• il y a 4 mois
Mercredi 26 juin 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Jean-Baptiste Morel (Responsable de recherche ESG, Arkéa Investment Services) , Guy Marty (président-fondateur, Pierrepapier.fr) , Sandrine Genet (Présidente, Carat Capital) et Jérémy Schorr (Directeur Commercial, Primaliance)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne
00:12dans la gestion de vos finances personnelles mais l'émission qui décrypte également
00:15avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine, une
00:19émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bismarck, sur Bismarck.fr, sur les
00:23réseaux sociaux de Bismarck et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes
00:27les plateformes de podcast. Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord
00:31avec Investir Responsable, le rendez-vous dédié à l'investissement durable aux responsables
00:35de Smart Patrimoine et en l'occurrence nous nous demanderons s'il est possible de mettre
00:40en place des stratégies ESG avec de la gestion passive. Nous aurons le plaisir de revisionner
00:46l'interview de Jean-Baptiste Morel pour cela, responsable recherche ESG chez Arkea Investment
00:51Services. Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine, un enjeu patrimoine qui
00:54est en train de comprendre quelle est la situation du marché des SCPI à Miané. Pour
00:59cela, nous aurons le plaisir de recevoir Guy Marty, président fondateur de PierrePapier.fr
01:03mais aussi Jérémy Chor, directeur commercial de Prime Alliance. Et puis enfin, dans la
01:07dernière partie de l'émission, dans l'œil du CGP, nous recevrons Sandrine Jeunet, présidente
01:11de Cara Capital pour se demander comment manœuvrer dans le contexte politique actuel
01:16en France et surtout quel est le rôle du CGP dans ce contexte. On se retrouve tout
01:20de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:25Et c'est parti pour Investir Responsable, le rendez-vous dédié donc à l'investissement
01:30durable au responsable de Smart Patrimoine. Et nous vous proposons de revoir cette interview
01:35de Jean-Baptiste Morel, responsable recherche ESG chez Arkea Investment Services. Il était
01:40sur le plateau de Smart Patrimoine il y a quelques jours pour détailler le sujet de
01:45l'investissement en ESG via de la gestion passive, un petit peu moins connue, un petit
01:52peu moins identifiée par les épargnants que l'ESG via la gestion active. Regardez.
01:56On essaie de dialoguer le plus possible avec les entreprises dans lesquelles on peut investir
02:03pour essayer de promouvoir les meilleures pratiques. Ça fait partie de notre rôle
02:07d'investisseur responsable. Être engagé, on le fait lors des assemblées générales
02:11en tant qu'actionnaire, mais on peut le faire également lorsqu'on est porteur obligataire.
02:15La plupart de nos titres sont des titres obligataires. Être obligataire, ça permet également d'avoir
02:20ce dialogue constructif avec les émetteurs pour pouvoir discuter de leurs stratégies
02:24climat, de leurs enjeux sociaux et de leur gouvernance. C'est très important.
02:28Parce que quand on est investisseur obligataire, on n'est pas présent aux assemblées générales,
02:32donc on n'est pas présent lorsque le plan climat, si tant est qu'il y a un plan climat,
02:36mais de plus en plus quand même dans les entreprises, il y en a, est présenté et donc
02:40on ne peut pas voter pour ou contre. Les actionnaires peuvent voter pour ou contre un plan climat
02:43aujourd'hui ?
02:44On commence à avoir de plus en plus de résolutions sur des enjeux climatiques. Il n'y en a
02:49pas beaucoup. Ça reste assez faible. On n'est pas au niveau du C on Pay, donc sur
02:54la partie rémunération. C'est plutôt consultatif, si ma mémoire est bonne. Ce que relevaient
02:58le FIRE et l'ADEME l'année dernière, c'est qu'il y avait eu en Europe 23 consultations
03:02uniquement de ce qu'on appelle du C on Climate. Sur ces 23 résolutions, il y en avait 9
03:08en France. Donc ça reste quand même assez faible.
03:11Assez faible et c'est présenté mais ça n'est pas voté. C'est-à-dire que ça relève
03:18encore du conseil d'administration ou de l'exécutif de l'entreprise ?
03:21Exactement, ça reste encore consultatif. L'actionnaire ne peut pas tout faire, il
03:26n'est pas responsable de tout dans une société. La loi PACT notamment prévoit les responsabilités
03:31et les rôles de chaque organe, qu'il s'agisse du conseil d'administration, de l'exécutif
03:35ou de l'Assemblée Générale. En l'occurrence, la stratégie de l'entreprise est décidée
03:39par le conseil d'administration. C'est son rôle d'aller mettre en place une stratégie
03:45liée au climat, c'est vraiment de sa responsabilité. Et on a même vu des cas de résolutions qui
03:49ont été déposées pour pouvoir discuter lors d'Assemblées Générales de ces enjeux
03:53climatiques, notamment, et qui ont été rejetés, en tout cas qui n'ont pas pu être présentés
03:56parce qu'on considérait que c'était du micromanagement. C'est-à-dire que ce n'est
04:00pas à l'actionnaire de venir discuter de ces enjeux-là. Et on a même le cas aux États-Unis
04:05où on a des entreprises qui vont aller jusqu'à attaquer des résolutions, donc attaquer
04:09en justice des entités qui veulent déposer des résolutions climatiques en considérant
04:14qu'ils vont au-delà de leurs responsabilités, au-delà de leurs droits et qu'ils n'ont pas à le faire.
04:17Quand on est investisseur obligataire, comment fait-on pour mettre en place aussi une stratégie d'engagement ?
04:22Alors, on peut engager. D'abord, il faut avoir aussi en tête qu'on est investisseur
04:27obligataire sur différentes tailles d'entreprises. C'est bien des petites entreprises, sur de
04:31la dette privée par exemple, ou des très grandes entreprises. Donc les approches sont
04:34un petit peu différentes. Évidemment, lorsqu'on est sur des entreprises plus petites, le rapport
04:38que l'on peut avoir avec les entreprises est beaucoup plus resserré, donc il y a un
04:42dialogue qui est plus facile. Néanmoins, pour des grandes entreprises, on peut aussi
04:45avoir un dialogue, on peut venir discuter seul ou avec d'autres investisseurs, venir
04:50discuter avec les entreprises pour essayer de mettre en avant, de les pousser à s'améliorer
04:54sur certains sujets.
04:55Et donc là, on sort du calendrier de l'Assemblée Générale, après on va en parler, ça se
05:00fait tout au long de l'année ?
05:01Exactement, c'est vraiment tout au long de l'année et on répond à une véritable
05:04stratégie. De notre côté par exemple, on a décidé de mettre en place une stratégie
05:07avec des thèmes spécifiques d'engagement qui vont porter par exemple sur le climat,
05:11sur la biodiversité, sur la question de la diversité ou des droits de l'homme, notamment
05:14dans la chaîne d'approvisionnement. Et en fonction de ces thèmes, on va aller regarder
05:17quels sont les émetteurs que nous pouvons avoir en portefeuille qui sont les plus impactants
05:21sur ces thèmes et engager un dialogue avec eux.
05:23Ce dialogue, on l'aura soit de manière individuelle, en allant contacter l'entreprise, soit de
05:28manière collaborative avec d'autres investisseurs puisqu'il y a des réunions d'investisseurs
05:32sur certains sujets. Il y a quelques semaines, on parlait beaucoup des polluants éternels
05:35et il y a une initiative qui existe qui s'appelle KEMSEC qui réunit un ensemble d'investisseurs
05:39pour aller parler avec les émetteurs, notamment du secteur de la chimie, de cet enjeu de polluants éternels.
05:44Et comment peut-on suivre ensuite dans le temps, parce que c'était notamment un des
05:48questionnements dans la refonte du label ISR par exemple, c'est de dire qu'effectivement
05:52il y a les plans et puis après vérifier qu'on est sur du réalisable et du réalisé.
05:56Est-ce qu'on se pose aussi ces questions quand on est investisseur obligataire ?
05:58Alors bien évidemment, l'idée c'est d'aller engager avec des émetteurs pour lesquels
06:02on pense qu'on va être investi sur le long terme.
06:04D'accord.
06:05Si c'est pour faire des allers-retours tout le temps, évidemment on n'aura pas d'impact
06:08sur notre stratégie d'engagement.
06:09Donc on va choisir, et c'est très important aussi pour nous de nous rapprocher de nos
06:13gérants de portefeuille, donc de discuter avec nos gérants de portefeuille, avec les
06:17patrons de la gestion pour décider des émetteurs sur lesquels on va pouvoir engager.
06:21À partir du moment où on va lancer un engagement, ça va être sur plusieurs années, et évidemment
06:26l'idée c'est de pouvoir choisir les thèmes, discuter avec les émetteurs, et bien aussi
06:30de revenir un, deux ans plus tard pour essayer de voir ce qui s'est passé, est-ce que l'émetteur
06:34finalement s'est amélioré ?
06:35Si ce n'est pas le cas, après nous on va se poser des questions en termes de maintien
06:40de nos investissements.
06:41D'accord, ça peut aller jusque-là, on peut se poser cette question de maintien d'investissement
06:44si jamais il n'y a pas une adéquation parfaite dans la stratégie climat ?
06:50Alors sans parler d'adéquation parfaite, tout d'abord, on a encore des sociétés
06:53qui refusent de discuter avec nous.
06:55Et là ça peut être un mot de fice.
06:56Sur ces sujets-là ?
06:57Sur ces sujets-là, tout à fait.
06:59Donc là on peut avoir un processus d'escalade, c'est ce qu'on a pu mettre en place, avec
07:04des courriers qui partent ensuite de notre direction générale, qui sont adressés au
07:09management de la société pour expliquer qu'en cas de refus, on ne pourra pas maintenir
07:12nos investissements.
07:13D'accord.
07:14Généralement, ça aide pour pouvoir avoir ce dialogue.
07:15Bien sûr, oui.
07:16Ensuite, on a ce dialogue, et au bout d'un certain temps, si on se rend compte que finalement
07:20l'entreprise, elle ne bouge pas, pour nous ça représente aussi des risques, et pour
07:23nos clients, puisque l'idée c'est quand même qu'on gère cela pour nos clients.
07:26Donc ça représente des risques dans le maintien des activités des entreprises, des risques
07:31qui ne sont pas forcément bien gérés, et pour nous c'est un signal négatif pour
07:34le maintien de nos investissements.
07:35Sur le sujet, est-ce qu'on a plus ou moins de poids quand on est investisseur en actions,
07:40investisseur obligataire, ou c'est des stratégies différentes tout simplement ?
07:42Alors, quand on discute avec des entreprises, on va regarder la performance ou la gestion
07:51de ces enjeux-là d'une entreprise, de notre point de vue, que l'on soit porteur obligataire
07:55ou actionnaire.
07:56Il est vrai que quand on est actionnaire, ça change un petit peu le rapport avec l'entreprise.
08:00Bien sûr.
08:01Voilà, on a des droits qui sont différents, c'est ce qui est prévu par la réglementation.
08:04On peut voter, on peut voter aussi parfois contre un dirigeant parce qu'on considère
08:09qu'il ne va pas assez loin sur certains enjeux, là où lorsqu'on est porteur d'obligation,
08:14on n'a malheureusement pas cette possibilité.
08:15Pas encore assez d'outils, mais c'est peut-être justement des questionnements qu'il faut
08:20avoir aussi en termes juridiques tout simplement pour offrir plus d'outils au porteur obligataire.
08:24Alors il ne faudrait pas mélanger les genres, on est actionnaire, on n'est pas porteur
08:27obligataire.
08:28On va avoir de plus en plus de dialogues quand on est porteur obligataire et puis effectivement
08:32on pourra avoir des outils, on commence à avoir des votes du côté des obligataires
08:35puisqu'on reste, je dirais, une des parties prenantes de l'entreprise qu'il faut prendre
08:40en compte.
08:41Voilà, donc c'était l'interview de Jean-Baptiste Morel, responsable ESG chez Arkea Investment
08:48Services, qui nous détaillait le moyen de faire de l'ESG via de la gestion passive.
08:54On se retrouve tout de suite pour Enjeu Patrimoine.
08:59Nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine, nous allons faire une sorte d'état des lieux
09:05à mi-année du secteur d'investissement en immobilier, SCPI, en plateau sur Smart Patrimoine
09:13aujourd'hui.
09:14Nous avons le plaisir d'avoir deux experts du sujet.
09:16Pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Guy Marty.
09:19Bonjour Guy Marty.
09:20Bonjour Nicolas.
09:21Président fondateur de Pierre Papier.fr, vous avez notamment écrit un article récemment
09:25sur Pierre Papier.fr qui s'appelle « SCPI, qui a peur du cycle immobilier ». Vous allez
09:30nous expliquer un petit peu comment vous comprenez ce cycle immobilier et où est-ce
09:34qu'on est aujourd'hui dans le cycle immobilier.
09:36Puis nous avons le plaisir également de recevoir en plateau Jérémy Chor.
09:39Bonjour Jérémy Chor.
09:40Bonjour Nicolas.
09:41Directeur commercial de Prima Alliance.
09:42Vous allez nous expliquer un petit peu comment vous voyez la classe d'actifs d'un point
09:45de vue investisseur et notamment pour les investisseurs particuliers et peut-être nous
09:50aider à faire une sélection dans la manière d'appréhender les SCPI à mi-année 2024.
09:55Guy Marty, je commence avec vous.
09:57On est en juin 2024, on arrive bientôt à la période estivale, comment peut-on comprendre
10:06la classe d'actifs SCPI aujourd'hui ? On a l'impression qu'il y a eu un moment particulièrement
10:11douloureux il y a à peu près un an maintenant et qu'on est dans une situation qui est en
10:17train de se normaliser avec quelques excès, quelques difficultés à droite à gauche
10:21du bureau qui va peut-être un peu moins bien que d'autres thématiques mais que dans l'ensemble
10:27on a réussi à comprendre la nouvelle dynamique ou pas vraiment, pas encore ? On est où
10:31dans le cycle immobilier Guy Marty ? Il y a beaucoup de questions.
10:36Déjà ce qu'on peut dire c'est que le cycle immobilier, puisqu'il faut parler
10:41ça, c'est-à-dire que l'immobilier allait très très bien, attirait beaucoup d'épargnes,
10:47les prix étaient très tendus, etc. et puis d'un seul coup la hausse des taux a fait un choc.
10:52Et heureusement ou malheureusement c'est comme ça, les cycles immobiliers sont longs.
10:59C'est-à-dire qu'une fois que quelque chose commence, il faudra du temps avant que le
11:04cycle se déroule.
11:05En bourse ça va très vite, dans l'immobilier c'est plus long.
11:08D'accord, donc l'idée de se dire que la baisse EU vient de baisser ses taux et qu'il y aura
11:14potentiellement d'autres baisses de taux à venir ne suffit pas à se dire qu'on enraye
11:17le cycle qui avait commencé à...
11:19Est-ce que la baisse EU a vraiment baissé ses taux sérieusement ? La banque de l'Angleterre
11:25ne l'a pas encore fait ? Vous savez, depuis deux ans maintenant on nous parle sans arrêt
11:29de la baisse des taux.
11:30Je crois que c'est une façon de maintenir un suspense de l'actualité et finalement
11:37les banques centrales sont en train de nous habituer à vivre avec des taux plus élevés
11:41qu'avant.
11:42Donc je ne sais pas s'il faut attendre la baisse des taux parce qu'elle viendra ou
11:47elle ne viendra pas.
11:48Néanmoins on a un monde tellement perturbé géopolitiquement déjà et économiquement
11:55aussi avec toutes les dettes, etc. que normalement, historiquement, ça correspond à une période
12:00de taux un peu plus élevés et d'inflation.
12:02Donc le contexte n'est de toute façon pas évident.
12:05Alors ce qu'on peut dire par rapport aux CPI c'est qu'il y a un paradoxe, c'est-à-dire
12:10que quand la bourse baisse, personne ne s'inquiète sur les OPCVM.
12:15On dit ben oui, les OPCVM baissent, c'est normal.
12:19Alors que l'immobilier a un problème et d'un seul moment on se dit, il y a des CPI
12:24qui baissent, qu'est-ce que c'est que ça, etc.
12:26Donc il y a deux poids, deux mesures et je pense que l'image OPCVM est assez intéressante
12:32parce que finalement les gérants de SCPI ont les mêmes problèmes que les gérants
12:37d'OPCVM.
12:38Le premier de ces problèmes c'est que le gérant d'OPCVM collecte beaucoup d'argent
12:42quand la bourse est au plus haut.
12:43Donc après quand elle baisse, il a acheté des valeurs très hautes.
12:49C'est un peu ce qui se passe dans le domaine des CPI où la collecte a été très forte
12:53ces dernières années quand l'immobilier allait bien et maintenant, alors là c'est
12:57différent, il y a un traitement différent pour les gérants de SCPI, on dit oui mais
13:00pourquoi vous avez collecté autant pendant que ça allait bien ? Ben oui, parce que c'est
13:03la loi du marché, c'est-à-dire que quand tout va bien les gens viennent et quand ça
13:06va moins bien, ben les gens viennent moins et maintenant les gérants de SCPI ont le
13:11même problème que les gérants d'OPCVM en baisse boursière, ce serait le moment
13:15d'acheter et les flux seraient réifiés évidemment, mais c'est en bourse comme
13:19dans l'immobilier.
13:20Et alors il y a la troisième peine, j'ai envie de dire, et ça, ça arrive pour certaines
13:26SCPI en ce moment, c'est que vous avez un gérant d'OPCVM par exemple, la bourse
13:31baisse et là d'un seul coup, les participants à son fonds lui redemandent de l'argent,
13:38donc il doit vendre des actions au moins bon moment.
13:40Et il y a quelques SCPI comme ça, c'est quand même heureusement l'exception.
13:44Mais tout ça pour dire que tout ce qu'on a dit sur les SCPI depuis un an avec l'émotion
13:52que ça a fait, en réalité ce sont des mécanismes de marché.
13:56Mais alors quand on parle d'un cycle immobilier, ça veut dire qu'on est au début d'un nouveau
14:00cycle, il faut accepter qu'on repart tranquillement dans un nouveau cycle ?
14:04Il n'est pas fini le cycle, c'est-à-dire qu'il y a encore un mur de la dette pour
14:10certains fonds.
14:11Vous avez un certain nombre de fonds en Europe qui ont besoin de renouveler leurs crédits,
14:16ils avaient pris des crédits à taux très très faible et maintenant ils arrivent à
14:19l'échéance du crédit, ils ne pourront pas au taux d'aujourd'hui et donc ils vont
14:24rendre les immeubles, ils vont remettre les immeubles sur le marché.
14:27Et ça veut dire qu'aujourd'hui il y a un marché avec deux problèmes.
14:31Le premier c'est que ce marché, c'est une grande opportunité pour ceux qui arrivent
14:35et qui peuvent justement…
14:36Ceux qui ont des fonds ?
14:37Ceux qui ont des fonds, ceux qui collectent, mais ça Jérémy en parlera tout à l'heure.
14:41Et il y a un deuxième problème, c'est que l'expertise se fait d'après les valeurs
14:46de marché, donc des valeurs un peu à la casse, ce qui fait que des propriétaires
14:53comme certains fonds, certaines SCP qui ont leurs immeubles, qui n'ont pas l'intention
14:57de les vendre, se voient devoir dévaloriser leurs parts, simplement parce qu'aujourd'hui
15:01le marché est bousculé.
15:02Jérémy Chor, justement sur le sujet dévalorisation de part ou liquidité dont a parlé Guy Marti,
15:10ça c'est un sujet qu'on a commencé à traiter médiatiquement il y a un an, que
15:16les épargnants ont découvert il y a un an.
15:18Aujourd'hui la situation est quand même plus stable, les excès qui ont dû peut-être
15:25être corrigés il y a un an du fait d'un marché au plus haut et de beaucoup de collectes,
15:28globalement ont été un peu sortis du marché aujourd'hui, où on reste dans une situation
15:33où le marché continue à se stabiliser.
15:36Alors effectivement on a commencé à en parler il y a un an à peu près, parce que c'est
15:39là où on a connu les premières baisses de prix de part.
15:43Et donc effectivement on a des comportements un peu irrationnels chez certains investisseurs
15:47qui se disent que quand ma part elle baisse et bien je vais en sortir.
15:51Or il faut quand même rappeler que l'investissement dans une part de SCPI c'est un placement
15:55long terme qui généralement est destiné à créer des compléments de revenus.
16:00J'aime bien donner cet exemple de l'appartement, on a des clients qui achètent des appartements
16:04pour générer un loyer, quand le prix de cet appartement baisse dans la ville parce
16:08que le marché est un peu baissier, on ne revend pas son appartement, le loyer on continue
16:11à le percevoir.
16:12Donc il faudrait réagir finalement de la même manière avec les SCPI et se rappeler
16:16pourquoi on a acheté les SCPI qui continuent à servir des rendements très intéressants
16:20qui n'ont quasiment pas baissé, hormis peut-être en 2020 pendant la crise du Covid,
16:26mais aujourd'hui on est sur des rendements qui sont complètement stables et qui ont
16:28même tendance à augmenter, puisqu'on a l'impact de l'inflation qui fait que les
16:33loyers étant indexés sur cette inflation, les sociétés de gestion encaissent des loyers
16:38un peu plus élevés, dès lors qu'elles peuvent répercuter cette hausse des différents
16:41indices sur l'immeuble et sur leurs locataires.
16:45Et donc il faut se rappeler que c'est un investissement long terme.
16:49C'est vrai qu'on a eu un mouvement de panique où on avait énormément d'associés
16:52qui cherchaient à sortir de leur SCPI parce que ça avait un petit peu baissé, ça s'estompe
16:56un petit peu, ça ne veut pas dire que le problème est résolu puisqu'il y a encore
16:59des SCPI pour lesquels il y a un marché de part en attente qui est très très grand
17:03et ça veut dire que ces clients qui ont besoin aujourd'hui de sortir vont devoir
17:07attendre de nombreux mois voire parfois plusieurs années pour récupérer leur part.
17:11Il y a eu quand même beaucoup de gens qui ont retiré leur ordre parce qu'ils se sont
17:15rendus compte que c'était irrationnel et qu'il n'y avait pas de nécessité à sortir.
17:18Donc ils sont finalement restés sur ce marché des SCPI.
17:22Quand je parlais de stabilité, je rajouterais un mot, peut-être visibilité pour les épargnants.
17:29Est-ce qu'on a plus de visibilité aujourd'hui sur la classe d'actifs et est-ce qu'on peut
17:33ré-envisager, envisager effectivement, alors peut-être effectivement que ce ne sera plus
17:38avec les mêmes drivers qu'il y a deux ans notamment sur la thématique bureau dont
17:42on peut parler mais est-ce qu'on a un peu plus de visibilité quand même sur l'investissement
17:44SCPI aujourd'hui ?
17:45Oui complètement.
17:46Un an après on a de la visibilité puisqu'on a les chiffres pour toutes les sociétés
17:50de gestion, pour toutes les SCPI, on sait exactement quels sont les SCPI qui se portent
17:54un peu moins bien parce qu'elles ont baissé leur prix de part et qu'elles ont des parts
17:57en attente et toutes les autres, c'est 20% du marché même pas, et toutes les autres
18:02qui vont très bien et sur lesquelles il n'y a aucun problème de liquidité.
18:06Aujourd'hui il faut plutôt se tourner sur des SCPI qui collectent parce que comme le
18:10disait Guy précédemment avec ces différentes hausses de taux qui ont généré cette baisse
18:16de valorisation de l'immobilier, on achète aujourd'hui dans des meilleures conditions
18:19avec des rendements plus élevés.
18:20Donc il faut aller vers des jeunes SCPI, c'est ça qu'il faut comprendre ?
18:23Pas forcément des jeunes SCPI, je n'aime pas trop ce débat jeunes SCPI versus vieilles
18:27SCPI.
18:28Il y a vraiment une injustice, il est plus jeune que moi.
18:31Oui mais il n'est pas dans ce débat là.
18:34Il y a des SCPI historiques qui ont de nombreuses années, qui ont des très grosses capitalisations,
18:41qui continuent à très bien collecter et à servir des rendements très élevés.
18:44Aujourd'hui quand on regarde la collecte sur le premier trimestre, on n'a pas encore
18:47la collecte officielle du deuxième trimestre, mais sur le premier trimestre on a la règle,
18:51on connaissait la règle des 80-20, là c'est plutôt des 10-80 puisqu'il y a 10 sociétés
18:56de gestion qui font 80% de la collecte.
18:58Alors en tête on a Corom par exemple, Corom Asset Management, à eux seuls ils font 20%
19:03de la collecte du marché sur le premier trimestre, ce n'est pas des toutes jeunes SCPI, elles
19:07ont quand même déjà une petite décennie, elles ont déjà fait preuve de collecte très
19:11importante et elles nous ont démontré à la fois les performances, puisqu'elles ont
19:16toujours tenu les objectifs, la capitalisation aujourd'hui est importante et quand ils vendent
19:21généralement des immeubles c'est plutôt en plus-value, malgré ce contexte de marché
19:25baissier.
19:26Et donc on a d'autres sociétés de gestion comme ça, Eurial par exemple avec sa SCPI
19:29dans la santé qui aussi continue à beaucoup collecter, Atlan de voisin avec Épargne-Pierre
19:35et après on a des plus jeunes comme Iroko par exemple, comme Rimec.
19:38Donc ce n'est pas qu'une question d'âge, c'est une question de collecte et comment
19:43on va investir cet argent, il faut l'investir vite et bien pour qu'il génère du rendement
19:46le plus vite possible et que ce rendement surtout se maintienne dans le temps parce
19:49qu'encore une fois c'est un investissement long terme, attention au SCPI qui génère
19:53des rendements très très élevés au début et qui ont du mal à tenir dans la durée.
19:56Ils achètent parce qu'il faut que ça perdure.
19:59Une question pour vous deux, côté investisseurs particuliers, on commence avec vous Guy Marty
20:03concrètement aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait ? J'ai quand même l'impression que
20:08selon la manière dont on regarde le marché, on peut y trouver des opportunités quand
20:12on a envie de réaliser des investissements, de nouveaux investissements en tant qu'épargnant.
20:16Quand on est déjà investi, les questions sont peut-être un petit peu différentes
20:18mais si ce n'est garder la tête froide, qu'est-ce qu'on fait globalement Guy Marty aujourd'hui ?
20:22C'est surtout une question de prix comme toujours dans l'investissement, c'est-à-dire
20:25que si aujourd'hui, vous prenez un CGP, il doit conseiller ses clients, il ne va pas
20:30regarder si la SCPI a un bon track record, etc., il va regarder si le prix aujourd'hui est juste.
20:37Correspond au marché ?
20:38Correspond au marché.
20:39C'est-à-dire qu'à la limite, j'ai presque envie de dire que c'est peut-être un bon
20:44signe pour certaines anciennes SCPI qui ont baissé leur prix de part, on pense par exemple
20:49à des SCPI bureau etc. parce que si elles ont bien baissé leur prix de part, elles
20:53sont au niveau du marché et donc investir aujourd'hui redevient une opération intéressante.
20:58C'est une de mes réactions, c'est une SCPI qui a baissé son prix de part, est-ce que
21:02c'est forcément un message négatif ?
21:04Pas du tout.
21:05Pas du tout parce que d'abord, il a baissé, ça veut dire aussi qu'il pourra remonter
21:09quand le marché repartira.
21:10C'est-à-dire que ça c'est un point qui a changé, c'est-à-dire que la nature du
21:13produit SCPI a changé et je crois que ça n'a pas été dit, c'est-à-dire que depuis
21:18toujours, l'expertise des SCPI se faisait, alors les SCPI françaises comme les fonds
21:23immobiliers allemands se faisaient en supposant que ces fonds ne vont pas revendre leurs immeubles
21:28donc quelque part l'expertise laissait les évolutions.
21:31Et puis récemment, du fait que l'Europe est devenue anglo-saxonne si vous voulez du
21:37point de vue idéologie etc, on a dit il faut valeur de marché, le fameux mark to market
21:42des anglo-saxons.
21:43Et donc les experts sont tenus de donner une valeur de part qui correspond à la vente
21:47éventuelle des immeubles demain matin.
21:49Donc on baisse les prix, mais ça veut dire que de même qu'ils ont baissé, ils peuvent
21:54remonter quand le marché repartira, ça c'est le premier point.
21:56Et le deuxième point…
21:57Rapidement, pourquoi laisser la parole à Jérémy Messier ?
21:59Oui mais Jérémy sait que je suis un grand bavard, mais je vais te laisser la parole
22:04dans un instant.
22:05Mais si le prix est juste, l'ASCPI dans lequel on rentre peut, finalement on fait
22:13une opération dans le marché tel qu'il est avec une SCPI qui va donc recevoir de
22:17l'argent, l'investir dans les meilleures conditions d'aujourd'hui comme tu en parlais
22:21tout à l'heure.
22:22Jérémy, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui quand on est investisseur, quand on est épargnant ?
22:25Aujourd'hui, c'est le moment où on va réaliser les meilleures opportunités parce
22:30que comme les immeubles ont baissé, on achète avec des rendements plus élevés et donc
22:33aujourd'hui il y a des nouveaux véhicules qui se créent ou des SCPI qui existent déjà
22:36qui collectent qui vont acheter sur des rendements beaucoup plus élevés.
22:40Mais on sélectionne peut-être un peu plus ?
22:41On sélectionne un peu plus, effectivement, mais on sélectionne plus j'ai envie de dire,
22:45on a toujours dû sélectionner, nous c'est notre rôle comme le disait Guy en tant que
22:49CGP de conseiller nos clients et on ne regarde pas juste le facteur rendement parce que le
22:53rendement c'est ponctuel, c'est à un instant T, on regarde la qualité des immeubles, la
22:57qualité de la société de gestion mais on a quand même plusieurs signes aujourd'hui
23:00qui montrent un renouveau sur ce marché de la SCPI puisque même si effectivement on
23:06parle d'un marché en crise depuis un an, on sait que dans toutes les crises il y a
23:09des opportunités, on a des nouvelles sociétés de gestion de SCPI qui se créent, qui lancent
23:13des nouveaux véhicules, c'est-à-dire qu'ils ont foi quand même sur le secteur, on a des
23:17SCPI, des sociétés de gestion établies qui lancent des véhicules SCPI, soit ils
23:22en avaient déjà ou pas, Edmond Rothschild par exemple, une société reconnue sur le
23:26marché lance une SCPI, d'ailleurs en ce moment accessible en part-sponsor donc très
23:31intéressante, Swiss Life lance un nouveau véhicule, Sofidi lance un nouveau véhicule.
23:35Et on finira là-dessus.
23:36Il y a des opportunités.
23:37Exactement.
23:38Merci beaucoup Jérémy Chor, merci Guy Martin de nous avoir accompagnés, on se retrouve
23:41tout de suite dans l'œil du CGP.
23:43Et nous enchaînons à présent avec l'œil du CGP, le sujet politique, économique n'en
23:55finit plus de questionner notamment les épargnants sur l'impact éventuel déjà sur leur épargne
24:01et les choix éventuellement à faire, un sujet que nous abordons avec Sandrine Jeunet.
24:05Bonjour Sandrine Jeunet.
24:06Bonjour Nicolas.
24:07Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine, vous êtes présidente de Cara Capital, le
24:11contexte est particulier quand même en France aujourd'hui lorsque l'on se pose des questions
24:16sur ces investissements, sur la visibilité à avoir vis-à-vis des investissements qui
24:20ont été réalisés ou ceux que l'on pourrait faire, comment un ou un conseiller en gestion
24:25de patrimoine ou une conseillère en gestion de patrimoine peut accompagner quel est le
24:28rôle du CGP aujourd'hui ?
24:29Oui en effet c'est vrai qu'on est dans une période où les clients nous posent beaucoup
24:32de questions et j'aime bien une phrase que vous connaissez sans doute qui dit « l'avenir
24:36ne se prévoit pas mais il se prépare ». Je pense qu'on est au cœur du métier de
24:40conseiller en gestion de patrimoine ou conseiller en investissement.
24:43En fait on a un rôle qui est essentiel je pense dans ces périodes un peu d'instabilité
24:48et d'inquiétude qui est d'abord un rôle d'explication, de décrypter ce qui se passe.
24:54Alors évidemment il y a les éléments politiques, ce n'est pas forcément notre sujet mais
24:58notre sujet c'est le lien entre ces éléments politiques et ce qui va se passer dans l'économie
25:03et ce qui va se passer sur les marchés financiers et c'est là qu'on a un rôle je pense de
25:08pédagogie et de communication auprès de nos clients.
25:11Ce qui va se passer et ce qui s'est déjà passé la semaine dernière par exemple à
25:16la bourse de Paris et où on a vu un indice parisien qui a perdu toute sa performance
25:20de l'année en une semaine.
25:21Exactement alors c'est vrai qu'on est sur une période de stress politique assez important
25:26sur les marchés financiers et j'y reviendrai un peu en conclusion, c'est en général
25:31quelque chose qui ne dure pas très longtemps.
25:32On a vu le décrochage des marchés à Paris et par opposition par exemple à ce qui s'est
25:37passé en Allemagne qui a beaucoup mieux tenu et on rentre sans doute dans une période
25:43où il va y avoir plus de volatilité et puis de façon un peu plus macroéconomique sans
25:48doute peut-être des sujets d'inflation, sans aucun doute de déficit budgétaire et
25:53puis au-delà de ça même on peut parler fiscalité puisqu'on sort peut-être d'une
25:56dizaine d'années avec une grande stabilité fiscale et là on ne sait pas exactement
26:00vers quoi tout cela va nous amener.
26:02Donc un rôle je pense des conseillers de communiquer avec leurs clients et leur expliquer
26:08quelles sont les grandes tendances que l'on peut observer et que l'on pense voir venir
26:12suite à cette instabilité politique.
26:14Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ? On arbitre ? On diversifie ? On attend de voir ?
26:19Alors on revient un peu sur les basiques de la gestion et de l'investissement.
26:24Les basiques d'abord c'est d'avoir une vision à long terme de son investissement.
26:28Vous savez que notre métier ça consiste à créer des allocations qui vont dépendre
26:32du profil de risque de nos clients et dans ces allocations on va mettre des moteurs de
26:36performance, des moteurs de risque qui doivent avoir une décorrélation sur le long terme
26:41et donc là-dessus évidemment on va penser à actions, obligations mais aussi des actifs
26:46un peu décorrelants comme les produits structurés qu'on peut voir aujourd'hui, les hedge funds
26:50mais aussi le private equity, l'immobilier, enfin toutes les classes d'actifs qui ont
26:53un rôle à jouer.
26:54Donc on diversifie au maximum.
26:56La première base, voilà exactement, à sujet de diversification, alors évidemment
27:00la France c'est un pays qui nous est cher mais il faut rappeler qu'aujourd'hui on pèse
27:05uniquement 3% dans le MSCI World, le marché financier mondiaux et donc on a une toute
27:11petite vue de la lorniette, voilà donc la diversification sectorielle et géographique
27:16est essentielle.
27:17Mais c'est peut-être important de rappeler quand même aux investisseurs français que
27:19ce qui se joue politiquement en France n'aura pas une incidence, enfin a une incidence sur
27:24des investissements réalisés en France mais pas forcément sur des investissements
27:27qui ont été réalisés à l'étranger par exemple, le sujet sera fiscal plutôt, pourrait
27:31être.
27:32Oui bien sûr, enfin si je regarde nous les allocations que nous avons pour nos clients,
27:36la France représente une toute petite partie de ces allocations donc finalement il faut
27:40garder, c'est pour ça que je disais c'est très important de revenir aux basiques, l'investissement
27:44de long terme, est-ce que je suis en accord avec mon profil de risque, la diversification
27:48et puis on peut quand même revenir aussi vers des actifs qui sont connus pour être
27:52très solides, je peux prendre l'exemple des obligations Investment Grade qui aujourd'hui
27:59avec les évolutions de taux de ces dernières années délivrent du 4% environ, ce qui permet
28:05quand même d'aller aussi sur des actifs qui sont très sécurisés.
28:08En conclusion Sandrine Jeunet, on a vu un stress quand même la semaine dernière sur
28:13les marchés financiers, en tout cas sur les marchés financiers que ce soit obligataires
28:17ou actions, que faut-il en retenir quand on est investisseur, est-ce qu'il faut garder
28:24la tête froide ou intégrer ce stress aujourd'hui ?
28:28Alors les deux, il faut garder la tête froide mais il faut aussi saisir les opportunités,
28:33en fait c'est des périodes de forte volatilité qui amènent toujours des opportunités d'investissement,
28:37je vais en citer deux pour illustrer un peu mon propos, mais on peut travailler sur des
28:41produits structurés sur les taux, 100% capital garanti par exemple, qui jouent la baisse
28:46des taux et qui permettent d'aller chercher des coupons de l'ordre de 7% aujourd'hui,
28:50et on a des produits même plus agressifs, pour des profils évidemment dynamiques, et
28:56qui vont eux jouer la volatilité sur des actions françaises dans certains secteurs
29:00comme les banques, sur lesquelles on peut aller chercher du 10%, donc en fait c'est
29:04des périodes dans lesquelles le stress politique aura un impact qui sera réduit dans la durée
29:09sur les marchés et on peut aller chercher des tendances de long terme qu'il faut savoir
29:13saisir.
29:14C'est très bien, toujours qu'il y a un couple rendement-risque qui existe, et plus
29:16le rendement proposé est élevé, plus le risque est élevé aussi.
29:20Merci beaucoup Sandrine Jaunet, je rappelle que vous êtes présidente de Cara Capital,
29:23merci à vous également de nous avoir suivi, et on se retrouve très vite sur Bismarck.

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