SMART PATRIMOINE - Emission du mercredi 18 septembre

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Mercredi 18 septembre 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Laurent Ovion (Directeur Innovation, Groupe DLPK) , Bastien Baron (Conseil en gestion de patrimoine et Fondateur, Justae Gestion Privée) , Ludovic Huzieux (Cofondateur, Artémis Courtage) et Pierre Sabatier (économiste prospectiviste, président, PrimeView)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14et qui décrypte également avec vous les actualités et les enjeux du secteur de la gestion de patrimoine.
00:20Une émission sur BeSmart for Change et au sommaire de cette édition, nous commencerons avec l'éco des cryptos,
00:26le rendez-vous dédié aux crypto-monnaies et crypto-actifs de Smart Patrimoine.
00:30Et en l'occurrence, nous aurons le plaisir de recevoir dans un instant Laurent Ovion,
00:35directeur innovation et directeur du développement du groupe DLPK.
00:39L'occasion pour nous de faire un point global, de rentrer sur le marché des crypto-actifs,
00:44mais plus largement un bilan du premier semestre, mais d'un point de vue de gestion de patrimoine.
00:49Et dans la gestion de patrimoine, il y a un autre sujet qu'on ne peut éviter, je parle des taux.
00:55La semaine dernière jeudi, la Banque Centrale Européenne a baissé son principal taux directeur
01:00de 25 points de base pour la deuxième fois, passant ainsi de 3,75% à 3,50%.
01:07Mais comment concrètement cette baisse impacte-t-elle le marché du crédit immobilier ?
01:12On tentera de répondre à cette question avec Ludovic Usieux, cofondateur d'Artemis Courtage,
01:17et avec Pierre Sabatier, économiste prospectiviste et président de PrimeView.
01:22Dans la dernière partie de Smart Patrimoine, l'œil de l'expert Bastien Baron, conseil en gestion de patrimoine
01:27et fondateur de Justa et gestion privée, nous parlera des impacts des baisses de taux des banques centrales
01:32sur le rendement de certains actifs, et donc que faire pour s'en prémunir dès maintenant.
01:37Bienvenue à tous qui nous rejoignez, Smart Patrimoine c'est parti !
01:46Et c'est parti pour l'écho des cryptos, notre séquence dédiée à l'investissement en crypto-actifs
01:51ou crypto-monnaies, et aujourd'hui on va faire un bilan global du premier semestre sur ce marché
01:57avec Laurent Ouvion, directeur innovation et directeur du développement du groupe DLPK.
02:02Bonjour Laurent Ouvion.
02:03Bonjour Pauline.
02:04Alors quel bilan global du marché crypto peut-on dresser au premier semestre 2024 ?
02:09Est-ce que c'est un bilan qu'on pourrait dire positif pour les crypto-monnaies ?
02:12Alors si on se place du strict point de vue des marchés et donc des valorisations des cryptos,
02:17oui c'est plutôt un bon début d'année, qui a été marqué par un retour au plus haut notamment sur Bitcoin à 73 000 $.
02:27Et puis c'est vrai que depuis il y a quand même une forme de consolidation plutôt à la baisse.
02:31Alors on reste très au-dessus des plus bas qui avaient été atteints l'année dernière aux alentours de 16 000 $.
02:37Bitcoin évolue cette semaine aux alentours de 58 000 $ après passer un tout petit peu au-dessus de 60 000 le week-end dernier.
02:45Donc ça reste des performances glissées sur l'année qui sont très intéressantes.
02:49Mais c'est vrai qu'il y a une forme d'attentisme sur les marchés plutôt baissier, une consolidation qui est plutôt salutaire,
02:57qui est même plutôt nécessaire quand on sait que les cryptos c'est un grand coup de barre à la hausse, un grand coup de barre à la baisse.
03:03Donc là on est dans une consolidation latérale qui du point de vue des marchés est intéressant parce que ça offre encore,
03:09notamment pour les clients en gestion de patrimoine, des points d'entrée qui restent intéressants dans une perspective d'investissement moyen-long terme.
03:17Je m'exprime toujours côté gestion de patrimoine parce qu'on ne fait pas de trading, ce n'est pas notre métier.
03:23Est-ce que vous pensez que ces points hauts ont été aussi rendus possibles avec l'approbation de l'ASIC sur les ETF Bitcoin Spot ?
03:31Alors c'est la deuxième grande nouvelle de ce premier semestre.
03:36Il y a évidemment les ETF américains qui ont un apport de liquidité quasiment 16 milliards de collecte pour certains ETF.
03:44Ce n'est quand même pas négligeable, ce n'est pas rien.
03:46Donc évidemment ça crée une pression à la hausse, une pression à l'achat sur Bitcoin notamment et ça entraîne l'ensemble des cryptos.
03:53Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi beaucoup d'institutionnels qui normalisent de plus en plus leurs relations aux actifs numériques.
04:00Que ce soit au travers de projets de tokenisation, que ce soit au travers de partenariats de distribution et de mise à disposition de leurs clients finaux,
04:08la possibilité de faire l'acquisition et d'investir en actifs numériques.
04:13Et puis nous on le voit aussi du côté de l'ADAN, l'association professionnelle des acteurs du Web3,
04:19de plus en plus d'institutionnels, des banques, des sociétés de gestion s'intéressent au sujet et nous rejoignent.
04:26D'abord pour pouvoir rayonner au sein de l'écosystème et puis pour pouvoir créer des partenariats et faire des propositions.
04:32Et on voit que dans les pays européens, notamment en Allemagne, de grandes banques de réseau,
04:39c'est un peu comme si les grandes banques, je vais en citer plusieurs pour pas de BNP, Société Générale ou Crédit Agricole,
04:45donnaient accès à la crypto à leurs clients.
04:48Donc il y a vraiment une normalisation.
04:50Les derniers chiffres qui sont sortis, sur l'étude ADAN, on était à peu près à 12% de Français qui détiennent des actifs numériques ou des cryptos en direct,
04:59ce qui était quand même assez conséquent.
05:00Par rapport à l'année dernière ?
05:01Par rapport à l'année dernière, c'était en hausse assez significative, 25-30%.
05:06Et là, sur les dernières études, alors qu'ils ne sont pas les mêmes formats que l'étude de l'ADAN, c'est un chiffre qui ressort plutôt à 18%.
05:13Donc ce serait une hausse de quasiment 50% sur les six derniers mois,
05:16ce qui là aussi crée une pression achat.
05:19Il vient soutenir les cours et démontre l'intérêt des particuliers à destination des actifs numériques.
05:26Donc les particuliers ont un intérêt pour les cryptos.
05:28Et est-ce que les CGP, eux aussi, ils ont toujours un intérêt aussi fort pour proposer justement ce type d'investissement à leurs clients ?
05:37Alors du côté des CGP, c'est une relation un petit peu plus distendue.
05:41C'est un petit peu plus compliqué.
05:42Il y a plusieurs raisons à ça.
05:43La première, c'est vrai que c'est un sujet, une thématique qui reste assez complexe à appréhender.
05:49Que la volatilité, les grands coups à la hausse ou à la baisse que j'évoquais, rendent un petit peu frileux.
05:56Et c'est vrai que c'est parfois compliqué de se dire, je vais faire rentrer mon client.
05:59Mais est-ce que je le fais rentrer au bon moment ?
06:01Est-ce que je ne vais pas rentrer et puis ça va perdre 25% dans les trois mois qui suivent ?
06:05Là aussi, il faut se positionner dans une logique d'investissement plutôt long terme.
06:10Et se dire, ok, on va peut-être avoir une correction juste après l'entrée.
06:13Mais finalement, si son client, si je l'ai bien accompagné, si je l'ai bien expliqué, si je lui ai bien donné la perspective,
06:19il n'y a pas de raison qu'on regarde et qu'on se dise, on investit pour trois ans et puis on fait le bilan au bout de trois mois.
06:24Ça n'a pas tellement de sens.
06:25Ça, c'est la première chose.
06:26La deuxième chose, c'est aujourd'hui, c'est vrai qu'on est dans un contexte de marché et sur les marchés financiers qui est quand même un petit peu tendu.
06:36On a du mal à avoir des orientations.
06:38Donc, il y a une forme de prudence qui s'est installée, prudence légitime sur la gestion des patrimoines,
06:44avec plusieurs offres en fonds euros bonussés ou en produits structurés qui offrent des rendements qui sont assez attractifs, même si restreints.
06:53Donc, il y a une forme de position un peu défensive.
06:57Ce n'est pas de la facilité du tout, mais une forme de conservatisme sur le patrimoine qui est plutôt nécessaire.
07:05C'est aussi le rôle des conseillers en gestion du patrimoine.
07:07Mais j'ai quand même envie de leur dire, toutes les études démontrent que dans ces allocations qui sont plutôt conservatrices et plutôt défensives,
07:14si on introduit, et toutes les études l'ont démontré, un peu de cryptoactifs, on a quand même, encore une fois, à moyen long terme,
07:21une surperformance qui est délivrée par les actifs numériques.
07:24Ce n'est pas inintéressant, même si les fonds bonussés sont intéressants.
07:28Aujourd'hui, on est plutôt des taux qui sont entre 3 et 5 %.
07:30Si les actifs numériques, en mettant quelques pourcents du patrimoine, viennent chercher quelques points, quelques centimes, voire un point de performance,
07:38c'est quand même très intéressant pour le patrimoine global des clients.
07:42Je vous propose qu'on parle de Surfing Bitcoin.
07:46C'était fin août à Biarritz, c'était la cinquième édition organisée par Stackinsat.
07:52Vous avez constaté une plus faible présence de CGP à Surfing Bitcoin que les autres années.
08:00C'est une faible présence, pas plus, pas moins que les années précédentes.
08:04Il y a très peu de CGP qui viennent s'intéresser et s'acculturer au sujet.
08:09C'est dommage parce que sur Surfing Bitcoin, c'est la conférence de rentrée, le gros événement.
08:15Il y a eu d'autres conférences tout au long des six premiers mois de l'année.
08:18C'est vrai que les conseils en gestion de patrimoine brillent par leur absence.
08:22Pour autant, c'est là qu'on peut nouer des contacts, qu'on peut s'acculturer,
08:26qu'on peut comprendre le sujet, se forger une opinion pour pouvoir accompagner les clients.
08:31Qu'est-ce qui explique ça ? Pourquoi les CGP sont peu présents ?
08:35Parce qu'il continue d'y avoir une forme de non-compréhension et un peu de crainte par rapport au sujet.
08:43Ça devient vraiment de plus en plus dommage parce que la pression des clients finales
08:48sera de plus en plus importante sur les mois et les années qui viennent.
08:52Qui plus est, si les marchés continuent de bien se comporter et repartent à la hausse,
08:58ce serait dommage de rater le train.
09:01C'est encore possible de rentrer de manière intéressante sur les cours et sur les actifs numériques.
09:07Il y a cette vraie appréhension du sujet alors qu'aujourd'hui,
09:13que ce soit du côté des prestataires en service en actifs numériques,
09:16que ce soit du côté des CGP qui s'intéressent déjà au sujet, il y a des partenariats à nouer.
09:21Du côté de Norcia et moi-même, je suis à l'entière disposition des CGP,
09:25s'ils veulent s'acculturer, s'ils veulent se former, s'ils veulent comprendre.
09:28Et encore une fois, il y a plein de façons d'investir et d'exposer ces clients aux actifs numériques.
09:33Il n'y a pas que Bitcoin. Nous avons des solutions dans un contrat d'assurance-vie,
09:37dans un PER, dans un compte-titres, évidemment en direct avec les acteurs PSAN,
09:41mais il y a plein d'opportunités et de possibilités d'accompagner ces clients sur ces sujets-là.
09:45Très rapidement, avant de conclure cette interview,
09:48j'aimerais qu'on parle de la mise en place de la réglementation MICA.
09:52Très rapidement, qu'est-ce que ça va changer, cette mise en place pour les CGP, Laurent Vion ?
09:57Alors, pour les CGP, ce qui va changer, c'est qu'aujourd'hui, un CGP,
10:02quel que soit son statut, est autorisé, habilité,
10:05il n'y a pas de contrainte pour faire du conseil sur les actifs numériques.
10:08Alors, je viens d'expliquer qu'ils ne le faisaient pas beaucoup, mais pour autant, ils ont le droit.
10:13Dans deux ans, ce sera beaucoup plus compliqué,
10:16parce que la réglementation MICA impose d'obtenir un agrément pour faire,
10:21au-delà de la détention d'actifs, du trading,
10:25qui étaient un peu les grands principes de l'enregistrement et de l'agrément de l'AMF aujourd'hui,
10:31MICA a développé un petit peu les services, notamment la RTO, notamment le conseil, etc.
10:36Donc, on verra quelle est la position de l'AMF, notamment par rapport au statut SIF,
10:41mais c'est vrai que dans un horizon à deux ans,
10:45peut-être que les CGP auront moins de facilité,
10:48en tout cas, ce seront des modèles un petit peu différents pour faire du conseil.
10:51Donc, raison de plus pour démarrer maintenant,
10:53pour constituer sa base client, son stock,
10:55celle-là, on ne pourra pas y toucher, évidemment, puisqu'elle aura été constituée,
10:59et puis ça laisse deux ans, notamment aux chambres syndicales,
11:01de travailler avec les autorités de tutelle et de contrôle
11:05pour envisager un équivalent du statut SIF sur la partie actifs numériques pour nos amis CGP.
11:10Merci beaucoup, Laurent Ouvillon.
11:12Vous êtes directeur innovation et directeur du développement du groupe DLPK.
11:16Merci beaucoup.
11:17Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu patrimoine.
11:25Et c'est parti pour Enjeu patrimoine.
11:27Donc, comme je le disais en introduction, la semaine dernière,
11:30la BCE jeudi a baissé son taux de la facilité de dépôt pour la seconde fois,
11:36passant ainsi de 3,75% à 3,50%.
11:40On va essayer de voir ensemble quel impact cette baisse de taux a sur le crédit immobilier
11:47avec Ludovic Usieux, cofondateur d'Artemis Courtage.
11:50Bonjour, Ludovic.
11:51Bonjour, Pauline.
11:52Et avec Pierre Sabatier, qui nous accompagne en duplex,
11:54économiste, prospectiviste et président de Primeview et président de l'OREB.
11:59Bonjour, Pierre.
12:00Bonjour, Pauline.
12:01Alors, Ludovic, pour commencer, est-ce que cette décision de baisse des taux de la BCE
12:06est accueillie favorablement pour le marché du crédit ?
12:09Elle est accueillie très favorablement pour le marché du crédit.
12:12Elle avait même été un peu anticipée par les banques commerciales
12:15qui nous avaient transmis un peu avant, dès le début du mois de septembre,
12:20des barèmes qui étaient orientés à la baisse.
12:22Ce qu'on peut dire, c'est qu'après cette première baisse, un peu avant l'été,
12:27le marché se tenait déjà bien mieux.
12:30On a traversé deux années qui étaient compliquées sur le marché du crédit immobilier.
12:35Ça va mieux sur les volumes, ça va tout mieux sur l'offre.
12:38C'est-à-dire que l'intégralité des banques commerciales est revenue autour de la table
12:43et qu'elles prêtent à nouveau à peu près à tous les profils.
12:46D'accord.
12:47C'est une bonne nouvelle parce qu'on avait vécu deux années compliquées,
12:50notamment pour les primo-accédants et les investisseurs,
12:53et qu'au moment où on se parle, on a vécu d'abord un meilleur été
12:58et que la reprise est, elle aussi, dynamique.
13:01Les autres années, l'année redémarre à peu près à la mi-septembre.
13:06Là, il n'y a pas vraiment eu de pause estivale.
13:09Le mois d'août a été dynamique et la rentrée l'est tout autant.
13:12Vous dites que sur tous les types de profils, les banques vont recommencer à prêter.
13:16Ça veut dire que même, par exemple, pour des primo-accédants,
13:19les banques vont rouvrir les vannes du crédit ?
13:22Sans surprise, c'est la catégorie d'emprunteurs qui avait le plus souffert.
13:26Les barrières d'accès au crédit étaient les plus élevées pour ces primo-accédants
13:30parce qu'on a toujours un taux d'endettement un peu haut,
13:33on n'a pas beaucoup d'apports, on a des revenus qui sont des revenus, en général, de début de carrière.
13:37Ce ne sont pas les profils les plus adéquats ou les plus opportuns pour les banques
13:42quand il y a des barrières à l'accès au crédit, ce qui était le cas pendant un long moment.
13:46Nous, on avait perdu quasiment, à l'intérieur de notre dispatch d'emprunteurs,
13:52chez Artemis Courtage, on avait quasiment perdu un tiers de primo-accédants
13:55sur le financement de résidence principale, ce qui est énorme,
13:58sur trois années, en repartant de l'année du Covid.
14:01Et ils sont de retour parce que les banques sont de retour
14:05et qu'elles reprêtent beaucoup plus facilement.
14:08Pendant un an et demi, on avait des régions dans lesquelles on avait une ou deux banques
14:12qui étaient prêtes à ouvrir les vannes du crédit pour tous les profils
14:16et encore un peu moins parfois pour les primo-accédants.
14:19Aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est qu'elles sont toutes, vraiment sans exception,
14:23toutes autour de la table et qu'on peut envoyer un dossier de crédit à toutes les banques,
14:26qu'elles soient nationales, mutualistes, régionales,
14:28pour un dossier de primo-accession ou pour tout autre dossier.
14:31Et c'est une très bonne nouvelle.
14:33Est-ce que les banques rouvrent les vannes,
14:36mais est-ce que leurs conditions d'accès au crédit vont se détendre ?
14:40Je pense par exemple à un apport.
14:42Quand on est primo-accédant, est-ce que le pourcentage d'apport
14:46pour acheter son bien immobilier va être un peu plus faible
14:48que ce qu'elle demandait pendant les taux hauts ?
14:51Il y a des réflexes ou des pratiques qui sont nées avec cette période
15:00et pour le coup, on n'est pas encore revenu dessus.
15:02C'est-à-dire que l'apport demandé est toujours, entre guillemets, conséquent.
15:06Il faut au minimum constituer 10% d'apport sur le total de l'opération
15:11et les banques prêtent à concurrence au plus haut,
15:14sauf exception, de la valeur du bien que vous visez,
15:16c'est-à-dire le montant d'achat de votre maison ou de votre appartement.
15:19Si c'est 200 000 euros, elles vont pouvoir prêter jusqu'à 200 000 euros.
15:22Il faudra quand même avoir l'intégralité des frais en apport,
15:25ce qui n'est pas toujours une mince affaire,
15:26notamment pour cette catégorie de primo-accédant.
15:28Et est-ce que, par exemple, sur les durées de crédit,
15:31la baisse des taux de la BCE va changer quelque chose pour les acquéreurs ?
15:35C'est un tout petit peu tôt pour en tirer des conclusions,
15:38en tout cas des grandes conclusions.
15:40Ce qui est réel, c'est qu'aujourd'hui, on a en moyenne,
15:43Observatoire Crédit Logement, un peu au-delà de 20 ans,
15:46dans le groupe Artemis Courtage, un peu au-delà de 22 ans,
15:48en durée moyenne d'empreinte crédit,
15:50donc on est vraiment sur le plus haut historique.
15:53C'est des durées qu'on n'a jamais observées.
15:56Peut-être effectivement qu'avec un petit peu plus de respiration
16:00sur les taux de crédit qui continuent à baisser
16:03et les prix du mètre carré qui stagnent ou qui baissent selon les régions,
16:06peut-être qu'on va observer une baisse des durées de crédit.
16:10Pour le moment, ce n'est pas le cas.
16:12Je pense qu'il faudra quelques mois, voire quelques trimestres
16:14avant de pouvoir l'observer et d'en tirer des analyses profondes.
16:18Pierre Sabatier, je vous propose de revenir un petit peu
16:21sur le contexte plus globalement économique.
16:25Quel sera, selon vous, même si vous n'avez pas de boule de cristal,
16:29l'impact réel d'une baisse des taux de 25 points de base de la BCE
16:34sur le marché du crédit immobilier ?
16:38Le marché des crédits ne parie pas sur une baisse de 25 points de base.
16:42S'il allait s'arrêter là, ce serait presque l'épaisseur du trait.
16:45On aurait connu un rebond, comme Ludovic vient de l'évoquer,
16:48et un rebond légitime d'ailleurs.
16:50J'y reviendrai sur les raisons de ce rebond cet été.
16:52Mais il s'arrêterait relativement rapidement si on s'arrêtait là.
16:55Pour que le marché véritablement reprenne de l'élan,
16:58il va falloir qu'on soit sur une tendance baissière des taux directeurs.
17:02Rassurez-vous, historiquement parlant, il n'y a aucune banque centrale
17:05qui baisse ses taux directeurs d'un coup, de 1,5 ou de 2 %.
17:11La question fondamentale, c'est la trajectoire.
17:13Quel est l'objectif donné par la BCE en termes de taux directeurs à horizon un an ?
17:19C'est là, véritablement, qu'il peut y avoir débat.
17:22Nous, on est assez confiants quant au fait que la BCE ne pourra pas faire autre chose
17:27que baisser ses taux directeurs à des niveaux qui n'étaient même pas envisagés par la place.
17:31Il y a encore quelques mois, donc on ne serait pas surpris
17:34d'avoir des niveaux entre 2 et 2,5 % de taux directeurs d'ici l'été prochain.
17:38C'est quand même substantiellement plus bas que ce à quoi on était habitués au cours des derniers mois.
17:44C'est cette tendance-là, à la baisse structurelle des taux directeurs d'abord
17:49et donc des taux hypothécaires ensuite, qui peut être susceptible de maintenir
17:54le retour à la normale, j'ai presque envie de dire, du marché du crédit,
17:59donc du marché de l'immobilier.
18:01Pour une raison toute simple, je le rappelle, et c'est pour ça que pour le coup,
18:04sans boule de cristal, il y a un élément qui est relativement simple
18:07qui vous permet d'appréhender comment va fonctionner le marché de l'immobilier.
18:11Le marché de l'immobilier, Ludovic l'a évoqué, au max 10 % d'apports, le reste c'est du crédit.
18:16Donc vous comprenez bien que chaque % de plus en termes de taux de crédit
18:20qui va être imputé à l'emprunteur va ponctionner sa capacité d'empreinte.
18:27Je vais vous donner un chiffre pour comprendre de là d'où on vient
18:29et du coup avoir une idée de là où on va.
18:31Lorsque les taux sont à 1 %, ils passent à 4 %, et 3 % d'augmentation en fait
18:36des taux d'intérêt, des taux hypothécaires, si vous prenez par exemple,
18:39vous avez une mensualité de 1 000 € par mois pendant 20 ans,
18:43le simple fait de passer de 1 % à 4 %, lorsque vous allez poser la question à la banque
18:48de quoi je peux bénéficier en termes de capacité d'empreinte,
18:51en termes de volume d'argent pour acheter mon billet immobilier,
18:54et bien il vous répond entre 25 et 30 % en deçà de ce qui était en fait le cas
18:59lorsque les taux étaient à 1 %.
19:00Donc vous comprenez bien que la claque reçue à la fois par le marché du crédit
19:04et le marché de l'immobilier, elle est automatique.
19:06C'est un dommage collatéral associé à la politique monétaire
19:09qui était implémentée par la Banque Centrale Européenne pendant 2 ans,
19:12qui a fait passer les taux grosso modo de 0, les taux directeurs, à quasi 4 %,
19:17et les taux hypothécaires de 1, on va dire, jusqu'à 4, 4,5.
19:20Alors aujourd'hui, on est revenu en fait à des néos qui sont plus raisonnables
19:23et c'est logique de voir en fait le marché du crédit et de l'immobilier rebondir.
19:26Tout simplement, encore une fois, le marché de l'immobilier, c'est un proxy de la politique monétaire.
19:31C'est la banque qui fixe, c'est l'accessibilité du crédit et du volume d'argent
19:35que la banque vous met à disposition qui fait le marché de l'immobilier.
19:38Si les taux baissent de 1 %, vous avez compris que le même raisonnement fonctionne.
19:41Vous avez 8 % de capacité d'empreinte en plus.
19:44Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous allez voir votre banquier,
19:46vous avez envie d'acheter, et ça c'est l'élément central.
19:48Il n'y a jamais eu en fait d'effacement du désir d'acheter des Français
19:51en ce qui concerne l'immobilier, y compris au cours des dernières années.
19:54Ce n'était pas une question de désir si le marché a ralenti,
19:57c'était une question de solvabilité.
19:59Lorsque les taux baissent de 1 %, le ménage peut bénéficier à conditions constantes
20:03de 8 % de plus en termes de volume d'argent.
20:05Donc naturellement, ça vient re-solvabiliser ce qu'il n'était pas
20:08et ça va en fait progressivement aussi se diffuser au reste du marché.
20:12Donc on peut voir tout à fait, si la tendance est effectivement baissière
20:15en termes de taux de directeur, se prolonger, on va voir un marché de l'immobilier,
20:19tout comme il était un dommage collatéral, c'est-à-dire un indicateur avancé
20:22de l'évolution de la conjoncture européenne au cours des deux dernières années,
20:25il le sera aussi en phase de retour et donc on peut tout à fait observer
20:29dès le premier semestre 2025, on va dire, si les taux de directeur continuent de baisser,
20:33un marché qui sera bien plus puissant que ce que aujourd'hui d'ailleurs les gens anticipent.
20:38Comme d'habitude, le modèle de prévision le plus partagé,
20:41c'est la prolongation de ce qu'on vient de connaître.
20:43Les gens étaient d'ailleurs relativement timides quant à l'anticipation de la baisse
20:47et des difficultés qu'allait rencontrer ce marché au cours des deux dernières années.
20:50Nous trouvons en fait les gens un peu timides quant à, en gros, le retour en forme de ce secteur-là
20:56à raison de l'année prochaine. C'est automatique, si les taux continuent de baisser,
20:59ce marché-là va rebondir.
21:01Oui, c'est ça en fait, la vraie question, c'est plutôt le cycle des baisses de taux.
21:08Comment le marché pourrait s'adapter si la BCE baisse, comme vous le disiez tout à l'heure,
21:14de, on va dire, 100 à 150 points de base sur plusieurs réunions, sur plusieurs mois ou trimestres ?
21:20Eh bien, comme elles l'ont fait, à savoir qu'elles vont anticiper,
21:23Ludovic évoquait le fait qu'il a reçu des offres en anticipation finalement
21:26de la baisse des taux qui allaient venir relativement tôt.
21:29Vous savez que c'est un marché assez concurrentiel, les banques s'y sont toutes remises,
21:32elles en ont besoin. Ce qu'il faut avoir en tête avec la baisse des taux directeurs,
21:36en fait, c'est des choses qui sont liées.
21:39La hausse des taux directeurs a bénéficié finalement au compte de résultat des banques
21:43parce qu'elles ont eu ce qu'on appelle du monétaire.
21:46En gros, la rémunération de leur compte à terme et du monétaire a été intéressante pour elles.
21:51Aujourd'hui, avec la baisse des taux directeurs,
21:53ces produits-là vont être de moins en moins attractifs
21:56et donc il va falloir trouver des relais de croissance.
21:58Donc les banques vont forcément faire preuve de comportement concurrentiel
22:04vis-à-vis du marché du crédit parce qu'elles vont en avoir besoin.
22:07Là, je parle de l'entreprise banque en tant que telle.
22:10Donc comme relais de croissance, on peut tout à fait envisager le fait
22:15que les banques se tirent un peu la bourre pour essayer d'attirer le chaland
22:19dans un marché d'immobilier qui redevient plus sain.
22:22Alors évidemment, là, on parle en fait de l'immobilier ancien,
22:24de l'immobilier de transaction.
22:26L'immobilier neuf, c'est un sujet tout à fait particulier,
22:28à part qu'il faudrait traiter probablement en fait d'intimidation,
22:30à part parce que c'est un sujet assez complexe.
22:32Là, pour le coup, on est sur un marché dans le neuf plus compliqué à appréhender,
22:36qui a plus souffert en fait que l'ancien
22:38et qui continuera de souffrir plus longtemps en fait que l'ancien,
22:40mais c'est vraiment un sujet particulièrement complexe.
22:43Juste un élément pour avoir une idée simplement de…
22:46parce que tout à l'heure, je vous ai finalement un peu balancé
22:48un objectif de taux directeurs à l'été prochain.
22:50Si on vous dit que les taux ne peuvent faire que baisser,
22:53c'est pour une raison toute simple.
22:54N'oublions pas les raisons qui ont fait augmenter les taux directeurs
22:56à nos banques centrales, c'était l'inflation.
22:58Aujourd'hui, la France, l'Europe bénéficient en fait d'un régime d'inflation revenu dans le rang.
23:03Revenu dans le rang, tout le monde disait qu'on allait atterrir
23:06à des niveaux d'inflation structurale qui seraient plus élevés que par le passé,
23:09entre 3 et 5 % que nenni.
23:11Aujourd'hui, on est revenu à 2, voire en dessous de 2
23:13en fonction des pays qu'on considère.
23:15À partir du moment où l'inflation rentre dans le rang,
23:17il n'y a strictement aucune raison pour que la banque centrale européenne
23:21fixe des taux d'intérêt très élevés ou beaucoup plus élevés
23:24que notre niveau de croissance potentiel qui est relativement faible en Europe.
23:27Donc, et soyez rassurés sur ce plan.
23:29Alors, on ira plus ou moins vite vers ces objectifs-là,
23:32mais on ne peut pas en fait maintenir des taux d'intérêt aussi élevés
23:35dans un moment où la croissance est si faible et l'inflation redevenue faible.
23:39Oui, donc Pierre Sabatier l'évoquait en plateau il y a quelques instants.
23:44Très rapidement, Ludovic Usieux, est-ce que vous pensez que
23:48l'immobilier ancien, c'est une chose, l'immobilier neuf, c'en est une autre ?
23:52Est-ce qu'il y a des catégories d'immobilier qui sont plus sensibles
23:55à cette baisse des taux ? Je pense par exemple à l'immobilier de bureau.
23:59Très sincèrement, ce qu'on vise nous, c'est plutôt le financement de résidence principale.
24:07Oui, bien sûr.
24:08Et c'est ce qui est en sort renforcé de ces 18 ou 24 mois de crise.
24:14C'est globalement, aujourd'hui, on a quasiment 90% en finances de l'immobilier de résidence principale.
24:21Les objectifs de taux, ils sont sur le crédit IMO.
24:26Je pense qu'on va repasser symboliquement sous la barre des 3% sur 20 ans,
24:30ce qu'on n'a pas vu depuis un petit moment maintenant, plus d'une année.
24:33Ça va aussi potentiellement rouvrir une fenêtre de renégociation
24:38pour tout un tas d'emprunteurs qui ont emprunté au plus haut, aux alentours de 4,5.
24:43Donc il va y avoir probablement une fenêtre de renégo et même peut-être une fenêtre de rachat
24:47pour quelques centaines de milliers d'emprunteurs qui ont emprunté, eux,
24:52à pas très bon compte il y a une petite année maintenant
24:55et qui auront probablement une fenêtre plus sympa, plus opportune dans les mois à venir.
25:00Merci beaucoup Ludovic Uzieux, vous êtes cofondateur d'Artemis Courtage.
25:04Et merci Pierre Sabatier, économiste prospectiviste, président de Primeview et président de l'OREP.
25:10Merci beaucoup à tous les deux.
25:12Et quand à nous, on se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.
25:16Et c'est parti pour l'œil de l'expert.
25:18Je suis en plateau avec Bastien Baron, conseil en gestion de patrimoine et fondateur de Justail Gestion Privée.
25:23Bonjour.
25:24Bonjour Pauline.
25:25Alors Bastien, aujourd'hui une grande question va nous animer.
25:27Comment adapter son patrimoine face aux baisses de rendement sur les actifs risqués ?
25:32Donc la BCE a baissé ses taux jeudi dernier, on en parlait justement juste avant.
25:37Exactement, il y a la Banque Centrale Américaine qui doit baisser ses taux normalement demain soir.
25:42Et surtout, ce qui est intéressant à comprendre, c'est que les premières baisses qu'on a en train de vivre actuellement,
25:49la BCE avait déjà baissé au mois de juin, c'est que ça va continuer aussi d'ici la fin de l'année.
25:53On attend encore deux ou trois par Banque Centrale et aussi l'année prochaine.
25:56Donc on est vraiment dans un phénomène où il faut se dire que les taux d'emprunt des banques centrales etc. vont baisser.
26:03Et ce dont on va parler, c'est que ça va impacter les actifs sans risque.
26:08Le premier actif sans risque dont on peut parler, c'est peut-être...
26:10Les livrets réglementés.
26:11Exactement, les livrets réglementés, le livret A, le livret développement durable.
26:15Il y a une formule qui existe, qui est directement liée à l'inflation pour calculer le taux de rendement.
26:20Aujourd'hui, il est à 3%. Je rappelle que l'inflation en France sur un an est à 1,9%,
26:24donc c'est-à-dire qu'on s'enrichit actuellement en ayant de l'argent sur son livret A,
26:28ce qui est assez rare, ça n'a pas été le cas pendant très longtemps par le passé.
26:31Il y a donc un risque que la formule soit revue prochainement, Bastien.
26:34Exactement, elle va être revue, c'est certain, fin janvier, à partir du 1er février.
26:38Et par rapport à la formule, on estime que ça devrait tomber à 2,60%, 2,70% de rendement,
26:43ce qui est plutôt bien, mais ça devrait encore une fois continuer à baisser par la suite,
26:48c'est-à-dire normalement 6 mois après, c'est-à-dire fin juillet à partir du début août,
26:51ça devrait continuer à baisser également.
26:53Sur le rendement des fonds monétaires.
26:55Alors les fonds monétaires, là, c'est quelque chose qui est plus liquide et qui est directement lié.
26:59Donc là, c'est une SICAV, c'est ce qu'on peut acheter sur un compte titre.
27:03Et donc là, c'est directement lié au marché interbancaire, à l'Ester, à l'Euribor, qui sont des indices, etc.
27:09Les rendements étaient vraiment assez élevés en fin d'année dernière.
27:13On pouvait avoir des rendements sur un an de l'ordre supérieur à 4%, entre 4 et 4,5%.
27:18Aujourd'hui, on est plutôt sur un trend de 3,5%, ce qui reste encore intéressant par rapport à l'inflation.
27:24Mais on sait que ça va continuer à baisser.
27:26Et donc là, il reste encore un momentum de 6-12 mois où ça peut rester intéressant en position d'attente potentiellement.
27:31Mais ça n'a pas duré encore très longtemps.
27:33Sur le rendement des comptes à terme.
27:35Compte à terme, là, on en parlait un petit peu juste avant avec Pierre Sabatier.
27:39C'est-à-dire que là, c'est les banques qui fixent un taux de rémunération pour que vous, vous lui, entre guillemets,
27:45vous lui prêtez de l'argent, vous lui confiez de l'argent.
27:47Et derrière, elles vous proposent un taux pendant une certaine durée.
27:49Les taux étaient supérieurs à 4% sur 12 mois, il y a à peu près un an.
27:53Aujourd'hui, il faut se battre un petit peu pour avoir du 3,5%.
27:57Mais après, le taux est fixe pendant la période.
27:59Donc, ça reste intéressant aujourd'hui de réussir à fixer un taux sur une durée assez longue.
28:03Et enfin, le rendement des fonds en euros.
28:06Les assureurs cherchent de l'argent.
28:09Ils ont cherché pas mal d'argent, on va dire, pour maintenir un rendement intéressant sur les fonds en euros.
28:14Et aujourd'hui, on arrive dans la phase où les taux vont baisser.
28:17Donc, les assureurs cherchent des capitaux pour acheter des obligations, etc.
28:21Pour, du coup, capter du rendement.
28:24Et donc, ils sont prêts à vous proposer un bonus sur les nouveaux versements que vous pouvez réaliser dans un contrat d'assurance vie.
28:29Donc, souvent, il y a une part d'unité de compte.
28:31Mais sur la part de fonds en euros, on va déjà vous proposer un bonus sur le dernier trimestre 2024 et sur 2025.
28:38Ce qui va vous faire un rendement de l'ordre de 4% net sur le fonds en euros.
28:43Donc, ce qui est vraiment intéressant avec de la liquidité sous quelques semaines, une garantie en capital, etc.
28:48Qu'est-ce qu'on peut dire rapidement pour résumer tout ça, Bastien Baron ?
28:52C'est qu'aujourd'hui, il faut être conscient que les taux des actifs sans risque vont baisser.
28:57L'inflation va continuer à baisser.
28:59Et donc, dans ces cas-là, ce qui est intéressant de faire, c'est de réussir à capter des rendements sur une durée assez longue, fixe.
29:05Et donc, là, on a parlé des actifs sans risque.
29:07On sait qu'il y a aussi, d'une part, les actifs risqués qui vont aussi redevenir intéressants actuellement et dans le futur.
29:15Parce qu'avec une baisse des taux, le marché actions pourrait bien se comporter.
29:18Et il y a la dette privée aussi qui peut rester intéressante avec des taux élevés, des durations assez courtes.
29:23Vraiment, c'est le bon moment pour se pencher sur son patrimoine et se dire qu'il faut absolument faire quelque chose et anticiper
29:29plutôt que se retrouver lorsque les rendements des actifs sans risque ne vaudront plus rien et ne passent à être positionnés aujourd'hui.
29:36Merci beaucoup, Bastien Baron.
29:37Vous êtes conseiller en gestion de patrimoine et fondateur de Just Ahé, gestion privée.
29:42Merci à vous de nous avoir suivis sur BeSmart for Change et on se retrouve très vite.
29:48Sous-titrage Société Radio-Canada

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