• il y a 14 heures
Mercredi 11 décembre 2024, SMART BOURSE reçoit Gérald Grant (Associé et Directeur Délégué en charge de l’allocation d’actifs et de la sélection de fonds, Fundesys) , Joachim Jan (Directeur de la gestion Actions, Mansartis) et Gilles Guibout (Responsable des actions européennes, AXA IM)

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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Gilles Guibout est avec nous, responsable des actions européennes chez AXA-IM.
00:16Bonsoir Gilles.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:18Laurent Dédier nous accompagne, directeur général délégué en charge des gestions
00:21chez Ottingre Banque Privée.
00:22Bonsoir Laurent.
00:23Bonsoir Grégoire.
00:24Et nous sommes ravis d'accueillir Gérald Grande dans cette émission.
00:26Bonsoir Gérald.
00:27Bonsoir.
00:28Et nous sommes ravis de vous retrouver ce soir autour de ce plateau.
00:31Vous êtes associé et directeur délégué en charge de l'allocation et de la sélection
00:34de fonds chez Fundesis.
00:36Messieurs, peut-être l'heure des grandes questions, comme on dit, fin d'année, on
00:40a toujours tendance à regarder rapidement ce qui s'est passé dans le rétroviseur
00:44pour mieux se projeter sur les enjeux de 2025.
00:47Laurent, peut-être une des grandes surprises macro encore de cette année 2024 aura été
00:52l'excellente tenue de la croissance américaine, la surperformance de l'économie américaine
00:56par rapport au reste du monde.
00:58Dans une mesure qu'on n'imaginait pas en début d'année, je m'essaye de me replacer
01:02le 1er janvier 2024 de ce point de vue-là, la traduction sur les marchés a été une
01:07poursuite de ce qu'on appelle l'exceptionalisme américain avec une domination sans partage
01:12des actions américaines par rapport au reste du monde.
01:15On peut regarder ça sous l'angle des performances relatives, des valorisations.
01:19Je crois que les écarts n'ont jamais été aussi grands entre ce que peut produire et
01:24valoriser le marché américain par rapport au reste du monde.
01:28Que ce soit sur l'idée de surprises économiques positives aux Etats-Unis, d'une forme de
01:33dominance des marchés américains, est-ce qu'on a plutôt envie de prolonger ces tendances
01:39en se disant que ces schémas-là risquent de s'appliquer encore devant nous pour 2025
01:44ou est-ce qu'on peut s'interroger sur la persistance de ces mouvements ?
01:47Ça fait beaucoup de questions.
01:50C'est la seule question.
01:53Si on retrace un peu rapidement l'exercice et surtout on se projette sur l'année prochaine,
01:57la grande surprise pour tous, c'est que depuis quelques années, la capacité à créer de
02:02la valeur du côté du marché américain et de l'économie américaine, c'est-à-dire
02:06que le multiplicateur, fonctionne.
02:08C'est quelque chose qu'on avait sous-estimé au moment de la relance Covid de M. Trump
02:13et sous-estimé probablement aussi à travers tous les plans de l'administration Biden.
02:20Donc la question, c'est avec le déficit que l'on connaît aujourd'hui aux Etats-Unis
02:24et qui pourrait s'accroître avec les promesses du candidat Trump,
02:30est-ce qu'on va avoir ce même multiplicateur ?
02:32Est-ce que l'économie américaine sera capable de rester dans ce 2,5-3% de croissance ?
02:37Aujourd'hui, si on regarde le consensus, on a autour de 2,7% à l'atterrissage cette année,
02:41on sera autour de 2,1% l'année prochaine.
02:43Donc il y a un début de ralentissement qui sera lié à plein de conséquences potentielles.
02:49J'ai envie de dire qu'on verra au fur et à mesure des annonces.
02:51Mais sur le marché, clairement la résistance de l'économie américaine,
02:55c'est un peu une grande surprise.
02:56Sur les marchés financiers, il y a deux économies américaines et on le sait tous.
03:00Il y a la technologie avec ses multiples de valorisation
03:03mais surtout sa dynamique de croissance bénéficiaire.
03:06Puis il y a le reste de l'économie américaine avec des multiples qui sont différents,
03:10c'est des croissances qui sont très différentes.
03:12La vraie question, c'est est-ce qu'en 2025,
03:14on va avoir une réduction de cette surconcentration sur les Mac 7 et quelques boîtes ?
03:21Je regardais un panier IA aujourd'hui,
03:23c'est attendu à 28-30% de croissance pour un PE de 28-30%.
03:27Ça nous fait dans notre jargon à nous un PEC de 1.
03:30Ce n'est pas choquant mais il faut être au rendez-vous de la croissance
03:33parce qu'on est beaucoup dans les promesses sur l'IA depuis quelques temps.
03:36Le PEC, c'est quoi ? Le prix de la croissance bénéficiaire, c'est ça ?
03:39C'est rapporter la croissance à son prix, exactement.
03:43Après les années de promesses, il va falloir un moment de voir
03:47si cette disruption technologique s'infuse dans l'économie réelle
03:52et donc quelles sont les applications et à quelle vitesse les applications
03:55pour une société financière, une boîte de distribution ou que sais-je,
03:59se multiplient et accélèrent.
04:01Mais pour vous, la première question effectivement,
04:03c'est de savoir au sein du marché américain,
04:06on verra s'il faut acheter le reste du monde,
04:07mais au sein du marché américain, comment être positionné aujourd'hui ?
04:12Est-ce qu'on est tenté de rester sur le thème IA et tout ce que ça implique,
04:17d'avoir des méga capitalisations en portefeuille avec des PE autour de 30,
04:22comme vous dites aujourd'hui ?
04:23Ou est-ce qu'il est déjà intéressant de se positionner
04:26sur une autre partie du marché américain ?
04:28Alors nous, un des mouvements qu'on a fait de réallocation,
04:30c'est quand même de commencer à bouger vers les mid-cap.
04:33Mid-cap parce qu'on se dit que l'économie domestique, elle est robuste,
04:35qu'elle va être protégée, que les valorisations sont plus attractives.
04:39Et si on se projette sur la croissance des bénéfices en 2025,
04:42on voit une réaccélération et un début de surperformance
04:46qui globalement est le facteur différenciant pour la performance absolue
04:50et relative des mid-cap vis-à-vis des large-cap.
04:53Et donc là, on a un signal.
04:54Et un vrai argument nouveau, c'est-à-dire que ce segment small et mid-cap,
04:58il ne générait pas tant de bénéfices ou de croissance bénéficiaire
05:01que ça ces dernières années.
05:02Il était en retard.
05:03Il était en retard.
05:03Et en général, on achète les small et mid-cap,
05:05mais surtout les mid-cap, les small, c'est encore un autre débat,
05:08au moment où la croissance est plus forte que les large-cap.
05:10C'est un des facteurs.
05:11Le deuxième facteur en général, c'est le cycle économique.
05:14En Europe, ce sera une super question probablement pour mes camarades
05:16tout à l'heure sur la question de
05:18est-ce qu'on fait des smiths ou pas en Europe ?
05:20Mais aux Etats-Unis, il y a un facteur accélérateur.
05:22Il faut s'y intéresser et il faut réduire la concentration
05:25et aller sur d'autres secteurs.
05:26Comment on réfléchit en tant qu'allocataire d'actifs
05:29sur ce marché américain spécifiquement, Gérald,
05:32au terme de cette année 2024, avec tout ce qu'on a pu constater
05:36et à l'aube de cette année 2025 ?
05:37Moi, j'aurais déjà peut-être une remarque qui serait de dire que finalement,
05:40s'il y a eu cette concentration aussi sur les maxeven,
05:43notamment l'année dernière et cette année,
05:45c'est parce qu'il y a eu peut-être une bascule aussi en 2022
05:48où finalement, on a un peu jeté tout ce qu'on appelait les unprofitable techs,
05:53donc toutes les valeurs tech qui finalement n'avaient pas de résultat,
05:56qui avaient bien monté post-Covid 2021.
05:58Et finalement, il y a eu un espèce de tri aussi qui s'est fait en 2022
06:02et qui, du coup, a favorisé par la suite, en 2023-2024,
06:06celle qui a priori avait les plus belles promesses de croissance.
06:09Le côté refuge de ces boîtes-là ?
06:11En quelque sorte, ou en tout cas, croissance, marge,
06:14là où effectivement, il y avait cette vraie croissance.
06:16En tout cas, pas le piège des années 2000
06:18avec on achète des boîtes qui n'avaient pas encore de résultat.
06:21Donc là, il y a eu peut-être une dichotomie qui s'est faite à ce moment-là.
06:24L'autre élément plus général sur le marché américain,
06:27vous l'avez peut-être probablement tous vu,
06:29c'est que maintenant, quand on regarde le MSCI World,
06:31qui est donc l'indice des gérants internationaux hors émergents, je précise,
06:35on est quasiment, on vient de les passer plus ou moins à 75% sur les Etats-Unis.
06:3975 ? J'ai été acheté à deux tiers, moi.
06:42Quand j'ai commencé en 99, on était à une cinquantaine de pourcent.
06:46J'étais à 70 peut-être, là, le dernier chiffre que j'ai rentré.
06:49C'est 75 maintenant.
06:50La deuxième zone, c'est le Japon qui fait un peu plus de 5
06:54et la zone euro, donc hors UK, c'est 7,5.
06:58Donc autrement dit, les Etats-Unis, c'est 10 fois plus.
07:01Et si on rentre un peu plus dans des chiffres un peu impressionnants, je dirais,
07:05alors vous l'avez déjà probablement entendu, mais
07:07Apple, Nvidia, Microsoft, c'est plus que le CAC, c'est plus que le PIB français.
07:12Si on prend les quatre plus grosses,
07:14je rajoute à ces trois premières Alphabet,
07:16c'est plus que la capitalisation boursière européenne.
07:19Et si on prend que Apple,
07:20il faudrait additionner les 17 ou 18 premières capi boursières européennes
07:25pour faire du Apple.
07:26C'est impressionnant. En fait, c'est colossal.
07:28Donc la question, est-ce que ça va continuer ou pas,
07:31elle se pose pour les gérants de façon aussi prise de risque.
07:34C'est-à-dire que, est-ce que je suis la tendance
07:36et je me mets à 75% quand je suis gérant international sur les Etats-Unis
07:40ou est-ce qu'au contraire, on est allé trop loin ?
07:42Et dans ce cas-là, je prends le risque de me sous-pondérer de façon
07:46plus importante aux Etats-Unis pour aller chercher autre chose.
07:49Du Japon, de l'Europe, peu importe, des émergents.
07:52Alors des émergents, c'est pas dans le CIA Worldwide,
07:54en tout cas, on fait autre chose,
07:56mais avec cette prise de risque relative qu'il faut assumer.
07:58Et est-ce que cette fois, la réponse peut être différente ou pas, Gérald ?
08:02Vous dites, les chiffres sont chaque année plus impressionnants,
08:05mais ce n'est pas des chiffres qui devaient arrêter les investisseurs
08:10dans l'idée d'investir dans la tech, dans les méga caps américaines
08:14ces deux dernières années.
08:15Prenons l'exemple des Nifty Fifty.
08:17Dans les années Nifty Fifty, on a eu déjà le MSCI Worldwide.
08:21Donc c'était les grandes blue chips américaines stars de l'époque.
08:24Exactement.
08:25On avait des Etats-Unis qui représentaient à peu près 70% du MSCI World.
08:30Il n'empêche que ça s'est retourné, mais pourquoi ça s'est retourné ?
08:33Parce qu'il y a eu aussi, en relatif, une autre zone qui a poussé fort,
08:36qui était le Japon, qui a atteint 50% du MSCI World au plus haut en 90,
08:41qui a connu ensuite l'explosion de la bulle financière et immobilière,
08:44qui a fait qu'on a mis 35 ans avant de récupérer les niveaux du Nikkei.
08:47On le sait tous.
08:48Maintenant, le problème, c'est quelle zone aujourd'hui
08:50est capable, en relatif, de faire plus vite que les Etats-Unis
08:55et donc de faire en sorte que les Etats-Unis, au sein du MSCI World, diminuent.
08:59Et en fait, toute la question, elle est là.
09:00Et si ça craque aux Etats-Unis, mon expérience me fait penser qu'en général,
09:06l'Europe a du mal à suivre ou en tout cas à faire mieux, malheureusement, je dirais.
09:10Donc la question, elle est réelle.
09:11Comment faire autrement aujourd'hui ?
09:13On peut trouver des séquences dans l'histoire où quand les Etats-Unis montent,
09:17on peut avoir une Europe qui monte un peu plus, un peu plus vite, un peu plus fort.
09:21En revanche, quand les Etats-Unis baissent,
09:23c'est rare de voir l'Europe monter pendant longtemps.
09:25Pour finir et ne pas monopoliser la parole, si on prend les 15 dernières années,
09:29ce qu'il fallait faire, c'est être, en gros, long S&P 500,
09:33un peu d'émergent de temps en temps et short Europe.
09:36Si vous ne faisiez ni le short Europe et pas trop de long émergent, c'était aussi très bien.
09:41Donc, est-ce que ça va durer ? C'est toute la question.
09:43Bon, clé de ouari pour l'Europe, je suis en devers vous.
09:47Non mais Gilles !
09:50Non mais, oui !
09:52Je pense que, dans ce que disait Gérald, il y a plein de choses.
09:56C'est qu'effectivement, la taille des Apple Alphabet est devenue telle que ça a attiré,
10:04et c'est pour ça que c'est devenu si gros, une partie des capitaux.
10:06Ce que ça veut dire, c'est que si à un moment donné,
10:10le régimony était remis en cause,
10:13pour une raison, par hasard de régulation,
10:16parce que c'est trop puissant, parce qu'il paye plus d'impôts,
10:19et qu'à ce moment-là, on avait des investisseurs qui commençaient à décider de s'acheter
10:24un rebasculement de 10% de la capitalisation de Apple vers le reste de l'économie,
10:29ou vers un réinvestissement,
10:31ça veut dire qu'effectivement, on peut avoir un élargissement de la performance,
10:34au détriment de Apple, mais qui irait favoriser toutes les small cap dont on parlait tout à l'heure.
10:39Et en même temps, ce qu'on peut voir, c'est que la surperformance de ces Magnificent Seven,
10:44elle a été justifiée par une surperformance, notamment de la croissance des ePS,
10:48à un moment de remontée de taux,
10:50ça a spécialement pénalisé les petites et moyennes valeurs à cause des frais financiers.
10:56Ces sociétés géantes, elles ont aussi ce tour de force d'être value,
11:01parce qu'en fait, elles ont un cash qui est tel, que quand les taux remontent, en fait, elles sont...
11:05Max Seven, on l'a dit, c'est 500 milliards de free cash flow annuels.
11:08LVMH, c'est une quinzaine de free cash flow d'euros annuels.
11:12Donc la question, c'est est-ce qu'il y a aujourd'hui matière à remettre en cause ces business models ?
11:19Dans des boîtes de tech, alors généralement, jusqu'à maintenant,
11:21elles étaient capables à chaque fois de préempter la tech en rachetant.
11:25Le régulateur devient un peu plus regardant à ça.
11:29Et on voit bien comment aujourd'hui, l'hégémonie de Google sur le search
11:33peut être remise en cause par chat GPT. On n'y est pas.
11:36Mais ce que ça veut dire, ça peut arriver.
11:38Oui, mais du coup, ça veut dire que si on commence à avoir...
11:40Mais même pour ces boîtes ultra dominantes, ça veut dire qu'il y a de la concurrence qui peut arriver.
11:44On n'a pas démantelé Google à ce jour, en tout cas, pour autant.
11:47Même sans ça, la concurrence...
11:48Ça veut dire que d'abord, elles ont atteint des niveaux tels que
11:52soutenir une croissance des résultats en pourcentage aussi importante,
11:57c'est que normalement, on va converger vers le marché.
11:59Et donc ça, ça peut participer à un élargissement de la participation à la hausse.
12:03Donc ça, c'est le premier point.
12:04Après, sur l'Europe,
12:07l'Europe, c'est la seule zone en 2024 qui n'a pas eu d'expansion de multiple.
12:12C'est la seule zone. Toutes les autres ont eu de l'expansion de multiple.
12:14On a fait les bénéfices, quoi.
12:15On a fait les bénéfices, plus les dividendes.
12:18La bonne nouvelle, c'est qu'on a encore de la baisse de taux à venir devant nous.
12:22Et à ce stade, on a encore de la croissance bénéficiaire à attendre en 2025.
12:27Et on a encore 4%.
12:29Et la bonne nouvelle qu'on a eue en 2024 et qu'on aura encore en 2025,
12:32c'est qu'on a des rachats d'actions.
12:33Donc sur l'Europe, je vais être très ennuyeux,
12:37mais quand on fait une croissance à 2-3% des bénéfices,
12:40c'est-à-dire bien en dessous du consensus,
12:41consensus est plutôt à 9%, mais 2-3%,
12:45on rajoute par-là-dessus 1% qui vient,
12:49qui s'est augmenté de 1% à cause des rachats d'actions.
12:51On arrive à 3-4%.
12:53On a 4% de dividendes, on est à 8%.
12:56Les taux baissent, l'inflation se normalise.
12:59Un peu de multiple.
13:00On peut avoir un petit peu de multiple.
13:01Donc on peut tout à fait faire un cas sur l'Europe où on arrive à 10%.
13:04C'est à peu près ce qu'on avait comme objectif pour cette année.
13:07Et c'est là où on est à peu près.
13:08Donc c'est beaucoup moins intéressant que les marchés américains.
13:13Le marché américain,
13:15on a eu de l'expansion de multiple pour moitié de la hausse à peu près cette année.
13:17Donc on a un multiple qui est très élevé.
13:19La question, c'est est-ce que la politique de Trump,
13:22est-ce qu'il va faire ce qu'il a annoncé,
13:24qui pourrait conduire à refaire partir l'inflation
13:26et qui pourrait venir en réalité mettre un coup d'arrêt à la baisse des taux.
13:31Si on a un arrêt à la baisse des taux, c'est potentiellement...
13:33C'est un moteur important qui part.
13:35C'est un moteur important et on est sur des niveaux de valorisation.
13:37Donc en fait, on se retrouve avec pas d'expansion de multiple,
13:40potentiellement une petite contraction,
13:42des bénéfices qui, là pour le coup, sont largement supérieurs
13:45et pas de raison à ce stade de réviser à la baisse.
13:48Donc on se retrouve avec 11% de croissance des bénéfices,
13:50c'est ce qu'attend le consensus.
13:51Il n'y a pas de dividendes parce que c'est très cher, donc on est à 1%.
13:53Donc on se finit avec 12% sur les US.
13:55Ah ouais ?
13:56On a à peu près le même return.
13:57Ce qui est marquant, c'est qu'il y a l'indice général européen,
14:00euro stocks ou stocks 600.
14:02Et puis il y a aussi les indices locaux, régionaux, domestiques,
14:05je ne sais pas comment on dit, mais le DAX est à plus 20 avec les dividendes.
14:09Le CAC est à zéro moins hors dividendes et à plus 2 peut-être avec les dividendes.
14:14Non mais il y a des grandes disparités.
14:16On a eu l'occasion d'en parler, mais ces indices aujourd'hui, ils n'ont plus aucun sens.
14:18Ça ne veut plus rien dire.
14:19Non mais, je veux dire, aujourd'hui, si je prends l'indice italien
14:22que je connais particulièrement bien, il y a 4 valeurs qui font 40%.
14:25Oui, mais ça, on peut le répliquer à tous les indices.
14:27Le DAX, il y a quoi ? 3 à 4 valeurs, pareil ?
14:29Aujourd'hui, la moitié de la perte du DAX, c'est SAP, qui fait 70%.
14:33SAP n'a jamais fait 70% depuis 20 ans, elle a fait 70% cette année.
14:37Elle se paye 35 fois plus cher que Microsoft.
14:40Bon, c'est une super boîte.
14:41Je ne suis pas sûr qu'elle refasse 70% l'an prochain.
14:44Je peux me tromper, mais quand on regarde la composition de l'indice,
14:50allemand l'an prochain, je préférerais plutôt,
14:54surtout avec l'approche des élections et peut-être des plans de relance en Allemagne,
14:57m'intéresser au MDAX.
14:59Ah, ben voilà, parler des SMID, les mid-cap allemands.
15:03Où on est sur deux domestiques qui pourraient bénéficier d'un plan de relance.
15:05Là, ça n'a rien fait, c'est zéro cette année.
15:07Que sur la partie DAX, où on reste avec un SAP qui a fait déjà beaucoup cette année.
15:15Ça reste une belle boîte, mais elle a quand même déjà fait beaucoup cette année.
15:19Un Siemens Energy qui a fait 300% parce que c'était au bord de la faillite
15:22et que ça allait un peu mieux, mais aujourd'hui, voilà.
15:25Et qu'on se retrouve derrière avec un Rheinmetall pour la guerre.
15:29Et donc, à la fin, qui a fait 125%.
15:31Est-ce qu'on a envie de se bourrer d'autos allemandes ?
15:35Et donc, quand on redescend la composition du DAX,
15:41il y a quelques titres qui peuvent s'en sortir.
15:43Ça ne me fait pas rêver.
15:44Oui, je comprends.
15:44Vous n'achetez pas l'indice, quoi.
15:45Je n'achète pas l'indice.
15:46Non, mais ce n'est pas votre métier.
15:47En plus.
15:47Mais oui, ça tombe bien.
15:49Non, mais c'est vrai qu'à l'heure de la gestion passive,
15:51c'est vrai qu'on regarde quand même aussi.
15:52Donc, si je dois faire de la gestion passive et que je réveille,
15:54je dois aller vers le MDAX plutôt que vers le DAX.
15:58Je ne sais pas sur l'Europe, Laurent,
16:00comment vous regardez le cas d'investissement européen ?
16:04Sans se départir, évidemment, de sa poche Action US,
16:07ce n'est pas le sujet, mais est-ce qu'il y a quand même
16:09une manière de se positionner sur le marché européen ?
16:12Et si oui, par quelle approche, par quel style,
16:15par quel segment de marché est-ce que c'est le plus pertinent ?
16:18Alors, je vais compléter les propos de Gilles qui sont parfaitement exacts,
16:21mais il a juste oublié un tout petit truc,
16:23c'est les rachats d'actions aux États-Unis.
16:25Ah oui ?
16:25L'année prochaine, on parle probablement de 1 000 milliards,
16:27c'est 2 % dans la capi, et ça, ça va un peu aider.
16:30Et avec l'administration Trump, logiquement, c'est favorisé.
16:33Ça, c'est le rythme de croisière du marché américain,
16:35c'est devenu le rythme de croisière du marché américain.
16:37Non, mais c'est un chiffre colossal, 1 000 milliards.
16:38Ah mais bien sûr.
16:38Voilà, il faut juste le mettre en perspective.
16:39Et Apple, c'est 10 % de ces 1 000 milliards à peu près,
16:42l'ordre de mandat.
16:43L'Europe, ça nous intéresse, en tout cas, on dit qu'il ne faut pas l'abandonner
16:46et qu'il faut rester, j'ai envie de dire, sur la pédale
16:49pour être prêt à réaccélérer, avec deux réflexions.
16:52La première, c'est de se dire, les grands indices, c'est intéressant,
16:55mais ce n'est pas suffisant parce qu'on sait tout ce qui se passe
16:57entre deux billets de pondération, etc.
16:59Mais on a quand même un message constructif sur les large caps.
17:02Parce qu'à un moment ou à un autre, il faut qu'il y ait un acheteur marginal
17:05pour faire bouger ce marché.
17:06Et l'acheteur marginal, s'il est anglo-saxon, américain, japonais ou asiatique,
17:10il va peut-être d'abord revenir par les large caps dans un premier temps.
17:13Donc le message, c'est construire des positions sur les large caps.
17:16Ça nous semble être le premier mouvement intelligent pour préparer 2025.
17:21Dans un deuxième temps, si je regarde les secteurs,
17:25il y a des secteurs défensifs qui ont été un petit peu abandonnés
17:28pour des raisons qui sont politiques.
17:30L'élection de M. Trump, ça amène M. Kennedy au gouvernement et à la santé.
17:35Le secteur de la pharma et de la santé en Europe, il m'intéresse aujourd'hui.
17:39Quels que soient les titres, éligibles ou pas éligibles pour un investisseur et vos auditeurs,
17:43mais un Novo ou une AstraZeneca, ça peut se regarder.
17:47Donc ça nous plaît.
17:48Les cycliques, pourquoi pas ?
17:51Je pense qu'on a quand même dans l'optique que l'Allemagne est face à une situation critique.
17:56Comme elle a eu à prendre une décision très forte après la crise de Fukushima sur l'énergie.
18:01On sait ce qui s'est passé.
18:03Aujourd'hui, ils empaillent un peu les pots cassés.
18:05Aujourd'hui, je pense que l'Allemagne a un défi important qui va être difficile
18:10parce qu'on sait que c'est une économie qui a été éduquée à l'orthodoxie financière,
18:14attention aux déficits, etc.
18:16Un peu à l'opposé de leurs voisins français.
18:19Mais clairement, je pense qu'ils ont conscience que le modèle économique et industriel
18:23est en train tout doucement de se déliter.
18:25Ils peuvent vivre encore très longtemps comme ça, mais ça ne va pas aller beaucoup mieux
18:29et donc ils vont souffrir progressivement.
18:31Mais aujourd'hui, cette élection, elle est importante parce que ça peut nous permettre de rebooster
18:35un petit peu les dépenses, que ce soit à travers la défense, que ce soit sur les infrastructures,
18:39sur la construction.
18:41Et donc nous, on dit, comme Gilles le disait, le MDAX, c'est intéressant.
18:44Parce qu'en plus, Banque Centrale proactive qui baisse ses taux,
18:48dans le MDAX, ça tombe bien, il y a de l'immobilier.
18:51En général, l'immobilier, il aime bien quand les taux baissent.
18:53Il n'est pas trop fan quand les taux remontent.
18:55On est dans une dynamique qui est enclenchée, qui est assez forte,
18:57qui va nous amener probablement les taux en Europe autour de 2,
19:00peut-être légèrement en dessous à la fin de l'année.
19:02Et donc on trouve que le MDAX, ça se défend très bien aujourd'hui
19:05dans une construction portefeuille pour aller ajouter un satellite
19:08qui pourrait être une belle option l'année prochaine.
19:10Très clair.
19:11Comment vous regardez l'Europe spécifiquement, Gérald,
19:14avec votre regard d'allocataire et de sélectionneur de fonds ?
19:18Sans citer forcément les noms, mais quel type de fonds,
19:21quel type de stratégie fonctionne dans l'environnement actuel en Europe aujourd'hui
19:26et comment on se projette par rapport à ça sur 2025 ?
19:29Peut-être un petit mot avant de parler de l'Europe.
19:32Je voulais remondir sur l'inflation américaine,
19:34même si on va en parler peut-être un peu plus tard.
19:36Oui, on peut en parler maintenant.
19:37Allons-y maintenant, c'était le chiffre du jour.
19:39On a eu quand même une expérience Trump 1
19:41où on a eu aussi des problématiques sino-américaines,
19:46des tarifs.
19:47Et ce qu'ont fait à l'époque les Chinois,
19:50c'est qu'ils ont préféré finalement réduire leurs marges
19:52pour pouvoir continuer d'être plutôt compétitifs et vendre.
19:56Parce que c'était un problème pour eux, évidemment.
19:59Aujourd'hui, et vu le contexte chinois,
20:01on ne serait pas non plus surpris qu'ils reproduisent cet exercice
20:06en se disant qu'on va renier encore un peu nos marges
20:08pour ne pas trop se faire taper, en tout cas au départ, pour absorber.
20:13L'inflation américaine, oui, c'est le consensus.
20:15A priori, elle devrait repartir un peu au regard du programme.
20:18Mais peut-être que ce sera un peu moins que ce à quoi on peut s'attendre.
20:22Un peu de baisse de devise, un peu de baisse de marge.
20:25Et au final, on ne retrouve pas forcément une explosion de l'inflation
20:30sur les prix sino-américains.
20:31Et puis après, l'autre élément, on peut aller à l'extrême.
20:34Nos camarades de Goldman Sachs,
20:36qui ont toujours des scénarios un peu extrêmes,
20:39ont dit il y a quelques semaines,
20:41finalement, vu qu'il va y avoir un retour de l'inflation dans ce consensus,
20:44ça va pénaliser les ménages.
20:47Et donc, ça va ralentir la croissance, la consommation.
20:50Et finalement, la Fed n'aura d'autre choix qu'au contraire
20:53de baisser beaucoup plus drastiquement
20:55que ce qu'attend le marché avec cet atterrissage un peu...
20:59C'était un peu le playbook de la première guerre commerciale 2018-2019.
21:02Sur la seule logique tarifaire,
21:04c'est ainsi que la Fed avait réagi ou prévoyait de réagir, effectivement.
21:08Voilà, donc ça, c'était ma parenthèse impressionnante.
21:10Sur la partie européenne, je dirais que...
21:12C'est-à-dire, il ne faut pas abandonner tout de suite l'idée
21:15de quelques baisses de taux supplémentaires de la Réserve fédérale américaine.
21:18Il y a celle de décembre.
21:20Après, on a l'impression que l'horizon est en train de s'estomper un petit peu.
21:23Janvier, le marché anticipe que ça ne bouge pas.
21:26Ça serait une nouvelle baisse éventuellement en mars.
21:28Mais effectivement, aujourd'hui, le rythme...
21:30Alors après, on a été tellement surpris cette année.
21:32On s'attendait tous, dès la fin de l'année dernière, à ce qu'il y en ait six.
21:35Bon, ben voilà, on sait ce qu'il en a été.
21:37Donc là, aujourd'hui, le marché est quand même beaucoup plus calme là-dessus.
21:40D'accord.
21:41On va voir.
21:42Donc ça, c'est clair.
21:43Sur l'Europe, alors effectivement, il y a eu des commentaires très intéressants
21:48sur le fait que les indices, ça ne représente pas tout à fait ce qu'il doit être.
21:52Et ce n'est pas faux.
21:53Moi, j'entends ces derniers jours...
21:55Ah ben tiens, finalement, l'Europe est en train de revenir un peu plus par rapport aux US.
21:58C'est vrai.
21:59Mais en fait, est-ce que c'est l'Europe qui revient
22:01ou est-ce que ce sont les boîtes qui sont notamment sensibles à la Chine ?
22:04Eh ben, c'est le luxe à Paris, notamment.
22:06Notamment.
22:07Donc en fait, ce sont des boîtes européennes,
22:08ce sont des boîtes chinoises ou dépendantes de la Chine qui rebondissent.
22:10Donc quelque part, on sait qu'on est aussi très dépendants de ça
22:13parce qu'on a la tech aux US, on a notre tech à nous en Europe qui est le luxe,
22:17qui a pâti des problématiques chinoises, bien évidemment.
22:20Et puis sur les différences de valorisation, finalement, c'est historique.
22:24Il y a toujours eu une surcote des Etats-Unis vis-à-vis de l'Europe.
22:27Ce n'est pas nouveau.
22:28C'est évidemment lié à la composition sectorielle.
22:30La tech se paye plus cher, ça a été dit.
22:32En Europe, on a l'automobile, l'énergie.
22:35On a plein de secteurs qui sont beaucoup moins chers
22:37que certains secteurs aux Etats-Unis.
22:38Donc quelque part, ce n'est pas surprenant non plus.
22:40Après, et je finis là-dessus, le S&P 500 équipondéré
22:44qui est très à la mode depuis quelques semaines ou quelques mois
22:46et qu'on regarde aussi.
22:47D'ailleurs, on en a fait, en tout cas, on en a conseillé dans nos allocations.
22:52Évidemment, le PER du S&P équipondéré est beaucoup plus faible.
22:57Il est autour de 17, quelque chose comme ça,
22:59au lieu des 22 à 25 selon les périodes que l'on regarde pour le S&P classique.
23:04C'est toujours plus élevé que l'Europe, évidemment.
23:06Mais la question, c'est de savoir si c'est justifié ou non.
23:10Est-ce que cette croissance ne se paye pas quelque part ?
23:13Est-ce qu'on ne peut pas rester plus cher encore, malheureusement, un petit moment ?
23:16Aux Etats-Unis par rapport à l'Europe ?
23:19Oui, c'est ça.
23:21Gilles, si vous voulez reprendre sur l'Europe,
23:25le luxe et l'idée peut-être que la Chine
23:29peut apporter un vent de nouvelles porteuses
23:32pour des secteurs clés en Europe ?
23:35Sur les différences de valorisation,
23:38ce qui est intéressant, c'est quand on fait l'exercice de corriger des biais sectoriels,
23:42les deux indices, on est quand même sur des niveaux d'écart de valorisation
23:45qui sont quand même historiques.
23:47On reste quand même sur un marché qui est vraiment beaucoup moins cher.
23:52Mais après, il y a des raisons sur des croissances bénéficiaires.
23:55Une petite question politique aussi sur l'Europe.
23:58On ne l'a pas évoqué parce que c'est devant nous et en permanence.
24:01Et russo-ukrainienne ?
24:03Oui, politique, géopolitique.
24:06Le discount n'est pas lié non plus qu'aux entreprises et à la qualité des entreprises.
24:11Maintenant, l'Europe a cet avantage ou ce défaut par rapport aux autres marchés,
24:16c'est que c'est le marché le plus ouvert sur le monde.
24:19Et donc, c'est le marché le plus cyclique par nature.
24:22Qu'a-t-on observé au cours de l'année 24 ?
24:26Ce qu'on a sous les yeux, c'est quand même un ralentissement de l'économie.
24:30Ce n'est pas une bonne nouvelle pour une économie cyclique.
24:33Et donc, la bonne nouvelle, effectivement,
24:36si la Chine, les plans de relance économique chinois devaient fonctionner,
24:41ce serait une bonne nouvelle pour l'Europe.
24:44Si l'Allemagne devait faire un plan de relance, ce serait une bonne nouvelle pour l'Europe.
24:48Donc, on est quand même dépendant, on va dire, de la dérivée seconde de la croissance.
24:56C'est-à-dire que la croissance mondiale était en train de ralentir.
24:59Et ça, ce n'est pas bon pour une économie qui est plus largement ouverte sur le monde.
25:03Maintenant, quand on regarde l'Europe, il y a quand même moyen de se positionner.
25:06Quand on regarde les sociétés européennes,
25:09c'est quelque chose qu'on a déjà largement commenté,
25:12mais c'est 60% du chiffre d'affaires qui est fait en dehors d'Europe.
25:15Ce qui est intéressant, c'est que quand on regarde,
25:18c'est 30% à peu près sur les États-Unis,
25:21mais quand on regarde en réalité la base d'actifs des entreprises,
25:25c'est-à-dire où est-ce qu'elles vont investir,
25:28en réalité, cette base d'actifs, aujourd'hui, c'est à peu près 30% des actifs des boîtes européennes sur les États-Unis.
25:33Ce qui veut dire que si Trump, demain, annonce une baisse des impôts,
25:38les sociétés européennes basées là vont en profiter.
25:40À 30%, en profiteront.
25:41Voilà.
25:42Et donc, de ce point de vue-là, elles ont un côté un peu plus tout-terrain.
25:45Elles n'ont pas effectivement...
25:47Alors, ça leur donne deux choses.
25:50Ça veut dire que pour être tout-terrain et pour être pertinente dans chacun de leurs marchés,
25:54elles se doivent d'être compétitives pour les plus grandes d'entre elles.
25:56Et donc ça, c'est quand même une vraie force.
25:57En revanche, il leur manque, ça va sans dire, ce côté ultra-dominant
26:02ou cette capacité à pouvoir s'appuyer sur un marché naturel, intérieur, fort.
26:08Parce que l'Europe, ce n'est pas un marché.
26:10C'est 27 marchés.
26:11Et que ça, c'est la bonne nouvelle qu'on a en permanence et qu'on attend,
26:15comme on attend Godot.
26:16Mais ça va peut-être finir par arriver un jour, quand même.
26:19C'est qu'à un moment donné,
26:20une intégration d'une meilleure gouvernance européenne,
26:27une plus forte intégration,
26:28pourrait finalement aboutir à réduire cette...
26:32Mais en attendant ça,
26:33enfin, se positionner sur l'Europe, ça veut dire quoi ?
26:36Est-ce que ça veut dire quoi ?
26:37Ça oblige quand même à prendre des paris sur le côté un peu cyclique.
26:41L'Allemagne va relancer, la Chine va relancer, etc.
26:45On ne sait pas ce qui va sortir des Unes en Allemagne.
26:47On ne sait pas si les plans chinois fonctionneront, etc.
26:49On a envie de prendre ce genre de paris
26:51ou est-ce qu'on a plutôt envie de se désensibiliser au maximum du politique ?
26:56Parce que c'est aussi l'enseignement de 2024,
26:58qui était une année très politique.
27:00Et 2025 s'annonce là aussi comme une année
27:02où le politique va primer peut-être dans de nombreux domaines
27:05par rapport à la logique économique.
27:09C'est une partie de la réponse,
27:10c'est de désensibiliser du politique.
27:12L'autre partie, c'est de faire de la sélection de valeurs.
27:14L'indice européen, on vient de le dire,
27:16cette année, il ne va faire pas le moins de 10%.
27:19SAP, 70%.
27:22Novo, on est monté à 30 ou 40%, on doit être à 12%.
27:26Schneider, 40%.
27:28Inditex qui baisse 6% aujourd'hui, c'est encore à 40%.
27:31La question, c'est qu'en fait, il ne faut pas regarder l'indice,
27:33il faut aller chercher les valeurs.
27:35Et le point commun de ces valeurs-là,
27:37Prismian, 60%.
27:39Prismian, son premier marché,
27:41ils ont racheté encore Wire aux Etats-Unis,
27:43c'est 55% aujourd'hui y compris de la base d'actifs
27:47qui est aux Etats-Unis.
27:49Et le point commun de ces boîtes-là, alors ?
27:51C'est que l'Europe ne pèse rien,
27:53ou pas grand-chose.
27:55C'est qu'en fait, c'est des boîtes vraiment mondiales.
27:57Et en fait, on peut multiplier les ans,
27:59c'est à chaque fois ce moto qui revient.
28:03Donc, c'est véritablement s'intéresser aux entreprises,
28:06à priori, c'est ce qu'on aime faire
28:08quand on fait de la gestion actions.
28:10Et là, c'est des boîtes intrinsèquement
28:12dont la qualité n'est non seulement pas en cause,
28:14mais sans doute équivalente voire supérieure
28:16à ce qu'on pourrait trouver sur un marché américain,
28:18par exemple, pour des comparables,
28:20qui sont à 10, 15, 20 points de valorisation
28:23au-dessus de ces boîtes européennes.
28:26J'aurais tendance à penser que,
28:28parce qu'elles n'ont pas cette position forte
28:30qui leur donne une rente de situation,
28:32je veux dire, on prend un cas basique,
28:34Nike, Adidas,
28:36l'essentiel du supplément de rentabilité
28:39de Nike par rapport à Adidas,
28:41c'est sa position.
28:43D'accord, sur le marché américain.
28:45D'accord.
28:47C'était une meilleure année pour Adidas aujourd'hui,
28:49cette année, que pour Nike.
28:51Mais globalement,
28:53cette capacité pour être pertinent
28:55sur ces marchés-là, ça vous oblige à l'excellence.
28:57Alors après, vous n'avez pas la taille critique.
28:59Et donc, vous devez compenser autrement
29:01et donc vous avez un déficit de rentabilité
29:03parce que le marché américain pour toutes les entreprises
29:05est structurellement
29:07plus profitable,
29:09j'allais dire,
29:11et quand on regarde les voitures américaines,
29:13c'est qu'en fait,
29:15c'est un marché qui est souvent
29:19sur les produits de consommation
29:21qui est moins évolué.
29:23C'est des produits plus basiques.
29:25Quand vous regardez les voitures américaines,
29:27vous vous montez dedans,
29:29c'est des produits plus simples.
29:31Ça ne veut pas dire qu'ils marchent moins bien,
29:33ça veut dire que c'est des produits plus simples
29:35et ça se traduit par des rentabilités.
29:37Et donc, c'est mieux margé.
29:39Mais après, c'est vrai que les comparables,
29:41ils ne vous déméritent pas.
29:43C'est quand même eux qui ont créé, en tout cas,
29:45cette révolution du marché de l'obésité.
29:47C'est peut-être 10-15 points de PE en moins
29:49par rapport à Elili.
29:51Le risque Trump,
29:53comment vous regardez un peu, Laurent ?
29:55Parce que c'est vrai que là, le marché a été
29:57plutôt porté, on va dire, par l'arrivée de Trump
29:59au pouvoir. On a parlé des Trump Trades,
30:01en tout cas le marché américain va bien,
30:03sur des niveaux records, etc.
30:05Trump n'a pas remis ça en cause aujourd'hui.
30:07À quel type de risque on réfléchit
30:09que Trump se projette sur un
30:11mandat Trump, ou en tout cas, deux premières
30:13années au moins, où il aura les marges
30:15de manœuvre politique pour aller loin,
30:17peut-être, dans le programme
30:19qu'il a conçu, travaillé, que les équipes
30:21autour de lui ont conçu et travaillé
30:23en profondeur ?
30:25Ce n'est pas une question facile. Je veux dire que le marché,
30:27il a déjà priceé ce qu'il comprend.
30:29Donc, on a bien vu un dollar plus fort,
30:31un marché américain qui pousse, un marché européen
30:33qui a un peu tangué au départ,
30:35des émergents qui ont légèrement souffert,
30:37dans la partie tôt, parce qu'on n'en parle pas aujourd'hui,
30:39mais j'imagine que vous en avez parlé souvent.
30:41Une des certitudes, c'est que
30:43avec un niveau de volatilité aussi
30:45faible sur tous les marchés actions,
30:47mondiaux, qu'on regarde le V2X ou le
30:49VIX, pour ceux
30:51qui peuvent, se poser la question
30:53d'investir à un moment sur ce type de
30:55véhicule, vraiment, histoire
30:57de protéger les portefeuilles,
30:59ça peut se réfléchir, parce que
31:01on va avoir certainement, comme dirait
31:03les Américains, une situation un peu bumpy,
31:05parce que M. Trump va
31:07peut-être légiférer dès le départ avec des ordonnances,
31:09derrière, qu'est-ce qu'il va nous faire les 100 premiers jours
31:11du Président, ça ne va pas être simple.
31:13Après,
31:15j'ai quand même la conviction profonde, parce que
31:17tout le monde l'étudie, on essaye de le profiler,
31:19c'est très compliqué, on l'a vu Président
31:21numéro un, on l'a vu homme d'affaires,
31:23et je pense que le mot homme d'affaires,
31:25il est important, c'est un businessman, et donc
31:27à la fin, il va faire des deals. Donc, il va faire
31:29des deals pour les Américains,
31:31pour faire en sorte que Make America Great Again
31:33fonctionne une nouvelle fois,
31:35mais il va être pragmatique,
31:37et donc, je pense qu'il trouvera
31:39toujours un compromis
31:41légèrement favorable aux Etats-Unis,
31:43que de ne pas faire un deal, et de prendre le risque
31:45de perturber sa chaîne de production,
31:47son consommateur, son risque
31:49inflationniste, sa politique monétaire,
31:51et donc je pense que, même si
31:53là, je devrais l'assagir,
31:55mais c'est le dernier mandat, donc on peut se dire
31:57ça peut être rock'n'roll, il a dit,
31:59ça va être rock, donc je le paraphrase,
32:01clairement,
32:03aujourd'hui, je pense que le marché
32:05a priceé beaucoup de choses,
32:07le 75-76% de pondération des Etats-Unis
32:09dans le MSCI World,
32:11c'est la démonstration de la puissance américaine
32:13sous son premier mandat, et la continuité
32:15est un peu des actions derrière,
32:17même si ça n'a pas été la même administration.
32:19Aujourd'hui,
32:21si je devais, dans un
32:23cocktail, essayer de me décrire une feuille
32:25de route en termes d'ingrédients,
32:27il pourrait peut-être,
32:29dans la volonté de protéger les Américains,
32:31peut-être faire plus de mal
32:33au marché américain,
32:35et offrir des opportunités
32:37sur d'autres marchés,
32:39qui sont tellement négatifs,
32:41l'Europe bashing, le négativisme
32:43sur les émergents,
32:45c'est un call, mais unanime, consensuel,
32:47et si vous interrogez
32:491000 investisseurs, il y en a 997
32:51qui vont vous dire la même chose,
32:53et 3 qui vont dire, de toute façon, je capitule,
32:55j'ai pris ma retraite,
32:57que globalement,
32:59est-ce qu'il peut faire un effet
33:01waouh complémentaire,
33:03j'en suis pas certain, est-ce qu'il peut décevoir
33:05à un moment ou à un autre les investisseurs
33:07internationaux, qui sont principalement
33:09américains, donc ça sera quand même
33:11avec quelques maladresses,
33:13je pense que c'est pas à exclure,
33:15et aujourd'hui ça s'est pas pricé du tout,
33:17et je pense qu'on l'a bien entendu, la valorisation
33:19des marchés européens, avec cette
33:21décote de 40% sur les PEBAT,
33:23tout ce qu'on peut regarder, ça milite
33:25pour dire, restons en risk-on
33:27encore aujourd'hui sur les Etats-Unis pour démarrer l'année,
33:29et on verra ce qui se passe,
33:31mais mettons pas le risk-off sur l'Europe, restons
33:33l'on Europe aussi, il faut vivre avec deux moteurs.
33:35C'est vrai qu'il y a cette idée
33:37derrière Trump, du pouls de Trump,
33:39c'est-à-dire qu'il aime tellement les marchés
33:41Hildo Jones, que jamais il prendra le risque d'abîmer,
33:43pourtant en 2018,
33:45il y a eu quasi un moins 20 sur le
33:47S&P 500,
33:49je crois que tout le monde s'en souvient
33:51encore, donc voilà,
33:53le pouls de Trump, il est parfois aussi à géométrie variable
33:55par rapport à la situation des
33:57marchés. Oui,
33:59le pouls de Trump, il faut s'en
34:01méfier quand même à un moment, vous dites aussi
34:03Gérald, parce que
34:05comment le marché obligataire
34:07va regarder
34:09la feuille de route se dérouler ?
34:11Alors on verra, il y aura sans doute une séquence,
34:13peut-être que, sans doute,
34:15tout ne sera pas fait en même temps, sans doute que
34:17beaucoup de choses ne seront sans doute pas faites
34:19dans la mesure, en tout cas, telle qu'elle est décrite
34:21aujourd'hui, mais quand même,
34:23il y a des choses assez puissantes,
34:25continuer de baisser les impôts avec des
34:27déficits à 7%, enfin les déficits,
34:29ça a été complètement occulté
34:31du débat de la campagne, je ne pense même
34:33pas que ce soit quelque chose qui soit dans l'électorat
34:35de Trump aujourd'hui, en tout cas,
34:37ce n'est pas là où Trump
34:39a des comptes à rendre vis-à-vis
34:41de son électorat, mais par contre, vis-à-vis du marché,
34:43on sent bien qu'il y a peut-être un moment de rendez-vous
34:45quand même. Non, effectivement, ce n'est pas le sujet,
34:47en tout cas pour l'électorat,
34:49les déficits, ce n'est pas le problème, je pense que
34:51l'électorat, c'était la problématique
34:53inflation et pouvoir d'achat, qui a été
34:55évidemment prégnante, et d'ailleurs...
34:57Sécurité aussi, enfin, on le voit moins
34:59depuis l'Europe, mais les migrants,
35:01les deux coups de fil qui passent au Mexique,
35:03c'est pour l'immigration et la drogue,
35:05c'est ça quand même aussi
35:07les premiers sujets. Sur l'inflation,
35:09malgré tout, on a vu
35:11encore, il n'y a pas si longtemps,
35:13une énième chaîne de restauration
35:15se mettre sous la protection des faillites,
35:17c'est TGI Friday, qui est une des chaînes
35:19qu'on a pu connaître pour les plus anciens
35:21sur les grands boulevards à Paris,
35:23c'est une de plus, il y en a une bonne dizaine,
35:25je pense que les spécialistes d'action ici peuvent peut-être
35:27le savoir mieux que moi, mais je crois qu'il y en a une quinzaine
35:29qui ont mis la clé sous la porte, en tout cas qui se sont
35:31mis sur la protection de la loi des faillites,
35:33en expliquant que post-Covid,
35:35la problématique a été notamment
35:37inflationniste et pouvoir d'achat des ménages
35:39qui n'arrivaient plus à aller faire le
35:41takeaway food.
35:43Et tous ceux qui restent, McDo
35:45en premier lieu, font des menus à 5 dollars aujourd'hui.
35:47Et pour ce qui est des taux,
35:49il est évident que si on a
35:51une croissance qui soit, on va dire
35:53pour faire large, Laurent parlait de 2,1,
35:55si c'est 2,1, si c'est 2,5
35:57ou même 3, si tout
35:59se passe très bien, et qu'on a une inflation
36:01qui tourne entre 2 et 3 aussi,
36:03il ne faut pas avoir fait Polytechnique pour comprendre
36:05qu'on est en gros entre
36:07un niveau de 5
36:09au tour de taux long qui pourrait paraître
36:11raisonnable. Les taux de lot sont trop bas aujourd'hui ?
36:13Il nous semble qu'il y a encore peut-être un peu
36:15à prendre, mais ça ne veut pas dire que si les taux
36:17corrigent pour aller à 5,
36:19ça impliquerait forcément
36:21un vent de panique, parce que ça serait finalement
36:23mettre un peu de normalité
36:25entre la partie courte qui va encore
36:27un peu baisser et la partie longue
36:29qui n'est peut-être pas tout à fait au bon niveau.
36:31Donc voilà, les Etats-Unis,
36:33oui ça peut continuer à rester la ligue des champions
36:35des marchés pendant un petit moment,
36:37mais il n'empêche qu'il y a
36:39peut-être quelques corrections à voir,
36:41et il ne faut pas oublier qu'il y a des Américains
36:43qui aujourd'hui, paraît-il, dorment dans leurs
36:45camping-cars aussi. Il y a un peu une économie de vitesse.
36:47Oui, sans doute.
36:49Mais en tout cas, la domination,
36:51les gains de productivité par rapport à l'Europe
36:53sont toujours présents, il y a une démographie
36:55qui est quand même soutenue, même si l'immigration
36:57va peut-être corriger un peu.
36:59Les taux devraient,
37:01a priori, remonter un petit peu sur la partie longue.
37:05Le thème fusion-acquisition MNA,
37:07je ne sais pas, est-ce que c'est un thème qui nous accompagne
37:09en 2025 ? Là, il y avait quelques opérations
37:11quand même, Omnicom interpublic.
37:13Visiblement, d'ailleurs, ça profite à un acteur comme Publicis.
37:15Ça a été le consensus
37:17chez les brokers. On va attendre
37:19de voir ce que ça donne entre Mondelez et Hershey.
37:21Hershey est en train de nous dire que ce n'est pas assez cher,
37:23mais bon, peut-être que c'est quelque chose qui va se faire.
37:25Il y a eu tout ce qui se passe dans le secteur financier,
37:27de la gestion d'actifs aux banques,
37:29impliquant Unicredit, etc.
37:31Est-ce que c'est un moment de...
37:33Je mets de côté
37:35les considérations
37:37politiques,
37:39un instant, parce qu'il faut les...
37:41On les a assez peu évoquées.
37:43Non, mais sur le thème MNA,
37:45il peut avoir son importance. On l'a vu dans le secteur financier.
37:47Mais si on regarde de manière
37:49plus large, aujourd'hui,
37:51quand on regarde la valorisation des sociétés européennes
37:53par rapport à des sociétés américaines
37:55qui font le même métier, avec une parité
37:57de pouvoir d'achat, donc avec un niveau du dollar
37:59qui est bien en dessous de la parité
38:01de pouvoir d'achat,
38:03c'est un vrai plaidoyer pour venir acheter des sociétés en Europe
38:05qui, en plus, vont bénéficier
38:07d'un dollar plus fort.
38:09Je pense que, effectivement, c'est quelque chose
38:11qui peut revenir
38:13animer le marché
38:15avec ce bémol
38:17qu'est le rôle du politique.
38:19Et donc,
38:21je pense que ça, c'est quelque chose
38:23qu'on peut voir
38:25se réveiller. Après, en Europe,
38:27très clairement, oui, sur le secteur
38:29financier, on voit que ça bouge. En Italie,
38:31on est en pleine recomposition.
38:33Ça devrait
38:35se formaliser
38:37au cours de l'année 2025.
38:41Est-ce qu'un secteur comme le secteur automobile
38:43peut basculer aussi dans une logique
38:45MNF, face aux difficultés
38:47croissantes, face à la concurrence agressive ?
38:49Est-ce que c'est une issue,
38:51une voie de potentielle
38:53sortie ou de consolidation ? Ou est-ce que c'est
38:55au contraire la fausse bonne idée de se dire
38:57je vais grossir aujourd'hui face
38:59à une concurrence qui peut
39:01continuer de baisser les prix un peu comme elle veut ?
39:05Si on regarde ce que
39:07disait, il y avait
39:09un consensus entre ce que disaient Renault,
39:11Peugeot, Stellantis d'un côté sur
39:13en gros, la part de marché
39:15des Chinois, si elle doit monter à 15%,
39:17en gros, c'est 3 ou 4 usines.
39:19Donc soit on les ferme, soit en fait, une des façons
39:21c'est de leur vendre
39:23ou éventuellement qu'ils se renforcent en Europe.
39:25Après la question c'est
39:27quel acteur européen
39:29peut être à vendre
39:31ou peut se vendre à un Chinois ?
39:33J'ai bien eu l'idée,
39:35mais généralement c'est l'acteur
39:37le plus faible du marché,
39:39mais qui viendrait acheter de la capacité
39:41un go-to market. Est-ce que c'est faisable ?
39:43On en revient à la première question.
39:45Mais ça pourrait avoir un certain sens.
39:51C'est compliqué dans l'auto
39:53parce qu'il y a quand même
39:55beaucoup d'emplois derrière.
39:59Si c'est juste une fusion
40:01entre des acteurs malades,
40:03la fusion ne va rien résoudre.
40:05Donc potentiellement ça veut dire plus de...
40:07aggraver encore la situation.
40:09Le sujet là, il n'est pas forcément très simple.
40:11Mais il y a un secteur
40:13qui est intéressant.
40:15C'est visiblement un changement
40:17de discours
40:19sur les télécoms.
40:21Ah oui, bien sûr.
40:23C'est au UK que ça bouge.
40:25Et il semblerait que finalement,
40:27la Commission européenne commence
40:29à revoir un peu sa feuille de route.
40:31C'est quand même un secteur où
40:33on est 27 pays
40:35avec 3 ou 4 opérateurs.
40:37On va dire qu'on a une centaine d'opérateurs
40:39en Europe. Il y en a 3 aux Etats-Unis.
40:45Aujourd'hui, on n'a pas de vrais opérateurs
40:47européens.
40:49Le plus européen de tous les acteurs,
40:51c'est celui qui n'est plus coté.
40:53C'est Free.
40:55Il pourrait peut-être se passer
40:57quelque chose de ce côté-là.
40:59On le signalait, la performance du secteur
41:01telco en Europe est largement
41:03due à Deutsche Telekom, dont la performance
41:05elle-même est due à T-Mobile
41:07sur le marché américain.
41:09On revient toujours aux Etats-Unis, même en partant de l'Europe.
41:11On s'arrêtera là pour ce soir, messieurs.
41:13Merci beaucoup d'avoir été les invités de Planète Marché.
41:15Gilles Guibout, responsable des actions européennes
41:17Max Ayem, Laurent Dédier, directeur général délégué
41:19en charge des gestions chez Autungre, Banque privée
41:21Gérald Grant, associé, directeur délégué
41:23en charge de l'allocation et de la sélection
41:25de fonds chez Fundesis.

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