• il y a 2 mois
Mercredi 11 septembre 2024, SMART BOURSE reçoit Jean-Jacques Friedman (Directeur des investissements, Vega IM) , Adil Amor (Directeur Général, Schelcher Prince Gestion) , Florence Barjou (Directrice des investissements, Crédit Agricole Assurances) et Charles-Henri Herrmann (Directeur du développement France, Monaco et Benelux, Janus Henderson Investors)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute des
00:11marchés sur Bsmart4Chain, vous nous suivez en direct à 17h sur vos box à la télévision
00:17et vous nous retrouvez bien sûr en replay chaque soir sur bsmart.fr ou encore en podcast
00:21à l'heure qu'il vous plaira sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, les marchés qui repartent pour un tour de décision
00:28de politique monétaire avec la voie qui semble se dégager pour permettre à la réserve
00:33fédérale américaine de baisser pour une première fois ses taux de 25 points de base
00:37la semaine prochaine.
00:38Le dernier rapport sur l'inflation aux Etats-Unis est paru cet après-midi et ressort globalement
00:44en ligne avec les attentes et ne change sans doute pas la donne pour la Fed à ce stade.
00:48L'inflation globale aux Etats-Unis est tombée à 2,5% sur un an au mois d'août.
00:54Avant cela nous aurons bien sûr la décision de la BCE demain qui est déjà acquise d'une
00:58certaine manière pour les marchés.
00:59La question étant de savoir si la BCE pourra offrir des perspectives, une forme de guidance
01:04aux investisseurs sur la suite de son réglage de politique monétaire.
01:09Voilà donc pour l'ambiance et les sujets macro du moment, vous aurez le détail de
01:14l'inflation américaine dans un instant avec Pauline Grattel et puis un secteur dont on
01:17parle de manière positive depuis une bonne paire d'années maintenant, c'est le secteur
01:22bancaire.
01:23Le secteur bancaire en Europe, c'est un secteur qui surperforme depuis plus de deux ans maintenant
01:27le reste du marché avec une actualité tournée vers l'idée de consolidation.
01:32Est-ce que l'heure de reprendre les grandes manœuvres pour essayer de créer des établissements
01:37pan-européens est revenue sur la table ? Et oui, ça semble être le cas avec des discussions
01:44qui s'engagent entre Unicredit et Commerzbank.
01:46La banque italienne a construit une position de 9% au capital de Commerzbank ces dernières
01:53heures.
01:54Commerzbank d'ailleurs en profite très largement aujourd'hui et puis dans le secteur financier
01:58au global, on a également depuis quelques semaines l'annonce de négociations pour
02:02la partie Asset Management entre AXA et BNP Paribas.
02:07On verra si ces opérations aboutissent, en tout cas, elles redonnent un petit peu de
02:11spéculation au secteur bancaire aujourd'hui qui fait partie des leaders du jour dans des
02:17marchés actions en Europe qui restent assez ternes.
02:20Pas de grands mouvements à signaler évidemment avant la décision de la BCE demain.
02:24Discussion à suivre sur cette ambiance de marché, cette rentrée un peu nerveuse quand
02:27même il faut le dire pour les investisseurs avec nos invités de Planète Marché dans
02:31un instant et puis dans le dernier quart d'heure, nous ferons le point, notre point trimestriel
02:35sur la progression des dividendes mondiaux.
02:37Nous suivons le baromètre, l'observatoire créé il y a plusieurs années maintenant
02:41par Janus Anderson Investors et le directeur du développement pour la France de Janus
02:45Anderson sera avec nous en plateau à partir de 17h45.
02:48C'est un trimestre record pour les dividendes mondiaux qui suivent la croissance nominale
02:53de l'activité économique et c'est un trimestre très important en termes de saisonnalité
02:58pour les dividendes versés par les entreprises européennes et françaises en l'occurrence.
03:14Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
03:17les marchés avec Pauline Grattel.
03:19Bonsoir Pauline.
03:20C'est le chiffre que toute la Planète Marché regardait aujourd'hui, le rapport américain
03:24sur l'inflation du mois d'août.
03:26Oui, l'inflation globale augmente de 0,2% sur un mois comme en juillet, sur un an elle
03:31décélère à 2,5% après 2,9% en juillet, l'inflation cœur hors alimentation et énergie
03:38est légèrement supérieure aux attentes sur un mois à plus 0,3%, sur un an elle est similaire
03:44au mois précédent à 3,2%.
03:46Le scénario d'une baisse de 25 points de base lors de la réunion de mardi et mercredi
03:51prochain de la réserve fédérale américaine se renforce après cette publication.
03:55Que dire des réactions de marché, à commencer par le marché obligataire Pauline ?
03:58Après cette publication, on a vu les taulons américains légèrement remonter entre 3,65
04:04et 3,70% pour le 10 ans, le rendement de l'obligation à deux ans remonte également entre 3,65
04:11et 3,70%, ce qui soutient un peu le dollar.
04:15Du côté des indices actions, Wall Street a ouvert en baisse avec un repli de l'ordre
04:19de 1% pour le Dow Jones.
04:21A noter les cours du pétrole tentent de se stabiliser après une nouvelle séance compliquée
04:26hier.
04:27Le baril de Brent était tombé au plus bas depuis 2021 et enregistrait presque 4% de
04:32baisse à moins de 70 dollars.
04:34Aujourd'hui les cours se stabilisent autour de ces niveaux.
04:37Et puis la grande question qui nous anime aujourd'hui, qui a gagné le face-à-face,
04:42c'est le débat entre Donald Trump et Kamala Harris.
04:44Les marchés ont leur avis ?
04:46Oui, après le premier face-à-face entre Trump et Kamala Harris, l'action Trump Media
04:54plonge de 20% à l'ouverture de Wall Street.
04:56Après le débat, les chances de Kamala Harris sont passées de 53% à 56% de gagner l'élection,
05:02tandis que celles de Donald Trump ont baissé à 48% selon le site Predictit.
05:06Et puis je le disais en introduction, du mouvement dans le secteur bancaire aujourd'hui, qui
05:11est à nouveau sur le devant de la scène.
05:13Unicredit a acquis une participation de 9% au capital de Commerzbank, dont 4,5% auprès
05:19de l'Etat allemand, pour plus de 700 millions d'euros.
05:22L'acquisition pourrait relancer les discussions pour une consolidation du secteur bancaire
05:27en Europe et d'un rapprochement entre les deux banques qui avait déjà fait l'objet
05:31de rumeurs.
05:32Le titre de Commerzbank bondit de plus de 18% en tête du stock 600.
05:37Quelques publications d'entreprises également, et le groupe espagnol Inditex se porte bien,
05:42en l'occurrence avec la publication de ses derniers chiffres d'activité.
05:46La maison mère de Zara fait état d'un bénéfice net record au titre du premier semestre,
05:50en hausse de plus de 10% à presque 3 milliards d'euros.
05:54Les ventes d'Inditex sont en hausse de plus de 7% à 18 milliards d'euros.
05:58Le titre est en hausse de 5% à Madrid aujourd'hui, et depuis un an le titre gagne 30%.
06:05Enfin, Plexi, la filiale de chaque restaurant de Sodexo, est dégradée par JP Morgan qui
06:10juge que le rapport rendement risque n'est plus attractif.
06:13Le titre est au plus bas depuis son introduction en bourse en février, en baisse de 7%, et
06:18dernier du SBF 120.
06:20Et puis l'agenda de demain qu'on peut résumer en un mot, Pauline ?
06:23Oui, BCE.
06:24La journée sera évidemment rythmée par la décision de politique monétaire de la BCE
06:29qui devrait baisser son taux directeur de 25 points de base.
06:32Merci beaucoup Pauline.
06:33Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse pour vous apporter
06:36les infos-clés du jour sur les marchés.
06:49Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:52Florence Barjot est avec nous, directrice des investissements de Crédit Agricole Assurance.
06:55Bonsoir Florence.
06:56Ravie de vous retrouver, ravie de retrouver également Adil Amor.
06:59Bonsoir Adil.
07:00Bonsoir Grégoire.
07:01Et Jean-Jacques Fridman qui est avec nous également ce soir.
07:05Bonsoir Jean-Jacques.
07:06Bonsoir Grégoire.
07:07Merci d'être là.
07:08Vous êtes directeur des investissements de Vega IM.
07:10Comment vous regardez, Florence, l'idée de ce cycle de baisse de taux devant nous ?
07:14Certaines banques centrales ont commencé, pas des moindres, la Suisse, le Canada, ce
07:19sont des banques centrales majeures quand même qui sont déjà avancées dans cette
07:23idée de baisse de taux.
07:25La Fed va entrer en jeu, la BCE va conduire une deuxième baisse de taux cette semaine
07:31et comment vous voyez les choses se dérouler ensuite ? Est-ce qu'on a face à nous quelque
07:35chose d'assez synchronisé ou est-ce que le rythme peut, au fur et à mesure, peut-être
07:41changer en fonction des situations économiques auxquelles chaque banque centrale fait face
07:46aujourd'hui ?
07:47Je pense qu'il va y avoir évidemment une grosse synchronisation avec la Fed qui bouge
07:50puisque pour une fois elle n'avait pas lancé le mouvement, donc il y a ce côté synchronisation
07:57là qui évidemment va arriver.
07:58Après moi, la manière dont je vois les choses, deux points qui me semblent importants.
08:02Le premier, c'est que si on regarde aujourd'hui les pricing des marchés de taux, j'ai l'impression
08:08qu'ils sont allés un peu trop loin en termes d'attente de baisse de taux.
08:11D'ailleurs c'est assez intéressant, il y a une grande banque américaine dont le nom
08:16commence par J qui a publié une enquête que moi j'ai trouvée amusante qui indiquait que
08:21si on regardait le pricing de récession sur les marchés obligataires, on était à une
08:25proba de l'ordre de 70%.
08:27Si on regardait le pricing de récession sur les marchés actions, on était à 9% seulement.
08:31Donc déjà c'est un élément intéressant parce qu'on voit bien que les marchés actions,
08:35les marchés obligations ne jouent pas tout à fait le même scénario aujourd'hui, mais
08:39pour en revenir au cycle de baisse de taux et aux marchés obligataires, nous notre vision
08:43c'est quand même que sur les perspectives de croissance, il y a évidemment des éléments
08:47qui sont différençants aux Etats-Unis et en Europe, mais globalement on est plutôt
08:51du parti normalisation, tassement de la croissance que récession.
08:57Donc ça je pense qu'il y a des éléments qui sont assez éprobants du côté des indicateurs
09:00économiques, en particulier aux Etats-Unis avec une consommation qui tient bien, avec
09:05des investissements publics et privés qui sont plutôt bien orientés, il y a toute
09:09la thématique marché du travail aussi sur laquelle on peut débattre, mais moi mon point
09:13de vue c'est que in fine le marché du travail aujourd'hui aux Etats-Unis certes il s'essouffle
09:19un peu, mais il tient quand même globalement bien, on a encore des créations d'emplois,
09:23c'est vrai qu'on a des statistiques qui sont un peu discordantes, mais il y a une
09:26forme de fébrilité des marchés autour des rapports emplois et des chiffres de croissance
09:33globalement qui moi je trouve va un peu trop loin.
09:36On joue un peu à se faire peur vous dites de ce point de vue là ?
09:38Moi j'ai un peu l'impression, c'est-à-dire qu'honnêtement quand on voit le degré d'attention
09:47qui est porté par les marchés au marché du travail américain, enfin c'est Jérôme
09:51Atout.
09:52Jérôme Atout c'est ce qui s'est passé au mois d'août, la vérité c'est qu'effectivement
10:00on a des indicateurs qui sont un peu discordants sur le marché du travail et notamment on
10:04a des statistiques qui sont peut-être un peu moins fiables, mais les créations d'emplois
10:08sont positives.
10:09Quand on regarde les inscriptions au chômage, en fait je crois qu'en moyenne sur les trois
10:15derniers mois on doit vibrer autour de 230-250 à la louche, bon historiquement on est plutôt
10:20sur 350 en moyenne, donc ça se passe bien.
10:23Taux de chômage autour de 4-3 je crois, c'est le plein emploi, donc oui ça s'essouffle,
10:31mais pas d'inquiétude majeure et donc quand on a eu un marché de taux qui disait même
10:37en intra réunion baisse de 50 points de base de la taux, de la pardon de taux de l'Afghane.
10:43On a toujours peur de ce mouvement de rupture qui peut arriver sur un marché du travail
10:49quand bien même il serait encore résilient aujourd'hui.
10:51Ça je suis tout à fait d'accord, effectivement c'est une des caractéristiques du marché
10:54du travail, c'est que quand les choses se dégradent ça va très rapidement, mais je
10:58pense qu'il faut quand même prendre un peu de recul et quand on a tous plus ou moins
11:02fait des études d'éco et donc ce qui se passe normalement en économie c'est qu'il
11:08y a de la croissance, enfin les taux sont bas, donc il y a de la croissance, les entreprises
11:13s'endettent, il y a un peu de surchauffe, il y a de l'inflation, la banque centrale
11:17monte les taux, elle durcit les conditions financières, ça casse la croissance et l'inflation revient.
11:22Là il y a quand même un élément qui est crucial, qui manque dans ce cycle habituel,
11:26c'est qu'on a dans cette phase de hausse des taux, en fait il manque toute la partie
11:31surchauffe et il manque toute la partie déterioration, il n'y a pas de déséquilibre, quand on regarde
11:37notamment aux Etats-Unis les bilans des entreprises, elles ont profité à fond des épisodes de
11:41taux très bas, les ratios d'endettement sont à des niveaux qui sont très contenus,
11:48la charge de la dette est extrêmement faible, donc toute cette partie qui est traditionnellement
11:54pardon associée à un cycle de croissance, on ne l'a pas eue, donc la phase de hausse
11:58des taux en fait, et d'ailleurs ça nous a tous surpris parce qu'on est quand même
12:02sorti d'un cycle de hausse de taux qui a été extrêmement brutal, enfin le plus brutal
12:07d'ailleurs depuis les années 80, sans impact quasiment sur la croissance, c'est vrai
12:11que c'était, on a tous eu du mal à comprendre.
12:14Ah c'était pas facile de faire ce call il y a trois ans oui.
12:17Moi je pense que l'explication fondamentale, elle vient du fait que les bilans des entreprises
12:21et le cycle de crédit, de surchauffe du crédit qu'on a habituellement, il ne s'est pas
12:25mis en place, donc là on a des conditions qui notamment aux Etats-Unis sont quand même
12:29encore restrictives, on peut débattre des conditions en Europe, mais aux Etats-Unis
12:33on est encore dans du restrictif, pour l'instant ça tient bien, on va basculer vers un assouplissement,
12:39ça devrait quand même à peu près bien se passer.
12:41D'accord, donc une fête trop agressive pour vous ce serait perturbant à ce stade ?
12:46Oui j'entends, on me donnait un ratio aussi, parce que la question est fixement sur le
12:50marché du travail, que le marché du travail tienne bien, mais est-ce qu'on n'est pas
12:54proche d'un moment où les entreprises américaines, on sait qu'elles peuvent être très flexibles
12:57de ce point de vue là, verraient leur marge un peu sous pression et se diraient, tiens
13:01il faut que je dégraisse un petit peu, que je restructure mes coûts salariaux notamment,
13:06il y a un ratio très simple que je ne connaissais pas, mais qui est assez évident, c'est de
13:10regarder les coûts salariaux de l'entreprise par rapport au ventre réalisé, bon ce ratio
13:14il est au plus bas aujourd'hui, il n'y a pas de pression venant des salaires, en tout
13:18cas du point de vue de l'entreprise et des marges de l'entreprise, en plus il y a de
13:21la productivité, visiblement les entreprises américaines ne sont pas au bord de licencier
13:27ou d'opérer des vagues de licenciement.
13:28Adil, comment vous regardez le cycle de baisse de taux et puisque ça change pour l'investisseur
13:32ou pas à ce stade ?
13:33Non mais je partage tout ce que Florence a dit et effectivement, en fait on est dans
13:38une situation où, parce qu'on entend beaucoup le mot récession, ça fait deux ans que je
13:42pense que toutes les semaines le mot récession revient, encore plus, on ne croit pas au scénario
13:46de récession, peut-être technique, pourquoi pas en Europe et encore, ça aussi on n'y
13:49croit pas, aux Etats-Unis encore moins, pour revenir sur l'emploi américain, on continue
13:53à recruter, ça continue à recruter, qu'on le veut ou non, voilà, est-ce qu'il y a besoin
13:57de recruter autant qu'avant, ben la réponse est non, est-ce que c'est ça qui va faire
14:01qu'on voit la récession ? La réponse est non. Est-ce qu'aujourd'hui les taux américains
14:04sont trop élevés par rapport, on va dire, au niveau de rentabilité de marge qui sont
14:10dégagés par les entreprises américaines ? Oui, ça, il y a un consensus, c'est pour
14:14ça que la réserve fédérale américaine va baisser ses taux. Mon sentiment et notre
14:17sentiment chez Schellcher, c'est qu'on aura une baisse graduelle des taux, je pense que
14:21ça serait très dangereux d'avoir une baisse, on va dire concaténée en 50, 75 points de
14:25base ou que sais-je, en one shot, si ça devait arriver, c'est que les chiffres sont très
14:29mauvais et que là, on est clairement dans la récession et un accompagnement finalement
14:33avec des baisses graduelles, c'est tout ce que tout le monde attend, à savoir le fameux
14:37soft landing. C'est le mot que Jérôme Poel n'a pas prononcé à Jackson Hole.
14:42Je pense qu'il ne peut pas se permettre tant que rien n'est confirmé, rien n'est acté,
14:47rien n'est enterré. Le mot graduel, c'est un mot que Jérôme
14:50Poel n'a pas souhaité employer. Déjà, le 25 points de base, il fallait quand même
14:56l'avoir. Maintenant, il est là. La gradualité, tout dépend, encore une fois, des chiffres
15:01qui vont sortir et à part si Jérôme Poel a déjà les chiffres qui vont sortir dans
15:05six mois, c'est normal qu'il ne puisse pas s'engager sur ça. Mais les marchés attendent
15:09ça et notre conviction, c'est que l'économie s'y prête. Il n'y a aucune raison d'aller
15:13trop vite. Les résultats des entreprises américaines, à part Nvidia qui a surpris
15:17parce que le consensus était lui-même surpris, est-ce qu'il y a eu des chocs ? Fondamentalement,
15:23non.
15:24J'ai discuté avec pas mal d'économistes qui sont venus, des quantes, des fondamentaux.
15:28Le consensus est assez unanime sur les dernières émissions de Smart Bourse. À trois mois,
15:35le risque de récession US, il est, mais proche de zéro.
15:38C'est ça qui est assez vrai.
15:40Est-ce que quand tous les économistes sont d'accord de cette manière-là sur un horizon
15:43de marché trois mois, est-ce que ce n'est pas le moment de s'inquiéter ?
15:47C'est vrai que ce sont des taux d'intérêt, 110 points de base, le risque paraît asymétrique
15:53et ça paraît beaucoup.
15:54Ça, c'est ce que le marché anticipe. D'ici la fin de l'année, pour la Fed.
15:57On avait plutôt l'idée aussi de 75 centimes.
15:59Alors, sur les économistes, ce qu'il y a, c'est qu'une récession et un ralentissement,
16:04ça commence toujours pareil. On ne peut pas en réalité prévoir une récession. C'est
16:07ce qui fait peur. Mais qu'il y ait de la nervosité maintenant, c'est assez normal
16:10parce que souvent, avant la première baisse de taux, quand on sait qu'on se projette
16:13et qu'il y a une bonne nouvelle devant soi, ça monte, c'est assez facile.
16:16Mais là, il y avait vraiment la conjonction de beaucoup de choses. Il y avait ça, il
16:20y avait septembre où il y a une saisonnalité assez négative et d'autant plus négative
16:24quand il y a des élections derrière et des programmes aussi marqués, aussi diversifiés.
16:29Et puis, il y avait un doute sur les statistiques.
16:32Vous parliez il y a quelques temps, mais par exemple, les indicateurs ISN, les indicateurs
16:36PMI n'ont absolument pas fonctionné depuis des années.
16:38Et même les indicateurs durs comme les créations d'emplois, il y a une révision qui a vraiment
16:43frappé les esprits.
16:44Donc, on arrive au milieu de tout ça en se disant, c'est toujours un peu la croisée
16:48des chemins.
16:49Parfois, c'est un peu faux, mais là, c'est vraiment le cas et on arrive en étant un
16:52peu incertain.
16:53Et finalement, ce qui se passe, c'est que sur une seule statistique, il y a eu en plus
16:58ce débouclage du carry trade qu'on ne pouvait pas anticiper.
17:01Et finalement, c'est plus la réaction du marché qui a été très forte avec ce mouvement
17:05de débouclement qui a fait que, pour justifier, on ne va pas dire c'est un truc technique,
17:10etc.
17:11Il faut bien trouver une solution.
17:12Et on dit, voilà, c'est parce que la question de la récession est posée.
17:14Et pour moi, elle n'était pas plus posée ce mois-ci qu'elle l'était il y a quelques
17:18mois.
17:19C'est ça le point.
17:20Et donc, maintenant, on se met à débattre.
17:21Et ce qui me semble, c'est que justement, c'est tous les arguments que vous donniez.
17:23Théoriquement, sur le papier, si on regarde les boîtes, elles avaient déjà eu du mal
17:29à embaucher.
17:30Donc, pourquoi licencieraient-elles ? Elles ont des marges importantes parce qu'il y
17:33a une productivité forte.
17:34Et donc, elles arrivent à maintenir, c'est-à-dire qu'il y a des salaires plus importants que
17:39l'inflation.
17:40Alors, on arrive aussi à un point où, comme il n'y a plus d'épargne, c'est pour ça
17:43que Powell a dit que c'est important aussi.
17:45On parle de la consommation.
17:46Oui.
17:47Là, il n'y a plus d'amortisseur.
17:48Il n'y a plus de filet de sécurité.
17:49Donc, le moins de dérapage sur le marché du travail peut très vite se faire ressentir.
17:54Mais finalement, comme il y a des salaires qui augmentent plus vite que l'inflation,
17:59ça donne du pouvoir d'achat.
18:00Et en même temps, comme il y a une productivité, ces salaires qu'ils payent de manière plus
18:03élevée, les entreprises arrivent à passer les coûts.
18:05Donc, sur le papier, il ne devrait pas y avoir, en effet, de récession.
18:11Il peut y avoir quelques semaines d'agitation, mais il nous semble, oui, que le scénario
18:16récessif est vraiment exagéré.
18:18Et peut-être que quelques statistiques pourront le démontrer.
18:21Mais voilà, il faut attendre le mois prochain pour avoir ces éléments-là.
18:24Bon, 25 points de base pour la réserve fédérale américaine.
18:26C'est mieux que 50.
18:27C'est autorégulateur.
18:28Ce qui s'est passé il y a un mois aurait pu provoquer, quand il y a de tels mouvements,
18:33il peut y avoir un hedge qui s'explose, il peut y avoir des trucs.
18:36Et là, la psychologie des ménages, des consommateurs change.
18:39Et le truc pouvait partir à la cave.
18:41On ne sait jamais.
18:42Ce n'était pas écrit d'avance.
18:43Mais maintenant, je trouve qu'on a un peu plus balisé le terrain, quoi.
18:45Pour la Banque Centrale Européenne, où est-ce que vous mettez les enjeux ?
18:49Suivre la baisse de l'inflation et suivre la Fed, c'est la mission ?
18:55Sur le papier, ce n'est pas qu'elle est « beyond the curve », c'est que la croissance
19:00est totalement à taux dans l'Europe et on devrait avoir des taux théoriquement
19:04plus bas.
19:05Mais elle ne pouvait pas les baisser sans la Fed, parce que ça affaiblit l'euro et
19:09ça voudrait dire de l'inflation apportée plus chère et donc ça veut dire que ça
19:12a fait remonter l'inflation et c'est contraire à son mandat.
19:14Donc, elle attendait, d'ailleurs elle a intervenu en premier, elle attendait que la
19:18Fed se fasse et maintenant…
19:19Ça a fait plutôt monter l'euro ?
19:20Oui, mais ça se fera de manière concomitante, les deux, les deux, voilà.
19:26Non, non, comme ça, sinon elle ne pouvait pas le faire toute seule et maintenant, je
19:30pense qu'elle le fera de manière synchronisée, oui.
19:32Côté BCE, comme vous regardez les choses, particulièrement Florence, c'est vrai que
19:38le discours de Jérôme Poel à Jackson Hole donne l'idée, c'est structurellement
19:41la Fed est beaucoup plus agile, elle est capable de changer effectivement de fonction de réaction
19:45très vite si les conditions se détaillent, etc.
19:47Ça, c'est bien ressenti dans le discours d'un Jérôme Poel à Jackson Hole.
19:51Du côté de la BCE, on a toujours un biais structurel beaucoup plus prudent, plus au
19:56quiche.
19:57Et c'est vrai que quand on regarde un peu l'état de la zone euro, on se demande
19:59si, tiens, est-ce qu'il ne serait pas de bon ton quand même que la BCE soit peut-être
20:03en capacité d'accélérer, si nécessaire, à un moment, son rythme de baisse de taux ?
20:08Je pense que la BCE peut accélérer si, effectivement, on a une dégradation marquée des conditions
20:14de croissance.
20:15Mais comme ça a été dit, on a une croissance qui est morose, certes.
20:18Mais l'inflation baisse vite quand même en zone euro.
20:21L'inflation baisse vite, mais je pense qu'un des risques majeurs, ça serait de revenir
20:25dans un environnement de taux zéro.
20:27Les taux zéro, c'est quand même totalement contre-intuitif, innaturel, ça génère des
20:32biais massifs dans l'allocation du capital.
20:36La BCE s'est quand même battue pendant des années, d'ailleurs elle n'y arrivait pas
20:41quand on était en risque déflationniste, pour faire remonter l'inflation et sortir
20:46de cette situation qui était quand même extrêmement difficile.
20:48Donc aujourd'hui, il n'y a pas d'alerte majeure.
20:52Je pense qu'il faut qu'ils se conservent des marges de manœuvre.
20:54Donc ils n'ont aucun intérêt à baisser les taux trop rapidement, d'une manière
20:57trop significative.
20:58Et d'ailleurs, quand on regarde, il y a une enquête, moi, de la Commission européenne
21:01que j'aime bien, qui regarde et qui demande aux entreprises quels sont les facteurs qui
21:05limitent la production.
21:07Donc quand vous regardez cette enquête aujourd'hui, l'essentiel des contraintes vient de la demande.
21:14Donc 40% des entreprises vous disent, moi ce qui limite ma production, pour 40% c'est
21:20la demande, pour 20% je crois c'est la capacité à embaucher, et les conditions financières
21:275% seulement.
21:285%.
21:29Il y a un lien entre la demande et les conditions financières, Florence.
21:34Bien sûr, et puis il y a des secteurs comme l'imbiblier.
21:36J'entends.
21:37C'est intéressant, parce que déjà, c'est des résultats d'enquête qui sont inverses
21:40de ce qu'on a vécu pendant la période Covid, post-Covid, où c'était l'offre
21:44qui manquait, l'offre qui était contrainte, etc.
21:46Là, on revient à quelque chose de plus habituel pour la zone euro, finalement.
21:51Évidemment, c'est intéressant et bien sûr que les conditions financières jouent
21:55sur la demande aussi.
21:56Mais il y a quand même une situation, on peut parler de l'Allemagne, l'Allemagne
22:01aujourd'hui c'est le maillon faible, entre guillemets, de la zone euro, et on parlait
22:07des Etats-Unis, mais on est quand même dans une forme de miroir entre l'Europe, les Etats-Unis.
22:13Le problème, c'est le commerce extérieur.
22:15On est extrêmement dépendant du commerce extérieur, donc problématiques chinoises,
22:21problématiques de ralentissement de la croissance mondiale, et problématiques protectionnistes.
22:27Et donc, c'est peut-être ça qu'il faut qu'on regarde.
22:30Bien sûr, le niveau des taux d'intérêt a un rôle, je veux dire que la BCE baisse
22:35de 25 ou de 50, c'est pas ça qui va changer la face de croissance de l'économie européenne,
22:40il me semble.
22:41Donc c'est bien de revenir, on a besoin d'avoir des taux d'intérêt qui sont en territoire
22:46neutralisé, voire légèrement incommodant, quand même, je pense.
22:49Voire légèrement incommodant, d'accord.
22:51Je pense qu'on a besoin quand même d'un léger soutien, mais il ne faut pas que la
22:58BCE arrive trop vite, il faut qu'elle en garde sous le pied s'il y a besoin.
23:01Oui, non mais intéressant.
23:02Vous voyez à l'arrivée quand même un taux légèrement incommodant, enfin un taux d'arrivée
23:07pour la BCE qui doit être au minimum neutre, quoi.
23:10Je pense que le taux cible 2025, on va osciller, je ne sais pas, autour de 2,25.
23:16Voilà, 2,25, c'est en zone accommodante.
23:20Non, parce que j'ai écouté Isabelle Schnabel, elle dit, dès que le taux directeur, dès
23:25qu'on commencera à s'approcher de la limite haute des estimations du taux neutre en zone
23:29euro, il faudra déjà tout de suite commencer à regarder ce qui se passe.
23:32Non mais c'est les nuances qui peuvent s'exercer aussi au sein de la Banque Centrale Européenne.
23:39Sur la BCE, qu'est-ce que vous dites spécifiquement, Adil, et…
23:44Moi, je suis un peu surpris.
23:46Ah.
23:47En fait, quand on regarde un petit peu les chiffres d'inflation, par exemple, il y
23:50a un chiffre qui m'a surpris, c'est l'inflation allemande.
23:522%.
23:53Si je ne me trompe pas, 1,9, je crois.
23:55Alors chez eux, oui, les statistes disent 1,9, harmonisé, c'est 2.
23:58Mais disons…
23:59C'est 2, quoi.
24:00Moi, j'aime bien.
24:01Enfin, en dessous de 2, c'est encore plus…
24:02Vous aimez bien ?
24:03Parce que c'est encore plus sympathique et emblématique.
24:04D'accord.
24:05Proche mais inférieur à 2, c'est parfait.
24:06Non, mais il y a ça.
24:07Et après, indépendamment de l'Allemagne, il y a quand même globalement de la désinflation.
24:10Elle est là.
24:11OK.
24:12Les renégociations salariales.
24:13Voilà.
24:14Ben, ça décroît.
24:15Ben oui.
24:16Voilà.
24:17Ça va beaucoup moins vite.
24:18Donc, il y a quand même de la désinflation qui est là.
24:19La croissance européenne, oui, elle tient.
24:20Mais elle est quand même beaucoup plus fragile que la croissance américaine.
24:22Le moteur, la locomotive européenne, à savoir l'Allemagne, il y a un sujet exportateur,
24:27oui, et encore beaucoup plus long terme, dans un monde qui se déglobalise, on pourra y
24:31revenir, etc., avec tous les impacts que ça peut avoir.
24:33Et le dernier sujet qui est quand même problématique, il y a l'Europe, c'est plusieurs États,
24:39les États-Unis, c'est un seul pays, on n'arrive pas à se mettre d'accord en Europe.
24:44Donc, moi, je pense que dans ces conditions, notre sentiment, c'est que la BCE à matière
24:49a allé un peu plus vite que la fête.
24:51Il ne faut pas aller trop vite, mais encore une fois, et je partage un florent sur le
24:55taux d'atterrissage de 2,25 ou 2,26 ou 2,27, on peut chipoter, je pense, jusqu'à l'infini,
25:03mais ça, je pense qu'il y a un consensus autour de ça.
25:05Les taux zéros, c'est fini.
25:06De toute façon, c'est une aberration par le coût qu'il en coûte, l'argent infini.
25:09Mais à force de ne pas trop attendre, est-ce qu'on ne crée pas aussi le risque déflationniste
25:13de demain ?
25:14C'est un peu l'idée.
25:15En fait, il y a déjà eu une baisse de la BCE, a priori, il y en a deux autres d'ici
25:20la fin de l'année.
25:21Est-ce qu'il n'en faudrait pas 60 ? Est-ce qu'il ne faudrait pas 75 points de baisse
25:24d'ici la fin de l'année ?
25:25Pour prendre le pas par rapport aussi à la fête, parce qu'encore une fois, les économies
25:30sont différentes et les risques en forward, quand on projette de l'économie européenne
25:34par rapport au reste du monde, sont totalement différents dans un système politique complexe.
25:39Ça, c'est un peu la lecture.
25:40Maintenant, fondamentalement, ce qui va se passer, notre sentiment, c'est 25 et 25.
25:44Mais on aimerait bien qu'il n'y aura pas de prise de risque.
25:49Et le fait d'avoir ça, ça rajoutera de la volatilité en cas de chiffre, même à
25:54un micronième de point de base en dessous des attentes.
25:57C'est ça le sujet.
25:58En Allemagne, ils se réveillent un peu, les patrons quand même.
26:02PDG de Volkswagen, nous ne sommes plus compétitifs, PDG de Deutsche Bank, les Allemands ne travaillent
26:07pas assez.
26:08C'est intéressant d'ailleurs, l'affaire Volkswagen, fermer une ou deux usines en
26:12Allemagne.
26:13Bloomberg compile aujourd'hui avec des données d'experts, le nombre d'usines, d'automobiles
26:17qui tournent un peu à vide en Europe, il y en a quand même beaucoup, c'est plusieurs
26:20dizaines.
26:21Rien que se dire qu'il y a des surcapacités dans un secteur comme l'automobile qui pèse
26:26pas loin de 10% du PIB de l'Union européenne, normalement, ça limite un peu les risques
26:30à la hausse sur l'inflation.
26:31Je veux dire, pour ceux qui craignent l'inflation salariale, les tours d'inflation dans les
26:35salaires, etc., je pense que les négociations, elles ne vont pas se dérouler dans la même
26:39ambiance qu'il y a deux ans, de ce point de vue-là.
26:41Je partage totalement, et c'est pour ça qu'en gros, les chiffres qu'on a, moi je pense
26:46qu'ils sont encore une fois en-dessous des chiffres qu'on va avoir et qu'on devrait
26:49avoir.
26:50Ne serait-ce qu'en intégrant justement ces surcapacités, encore une fois, ça met du
26:54temps à se matérialiser, il y a un effet lag, c'est normal.
26:57Madame Stabel, elle raisonne comme si l'Allemagne était dans la même situation qu'il y a quelques
27:04années, et elle ne l'est plus, donc le seul avantage de ce que vit l'Allemagne, c'est
27:08peut-être de rapprocher politiquement, parce qu'on parle du point de vue des politiques
27:14monétaires, mais c'est peut-être compliqué, enfin, c'est pas que c'est en retard, c'est
27:18que...
27:19D'ailleurs, il y a un élément nouveau, c'est qu'avant, on disait, jamais plus, on reviendrait
27:24à la situation de taux zéro.
27:25Mais moi, je ne l'exclus pas totalement.
27:27C'est ça le paradoxe, parce que justement, par rapport à ce qu'on dit là, c'est pas
27:31totalement impossible.
27:32On était tous, je pense, surpondérés sur le Bligue, on avait en gros ces niveaux-là...
27:35Est-ce que la démographie a changé en zone euro ? Est-ce que la productivité a changé
27:39en zone euro ?
27:40Non, ce n'est pas totalement impossible, mais c'est du point de vue budgétaire et politique
27:48que l'accord ne s'est jamais fait, et là, c'est très compliqué.
27:52Mais justement, peut-être que l'Allemagne qui, auparavant, était contre des mesures
27:57plus protectionnistes, parce qu'elle avait tout intérêt, elle, à continuer à exporter,
28:00son modèle étant tellement remis en cause, peut-être qu'on peut progresser un peu du
28:04point de vue budgétaire.
28:05Et ça, ça serait l'élément important.
28:06Pour l'instant, il n'y a pas d'indice, mais...
28:09Sur le secteur auto, en tant que tel, parce que ça a été quand même pendant 3-4 mois
28:13au début de cette année, je me souviens, un secteur leader en Europe, on vivait encore
28:17sur les règles du Covid, les marges auto étaient hyper élevées, etc.
28:21En quelques mois, le vent a tourné de manière spectaculaire.
28:24Il y a des chiffres, il y a une intégration verticale au niveau des entreprises automobiles
28:29chinoises.
28:30Du coup, de revient, on dit 15% moins cher que Tesla, qui lui-même est moins cher que
28:35les entreprises européennes.
28:36On l'a vu avec les batteries électriques, c'est très compliqué.
28:38C'était écrit, mais moi, c'est la vitesse à laquelle ça a tourné, sur le marché
28:42boursier notamment, qui a été spectaculaire.
28:44Donc ça, ça peut frapper les esprits et engendrer peut-être des mesures, mettre des
28:49taxes plus fortes un peu à la manière américaine, etc. pour arriver à avoir quelque chose de
28:54protectionniste.
28:55Puis un marché unifié, parce que tant qu'on lutte par rapport à les Etats-Unis où ils
28:58sont six fois plus nombreux que nous en France, ou conduit avec la Chine, c'est très difficile.
29:04Et la seule solution, c'est pas qu'on était naïfs, on dit toujours qu'on a été naïfs
29:08par rapport à la Chine, mais c'est qu'on avait des intérêts contradictoires.
29:11Peut-être que là, on a des intérêts qui peuvent...
29:13Et la réponse, c'est le protectionnisme.
29:15Enfin, ça fait 15 ans que je suis, que j'observe la vie économique, les marchés, j'ai rarement
29:20entendu des investisseurs ou des gens venir me dire la bonne réponse, c'est le protectionnisme.
29:24C'est comme dans le conte de Cendrillon.
29:25Vous savez, pour quelqu'un qui dit qu'il y a toujours un petit moment où il faut être
29:27en réalité protégé.
29:28On ne dit jamais, mais en réalité, il y a toujours une petite protection et ensuite,
29:32quand on est grand et adulte, on va dans le monde.
29:33Mais avant d'aller dans le monde, il faut un petit dosage de protection, enfin, ou au
29:39moins, plus de la relance, plus etc.
29:41Mais voilà, les finances, etc., d'où peut-être des taux d'intérêt, quand on parlait de
29:45taux cibles, etc., qui mériteraient peut-être d'avoir des taux d'intérêt réels négatifs
29:50pour justement parler de tous ces financements nécessaires, mais tout ça se cordonne.
29:55Moi, je pensais que la Banque Centrale Européenne et les États étaient plus coordonnés que
29:59ce que je vois.
30:00Au moment du Covid, je pensais vraiment qu'il y avait une révolution qui s'était faite.
30:02On s'aperçoit que…
30:03A Bayeux, ce moment presque Hamiltonien, comme on le décrivait.
30:06Mais c'est le drame de l'Europe, c'est qu'on est capable, dans des moments adverses,
30:10de faire ces efforts-là, mais ça reste à chaque fois une parenthèse.
30:14Voilà, exactement.
30:15À ce titre-là, à ces égards, comment le rapport Draghi résonne à vos oreilles, Florence ?
30:20Justement, je voudrais intervenir sur le sujet, parce qu'en fait, là, on parle de politique
30:24monétaire.
30:25Donc évidemment, si on a des taux qui sont bas et des taux réels négatifs, ça peut
30:28aider sur la partie financement.
30:30Mais en fait, toutes les problématiques qu'on évoque, c'est des problématiques qui sont
30:32structurelles.
30:33L'Allemagne, pourquoi est-ce qu'elle souffre ?
30:35Évidemment, il y a le problème chinois, il y a le commerce extérieur.
30:37Mais l'Allemagne, elle a construit son économie sur l'accès à de l'énergie pas chère.
30:41Ça, c'est terminé.
30:42Ça, c'est terminé.
30:43Donc, il y a l'accès à l'énergie pas chère, il y a le rapport Draghi.
30:48Donc, moi, je ne l'ai pas lu.
30:50J'avoue, il fait 400 pages, mais évidemment, je vais le lire.
30:55Il a écrit lui-même le résumé, je crois.
30:56Ça se lit assez bien.
30:57Il y a un résumé qui est fait par Draghi lui-même.
31:00Honnêtement, moi, je trouve que c'est extrêmement intéressant, parce qu'il met quand même
31:06le doigt sur des problèmes qui sont des problèmes fondamentaux en Europe, donc la réglementation
31:13qui est quand même probablement excessive, dont parfois on ne sait même plus à quoi
31:19elle sert.
31:20Qu'on n'arrive pas à bien comprendre.
31:21Il y a un très bon article dans le Financial Times, il y a deux jours, sur le CSRD, c'est
31:28quand même compliqué.
31:29Donc, les règles de reporting des entreprises sur les enjeux ESG.
31:32Exactement.
31:33Il y a ça.
31:34Il y a la partie réglementaire, on parlait des banques, on parlait de l'investissement,
31:39le coût en capital, assureurs, si on veut financer la transition.
31:43Bon, tout ça, c'est des problèmes qui nous rendent la vie plus difficile.
31:48Il y a toute la partie aussi, que moi, je trouve extrêmement intéressante, sur comment
31:52est-ce qu'on dirige l'épargne des particuliers vers, justement, les investissements.
31:58Il parle de 800 milliards par an qui sont nécessaires.
32:01Donc, là, effectivement, il y a l'union des marchés des capitaux.
32:03Donc, là, on peut faire le lien avec Commerzbank et Unicredit, et il y a comment investir
32:10de manière efficace l'épargne des particuliers, c'est-à-dire qu'on a des taux d'épargne
32:15en Europe qui sont plus élevés qu'aux Etats-Unis, mais qui sont, en fait, l'épargne des Français...
32:19Pas investi ! Pas investi !
32:21Pas là où il faudrait, quand on est économiste, évidemment.
32:25Et donc, pour les épargnants, évidemment, c'est pas la bonne chose à faire parce qu'on
32:31a envie de mettre son capital là où il est rentable, et pour l'économie et le financement
32:35des entreprises, il y a un problème d'appariement qui ne fonctionne pas bien.
32:38Et il évoque, notamment dans ce rapport, toute la thématique fonds de pension, financement
32:44des retraites, le serpent de mer des retraites par capitalisation, et donc ça, c'est effectivement
32:49des sujets qu'il faut qu'on mette sur la table.
32:51Donc on passe beaucoup de temps à parler des baisses de taux de l'ABCE, bien sûr
32:55que c'est important, mais les sujets de fonds de l'économie européenne, c'est plutôt
32:59ces thématiques-là.
33:00Intéressant, parce que, je résume les 400 pages que je n'ai pas lues non plus, mais
33:04il nous parle d'innovation et de prise de risque.
33:07Enfin, je veux dire, c'est assez nouveau dans le logiciel européen.
33:09Il y avait eu, je crois, une dizaine d'années, je ne sais plus si c'était l'agenda de Lisbonne
33:12ou de Madrid...
33:13C'était l'Europe de l'innovation, c'était l'Europe des nouvelles technologies, etc.
33:17Il y avait eu ce moment, qui est resté lettre morte, mais aujourd'hui, l'Europe doit prendre
33:21des risques.
33:22Pour prendre des risques, il faut desserrer un peu les verrous de la régulation, ici
33:25et là.
33:26Et puis, l'innovation, ça se finance par tout le monde.
33:29Je peux vous donner des exemples.
33:31On a investi notamment en crédit aérique de l'assurance, on a un projet sociétal qui
33:34est assez puissant, et on investit massivement dans tout ce qui est transition énergétique.
33:39On a quasiment 5 milliards en ENR, et on a investi notamment, il y a un an et demi,
33:44dans un fonds hydrogène, pour 100 millions.
33:47Donc, c'est une thématique qu'on regarde.
33:48Et je me souviens, à l'époque, quand on a la présentation du fonds, on échangeait
33:56donc avec les entreprises, et c'était fascinant, parce qu'ils nous disaient, mais c'est une
34:00thématique qui est naissante en Europe, qu'il faut absolument aider pour qu'elle démarre.
34:06Il n'y a pas encore de marché, mais on a déjà des régulations qui arrivent.
34:09Et donc, c'est ce genre d'exemple-là.
34:12C'est-à-dire qu'aux États-Unis, l'hydrogène, ça démarre, il y a l'IR1.
34:15Si ensuite, si le marché grossit et qu'il faut réguler, bien sûr, on régule.
34:19Mais là, la régulation en Europe vient même avant que le marché démarre.
34:23La logique est complètement inverse.
34:25Totalement.
34:26Bon, Adil, sur ces questions, moi, je veux bien qu'on parle un peu des marchés, quand même.
34:30Voilà, non, mais on en a, on l'a évoqué rapidement avec Jean-Jacques.
34:33Mais c'est quoi les grands enseignements de l'épisode 5 août ?
34:36Est-ce que ce qu'on a vécu la semaine dernière, c'est des répliques de phénomènes
34:40techniques aussi, peut-être, dans ces marchés ?
34:43Ou est-ce qu'il y a des vrais changements profonds sur la perception macro, peut-être
34:48demain ? On voit quand même des rotations se mettre en place sur les marchés actions.
34:53Qu'est-ce qui se passe si on commence à baisser les taux de marché, directeur ?
34:58Voilà, pour des gens qui ont été très bien rémunérés sur du cash pendant plusieurs
35:01trimestres, maintenant, etc.
35:02Enfin, ces questions-là ne sont pas nouvelles, mais elles arrivent, là.
35:05Enfin, les réponses sont maintenant, quoi.
35:08Elles vont arriver, elles vont arriver.
35:10En fait, il y a, je vais essayer d'être très synthétique, je ne sais pas si je vais
35:14y arriver, mais on va essayer.
35:15Un peu de temps.
35:16Un petit peu.
35:17Non, mais globalement, il y a un élément qui est clé, je pense, et c'est une stratégie
35:22et on va dire un fondement que je pousse depuis un certain nombre de mois, voire d'années,
35:27c'est que les cours vont se normaliser, vont se repentifier.
35:29Maintenant, c'est acté.
35:30Voilà, on est positif aux US, on est positif en Allemagne, légèrement, OK ?
35:35C'est normal.
35:36Enfin, zéro, c'est une normalisation pour vous ? C'est quoi une vraie pente de courbe
35:40de taux ? Non, mais pour ceux qui ont oublié ce que c'était, une vraie pente de courbe
35:42de taux, deux ans, dix ans, US ?
35:43Moi, ce que j'ai appris, j'ai fait un peu de maths, je pense que tout le monde ne trouvera
35:47pas avec les cours, il fut un temps, on va dire qu'avoir un 2-10, un écart entre le
35:5210 ans et le 2 ans dans une courbe, dans une économie normale, entre 40 et 60 points de
35:57base, il n'y a rien de choquant et c'est même simple pour tout le monde et pour les
36:01générations futures et pour les épargnants et pour les entreprises, bref, tout le monde
36:04est content.
36:05Il s'avère que c'est un monde qu'on a peut-être largement oublié ou peut-être
36:08que certains n'ont jamais vu.
36:09Donc, les pentes se renormalisent, la partie courte est très connectée à l'inflation
36:16et pour moi, la partie longue, on va dire longue à partir de 7 ans jusqu'à et au-delà,
36:20pour moi aujourd'hui, ce que ça matérialise, ce n'est pas la croissance future.
36:23Ça, c'est ma conviction, c'est le besoin de financement additionnel à venir.
36:27Dans un monde où il faut déglobaliser, il faut financer la partie renouvelable, il
36:33faut financer encore une fois le social, qu'on le veut ou non, mais depuis la crise du Covid,
36:37il y a un sujet quand même majeur autour de ça et ça a besoin, enfin, il y a besoin
36:42d'argent.
36:43Ça reflète la masse des investissements qui nous attendent demain.
36:44Voilà.
36:45La prime de terme, c'est la prime du besoin en financement à venir et c'est quelque
36:49chose de normal.
36:50Sauf que d'une part, on a les États qui ont ce besoin-là, qui ont besoin de financer
36:54et forcément, les banques centrales, elles, elles veulent encore une fois juguler l'inflation
36:59et c'est quelque chose de normal.
37:00Donc, c'est un petit peu contradictoire.
37:01Donc, les pentes, aujourd'hui, c'est quelque chose d'acté et pour moi, on n'est qu'au
37:04début.
37:05Ça ne va pas se faire de façon linéaire.
37:06Mais on est au début.
37:07Les stratégies de remportification, ça reste valable pour vous aujourd'hui ?
37:09Et sur l'obligataire, pour moi, ça reste encore très intéressant et ce n'est pas
37:13parce qu'on en fait beaucoup chez Shell, c'est que je le dis, voilà, je suis persuadé
37:16que c'est encore un marché hyper attractif, que ce soit l'investment grade, le high yield
37:19ou les taux.
37:20Mais il faut aller chercher au plus la partie courte, la partie 3 ans, 4 ans, pour justement
37:26éviter cette repointification ou même en bénéficier.
37:28Voilà, ça, c'est quelque chose d'essentiel.
37:30Pas trop de durations, il n'y a pas…
37:32Enfin, beaucoup de durations, mais sur le cours, encore une fois.
37:35Il y a des techniques qui permettent de continuer plus l'infini en durations, mais sur du
37:406 mois.
37:41C'est faisable.
37:42Voilà, ça, c'est quelque chose d'essentiel et pour moi, c'est tendanciel.
37:44Ce n'est pas linéaire, il faut être tactique, voilà, mais ça, on va dire, c'est notre
37:47métier.
37:48Donc, c'est quelque chose de fondamental.
37:50Ensuite, quand on regarde, il ne faut pas oublier qu'il y a quand même la géopolitique
37:54qui est là.
37:55L'Ukraine, la Russie, ce n'est pas fini.
37:56Le Moyen-Orient, ce n'est pas fini.
37:57Voilà, il se passe quand même un certain nombre de choses.
37:59Ça, c'est de la vol.
38:00Voilà.
38:01On l'avait oublié sur la VX et la V2X, les indices de volatilité equity, mais ça
38:04peut arriver très, très rapidement.
38:05Et au-delà de la vol, le carry trade, le débouclage des stratégies de carry trade
38:11au Japon, voilà, avec le Yen et donc la Banque centrale du Japon qui a augmenté ses taux,
38:16ça montre quand même que dans ce marché, il y a quand même un petit peu de levier
38:19à droite et à gauche.
38:20Un petit peu, un petit peu beaucoup.
38:21Et il ne faut pas sous-estimer ça.
38:24Voilà.
38:25Ça, encore une fois, c'est quelque chose d'essentiel.
38:26Et quand on voit aussi les repositionnements des fameux CITIER et les fonds systématiques
38:30sur les fonds actions quand les vols baissent, aujourd'hui, ils sont repassés au top.
38:34Ça, c'est quelque chose aussi qui, à un moment donné, quand il y a un mauvais chiffre,
38:37ça va, on va dire, rebaisser de façon significative.
38:40Et pour finir, sur le marché actions, on est encore positif depuis le début de l'année.
38:44Oui, le marché actions, à l'Europe, il y a une prime de risque plus élevée, mais
38:48forcément, il y a plus de risques.
38:49Les US sont chers, oui, mais in fine, il faut faire du picking, secteur réel.
38:54Nous, on l'aime beaucoup aujourd'hui.
38:55Mais on voit d'ailleurs le marché actions qui s'élargit, c'est ce que je comprends.
38:58Le marché US est cher, si on enlève les 7 magnifiques, il est tout de suite un peu
39:01moins cher.
39:02Et les meilleurs performers, ce ne sont pas les 7 magnifiques sur les derniers mois, c'est
39:05la grande nouveauté.
39:06Voilà, c'est ça.
39:07C'est magnifique.
39:08D'accord.
39:09Donc, c'est plutôt dans cette partie-là du marché que l'univers d'investissement
39:13vous paraît le plus intéressant aujourd'hui, alors ?
39:15Ce n'est pas qu'on a un biais, mais après, voilà, c'est peut-être l'approche obligataire,
39:18très value, etc.
39:19Oui, j'entends.
39:20Et connecté au taux.
39:21Donc, le marché actions.
39:22Ok.
39:23Très clair.
39:24Jean-Jacques, qu'est-ce qui vous anime, là ? Comment vous avez géré l'été, et
39:26puis la rentrée, du coup ?
39:27Donc, ce que je disais, on est revenu à la neutralité, ce qui nous semblait indispensable,
39:33plus une rotation défensible, mais c'est finalement assez classique.
39:37C'est-à-dire qu'à ce stade-là, c'est assez binaire, c'est soit il y a juste un
39:41ralentissement, et après cette période de quelques semaines, mois, qu'on est en
39:45train de vivre, le marché repart à la hausse, soit il y a récession, et là, la baisse
39:49des résultats l'emporte sur le potentiel de baisse des taux et le marché décroche.
39:52Oui, ça purge.
39:53Donc, c'est aussi basique que ça.
39:55Nous, on milite pour la première solution, la sortie par le haut.
39:59Par contre, je pense que ce qui sera assez intéressant, c'est justement, je pense
40:04que ces dossiers tech, qu'on aime par moment ou pas, sont en train de bien dérêter,
40:09avec l'histoire, finalement, de la sortie, mais pendant ce temps-là, les résultats
40:14progressent tellement qu'ils retrouvent de l'intérêt, et je pense qu'après cette
40:18phase de croissance défensive, il faudra revenir en fin d'année sur la tech, et là,
40:24je pense qu'il y a vraiment du potentiel de nouveau sur les valeurs tech, parce que
40:28souvent, c'est au moment du dernier trimestre que les résultats sont le plus important.
40:31Donc, vous avez dans le radar l'idée de reprendre des positions sur ces grandes valeurs
40:35technologiques, qui ont vu leur valorisation un peu réduite.
40:39Là, il y a peut-être quelques déceptions par rapport à Blackwell, etc., mais il peut
40:42y avoir vraiment, de nouveau, des nouvelles fortes, et puis il y a un dossier qui se traite
40:45à 30 fois, mais c'est rien, parce que les gens, après, ils disent, ah bah oui, ça
40:49se paye tant de fois, finalement, les ventes, etc., mais...
40:52Ça a pu se payer 60 à NVIDIA, mais bon, il y a des marges compliquées à mesurer,
40:56d'ailleurs.
40:57Il y a des marges tellement élevées.
40:58Et c'est intéressant, votre point, parce que, je me dis, si on est dans l'idée que
41:02les baisses de taux vont accompagner le cycle, prolonger le cycle, etc., je suis un peu étonné
41:07de voir, quand même, tout de suite, un marché action très défensif, quoi.
41:10C'est la santé, c'est les telcos, c'est vraiment des proxy bonds.
41:14Je ne vois pas un marché action très cyclique, très risk-on, sur le cycle, en tout cas.
41:21Oui, disons que, parce qu'il faut couper la part en deux, c'est-à-dire que, peut-être
41:24qu'à un moment donné, justement, ça sera intéressant d'être sur le cyclique.
41:26Là, il se dit quand même qu'il y a une phase de ralentissement, et je veux dire,
41:29c'est-à-dire qu'il faut couper le risque-rendement, et ce qui, après, devraient à la fois être
41:34des valeurs défensives au cas où on se trompe sur le scénario, et qui, en même temps,
41:37devraient bénéficier de la baisse des taux, même s'il ne l'a pas fait, ce sont les
41:40valeurs tech, justement, qui cochent deux cases.
41:42Donc, c'est pour ça que, là, avec, finalement, le retour, un peu, en termes de valorisation,
41:47ça sera de nouveau, il nous semble, un peu à la terre.
41:49Si on arrête de se faire peur avec la récession, c'est plutôt la partie cyclique ou tech
41:53qui doit revenir.
41:54Et même s'il y avait, presque, une croissance un peu atone, c'est des valeurs qui seront
41:58jugées de manière défensive.
41:59Donc, on part d'une croissance défensive à une croissance un peu moins défensive
42:03avec la tech par la suite.
42:04Florence, vous avez un nombre de classes d'actifs innombrables, mais je veux dire,
42:10c'est quoi la philosophie quand on gère un portefeuille d'investissement pour un
42:14assureur, et un des plus gros, le plus gros, en France, aujourd'hui ? Puis, l'analyse
42:18que vous avez faite chez Crédit Agricole Insurance, de ce qui s'est passé cet été,
42:22on revenait rapidement sur les positions de carré, etc., est-ce qu'on a moyen de savoir
42:25si ce levier, il est quand même bien rabaissé, ou est-ce qu'il y a encore un risque, je
42:30ne sais pas, la boche, je crois, sera venue la semaine prochaine, si jamais la fête venait
42:34à un moment à faire 50, qu'est-ce que ça peut impliquer sur le dollarien, etc.
42:38Est-ce qu'il y a un risque de repartir pour un tour sur ces questions de levier, par exemple ?
42:43Oui, alors peut-être pour répondre un peu sur le positionnement, déjà.
42:47C'est vrai que côté assureur, nous, on est dans une logique de rendement.
42:50Donc, l'année, pour nous, elle était idéale, parce que sur les taux, on a quand même eu
42:54des opportunités de déploiement qu'on n'avait pas vues depuis longtemps.
42:58Mais des générations.
42:59Donc, pour l'assureur, l'environnement, il est formidable.
43:04Donc, sur les taux, évidemment, on a fait beaucoup de choses.
43:07Sur la partie, ce qu'on appelle, nous, diversification, tout ce qui est hors obligataire, notamment
43:12les actions et toute la partie private equity, sur les actions côtés, la vision, c'est
43:17qu'on est à la cible, on n'a pas vraiment de raison d'aller beaucoup plus loin de manière
43:23agressive sur nos allocations, parce que, justement, on arrive à générer du rendement
43:26sur la partie obligataire.
43:27En revanche, et là, je reviens au mois d'août, quand on a des points d'entrée comme ça,
43:32qui, pour nous, étaient des points d'entrée évidents, évidemment qu'on va accélérer
43:35le déploiement.
43:36Donc, on est plutôt dans une logique qui est un peu « by the deep », comme on dit
43:40en français.
43:41Oui, opportuniste, de ce point de vue-là.
43:42D'accord.
43:43Donc, opportuniste sur des valeurs qui, là, pour le coup, étaient soudainement à nouveau
43:47attractives.
43:48Effectivement, et notamment aux Etats-Unis, sur une logique un peu plus de diffusion du
43:53rallye.
43:54On a déjà un stock de valeurs américaines élargir sur des indices équipondérés ou
44:01faire un peu de picking.
44:03Effectivement, ça fait beaucoup de sens.
44:04On n'a pas de crainte majeure sur notre portefeuille, donc côté taux, on a beaucoup déployé.
44:09Partie actions, on est à la cible, on est opportuniste sur les points bas.
44:12Et les classes d'actifs qui continuent à rester intéressantes pour nous, c'est toute
44:15la partie dette privée.
44:16Gros boom de la dette privée, alors peut-être pas pour des instits, mais en tout cas, dans
44:24l'univers hors instits, oui, il y a un gros push dette privée, effectivement, depuis
44:28un ou deux ans.
44:29Mais ça reste pour vous des segments d'investissement intéressants.
44:31Toute la partie, notamment Unitranche, on déploie.
44:34Et puis le Private Equity, on a des flux qui sont très réguliers vers une classe d'actifs
44:39qui, en fait, a des rendements qui sont stables et très intéressants dans le temps.
44:44Et le non-coté, est-ce que c'est un poids qui grossit encore dans l'allocation globale
44:50que vous supervisez, Florence ? Ou est-ce que, en termes de poids, encore une fois,
44:55est-ce que c'est une poche que vous travaillez, mais est-ce que le poids est fixé ?
44:59Je suis l'assureur, les mouvements prennent du temps, mais c'est une poche qui, effectivement,
45:03grossit.
45:04Grossit encore.
45:05Et c'est vrai qu'avec la remontée des taux, on s'est retrouvés dans une situation où
45:09il a fallu vraiment qu'on raisonne en termes de primes, de risques, en disant les taux
45:13étaient à zéro, donc c'était un peu, on achète tout, entre guillemets.
45:17Quand les taux remontent, il faut qu'on soit extrêmement sélectif sur les investissements
45:21qui sont davantage risqués, et c'est exactement la prime de lecture qu'on applique sur tous
45:26nos actifs de diversification.
45:27Donc on a été plus sélectif sur tout ce qu'on faisait, mais ça ne nous a pas empêché
45:31de continuer.
45:32Ah, je comprends.
45:33Parce que, je veux dire, nous, notre objectif, c'est de servir des rendements pour nos assurés.
45:36Donc, évidemment, les taux montent, mais il faut qu'on continue à délivrer par ailleurs.
45:39Bien sûr.
45:40C'est trop tôt pour le jouer, mais il faudra quand même se souvenir de tous ces comptes
45:42à terme, alors là, vous parlez au niveau des assurés, qui ont existé, tout ce monétaire
45:47qui a été déversé.
45:48Oui, oui.
45:49Où va aller ce cash ?
45:50Là, c'est trop tôt pour jouer.
45:51Il y a un niveau, un seuil, à un moment donné.
45:52C'est à partir de combien de baisse de taux, on voit l'argent sortir du cash ?
45:55La précologie.
45:56Les fonds monétaires ou les Etats-Unis ?
45:57Les gens diront, ben, ça ne rapporte pas grand-chose.
46:00Ça a déjà commencé à sortir.
46:01Et peut-être qu'on sera de nouveau dans un dérissement alternatif.
46:04Comment ça va sortir, vous dites ?
46:05J'ai vu des flux, oui.
46:06J'ai vu des statistiques.
46:07Et ça peut aller où, alors ?
46:09Dans un monde diversif.
46:10Comme gré, obligataire, etc.
46:11Non, mais en anticipation, encore une fois, en anticipation sur l'investment grade, un
46:16petit peu plus long, deux ans, trois ans, ça.
46:18Merci à vous trois d'avoir été les invités de Planète Marché ce soir.
46:21Florence Barjou, Crédit Agricole Assurance, Adil Amor, Shelcher Prince Gestion et Jean-Jacques
46:26Friedman.
46:27Vega IM.
46:28Le dernier quart d'heure de Smart Bourse, c'est le quart d'heure thématique et c'est
46:40un rendez-vous trimestriel, quasiment, avec les équipes de Janus Anderson Investors et
46:45le directeur du Développement pour la France, notamment, et le Benelux également, Charles-Henri
46:48Herrmann à mes côtés.
46:49Bonsoir, Charles-Henri.
46:50Bonsoir, Guillaume.
46:51Rendez-vous trimestriel.
46:52Pour refaire le point, justement, sur la dynamique des dividendes mondiaux, c'est l'étude
46:56de Janus qui fait office de référence dans le monde de la finance et dans le monde économique
47:03en général.
47:04Qu'est-ce qu'on peut dire du deuxième trimestre du point de vue de la progression des dividendes
47:09dans le monde, sachant que c'est un trimestre particulier quand on est en Europe et en France ?
47:13Oui.
47:14Alors, c'est le plus gros trimestre pour l'Europe, le deuxième trimestre, on le sait, donc trimestre
47:18important qui est très attendu.
47:20Finalement, ce trimestre, on a vu une hausse importante d'environ 8% de manière sous-jacente.
47:25Alors, je répète, entre sous-jacente et globaux les dividendes, la simple différence,
47:30c'est l'effet de change qui est pris ou pas en compte et les versements exceptionnels
47:34qui sont pris ou pas en compte, voilà, et les programmes de rachat d'actions qui sont
47:37sortis.
47:38Donc, ce trimestre, plus de 600 milliards de dividendes versés, un trimestre record
47:43pour un deuxième trimestre et un trimestre record pour de nombreux pays.
47:46Donc, plus de 9 sociétés sur 10 ont augmenté ou maintenu leurs dividendes au même niveau
47:51par rapport à celui de l'année dernière.
47:53On l'a dit, c'est le trimestre de l'Europe.
47:55L'Europe représente aujourd'hui, c'est presque 8% d'augmentation sur l'Europe des dividendes
48:01par rapport au même trimestre de l'année dernière, encore une fois, avec des records
48:03que l'on a vus en France, qu'on a vus en Italie, que l'on a vus en Suisse, qu'on a vus en Espagne.
48:07Donc, beaucoup de pays européens, effectivement, qui atteignent des niveaux records.
48:11Au niveau des secteurs, on va le voir, le secteur financier, notamment les banques sont
48:15les principaux pouvoyeurs de dividendes et qui ont participé grandement à cette hausse,
48:19mais ce ne sont pas les seuls secteurs.
48:21Mais ce ne sont pas les seuls secteurs.
48:23Et la plupart des secteurs ont enregistré des progressions de dividendes, il y a quelques
48:29exceptions à cette big picture, Charles-Henri ?
48:32Oui, alors sur les secteurs, effectivement, la plupart des secteurs ont...
48:37Vous disiez 9 sociétés sur 10, mais donc ça emporte la grande majorité des secteurs.
48:41Voilà, donc sur les secteurs, en fait, on va voir qu'il y a les communications et les médias
48:44qui sont en tête, les sociétés financières, notamment avec les bancaires.
48:47Alors, médias, on va le voir après, mais médiathèque, parce qu'en fait, il y a des
48:50sociétés qui sont classifiées dans les médias, mais qui sont aussi comparées à
48:54des sociétés techno.
48:55On voit aussi la construction discrétionnaire.
48:57Finalement, il y a trois secteurs seulement sur tous les secteurs négatifs, dont c'est
49:01le secteur des matières premières et de l'exploitation minière, c'est le secteur
49:05pétrole, gaz, énergie et c'est le secteur de la santé et de la pharma.
49:08Mais pareil, on pourra en reparler plus tard.
49:10D'accord, OK.
49:11Bon, qu'est-ce qu'on peut dire spécifiquement sur l'Europe et la France, bien sûr, puisque
49:15c'est la saison, ce deuxième trimestre, des versements de dividendes chez nous.
49:18Alors, l'Europe, c'est 205 milliards de dividendes versés sur ce trimestre.
49:22Sur 600, c'est ça ?
49:23Sur 610, exactement.
49:24C'est 38 %, donc l'Europe, évidemment, c'est très important sur ce trimestre.
49:28La France, plus particulièrement, c'est un excellent trimestre pour la France, 54
49:33milliards.
49:34C'est un record pour la France, on l'a dit, donc c'est 6,8 % de hausse.
49:38Alors, finalement, si on compare par rapport aux autres pays et aux autres régions, c'est
49:41en ligne.
49:42C'est plutôt même légèrement en dessous de la croissance mondiale.
49:44On l'a vu, on était à une croissance mondiale de 8 %, donc la France est en croissance
49:48au même rythme que les autres pays.
49:49La France a été tirée notamment par les dividendes exceptionnels de Hermès et de
49:55Airbus et aussi par les dividendes bancaires.
49:58On a BNP et AXA notamment qui font partie des top 10 payeurs ce trimestre de dividendes
50:04dans le monde.
50:05AXA et BNP.
50:06Mais ce n'est pas tout le secteur bancaire qui en a bénéficié.
50:08On voit par exemple en France Société Générale qui a annoncé des résultats un petit peu
50:12plus compliqués.
50:13Eux ont baissé le versement de leurs dividendes.
50:1747 % de baisse, donc ce n'est pas rien.
50:19Donc, ça a un impact d'environ 1,1 % sur le versement global de la France.
50:23Donc, c'est des impacts assez importants.
50:24Si on regarde dans le reste de l'Europe, notre voisin principal, l'Allemagne, eux,
50:28ils ne sont pas exactement dans la même situation.
50:29Ils ont une baisse globale de 1 % de leurs dividendes par rapport à l'année dernière.
50:33Et ça, c'est l'impact principal, c'est Bayer qui a diminué son dividende.
50:38Bayer est un des très gros pouvoyeurs de dividendes en Allemagne, donc ça a un impact
50:41très important.
50:42Si on regarde de manière plus large dans le monde, aux Etats-Unis, on sait que c'est
50:45le plus gros pays payeur de dividendes, les Etats-Unis, c'est 162 milliards ce trimestre.
50:49C'est une hausse de 9 %, donc légèrement au-delà de la moyenne mondiale.
50:55Ce qui est important, c'est de savoir pourquoi finalement c'est si élevé.
51:00Parce qu'il y a deux sociétés qui ont démarré de payer des dividendes sur ce trimestre.
51:04C'est la société Meta et la société Alphabet qui sont classifiées Mediatek.
51:08Apple verse déjà des dividendes depuis longtemps, et là effectivement ce sont des
51:17mastodontes de la tech mais qui jusqu'à présent ne versaient pas de dividendes à
51:21leurs actionnaires.
51:22Alors en fait, leur dividende, c'est intéressant d'en regarder, c'est 3,8 milliards de dollars
51:25de dividendes payés par ces deux sociétés.
51:27Ça correspond à 3,6 points de l'augmentation de la croissance aux Etats-Unis.
51:34Donc finalement, si on enlève ces deux sociétés, la croissance aux Etats-Unis est de 5 %, qui
51:37est un rythme très stable, classique pour le marché américain.
51:39Ça montre le poids de ces entreprises tout de suite.
51:40Mais finalement, si on regarde 3,8 milliards de dollars par rapport à la taille de leur
51:42bénéfice, ce n'est pas grand-chose.
51:45C'est un micro-dividende pour Meta et Google, bien sûr, le potentiel.
51:49Exactement, le potentiel sur le futur, notamment sur le marché américain.
51:52Donc voilà pour le marché américain, en Asie, c'est un très gros trimestre pour
51:56le Japon.
51:57Le Japon, notamment à travers son automobile, Toyota Motors, qui a versé un très gros
52:01dividende, qui est le plus gros pouvoyeur.
52:02Maintenant, le Japon, c'est pareil, ils ont un record, ils ont augmenté d'environ
52:0514 % leur dividende.
52:07Mais en fait, l'impact en yen et en dollar, ça n'a pas augmenté parce que l'impact
52:12de la faiblesse de la monnaie.
52:13Et nous, notre étude, évidemment, elle est en dollar puisqu'on a fait une étude…
52:17Jusqu'aux T2, le yen continuait de se dépresser, c'est ce qu'il faut avoir en tête.
52:21Voilà.
52:22Tout à fait.
52:23Et puis sinon, sur le reste, Hong Kong stabilisé, l'Australie en laisse gère baisse, notamment
52:26parce que c'est un marché important sur les matières premières, notamment la société
52:29Woodside Energy qui a baissé son dividende.
52:32Bon, sur les secteurs, qu'est-ce qu'on peut dire de notable ? Vous parlez des banques,
52:35à nouveau, j'allais dire, trimestre après trimestre, année après année, depuis quelques
52:40temps en tout cas, les banques se confirment comme étant leaders ou en tout cas parmi
52:44le secteur qui apporte le plus de dividende aux actionnaires aujourd'hui.
52:47Oui, et puis il y a un principal, c'est les taux d'intérêt.
52:49En fait, avec des taux d'intérêt élevés, c'est favorable pour les banques, ça augmente
52:52leur marge.
52:53En plus, on a vu une situation économique qui était plutôt positive, donc peu de crédits,
52:57peu de défauts.
52:58Donc l'un plus l'autre fait que les banques ont des résultats qui sont très positifs
53:03et donc reversent plus à leurs actionnaires.
53:05Donc on voit dans le top 10, il y a trois banques, numéro 1 mondial sur ce trimestre
53:09est HSBC, on a BNP qui est en numéro 6 et AXA qui est en numéro 10.
53:12On a une société plus ou moins financière, Allianz Assureur, qui n'est pas vraiment
53:17une banque.
53:18Enfin, si AXA est dedans, Allianz a le droit d'être considéré, oui, on est d'accord.
53:23Mais ce n'est pas le seul secteur, on a vu des secteurs très positifs comme le secteur
53:27automobile.
53:28Mercedes numéro 4 sur ce trimestre, Stellantis numéro 8, donc c'est très important.
53:36On en a parlé de Toyota Motors au Japon aussi, donc on voit que les sociétés mobiles sont
53:40très présentes.
53:41On verra les prochains trimestres, parce que là, c'était le T2, effectivement, on voit
53:44quand même les difficultés du secteur qui s'accumulent, on verra la politique de dividendes.
53:48On voit que c'est des sociétés européennes, Mercedes-Benz, Stellantis, ce sont des sociétés
53:50européennes dont la majorité du dividende est payée sur ce T2, alors que si on reprend
53:54aux Etats-Unis, le dividende est coupé en quatre par égale chaque trimestre.
53:59On a parlé des médiathèques méta-alphabètes avec le rendement au paiement de dividendes,
54:05donc finalement on voit que c'est assez bien réparti, on voit que le secteur de la santé,
54:08on en a parlé, est négatif.
54:09Maintenant, c'est une question pour le futur, on voit qu'économiquement, les sociétés
54:15du secteur de la santé sont en train de remonter, il y a des grosses espérances notamment sur
54:19le marché de l'obésité avec GLP1, donc on va voir ce que vont faire Lili et Novo,
54:24par exemple, sur le paiement de leurs dividendes dans le futur.
54:26Oui, c'est un secteur qui est revenu sur le devant de la scène, le secteur de la santé
54:29est revenu sur le devant de la scène, boursièrement parlant, depuis quelques semaines maintenant.
54:32Quelques semaines, exactement.
54:33Globalement, on revient dans cette normalisation, on en avait parlé le trimestre précédent,
54:38on revient dans un marché plutôt de normalisation, où les dividendes reflètent les résultats
54:42des entreprises.
54:43Qu'est-ce que ça donne en termes de perspectives, justement, quand on se projette sur l'ensemble
54:48de 2024 et au-delà, mais déjà sur les prochains trimestres, Charles-Henri ?
54:53Alors, les résultats sur ce trimestre ont été légèrement supérieurs à nos attentes,
54:59il faut le dire, portés notamment par la bonne résilience économique de certains
55:04pays comme le Canada, comme les Etats-Unis, comme l'Europe en général, dont la France
55:08par exemple, mais aussi du Japon, c'est un point très important.
55:12Les entreprises, elles, ont fait preuve de résilience dans ce marché, finalement les
55:15taux d'intérêt étaient plus élevés, donc leurs résultats, on a parlé de récession
55:19ou pas de récession, finalement, on n'a pas vraiment eu de récession, on parle de
55:22soft lending, hard lending, mais en fait, il n'y a pas de hard lending, j'entendais
55:25vos précédents qui parlaient des sorties par le haut, voilà, donc on voit qu'il y
55:30a une belle résilience des marchés.
55:31Ensuite, on voit aussi que le contexte est favorable au système bancaire avec des taux
55:35élevés, donc tout ça mis bout à bout, les résultats ont été légèrement supérieurs
55:38par rapport à nos attentes.
55:39On va souligner l'introduction de nouveaux payeurs de dividendes, Meta, on le recite
55:44alphabète, mais il n'y a pas que, en Chine, on a vu aussi Alibaba gagner un dividende,
55:50on voit que Tencent est rentré dans les top 20 payeurs de dividendes, donc on voit
55:54que ce ne sont pas les seuls non plus dans le monde, donc tout ça fait qu'on a réhaussé
55:59nos prévisions pour l'année à venir, donc cette année 2024, on attend un total d'environ
56:041740 milliards, ce qui ferait une croissance d'environ 6,4 par rapport à toute l'année
56:102023, 6,4%, alors qu'on prévoyait une croissance d'environ 5%.
56:14Ah oui, effectivement, c'est un relèvement notable de la perspective de progression
56:19des dividendes sur l'ensemble de 2024.
56:22Merci beaucoup Charlent et merci de venir nous voir régulièrement chaque trimestre
56:25en l'occurrence pour évoquer la dynamique des dividendes dans le monde avec cet observatoire
56:30et ce rapport publié par Janus Anderson Investors.
56:33Charlent Heyermann, le directeur du développement pour la France notamment de Janus Anderson
56:37qui était avec nous l'invité de ce quart d'heure thématique de Smart Bourse ce soir.

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