• il y a 14 heures
Mercredi 11 décembre 2024, SMART BOURSE reçoit Gilles Guibout (Responsable des actions européennes, AXA IM) , John Plassard (Spécialiste en investissements, Mirabaud) , Joachim Jan (Directeur de la gestion Actions, Mansartis) et Gérald Grant (Associé et Directeur Délégué en charge de l’allocation d’actifs et de la sélection de fonds, Fundesys)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart Thought Challenge
00:11pour rester à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous
00:15suivez en direct à la télévision via vos box, émission que vous retrouvez chaque soir
00:19en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, un chiffre important qui a été délivré aux
00:29investisseurs, le rapport mensuel sur l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de novembre.
00:34Le constat est assez clair, l'inflation sort en ligne avec les attentes du consensus des
00:39économistes, une inflation en ligne aux Etats-Unis, c'est une inflation qui ne décélère plus
00:44vraiment depuis quelques mois déjà, l'inflation cœur reste à 3,3% sur un an, ça fait trois
00:50mois qu'on observe ce niveau d'inflation cœur, alors un peu plus élevé peut-être
00:54que ce qu'on aurait pu espérer, néanmoins c'est sans doute un chiffre qui doit permettre
00:59à la réserve fédérale américaine de continuer d'enlever une partie de son degré de restriction
01:05monétaire à travers une nouvelle baisse de son taux directeur qui sera sans doute confirmé
01:11le 18 décembre prochain pour la réserve fédérale américaine, vous aurez le détail
01:14de ces chiffres d'inflation dans un instant avec Pauline Grattel, avant la décision de
01:19la réserve fédérale américaine la semaine prochaine, d'autres banques centrales se
01:22prononcent cette semaine et le marché attend bien sûr à minima une baisse de taux de
01:2725 points de base pour la banque centrale européenne demain, la question étant de
01:32savoir dans quelle mesure le discours aura évolué, est-ce que la BCE est prête à
01:37abandonner en partie au moins sa logique de prudence pour signaler clairement sa volonté
01:43d'aller au moins jusqu'au taux neutre voire peut-être un peu en deçà, c'est en tout
01:48cas ce qu'anticipe le marché pour l'année 2025 du côté de la BCE, réunion et conférence
01:53de presse de Christine Lagarde à suivre demain, et puis au milieu de tout ça nous évoquerons
01:58évidemment les enjeux de marché pour 2025, où se situe le consensus de marché pour
02:042025, quelles sont les parties du consensus qui pourraient être prises à revers, on
02:08a l'habitude de dire que le consensus a toujours tort, quels sont les points de faiblesse peut-être
02:12dans le consensus qui se dessine pour 2025 chez les investisseurs, nous en discuterons
02:16avec nos invités dans un instant et spécifiquement également dans le dernier quart d'heure
02:19de Smart Bourse avec John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabeau, qui sera avec
02:23nous en visioconférence à partir de 17h45.
02:37Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
02:40les marchés et nous retrouvons comme chaque soir Pauline Grattel, bonsoir Pauline, l'événement
02:44statistique du jour, c'était donc la publication de l'inflation américaine.
02:48Oui, l'inflation globale ressort parfaitement conforme aux attentes en hausse de 0,3% sur
02:53un mois en novembre et de 2,7% sur un an, l'inflation coeur ressort à plus 0,3% sur
02:59un mois et à plus 3,3% sur un an, là aussi c'est ce qui était attendu, ces données
03:05vont dans le sens d'une baisse des taux de la Fed la semaine prochaine lors de sa réunion
03:08des 17 et 18 décembre.
03:10Quelles ont été les réactions observées sur le marché obligataire américain ?
03:13Après cette publication, le rendement de l'obligation américaine à 10 ans évolue
03:16autour de 4,20% sans grand changement, le rendement de l'obligation à 2 ans est entre
03:214,10 et 4,15%, le dollar est stable face aux grandes devises, du côté des indices actions,
03:28les marchés américains ont ouvert dans le vert.
03:30Et en Europe Pauline ?
03:31Les indices européens évoluent en territoire positif, le CAC 40 progresse après l'inflation
03:36américaine d'environ 0,5% au-dessus des 7400 points aujourd'hui.
03:41Y a-t-il des mouvements à signaler sur le marché obligataire européen spécifiquement ?
03:44En Europe, le rendement de l'obligation allemande à 10 ans est stable autour de 2,10% aujourd'hui,
03:50le rendement à 10 ans français évolue entre 2,85 et 2,90%, le spread entre ces deux obligations
03:57est légèrement supérieur à 75 points de base.
03:59Du côté des entreprises, le marché espagnol est un peu plombé aujourd'hui par la chute
04:03d'Inditex.
04:04Oui, à l'aube des fêtes de Noël, la maison mère de Zara annonce un ralentissement de
04:08la croissance de ses ventes.
04:10A taux de change constant, Inditex fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de seulement
04:149% contre 14% il y a un an sur le troisième trimestre.
04:18Le titre cède plus de 6%, avec sans doute quelques prises de bénéfices également,
04:22sachant que le titre progresse de plus de 30% depuis le 1er janvier.
04:26Et puis toujours dans le secteur de la mode, Zalando est également repli aujourd'hui.
04:30Oui, Zalando annonce le rachat de son concurrent About You pour 1,2 milliard d'euros.
04:34La stratégie est claire, renforcer leur présence en Europe.
04:37Les deux plateformes de vente en ligne étant complémentaires, Zalando chute de plus de
04:426% au cours de la séance et About You bondit de 70%.
04:45Demain, les investisseurs vont donc prendre connaissance de la décision de politique monétaire
04:50de la Banque Centrale Européenne, Pauline.
04:51Oui, elle devrait donc baisser ses taux de 25 points de base, ramenant ainsi le taux
04:54de dépôt à 3%.
04:56En attendant, c'est la Banque du Canada qui a baissé ses taux de 50 points de base dans
05:00l'après-midi à 3,25%, c'est ce qui était attendu.
05:04Demain, à part la BCE, on prendra aussi connaissance des prix à la production industrielle américaine de novembre.
05:09Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smartbourse, les infos clés du jour sur
05:12les marchés avec Pauline Grattel.
05:25Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:28Gilles Guibout est avec nous, responsable des actions européennes chez AXA-IM.
05:31Bonsoir Gilles.
05:32Bonsoir Grégoire.
05:33Laurent Dédier nous accompagne, directeur général délégué en charge des gestions
05:36chez Autungr, banque privée.
05:37Bonsoir Laurent.
05:38Bonsoir Grégoire.
05:39Et nous sommes ravis d'accueillir Gérald Grande dans cette émission.
05:41Bonsoir Gérald.
05:42Merci.
05:43Ravis de vous retrouver ce soir autour de ce plateau.
05:45Vous êtes associé et directeur délégué en charge de l'allocation et de la sélection
05:48de fonds chez Fundesis.
05:50Messieurs, peut-être l'heure des grandes questions, comme on dit, fin d'année, on
05:55a toujours tendance à regarder rapidement ce qui s'est passé dans le rétroviseur pour
05:59mieux se projeter sur les enjeux 2025.
06:02Laurent, peut-être une des grandes surprises macro encore de cette année 2024 aura été
06:06l'excellente tenue de la croissance américaine, la surperformance de l'économie américaine
06:11par rapport au reste du monde.
06:12Dans une mesure qu'on n'imaginait pas en début d'année, je m'essaye de me replacer
06:17le 1er janvier 2024 de ce point de vue-là, la traduction sur les marchés a été une
06:22poursuite de ce qu'on appelle l'exceptionalisme américain avec une domination sans partage
06:27des actions américaines par rapport au reste du monde.
06:30On peut regarder ça sous l'angle des performances relatives, des valorisations.
06:34Je crois que les écarts n'ont jamais été aussi grands entre ce que peut produire et
06:39valoriser le marché américain par rapport au reste du monde.
06:43Que ce soit sur l'idée de surprises économiques positives aux Etats-Unis, d'une forme de
06:48dominance des marchés américains, est-ce qu'on a plutôt envie de prolonger ces tendances
06:53en se disant que ces schémas-là risquent de s'appliquer encore devant nous pour 2025
06:58ou est-ce qu'on peut s'interroger sur la persistance de ces mouvements ?
07:02Ça fait beaucoup de questions.
07:05C'est la seule question.
07:07Si on retrace un peu rapidement l'exercice et surtout on se projette sur l'année prochaine,
07:12la grande surprise je pense pour tous, c'est que depuis quelques années, la capacité
07:17à créer de la valeur du côté du marché américain et de l'économie américaine,
07:20c'est-à-dire que le multiplicateur, fonctionne.
07:22Et c'est quelque chose qu'on avait sous-estimé, sous-estimé au moment de la relance Covid
07:27de M. Trump et sous-estimé probablement aussi à travers tous les plans, que je ne
07:31vais pas citer ici, de l'administration Biden.
07:34Donc la question, c'est avec le déficit que l'on connaît aujourd'hui aux Etats-Unis
07:39et qui pourrait s'accroître avec les promesses du candidat Trump, est-ce qu'on va avoir
07:46ce même multiplicateur et est-ce que l'économie américaine sera capable de rester dans ce
07:492,5-3% de croissance ?
07:52Aujourd'hui, si on regarde le consensus, on a autour de 2,7% à l'atterrissage cette
07:56année.
07:57On sera autour de 2,1% l'année prochaine.
07:58Donc, il y a un début de ralentissement qui sera lié à plein de conséquences potentielles.
08:04J'ai envie de dire, on verra au fur et à mesure des annonces.
08:06Mais sur le marché, clairement, la résistance de l'économie américaine, c'est un peu
08:10une grande surprise.
08:11Sur les marchés financiers, j'ai envie de dire, il y a deux économies américaines
08:14et on le sait tous.
08:15Il y a la technologie avec ses multiples de valorisation, mais surtout sa dynamique de
08:20croissance bénéficiaire.
08:21Puis, il y a le reste de l'économie américaine avec des multiples qui sont différents, c'est
08:24à dire des croissances qui sont très différentes.
08:27La vraie question, c'est est-ce qu'en 2025, on va avoir entre guillemets une réduction
08:31de cette surconcentration sur les Macs 7 et quelques boîtes.
08:36Je regardais un panier IA aujourd'hui, c'est attendu à 28-30% de croissance pour un PE
08:41de 28-30.
08:42Ça nous fait dans notre jargon à nous un PEC de 1.
08:44Ce n'est pas choquant, mais il faut être au rendez-vous de la croissance parce qu'on
08:48est beaucoup dans les promesses sur l'IA depuis quelques temps.
08:51Le PEC, c'est quoi ? Le prix de la croissance bénéficiaire, c'est ça ?
08:54C'est rapporter la croissance à son prix, exactement.
08:57Après les années de promesses, il va falloir un moment de voir si cette disruption technologique
09:04s'infuse dans l'économie réelle.
09:06Et donc, quelles sont les applications et à quelle vitesse les applications pour une
09:10société financière, une boîte de distribution ou que sais-je, se multiplient et accélèrent.
09:15Mais pour vous, la première question, effectivement, c'est de savoir au sein du marché américain
09:20– on verra s'il faut acheter le reste du monde – comment être positionné aujourd'hui.
09:26Est-ce qu'on est tenté de rester sur le thème IA et tout ce que ça implique, d'avoir
09:32des méga capitalisations en portefeuille avec des PE autour de 30 comme vous dites
09:37aujourd'hui ? Ou est-ce qu'il est déjà intéressant de se positionner sur une autre
09:41partie du marché américain ?
09:42Un des mouvements qu'on a fait de réallocation, c'est quand même de commencer à bouger
09:46vers les mid-cap.
09:47Mid-cap parce qu'on se dit que l'économie domestique, elle est robuste, qu'elle va
09:50être protégée, que les valorisations sont plus attractives.
09:53Et si on se projette sur la croissance des bénéfices en 2025, on voit une réaccélération
09:58et un début de surperformance qui, globalement, est le facteur différenciant pour la performance
10:04absolue et relative des mid-cap vis-à-vis des large-cap.
10:07Et donc là, on a un signal.
10:09Et un vrai argument nouveau, c'est-à-dire que ce segment small et mid-cap, il ne générait
10:13pas tant de bénéfices ou de croissance bénéficiaire que ça ces dernières années ?
10:17Il était en retard.
10:18Il était en retard.
10:19Et en général, on achète les small et mid-cap.
10:20Mais surtout les mid-cap.
10:21Les small, c'est encore un autre débat au moment où la croissance est plus forte que
10:24les large-cap.
10:25C'est un des facteurs.
10:26Le deuxième facteur, en général, c'est le cycle économique.
10:28En Europe, ce sera une super question probablement pour mes camarades tout à l'heure sur la
10:32question de « est-ce qu'on fait des cimites ou pas en Europe ? ». Mais aux Etats-Unis,
10:35il y a un facteur accélérateur, il faut s'y intéresser et il faut réduire la concentration
10:40et aller sur d'autres secteurs.
10:41Comment on réfléchit en tant qu'allocataire d'actifs sur ce marché américain spécifiquement,
10:46Gérald, au terme de cette année 2024 avec tout ce qu'on a pu constater et à l'aube
10:51de cette année 2025 ?
10:52Moi, j'aurais déjà peut-être une remarque qui serait de dire que finalement, s'il y
10:56a eu cette concentration aussi sur les maxeven, notamment l'année dernière et cette année,
11:00c'est parce qu'il y a eu peut-être une bascule aussi en 2022 où finalement, on a un peu
11:04jeté ce qu'on appelait les « unprofitable tech », donc toutes les valeurs tech qui finalement
11:09n'avaient pas de résultat, qui avaient bien monté post-Covid 20-21 et finalement, il
11:14y a eu un espèce de tri aussi qui s'est fait en 2022 et qui du coup a favorisé par
11:18la suite, en 2023-2024, celles qui a priori avaient les plus belles promesses de croissance.
11:24Le côté refuge de ces boîtes-là ?
11:26En quelque sorte ou en tout cas, croissance, marge, là où effectivement, il y avait cette
11:30vraie croissance.
11:31En tout cas, pas le piège des années 2000 avec « on achète des boîtes qui n'avaient
11:35pas encore de résultat ». Donc là, il y a eu peut-être une dichotomie qui s'est
11:38faite à ce moment-là.
11:39L'autre élément plus général sur le marché américain, vous l'avez peut-être probablement
11:43tous vu, c'est que maintenant, quand on regarde le MSCI World qui est donc l'indice
11:47des gérants internationaux hors émergents, je précise, on est quasiment, on vient de
11:51les passer plus ou moins à 75% sur les Etats-Unis.
11:5475 ? J'ai été acheté à deux tiers moi.
11:57Quand j'ai commencé en 99, on était à une cinquantaine de pourcentages.
12:00J'étais à 70 peut-être, le dernier chiffre que j'ai rentré, c'est 75 maintenant.
12:05On est autour de 75.
12:06La deuxième zone, c'est le Japon qui fait un peu plus de 5 et la zone euro, donc hors
12:11UK, la zone euro c'est 7,5.
12:13Donc, entre-demain dit, les Etats-Unis, c'est 10 fois plus.
12:15Et si on rentre un peu plus dans des chiffres un peu impressionnants, je dirais, vous l'avez
12:20déjà probablement entendu, mais Apple, Nvidia, Microsoft, c'est plus que le CAC, c'est plus
12:26que le PIB français.
12:27Si on prend les quatre plus grosses, je rajoute à ces trois premières Alphabet, c'est plus
12:31que la capitalisation boursière européenne.
12:33Et si on prend que Apple, il faudrait additionner les 17 ou 18 premières capi boursières européennes
12:40pour faire du Apple.
12:41C'est impressionnant.
12:42En fait, c'est colossal.
12:43Donc, la question, est-ce que ça va continuer ou pas, elle se pose pour les gérants de
12:47façon aussi prise de risque, c'est-à-dire que, est-ce que je suis la tendance et je
12:51me mets à 75% quand je suis gérant international sur les Etats-Unis ou est-ce qu'au contraire
12:56on est allé trop loin ? Et dans ce cas-là, je prends le risque de me sous-pondérer de
13:00façon plus importante aux Etats-Unis pour aller chercher autre chose, du Japon, de
13:04l'Europe, peu importe, des émergents.
13:06Alors, des émergents, ce n'est pas dans l'MSCI World, en tout cas, on fait autre chose, mais
13:10avec cette prise de risque relative qu'il faut assumer.
13:13Et est-ce que cette fois, la réponse peut être différente ou pas, Gérald ? Vous dites
13:17que les chiffres sont chaque année plus impressionnants, mais ce n'est pas des chiffres qui devaient
13:22arrêter les investisseurs dans l'idée d'investir dans la tech, dans les méga-caps américaines
13:28ces deux dernières années ?
13:29Prenons l'exemple des Nifty Fifty.
13:31Dans les années Nifty Fifty, on a eu déjà le MSCI World.
13:36Donc, c'est les grandes blue chips américaines, stars de l'époque.
13:40On avait des Etats-Unis qui représentaient à peu près 70% du MSCI World.
13:45Il n'empêche que ça s'est retourné, mais pourquoi ça s'est retourné ? Parce qu'il
13:48y a eu aussi, en relatif, une autre zone qui a poussé fort, qui était le Japon, qui a
13:52atteint 50% du MSCI World au plus haut en 90, qui a connu ensuite l'explosion de la
13:57bulle financière et immobilière, qui a fait qu'on a mis 35 ans avant de récupérer les
14:01niveaux du Nikkei.
14:02On le sait tous.
14:03Maintenant, le problème, c'est quelle zone aujourd'hui est capable, en relatif, de faire
14:08plus vite que les Etats-Unis et donc de faire en sorte que les Etats-Unis, au sein
14:12du MSCI World, diminuent ? Et en fait, toute la question, elle est là et si ça craque
14:16aux Etats-Unis, mon expérience me fait penser qu'en général, l'Europe a du mal à suivre
14:22ou en tout cas à faire mieux, malheureusement, je dirais.
14:25Donc, la question, elle est réelle.
14:26Comment faire autrement aujourd'hui ?
14:28On peut trouver des séquences dans l'histoire où quand les Etats-Unis montent, on peut
14:32avoir une Europe qui monte un peu plus, un peu plus vite, un peu plus fort.
14:35Ça peut arriver, heureusement.
14:36Quand les Etats-Unis baissent, c'est rare de voir l'Europe monter pendant longtemps.
14:40Pour finir et ne pas monopoliser la parole, si on prend les 15 dernières années, ce
14:44qu'il fallait faire, c'est être en gros long S&P 500, un peu d'émergent de temps
14:49en temps et short Europe.
14:50Si vous ne faisiez ni le short Europe et pas trop de long émergent, c'était aussi très
14:55bien.
14:56Donc, est-ce que ça va durer ?
14:57C'est toute la question.
14:58Bon.
14:59Clé de Ouary pour l'Europe ?
15:00Je pense que dans ce que disait Gérald, il y a plein de choses.
15:11C'est qu'effectivement, la taille des Apple Alphabet est devenue telle que ça a attiré
15:18et c'est pour ça que c'est devenu si gros une partie des capitaux.
15:21Ce que ça veut dire, c'est que si à un moment donné, leur hégémonie était remise
15:25en cause pour une raison, par hasard de régulation, parce que c'est trop puissant, parce qu'ils
15:33payent plus d'impôts.
15:34Et qu'à ce moment-là, on avait des investisseurs qui commençaient à décider de s'enfuir,
15:39un rebasculement de 10% de la capitalisation de Apple vers le reste de l'économie ou
15:43vers un réinvestissement.
15:45Ça veut dire qu'effectivement, on peut avoir un élargissement de la performance
15:49au détriment de Apple, mais qui irait favoriser toutes les small cap dont on parlait tout
15:53à l'heure.
15:54Et en même temps, ce qu'on peut voir, c'est que la surperformance de ces Magnificent
15:58Seven a été justifiée par une surperformance notamment de la croissance des EPS.
16:03À un moment, la remontée de taux a spécialement pénalisé les petites et moyennes valeurs
16:08à cause des frais financiers.
16:10Ces sociétés géantes, elles ont aussi ce tour de force d'être value parce qu'elles
16:16ont un cash qui est tel que quand les taux remontent, en fait, elles sont…
16:19Max Seven, on l'a dit, c'est 500 milliards de free cash flow annuels.
16:22LVMH, c'est une quinzaine de free cash flow d'euros annuels.
16:27La question, c'est est-ce qu'il y a aujourd'hui matière à remettre en cause ces business
16:32models dans des boîtes de tech ? Généralement, jusqu'à maintenant, ils étaient capables
16:36à chaque fois de préempter la tech en rachetant.
16:39Le régulateur devient un peu plus regardant à ça.
16:43Et on voit bien comment aujourd'hui, l'hégémonie de Google sur le search peut être remise en
16:49cause par Chat du Pitié.
16:50On n'y est pas.
16:51Mais du coup, ça veut dire que si on commence à avoir…
16:55Mais même pour ces boîtes ultra-dominantes, ça veut dire qu'il y a de la concurrence
16:58qui peut arriver.
16:59On n'a pas démantelé Google à ce jour en tout cas pour autant.
17:01Donc, même sans ça, la concurrence peut…
17:04Ça veut dire que d'abord, elles ont atteint des niveaux tels que soutenir une croissance
17:08des résultats en pourcentage aussi importante, c'est que normalement, on va converger vers
17:13le marché.
17:14Et donc, ça, ça peut participer à un élargissement de la participation à la hausse.
17:18Donc ça, c'est le premier point.
17:19Après, sur l'Europe, l'Europe, c'est la seule zone en 2024 qui n'a pas eu d'expansion
17:25de multiple.
17:26C'est la seule zone.
17:27Toutes les autres ont eu de l'expansion de multiple.
17:28On a fait les bénéfices, quoi.
17:29On a fait les bénéfices plus les dividendes.
17:31La bonne nouvelle, c'est qu'on a encore de la baisse de taux à venir devant nous.
17:35Et à ce stade, on a encore de la croissance bénéficiaire à attendre en 2025 et on a
17:42encore 4%.
17:43Et la bonne nouvelle qu'on a eue en 2024 et qu'on aura encore en 2025, c'est qu'on
17:46a des réachats d'action.
17:47Donc, sur l'Europe, je vais être très ennuyeux, mais quand on fait une croissance
17:53à 2-3% des bénéfices, c'est-à-dire bien en dessous du consensus, consensus est plutôt
17:57à 9%, mais 2-3%, on rajoute par là-dessus 1% qui vient, qui s'est augmenté de 1%
18:04à cause des réachats d'action.
18:05On arrive à 3-4%.
18:06On a 4% de dividendes, on est à 8, les taux baissent, l'inflation se normalise, on peut
18:15avoir un petit peu de multiple.
18:16On peut tout à fait faire un cas sur l'Europe où on arrive à 10%, c'est à peu près
18:19ce qu'on avait comme objectif pour cette année, et c'est là où on est à peu près.
18:24Donc, c'est beaucoup moins intéressant que les marchés américains.
18:27Le marché américain, on a eu une expansion de multiple pour moitié de la hausse à peu
18:31près cette année.
18:32Donc, on a un multiple qui est très élevé.
18:33La question, c'est est-ce que la politique de Trump, est-ce qu'il va faire ce qu'il
18:38a annoncé, qui pourrait conduire à refaire partir l'inflation et qui pourrait venir
18:43en réalité mettre un coup d'arrêt à la baisse des taux ?
18:45Si on a un arrêt à la baisse des taux, c'est un moteur important qui part.
18:49C'est un moteur important et on est sur des niveaux de valorisation.
18:52Donc, en fait, on se retrouve avec pas d'expansion de multiple, potentiellement une petite contraction,
18:57des bénéfices qui, là pour le coup, sont largement supérieurs et pas de raison à
19:00ce stade de réviser à la baisse.
19:02Donc, on se retrouve avec 11% de croissance des bénéfices, c'est ce qu'attend le consensus.
19:05Il n'y a pas de dividendes parce que c'est très cher, donc on est à 1%, donc on se
19:08finit avec 12% sur les US.
19:10On a à peu près le même rythme.
19:11Ce qui est marquant, c'est qu'il y a l'indice général européen, Eurostox ou Stoxy 100,
19:17et puis il y a aussi les indices locaux, régionaux, domestiques, je ne sais pas comment on dit,
19:21mais le DAX est à plus de 20 avec les dividendes, le CAC est à zéro moins hors dividendes
19:27et à plus de 2 peut-être avec les dividendes.
19:29Il y a des grandes disparités.
19:30On a eu l'occasion d'en parler, mais ces indices aujourd'hui, ils n'ont plus aucun sens.
19:33Non, mais aujourd'hui, si je prends l'indice italien que je connais particulièrement bien,
19:38il y a 4 valeurs qui font 40%.
19:40Oui, mais ça, on peut le répliquer à tous les indices.
19:42Le DAX, il y a quoi ? 3 ou 4 valeurs, pareil ?
19:44Aujourd'hui, la moitié de la perte du DAX, c'est SAP qui fait 70%.
19:47SAP n'a jamais fait 70% depuis 20 ans, elle a fait 70% cette année.
19:51Elle se paye 35 fois plus cher que Microsoft.
19:55C'est une super boîte.
19:56Je ne suis pas sûr qu'elle fasse 70% l'an prochain.
19:58Je peux me tromper.
20:00Mais quand on regarde la composition de l'indice allemand l'an prochain, je préférerais
20:07plutôt, surtout avec l'approche des élections et peut-être des plans de relance en Allemagne,
20:12m'intéresser au MDAX.
20:14Parler des SMID.
20:16Les mid-cap allemands.
20:18Où on est sur deux domestiques qui pourraient bénéficier d'un plan de relance.
20:20Là, ça n'a rien fait. C'est zéro cette année.
20:22Que sur la partie DAX, où on reste avec un SAP qui a fait déjà beaucoup cette année.
20:30Ça reste une belle boîte, mais elle a quand même déjà fait beaucoup cette année.
20:33Un Siemens Energy qui a fait 300% parce que c'était au bord de la faillite et que ça allait un peu mieux.
20:38Mais aujourd'hui, voilà.
20:40Et qu'on se retrouve derrière avec un Rheinmetall pour la guerre.
20:42Oui.
20:44Et donc à la fin, qui a fait 125%.
20:46Est-ce qu'on a envie de se bourrer d'autos allemandes ?
20:48Pas sûr.
20:50Et donc quand on redescend la composition du DAX,
20:56il y a quelques titres qui peuvent s'en sortir.
20:58Ça ne me fait pas rêver.
21:00Vous n'achetez pas l'indice.
21:02Oui, ça tombe bien.
21:04Mais c'est vrai qu'à l'heure de la gestion passive, c'est vrai qu'on regarde quand même aussi.
21:06Donc, si je dois faire de la gestion passive et que je regroupe, je dois aller vers le RDAX plutôt que le DAX ?
21:10Non, non.
21:12Je ne sais pas sur l'Europe, Laurent.
21:14Comment vous regardez le cas d'investissement européen ?
21:18Sans se départir évidemment de sa poche Action US, ce n'est pas le sujet.
21:22Mais est-ce qu'il y a quand même une manière de se positionner sur le marché européen ?
21:26Et si oui, par quelle approche ?
21:28Par quel style ?
21:30Dans quel segment de marché est-ce que c'est le plus pertinent ?
21:32Alors, je vais compléter les propos de Gilles qui sont parfaitement exacts.
21:36Mais il a juste oublié un tout petit truc.
21:38C'est les rachats d'actions aux États-Unis.
21:40L'année prochaine, on parle probablement de 1 000 milliards.
21:42C'est 2 % dans la capi.
21:44Et ça, ça va un peu aider.
21:46Et avec l'administration Trump, logiquement, c'est favorisé.
21:48Ça, c'est le rythme de croisière du marché américain.
21:50C'est venu le rythme de croisière du marché américain.
21:52C'est un chiffre colossal, 1 000 milliards.
21:54Il faut juste le mettre en perspective.
21:56Et Apple, c'est 10 % de ces 1 000 milliards à peu près.
21:58Ça nous intéresse. En tout cas, on dit qu'il ne faut pas l'abandonner.
22:00Et qu'il faut rester, j'ai envie de dire, sur la pédale pour être prêt à réaccélérer.
22:04Avec deux réflexions.
22:06La première, c'est de se dire, les grands indices, c'est intéressant.
22:08Mais ce n'est pas suffisant.
22:10Parce qu'on sait tous ce qui se passe entre deux billets de pondération, etc.
22:12Mais on a quand même un message construit sur les large caps.
22:16Parce qu'à un moment ou à un autre, il faut qu'il y ait un acheteur marginal pour faire bouger ce marché.
22:20Et l'acheteur marginal, s'il est anglo-saxon, américain, japonais ou asiatique,
22:24il va peut-être d'abord revenir par les large caps dans un premier temps.
22:26Donc le message, c'est construire des positions sur les large caps.
22:30Ça nous semble être le premier mouvement intelligent pour préparer 2025.
22:34Dans un deuxième temps, si je regarde les secteurs,
22:38il y a des secteurs défensifs qui ont été un petit peu abandonnés.
22:42Pour des raisons qui sont politiques.
22:44L'élection de M. Trump, ça amène M. Kennedy au gouvernement et à la santé.
22:48Le secteur de la pharma et de la santé en Europe, il m'intéresse aujourd'hui.
22:52Quelles que soient les titres, éligibles ou pas éligibles pour un investisseur et vos auditeurs,
22:56mais un Novo ou une AstraZeneca, ça peut se regarder.
23:00Donc ça nous plaît.
23:02Les cycliques, pourquoi pas ?
23:04Parce qu'on a quand même dans l'optique que l'Allemagne est face à une situation critique.
23:10Comme elle a eu à prendre une décision très forte après la crise de Fukushima sur l'énergie.
23:14On sait ce qui s'est passé et aujourd'hui, ils empaillent un peu les peaux cassées.
23:18Aujourd'hui, je pense que l'Allemagne a un défi important qui va être difficile.
23:22Parce qu'on sait que c'est une économie qui a été éduquée à l'orthodoxie financière,
23:26attention aux déficits, etc.
23:28Un peu à l'opposé de leurs voisins français.
23:32Mais clairement, je pense qu'ils ont conscience que le modèle économique et industriel
23:36est en train tout doucement de se déliter.
23:38Ils peuvent vivre encore très longtemps comme ça,
23:40mais ça ne va pas aller beaucoup mieux et donc ils vont souffrir progressivement.
23:44Mais aujourd'hui, cette élection est importante parce que ça peut nous permettre
23:48de rebooster un petit peu les dépenses, que ce soit à travers la défense,
23:52que ce soit sur les infrastructures, sur la construction.
23:54Et donc nous, on dit, comme Gilles le disait, le MDAX c'est intéressant.
23:58Parce qu'en plus, banque centrale proactive qui baisse ses taux.
24:02Dans le MDAX, ça tombe bien, il y a de l'immobilier.
24:04En général, l'immobilier aime bien quand les taux baissent.
24:07Il n'est pas trop fan quand les taux remontent.
24:09On est dans une dynamique qui est enclenchée, qui est assez forte,
24:11qui va nous amener probablement les taux en Europe autour de 2,
24:14peut-être légèrement en dessous à la fin de l'année.
24:16Et donc on trouve que le MDAX, ça se défend très bien aujourd'hui
24:19dans une construction portefeuille pour aller ajouter un satellite
24:22qui pourrait être une belle option l'année prochaine.
24:24Très clair.
24:25Comment vous regardez l'Europe spécifiquement, Gérald,
24:28avec votre regard d'allocataire et de sélectionneur de fonds ?
24:31Sans citer forcément les noms, mais quel type de fonds,
24:35quel type de stratégie fonctionne dans l'environnement actuel en Europe aujourd'hui ?
24:41Et comment on se projette par rapport à ça sur 2025 ?
24:44Peut-être un petit mot avant de parler de l'Europe.
24:46Je voulais remondir sur l'inflation américaine,
24:48même si on va en parler peut-être un peu plus tard.
24:50Oui, on peut en parler maintenant.
24:51Allons-y maintenant.
24:52C'était le chiffre du jour.
24:53On a eu quand même une expérience Trump 1
24:56où on a eu aussi des problématiques sino-américaines, des tarifs.
25:01Et qu'ont fait à l'époque les Chinois,
25:04c'est qu'ils ont préféré finalement réduire leurs marges
25:07pour pouvoir continuer d'être plutôt compétitifs et vendre.
25:11Parce que c'était un problème pour eux évidemment.
25:13Aujourd'hui, et vu le contexte chinois,
25:16on ne serait pas non plus surpris qu'ils reproduisent cet exercice
25:21en se disant qu'on va renier encore un peu nos marges
25:23pour ne pas trop se faire taper au départ pour absorber.
25:27L'inflation américaine, oui, c'est le consensus.
25:30A priori, elle devrait repartir un peu au regard du programme.
25:33Mais peut-être que ce sera un peu moins que ce à quoi on peut s'attendre.
25:36Un peu de baisse de devise, un peu de baisse de marge.
25:39Et au final, on ne retrouve pas forcément une explosion de l'inflation
25:44sur les prix sino-américains.
25:46Et puis après, l'autre élément, on peut aller à l'extrême.
25:48Nos camarades de Goldman Sachs,
25:51qui ont toujours des scénarios un peu extrêmes,
25:53ont dit il y a quelques semaines,
25:55finalement, vu qu'il va y avoir un retour de l'inflation dans ce consensus,
25:58ça va pénaliser les ménages.
26:01Et donc ça va ralentir la croissance, la consommation.
26:04Et finalement, la Fed n'aura d'autre choix qu'au contraire
26:07de baisser beaucoup plus drastiquement
26:09que ce qu'attend le marché avec cet atterrissage un peu...
26:13C'était un peu le playbook de la première guerre commerciale 2018-2019.
26:17Sur la seule logique tarifaire, c'est ainsi que la Fed avait réagi,
26:21ou prévoyait de réagir, effectivement.
26:22Voilà, donc ça c'était ma parenthèse.
26:24Sur la partie européenne, je dirais que...
26:26Non mais ça veut dire, il ne faut pas abandonner tout de suite
26:29l'idée de quelques baisses de taux supplémentaires
26:31de la réserve fédérale américaine.
26:33C'est celle de décembre.
26:34Après on a l'impression que l'horizon est en train de s'estomper un petit peu.
26:37Janvier, le marché anticipe que ça ne bouge pas.
26:40Ça serait une nouvelle baisse éventuellement en mars.
26:43Mais effectivement, aujourd'hui le rythme...
26:45Alors après on a été tellement surpris cette année,
26:47on s'attendait tous dès la fin de l'année dernière à ce qu'il y en ait six.
26:50Bon ben voilà, on sait ce qu'il en a été.
26:52Donc là aujourd'hui, le marché est quand même beaucoup plus calme là-dessus.
26:55On va voir.
26:56Donc ça c'est clair.
26:58Sur l'Europe, alors effectivement,
27:01il y a eu des commentaires très intéressants sur le fait que
27:03les indices, ça ne représente pas tout à fait ce qu'il doit être.
27:06Et ce n'est pas faux.
27:07Moi j'entends ces derniers jours
27:09« Ah ben tiens, finalement l'Europe est en train de revenir un peu plus par rapport aux U.S. »
27:12C'est vrai.
27:13Mais en fait, est-ce que c'est l'Europe qui revient
27:15ou est-ce que ce sont les boîtes qui sont notamment sensibles à la Chine ?
27:18Et ben c'est le luxe à Paris notamment.
27:20Notamment.
27:21Donc en fait, ce sont des boîtes européennes,
27:22ce sont des boîtes chinoises ou dépendantes de la Chine qui rebondissent.
27:25Donc quelque part, on sait qu'on est aussi très dépendants de ça
27:27parce qu'on a la tech aux U.S.
27:29On a notre tech à nous en Europe qui est le luxe finalement,
27:32qui a pâti des problématiques chinoises bien évidemment.
27:35Et puis sur les différences de valorisation,
27:37finalement, c'est historique.
27:39Il y a toujours eu une surcote des Etats-Unis vis-à-vis de l'Europe.
27:42Ce n'est pas nouveau.
27:43C'est évidemment lié à la composition sectorielle.
27:45La tech se paye plus cher, ça a été dit.
27:47En Europe, on a l'automobile, l'énergie,
27:49on a plein de secteurs qui sont beaucoup moins chers
27:51que certains secteurs aux Etats-Unis.
27:53Donc quelque part, ce n'est pas surprenant non plus.
27:55Après, et je finis là-dessus,
27:57le S&P 500 équipondéré qui est très à la mode
27:59depuis quelques semaines ou quelques mois
28:01et qu'on regarde aussi.
28:03D'ailleurs, on en a fait, en tout cas,
28:05on en a un conseiller dans nos allocations.
28:07Évidemment, le PER du S&P équipondéré est beaucoup plus faible.
28:12Il est autour de 17, quelque chose comme ça,
28:14au lieu des 22 à 25 selon les périodes que l'on regarde
28:17pour le S&P classique.
28:19C'est toujours plus élevé que l'Europe, évidemment.
28:21Mais la question, c'est de savoir est-ce que,
28:23effectivement, c'est justifié ou non ?
28:25Est-ce que cette croissance, finalement,
28:27elle ne se paye pas quelque part ?
28:29Est-ce qu'on ne peut pas rester plus cher encore,
28:31malheureusement, un petit moment ?
28:33Aux Etats-Unis par rapport à l'Europe ?
28:35Oui, c'est ça.
28:37Gilles, si vous voulez reprendre sur l'Europe
28:39et puis, je ne sais pas, effectivement,
28:41le luxe et l'idée peut-être que la Chine
28:43peut apporter un vent de nouvelles porteuses
28:45pour des secteurs clés en Europe,
28:47encore une fois, comme celui du luxe.
28:49Sur les différences de valorisation,
28:51ce qui est intéressant, c'est quand on fait
28:53l'exercice de faire, de corriger
28:55des biais sectoriels, les deux indices,
28:57en fait, on est quand même sur des niveaux
28:59d'écart de valorisation qui sont quand même historiques.
29:01Donc, on reste quand même sur un marché
29:03qui est quand même
29:05vraiment beaucoup moins cher.
29:07Mais après, il y a des raisons sur des croissances bénéficiaires.
29:09Maintenant, encore une fois...
29:11Une petite question politique aussi sur l'Europe.
29:13On ne l'a pas évoquée parce que c'est devant nous
29:15et en permanence.
29:17Et russo-ukrainienne ?
29:19Oui, politique, géopolitique,
29:21le discount n'est pas lié non plus
29:23qu'aux entreprises et à la qualité des entreprises.
29:25Maintenant, l'Europe,
29:27elle a cet avantage
29:29ou ce défaut par rapport aux autres marchés,
29:31c'est que c'est le marché le plus ouvert sur le monde.
29:33Et donc, c'est le marché
29:35le plus cyclique par nature.
29:37Qu'a-t-on observé au cours
29:39de l'année 1984 ?
29:41Ce qu'on a sous les yeux,
29:43c'est quand même un ralentissement de l'économie.
29:45Ce n'est pas une bonne nouvelle pour une économie cyclique.
29:47Et donc, la bonne nouvelle,
29:49c'est que, effectivement,
29:51si la Chine, effectivement,
29:53les plans de relance économique chinois
29:55devaient fonctionner,
29:57ce serait une bonne nouvelle pour l'Europe.
29:59Si l'Allemagne devait effectivement
30:01faire un plan de relance, ce serait une bonne nouvelle pour l'Europe.
30:03Donc, on est quand même
30:05dépendant, on va dire,
30:07de la dérivée seconde de la croissance.
30:11C'est-à-dire que la croissance mondiale
30:13était en train de ralentir.
30:15Et ça, ce n'est pas bon pour une économie
30:17qui est ouverte sur le monde.
30:19Maintenant, quand on regarde l'Europe,
30:21il y a quand même moyen de se positionner.
30:23Quand on regarde les sociétés européennes,
30:25c'est quelque chose qu'on a déjà largement commenté,
30:27mais c'est 60% du chiffre d'affaires
30:29qui est fait en dehors d'Europe.
30:31Ce qui est intéressant, c'est que
30:33quand on regarde, c'est 30% à peu près sur les Etats-Unis,
30:35mais quand on regarde,
30:37en réalité,
30:39la base d'actifs des entreprises,
30:41c'est-à-dire où est-ce qu'elles vont investir,
30:43en réalité, cette base d'actifs,
30:45c'est 30% des actifs des boîtes européennes
30:47qui sont aux Etats-Unis.
30:49Ce qui veut dire que si Trump, demain,
30:51annonce une baisse des impôts,
30:53les sociétés européennes basées là...
30:55À 30%, en profiteront.
30:57Et donc, de ce point de vue-là,
30:59elles ont un côté un peu plus tout-terrain.
31:01Elles n'ont pas, effectivement...
31:03Alors, ça leur donne deux choses.
31:05Ça veut dire que pour être tout-terrain
31:07et pour être pertinente dans chacun de leurs marchés,
31:09elles se doivent d'être compétitives,
31:11pour les plus grandes d'entre elles.
31:13Il leur manque,
31:15ça va sans dire, ce côté ultra-dominant
31:17où cette capacité
31:19à pouvoir s'appuyer sur un marché
31:21naturel, intérieur, fort,
31:23parce que l'Europe, c'est pas un marché.
31:25C'est 27 marchés.
31:27Et que ça, c'est la bonne nouvelle
31:29qu'on a en permanence et qu'on attend,
31:31comme on attend Godot.
31:33Mais ça va peut-être finir par arriver un jour.
31:35C'est qu'à un moment donné,
31:37une intégration
31:39d'une meilleure gouvernance européenne
31:41et une plus forte intégration
31:43pourrait finalement aboutir
31:45à réduire cette...
31:47Mais en attendant ça,
31:49se positionner sur l'Europe,
31:51ça veut dire quoi ?
31:53Ça oblige quand même à prendre des paris
31:55sur le côté un peu cyclique,
31:57l'Allemagne va relancer, la Chine va relancer,
31:59etc. On ne sait pas ce qui va sortir
32:01des Unions en Allemagne,
32:03on ne sait pas si les plans chinois fonctionneront, etc.
32:05On a envie de prendre ce genre de paris
32:07ou est-ce qu'on a plutôt envie de se désensibiliser
32:09au maximum du politique ?
32:11Parce que c'est aussi l'enseignement de 2024
32:13qui était une année très politique
32:15et 2025 s'annonce là aussi
32:17comme une année où le politique va primer
32:19peut-être dans de nombreux domaines
32:21par rapport à la logique économique.
32:23C'est une partie de la réponse
32:25de se désensibiliser du politique,
32:27l'autre partie c'est de faire de la sélection de valeurs.
32:29L'indice européen,
32:31on va bien le dire, cette année il va faire pas le moins de 10%.
32:33SAP,
32:3570.
32:37De nouveau, on est monté à 30 ou 40,
32:39on doit être à 12.
32:41Schneider, 40.
32:43Inditex qui baisse 6% aujourd'hui, c'est encore à 40.
32:45Donc la question
32:47c'est qu'en fait il ne faut pas regarder l'indice,
32:49il faut aller chercher les valeurs et
32:51le point commun de ces valeurs là,
32:53Prismian 60%.
32:55Prismian son premier marché, ils ont racheté encore
32:57Wire aux Etats-Unis, c'est 55%
32:59aujourd'hui
33:01y compris de la base d'actifs qui est aux Etats-Unis.
33:03Et le point commun de ces boîtes d'aide ?
33:05C'est que l'Europe pèse rien,
33:07ou pas grand chose.
33:09C'est qu'en fait c'est des boîtes vraiment mondiales.
33:11Et en fait on peut multiplier les ans,
33:13c'est à chaque fois ce moto
33:15qui revient.
33:17Donc c'est véritablement s'intéresser
33:19aux entreprises,
33:21à priori c'est ce qu'on aime faire quand on fait de la gestion
33:23actions. Et là c'est des boîtes intrinsèquement
33:25dont la qualité est
33:27non seulement pas en cause mais sans doute
33:29équivalente voire supérieure à ce qu'on pourrait trouver
33:31sur un marché américain par exemple pour des comparables
33:33qui sont
33:35à 10, 15, 20 points de valorisation
33:37au dessus de ces
33:39boîtes européennes.
33:41J'aurais tendance à penser que parce qu'elles
33:43n'ont pas cette position forte qui leur donne une rente
33:45de situation, je veux dire,
33:47on prend un cas basique,
33:49Nike, Adidas,
33:51l'essentiel du supplément
33:53de rentabilité de Nike par rapport à Adidas
33:55c'est sa
33:57position sur le marché américain.
33:59D'accord.
34:01C'était une meilleure année pour Adidas
34:03cette année que pour Nike.
34:05Globalement,
34:07cette capacité pour être
34:09pertinent sur ces marchés-là, ça vous oblige à l'excellence.
34:11Alors après, vous n'avez pas la taille critique.
34:13Et donc, vous devez
34:15compenser autrement et donc vous avez un déficit de rentabilité
34:17parce que le marché américain pour toutes les entreprises
34:19est structurellement
34:21plus
34:23profitable.
34:25Et quand on regarde les voitures américaines,
34:27si on veut faire un peu de caricature,
34:29c'est qu'en fait, c'est un marché
34:31qui est souvent
34:33moins...
34:35sur les produits de consommation,
34:37qui est moins évolué.
34:39C'est des produits plus basiques. Quand vous regardez les voitures américaines,
34:41vous montez dedans, c'est généralement
34:43bien... c'est des produits plus simples.
34:45Ça ne veut pas dire qu'ils marchent moins bien, ça veut dire que c'est des produits plus simples
34:47et ça se traduit par des rentabilités.
34:49Et donc c'est mieux margé, quoi.
34:51Mais après, c'est vrai que les comparables, c'est facile. Walmart,
34:53Carrefour, vous citiez Novo, Novo Lily,
34:55pourtant Novo ne démérite pas, c'est quand même eux
34:57qui ont créé, en tout cas,
34:59cette révolution du marché de l'obésité.
35:01C'est peut-être 10-15 points de PE
35:03en moins par rapport à Lily.
35:05Le risque Trump,
35:07comment vous regardez un peu,
35:09parce que c'est vrai que là, le marché a été
35:11plutôt porté, on va dire, par l'arrivée
35:13de Trump au pouvoir. On a parlé des Trump Trades,
35:15en tout cas le marché américain va bien,
35:17sur des niveaux records, etc. Trump n'a pas remis ça
35:19en cause aujourd'hui.
35:21À quel type de risque on réfléchit
35:23quand on se projette sur un
35:25mandat Trump, ou en tout cas,
35:27deux premières années au moins, où il aura
35:29les marges de manœuvre politique pour aller
35:31loin, peut-être, dans le
35:33programme qu'il a conçu, travaillé,
35:35que les équipes autour de lui ont conçu et travaillé
35:37en profondeur ?
35:39Ce n'est pas une question facile, je veux dire que le marché
35:41a déjà pricé ce qu'il comprend.
35:43Donc on a bien vu un dollar plus fort,
35:45un marché américain qui pousse, un marché européen
35:47qui a un peu tangué au départ,
35:49des émergents qui ont légèrement souffert,
35:51les mouvements sur la Partito, parce qu'on n'en parle pas
35:53aujourd'hui, mais j'imagine que vous en avez parlé souvent.
35:55Une des certitudes,
35:57c'est qu'avec un niveau de volatilité
35:59aussi faible sur tous les marchés actions
36:01mondiaux, qu'on regarde le V2X
36:03ou le VIX,
36:05pour ceux qui peuvent, se poser
36:07la question d'investir à un moment sur ce type
36:09de véhicule, vraiment,
36:11histoire de protéger les portefeuilles,
36:13ça peut se réfléchir,
36:15parce qu'on va avoir certainement,
36:17comme dirait les Américains, une situation un peu
36:19bumpy, parce que M. Trump va
36:21peut-être légiférer dès le départ
36:23avec des ordonnances, derrière, qu'est-ce qu'il va nous faire
36:25les 100 premiers jours du Président ?
36:27Ça ne va pas être simple. Après,
36:29j'ai quand même la conviction profonde,
36:31parce que tout le monde l'étudie, on essaye
36:33de le profiler, c'est très compliqué, on l'a vu
36:35Président n°1, on l'a vu
36:37homme d'affaires, et je pense que le mot
36:39homme d'affaires, il est important, c'est un businessman.
36:41Et donc à la fin, il va faire des deals.
36:43Donc il va faire des deals pour les Américains,
36:45pour faire en sorte que Make America Great Again
36:47fonctionne une nouvelle fois,
36:49mais il va être pragmatique.
36:51Et donc, je pense qu'il
36:53trouvera toujours un compromis
36:55légèrement favorable aux États-Unis
36:57que de ne pas faire un deal et de prendre
36:59le risque de perturber sa chaîne
37:01de production, son consommateur,
37:03son risque inflationniste, sa politique monétaire.
37:05Et donc je pense que
37:07même si là, je devrais l'assagir,
37:09mais c'est le dernier mandat, donc on peut
37:11se dire, ça peut être rock'n'roll, il a
37:13dit, ça va être rock, donc
37:15je paraphrase, clairement
37:17Aujourd'hui,
37:19je pense que le marché a priceé beaucoup de choses.
37:21Le 75-76% de
37:23pondération des États-Unis dans le MSCI World
37:25c'est la démonstration de la puissance
37:27américaine sous son premier mandat
37:29et la continuité un peu des actions derrière
37:31même si ça n'a pas été la même
37:33administration. Aujourd'hui,
37:35si je devais
37:37dans un cocktail essayer de me
37:39décrire une feuille de route en termes d'ingrédients,
37:41il pourrait
37:43peut-être dans la volonté de
37:45protéger les Américains, peut-être faire plus
37:47de mal au marché américain
37:49et offrir
37:51des opportunités sur d'autres marchés
37:53qui sont tellement négatifs.
37:55L'Europe bashing, le
37:57négativisme sur les émergents,
37:59c'est un call mais unanime,
38:01consensuel et si vous
38:03interrogez 1000 investisseurs, il y en a
38:05997 qui vont vous dire
38:07la même chose et 3 qui vont dire de façon
38:09je capitule, j'ai pris ma retraite,
38:11que globalement,
38:13est-ce qu'il peut faire un effet
38:15waouh complémentaire ?
38:17J'en suis pas certain. Est-ce qu'il peut
38:19décevoir à un moment ou à un autre
38:21les investisseurs internationaux
38:23qui sont principalement américains ?
38:25Ça sera quand même avec quelques maladresses.
38:27Je pense que ce n'est pas à exclure
38:29et aujourd'hui ça ne s'est pas pricé du tout
38:31et je pense qu'on l'a bien entendu, la valorisation
38:33des marchés européens
38:35avec cette décote de 40% sur l'EPF
38:37tout ce qu'on peut regarder,
38:39ça milite pour dire restons
38:41on esconne encore aujourd'hui sur les Etats-Unis
38:43pour démarrer l'année et on verra ce qui se passe
38:45mais mettons pas le risk off sur l'Europe
38:47restons l'on Europe aussi.
38:49Il faut vivre avec deux moteurs.
38:51C'est vrai qu'il y a cette idée derrière Trump du
38:53pouls de Trump, c'est-à-dire qu'il aime tellement
38:55les marchés Hildo Jones que jamais il prendra
38:57le risque d'abîmer. Pourtant en
38:592018, il y a eu quasi un moins vingt
39:01sur le S&P 500
39:03je crois que tout le monde s'en souvient
39:05encore.
39:07Donc voilà, le pouls de Trump il est parfois aussi
39:09variable par rapport à la situation
39:11des marchés.
39:13Le pouls de Trump
39:15il faut s'en méfier quand même à un moment.
39:17Vous dites aussi Gérald
39:19comment le marché
39:21obligataire va regarder
39:23la feuille de route
39:25se dérouler. Alors on verra, il y aura sans doute
39:27une séquence, peut-être que
39:29sans doute que tout ne sera pas fait en même temps
39:31sans doute que beaucoup de choses ne seront sans doute
39:33pas faites dans la mesure en tout cas telle
39:35qu'elle est décrite aujourd'hui
39:37mais quand même il y a des choses assez
39:39puissantes. Continuer de baisser les impôts
39:41avec des déficits à 7%
39:43les déficits ça a été complètement
39:45occulté du débat de la campagne
39:47je ne pense même pas que ce soit quelque chose qui soit
39:49dans l'électorat de Trump aujourd'hui
39:51en tout cas ce n'est pas là où
39:53Trump a des comptes à rendre
39:55vis-à-vis de son électorat. Mais par contre
39:57vis-à-vis du marché, on sent bien qu'il y a peut-être
39:59un moment de rendez-vous quand même.
40:01Effectivement ce n'est pas le sujet, en tout cas pour l'électorat
40:03les déficits ce n'est pas le problème
40:05je pense que l'électorat c'était la problématique
40:07inflation et pouvoir d'achat
40:09qui a été évidemment prégnante
40:11sécurité aussi, on le voit moins
40:13depuis l'Europe, mais les migrants
40:15les deux coups de fil qui passent au Mexique
40:17c'est pour l'immigration et la drogue
40:19c'est ça quand même aussi
40:21les premiers sujets
40:23sur l'inflation malgré tout
40:25on a vu encore il n'y a pas si longtemps
40:27une énième chaîne de restauration
40:29se mettre sous la protection des faillites
40:31qui est TGI Friday
40:33c'est une des chaînes qu'on a pu connaître pour les plus anciens
40:35sur les grands boulevards à Paris
40:37c'est une de plus, il y en a une bonne dizaine
40:39je pense que les spécialistes d'action ici
40:41peuvent peut-être le savoir mieux que moi, mais je crois qu'il y en a une quinzaine
40:43qui ont mis la clé sous la porte, en tout cas
40:45qui se sont mis sur la protection de la loi des faillites
40:47en expliquant que post-Covid
40:49la problématique a été
40:51notamment inflationniste et pouvoir d'achat
40:53des ménages qui n'arrivaient plus à aller
40:55faire le takeaway food
40:57Et tous ceux qui restent
40:59McDo en premier lieu font des menus
41:01Et pour ce qui est des taux
41:03il est évident que
41:05si on a une croissance qui soit
41:07on va dire pour faire large, Laurent parlait de 2,1
41:09si c'est 2,1
41:11si c'est 2,5 ou même 3
41:13si tout se passe très bien
41:15et qu'on a une inflation qui tourne entre 2 et 3 aussi
41:17il ne faut pas avoir fait Polytechnique
41:19pour comprendre qu'on est en gros
41:21entre un niveau de
41:235 au tour de taux long
41:25qui pourrait paraître raisonnable
41:27Il nous semble qu'il y a encore
41:29peut-être un peu à prendre
41:31mais ça ne veut pas dire que si les taux corrigent pour aller à 5
41:33ça impliquerait forcément
41:35un vent de panique parce que ça serait
41:37finalement mettre un peu de normalité
41:39entre la partie courte
41:41qui va encore un peu baisser
41:43et la partie longue qui n'est peut-être pas tout à fait au bon niveau
41:45Donc voilà, les Etats-Unis
41:47oui ça peut continuer à rester la ligue des champions
41:49des marchés
41:51pendant un petit moment mais il n'empêche
41:53qu'il y a peut-être quelques corrections à voir
41:55et il ne faut pas oublier qu'il y a des Américains
41:57qui aujourd'hui, paraît-il, dorment
41:59dans leurs camping-cars aussi, il y a un peu une économie de vitesse
42:01Oui, sans doute
42:03Mais en tout cas, la domination
42:05les gains de productivité
42:07par rapport à l'Europe sont toujours présents
42:09il y a une démographie qui est quand même soutenue
42:11même si l'immigration va peut-être corriger un peu
42:13Donc voilà, les taux devraient
42:15a priori remonter un petit peu sur la partie longue
42:19Le thème fusion-acquisition
42:21MNA, je ne sais pas, est-ce que c'est un thème
42:23qui nous accompagne en 2025 ?
42:25Il y a eu des discussions quand même
42:27Omnicom interpublic, visiblement d'ailleurs
42:29ça profite à un acteur comme Publicis
42:31ça a été le consensus chez les brokers
42:33On va attendre de voir ce que ça donne
42:35entre Mondelez et Hershey
42:37Hershey est en train de nous dire que ce n'est pas assez cher
42:39mais bon, peut-être que c'est quelque chose qui va se faire
42:41Il y a eu tout ce qui se passe dans le secteur financier
42:43de la gestion d'actifs aux banques
42:45au Nicrédit, etc.
42:47Est-ce que c'est un moment de...
42:49Je mets de côté
42:51les considérations politiques
42:53Un instant
42:55On les a assez peu évoquées
42:57Non, mais sur le thème MNA
42:59ça peut être important pour l'avenir du secteur financier
43:01Mais si on regarde de manière
43:03plus large, aujourd'hui
43:05quand on regarde la valorisation des sociétés européennes
43:07par rapport à des sociétés américaines
43:09qui font le même métier
43:11avec une parité de pouvoir d'achat, donc avec un niveau du dollar
43:13qui est bien en dessous de la parité
43:15de pouvoir d'achat
43:17c'est un vrai plaidoyer pour venir acheter des sociétés en Europe
43:19qui en plus
43:21vont bénéficier d'un dollar plus fort
43:23Je pense que c'est quelque chose
43:25qui peut se réveiller
43:27qui peut revenir animer le marché
43:29avec ce bémol
43:31politique
43:33quel est le rôle du politique
43:35Je pense que ça c'est quelque chose
43:37qu'on peut voir
43:39se réveiller. Après, en Europe
43:41très clairement, oui
43:43sur le secteur financier, on voit que ça bouge
43:45en Italie, on est en pleine recomposition
43:47ça devrait
43:49se formaliser
43:51au cours de l'année 2025
43:53Est-ce qu'un secteur
43:55comme le secteur automobile
43:57peut basculer aussi dans une logique
43:59MNF, face aux difficultés croissantes
44:01face à la concurrence agressive
44:03est-ce que c'est une issue
44:05une voie de potentielle sortie
44:07ou de consolidation, ou est-ce que c'est
44:09au contraire la fausse bonne idée de se dire
44:11je vais grossir aujourd'hui
44:13face à une concurrence qui peut
44:15continuer de baisser les prix un peu comme elle veut
44:17quoi
44:19Si on regarde ce que
44:21disait
44:23il y avait un consensus entre ce que disait
44:25Renault, Peugeot, Stellantis d'un côté
44:27sur, en gros, la part des marchés
44:29des Chinois, si elle doit monter à 15%
44:31en gros c'est 3 ou 4 usines
44:33donc soit on les ferme, soit en fait
44:35une des façons c'est de leur vendre
44:37ou éventuellement
44:39qu'ils se renforcent en Europe
44:43Après la question c'est
44:45quel acteur européen
44:47peut être à vendre
44:49ou peut se vendre à un Chinois
44:51j'ai bien eu l'idée
44:53mais généralement c'est l'acteur le plus faible du marché
44:55mais qui viendra acheter de la capacité
44:57à go to market
44:59est-ce que c'est faisable, on en revient à la politique
45:01mais ça pourra avoir un certain sens
45:07c'est compliqué dans l'auto
45:09parce qu'il y a quand même beaucoup d'emplois derrière
45:11et donc si c'est juste
45:13si c'est juste une fusion
45:15entre des acteurs
45:17malades, la fusion va rien résoudre
45:19et donc potentiellement ça veut dire plus de
45:21aggraver encore la situation
45:23le sujet là il est pas forcément
45:25très simple, mais il y a des secteurs
45:27un secteur je trouve intéressant
45:29c'est visiblement
45:31un changement de discours
45:33sur les télécoms
45:35ah oui bien sûr
45:37c'est au UK que ça bouge
45:39et il semblerait que finalement
45:41la commission européenne commence à
45:43revoir un peu sa feuille de route
45:45c'est quand même un secteur où on a
45:47on est 27 pays
45:49avec 3 ou 4 opérateurs
45:51on va dire une centaine d'opérateurs
45:53en Europe, il y en a 3 aux Etats-Unis
45:55bon
45:59aujourd'hui on n'a pas de vrais opérateurs
46:01européens, ou le plus
46:03européen de tous les acteurs
46:05c'est celui qui n'est plus aujourd'hui coté
46:07c'est Free
46:09bien sûr, avec le marché italien
46:11finalement il pourrait peut-être se passer quelque chose de ce côté là
46:13et puis on le signalait
46:15la performance du secteur telco en Europe
46:17est largement due à Deutsche Telekom
46:19dont la performance elle-même est due
46:21à T-Mobile sur le marché américain
46:23on revient toujours aux Etats-Unis
46:25même en partant de l'Europe
46:27on s'arrêtera là pour ce soir messieurs, merci beaucoup d'avoir été des invités
46:29de Planète Marché, Gilles Guibout responsable des actions
46:31européennes chez AXA-IM, Laurent Dédier
46:33directeur général délégué en charge des gestions
46:35chez Ottingre, banque privée Gérald Grant
46:37et directeur délégué en charge de l'allocation
46:39et de la sélection de fonds chez Fundesis
46:51Le dernier quart d'heure de Smartbourg
46:53chaque soir c'est le quart d'heure thématique
46:55le thème ce soir c'est celui du
46:57consensus pour 2025
46:59le consensus a toujours tort
47:01nous dit tout, nous dit-on
47:03régulièrement, où est-ce que le consensus
47:05pour 2025 va se tromper le plus
47:07nous en parlons avec John Plassard
47:09spécialiste en investissement de la Banque Mirabeau
47:11qui était avec nous en visioconférence
47:13bonsoir John, merci beaucoup
47:15d'être avec nous pour évoquer
47:17le consensus 2025
47:19peut-être qu'il faut d'ailleurs définir un petit peu
47:21ce qui est en train de se dessiner
47:23de manière consensuelle chez les investisseurs
47:25pour les marchés
47:27la dynamique de marché en 2025
47:29et puis savoir effectivement dans quelle
47:31mesure le consensus va à nouveau
47:33se tromper
47:35oui tout à fait alors
47:37première chose je pense qu'il faut rappeler
47:39d'abord ce qui s'est passé en 2024
47:41parce que toute l'année les stratégistes
47:43ont
47:45les anticipations les plus fortes notamment
47:47pour le S&P 500 sont beaucoup
47:49plus faibles que les niveaux actuels
47:51ça c'est la première des choses
47:53vous n'avez pas eu une personne
47:55courageuse ou audacieuse
47:57qui est arrivée au niveau que nous avons
47:59actuellement sur le S&P 500
48:01et pour 2025
48:03le consensus
48:05essaie de se rattraper d'une certaine
48:07manière en pariant sur
48:09le S&P 500 qui est quasiment
48:11à plus de 10%
48:13la moyenne c'est 6700 points sur le
48:15S&P 500 ce qui correspond
48:17donc à 10% de plus
48:19par rapport au niveau actuel
48:21et 20% par rapport au
48:23niveau du début de l'année 2024
48:25ça c'est la première des choses
48:27la deuxième des choses c'est que
48:29bien évidemment lorsqu'on parle
48:31de consensus ce qu'il faut rappeler c'est que
48:33c'est une moyenne et c'est ça
48:35qui est important de noter c'est que vous avez des gens qui sont
48:37extrêmement positifs, des gens qui sont
48:39extrêmement négatifs et puis on leur fait une moyenne
48:41alors nous à la Banque Néarbaud
48:43on a évidemment
48:45une vision des marchés, une vision extrêmement
48:47constructive
48:49plutôt que consensuelle
48:51dont on peut parler
48:53après mais lorsqu'on regarde les
48:55attentes des consensus et notamment des grandes
48:57banques américaines et bien
48:59on est dans une situation
49:01où en fait c'est ce qu'on appelle
49:03le scénario boucle d'or
49:05c'est un soft landing
49:07aux Etats-Unis
49:09c'est une
49:11croissance américaine qui tient
49:13au dessus des 2,5% qui est alimenté
49:15notamment par l'arrivée de Donald Trump
49:17et vous en avez parlé juste avant Grégoire
49:19de la baisse des impôts par exemple
49:21sur les entreprises américaines
49:23il faut juste mettre une toute petite
49:25parenthèse ici parce que
49:27la baisse des impôts doit être acceptée
49:29par le congrès, contrairement aux
49:31tarifs qui peuvent être mis en place
49:33simplement par la signature
49:35du président américain donc c'est deux
49:37choses un peu différentes
49:39et la deuxième des choses c'est que
49:41le dollar américain
49:43va continuer à s'apprécier
49:45face à un différentiel de taux entre
49:47les banques centrales, notamment
49:49la Banque Centrale Européenne et la Banque Centrale
49:51Américaine et face à une
49:53hauteur économique qui est bien plus forte
49:55aux Etats-Unis donc c'est
49:57là où on en est actuellement concernant
49:59le consensus.
50:01D'ailleurs un consensus qui reprend
50:03un peu le schéma de ce qui s'est passé
50:05ces dernières années
50:07la surprise macroéconomique
50:09c'est la surperformance de
50:11l'économie américaine mois après mois
50:13trimestre après trimestre et maintenant
50:15année après année et
50:17derrière ça évidemment une
50:19dynamique des actions américaines
50:21qui est sans commune mesure par rapport à ce qu'on
50:23observe dans le reste du monde
50:25pour dire les choses, John
50:27alors du côté de
50:29Mirabeau, est-ce que vous achetez
50:31l'idée quand même que c'est des tendances
50:33lourdes, longues qui doivent pouvoir
50:35encore se prolonger
50:37ou est-ce qu'il y a une nuance
50:39ou des nuances à apporter par rapport
50:41à ce schéma qui semble dominant ?
50:43Alors ce qu'on a fait
50:45chez Mirabeau c'est qu'on n'a pas changé
50:47notre fusil d'épaule parce que
50:49on est arrivé à la fin de l'année, vous savez souvent
50:51on se dit parce que c'est le 1er janvier
50:53il faudrait changer de scénario
50:55on est constructif depuis un moment
50:57notamment sur les actions américaines
50:59notamment sur la technologie
51:01on est constructif aussi
51:03sur le dollar
51:05par rapport notamment à l'euro
51:07et puis on se dit
51:09que les pays émergents pour
51:11l'instant c'est difficile
51:13de les jouer en direct parce qu'on a
51:15deux questions et deux interrogations
51:17qui sont très importantes
51:19c'est la question politique et de l'autre côté
51:21évidemment c'est la question de la devise
51:23parce que j'entends
51:25souvent les médias
51:27dire que vous avez
51:29certains pays en Amérique latine
51:31certaines bourses en Amérique latine qui ont fortement monté
51:33mais d'un autre côté vous avez eu la dépréciation
51:35de la devise, donc il faut faire très attention
51:37lorsqu'on parle des marchés, donc on est toujours
51:39dans une question constructive
51:41pour nous on arrive dans un
51:43self-planning, c'est pas un scénario qu'on vient d'inventer
51:45à la fin de l'année, c'est un scénario
51:47qu'on tient depuis longtemps
51:49alors on est tout à fait conscient
51:51que évidemment
51:53dans un scénario idéal
51:55dans lequel on est aujourd'hui d'une certaine manière
51:57avec un S&P 500
51:59qui touche un plus haut historique
52:01le Nasdaq et le Dow Jones quasiment
52:03et bien à un moment il faut respirer
52:05et lorsqu'on respire
52:07et bien on peut baisser
52:09potentiellement de 5 à 10%
52:11sans aucun problème, mais on n'est pas
52:13aujourd'hui dans une
52:15situation où on se dit que
52:17si le marché commence à baisser il faut vendre
52:19c'est plutôt une opportunité d'achat
52:21et d'un autre côté
52:23il ne faut pas oublier quand même et vous l'avez évoqué
52:25avant Grégoire, on est quand même
52:27dans une situation, on a des interrogations
52:29géopolitiques extrêmement fortes
52:31et sur la question
52:33notamment Israël, Palestine
52:35Ukraine et bien on a la question
52:37syrienne où on n'a pas vraiment de réponse
52:39sur ce qui est en train de se passer
52:41c'est pour ça que depuis un certain
52:43moment en termes de
52:45protection je dirais
52:47et bien on aime bien un acteur comme
52:49l'or qui nous permet d'avoir
52:51peut-être un matériau qui est un peu
52:53moins sexy, ne donne pas de dividendes, il monte
52:55pas aussi rapidement
52:57qu'une action Tesla par
52:59exemple actuellement, mais on se
53:01dit que c'est une
53:03question de se protéger, alors
53:05pour revenir, ça c'est un autre point de vue chez Mirabeau
53:07maintenant juste pour revenir
53:09si vous me permettez Grégoire, au
53:11consensus, vous savez on a
53:13et surtout les investisseurs
53:15globaux et les investisseurs américains ont la mémoire
53:17extrêmement courte, vous savez si vous regardez
53:19simplement les deux dernières années
53:21si vous prenez l'année 2022
53:23il ne faut pas oublier qu'on
53:25anticipait une croissance qui était
53:27extrêmement solide au début de l'année
53:29j'ai repris les prévisions
53:31du consensus en début 2022
53:33et en fait
53:35c'était un peu l'euphorie dans
53:37les grandes banques comme Goldman Sachs
53:39et Morgan Stanley et en fait
53:41vous vous souvenez très bien
53:43et on en a parlé ici dans cette émission
53:45et bien on a eu l'inflation qui montait
53:47très rapidement et on a eu les banquiers centraux
53:49qui étaient en retard qui ont monté très
53:51fortement leur taux et les marchés ont baissé
53:53en 2023 vous aviez
53:55quasiment tous les économistes
53:57et les analystes qui parlaient sur une
53:59récession américaine et en 2023
54:01qu'est-ce qu'il s'est passé ? On a eu
54:03notamment la consommation
54:05dans le secteur des services qui a
54:07tenu la croissance économique
54:09et qui a surpris absolument tout le monde
54:11et en 2024 donc cette
54:13année et bien comme je le disais
54:15en préambule et bien
54:17vous aviez certains analystes qui étaient assez
54:19prudents en se disant que
54:21après avoir été
54:23chat et chaudé, crâne l'eau froide, après avoir
54:25s'être trompé les deux
54:27dernières années et bien il fallait être un peu
54:29prudent sur les marchés alors que les marchés
54:31ont gagné pour le S&P
54:33500 près de 25%.
54:35Donc on est dans une situation où si
54:37on regarde ces dernières années
54:39et bien on voit que ces trois dernières années
54:41sur, là on parle d'un target
54:43d'une cible sur le
54:45S&P 500 par exemple
54:47c'est l'indice le plus traité
54:49et bien ces trois dernières
54:51années ont été des années
54:53où en début d'année et bien
54:55le consensus avait tort sur
54:57un objectif qui était précis
54:59parce qu'il y a eu
55:01des éléments externes, des facteurs
55:03exogènes, on peut les appeler comme ça
55:05qui sont arrivés et que
55:07personne n'avait anticipé.
55:09On verra, de ce point de vue là
55:11j'imagine qu'on n'est pas au bout de nos surprises
55:13John, il y aura forcément
55:15des surprises et des choses
55:17qu'on ne connait pas encore et qui se matérialiseront
55:19l'an prochain, ne serait-ce que sur
55:21le plan politique ou géopolitique
55:23dans
55:25l'idée d'une allocation
55:27où est-ce qu'on a envie de mettre
55:29un petit joker ou peut-être
55:31une petite carte booster en se disant
55:33tiens là, c'est quand même un pari, il n'y a pas
55:35trop de risque à le prendre et
55:37si le pari se matérialise, ça peut
55:39payer fort. Je pense notamment
55:41aux émergents à la Chine, est-ce que c'est le moment
55:43de s'interroger sur l'idée
55:45peut-être d'une remontada
55:47un peu plus sérieuse
55:49des actions chinoises ou des
55:51valeurs qui sont associées
55:53à l'univers chinois ?
55:55Alors c'est pour nous
55:57assez simple, entre guillemets, c'est jamais simple
55:59mais pour nous assez simple, c'est
56:01qu'en fait sur la partie chinoise
56:03on s'est dit qu'il y avait deux choses à regarder
56:05la première c'était la confiance du consommateur
56:07qui est au plus bas historique
56:09au plus bas niveau
56:11de ce qu'on a connu lorsqu'il y avait
56:13la politique du Covid 0
56:15et la deuxième des choses c'était que pour
56:17s'attaquer à cette
56:19confiance et la faire remonter, il fallait que le
56:21gouvernement chinois s'attaque à la
56:23fiscalité, pas à
56:25l'immobilier, parce que les prix de l'immobilier
56:27depuis 8-9 ans ont baissé entre 30 et 20%
56:29en fonction de la région, mais à la
56:31fiscalité qui donnerait
56:33potentiellement de la
56:35confiance, un renouveau de confiance
56:37aux chinois qui eux ont
56:39une épargne
56:41supplémentaire qu'ils ont accumulée
56:43durant le Covid notamment, qui n'ont pas
56:45encore déversé dans
56:47les marchés financiers, qui est
56:49très important. Et là-dessus,
56:51le politburo qui se réunit ces prochains
56:53jours, potentiellement s'il
56:55s'attaque à la fiscalité, on
56:57serait capable de regarder à nouveau
56:59mais pas en jouant
57:01directement à Chine, parce qu'il y a
57:03des interrogations politiques et aussi
57:05sur la devise, mais en jouant des acteurs
57:07qui sont présents en Chine.
57:09Et si je dis des acteurs qui sont présents
57:11en Chine, en fait j'enfonce un peu
57:13une porte ouverte, mais bien évidemment
57:15on a le secteur du luxe.
57:17Et si vous parlez du secteur du luxe,
57:19vous parlez entre autres du CAC 40,
57:21vous avez vu comment pour des questions
57:23évidemment de luxe
57:25et de composition du CAC 40
57:27et questions politiques
57:29et de croissance, et bien le CAC 40
57:31est toujours négatif, si je ne me trompe
57:33depuis le début de l'année,
57:35vous auriez une pièce à mettre
57:37parce qu'on se dit que
57:39potentiellement, en jouant
57:41indirectement à Chine, entre autres
57:43à travers la France, s'il faut
57:45jouer un renouveau
57:47ici, et bien c'est
57:49à travers ce type
57:51d'action.
57:53Bien évidemment, aujourd'hui
57:55on n'y voit pas encore très clair,
57:57on n'a pas encore de Premier ministre en France
57:59par exemple, et puis
58:01comme je vous le disais, on attend des nouvelles
58:03du Politburo, alors évidemment
58:05on n'est pas dans une situation où
58:07on se dit qu'il faut absolument être agressif,
58:09on attend, on paye pour voir
58:11d'une certaine manière, puisqu'on a
58:13quand même un retard sur l'indice français
58:15qui est très très important.
58:17Entre la politique française et le soutien
58:19chinois, on verra ce qui fait bouger le
58:21CAC, en tout cas depuis le début du mois
58:23de décembre, on a vu le CAC rebondir un peu,
58:25se stabiliser, grâce aux
58:27valeurs du luxe, et c'est vrai qu'on peut associer
58:29le rebond des valeurs du luxe, peut-être
58:31à l'idée ou à la spéculation
58:33d'une Chine qui relancerait
58:35un peu plus fort son économie à un certain
58:37stade. On verra tout ça,
58:39évidemment, et on en fera le bilan dans un an
58:41au terme de l'année 2025. Merci beaucoup
58:43John Plassard qui était avec nous
58:45en visioconférence pour évoquer
58:47ses enjeux et ses perspectives de marché
58:49pour 2025 avec les
58:51vues de Mirabeau. John, spécialiste
58:53en investissement de Mirabeau.

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