l'a vu avec le Covid, on a eu plein de choses comme ça ces derniers temps,
11:32qui prouvent que le premier mouvement, généralement...
11:35On va mettre de côté quand même ce qui s'est passé en 2000.
11:38Le premier mouvement est généralement un mouvement qui anticipe le pire.
11:43Puis après, on revient un petit peu à la raison.
11:45On arrive à faire cette forme de séparation des actifs.
11:49Et je pense que si on doit faire une synthèse quand même de l'année,
11:52c'est que les performances, elles ne sont pas linéaires.
11:54Et l'hyperconcentration des performances,
11:57on le rappelle, ces chiffres sur l'MSCI World, 70% des États-Unis,
12:01concentration d'une capitalisation boursière sur quelques valeurs finalement,
12:04et aussi celle qui capte le plus des profits.
12:07Attention, quand on parle de marché, je pense qu'il faut parler des marchés.
12:10Il y a des marchés.
12:12Il y a un marché, effectivement, extrêmement profitable.
12:14En France, on a une...
12:15Le cas qui était leader jusqu'en mars.
12:17Oui, mais avec des valeurs qui sont à 45% depuis le début de l'année
12:21et d'autres qui sont à moins 45%.
12:22C'est-à-dire, je ne vais pas se souvenir honnêtement d'un marché
12:25où on a une telle dispersion de performances.
12:28Et même intrasectorielle, je pense.
12:31Je pense notamment à des secteurs comme l'automobile.
12:33Renault doit être à peu près à plus 15%
12:35et Stellantis, je pense qu'elle doit être à moins 20% ou moins 30%, je n'ai plus d'idées.
12:39Quand elle était à plus 40%, il y a encore 6 mois.
12:41Enfin, non, mais c'est...
12:43La violence des revirements
12:45et de la manière dont le marché intègre les nouvelles nouvelles, entre guillemets,
12:48c'est spectaculaire.
12:49Et on s'aperçoit que le marché est de plus en plus relatif.
12:52C'est-à-dire qu'on est toujours en train de se comparer à quelque chose d'autre.
12:56Stellantis-Renault, l'histoire, c'est plutôt la convergence de la rentabilité opérationnelle.
13:01C'est ça l'histoire, puisque finalement, en termes d'efficience,
13:04elles vont tendre à peu près sur la même chose.
13:06Mais c'est la relativité.
13:08Et ça, c'est partout, sur quelle que soit la classe d'actifs,
13:10quelle que soit la zone géographique.
13:11J'avais noté Adidas, Nike, Nvidia, AMD.
13:15Enfin, dans chaque secteur, on trouve des grands gagnants.
13:19C'est Unilever-Leslie.
13:20On trouve un grand gagnant et un comparable qui, lui, est aux antipodes.
13:24Et ça montre aussi que le marché intègre ce risque-là,
13:27parce qu'il y a une prime, comme jamais, sur le leader.
13:30Et une défiance sur ceux qui sont après.
13:32Alors, il y a peut-être des mouvements qui sont en train de s'opérer
13:34à un peu plus de convergence.
13:36Mais là, la réalité, c'est que jamais on a eu une telle divergence intrasectorielle.
13:41Bon, qu'est-ce que ça vous inspire comme réflexion ?
13:44L'idée que le facteur politique devient aussi un driver à prendre en compte,
13:48désormais, pour les investisseurs et, potentiellement, un driver de long terme.
13:52Parce qu'il y a des politiques qui, parfois, installent des doctrines pour plusieurs années.
13:57On commençait à trotter, on va dire, depuis le prison des dettes souveraines de 2011.
14:01On voit que, c'était très bien décrit par Frédéric,
14:03des mouvements importants, des écart-types importants.
14:06On price le moment le plus négatif sur la performance.
14:09Après, on s'y habitue.
14:11On l'avait bien en tête.
14:12Ça n'a pas déjoué.
14:13C'était vraiment ce qui a été joué sur l'année.
14:15Après, quand on regarde, est-ce qu'il y a réellement une vraie surprise
14:18sur les performances de l'année ?
14:19Les bénéfices par action, on parlait de Nvidia qui fait 22% du S&P.
14:23Mais c'est 250% d'augmentation des BPA.
14:26Schneider, c'est, cette année, 80% d'augmentation des BPA.
14:30Je reprends c'était l'anticipation.
14:31C'est la meilleure paire du cas, Schneider, c'est ça ?
14:33Oui, oui.
14:34Donc voilà, la disparité, c'est un marché qui est driver par les bénéfices par action.
14:37Toujours le relatif du CAC 40 face à l'Eurostock 50.
14:41Clairement, il y a eu un impact des solutions de l'Assemblée nationale en mois de juin.
14:44Mais pas que, vous avez eu aussi les acteurs du luxe qui ont publié sur le mois de juillet.
14:48Et on le voit clairement, on fait un relatif BPA.
14:50Le CAC était en avant jusque là, il faisait plus 4% en révision de BPA jusqu'au mois de juin.
14:55Publication, dissolution, et à ce moment-là, vous avez un gros driver négatif pour le CAC 40.
14:59Donc oui, il y a un risque politique.
15:01Mais pour moi et pour nous, en tout cas, ce n'est pas le driver principal du marché.
15:05On est dans un marché qui regarde bien les tendances, les croissances bénéficiaires,
15:09les publications, les niveaux de valorisation et les tendances à moyen et long terme.
15:13On se sent bien établis sur les marchés aujourd'hui.
15:15Clairement, après, on a des niveaux de valorisation qui sont très élevés aux Etats-Unis.
15:18On pourra revenir dessus.
15:20Mais là, il y a un thème quand même majeur qui est présent aux Etats-Unis.
15:23Donc aujourd'hui, risque politique est géré.
15:24C'est des coûts importants sur les marchés à en profiter ou pas en profiter.
15:28Mais aujourd'hui, c'est les BPA qui drivent le marché.
15:30Très intéressant. Nvidia n'est pas tellement plus cher en cette fin d'année qu'en début de l'année 2024, c'est ça ?
15:36Cette fois, les bénéfices, on commence l'année à 42 et on est 7 fois en Ibizels.
15:39Et on commence l'année à 8 fois en Ibizels.
15:41C'est moins cher qu'en début d'année.
15:42Donc après, on en pense ce qu'on veut, mais ils réalisent.
15:47On avait un peu peur sur le T4.
15:48Ils nous ont rassurés sur les anticipations du T4.
15:51On voit quand même aujourd'hui, ça envoie quand même pas mal aujourd'hui sur les chiffres d'affaires.
15:56Les niveaux de marge qui tapent un petit peu.
15:57On a perdu 3 points sur la marge de Nvidia.
15:59Mais voilà, le plaid est là pour les prochains mois normalement.
16:05Florence, sur l'Europe, si on se focalise, alors c'est cette idée d'un vide politique qui s'installe.
16:10Il y a évidemment la France, mais il y a aussi à côté de nous l'Allemagne,
16:13avec une perspective d'élections fédérales en février prochain.
16:17Est-ce que vous avez le sentiment que le marché est déjà dans une forme de pessimisme excessif vis-à-vis de la zone euro ?
16:24Vous évoquiez tout à l'heure une prime qui s'était installée sur les actifs français.
16:28On le voit moins sur le DAX allemand, mais on peut regarder d'autres indices en Allemagne comme le MDAX,
16:32qui montre quand même là aussi une économie allemande qui est à l'arrêt depuis plusieurs années, etc.
16:38Est-ce qu'il est temps de se dire que cette prime de risque peut redevenir intéressante pour des investisseurs de long terme comme vous ?
16:47Ou est-ce qu'on peut rester encore prudent à ce stade ?
16:50Je pense qu'il y a quelque chose d'intéressant qui a été mentionné tout à l'heure, c'est qu'on se compare toujours à quelqu'un.
16:54Et donc les Etats-Unis, on les compare évidemment tous à la zone euro.
17:00Et si je fais un petit panorama macro, tout simplement,
17:03j'ai regardé un peu les évolutions des anticipations de croissance du PIB, on reste vraiment très macro.
17:08Cet été, on était, de mémoire, pour les Etats-Unis, à 1,7, on est passé à 2,1 aujourd'hui.
17:14En Europe, on était à 1,4, on est passé à 1,2.
17:18Donc en gros, en quelques mois, on était quasiment au même niveau.
17:21Aujourd'hui, on a quasiment 1% des cartes de croissance anticipées pour 2025.
17:26Donc il y a quand même un effet CISO qui est extrêmement négatif pour l'Europe.
17:29Les surprises économiques, elles sont positives aux Etats-Unis, elles sont négatives en Europe.
17:35Quand on regarde la confiance des ménages, on n'est pas du tout sur les mêmes tendances.
17:39Quand on regarde le marché du travail, on le mentionnait tout à l'heure, les Etats-Unis, ils sont quand même au plein emploi.
17:47On a des créations d'emplois qui sont extrêmement dynamiques.
17:50En Europe, on commence quand même à constater une forme d'infléchissement.
17:53Je ne parle pas des indicateurs qui sont liés au cycle économique type confiance des entreprises.
17:59Il y a vraiment un effet miroir qui est extrêmement…
18:03Il n'y a pas de match.
18:03Il n'y a pas de match.
18:04Et donc la bonne question, c'est de dire est-ce qu'il y a une prime de risque qui est si négative que ça sur les actifs européens
18:11ou est-ce que ce n'est pas juste le reflet de la réalité économique ?
18:14Et malheureusement, moi j'ai quand même l'impression qu'on est quand même en grande partie dans le reflet d'une réalité économique
18:20parce que quand on regarde les valorisations sur les indices, je ne suis pas au niveau des titres,
18:24mais en tout cas sur les indices européens, il n'y a pas de discount massif.
18:28On n'est pas loin des…
18:29On est à 15 fois, c'est ça ?
18:30Un peu moins sur la France.
18:32Voilà.
18:33Hormis la France, là, il y a vraiment eu la prime dissolution politique.
18:39Mais sur l'Europe, on est sur la moyenne.
18:42Donc après, évidemment, en relatif, bien sûr, l'Europe est beaucoup moins chère que les États-Unis.
18:48Mais encore une fois, les États-Unis, il y a une croissance économique.
18:52Il y a des résultats qui sont à côté des entreprises.
18:55Et donc la question, est-ce que c'est…
18:56Et ça peut continuer ?
18:57Est-ce que ça va se refermer l'année prochaine ?
19:00Évidemment, c'est la question que tout le monde se pose.
19:03C'est possible que ça se referme en partie parce que peut-être qu'on aura des bonnes nouvelles côté Allemagne
19:07avec le frein sur l'endettement.
19:09Mais si les marchés européens reviennent,
19:12moi, je pense que ce sera quand même en grande partie du fait du drapeau extérieur.
19:16Donc on a mentionné la Chine.
19:18Il y aura peut-être un peu moins d'incertitudes une fois qu'on saura ce que Donald Trump veut faire
19:22au niveau de sa politique commerciale.
19:26Le seul effet domestique qui est vraiment valable,
19:28c'est potentiellement l'Allemagne qui fait quelque chose au niveau de sa dépense publique.
19:33Mais sinon…
19:34Ah oui, je comprends.
19:35Cet exceptionnalisme américain, là,
19:37il va être poussé encore un peu plus par Donald Trump à partir du 20 janvier.
19:43Comment vous voyez…
19:44Enfin, ça plaide pour continuer d'être investi au maximum de ce qu'on peut sur les actions américaines.
19:50Est-ce qu'il y a quand même aussi une logique de valorisation qui peut jouer un moment ?
19:55Deux années à plus 20 pour les indices US.
19:57Alors évidemment, la surprise macro de cette année aura été encore une croissance américaine
20:02qui va peut-être finir à plus de deux cette année,
20:04deux et demi, voire peut-être encore un peu plus.
20:06Oui, j'ai tendance à dire qu'on achète la candidature de Trump et la victoire de Trump
20:11et on voit l'investiture.
20:14Il y a un effet mécanique qui s'opérait.
20:16On parlait de relatif.
20:18Quand on baisse l'IS de 6 points,
20:22donc l'impôt sur les sociétés de 6 points,
20:24c'est un effet relatif incroyable sur les entreprises moyennes,
20:27c'est-à-dire celles qui ont bénéfié de leur business aux États-Unis.
20:30On va dire en gros, sur une industrielle, ce n'est pas loin de 4 points qu'on récupère,
20:34alors que nous, on est plutôt dans une logique de savoir si on doit augmenter les impôts,
20:38on verra plus tard.
20:39Donc c'est sûr, entre un différentiel de croissance qui est d'un point,
20:43puis derrière un effet d'imposition qui est bon en balance sur la trajectoire,
20:47ce sera peut-être de 10 points d'écart.
20:49Ça fait quand même mal.
20:50Donc, le marché est en train de s'apprécier.
20:52On a vu un rebond assez significatif du Russell 2000 qui n'avait strictement rien fait
20:56et qui s'est accéléré un peu aussi avec cette partie-là.
21:00Nous, ce qu'on a joué, c'est le S&P 400,
21:03c'est-à-dire tout ce qui se retrouve un petit peu, le mid market,
21:05qui va bénéficier de ces effets d'imposition,
21:08parce que c'est clair que ce ne sont pas les GAFA qui vont en profiter,
21:11ces taux d'imposition.
21:12Non, ils ont déjà bien optimisé, on va dire, leur fiscalité.
21:16Vous avez une fiscalité, en plus, c'est des bénéfices mondiaux.
21:18L'effet marginal sera…
21:20Bénéfice mondial, donc c'est moins important.
21:22Donc là, on a un truc qui est en train de se jouer là-dessus, qui est relativement fort.
21:26Maintenant, le marché, honnêtement, quand Trump va arriver
21:28et il va commencer à avoir plusieurs pressions,
21:31pression sur le commercial, il va donner quelques pistes.
21:34Avec le Canada, c'est quand même…
21:36Ce n'était pas dans les cartes.
21:37Ça, c'est costaud.
21:39Il y a le change qui va commencer à le…
21:41Bien sûr.
21:42Ça va être un gros problème, parce que Trump, il n'a pas d'avis tranché,
21:45c'est-à-dire qu'une fois, il nous avait dit que le dollar doit être fort,
21:47puis après, il s'est aperçu que c'était un problème.
21:49Il avait attaqué les Chinois là-dessus.
21:51Les Chinois viennent finalement de gommer,
21:53ou en tout cas, les Européens gomment une partie de la taxation supplémentaire
21:57par les effets de change.
21:58Donc, évidemment…
21:59L'accuser l'Europe de manipuler l'euro à l'époque.
22:01L'Allemagne, l'Allemagne.
22:02Oui, oui.
22:03Pour lui, l'Europe, c'est l'Allemagne, quoi.
22:05Donc, on va avoir le problème d'échange qui va arriver très rapidement.
22:09Donc, je…
22:10Ça va le rendre nerveux, quand même.
22:12Ça va le rendre nerveux.
22:13Donc, clairement, si on fait un beau parcours,
22:15je pense qu'on est potentiellement très haussiers jusqu'au 20 janvier.
22:20Je pense que c'est pas mal d'être un petit peu à l'écart.
22:22À partir de day one.
22:24Voilà.
22:25C'est-à-dire qu'il va y aller avec la sulfateuse.
22:29Donc, il est évident qu'on va avoir…
22:31Donc, il va prendre le risque d'abîmer la performance du marché américain.
22:35Bien sûr.
22:36On se rappelle quand même l'épisode de la guerre commerciale.
22:38Parce que les gens ont oublié qu'on a eu quand même des moins 20, moins 30, moins 40.
22:42En 2018, on a un moins 20 pour finir l'année sur le S&P 500.
22:45Des valeurs qui prennent 40 % en quelques mois.
22:47Donc, attention.
22:48Alors, là aussi, on s'habitue à ce genre de décision et connaît le bonhomme.
22:51Donc, on ne perdra pas ce montant.
22:53Mais on perdra la moitié.
22:54Voilà, dans ma théorie, on perdra à peu près la moitié de ce qu'on est capable de…
22:57de ce qu'on avait perdu.
22:58Donc, attention.
22:59Jouons la hausse au moins jusqu'au premier jour de Trump.
23:02Après, on regarde.
23:04Je ne sais plus quelle Fed régionale a fait cette recherche,
23:07mais ils ont repris la période de guerre commerciale Trump, donc 2018-2019.
23:12Chaque fois où Trump tweetait sur des tarifs, les actions américaines avaient plutôt tendance à baisser.
23:19Les jours où Trump ne tweetait pas sur des tarifs, les actions américaines avaient plutôt tendance à s'apprécier.
23:24Il y a quand même, effectivement, l'idée qu'il y a un truc négatif,
23:29en tout cas qui ne convient pas à tout le monde, dans ce sport de tarifs et de droits de douane.
23:33Quelques jours même avant, il va commencer à se positionner de manière un peu plus prudente,
23:38à mon avis, vers la mi-janvier.
23:40C'est évidemment impossible de ne pas être sur le marché américain avec ce qu'on a décrit,
23:45un thème majeur de l'innovation, des investissements, l'IA, etc.
23:49Et en même temps, il y a le facteur Trump, l'exceptionalisme et la valorisation un peu poussée,
23:56peut-être au point de rupture, on verra, mais en tout cas poussée à bloc.
24:00Comment on investit dans le marché américain aujourd'hui ?
24:03Donc, Frédéric nous donnait des clés.
24:05Être peut-être moins concentré, aller regarder du côté du mid-market.
24:08Est-ce que c'est la bonne idée pour vous aussi, Arnaud ?
24:11En fait, c'est très simple.
24:13Depuis le 5 novembre, l'ensemble des valeurs S&P 500 était au-dessus de la moyenne mobile de 100 jours,
24:19s'il y avait 53% de valeur.
24:21Aujourd'hui, on est à 82%.
24:22Ah oui, c'est assez élargi, incroyable !
24:23L'élargi, c'est ce que soulignait Frédéric.
24:25Ce qui est bien, c'est d'aller jouer les biais des small and mid-caps.
24:28Clairement, c'est ce que beaucoup de gestions font.
24:30Aller jouer le S&P et qu'on y pondère.
24:32On a peut-être fait quelques géranges, on fait peut-être un peu tôt.
24:35C'est peut-être le bon timing, clairement, avec ce taux de participation.
24:38Je rappelle qu'en 2017, avec la réforme fiscale mise en place par M. Trump,
24:42on baisse le taux d'imposition de 35 à 21, je crois.
24:45J'ai le résultat net des boîtes du S&P 500 qui fait x2, 2017-2023.
24:50Et c'est majoritairement sur l'univers des petits témoins de capitalisation.
24:53Donc c'est un biais aujourd'hui très important à adopter au sein des gestions,
24:56d'utiliser ce taux de participation plus important
24:59et une profondeur de marché américaine de façon plus importante.
25:02Et les valeurs, pour le coup, sont aussi beaucoup plus attractives.
25:04Et en plus, vous avez le biais des régulations,
25:06notamment sur le pétrole et les gaz de schiste,
25:08des régulations sur la partie bancaire,
25:10qui font partie clairement de l'univers des petits témoins de capitalisation
25:13et qui sont en contre-performance suite, on va dire,
25:15tout le fiasco qu'il y a eu sur les banques régionales l'année dernière.
25:18Donc il y a un upside encore potentiel.
25:20Après, on s'entend tous, à un moment où M. Trump va arriver au pouvoir,
25:24on risque d'avoir un petit risque.
25:26On reprend un petit peu ce qui s'était passé en 2016.
25:28Vous voyez, le mouvement est sensiblement le même.
25:30Vous aviez un renforcement du dollar très important sur la fin d'année 2016.
25:342017, on commence, c'est les valeurs européennes qui reprendent sur le premier trimestre.
25:38Et là, on a la petite guerre.
25:39Et ensuite, le S&P reprend massivement.
25:42Et ensuite, on a le début, on va dire, de ce spectre un petit peu inflationniste,
25:46la baisse des taux d'imposition,
25:48qui engendre la remontée des taux directeurs sur l'année 2018,
25:51qui emmène le krach fin 2018.
25:53J'espère qu'on n'aura pas le même cahier,
25:54mais voilà, il y a plein de choses qui sont assez similaires.
25:57Mais vous dites, la première réallocation qu'il faut considérer,
26:00c'est déjà une réallocation au sein du marché américain.
26:03Ce n'est pas moins alloué aux US pour allouer ailleurs,
26:06mais c'est déjà réalloué au sein du marché américain.
26:09Pour compléter, clairement, c'est aujourd'hui qu'est-ce qu'on fait.
26:11Nous maintenons en première pondération la partie américaine au sein de nos allocations.
26:14On ne renforce pas.
26:16Par contre, on diversifie au sein de la poche américaine notre positionnement sur les valeurs.
26:21Aujourd'hui, par rapport à tout ce qui a été dit par Sophie,
26:23enfin voilà, l'économie américaine,
26:24Florence, pardon,
26:26et voilà, un FP magnifique cet après-midi,
26:29un PIB très bon il y a quelques semaines.
26:30Aujourd'hui, qu'est-ce qui fait que nous devrions bouger l'allocation ?
26:35D'accord avec le consensus qui se dessine sur l'idée de réallouer au sein du marché américain, Florence.
26:40C'est exactement ce qu'on a fait.
26:40On a fait de l'équipe pondérée pour jouer un rallye qui s'élargit un peu.
26:46Et après, il y a les couvertures.
26:48On a quand même mis en place des couvertures sur le portefeuille,
26:50justement, un peu long horizon juin, on va dire.
26:54Parce qu'effectivement, le marché a quand même beaucoup monté.
26:59Là, on a anticipé les baisses d'impôts, on a tout anticipé du meilleur de Trump, quoi.
27:04Alors Trump, il n'est pas toujours le meilleur.
27:07Et donc, je pense qu'il y aura quand même un peu d'effet volatilité qui va se mettre en place.
27:11On a fait des couvertures, on a fait de l'équipe pondérée.
27:15Et nous, on a quand même un rythme de déploiement.
27:17Et donc, l'idée, c'est probablement de décaler un peu le déploiement,
27:21d'être un peu attentiste sur les flux qu'on a à placer pour essayer d'avoir des meilleurs points d'entrée.
27:26Le chiffre que j'ai vu, là, pareil, sur le mois depuis l'élection de Donald Trump,
27:31140 milliards de dollars investis sur les fonds Action US, c'est le chiffre PFR global du jour.
27:37C'est du jamais vu sur un mois, quand toutes les autres zones,
27:40tous les autres fonds Action d'autres zones ont décollecté sur la période.
27:44Avec une prime de risque à zéro, aujourd'hui, dans le marché.
27:46Presque négative, même. Oui, oui, tout à fait.
27:49C'est-à-dire que la valo n'est pas une entrave pour ces flux.
27:53Excusez-moi, Grégoire, juste pour rebondir sur l'équipe pondération.
27:56Moi, c'est un truc que je déploie depuis pas mal de temps, on va dire depuis 3 mois, 3-4 mois.
28:01J'ai énormément communiqué là-dessus.
28:04On voit des flux importants pour aller justement sur cette partie-là de la cote.
28:07Ce qui est important, c'est de regarder aussi ce qui s'est passé en 2000, par exemple.
28:11Si on considère que les technos et la hyperconcentration des indices étaient fortes en 2000,
28:15le S&P entre 2000 et 2004, donc phase de creux, trou d'air 2002, le S&P, moins 17.
28:24Sur les 4 ans à partir de 2001, d'accord.
28:26Et le S&P et l'équipe pondération, c'est quasiment plus 20.
28:30Pourquoi ? Parce qu'il y a eu le dégoulement des phénomènes de bulles
28:33et derrière, d'aller rechercher tout ce qui avait traîné finalement sur la phase de hausse.
28:36Et donc là, il y a vraiment un rattrapage. Il y a de la place.
28:39Et pour le short et les couvertures, en jouant avec l'équipe pondération,
28:43ça revient finalement à couper les technos. Oui, bien sûr.
28:46Ça vient quasiment à shorter. Ça abaisse.
28:49Ça abaisse considérablement parce que les NVIDIA et autres, c'est 0,2 en poil.
28:53Alors que c'est 5-6% dans le S&P classique, c'est ça.
28:56Voilà, c'est 1%, en équipe pondération, c'est 1% dans ce que vous achetez.
28:59Donc vous avez quasiment shorté les techs quand vous faites ça.
29:03Les limites de Trump, c'est un peu de volatilité ou est-ce que ça peut être plus dur que ça ?
29:08Parce que 1, il est beaucoup mieux préparé qu'en 2016.
29:13Il s'est entouré de gens très loyaux, prêts sans doute à défendre sa doctrine,
29:18peut-être de manière un peu jusqu'au boutiste.
29:21Comment le marché réagit à ça ? Enfin, je veux bien,
29:23mais comment on réindustrialise la Pennsylvanie si on se prive de la main-d'œuvre qui arrive du Mexique ?
29:29Comment on a promis de lutter contre l'inflation quand Joe Biden a échoué ?
29:34Quand on va mettre des tarifs, et potentiellement de manière agressive,
29:38sur des partenaires clés à vos frontières ? Etc.
29:44Comment on continue de baisser les impôts quand on a déjà, quoi,
29:47plus de 120 de ratio d'aides sur PIB, et que sans rien faire,
29:52la trajectoire nous dit qu'on va à 135 très facilement ?
29:56Le marché obligataire, il ne peut pas laisser passer ça comme ça, j'imagine.
30:00Non, mais même le marché action. C'est pour ça, je pense, qu'il y a cette forme de consensus autour de la table.
30:04C'est-à-dire qu'il y a eu des promesses qui ont été faites.
30:06Il y a quelques éléments d'agenda que je pense qu'il va vraiment vouloir mettre en place.
30:11Parce qu'il l'a promis à ses électeurs, donc je pense qu'il va le faire.
30:14Et en revanche, tout bon économiste ou toute personne rationnelle,
30:19comme tu viens de le mentionner Grégoire, sait que quand on augmente les tarifs,
30:24on fait monter l'inflation, quand on conduit à la frontière les immigrés
30:28qui font toute la cueillette en Floride pour l'agriculture,
30:33tout ça, ça fait monter les prix.
30:35Donc à un moment, il va mettre en place son agenda, et à horizon quelques mois,
30:42on va quand même avoir des impacts un peu délétères, et notamment, je pense, du côté de l'inflation.
30:47Et on commentait tout à l'heure le rapport emploi, donc effectivement création d'emplois dynamique,
30:51taux de chômage qui monte légèrement, mais on est toujours au plein d'emplois.
30:55Moi, ce qui m'intéresse quand même, c'est que sur la partie dynamique salariale,
30:58on est à plus 4%, ça fait trois mois.
31:00Oui, ça ne bouge plus.
31:03Ça ne décélère plus.
31:06Et donc cibler 2% pour la fête quand la dynamique des salaires est à 4%, ce n'est pas complètement évident.
31:11Donc sur la partie taux, moi, je ne suis pas persuadée que la fête va pouvoir baisser autant que ce que le marché l'anticipe.
31:18Et là, il y aura peut-être un catalyseur pour un peu de volatilité de marché également.
31:22Et Trump, j'allais dire, il redevient gentiment raisonnable ?
31:27Ou est-ce qu'au contraire, la réaction face à ces contraintes et ces limites que lui mettrait le marché
31:32ou la réserve fédérale américaine, est-ce qu'il n'y a pas une voie plus jusqu'au boutiste ?
31:36C'est de la spéculation, j'en sais rien, personne ne sait comment Trump réagira.
31:40Mais on a vu dans son programme l'idée qu'il faudra politiser la Fed,
31:44l'idée qu'on va essayer de tout monétiser, la capacité de défense que les Américains peuvent offrir au monde.
31:50Ça, c'est une monnaie d'échange énorme pour Taïwan, pour le Japon, pour la France, pour l'Allemagne, etc.
31:58Scott Bessin, j'ai vu, a imaginé qu'on puisse émettre des obligations de défense américaines.
32:02Je vais vous sortir une obligation à 20-30 ans, obligation spéciale pour vous, Taïwanais, Français, Allemands, Japonais.
32:10Et puis si vous n'achetez pas, vous n'aurez pas la défense américaine qui va avec.
32:14C'est sûr que c'est les États-Unis, c'est la monnaie de réserve mondiale, ils ont des leviers de pression qui sont énormes.
32:20La logique de chantage, là, les premières annonces sur le Mexique et le Canada,
32:25ce n'est pas du tout des aspects commerciaux qui sont mis en avant, c'est la lutte contre la drogue et contre l'immigration.
32:32Donc on voit bien comment le levier commercial va être utilisé comme un chantage sur tout un nombre de sujets et de domaines très variés, j'imagine.
32:41C'est là qu'on doit être intelligent.
32:42Alors, comment être intelligent face à Trump ?
32:45Bah, si, si, allons-y.
32:47Donc, la garde nous a dit, il faut négocier.
32:49Négocier, mais il faut discuter, il faut peut-être être plus ouvert avec nos amis chinois, donc peut-être il y a un jeu à faire de ce côté-là.
32:57Pour revenir sur Trump, ce qui est très intéressant, moi je trouve qu'il y a énormément de contradictions.
33:02La réponse de la Chine, ce serait notamment la limitation des exportations de matières météorologiques.
33:08Le problème, c'est que qui est-ce qui en produit ? C'est les Canadiens.
33:10Donc si vous imposez derrière des mesures commerciales contre les Canadiens, les Canadiens ne vous en voient plus rien.
33:15Donc...
33:17Enfin là, c'est pour les producteurs chistes américains.
33:19Là, ils viennent de gagner 25 %, c'est-à-dire que les États-Unis importent beaucoup de pétrole canadien, parce que c'est du pétrole qui se raffine aux États-Unis.
33:30Donc là, en mettant 25 %, il dit aux producteurs américains, voilà, je vous fais gagner déjà 25 % directement face à la concurrence.
33:37Parce que c'est un pétrole un peu plus lourd.
33:38Bah oui, bien sûr.
33:39L'apparence entre Louis Vuittet et Hillbrand, d'ailleurs, c'est un peu un taux qui est...
33:41C'est-à-dire, ils ont besoin du pétrole bitumineux canadien.
33:44Parce qu'effectivement, leur système de raffinage est fait sur un pétrole qui est un pétrole, on va dire, épais.
33:50Donc c'est compliqué, effectivement, si vous n'avez pas cette arrivée-là.
33:53Donc ça va être un jeu de négociation, parce qu'il y a des facteurs qui peuvent être pesants en termes d'inflation pour les États-Unis.
33:59Il y a toujours un rebond d'inflation.
34:00Quand il y a un pic d'inflation, il y a toujours un rebond d'inflation.
34:02Donc ça, c'est même pas un problème.
34:03On va l'avoir.
34:04Le problème aussi sur la qualification et sur l'emploi, c'est que quand tout le monde est riche, c'est compliqué de motiver les gens.
34:09Parce que comprenez un salarié d'NVIDIA.
34:11Aujourd'hui, je pense que l'Equidam, il est quasiment millionnaire, aujourd'hui.
34:14Non, mais c'est un vrai problème sur les postes qualifiés.
34:18C'est-à-dire qu'entre ceux qui ont fait un peu de bitcoin et ceux qui ont eu des stock options, ça va être compliqué.
34:24Une pénurie de certaines expertises qui ont été richement payées.
34:31Oui, il y a un effet richesse.
34:32Et on voit, c'était un peu le discours dans des couples, il y a même des couples, on peut se priver d'un salaire parce qu'on a tellement gagné sur les stocks.
34:41Attention, parce que vous privez à la fois de main-d'œuvre bon marché en fermant les frontières,
34:45mais vous allez avoir aussi une pression sur les postes qualifiés parce qu'il y a un effet richesse qui est très fort.
34:50Attention quand même.
34:51Comment on joue l'Europe dans ce contexte ? J'ai compris, personne ne sort du marché américain.
34:57Il y a plein de choses à faire encore sur le marché américain.
35:00Est-ce qu'il y a aussi des solutions pour les investisseurs en Europe ?
35:03Et si oui, quelles sont-elles ?
35:05Comment est-ce qu'on aborde le marché européen pour ceux qui ont envie d'être investis quand même en Europe, Arnaud ?
35:10Et il y en a forcément.
35:11Sans être trop négatif, c'est un peu l'ambiance aujourd'hui des marchés, même si on a un rebond de fin d'année.
35:17On reprend quand même les éléments.
35:19C'est possiblement la fin d'une orthodoxie budgétaire de l'Allemagne l'année prochaine.
35:23Une banque centrale qui pourrait être beaucoup plus, on va dire, accommodante qu'anticipée.
35:28Et on pourrait avoir une surprise la semaine prochaine également.
35:31Et ce serait le bon timing pour la banque centrale européenne.
35:33Les marchés anticipent déjà une BCE plus accommodante que ce qu'elle dit elle-même aujourd'hui.
35:37En relative par rapport à ce qui a été revu en termes de copies par rapport à la banque centrale américaine,
35:40puisqu'on n'attend plus que de baisses d'autos.
35:43On voit aussi dans les points, on a un PIB qui ne se tient pas trop mal aussi.
35:47On a des exportations qui ont été bien avec moins d'importations.
35:51On a des salaires réels qui sont là.
35:52On a un taux d'épargne très important au sein.
35:55Donc un peu de confiance avec de la relance, on va dire allemande, du maintien, une politique plus accommodante,
36:00une oxygène un peu plus importante donnée par la banque centrale européenne.
36:03Aujourd'hui, vous avez des valorisations qui sont quand même très attractives en zone euro.
36:06On est légèrement en dessous de la moyenne à 10 ans.
36:08Et quand on regarde l'Italie, l'Espagne, la France, c'est des valorisations qui sont massivement en dessous.
36:14On est pratiquement à 1,2 écart-type en termes de sous-valorisation par rapport à la moyenne des 10 dernières années.
36:20Et la meilleure manière d'en profiter, c'est quoi ? On achète un indice global ?
36:23Il y a des choix spécifiques à faire qui peuvent être plus intéressants que d'autres ?
36:27Nous, en termes de positionnement, on attaque un petit peu sur les valeurs en début de cycle.
36:32Donc on est présent, on commence à être un peu plus agressif sur cette partie-là,
36:37sur les participants, sur ce scénario de marché que j'ai décrit.
36:39Donc on va sur les valeurs de début de cycle, matériaux de base.
36:42On va aussi sur la partie utilities, en se disant on peut avoir un secteur qui a mal marché cette année, une valeur taux.
36:49Et on va aussi sur la partie, un peu en étant contrariant, sur la conso discrétionnaire, notamment sur la partie spiritueuse.
36:56Et on retourne un petit peu sur le luxe, aussi pour jouer un petit peu le colchine.
36:59Pour jouer aussi peut-être la reprise de la consommation européenne à travers des sociétés
37:03dont nous avons un portefeuille comme Delonghi et SEB.
37:05Et on reprend un petit peu aussi Rémi Cointreau qui est quand même une valorisation.
37:09On l'a payé à 30 fois.
37:10Tu as perdu quoi ? 40% cette année Rémi ?
37:12Je pense qu'on la regarde tous à 18 fois, maintenant elle est à 16, 17%.
37:16Ok.
37:17Ça screen value maintenant.
37:19On voit un petit peu le news.
37:20Le restockage qui reprend un petit peu aux Etats-Unis.
37:22Donc si on doit avoir un petit biais contrariant sur la conso discrétionnaire,
37:25en jouant le col européen et une reprise de l'économie européenne.
37:29Donc ça c'est un peu le scénario qu'on essaie de mettre en place.
37:31Donc voilà, je vous ai tout dit en termes d'allocations sectorielles.
37:33C'est quoi les positions que vous voulez défendre en Europe aujourd'hui Florence ?
37:36Moi je vais faire un petit pas de côté,
37:38parce que nous on a quand même un certain nombre de classes d'actifs qu'on peut investir.
37:42Et notamment sur l'Europe, je pense qu'un de nos grands axes pour l'année prochaine,
37:45tel qu'on l'a défini, c'est plutôt la partie actifs réels.
37:48Donc effectivement, bien sûr, il y a des actions cotées.
37:51Mais en termes de flux, dans ce qu'on a prévu, c'est quand même plutôt du private equity.
37:58Et pourquoi on privilégie ces actifs non cotés, en Europe spécifiquement,
38:04peut-être au détriment des marchés de capitaux liquides ?
38:07Parce qu'on considère qu'on a vu quand même un reflux des conditions de financement.
38:12On revoit des dossiers qui se font et une activité qui s'accélère,
38:17avec quand même une capacité des gérants à rendre l'argent.
38:21Bien sûr, c'était la pression que les partenaires leur mettaient.
38:27C'est quand même important à définir.
38:29Et comme par ailleurs, chez Crédit Agricole Assurance,
38:31ça fait des années qu'on déploie ce type de stratégie, on n'a pas de problématique de courbe en J.
38:35Donc tous les ans, on déploie régulièrement sur les actifs réels.
38:39Et l'année prochaine, on va accélérer un peu.
38:41Parce que c'est vrai que nous, historiquement, ce qu'on voit dans nos portefeuilles,
38:44sans volatilité dans nos valorisations, c'est quand même un des grands avantages sur cette classe d'actifs.
38:50Alors qu'on parlait potentiellement sur les marchés cotés, sur les six premiers mois,
38:53peut-être de petits à coups, on est sur du 10% de rendement.
38:58Donc voilà, pour nous, ça reste une classe d'actifs extrêmement attractive.
39:01Et par ailleurs, on est Crédit Agricole Assurance, donc on a un projet sociétal,
39:04c'est important pour nous.
39:05Et c'est vrai que si on réfléchit en termes d'impact et de financement de l'économie française,
39:09sur la partie un peu mid-cap, sur les territoires, il y a beaucoup de choses à faire.
39:15Actifs réels, ça implique immobilier aussi ?
39:17Alors, dans les actifs réels, on a effectivement de l'immobilier,
39:20mais ce n'est pas le segment qu'on va privilégier.
39:23On est vraiment plutôt sur la partie preuve et des coûtis.
39:26Sur l'immobilier, on a des positions, on a quand même des anticipations.
39:29On voit le marché immobilier, on va dire, se stabiliser, peut-être encore quelques baisses de prix.
39:36Et ce n'est pas là où vous voyez les perspectives les plus intéressantes ?
39:40Ce n'est pas là où on voit les perspectives les plus intéressantes pour l'année prochaine.
39:44Sur la partie tout en Europe, comment vous voyez évoluer les choses ?
39:48À commencer peut-être par la position de la Banque Centrale Européenne ?
39:52Je pense que la position de la Banque Centrale Européenne, on l'a quand même un peu évoquée.
39:57L'économie européenne, certes, elle est en croissance, mais en croissance quand même extrêmement modeste.
40:03Merci aux périphériques.
40:04Merci.
40:05Sans les périphériques, il n'en reste pas beaucoup.
40:07Effectivement, grâce aux périphériques.
40:09Je pense que ce qu'on voit en France, ça ne va pas nous aider.
40:13Même si on reconduit avec l'aide spéciale le budget à l'identique, on est quand même dans un environnement qui est extrêmement incertain.
40:20On travaille tous des entreprises, on est tous en train de finaliser nos plans budgétaires.
40:24Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de hausse d'impôts sur les grandes entreprises du cas,
40:30avec les grands contributeurs, qu'on va revoir les budgets fin d'année.
40:33Cette instabilité, elle est là, elle est quand même un peu néfaste pour l'inconsommation, pour l'investissement.
40:40Je pense qu'en France, ça va peser quand même sur l'activité.
40:45Ça va peut-être un peu tirer.
40:47Il faut avoir de la duration ou pas ?
40:49Non, mais ça m'intéresse beaucoup.
40:52Effectivement, je pense que la BCE va devoir couper les taux pour passer en dessous du taux neutre.
40:59Ce qui n'est pas forcément le cas aux Etats-Unis.
41:01C'est la bataille qui se joue en ce moment au cœur de la BCE.
41:05Aux Etats-Unis, je pense qu'on peut aller au taux neutre, peut-être un tout petit peu en dessous.
41:09Mais on n'a pas vraiment besoin de faire plus.
41:11Et il y a quand même des tensions potentielles sur les prix.
41:14En Europe, il faut quand même qu'on aille en dessous.
41:16Donc on ira d'une manière ou d'une autre.
41:17Soit on prend la décision d'y aller, soit on sera forcé d'y aller.
41:21Soit il va falloir qu'on se fasse un peu...
41:23Bouger.
41:24Sur la partie courte, je pense que les taux vont quand même baisser.
41:28Sur la partie longue, c'est un peu plus compliqué.
41:30Parce qu'il y a quand même toute la partie dynamique en sympathie avec les Etats-Unis.
41:35Et puis il y a ce qui se passe en France.
41:38Si on enlève le frein en Allemagne sur la dette, il y a quand même plus de papiers.
41:43Donc ce n'est pas complètement évident que sur la partie longue, on ait des taux qui baissent.
41:48Frédéric, vos commentaires.
41:50Et puis il y a une classe d'actifs qui a traversé 2024 de manière spectaculaire, c'est le crédit.
41:54Je crois que même en Europe, on m'a dit qu'un indice à yield sortait plus de performance
41:59qu'un indice action à la fin de 2024.
42:02Les prêts sont serrés.
42:04Permettez, je vais rebondir sur le private equity.
42:07Honnêtement, j'ai une position un petit peu différente.
42:11Parce que je n'aime pas opposer les classes d'actifs.
42:13Mais le mid et le small cap, aujourd'hui, se payent en décote par rapport au private equity
42:17et aux transactions de private equity.
42:19Ça fait des années qu'on n'a plus de primes de liquidité.
42:23Là, on est parti sur des excès.
42:26Et ça ne vous a pas échappé qu'il y a eu énormément de sorties de cotes ces derniers temps.
42:31Et donc, on peut avoir un raisonnement de private equity sur du coté.
42:36Et je pense que, finalement, le juste milieu, c'est d'avoir cette classe d'actifs qui est décotée,
42:42historiquement décotée, avoir une stratégie quasiment de buy and hold
42:45pour éventuellement jouer une sortie de cote.
42:47Donc ça, c'est un premier point de vue.
42:50Je ne veux pas opposer, mais je pense...
42:53Appliquer les stratégies du private equity à des sociétés cotées avec l'idée d'un tunnel.
42:58Exactement, ça finira par sortir.
43:00Parce que beaucoup de chefs d'entreprise, et on a beaucoup...
43:02Donc, il faut attiter la volatilité du marché.
43:04Ça nous protège le private equity en disant...
43:06Ça, c'est du Warren Buffett.
43:08C'est ce que fait Warren Buffett sur les marchés cotés.
43:10Ça, c'est une chose.
43:12Après, sur les allocations et ce qu'on peut faire,
43:16évidemment, les États-Unis, on garde ce billet très américain.
43:20Sur l'Europe, moi, je pense qu'on a fait un point bas sur la France.
43:25Je vous le dis, c'est très contrariant,
43:27mais je pense qu'on a priceé le pire.
43:29Je suis assez convaincu du rebond du luxe.
43:32Juste des chiffres sur LVMH, dernière publication,
43:35on est à 1,3 sur la publication de LVMH.
43:37On récupère 6 points ou 7 points rien que sur l'effet de vie.
43:40Voilà, à toutes choses égales par ailleurs.
43:42Donc, il y a un effet, effectivement,
43:44où même quand on regarde les multiples,
43:46on est relativement bas sur ces acteurs.
43:49C'est pas horrible, honnêtement.
43:51Là aussi, c'est des boîtes qui ont 20-25 % aux États-Unis.
43:54Il ne faut pas oublier que c'est la principale...
43:56C'est aussi des boîtes US.
43:58L'Oréal vend 70 % de la production locale aux États-Unis.
44:02Donc, il n'y a même pas l'histoire de change,
44:04d'effet de droit de douane ou quoi que ce soit.
44:07Oui, d'effet de droit de douane.
44:08Et en plus, le change est bon pour eux.
44:09Exactement.
44:10Je pense sincèrement qu'on va peut-être revenir sur ça.
44:14C'est ce qu'on voit actuellement,
44:16mais je pense que ça, effectivement...
44:18Il faut oublier le code postal de ces sociétés.
44:21Oui, effectivement.
44:22Et il y a de l'immobilier coté.
44:25On va oublier le commercial.
44:28Moi, je suis acheteur d'une boîte qui s'appelle Vonovia en Allemagne,
44:31qui est du résidentiel allemand.
44:33C'est du logement, ça.
44:34C'est du logement.
44:35Des cotes d'actifs qui sont quasiment...
44:37Ça vaut 45 en équivalent d'ANR.
44:39C'est coté 30.
44:41Là aussi, il y a des cotes qui sont massives.
44:43Donc, honnêtement, du résidentiel coté,
44:45aujourd'hui, je trouve que...
44:47On est confortable, quoi.
44:48Dans une baisse des taux, je trouve que...
44:50Si vous achetez mon bien immobilier,
44:52vous achetez une action cotée,
44:54vous l'achetez avec une décote phénoménale.
44:56Donc, voilà.
44:57Et de la liquidité.
44:58Et de la liquidité.
44:59Là, on partage.
45:00D'accord.
45:01D'accord.
45:02Après, on va éviter le bureau et le commercial.
45:06Il y a des questions et tout ça,
45:07même si le commercial est déjà pris.
45:09Oui, le retail a peut-être mangé son pain noir aussi.
45:12Sur le bureau, on va être un peu plus...
45:14Sur le bureau, d'accord.
45:15C'est le retour au bureau et on arrête le...
45:17Il n'y a qu'à voir les lundis et vendredis à Paris.
45:20C'est désert encore.
45:22C'est une classe d'actifs
45:24qui a été totalement délaissée par le marché,
45:26qui offre des rendements relativement importants
45:28avec une forte décote.
45:29Donc, ce n'est peut-être pas inintéressant de le regarder.
45:31Arnaud, je ne fais pas un mot du crédit.
45:33On n'en a pas parlé spécifiquement.
45:34Mais ça reste une classe d'actifs pour...
45:36Le portage.
45:37Oui, c'est ça.
45:38Ce que disait...
45:39Ce qui a été dit précédemment,
45:40aujourd'hui, les spreads sont tellement écartés.
45:42Enfin, serrés, pardon.
45:43Oui.
45:44On achète le portage.
45:45On va sur l'IG.
45:46Clairement, c'est la première part.
45:48On met en avant aujourd'hui de souscrire.
45:50Sur la partie...
45:51Ça reste intéressant.
45:52Parce qu'on a un portage aux alentours de 3%.
45:54Donc, on est au-dessus du rendement de la Banque centrale.
45:57Voilà.
45:58Le high yield, aujourd'hui, il faut être...
46:00C'est un peu plus sport.
46:02On a 200 points de base,
46:04aujourd'hui, en différentiel face à l'IG.
46:06On a un rendement qui est à 4,80.
46:08Je préfère clairement aller acheter l'IG,
46:10portage,
46:11et mettre un peu plus de durations sur cette partie-là
46:13pour aller chercher un rendement supplémentaire.
46:15Merci beaucoup.
46:16Merci à vous trois d'avoir été les invités de la planète marché ce soir.
46:18Arnaud Morel, Premier par Asset Management.
46:20Frédéric Rosier, Mirabeau.
46:21Et Florence Barjou, Crédit Agricole Assurance.
46:34Le dernier quart d'heure de Smart Bourges chaque soir,
46:36c'est le quart d'heure thématique.
46:38Une fois par mois,
46:39on est au rendez-vous avec les équipes de Clartan Associés
46:41pour décrypter un cas d'investissement
46:43avec l'aide notamment de l'analyse fondamentale.
46:46Olivier Delos est avec nous ce soir, associé et gérant chez Clartan Associés.
46:49Bonsoir, Olivier.
46:50Bonsoir, Grégoire.
46:51Et nous parlons avec vous ce soir du cas Inditex.
46:53Un cas passionnant qui est d'abord l'histoire d'un homme,
46:57j'ai envie de dire, Olivier, d'un self-made man,
46:59à l'espagnol.
47:01Oui, alors Inditex,
47:02le grand public ne le connaît pas forcément
47:04parce que c'est le nom, en fait,
47:06générique de la maison mère de Zara,
47:09bien plus connue, évidemment,
47:11et puis aussi de Massimo Dutti,
47:13de Stradivarius,
47:14de Deutsche Show,
47:15donc des marques qui sont, pour le coup...
47:17Bershka aujourd'hui,
47:18Pullenberg, qui sont des marques un peu plus récentes
47:20que l'historique Zara,
47:21mais qui viennent compléter le portefeuille.
47:23Voilà.
47:24Et Zara, ça a été créé par Amancio Ortega,
47:27qui est toujours, d'ailleurs,
47:29l'actionnaire principal du groupe Inditex,
47:32et qui a fondé cette entreprise dans les années 60.
47:36C'était un jeune homme de 14 ans,
47:39sans le sou,
47:40et qui a arrêté ses études
47:42pour être coursier dans le textile.
47:44Et à une trentaine d'années,
47:46il a créé une société
47:48qui faisait essentiellement des robes de chambre
47:50et des pyjamas,
47:51une boutique.
47:52Il avait créé ça avec sa femme.
47:54Et dix ans plus tard,
47:55il a un petit peu étendu son activité
47:57et créé la première boutique Zara,
47:59à La Corogne.
48:00Et chez Clarton Associés,
48:02on aime beaucoup ces entrepreneurs
48:04qui partent vraiment du métier
48:06pour en faire après des empires.
48:08Et aujourd'hui, Inditex,
48:09c'est une société qui est un groupe
48:11qui fait 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
48:13C'est le plus gros retailer textile au monde.
48:16Oui.
48:17C'est le leader, effectivement, du textile dans le monde,
48:21avec une part de marché de 7% uniquement.
48:24Donc, on voit qu'il y a encore pas mal de place
48:26pour l'expansion.
48:27Et ce qui est intéressant,
48:28c'est que c'est une société
48:29qui ne fait pas que du retail.
48:31On a l'impression que c'est la distribution,
48:33mais en fait,
48:34c'est un groupe totalement intégré.
48:35Très intégré.
48:36Voilà.
48:37Depuis la conception,
48:38la fabrication,
48:39la commercialisation
48:40et bien sûr,
48:41la communication autour de tout ça.
48:43Quel est le génie, justement,
48:44du modèle qu'a bâti Armancio Ortega
48:46chez Inditex et Zara en premier lieu ?
48:49Alors, la première chose, je dirais,
48:51c'est qu'ils savent ce qu'ils font.
48:53Ils ont un métier.
48:55Ils n'ont jamais dévié de ce métier.
48:57Et il y a, je pense,
48:58ce goût de faire
49:00d'assez belles choses.
49:02Ce sont des produits
49:03qui sont de bonne qualité,
49:05abordables,
49:06très abordables
49:07et avec toujours la volonté
49:09de coller le plus possible au marché.
49:11Et pour ça,
49:12ils ont des centaines de designers
49:14qui collent au plus près
49:16des demandes des clients,
49:18qui dessinent.
49:19Alors, il y a une petite partie
49:21de s'inspirer de ce que font
49:23les grands de la mode,
49:24pour ne pas dire plus que ça.
49:26Mais ils savent faire ça
49:28très, très bien.
49:29Et surtout,
49:30ils ont fait une relation
49:31avec les magasins
49:32à partir du centre
49:33qui est à La Corogne
49:34pour faire en sorte
49:35d'avoir des petites séries
49:37et de réapprovisionner
49:39toujours ce qui marche le mieux.
49:40Donc, ça veut dire
49:41qu'ils ont des remontées du terrain
49:42en temps réel.
49:43Et ça, c'est quelque chose
49:44qui est assez spécifique.
49:46C'est-à-dire qu'en fait,
49:47ils ont d'abord
49:48un très bon design
49:50et une très bonne organisation digitale.
49:52Et ça, c'est une grande particularité
49:54par rapport à leurs concurrents.
49:55Et en multipliant
49:56ces petites séries,
49:57parce qu'on est quand même
49:58dans du prêt-à-porter industriel,
50:01on arrive à créer
50:02la perception d'une rareté.
50:04Là, on est quand même
50:05dans quelque chose
50:06de mass market,
50:07d'industriel.
50:08En renouvelant régulièrement
50:10les collections,
50:11on arrive à quelque chose
50:12d'assez puissant
50:13vis-à-vis du consommateur.
50:14Voilà, c'est exactement ça.
50:15C'est plus la collection
50:16printemps-été
50:17suivie de automne-hiver
50:18et on reste avec 6 mois
50:19avec la même collection.
50:20Ceux qui visitent souvent
50:21ce genre de magasins
50:22verront à quel point
50:23ça tourne vite.
50:24Ils tournent quasiment
50:2510 fois plus vite
50:26que les autres concurrents.
50:27Donc ça, ça fait
50:28une vraie différence
50:29parce qu'on a envie
50:30de retourner dans les boutiques.
50:31La deuxième chose
50:32qui les distingue,
50:33c'est que justement,
50:34ils ont des emplacements
50:35de boutiques
50:36qui, en dehors
50:37des centres commerciaux,
50:38sont des endroits
50:39de plus en plus prime.
50:40Et ça, on le voit.
50:41Et en plus,
50:42ils entretiennent
50:43ce parc immobilier
50:44qu'ils louent.
50:45Ce n'est pas des propriétaires.
50:46Et ils savent le rénover
50:47pour monter progressivement
50:49en gamme.
50:50C'est intéressant
50:51si on regarde
50:52leurs emplacements
50:53à Tokyo,
50:54au Moyen-Orient,
50:55à Londres, à Milan
50:57ou même à Paris,
50:58de voir par exemple
50:59comment est-ce qu'ils ont
51:00renouvelé et remodernisé
51:02l'une de leurs boutiques phares
51:05qui était rue de Rivoli.
51:06On voit que c'est vraiment
51:07quelque chose
51:08où on a envie.
51:09Finalement, on se sent bien.
51:10L'espace est beaucoup
51:11mieux occupé.
51:12C'est bien fait.
51:13Et donc ça,
51:14ça les distingue
51:15de leurs concurrents
51:16qui peuvent être H&M,
51:17Primark, etc.
51:18Autre point
51:19qui est très intéressant
51:20et donc on se rend compte
51:21uniquement quand on le sait,
51:22c'est que c'est une entreprise
51:23qui ne fait pas de publicité.
51:24Pas de publicité à l'ancienne.
51:26C'est-à-dire que leurs moyens,
51:27leur canal de communication,
51:29ça a longtemps été
51:30leurs boutiques,
51:31leurs vitrines
51:32et évidemment avec le digital
51:34sur lequel ils étaient
51:35très en avance.
51:36Ils ont été très bons
51:37dans la communication
51:38via les réseaux sociaux,
51:39via les influenceurs.
51:40Et il y a des collections
51:42capsule qui ne sont,
51:43c'est certain,
51:44commercialisées que
51:45sur leur site internet.
51:47Donc ça, ça fait aussi
51:48une très grande force.
51:50Et puis enfin,
51:51c'est l'empreinte géographique.
51:53Donc l'ensemble
51:54de tous ces points
51:55font que finalement
51:57ils ont une force de frappe,
51:58une génération de trésorerie
52:00qui est très supérieure
52:01à leurs concurrents.
52:02Et donc c'est un modèle
52:03qui continue en fait
52:04à se développer.
52:05C'est un peu la stratégie
52:06du Nénuphar
52:07où ils ont conquis l'Espagne,
52:08ils ont conquis l'Europe
52:09et puis ils commencent
52:10tout juste aux Etats-Unis
52:12et en Asie.
52:13C'est quelques dizaines
52:14de magasins,
52:15c'est ça aujourd'hui
52:16aux Etats-Unis ?
52:17Exactement.
52:18Si on regarde la réduction
52:19du chiffre d'affaires,
52:20c'est 50% en Europe,
52:2115% en Espagne
52:23et uniquement pour l'instant
52:2520% aux Etats-Unis
52:26mais dans les Amériques.
52:28C'est-à-dire que les Amériques,
52:29c'est surtout le Mexique.
52:30Mais aux Etats-Unis,
52:31ils ont 100 boutiques
52:33alors qu'en Espagne,
52:34ils en ont 1200.
52:35Donc ça ne veut pas dire
52:36qu'on perd évidemment
52:37la même chose aux Etats-Unis
52:38qu'en Espagne
52:39mais ça veut dire
52:40que le Nénuphar
52:41continue à croître.
52:42J'ai l'impression que c'est un groupe
52:43qui n'a pas raté beaucoup
52:44de mouvements stratégiques
52:46en termes de diversification notamment.
52:49Là, ils sont en train
52:50d'essayer de tester
52:52le terrain de la maison,
52:53le terrain de la beauté.
52:54Qu'est-ce que ça donne déjà ?
52:56Est-ce que c'est des résultats
52:57satisfaisants pour eux ?
52:58Est-ce que ça permet justement
52:59d'imaginer un périmètre
53:01et une emprise encore plus large
53:03auprès des consommateurs ?
53:04Oui, exactement.
53:05Alors, ils testent.
53:07C'est du test encore ?
53:08On ne peut pas dire
53:09que ce soit encore du test.
53:10Parce que les Zaraomes,
53:11on les voit depuis quelques années.
53:12Oui, ils sont prudents.
53:13C'est ça qu'on peut dire.
53:14À partir du moment
53:15où ils ont bien développé
53:16un modèle,
53:17ils se disent
53:18qu'on ne peut pas voir
53:19des activités un peu connexes
53:21sur lesquelles on est très bon
53:22et essayer de dupliquer
53:23en fait cette activité.
53:25Ils ont fait plus que le tester,
53:27vous avez raison,
53:28sur Zaraomes.
53:29Donc ça, c'est vraiment
53:30en développement.
53:31Et nous, on trouve
53:32que c'est quelque chose
53:33qu'ils font très bien
53:34et sur lequel ils ont
53:35des niveaux de marge
53:36qui sont absolument excellents.
53:37Et ils gardent le même modèle
53:38que sur le textile,
53:39intégré au concept,
53:41le design, etc.,
53:42capable de renouveler
53:43les collections,
53:44c'est le même ?
53:45Ils produisent moins.
53:46Oui, parce que
53:47c'est des biens différents.
53:48J'entends, j'entends.
53:49Mais donc là,
53:50ils ont plus
53:51des systèmes de fournisseurs.
53:52D'accord.
53:53Et alors, l'autre chose
53:54qui est vraiment très intéressante,
53:55ça que pour l'instant,
53:56le marché n'a pas encore valorisé,
53:58c'est qu'ils se lancent
53:59dans l'activité beauté.
54:01Donc Zara Beauty,
54:02c'est quelque chose
54:03qui est tout à fait embryonnaire
54:05et si jamais ça prend,
54:06on va commencer par le parfum,
54:08ils continuent par le maquillage,
54:09ils y vont assez doucement,
54:11il y a des recrutements
54:12chez L'Oréal,
54:13c'est vraiment les tout meilleurs.
54:15Et c'est vrai que
54:16si jamais ça marche,
54:17ça veut dire que c'est vraiment
54:18un relais de croissance
54:19qui peut être extrêmement puissant
54:20et ils ont déjà tout ce qu'il faut.
54:21Ils ont en fait l'infrastructure
54:22des magasins,
54:23les sites internet,
54:24donc tout ça,
54:25ça peut accélérer effectivement
54:26de manière assez impressionnante.
54:28Une fois qu'on a décrit
54:29le modèle comme ça,
54:30Olivier,
54:31qu'est-ce que ça donne là
54:32sur les résultats
54:33et les ratios clés
54:34de l'entreprise
54:35Inditex aujourd'hui ?
54:36Alors Inditex,
54:37c'est une must have
54:38chez Clartent.
54:39C'est exactement
54:40ce qu'on cherche
54:41comme société.
54:42C'est d'abord un leader.
54:43Nous, on aime beaucoup
54:44les leaders
54:45parce qu'en fait,
54:46on ne se rend pas compte
54:47à quel point
54:48il y a une prime au leader.
54:49Souvent, le leader,
54:50en fait, il va plus vite.
54:51On pense qu'il est plus gros
54:52donc il va moins vite
54:53mais souvent, finalement,
54:54il peut accélérer.
54:55Donc, il y a des effets d'échelle
54:56qui jouent vraiment pour eux.
54:57Bon, c'est une Rolts Inditex,
54:58c'est certain.
54:59Si on regarde les ratios
55:00tout simplement du compte
55:01de résultats,
55:02c'est une entreprise
55:03qui fait 40 milliards
55:04de chiffre d'affaires,
55:05qui fait quasiment 7 milliards
55:06de résultats nets cette année,
55:07presque 6 milliards
55:08de free cash flow.
55:09C'est une entreprise
55:10qui fait 40 milliards
55:11de chiffre d'affaires
55:12cette année,
55:13presque 6 milliards
55:14de free cash flow
55:15tout en ayant investi
55:162 milliards et demi d'euros
55:17cette année,
55:18l'année dernière,
55:19l'année prochaine.
55:20C'est beaucoup, tout ça,
55:21beaucoup, beaucoup d'argent.
55:22C'est une entreprise
55:23qui, aujourd'hui,
55:24a 12 milliards d'euros
55:25de cash net au bilan.
55:26Donc, ça veut dire
55:27que ça peut être
55:28un dividende additionnel
55:29un jour pour l'actionnaire.
55:30Enfin, que la famille Ortega
55:31est assez contente
55:32pour l'instant
55:33de garder en partie
55:34au sein du groupe.
55:35Et donc, ça,
55:36ça va permettre
55:37au groupe de continuer
55:38à se développer.
55:39Le return on equity
55:40de cette société,
55:41c'est entre 25 et 30 %.
55:42Donc, c'est deux fois
55:43plus important, finalement,
55:44que la moyenne
55:45des sociétés cotées.
55:46Des ratios comme ça,
55:47en fait, on le retrouve
55:48dans le luxe,
55:49on le retrouve
55:50dans les sociétés
55:51même certaines de logiciel.
55:52Donc, c'est très,
55:53très impressionnant.
55:54Enfin, on se dit
55:55dans un secteur
55:56qui est difficile
55:57où la concurrence
55:58est énorme
55:59et on a l'impression
56:00qu'on ne fait pas de marge.
56:01Combien de marques
56:02ont disparu encore
56:03ces derniers mois
56:04et ces dernières années,
56:05ne serait-ce que
56:06sur le marché français ?
56:07C'est ça.
56:09C'est le seul,
56:10le seul des grands groupes
56:11qui ait gagné
56:12des parts de marché
56:13depuis le Covid
56:14et qui a fait
56:15une accélération
56:16à ce moment-là.
56:17C'est vraiment très remarquable.
56:18Deux risques
56:19ou risques potentiels.
56:20La question de la succession,
56:21Armand-Thierry Ortega
56:22est toujours là,
56:23vous l'avez dit,
56:24il n'est plus aux manettes.
56:25Est-ce que,
56:26de ce point de vue-là,
56:27le risque pour vous
56:28est complètement annihilé
56:29d'une certaine manière ?
56:30Est-ce que la question
56:31de la succession
56:32a bien été traitée ?
56:33La question de l'EHG
56:34dans le milieu de la mode,
56:35de la fast fashion,
56:36du textile,
56:37est-ce que vous savez
56:38que c'est un secteur
56:39qui est regardé de près
56:40par l'analyse de l'EHG ?
56:41Oui.
56:42La question du risque
56:43de la succession,
56:44ça pour nous,
56:45ça n'en est pas eu.
56:46C'est évacué.
56:47Oui, parce qu'il s'est tout de suite
56:48et tout au début de l'histoire
56:50entouré de gens très capables
56:51qui sont très intéressés
56:54au développement du groupe
56:55grâce à des participations
56:57au Capital.
56:58Sa fille et aujourd'hui
57:02la présidente,
57:04elle est exécutive
57:05mais on sait que ce n'est pas elle
57:06qui pilote le groupe.
57:07C'est quelqu'un qui a aujourd'hui,
57:08il y a bientôt 90 ans,
57:09un monsieur Ortega,
57:10mais qui est en retrait
57:11depuis très longtemps.
57:12On ne le voit jamais,
57:13absolument jamais.
57:14Donc il n'y a pas de question.
57:16La passation s'est déjà faite.
57:18Oui, c'est ça.
57:19Alors la question de l'EHG,
57:20c'est une vraie question.
57:21Pourquoi ?
57:22Parce que le textile,
57:23c'est l'un des secteurs
57:24qui polluent le plus,
57:25c'est vrai,
57:26qui utilisent le plus d'eau,
57:27qui rejettent le plus de déchets.
57:28Ils prennent très au sérieux ça
57:30et ça on a vraiment l'impression
57:31avec une étude approfondie
57:33de leur stratégie
57:34que ce n'est pas du greenwashing.
57:37Ils sont vraiment en train
57:38de prendre ça à bras-le-corps.
57:39D'ici 2040,
57:40ils visent à baisser de 80%
57:43leurs émissions de CO2.
57:45Ils sont de plus en plus
57:46dans l'économie circulaire.
57:48Zaraprion,
57:49c'est une très bonne idée,
57:50c'est de dire qu'on essaye
57:51de récupérer des vieux vêtements,
57:53de les retaper,
57:54de les revendre,
57:55d'en réparer d'autres.
57:57Ça, c'est intéressant.
57:59Ils sourcent de plus en plus
58:00tout ce qui est
58:01l'approvisionnement du coton
58:02et autres.
58:03Donc, la question ESG,
58:05la question S,
58:06il faut la prendre très au sérieux aussi
58:07parce qu'il y a toute cette question
58:08sur les chaînes d'approvisionnement
58:10et les matières premières
58:11et les travails forcés et autres.
58:13Il y a eu des controverses dessus
58:15mais Zara,
58:16Inditex n'a jamais été
58:17finalement inquiétée là-dessus.
58:19On a l'impression
58:20qu'ils prennent ça vraiment
58:21à bras-le-corps.
58:22Il nous reste 30 secondes
58:23pour décrire la manière
58:24dont Inditex,
58:25ou dont Clartent gère
58:26la position Inditex.
58:27Vous disiez que c'est une Rolls.
58:28C'est quoi ?
58:29C'est du cœur-portefeuille ?
58:30C'est une Rolls assez tranquille ?
58:32La performance sur deux ans
58:33est spectaculaire.
58:34Un gérant m'a dit
58:35que c'est le petit train
58:36à crémaillère.
58:37C'est vrai que quand on regarde
58:38le graphique,
58:39c'est tout à fait ça.
58:40C'est très parlant.
58:41Donc, c'est quoi ?
58:42Du cœur-portefeuille ?
58:43C'est du cœur-portefeuille.
58:44On a eu des positions importantes
58:46avant le Covid.
58:47Beaucoup baissées.
58:48Toutes les périodes
58:49n'ont pas été exceptionnelles.
58:50Il y a eu une traversée du désert.
58:52Sans que ce soit
58:53une catastrophe boursière
58:54mais il y a eu 3-4 ans
58:55où le titre n'a pas
58:56tellement progressé
58:57parce qu'il y avait
58:58des questions de marge
58:59à ce moment-là
59:00Là, depuis les deux dernières années,
59:03on a eu des grosses positions
59:04en portefeuille.
59:05Le titre a quasiment
59:06plus que doublé
59:07depuis maintenant deux ans.
59:08Donc là, on est à peu près
59:09au juste prix.
59:10On aura la croissance
59:11des résultats
59:12dans les prochaines années
59:13mais à 25 fois et demi
59:14les résultats,
59:15on pense qu'évidemment
59:16le potentiel de revalorisation
59:17est plus émoussé.
59:18Belle valeur de croissance
59:19européenne et espagnole.
59:20Merci beaucoup Olivier.
59:21Olivier Deleuze,
59:22associé et gérant
59:23chez Clartan Associés
59:24qui est avec nous
59:25dans ce dernier quart d'heure
59:26de Smart Bourse ce soir.
59:30Sous-titrage Société Radio-Canada