• il y a 2 mois

Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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Transcription
00:00Europe 1, il est un peu plus de 20h, 20h20.
00:07Europe 1 Soir Weekend, 19h, 21h, Pascale Delatorre Dupin.
00:12Et merci d'être avec nous sur Europe 1, nous avons vécu l'actualité en direct sur
00:18Europe 1.
00:19Depuis un gros quart d'heure maintenant, nous connaissons la composition du gouvernement
00:25de Michel Barnier.
00:27Beaucoup de noms qui avaient été filtrés ont été confirmés dans ce nouveau gouvernement.
00:34D'autres nous ont surpris, d'autres sont inconnus.
00:38C'est un énorme gouvernement et je vais d'abord me tourner vers vous Alexandre.
00:42Alexandre, vous êtes avec nous, avec moi depuis le début de cette émission, depuis
00:4619h.
00:47Alexandre Chauveau, journaliste politique d'Europe 1.
00:50Combien de ministres, de secrétaires d'Etat composent ce gouvernement ?
00:53Une quarantaine.
00:54Vous voulez qu'on redonne la liste des ministres de plein exercice peut-être ?
00:59De plein exercice pour les auditeurs d'Europe 1 qui nous rejoignent.
01:01Il y en a 16.
01:02Oui.
01:03L'ordre est aussi important.
01:04Didier Migaud, venu de la gauche, l'ancien président de la Cour des Comptes, ministre
01:08de la Justice.
01:09Catherine Vautrin, au territoire.
01:11Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, ministre de l'Éducation Nationale.
01:14Anne Jeuneté, députée Renaissance des Français de l'étranger.
01:18Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères.
01:20Rachida Dati, conserve la culture.
01:22Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.
01:25Antoine Armand, députée Renaissance de Haute-Savoie, comme Michel Barnier, à l'économie,
01:30aux Financiers et à l'Industrie.
01:31Ministre de la Santé, Geneviève Dariussecq.
01:34Paul Christophe, député Horizons aux Solidarités.
01:37Valérie Lettard, ça c'est une surprise, elle revient au gouvernement, elle était
01:41secrétaire d'Etat sous Nicolas Sarkozy, elle appartient à l'UDI, elle hérite du
01:45logement.
01:46Annie Gennevard, députée LR à l'Agriculture.
01:49Astrid Panossian, au travail.
01:50Gilles Averrous, maire de Châteauroux, ministre des Sports, on sait que certaines épreuves
01:56olympiques, ce sont le tir à l'arc notamment, le tir, pardon, s'est déroulé à Châteauroux.
02:00Patrick Aitzel, ancien recteur d'académie, député LR du Barin à l'Enseignement supérieur.
02:05Guillaume Casbarian, qui reste au gouvernement, ancien ministre du Logement, il hérite cette
02:10fois de la fonction publique, de la simplification et de la transformation publique.
02:13François-Noël Buffet, ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer.
02:20Et puis Laurence Saint-Martin, ministre de l'Economie également, avec Antoine Armand.
02:25Et puis il y a 16 ministres de plein exercice.
02:2817 je crois, selon mes calculs.
02:31Et on arrive à une quarantaine avec les ministres délégués et les secrétaires d'Etat.
02:35J'y arrivais, et Georges Fenech bien sûr, Raphaël Stainville, directeur adjoint de
02:39la rédaction du JDD et Georges Fenech qui est avec nous.
02:42Alexandre, avant de vous entendre sur la réaction, parlons des informations que nous donnons
02:46aux auditeurs d'Europe 1.
02:47Donc c'est un gouvernement.
02:49Combien de LR à peu près ?
02:51Enfin oui, vous n'avez pas encore fait tous les calculs, mais c'est dans les proportions.
02:56C'est ce qui était attendu, une dizaine de LR, dont trois ministres de plein exercice.
02:59Annie Gennevard, François-Noël Buffet et Bruno Retailleau.
03:02Et après, il y a plusieurs députés qui sont promus pour la première fois des portefeuilles
03:05ministérielles.
03:06Je pense à Alexandre Portier qui est à l'enseignement professionnel, par exemple, qui a un proche
03:10de Laurent Wauquiez qui travaillait avant la région, qui était même sa plume.
03:13Ça donne aussi des indications sur l'équilibre politique.
03:16Si vous voulez, je vais recalculer et je reviens à vous.
03:19Alors vous recalculez parce que c'est en direct et vous vivez l'actualité en direct
03:22sur Europe 1.
03:24Georges Fenech, peut-être un mot, c'est un gouvernement qui ressemble à quoi ?
03:30Quand vous avez entendu cette liste, d'abord, est-ce que vous avez été surpris, Georges
03:33Fenech ?
03:34Que diriez-vous de ce gouvernement ?
03:36Les fonctions ministérielles les plus importantes, il n'y a pas de surprise.
03:42On connaissait les noms.
03:44Au nom qui circulait de plus en plus fortement, je pense évidemment d'abord à Bruno Retailleau,
03:50ministre d'Intérieur, qui va avoir, vous avez remarqué, le renfort de Nicolas Daragon,
03:55qui est le maire de Valence, qui est conseiller régional à la région, il était auprès
04:00de Laurent Wauquiez, et qui est nommé, si j'ai bien compris, chargé de la sécurité
04:05du quotidien.
04:06Alors oui, ça m'a beaucoup amusé, sécurité du quotidien, ça veut dire quoi ça, Georges
04:10Fenech ?
04:11C'est nouveau.
04:12Oui, mais c'est quoi la sécurité du quotidien ?
04:13Ça n'existait pas, c'est une innovation.
04:15Il me reste à savoir ce qu'on met derrière, c'est quoi, c'est les actes de délinquance
04:20de voie publique ?
04:21C'est quoi ?
04:22Mais en tout cas, Nicolas Daragon, que je connais personnellement, qui est un homme
04:25vraiment de combat, qui fait beaucoup pour sa ville de Valence, et beaucoup pour la région
04:29aussi, et qui s'implique beaucoup sur les questions de sécurité, pour moi, auprès
04:32de Retailleau, c'est une bonne nouvelle.
04:34Je regarde ce qui m'intéresse de plus près.
04:37Alors, l'attelage, ça va être avec Didier Migaud, entre la place Beauvau et la place
04:43Vendôme.
04:44Ça va être compliqué.
04:45Ça va être compliqué.
04:46Didier Migaud, je l'ai connu aussi, il était en Alliés, il n'est plus socialiste, mais
04:48moi je l'ai connu, socialiste bontun, quand il était président de la commission des
04:51finances du Parti Socialiste.
04:53Bien sûr, bien sûr.
04:54Il a pris du recul, il est divert gauche, mais c'est fondamentalement, à l'origine,
04:58un socialiste.
04:59Comment va l'attelage entre un socialiste bontun et un LR particulièrement offensif
05:05sur ces questions qu'est Bruno Retailleau ?
05:07Ça va être intéressant de voir.
05:08Alors, Raphaël Stainville, directeur adjoint de la rédaction du JDD, moi je voudrais aussi
05:12avoir votre sentiment, cette vision d'ensemble de ce gouvernement Barnier qui va se mettre
05:17au travail, parce que Michel Barnier a tweeté, Alexandre nous le disait tout à l'heure,
05:21immédiatement, voilà, au travail maintenant, Premier Conseil des ministres lundi.
05:24Que va-t-on faire avec ça ? Votre sentiment ?
05:27Il y a plusieurs choses qui me frappent.
05:28D'abord, la première peut-être, la plus évidente, c'est l'absence de poids lourd.
05:35C'est-à-dire que, mis à part Rachida Dati, qui est une figure que les Français connaissent bien,
05:41mis à part Bruno Retailleau, qui fait une entrée fracassante à l'intérieur avec
05:47plusieurs ministres délégués ou secrétaires d'Etat, c'est vrai que l'ensemble, ça
05:54donne un sentiment de nouveauté.
05:56La grande difficulté, la question qui doit se poser, c'est que, est-ce que derrière
06:01ce ripollinage de façade, on a assisté finalement à la reconversion, en plus jeune ou avec
06:09de nouvelles têtes, de ce qui se faisait jusqu'à présent, ou est-ce qu'il y a vraiment
06:12un changement de cadre politique ? Après, la deuxième chose qui me semble importante
06:16compte tenu du contexte, c'est ces ministères qui sont attachés directement au Premier
06:21ministre, à commencer par le budget.
06:24Jusqu'à présent et jusqu'à ce que Bruno Le Maire quitte Bercy, il bénéficiait d'un
06:30super ministère de l'économie, des finances et des budgets.
06:33Et là, pour la première fois, et c'est probablement le signe des urgences à venir
06:39et de la situation très délicate que connaît la France, le budget est rattaché directement
06:45au Premier ministre et à Michel Barnier.
06:46Parce qu'ils vont avoir du travail, vous avez raison de parler du budget, puisque la
06:49question va vite se poser, la question du budget.
06:51Les dernières prévisions de Bercy anticipent que le déficit de la France sera bien plus
06:55important qu'en 2024, que ce qui avait été prévu, ce sont les échos qui ont révélé
07:00cette information, il sera à 6% du PIB, le gouvernement Barnier va se retrouver, je crois
07:06que Michel Barnier avait d'ailleurs donné la tonalité quand il s'est rendu compte
07:09de l'ampleur des dégâts, va se retrouver effectivement face à une montagne, donc il
07:13va falloir avoir un gouvernement uni qui avance pour nous sortir de là.
07:17Oui, une montagne, le mur de la dette, c'est vrai que je crois que les dernières prévisions
07:21étaient de 5-5, donc ça serait un nouveau dérapage qui suppose bien évidemment des
07:30mesures drastiques pour pouvoir rétablir les finances publiques avec deux grands choix
07:35qui se posent au Premier ministre, est-ce qu'il va augmenter les impôts comme il a
07:40pu le laisser entendre auprès de certaines personnalités, notamment de l'ancienne majorité
07:46présidentielle, et Gérald Darmanin s'en était fait l'écho, ou est-ce qu'il va couper
07:52dans les dépenses publiques, c'est deux grands choix, peut-être qu'il fera les deux, en
07:56tout cas c'est une question qui est cruciale, qui sera attendue par nombre de Français
08:00avec tous les risques que certaines décisions peuvent générer.
08:04Bon, alors Alexandre, je vais me tourner vers vous parce qu'il y a déjà des réactions,
08:07aussi des réactions politiques, notamment celle de Jordan Bardella.
08:10Oui, c'est très attendu parce que le Rassemblement National a une épée de Damoclès au-dessus
08:15la tête de ce gouvernement, Marine Le Pen avait indiqué qu'elle, pour l'instant, laisserait
08:19sa chance au gouvernement Barnier, et Jordan Bardella a effectivement réagi ce soir sur
08:23Twitter, il dit, je cite, « Ce nouveau gouvernement signe le retour du macronisme par une porte
08:28dérobée.
08:29Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir
08:32par de lamentables jeux d'appareils et calculs politiciens, c'est donc un gouvernement qui
08:36n'a aucun avenir.
08:37» C'est évidemment cette dernière phrase qu'il faut retenir.
08:40Alors aucun avenir, tout est interprétable, ça peut être aucun avenir, ça peut être
08:45deux semaines, ça peut être, on laisse passer le budget, donc décembre et on censure, ça
08:48peut être un an jusqu'à la prochaine dissolution possible, mais ça donne effectivement la tonalité
08:53du RN qui fera vraisemblablement très peu de cadeaux à ce nouveau gouvernement.

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