• il y a 6 mois
Mardi 25 juin 2024, SMART BOURSE reçoit Julien Quistrebert (Gérant, Tailor Am) , Stephane Déo (Senior Portfolio Manager, Eleva Capital) , Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital) et Roni Michaly (Président Directeur Général, Galilée AM)

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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:00Rappelons-le, gagné plus de 140% depuis le début de l'année,
01:03nous tenterons de comprendre les mécaniques à l'œuvre
01:05dans ce marché américain toujours plus concentré
01:08au sein des valeurs de la tech.
01:10Nous reviendrons également sur la situation européenne et française
01:13alors que le spread entre l'OAT 10 ans et le boune d'allemand
01:16reste de l'ordre de 73 points de base à l'heure actuelle
01:20et alors que le CAC 40 tente difficilement
01:22de reprendre des couleurs après un recul très marqué il y a deux semaines.
01:27Une tentative de reprise plombée aujourd'hui
01:28par les résultats d'Airbus qui font plonger le titre de plus de 10%.
01:33Vous en aurez le résumé complet dans un instant
01:35mais au-delà de la séance du jour,
01:37la question qui nous animera sur le plateau de Smart Bourse aujourd'hui sera
01:42qu'attendre pour cet été sur les marchés
01:44dans un contexte politique incertain en France
01:47mais en tenant compte aussi de risques hautes,
01:49économiques ou géopolitiques toujours présents.
01:52La séquence de doute sur le marché français
01:54viendra-t-elle se normaliser après la séquence des élections législatives anticipées
01:58ou est-ce autre chose qui se joue ?
02:00Nous poserons la question dans un instant à nos invités
02:02et puis enfin dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse,
02:04dans le quart d'heure thématique,
02:05nous ferons le point sur une nouvelle thématique
02:07issue du Codex des thématiques de Galilée Asset Management.
02:10Nous décrypterons la thématique du cycle de l'eau
02:13avec Rony Michaly, président directeur général de Galilée Asset Management.
02:17On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Bourse.
02:25Et nous commençons tout de suite avec Tendance, mon ami,
02:27le résumé complet de l'actualité boursière du jour
02:29proposée par Pauline Grattel.
02:30Bonsoir Pauline.
02:31Bonsoir.
02:32Bienvenue sur le plateau de Smart Bourse.
02:33Pauline, la séance est rouge ce soir pour l'ensemble des bourses européennes.
02:38Exactement et côté français, le CAC 40 perd plus de 1%
02:42pénalisé par Airbus qui lâche plus de 12% au cours de la séance.
02:46C'est la chute la plus importante depuis mars.
02:50C'est la chute la plus importante depuis mars 2022.
02:55Un plongeon qui lui a fait perdre tous ses gains annuels.
02:58L'avionneur fait part de difficultés de sa division spatiale
03:01et de tensions sur sa chaîne logistique d'aviation commerciale.
03:05Airbus a donc été contraint de baisser ses prévisions de livraison
03:09de cash et de résultats opérationnels pour 2024.
03:12La société prévoyait initialement de livrer 800 avions.
03:16Un chiffre baissé à 770.
03:18Concernant son bénéfice opérationnel, il devait être compris
03:22entre 6,5 et 7 milliards d'euros.
03:25Mais Airbus ne table plus que sur 5,5 milliards finalement.
03:29Dans son sillage, Safran recule de 5%.
03:32Thalès de 3%, tout comme Dassault Aviation.
03:35De l'autre côté de l'Atlantique, côté aviation américaine,
03:37il y a du mouvement également Pauline.
03:39Oui, Boeing souhaite acquérir Spirit Aérosystems
03:42pour 35 dollars par action selon Bloomberg News.
03:45Boeing ouvre en légère baisse à Wall Street,
03:48tout comme Spirit Aérosystems qui perd plus de 3%.
03:51Toujours aux Etats-Unis, on revient sur NVIDIA dont on parlait en introduction.
03:54NVIDIA qui rebondit à l'ouverture, Pauline.
03:56Oui, depuis son dernier sommet, le titre a perdu 13%.
03:59Aujourd'hui, NVIDIA rebondit à l'ouverture de Wall Street de 2%.
04:04Ses trois séances consécutives de baisse ont tout de même fait s'envoler
04:07quelques 430 milliards de dollars de capitalisation boursière.
04:11On continue avec l'actualité des entreprises françaises cette fois-ci.
04:15Eurofince scientifique dément les accusations portées hier par Muddy Waters, Pauline.
04:19Oui, l'entreprise qui avait perdu 16% hier
04:22rejette l'entièreté des accusations de malversation,
04:25reprochant des accusations sans fondement.
04:28L'entreprise publiera en temps voulu une réponse détaillée.
04:32Le titre reprend 4% aujourd'hui.
04:34Un mot du marché obligataire qui nous servira d'introduction
04:38pour la discussion que nous aurons dans un instant avec nos invités.
04:40Qu'en est-il ? Quelle est la situation aujourd'hui sur le marché obligataire, Pauline Européen ?
04:44Le rendement de l'obligation française à 10 ans est autour de 3,13%.
04:49Le rendement de l'obligation allemande de même échéance autour de 2,40%.
04:54Le spread entre ces deux obligations reste stable autour des 75 points de base.
04:59Un mot de l'actualité économique.
05:05Aujourd'hui était publiée la confiance des consommateurs du Conference Board.
05:08Oui, pour le mois de juin, la confiance des consommateurs du Conference Board
05:12ressort donc à 100,4% en juin après 101,3% en mai et contre un consensus de 100%.
05:18Et on finit avec l'actualité pour demain.
05:21On attend notamment les résultats de FedEx, Pauline.
05:23Oui, ils seront publiés ce soir après la clôture de Wall Street.
05:27Les investisseurs prendront également connaissance
05:29des ventes de logements neufs aux Etats-Unis pour le mois de mai
05:32ainsi que de l'enquête de conjoncture auprès des ménages français pour le mois de juin.
05:37Voilà donc l'actualité complète de l'actualité boursière du jour proposée par Pauline Grattel.
05:41Merci beaucoup Pauline et Quentin, on se retrouve tout de suite dans Planète Marché.
05:55Et c'est parti pour Planète Marché.
05:57Une quarantaine de minutes ensemble pour décrypter l'actualité économique,
06:00parfois politique et surtout financière dans Smart Bourse
06:04pour décrypter les drivers de la Planète Marché.
06:07Ce soir, nous avons le plaisir d'avoir trois experts en plateau.
06:10Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Raphaël Thuyn.
06:12Bonsoir Raphaël Thuyn.
06:13Bonsoir.
06:14Responsable des stratégies de marchés de capitaux chez TKO Capital.
06:17A vos côtés, nous avons le plaisir d'accueillir également Julien Quistrebert.
06:19Bonsoir Julien Quistrebert.
06:20Bonsoir.
06:21Gérant chez Taylor Asset Management.
06:23Nous avons le plaisir d'accueillir également Stéphane Déo.
06:25Bonsoir Stéphane Déo.
06:26Bonsoir.
06:27Senior Portfolio Manager chez Eleva Capital,
06:29mais aussi membre de l'écoAvenir.
06:31Je vous propose de commencer avec vous Stéphane Déo
06:35sur ce sujet qui anime la Planète Marché depuis une dizaine de jours maintenant.
06:41On ne va pas parler politique,
06:42mais on va parler conséquences de décisions politiques sur le marché obligataire
06:46et un spread qui s'est légèrement tendu
06:48entre l'endettement ou en tout cas la dette française et la dette allemande.
06:55Bon, on ne va pas refaire la séquence,
06:57mais il y a effectivement eu d'abord le stress sur la dette française,
06:59ensuite une sorte de report un petit peu des investisseurs sur la dette allemande
07:02et maintenant on entend deux choses.
07:05Il y a ceux qui disent le marché n'a pas encore pricé le pire
07:08et ceux qui disent globalement, oui, il y a eu une tension sur le spread,
07:12mais ça reste contenu.
07:14Quelle est votre position à vous Stéphane Déo,
07:16si on rentre directement dans le vif du sujet ?
07:18Je suis d'accord avec les deux.
07:20D'accord.
07:22Ça reste contenu.
07:23On a effectivement tutoyé les 80 points de base de spread
07:27qui étaient un peu le plus haut qu'on avait touché lors des dernières crises.
07:31Donc il n'y a pas de panique pour l'instant, le spread reste mesuré.
07:36Je note quand même qu'on est passé en termes de taux d'intérêt au-dessus du Portugal.
07:42Donc on est quelque part en ce moment entre le Portugal et l'Espagne.
07:46Je rappelle que la France est double A moins,
07:49c'est-à-dire qu'il reste une très bonne note.
07:51L'Espagne et le Portugal sont single A,
07:54donc ils ont deux, trois grades en dessous.
07:57Bien sûr.
07:58Le marché price maintenant pour la France, au moins un downgrade si ce n'est deux.
08:04On traite comme un single A, déjà.
08:08Donc il n'y a rien d'excessif, mais il y a quand même quelque chose qui est assez marqué.
08:12Et je discutais avec une agence de notation il y a quelques semaines.
08:16Je leur disais mais vous êtes quand même assez sympathique avec la France.
08:19On a une dette qui est assez importante, un déficit qui est assez important.
08:22Double A moins, c'est généreux.
08:24Ils me disaient oui, mais il y a deux points très très importants.
08:27Un, la stabilité politique.
08:29D'accord.
08:30Pour ça, je ne vous fais pas un dessin.
08:32Je pense qu'on peut passer par pertes et profits complets.
08:35Bien sûr.
08:36Et deux, on donne le bénéfice du doute à la France
08:39en termes de trajectoire budgétaire sur les années à venir.
08:42Là aussi, je ne vois pas très bien comment on va avoir une consolidation fiscale
08:46assez marquée dans les années qui viennent.
08:48On peut toujours se tromper, mais c'est peu probable.
08:51Donc l'argument deux, lui aussi, a beaucoup de plomb dans l'aide.
08:54Là où je veux en venir, c'est que pour l'instant,
08:57on price un scénario qui n'est pas catastrophique.
09:00Je pense que, sans vouloir faire de politique,
09:04il y a certains scénarios où ça peut être beaucoup plus grave
09:07et ces scénarios ne sont pas pricés.
09:09Mais je pense qu'il y a aussi un autre élément,
09:11c'est qu'on yoyote effectivement entre 70 et 80 points de base de spread,
09:16alors qu'on était plutôt à 50.
09:17Je donne juste l'ordre de Vendée.
09:18Bien sûr.
09:19La probabilité qu'on revienne à 50, pour moi, elle est extrêmement faible.
09:22C'est-à-dire qu'on s'est écarté.
09:24Et c'est 0,3 de plus de coût de financement de l'État français.
09:29Et pour moi, c'est acté.
09:31Il est très, très peu probable qu'on revienne vers le bas.
09:35Oui, parce qu'effectivement, sans faire de politique dans une émission financière,
09:38il y a quand même trois projets aujourd'hui,
09:40dont deux impliquent de nouvelles dépenses.
09:42Et donc potentiellement, s'il n'y a pas de recettes en face,
09:45un déficit un peu plus creusé.
09:47Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, le marché obligataire
09:49prise finalement le fait qu'on ne reviendra pas à une situation normale.
09:52Votre scénario, c'est la situation qu'on connaissait il y a encore 15 jours
09:57sur l'endettement et la dette française.
10:00Il n'est pas plausible qu'on revienne sur ces niveaux-là
10:04dans les prochaines semaines, le 9, 10, 11 juillet, par exemple ?
10:07Plausible, si, mais c'est très peu probable, à mon avis.
10:10Après, il y a des programmes sur la table.
10:13Je pense qu'ils ne seront pas appliqués
10:15parce qu'ils sont quand même un petit peu ambitieux sur certains aspects.
10:18Certains se construisent encore ?
10:20Voilà. Et un peu flou, pour ne pas dire plus.
10:24Mais il est très peu probable que ces programmes ne soient pas appliqués du tout.
10:30Il y aura une partie des mesures qui seront appliquées.
10:32Et donc, je vois mal comment la trajectoire de la dette française
10:34pourrait s'améliorer par rapport à ce qui était prévu il y a 15 jours,
10:37ou il y a trois semaines.
10:39Tout est possible en économie.
10:42Mais très clairement, le marché a pris une vue qui est
10:45si ça se détériore, ce n'est pas catastrophique.
10:47Une fois de plus, on a gagné 30 BP, c'est-à-dire 0,3 %,
10:51grosso modo, c'est l'ordre de 0,25, 0,30.
10:55Ce n'est pas une situation de panique.
10:57On ne price pas du tout des scénarios beaucoup plus graves ou pires.
11:02Qu'est-ce qui se joue aujourd'hui quand on compare effectivement
11:05la capacité d'endettement de la France par rapport à la capacité d'endettement
11:09d'un pays comme le Portugal ou comme l'Espagne,
11:11qu'on avait plutôt tendance à considérer comme des pays périphériques,
11:13là où la France restait dans les pays corps avec l'Allemagne ?
11:15Qu'est-ce qui se joue aujourd'hui en Europe derrière ce pricing des marchés
11:20du risque politique français ?
11:22Je pense qu'il y a deux choses.
11:23La première chose, c'est que le coût de la dette pour l'État français progresse.
11:28Et ça, c'est acté.
11:29Malheureusement, je pense qu'on ne reviendra pas à la situation à l'extanté.
11:32Donc ça, c'est un coût fixe qui augmente pour l'État français.
11:37Il y a un autre sujet qui est un petit peu plus compliqué,
11:40mais qui me semble très important.
11:42Si vous avez une récession, il y a deux histoires que vous pouvez raconter.
11:45Vous avez une histoire à l'Allemande, qui est que vous avez une récession,
11:48donc les taux baissent parce que la BCE va baisser les taux, etc.
11:52Et donc, le coût de financement de l'État baisse.
11:56Et donc, vous pouvez faire une relance budgétaire avec un déficit,
11:58parce que vous pouvez vous endetter.
12:00Ça, c'est la première histoire.
12:01Et puis, vous avez une histoire à l'Italienne,
12:03qui est que vous avez une récession, les marchés ont peur,
12:07le spread s'écarte et donc les taux d'intérêt augmentent.
12:09Et donc, au moment où vous avez besoin que l'État supporte l'économie
12:13qui s'endette pour stabiliser, le coût d'endettement explose.
12:17Et donc, la situation allemande, c'est la bonne,
12:20parce que vous pouvez être contracyclique,
12:22c'est-à-dire aller à l'encontre d'une récession.
12:25La situation italienne, c'est la pire,
12:27parce que quand vous avez une récession, tout va mal en même temps.
12:29Pour l'instant, la France était plutôt dans le camp allemand,
12:33c'est-à-dire que nos conditions d'endettement s'amélioraient
12:36au moment où on en avait besoin.
12:38Moi, j'ai bien peur qu'on soit en train de basculer
12:40dans le camp italien, espagnol et autres.
12:44Et ça, c'est beaucoup plus grave, pour moi,
12:48qu'un coût de la dette qui augmente,
12:50parce que ça veut dire qu'on peut beaucoup moins piloter le cycle
12:54et donc on pourra beaucoup moins avoir de marge de manœuvre
12:58à la prochaine récession.
13:00Raphaël Thuin, beaucoup de choses ont été dites,
13:02mais quelle est votre analyse, votre vision ?
13:04Comment est-ce que, chez Tickeo Capital,
13:06vous traversez cette période qui dure depuis une dizaine de jours,
13:10maintenant, d'un point de vue financier,
13:12à l'analyse de ces marchés obligataires européens ?
13:15On est beaucoup dans l'observation, aujourd'hui.
13:17Je rejoins cette idée que, finalement,
13:19les dislocations, aujourd'hui, ne sont pas très importantes.
13:21On a, d'une part, un scénario d'incertitude assez remarquable.
13:25Pour une fois, on peut utiliser le mot incertitude sans le galvauder.
13:28Bien sûr.
13:29On ne sait pas ce que vont donner les élections,
13:31on ne comprend pas très bien les programmes économiques,
13:33on ne connaît pas la réaction des marchés, le cas échéant,
13:36et on sait que, dans le passé, y compris récent,
13:38le marché a pu surprendre dans sa réaction.
13:40Pensez au Brexit, pensez aux élections de Donald Trump.
13:44C'est souvent un argument de dire que le marché arrive à absorber
13:46des choses dont on n'aurait pas pensé qu'il aurait pu,
13:48finalement, s'en accommoder.
13:50Est-ce que, du coup, on peut s'attendre à ce que, le 8 juillet,
13:53le marché reprenne sa route,
13:55ou, en tout cas, intègre la nouvelle donne, quelle qu'elle soit ?
13:58Peut-être. Peut-être pas.
13:59Très incertain.
14:00La définition de l'incertitude.
14:02Pour le coup, on peut vraiment parler d'incertitude.
14:04Une grande incertitude sur des événements qui ne sont pas anodins.
14:08On parle de la deuxième économie de la zone euro,
14:10un marqueur de sentiment pour les marchés,
14:12un pays cœur, en particulier sur le marché des taux d'intérêt.
14:16On est quand même sur une chaîne d'événements qui attire l'attention.
14:19Face à ces incertitudes, effectivement, pas beaucoup de dislocations.
14:22Regardez le marché actions.
14:24Effectivement, la France a un peu sous-performé.
14:26Le CAC a un peu corrigé.
14:29Le CAC avait énormément surperformé les mois et années précédents.
14:33Il avait tiré la performance de l'Europe vers le haut.
14:35On parle de 5% de correction.
14:37Ce n'est pas excessif.
14:38À un moment, probablement, le marché avait besoin un peu de respirer,
14:41de consolider.
14:42C'est un mot qui revenait souvent.
14:44Sur le crédit, vous regardez les spreads d'entreprises françaises.
14:49Les primes de risque payent les entreprises pour se financer.
14:52Il y a eu une sous-performance, mais qui est assez alignée
14:54avec la sous-performance du souverain.
14:56Il n'y a pas de risque spécifique crédit français aujourd'hui qui se matérialise.
15:00On va peut-être mettre quelques banques à l'écart,
15:03quoique même les banques reviennent.
15:05Mais globalement, au marché du crédit, il ne se passe pas grand-chose.
15:08Effectivement, sur les taux d'intérêt souverains,
15:10on voit cet écartement du fameux spread Allemagne contre France.
15:14C'est ce que disait Stéphane.
15:15Ça ne va pas très loin quand même.
15:17On a déjà vu ces niveaux-là dans l'histoire.
15:19Et puis, on regarde en relatif à l'Allemagne,
15:21mais en absolu, les taux ont baissé.
15:23Dans un scénario où, effectivement, les déficits doivent exploser
15:27si un tel est élu, si tel programme économique est appliqué,
15:32aujourd'hui, le marché n'a pas eu une réaction excessive vis-à-vis ce scénario-là ?
15:36Les taux ont baissé, mais l'histoire qu'on lit depuis 10 jours,
15:38c'est qu'il y a eu un stress sur la dette française.
15:40Ensuite, la dette allemande est devenue encore plus attractive
15:42qu'elle ne l'était avant par rapport à la dette française.
15:44Effectivement, on parle de la France, un pays cœur,
15:47pour l'instant en tout cas, au sein de l'Union européenne.
15:51Est-ce qu'il y a un risque sur la capacité de la France
15:54à se financer à moyen terme, par exemple ?
15:57Aujourd'hui, le marché ne l'affiche pas, ce risque,
15:59avec des taux qui sont stables, voire même en faible baisse.
16:02Ils sont certes, aujourd'hui, plus élevés en relatif aux autres.
16:05Portugal est au même niveau.
16:07L'Allemagne est maintenant à 75 points de base.
16:09Mais en absolu, les taux restent bas historiquement,
16:13restent stables sur une période courte.
16:16Donc, le marché, aujourd'hui, n'a pas l'air de suggérer
16:18qu'il puisse y avoir une crise de la dette.
16:20Alors, ça tombe bien, on n'en sait rien.
16:22Mais en investisseur, quand vous avez beaucoup d'incertitudes,
16:26d'une part, et finalement, assez peu de primes face à cette incertitude,
16:31assez peu de décote pour investir,
16:33vous avez plutôt envie d'attendre et plutôt envie de faire le pari
16:36que peut-être, dans les semaines qui viennent,
16:38on va avoir davantage d'épisodes de volatilité,
16:41davantage de nouvelles.
16:43On va peut-être y voir un peu plus clair sur les sondages,
16:45sur les programmes économiques, sur les perspectives de déficit.
16:48Et dans cette volatilité, peut-être verrons-nous enfin
16:51de vraies dislocations qui justifieront de déployer.
16:54On entend des gérants nous dire qu'ils se séparent
16:59de leur dette française à court terme.
17:01Ça va dans le sens de ce que vous nous racontez
17:03ou c'est une réaction un petit peu plus, j'allais dire stressée,
17:09pas forcément, mais en tout cas, une réaction un petit peu plus radicale
17:12face à la situation qu'on décrit actuellement ?
17:14On voit des ajustements, effectivement.
17:16Beaucoup de ces acteurs qui ont sous-pondéré un petit peu la dette française
17:19sont étrangers. On fera ce qu'on voudra de cette information.
17:23On l'a vu aussi sur les banques davantage,
17:25sur le marché actions, un petit peu sur le marché du crédit aussi.
17:28On voit qu'il y a un rééquilibrage du risque vis-à-vis de la France.
17:32Encore une fois, dans cette incertitude, on a envie de recalibrer.
17:35Mais encore une fois, je reviens sur cette première intuition,
17:38pas de mouvement majeur à constater.
17:41Encore une fois, à un moment où les marchés avaient très bien performé,
17:45avaient sûrement besoin de consolider.
17:47Donc ça n'engage à rien pour la suite.
17:49Mais aujourd'hui, il n'y a pas encore matière à sonner les cloches
17:52et à être agressif dans une allocation, dans un sens ou dans l'autre.
17:57Julien Kitreber, pour reposer le sujet dans un contexte un petit peu plus global,
18:02toujours sur ce sujet, marché obligataire européen face à un risque politique français,
18:08dans un contexte quand même, de lutte contre l'inflation en zone euro,
18:11avec une BCE qui, pour la première fois face à la Fed, a décidé de baisser ses taux.
18:21Est-ce que ça vient rajouter une donne supplémentaire sur une économie européenne qui repartirait ?
18:31Ou ça reste deux histoires différentes qui n'ont pas de lien forcément entre elles ?
18:37Je pense qu'effectivement, il va y avoir un effet récessif.
18:41C'est évident, puisqu'il va y avoir un peu d'attentisme dans les prochaines semaines,
18:45du côté des entreprises, ne serait-ce que pour investir.
18:47Ça paraît être une évidence.
18:50Le deuxième point, ce qui est important, c'est pourquoi le marché ne panique pas.
18:53Quand il regarde dans le rétroviseur, il a vu ce qui s'est passé dans d'autres pays,
18:57que ce soit en Italie, en Espagne ou autres.
19:01Et finalement, même en Grèce, Cyprus a mis un peu plus de temps à rentrer dans le rang.
19:06Mais ce qu'on a vu globalement, c'est que tous les mouvements très populistes,
19:09avec des problèmes économiques assez agressifs, ont dû revenir à la raison, tout naturellement.
19:16Et là, aujourd'hui, je dirais que le principal garde-fou, entre guillemets,
19:20ça va être les marchés financiers plus que les institutions.
19:23Ça peut être un peu surprenant dans une démocratie.
19:26Mais en tout cas, c'est une réalité.
19:28La capacité à financer l'économie.
19:30Exactement.
19:31Et donc, de toute façon, et puis on le voit d'ailleurs dans le discours, même du RN,
19:35on a un discours qui se pondère un petit peu sur la partie économique, sur les retraites.
19:40On dit oui, on va voir, pas forcément tout de suite.
19:43Marché électricité, bon, il y a des petits pas à gauche, des petits pas à droite.
19:46Très, très clair sur ce qu'ils veulent faire réellement.
19:49Donc, on voit que globalement, le discours, en tout cas,
19:53ils sont en train de se rendre plus comme un parti de gouvernement.
19:58Et donc, ils sont en train de basculer un petit peu.
20:00Et du côté de l'extrême gauche, on le sait,
20:02les filles, évidemment, ont un programme très agressif.
20:04Mais ça reste une coalition avec des mouvances un peu différentes.
20:08Donc, une difficulté pour eux.
20:10Donc, finalement, le sujet RN, finalement, les gens se disent,
20:13bon, ce n'est pas si mal.
20:14D'ailleurs, le Wall Street Journal le disait très bien.
20:16Donc, c'est intéressant de voir la vision américaine.
20:18Donc, finalement, le discours, ils n'étaient plus anti-européens,
20:21même s'ils veulent changer les choses.
20:23Donc, tout ça fait qu'ils rentrent un peu plus dans les clous, entre guillemets.
20:26Et donc, ça crée moins de stress sur les marchés, d'un point de vue financier.
20:29Et puis, le pire, c'est quoi ?
20:30C'est le gouvernement technique, comme on a eu en Belgique.
20:32Bon, ça a pu durer quelques mois.
20:35Alors, effectivement, on a des réformes de structure à faire,
20:37puisqu'on rentre dans des déficits excessifs au niveau de l'Europe.
20:41Mais tout ça, finalement, est en train de passer...
20:44En tout cas, du point de vue du marché, il y a un peu de surréaction.
20:48Mais on va attendre de voir ce que donnent les élections.
20:50Et puis, l'application réelle des programmes,
20:52qui, à n'en pas douter, seront assez éloignées des promesses électorales.
20:56Donc, quand vous regardez, effectivement, la situation,
20:58vous la comparez, finalement, à d'autres moments,
21:00que ce soit l'élection de Trump aux États-Unis,
21:03ou l'arrivée au pouvoir de Mélanie en Italie,
21:06où, finalement, il y avait un stress avant que ça arrive.
21:08Et le jour où c'est arrivé, on s'est rendu compte
21:10qu'on arrivait économiquement à intégrer cette nouvelle donne
21:13et qu'il n'y avait pas de plus grand stress à avoir, si je comprends bien.
21:17On ne va pas résoudre les problèmes de déficit que l'on a, ça, c'est très clair.
21:20Parce que, d'un point de vue électoral, ce n'est pas possible.
21:22Donc, on va continuer comme on faisait auparavant.
21:25Est-ce qu'on va accélérer autant que ce que les programmes disent ?
21:28On n'y croit pas du tout.
21:30Après, il faudra évidemment qu'ils donnent quelque chose, quand même,
21:33puisqu'ils se sont avancés.
21:35Et puis, de toute façon, ils ont besoin de la BCE.
21:37S'il y a de la détention sur la dette et qu'on demande l'aide de l'Europe,
21:41on ne pourra pas dire en même temps qu'on ouvre les vannes
21:43et qu'on dépense comme on veut.
21:44C'est assez intéressant, aussi.
21:46Il y a la réunion à Penir au niveau européen,
21:48où les Allemands s'opposent à la mission d'une dette commune
21:50pour le financement, notamment, de la défense européenne.
21:53Donc, on voit quand même que ça crée des situations d'attentisme à ce niveau-là.
21:59La plus mauvaise nouvelle, c'est que d'un point de vue économique,
22:02en tout cas pour la France, ça veut dire que les prochains mois
22:05vont être relativement calmes.
22:07C'est l'été, certes, mais ce sera encore plus calme,
22:10certainement, en termes de décision d'investissement.
22:13Je pense que, si je peux me permettre, il ne faut pas, en revanche,
22:16sous-estimer non plus l'importance des événements en cours.
22:19C'est-à-dire que cette thématique des déficits, de la dette galopante,
22:22c'est une thématique qui existait depuis un certain temps,
22:24qui était dans l'esprit des investisseurs.
22:27Les dynamiques de déficit ne sont pas bonnes.
22:29La France, en particulier, rentrait dans cette séquence électorale
22:33en position de faiblesse.
22:35Le deuxième déficit de la zone euro, je crois que c'est le troisième ou quatrième
22:38en termes de ratio de dette sur PIB.
22:41Une dégradation de la note la semaine précédant les élections.
22:44Donc, il y avait déjà une fébrilité vis-à-vis de cette thématique.
22:47Et, évidemment, elle est renforcée par les événements actuels.
22:50Le marché s'interroge. Les investisseurs s'interrogent.
22:53Dans quelles mesures serons-nous en capacité d'absorber tous ces nouveaux déficits,
22:58de nouvelles émissions ?
23:00C'est une conversation aussi qui a lieu et qui aura de plus en plus lieu,
23:03évidemment, aux États-Unis.
23:05Où, là, la question va se poser en des termes très crus.
23:09Les deux parties semblent vouloir s'orienter vers des politiques dépensières
23:14qui laisseraient là aussi filer les déficits.
23:16Et donc, on s'interroge sur cette capacité du marché
23:19à continuer à absorber ces déficits.
23:21C'est un vrai risque.
23:23Et, potentiellement, sur les taux d'intérêt,
23:25un risque qui pourrait avoir des impacts long terme.
23:27Donc, une incertitude. Le pire n'est pas certain.
23:29Effectivement, l'histoire a tendance à rassurer.
23:31Mais, il y a un scénario aussi qui se profile
23:34où on pourrait avoir un petit peu de mouvement sur les taux d'intérêt.
23:36Moi, je suis un peu plus optimiste.
23:38Stéphane Déo, vous nous parliez tout à l'heure, effectivement,
23:42de face à une récession.
23:44Il y a deux histoires. Il y a l'histoire allemande ou l'histoire italienne.
23:46Mélanie était plutôt...
23:48Certains... Enfin, certains...
23:50On peut lire, globalement, que...
23:52Deux choses, finalement, sur la situation italienne.
23:54On peut lire...
23:56Regardez, ce n'est pas si grave.
23:58Les marchés, finalement, ont intégré.
24:00Et, de ce que je comprends, de ce que vous nous avez dit
24:02il y a quelques minutes, c'est que ce n'est pas non plus
24:04une belle histoire. Il faut intégrer
24:06qu'on va se financer plus cher.
24:08Et que, globalement, ça devient une situation plus complexe
24:10pour un gouvernement.
24:12Je n'aime pas trop le parallèle avec Mélanie
24:14parce que je pense qu'il y a deux énormes différences.
24:16La première différence, c'est que...
24:18Alors, on a le droit de ne pas être d'accord avec Mélanie.
24:22Mais, sur le plan purement économique,
24:24elle n'a jamais eu un programme économique...
24:28J'allais dire délirant.
24:30Ce n'est peut-être pas le terme.
24:32Mais elle a toujours eu un programme économique
24:34très orthodoxe.
24:36Et nous, on l'avait écrit. J'étais dans une autre entreprise à l'époque.
24:38On disait, écoutez, vous pensez ce que vous voulez
24:40de la ligne politique.
24:42Mais d'un point de vue strictement économique,
24:44il n'y a pas de problème.
24:46Son conseiller économique, alors je suis désolé,
24:48son nom m'échappe, mais c'est un ancien du FMI
24:50qui est très carré, etc.
24:52Et quand elle est arrivée au pouvoir,
24:54on sait que Draghi est resté
24:56la pièce à côté.
24:58Il lui a tenu la main, il l'a aidé, etc.
25:00Donc, ça n'a rien à voir avec l'option française.
25:04Et le deuxième point, c'est que Mélanie
25:06a toujours été pro-européenne.
25:08Elle ne siège pas dans le même groupe parlementaire
25:10que le RN à Bruxelles.
25:12Donc, quand...
25:14Une des premières choses qu'elle a faites,
25:16c'est aller à Bruxelles et dire,
25:18mais on est d'accord, etc.
25:20Donc, il y a eu une solidarité européenne.
25:22J'ai bien compris que, bon,
25:24le RN ne parle plus de sortie de l'euro
25:26et autres...
25:28Il veut abstenir de l'AFD en Allemagne.
25:30Ouais, ouais.
25:32Mais bon, ça fait quand même 20 ans
25:34qu'il vomisse sur Bruxelles, sur la BCE.
25:36Donc, s'il y a un problème,
25:38je ne suis pas convaincu que le filet de sécurité
25:40dont a bénéficié l'Italie
25:42soit aussi facile à déclencher pour la France.
25:44Donc, il faut faire très attention,
25:46je pense, au parallèle.
25:48Ce n'est pas du tout le même animal
25:50qu'on a en France
25:52par rapport à Mélanie.
25:54Donc, voilà. Je suis un petit peu
25:56plutôt du côté des pessimistes.
25:58Je pense qu'il y a un scénario central
26:00qui est un peu celui que vous décriviez,
26:02qui est, finalement,
26:04il n'y a pas grand-chose qui se passe, on y est.
26:06Dans ce cas-là, il n'y a rien à gagner
26:08avec la tête française.
26:10Et puis, il y a quand même
26:12quelques scénarios alternatifs
26:14qui sont beaucoup moins sympathiques.
26:16Donc, en gros, c'est un peu comme
26:18quand je joue avec mes enfants.
26:20C'est soit je ne gagne pas, soit je perds.
26:22Et là, c'est exactement le même principe.
26:24C'est soit on a le meilleur scénario possible
26:26et on n'a rien à gagner,
26:28soit il y a des scénarios alternatifs.
26:30Alors, je ne sais pas avec quelle probabilité.
26:32C'est ce que vous dites.
26:34Il faut une prime pour ce risque.
26:36Il ne l'existe pas aujourd'hui.
26:38Elle n'est pas évidente,
26:40selon nous, en tout cas.
26:42Julien Kistrebère, que dire
26:44face effectivement à ce constat
26:46si je reprends l'analogie
26:48où je ne gagne pas, où je perds.
26:50Il y a un scénario
26:52aujourd'hui où en France, quand même,
26:54on peut être un petit peu plus optimiste
26:56sur le marché obligataire, sur le marché action ou autre ?
26:58Ça dépend de comment on parle.
27:00En France, c'est évident
27:02qu'il n'y a pas forcément
27:04de raisons spécifiques de le faire.
27:06Après, il y a des acheteurs naturels
27:08qui s'allègent un peu pour certains
27:10mais qui, de toute façon, reviendront un moment ou un autre.
27:12Donc là-dessus, je n'ai pas d'inquiétude particulière.
27:14C'était plus par rapport
27:16à la baisse du CAC 40,
27:18par exemple, ou les grosses valeurs
27:20très internationales.
27:22Évidemment, celles qui sont très locales
27:24ou qui ont des actifs
27:26sur lesquels on parle de nationalisation,
27:28c'est prudent.
27:30Mais globalement,
27:32effectivement,
27:34ça dépend aussi de ses positionnements.
27:36C'est vrai que nous, on avait des allocations
27:38qui étaient très US, très peu de France.
27:40Du coup, on n'a pas subi ce mouvement-là.
27:42On est plutôt à se dire
27:44à quel moment
27:46on rééquilibre un petit peu cette grosse
27:48sous-pondération sur la France.
27:50À quel moment, on considère qu'il y a des opportunités
27:52quelque part ?
27:54Je pense qu'on est tous biaisés.
27:56Je ne connais pas vos expositions
27:58respectives, mais c'est vrai que
28:00n'en ayant pas ou très peu,
28:02on se dit à un moment, il y a peut-être
28:04quelque chose à faire sur certains titres
28:06qui ont bien corrigé.
28:08Justement, quand on revoit un CAC 40
28:10qui, la semaine suivante, l'annonce
28:12d'une délection législative anticipée
28:14qui se défait de sa performance
28:16d'ici le premier mois de l'année,
28:18on ne se dit pas, tiens, effectivement, c'est peut-être
28:20une zone d'opportunité. On attend quand même.
28:22On reste encore un petit peu dans l'observation.
28:24Quand j'ai dit que j'étais optimiste, ça ne veut pas dire
28:26que je suis optimiste B.A.
28:28Il faut être clair là-dessus.
28:32Je dis juste qu'il y a des choses
28:34qui peuvent interpeller.
28:36Je prends l'exemple d'un Saint-Gobain
28:38qui perd 10-15 %.
28:40Évidemment, ils ont une activité en France,
28:42mais il n'y a pas de risque de nationalisation.
28:44Le groupe est bien diversifié.
28:46Il y a peut-être des choses à regarder. C'est vrai que je n'irai pas forcément
28:48sur des small caps pure française,
28:50parce que là, il y a plus l'effet
28:52récessif qui peut jouer.
28:54Mais je dirais que d'une manière générale,
28:56oui, je pense qu'il va falloir surveiller
28:58parce qu'il va y avoir des points d'entrée
29:00sur certaines valeurs.
29:02Si on va voir un petit peu ce qui se passe
29:04du côté des Etats-Unis, Raphaël Thuyn,
29:06quand on parle des Etats-Unis, on parle du Nasdaq.
29:08Quand on parle du Nasdaq, on parle de sept valeurs
29:10et on parle notamment d'une valeur,
29:12Nvidia, qui a pas mal corrigé
29:14ces derniers jours. Là, effectivement,
29:16on constate un petit rebond à l'ouverture,
29:18mais qui a pas mal corrigé, mais qui reste sur des niveaux
29:20absolument stratosphériques. Donc, quand on corrige
29:22de 13%, on perd 430 milliards d'euros
29:24de valorisation.
29:26Quelle est l'histoire qu'on nous raconte là ?
29:28C'est logique, les montants sont astronomiques,
29:30mais ça reste finalement un parcours assez logique,
29:32ou peut-être que derrière, ça nous dit
29:34c'est trop concentré,
29:36ou on a voulu aller absolument sur l'intelligence artificielle
29:38et maintenant, on commence à regarder
29:40un petit peu plus où on veut aller.
29:42Est-ce qu'on nous dit c'est trop haut ? Est-ce que ça se dit, ça,
29:44sur les marchés ? Comment est-ce que vous analysez
29:46cette séquence des trois derniers jours, Raphaël Thuyn ?
29:48C'est intéressant. Là, il se passe quelque chose d'intéressant.
29:50C'est évidemment très important.
29:52Le facteur IA, il a tiré les marchés
29:54vers le haut. On ne peut pas
29:56surestimer l'importance
29:58de ce facteur IA.
30:00Dans les indices, il est très représenté, évidemment,
30:02et en particulier NVIDIA, qui est aujourd'hui
30:04une très grande entreprise.
30:06Et puis, il était même dans toutes les publications
30:08de résultats. On n'avait pas une stratégie
30:10qui ne mentionnait pas le terme Gen AI
30:12ou IA, tout simplement.
30:14Absolument. Donc, c'est un facteur qui tire le marché.
30:16Il a connu des performances absolument remarquables
30:18sur les derniers mois, les dernières années, maintenant.
30:20Et la question va se poser au deuxième semestre.
30:22À ces niveaux de performance et ces niveaux
30:24de valorisation, qu'en est-il
30:26pour l'avenir ? Sommes-nous sur des
30:28points trop élevés ? Allons-nous assister
30:30à une rotation ? Aujourd'hui,
30:32la performance du marché est
30:34très étroite autour de ce facteur
30:36tech IA momentum,
30:38appelons-le.
30:40Va-t-on voir finalement une diversification
30:42de ce leadership vers d'autres valeurs,
30:44peut-être plus de value, etc.
30:46C'est vraiment la clé, peut-être, du second semestre,
30:48en tout cas, une des clés. On a parlé d'élections,
30:50d'inflation, d'économie. Il y a aussi
30:52celle-là. Et celle-là,
30:54c'est vrai qu'on est tous très attentifs
30:56à ce qui se passe sur le marché autour d'NVIDIA.
30:58C'est vrai que ces derniers jours, à l'exception
31:00d'aujourd'hui, on a vu
31:02cette rotation. On a commencé à
31:04voir des prises de profit sur NVIDIA,
31:06un moment où, effectivement, les valorisations
31:08ne sont pas peu chères.
31:10La performance a été remarquable.
31:12Et on est en droit de s'interroger sur
31:14la possibilité que cette performance
31:16et ces niveaux de valorisation perdurent
31:18sur la durée.
31:20Imaginez qu'effectivement, il y a eu un phénomène
31:22épisodique de marché très fort.
31:24Dans quelle mesure ce type de performance
31:26et de valorisation est soutenable
31:28sur la durée ? On s'interroge.
31:30Et c'est vrai que ce facteur, il y a,
31:32il est incontournable. C'est une méga-tendance.
31:34Il faut s'y exposer.
31:36Probablement, consensus sur le sujet.
31:38La question, c'est comment s'y exposer ?
31:40Et est-il en train
31:42potentiellement de s'essouffler ?
31:44On sait que l'IA, ça a été un gros facteur
31:46de dépenses d'investissement
31:48pour les entreprises en général, et en particulier
31:50les grosses techs.
31:52Ça n'a pas été, pour l'instant, vraiment un facteur
31:54de productivité. Donc on est encore
31:56sur une dynamique qui est assez naissante
31:58finalement autour de l'IA.
32:00On sait que ces grosses techs et ces grandes entreprises
32:02ont beaucoup dépensé sur l'IA. On commence même
32:04à entendre qu'elles ont peut-être surinvesti.
32:06Aujourd'hui, il y a des conversations
32:08autour du fait que
32:10beaucoup de ces puces qui ont été achetées
32:12chez NVIDIA ne sont pas en utilisation
32:14parce qu'il n'y a plus de place dans les centres de données.
32:16NVIDIA songe maintenant
32:18à se diversifier vers d'autres activités
32:20sans tant que potentiellement
32:22le vent pourrait tourner.
32:24On s'interroge peut-être
32:26à court terme sur cette idée que
32:28bien que ce soit une méga-tendance long terme
32:30et qu'il faut en avoir sur le portefeuille,
32:32on pourrait atteindre peut-être un plateau
32:34ou en tout cas avoir une accalmie
32:36sur ce front-là.
32:38Dans ce que vous nous dites,
32:42la tendance sur NVIDIA
32:44donne un peu le « là » sur la méga-tendance.
32:46On pourrait se dire aussi que ça va déconcentrer
32:48pour aller vers d'autres valeurs.
32:50Si je comprends bien, globalement,
32:52ce qui se passe sur NVIDIA donne le « là »
32:54sur le reste des entreprises exposées
32:56sur le sujet IA aujourd'hui.
32:58C'est un marqueur de sentiment.
33:00Aujourd'hui, la profitabilité de l'IA
33:02se fait à travers le hardware,
33:04la production de puces.
33:06C'est là où l'activité se trouve,
33:08en termes de services, de logiciels,
33:10d'applications concrètes
33:12au quotidien des entreprises.
33:14On commence à avoir des exemples,
33:16mais il est rare d'être sur
33:18des conférences téléphoniques
33:20d'annonces de résultats
33:22où on voit concrètement l'impact de l'IA
33:24sur telle et telle entreprise
33:26ou telle et telle profitabilité.
33:28Aujourd'hui, cet impact est centré
33:30sur ces entreprises qui produisent
33:32ces processeurs et ces puces.
33:34On n'a pas encore vu
33:36vraiment d'élargissement
33:38sur d'autres secteurs d'activité.
33:40Et dans ces conditions,
33:42à des niveaux de valorisation qui sont élevés,
33:44peut-être que le marché commence
33:46à se poser des questions.
33:48Ça va être un facteur très important
33:50pour le second semestre.
33:52Encore une fois, il a tiré le marché vers le haut.
33:54Il est très représenté dans les indices,
33:56très représenté dans les ETF
33:58qui sont eux-mêmes présents
34:00et là, on devait voir un mouvement
34:02en sens inverse, on verra.
34:04Ce ne serait pas possible.
34:06On l'a vu dans l'histoire.
34:08Le mot qui fait peur
34:10chez Nvidia,
34:12c'est peut-être Cisco.
34:14Vous vous souvenez peut-être,
34:16au moment de la bulle Internet,
34:18l'action Cisco qui lui-même
34:20était un fournisseur
34:22pour cette méga tendance Internet
34:24avait fait un aller-retour assez spectaculaire.
34:26On n'en est évidemment pas là
34:28dans tous les esprits
34:30et ça sera un facteur à suivre pour le second semestre.
34:32Stéphane Déo, il y a effectivement
34:34le parcours à court terme
34:36d'une valeur, Nvidia,
34:38et la méga tendance à long terme.
34:40Comment est-ce qu'on intègre les deux
34:42en complément de ce que nous a déjà dit Raphaël ?
34:44Je vais probablement redire
34:46ce que Raphaël a dit avec différents mots.
34:48Je pense qu'il y a deux sujets
34:50qu'il faut séparer.
34:52Le premier, c'est Nvidia.
34:54On a fait beaucoup de travail.
34:56C'est une machine des puces
34:58mais ne les produit pas.
35:00C'est TSMC qui les produit.
35:02Ils n'ont pas d'usine.
35:04TSMC a besoin
35:06de composantes qui le sourcent ailleurs.
35:08On a regardé toute la chaîne.
35:10Il y a beaucoup de choses qui se font,
35:12en particulier à Taïwan et en Corée,
35:14mais pas uniquement.
35:16Tous les indicateurs
35:18convergent vers l'idée
35:20que la production va augmenter,
35:22que la demande est là, etc.
35:24Depuis deux ans,
35:26on dit que Nvidia est assez cher.
35:28Ils ont beaucoup cru, mais on arrive à un plateau.
35:30Je pense que le plateau
35:32n'est pas là.
35:34Il sera dans un an.
35:36Il y a encore beaucoup de jus sur Nvidia.
35:38Je suis obligé
35:40de préciser que je suis actionnaire
35:42d'Nvidia.
35:44Hier, je n'étais pas très content.
35:46Vous avez dit ça de près.
35:48Vous avez dit 140 % depuis le début de l'année.
35:50Finalement, on ne s'en sort pas si mal.
35:52Je pense que
35:54sur Nvidia, on reste
35:56très constructif.
35:58Ils viennent de sortir de nouvelles puces
36:00qui sont encore plus puissantes
36:02que les précédentes. La demande est là.
36:04Il y a encore quelques trimestres qui sont très bons.
36:06Les valeaux sont
36:08effectivement élevés en spot.
36:10Mais si on met
36:12des taux de croissance assez élevés,
36:14on tombe sur des valeaux
36:16fin d'année, début d'année prochaines
36:18qui sont tout à fait raisonnables.
36:20Pour nous, il y a encore du jus.
36:22Après, il y a l'autre sujet
36:24qui est la monétisation de l'IA.
36:26Pour moi, il y a un énorme sujet.
36:28Prenez Google,
36:30par exemple. Google vous dit
36:32que ses publicités vont être
36:34trois, cinq, dix fois plus efficaces.
36:36Ça ne veut pas dire que vous allez dépenser
36:38trois, cinq ou dix fois plus de publicité.
36:40Vous dépensez autant.
36:42Si vous donnez de la publicité sur Google,
36:44vous allez être plus efficient.
36:46Mais Google ne va pas gagner plus d'argent.
36:48Par contre, ils ont des milliards et des milliards
36:50d'investissement de l'autre côté.
36:52Il y a une question
36:54de captage de la valeur ajoutée
36:56par les sociétés qui fournissent
36:58de l'IA. L'autre exemple,
37:00c'est Microsoft qui vous propose Copilot.
37:02Je crois que c'est 50 dollars par an.
37:04Copilot, si vous l'utilisez bien,
37:06ça va m'économiser plusieurs journées
37:08de travail, si ce n'est plus, par an.
37:10Sur un salaire
37:12d'un cadre où
37:14vous allez économiser des journées,
37:16des semaines de travail,
37:18Microsoft arrive à capter 50 dollars.
37:20Ce qui n'est quasiment rien.
37:22Là aussi, vous avez un investissement en IA
37:24qui est colossal.
37:26La monétisation est microscopique.
37:28Je pense qu'à un moment donné,
37:30il peut y avoir un sujet.
37:32Mais c'est vraiment
37:34deux sujets différents. On peut rester optimiste
37:36sur Nvidia, parce que la tendance
37:38est là, et être
37:40dubitatif sur la monétisation
37:42in fine de l'application de l'IA.
37:44Julien Kistreber,
37:46deux sujets, monétisation et valorisation.
37:48Un petit mot sur les valorisations.
37:50Je reprends ce que vous disiez,
37:52Stéphane Déo. Valorisations qui sont hautes,
37:54sauf si on se projette sur le potentiel
37:56de la valeur.
37:58Comment est-ce que vous analysez ça
38:00aujourd'hui ? Comment est-ce que vous voyez cette séquence
38:02Nvidia qui, lorsqu'elle arrive
38:04tout en haut, première capitalisation
38:06boursière mondiale, redescend
38:08de beaucoup, parce qu'on
38:10était arrivé très haut, de 13% ?
38:12Comment est-ce que vous analysez ça ?
38:14Vous qui nous le disiez tout à l'heure, vous étiez
38:16beaucoup plus investi aux Etats-Unis qu'en France à l'heure actuelle.
38:18C'est une respiration.
38:2013% c'est une respiration ?
38:22Quand on a un tailleux de volatilité,
38:2413% c'est une respiration. Tout est relatif.
38:26Donc là-dessus,
38:28je ne pense pas que ça change grand-chose.
38:30Sur le sujet de Nvidia, il est assez simple.
38:32C'est une valeur cyclique
38:34qui est le bon segment,
38:36en monopole, avec du pricing power.
38:38Il y a des gens en face qui ont des gros moyens
38:40et qui achètent tout ce qui arrive
38:42sur le marché. La vraie question,
38:44c'est combien de temps le cycle dure ?
38:46Sur la demande, à priori, il n'y a pas de sujet.
38:48L'autre sujet, c'est la concurrence.
38:50Est-ce qu'elle va émerger un jour ? Oui, non.
38:52Pour l'instant, on voit qu'ils sont en retard.
38:54Ils sont tous en train d'investir dessus, même leurs principaux
38:56clients, Google, Microsoft, eux-mêmes
38:58investissent sur le développement de puces
39:00pour l'IA également.
39:02Pour l'instant, on ne voit rien émerger
39:04qui pourrait changer
39:06la structure du marché, en tout cas,
39:08pour les prochains trimestres.
39:10Le sujet monétisation qui a été évoqué,
39:12à court terme, ne viendra pas réduire
39:14des potentiels investissements ?
39:16Non, parce que les acheteurs ont tellement de cash flow
39:18de toute façon, et ils veulent prendre le marché,
39:20ils investiront.
39:22J'y crois peu au fait qu'ils reculent.
39:24Le vrai sujet, c'est s'il y a des alternatives
39:26et ils en veulent. Ça, c'est clair.
39:28Ils cherchent des alternatives. Pour l'instant, ils n'en ont pas.
39:30Donc, ça, c'est clair.
39:32Mais, voilà,
39:34Nvidia, c'est quand même une société.
39:36On a eu la même histoire sur les crypto-monnaies,
39:38à un moment, où beaucoup, normalement, sur le titre,
39:40ça s'est un peu effondré.
39:42Je n'osais pas faire le parallèle, mais
39:44certaines sociétés comme Facebook ont changé de nom
39:46pour le metaverse, se sont appelées Meta,
39:48et on nous a expliqué que finalement,
39:50il y avait peu d'usages réels,
39:52en tout cas, à court terme, même si maintenant,
39:54on en trouve de manière réelle.
39:56C'est deux sujets différents.
39:58Il y a de l'usage, ça, c'est clair.
40:00Mais il y a cette crainte.
40:02Oui, il y a cette crainte de la monétisation,
40:04mais Nvidia, à court terme,
40:06je me rappelle que j'en avais parlé il y a quelque temps,
40:08j'avais dit que c'était un peu comme les chercheurs d'or.
40:10Est-ce que vous achetez les mines d'or ?
40:12Ceux qui vont poser des solutions d'IA,
40:14ou les vendeurs de pelles et de pioches.
40:16Nvidia, c'était le vendeur de pelles et de pioches,
40:18en l'occurrence.
40:20C'était effectivement la bonne pioche,
40:22pour jouer la thématique.
40:24Mais, voilà, pour moi, tant qu'il n'y a pas
40:26de vraie solution concurrente qui arrive,
40:28il n'y a pas de sujet. Le problème, c'est que le jour
40:30où ça va arriver,
40:32on parlait de respiration et de volatilité du titre,
40:34ça fera très très mal.
40:36S'il y a un de leurs gros clients
40:38qui annonce qu'ils sont en capacité
40:40de s'auto-fournir,
40:42les prix qui ont multiplié par X,
40:44forcément, ça va être un peu plus compliqué.
40:46Parce que l'histoire de la progression,
40:48c'est quand même une énorme progression des résultats.
40:50Donc, face à une méga-tendance,
40:52le plus gros risque pour Nvidia, c'est une structuration
40:54du secteur, quelque part ?
40:56C'est qu'on passe d'un marché en monopole,
40:58avec des clients
41:00qui sont en capacité de produire
41:02une partie eux-mêmes, et vu ce qu'ils dépensent,
41:04j'imagine qu'ils doivent dépenser un petit peu aussi
41:06en R&D en parallèle. Après, tout ça,
41:08on est dans la fiction,
41:10mais c'est des sujets sur lesquels ils travaillent.
41:12Donc, on ne peut pas exclure que ça arrive un jour.
41:14Autre question, toujours
41:16sur ces marchés aux Etats-Unis ou ailleurs,
41:18d'ailleurs, Julien Quistrebert.
41:20Aujourd'hui, quand on investit
41:22sur les marchés, qu'est-ce que vous regardez,
41:24vous, de manière générale ?
41:26On a forcément le prisme IA,
41:28mais avant d'aller regarder
41:30d'autres secteurs d'activité, d'autres thématiques,
41:32qu'est-ce que vous regardez, vous, de manière plus large ?
41:34C'est évident qu'on ne peut pas ne pas avoir de tech.
41:36C'est sûr. En tout cas, c'était dangereux
41:38de ne pas en avoir ces derniers temps.
41:40Plus globalement,
41:42je trouve que
41:44les cycliques sont toujours intéressantes
41:46à reprendre un petit peu avant les publications.
41:48On voit que les résultats
41:50des entreprises sont quand même globalement
41:52bons. On a un niveau d'inflation qui est totalement
41:54supportable pour elles en termes de hausse de prix.
41:56Pas de gros sujets sur les marges.
41:58Évidemment, il peut y avoir des problèmes de supply chain,
42:00comme sur Airbus,
42:02mais plus globalement, on a
42:04quand même une économie qui se tient.
42:06D'ailleurs, on voit,
42:08on est très centré sur la France,
42:10donc on dit que c'est très compliqué les marchés en ce moment.
42:12Bon, si on a une vision un peu plus
42:14globale, ce n'est pas si compliqué que ça, finalement.
42:18C'est sûr que si vous avez beaucoup de France
42:20et d'Europe, ça a secoué un petit peu, mais
42:22sur les autres marchés, il n'y a pas eu
42:24de choses extrêmement
42:26négatives, donc je dirais que tout va
42:28bien pour l'instant. On a l'atterrissage
42:30en douceur aux Etats-Unis.
42:32Alors certes, ça veut dire pas de baisse de taux rapide,
42:34mais d'un autre côté,
42:36les entreprises vivent assez
42:38bien dans cet environnement, donc ce n'est pas
42:40un énorme sujet. On a
42:42effectivement des élections américaines qui arrivent,
42:44mais avec des gouvernements qui veulent dépenser
42:46plus, certains qui veulent encore baisser
42:48les impôts, comme ils ont pu le faire
42:50lors de leur précédente
42:52élection, et bien si vous
42:54rendez 7% de résultats aux entreprises
42:56via des baisses d'impôts,
42:58ça ne fera que monter le marché.
43:00Donc plutôt constructif,
43:04et donc plutôt utiliser la volatilité
43:06pour renforcer, en tout cas,
43:08à bon compte, si on peut.
43:10Raphaël Thurin, qu'est-ce que vous regardez dans le marché actuellement
43:12qu'on n'a pas évoqué ou pas suffisamment évoqué
43:14ce soir ? Nous, notre postulat
43:16de départ, c'est que déjà, sur l'inflation,
43:18elle va probablement mettre beaucoup de temps
43:20à descendre, que ce régime de taux
43:22d'intérêt dans lequel on est aujourd'hui,
43:24il est probablement parti pour durer,
43:26pour perdurer, que c'est un nouveau régime
43:28de taux plus élevé,
43:32d'une part, et puis d'autre part,
43:34deuxième constat, c'est que
43:36à un moment où l'économie
43:38et la génération de profits
43:40et de résultats n'a cessé de
43:42surprendre par sa résilience,
43:44on estime qu'on commence à voir
43:46quelques signes qui peuvent faire penser que
43:48dans les mois qui viennent, on va avoir un certain ralentissement.
43:50Donc, un peu d'inflation
43:52qui continue de perdurer
43:54avec des taux élevés, des économies
43:56qui ralentissent, et probablement cette capacité
43:58de générer une telle
44:00profitabilité qui sera moindre,
44:02ça va vraiment gouverner
44:04nos allocations. Alors, comment ça va les gouverner ?
44:06Le mot incontournable aujourd'hui
44:08dans les allocations, c'est l'obligataire.
44:10L'obligataire, il est de retour, je sais qu'on en parle
44:12tous beaucoup, mais c'est incontournable
44:14à déconstruire dans une allocation
44:16un matelas de rendement
44:18où on va faire du portage
44:20sur des émetteurs de qualité.
44:22On est enfin payé sur l'obligataire
44:24pour investir sur des émetteurs de qualité.
44:26On peut toucher du 5, 6, 7,
44:288% parfois sur des émetteurs
44:30de qualité sur lesquels
44:32le risque de crédit, le risque de défaut
44:34sont contenus, on va dire. Ça, ça va
44:36nous intéresser. Ça peut constituer
44:38un matelas en termes
44:40d'allocation, un matelas de performance.
44:42Et puis ensuite, aller chercher
44:44des convictions
44:46sur des budgets de volatilité
44:48on va dire un peu plus élevés.
44:50Sur l'obligataire, il y en a. On va parler des financières
44:52même en ce moment où elles ont un peu
44:54décoté. On considère que la trajectoire
44:56pour les financières à long terme est intéressante.
44:58Sur les actions, on va s'intéresser
45:00à des poches de valorisation
45:02moindres. On va se méfier de ces
45:04grandes valorisations très élevées.
45:06On a effectivement des ensembles
45:08de marchés assez disparates, beaucoup
45:10de dispersion. Et au sein de ces grands
45:12indices, on a des poches de qualité
45:14à valorisation plus raisonnable.
45:16On va regarder des méga-tendances long terme.
45:18La tech, évidemment, en est une et il faut
45:20être investi. On regarde aussi
45:22l'Europe qui n'est pas très chère et sur laquelle on a aussi
45:24des belles entreprises qui peuvent être aussi
45:26bénéficiaires de certaines méga-tendances
45:28long terme. Je fais court, mais voilà.
45:30Plutôt de l'obligataire et des budgets
45:32de convictions sur les actions.
45:34Stéphane Déo, même question. Qu'est-ce que vous regardez
45:36dans le marché aujourd'hui ?
45:38Moi, j'ai une formation
45:40d'économiste. Je vais commencer par
45:42un commentaire sur l'économie. Ce qui me choque
45:44beaucoup à l'heure actuelle, c'est que tous les économistes
45:46ont à peu près le même
45:48scénario en tête. Il n'y a plus vraiment de gros débats.
45:50Si vous vous souvenez, en octobre, au novembre,
45:52il y avait des gens qui vous disaient récession aux
45:54US, c'est sûr. Des gens
45:56très optimistes. Il n'y a plus ça, en fait.
45:58Tout le monde raconte une histoire,
46:00comme l'a dit Raphaël, de
46:02ralentissement, mais pas marqué.
46:04Il n'y a pas de gros paris macro
46:06à faire. Nous, on a un portefeuille
46:08où on a beaucoup de ce qu'on appelle
46:10les compounders, c'est-à-dire des grandes entreprises
46:12qui ont une croissance
46:14stable, etc., qui ont une autre façon
46:16de faire du portage. On peut le faire avec
46:18de l'obligataire ou avec ce genre
46:20de gros paquebots qui montent
46:22doucement, avec peu de volatilité.
46:24Ça, c'est le cœur du portefeuille.
46:26Après, on a plusieurs paris.
46:28On a la tech. Je suis désolé,
46:30ce n'est pas original, mais...
46:32C'est un pari. C'est obligatoire.
46:34On a la tech. On a un pari
46:36sur le cuivre aussi. Il y a un vrai
46:38sujet de pénurie de cuivre.
46:40Comme d'habitude, on ne sait pas à quel
46:42moment le prix du cuivre va exploser.
46:44Mais la demande n'arrête pas de progresser.
46:46Et l'offre ne peut pas
46:48progresser. Elle a plutôt tendance à baisser.
46:50Il y a un moment où l'effet ciseau va
46:52exploser.
46:54C'est un autre sujet. On a plusieurs
46:56valeurs chinoises aussi. La Chine va
46:58mal, je sais. Je suis au courant. Tout le monde
47:00est au courant.
47:02Ça va moins mal.
47:04Un peu mieux.
47:06Toujours très optimiste.
47:08On pense que le marché a pris la bonne thématique.
47:10Il faut mettre un
47:12discount sur les actifs chinois.
47:14Mais comme souvent, le marché a poussé la thématique
47:16beaucoup trop loin. Et surtout, il n'a pas
47:18été discriminant.
47:20Si vous allez chercher certains noms,
47:22vous avez des sociétés.
47:24Pindodo, par exemple, dont on est actionnaire.
47:2640% de croissance.
47:2810% de PE.
47:3010% de PE.
47:32Si vous regardez sur la cote française,
47:34vous avez des trucs qui ne bougent pas.
47:36Il y a des pricings qui sont
47:38vraiment aberrants.
47:40Pindodo, c'est
47:42la compagnie qui détient
47:44Témou,
47:46le site de vente
47:48en ligne. Il y a plusieurs
47:50thématiques comme ça qu'on greffe sur
47:52un cœur de portefeuille qui, en fait,
47:54nous porte gentiment vers l'eau.
47:56On finira là-dessus. Merci beaucoup
47:58Stéphane Déo. Merci beaucoup Julien Kistreubert.
48:00Merci beaucoup Raphaël, tu viens de nous avoir accompagné dans
48:02Planète Marché. Et on se retrouve, nous, tout de suite
48:04dans Marché à Thème.
48:16Et nous enchaînons à présent avec Marché à Thème,
48:18le dernier quart d'heure thématique
48:20de Smartbourse. Nous allons, comme
48:22de manière très régulière dans
48:24l'émission, passer en revue
48:26une des thématiques du
48:28Codex des thématiques de
48:30Galilée Asset Management. Et pour cela, nous avons le plaisir
48:32de recevoir sur le plateau de Smartbourse
48:34Ronny Michaly. Bonsoir Ronny Michaly.
48:36Bonsoir Nicolas. Vous êtes président
48:38et directeur général de Galilée Asset Management
48:40et pour cette
48:42analyse donc d'une thématique du Codex
48:44des thématiques, on va parler du cycle de
48:46l'eau. Alors, le cycle de l'eau,
48:48ça ne parle peut-être pas forcément à
48:50tous les investisseurs. De quoi est-ce qu'on parle
48:52quand on parle d'une thématique qui englobe le cycle
48:54de l'eau, Ronny Michaly ? Alors déjà, il faut savoir
48:56que c'est une thématique qui existe depuis longtemps
48:58qui est traitée par les sociétés
49:00de gestion depuis assez longtemps, qu'on appelle
49:02en général le water. Mais
49:04nous, on préfère la voir sous une
49:06forme vraiment de cycle parce que c'est l'extraction,
49:08le transfert, le transport,
49:10la consommation, la réutilisation
49:12de l'eau jusqu'au recyclage. Donc
49:14c'est un vrai cycle et
49:16c'est toutes les sociétés qui tournent autour de cet
49:18écosystème du coup et qui traitent
49:20du transport
49:22jusqu'à la distribution et au recyclage
49:24de l'eau. D'où le terme de cycle effectivement
49:26puisque ensuite on recycle l'eau
49:28pour la remettre effectivement dans
49:30l'économie en lien
49:32sur le sujet. Si
49:34on regarde comme d'habitude dans l'analyse
49:36du codex des thématiques, les
49:38fondamentaux de la thématique, qu'est-ce qu'ils nous disent
49:40aujourd'hui, Ronny Michaly ? Alors quand on regarde
49:42les fondamentaux, c'est toujours pareil. On va
49:44s'assurer que la thématique est structurelle,
49:46internationale et transversale.
49:48Donc structurelle,
49:50ça veut dire qu'on n'a pas de questions à se poser
49:52sur le modèle économique de la thématique pendant
49:54au moins les 20 prochaines années. Et ce
49:56qu'on sait, c'est que d'ici 2050
49:58la population mondiale va augmenter de
50:002 milliards d'habitants.
50:02Malgré que 2 tiers de la
50:04planète soit de l'eau, finalement
50:06une infime partie est consommable.
50:08Le reste est
50:10piégé dans les
50:12calottes glaciaires, dans les glaciers,
50:14c'est de l'eau salée ou de l'eau qui est
50:16trop polluée pour être consommée. Donc finalement
50:18c'est 0,25% de
50:20l'eau dans le monde qui est consommable
50:22et la demande elle
50:24devrait augmenter de 30%
50:26d'ici 2050, selon l'ONU.
50:28Donc on a un vrai enjeu, il y a encore
50:30aujourd'hui 162 personnes par
50:32heure qui meurent parce qu'ils n'ont pas
50:34ou accès à l'eau ou accès
50:36à un point d'eau insalubre. Donc c'est
50:38l'ODD numéro 6 des Nations Unies.
50:40C'est un
50:42droit fondamental qui est l'accès à l'eau.
50:44Ça c'est pour la partie structurelle.
50:46Internationale, donc comme j'ai dit
50:48on sera bientôt 10 milliards sur terre.
50:50En 2050, il devrait y avoir
50:52quand même la moitié, plus de la moitié
50:54de la population qui sont
50:56dans des régions
50:58qui sont touchées par le stress hydrique.
51:00Et quand on regarde la carte,
51:02on se rend compte que ça touche tous les continents.
51:04Et comme on sait que c'est
51:0670% de la
51:08consommation d'eau qui est liée
51:10à la production agricole, il ne faut pas seulement
51:12regarder l'eau juste qu'on utilise pour
51:14se désaltérer ou pour se laver, il faut
51:16regarder l'empreinte d'eau virtuelle.
51:18Et l'empreinte d'eau virtuelle nous dit
51:20que pour
51:22produire 1 kg de bœuf,
51:24il nous faut 15 000 litres d'eau.
51:26Ce qui
51:28au passage est 10 fois plus que pour
51:301 kg de céréales.
51:32Mais plus les classes moyennes
51:34arrivent finalement, plus les
51:36classes moyennes émergent.
51:38Plus on fait face à l'émergence des classes moyennes, plus il y a besoin
51:40de consommation d'eau. Exactement. Plus les gens
51:42vont raffiner leur mode de vie
51:44et surtout leur nutrition, et
51:46vont consommer notamment de la viande.
51:48Et donc il va falloir de plus en plus d'eau.
51:50Et enfin transversal,
51:52en un mot, des sociétés qui oeuvrent
51:54dans différents secteurs, principalement l'industrie
51:56et les services aux collectivités, mais on va
51:58retrouver des sociétés dans la désalinisation,
52:00dans la filtration, dans la recherche
52:02et la prévention des fuites,
52:04dans le goutte à goutte et aussi
52:06l'humidification des racines, dans tout ce qui est
52:08agriculture, et le recyclage
52:10des eaux usées. Dans cette thématique,
52:12on retrouve des sociétés
52:14du style American Water Works ou Veolia,
52:16qui sont des pure-players
52:18de la thématique, on va dire,
52:20mais qui sont aussi très larges,
52:22transport, distribution, recyclage,
52:24mais aussi des sociétés comme Xylem,
52:26dans les technologies de l'eau, ou encore Ecolab,
52:28qui est dans l'hygiène et dans la prévention
52:30des infections liées à l'eau.
52:32Vous avez apporté, Rony Michaly,
52:34un graphique qui nous permet
52:36de revenir sur les performances
52:38boursières. Alors comment est-ce qu'on analyse
52:40les performances boursières d'une grande thématique
52:42comme ça, Rony Michaly ?
52:44On a créé ce qu'on appelle
52:46les ITG, indicateurs thématiques
52:48Galilée, qui sont en fait des paniers
52:50de 50 valeurs sur toutes les thématiques
52:52que l'on suit, mais en l'occurrence ici sur la thématique
52:54du cycle de l'eau,
52:56et qui vont nous permettre de faire des analyses
52:58sur ces thématiques. C'est un modèle
53:00qui est unique
53:02en France, dans le sens où
53:04il a créé ce qui nous permet
53:06d'analyser les thématiques et de
53:08mesurer leur potentiel boursier.
53:10Si on regarde ici, on voit
53:12tout d'abord la thématique cycle
53:14de l'eau en bleu, qui surperforme
53:16le MSCI World en gris.
53:18Sur les performances,
53:20on est, depuis le début
53:22de l'année, plus 7,1%.
53:24En 2023, plus 21%.
53:26La mauvaise année, c'est 2022, mais pour pas
53:28mal de thématiques, évidemment.
53:30Encore que, on ne fait que moins 22%
53:32en 2022, c'est facile à retenir,
53:34parce que la thématique
53:36est très « blend », c'est-à-dire qu'elle est
53:38à la fois croissance et value.
53:40Du coup, elle n'a pas trinqué
53:42comme beaucoup de thématiques qui ont pu faire
53:44des moins 30, moins 40% des thématiques
53:46qui étaient 100% croissance.
53:48On a
53:50aujourd'hui, bien sûr,
53:52une prime de valorisation
53:54qui est revenue
53:56à zéro par rapport au MSCI World.
53:58On est dans l'épi
54:00du MSCI World, 22 fois
54:02les bénéfices.
54:04Cette prime de valorisation nous permet
54:06finalement de nous positionner sur cette thématique
54:08cycle de l'eau en étant patient.
54:10Bien sûr, c'est une thématique sur laquelle
54:12on ne va pas faire des coups boursiers.
54:14De toute façon, il y a très peu de
54:16thématiques sur lesquelles on peut faire des coups
54:18en bourse.
54:20On va avoir,
54:22on le voit sur la thématique,
54:24une volatilité un petit peu supérieure au MSCI
54:26World, encore qu'elle est inférieure
54:28à la moyenne des 25 thématiques qu'on regarde,
54:30mais une bonne performance dans la durée.
54:32Donc, il faut être patient.
54:34C'est une thématique qui illustre bien la citation
54:36de feu Charlie Munger,
54:38l'associé de Warren Buffett, qui disait
54:40« La bourse, c'est le meilleur moyen
54:42de transférer de l'argent des impatients
54:44vers les patients. »
54:46Si on regarde les points forts ou les points faibles
54:48de la thématique, Rony Michaly,
54:50qu'est-ce que vous relevez ? D'abord, les points forts de la thématique.
54:52Les points forts, on en a pas mal parlé,
54:54mais juste pour résumer, du coup,
54:56beaucoup d'investissement public
54:58avec une visibilité long terme,
55:00ça, c'est quelque chose qui est important.
55:02On aime bien en finance avoir une visibilité
55:04sur les cash flows long terme.
55:06Selon une étude de BNP, il nous faudrait quand même
55:081000 milliards d'investissement
55:10dans la prochaine décennie
55:12pour faire face à tous les besoins d'infrastructure
55:14que l'on a liés à l'eau.
55:16Et donc, évidemment,
55:18c'est pas que les sociétés privées qui vont faire face.
55:20Et bien sûr, c'est une
55:22thématique qui est portée par plusieurs
55:24méga-tendances, la croissance de la population
55:26mondiale, on en a parlé, l'urbanisation,
55:28la transition écologique
55:30et aussi la révolution digitale,
55:32puisqu'il y a beaucoup d'innovation de ces sociétés
55:34qui traitent des problématiques
55:36liées à l'eau.
55:38L'eau peut aussi avoir des points faibles,
55:40le cycle de l'eau, vous avez parlé de
55:42stress hydrique, c'est des choses
55:44aussi qu'on intègre quand on regarde la thématique ?
55:46Absolument, alors,
55:48bien sûr, on a les risques géopolitiques
55:50qui peuvent avoir, on regarde bien sûr les risques
55:52qui ont un impact boursier
55:54sur les sociétés de la thématique.
55:56Il y a d'autres risques, bien sûr, sanitaires,
55:58etc., mais qu'est-ce qui peut avoir
56:00un impact négatif sur les sociétés
56:02de cette thématique ? Donc, le risque
56:04géopolitique, bien sûr,
56:06dû au stress hydrique,
56:08exemple, en Mésopotamie, par exemple,
56:10on a, bien sûr,
56:12l'Irak, la Syrie
56:14et la Turquie, qui ont du
56:16mal à faire le partage des eaux
56:18et ça devient une
56:20situation qui peut avoir des risques sécuritaires.
56:22Donc ça, il peut avoir
56:24des installations de certaines sociétés
56:26qui sont prises dans, finalement,
56:28un conflit géopolitique.
56:30Il peut y avoir également des cyberattaques,
56:32en Floride, on en a eu une en 2021,
56:34où des pirates ont réussi
56:36finalement à insérer un
56:38composant chimique, un seuil critique, dans le réseau
56:40d'eau. Donc ça, c'était vraiment une grosse
56:42alerte sur les différents
56:44réseaux
56:46qui ont été très informatisés ces dernières
56:48années, mais évidemment, les
56:50cyberattaques peuvent avoir un effet dévastateur.
56:52Il y a le changement climatique,
56:54aussi, bien sûr, puisque les catastrophes
56:56naturelles liées à l'eau peuvent,
56:58bien sûr, impacter les réseaux.
57:00Et puis, comme dans toute thématique
57:02liée au public,
57:04aux politiques, eh bien,
57:06il y a la visibilité
57:08sur les caches flots long terme, mais il y a aussi les
57:10changements de majorité, les nouvelles orientations
57:12qui peuvent être prises dans les différents conseils
57:14municipaux, conseils régionaux, etc.
57:16Ça vaut pour, effectivement, tous les types d'investissement. Très rapidement,
57:18Rony Michaly, comment est-ce qu'on peut
57:20investir sur le cycle de l'eau ? Alors,
57:22un fonds
57:24PICT Water, qui est connu
57:26depuis très longtemps,
57:28avec 70% d'actions US, donc il va vous donner
57:30une surpondération US dans le portefeuille.
57:32Article 9 SFDR, donc
57:34pour ceux qui ont des portefeuilles USG.
57:36Et puis, qui a une performance
57:38depuis le début de l'année qui est bonne, 1,9%
57:40environ. Un ETF
57:42Amundi MSI Water, celui-ci est
57:44éligible au PEA. 62%
57:46d'actions US, donc un peu moins pondérés sur
57:48les US. Et beaucoup d'industries,
57:5075% du secteur industrie,
57:52dans ce fonds. Et enfin,
57:54un autre fonds, Regnan Sustainable
57:56Water and Waste, qui lui, va
57:58traiter à la fois de la thématique recyclage
58:00et déchets, et de la thématique de l'eau.
58:02La thématique recyclage et déchets, je l'ai présentée
58:04le mois dernier dans l'émission.
58:06Elles sont très liées, puisque le traitement
58:08de l'eau fait partie aussi du recyclage.
58:10Merci beaucoup, Rony Michaly, de nous avoir
58:12accompagné dans Marché Athème. Je rappelle que vous êtes
58:14président et directeur général de Galilée
58:16Asset Management. Merci à vous également.
58:18Et je vous donne rendez-vous très vite sur
58:20Bismarck.