Jeudi 29 août 2024, SMART PATRIMOINE reçoit François Dillemann (Directeur du développement Epargne, Malakoff Humanis Epsens) , Pascal Paul (CEO et fondateur, Kronos 360) , Guillaume Eyssette (Directeur associé, Géfinéo) et Simon Fabre (Président & fondateur, Roseau Patrimoine)
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine. Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne
00:12dans la gestion de vos finances personnelles, mais l'émission qui décrypte également
00:16avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine. Une émission
00:20que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart4Change, mais aussi en replay sur le
00:25site de Bsmart4Change et sur les réseaux sociaux de Bsmart4Change. Au sommaire de
00:31cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Patrimoine Passion où nous ferons un
00:35point sur les montres de collection. Quelle est la tendance qui se dégage au premier
00:42semestre sur ce marché des montres de collection, qui peuvent être parfois des montres d'investissement,
00:48nous en parlerons dans un instant. Nous recevrons pour cela Pascal Paul, le PDG de Chronos 360,
00:55ce sera la première partie de l'émission. Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine,
00:59un enjeu patrimoine où nous reviendrons sur les différents décrets qui sont sortis
01:02à fin juin ou début juillet 2024 en lien avec l'entrée en vigueur de la loi Partage
01:10de la valeur qui, elle, n'entrera en vigueur qu'en janvier prochain. Mais ces décrets
01:15nous donnent quelques indications, notamment sur des stratégies en lien avec votre épargne
01:20salariale. Nous ferons le point dans un instant avec François Dillemann, directeur du développement
01:25épargne chez Malakoff Humanis, mais aussi avec Simon Favre, président et fondateur
01:28de Rosopatrimoine. Et puis enfin, dans la dernière partie de l'émission, dans l'œil
01:32de l'expert, nous aurons le plaisir de retrouver Guillaume Esset, directeur associé chez Géphinéo,
01:36avec qui nous nous poserons une question que beaucoup se posent en ce début ou en tout
01:41cas en cette rentrée. Que faire face à une éventuelle instabilité fiscale amenée par
01:47un nouveau gouvernement que nous ne connaissons pas encore ? Ce sera donc la troisième partie
01:50de l'émission. On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:58Quelle dynamique en cette rentrée en ce qui concerne les montres de collection. Voilà
02:01le sujet qui va nous animer à présent dans Patrimoine Passion. Et pour cela, nous avons
02:05le plaisir de recevoir un des experts et un des habitués du sujet sur le plateau de Smart
02:12Patrimoine. J'ai nommé Pascal Paul. Bonjour Pascal Paul.
02:14Bonjour Nicolas, merci de nous recevoir.
02:16Merci à vous d'être avec nous.
02:17J'ai le plaisir de venir vous voir chez Bsmart.
02:19Merci d'être là. Vous êtes le PDG de Kronos 360. Première question avant d'aller un
02:24petit peu dans les tendances. En introduction, j'ai dit qu'on pouvait parler de montres
02:27de collection, de montres d'investissement. On peut aller jusqu'à parler de montres
02:30d'investissement ? Ça existe réellement ?
02:32Tout à fait, puisque les montres ont prouvé depuis des dizaines d'années leur statut
02:37de valeur refuge. Aujourd'hui, on a des pièces d'ailleurs qui ont fait des scores
02:42aux enchères qui dépassent les grands tableaux de maître. Donc oui, c'est un vrai produit
02:48d'investissement depuis très longtemps.
02:50Qu'est-ce que vous constatez ? On tourne cette émission à fin août 2024, j'imagine
02:55que les chiffres s'arrêtent un petit peu avant pour le premier semestre. Qu'est-ce
02:59qu'on constate en ce début d'année, sur cette première partie d'année 2024, sur
03:05le marché des montres de collection, donc montres d'occasion ?
03:08Tout à fait, d'occasion. On a les chiffres du 9 qui sont sortis puisque les deux sont
03:13liés. Le 9 alimente la seconde part. Les chiffres de la Fédération horlogère sont
03:20sortis pour le premier trimestre. On est sur un marché comme tous les actifs, intangible,
03:25qui a baissé avec la baisse des taux qu'on a connue ces dernières années. Il y avait
03:31un pic en 2022 sur ce marché-là qui a été depuis résorbé. On est revenu sur des cotes
03:39d'avant Covid. Aujourd'hui, les chiffres de la Fédération horlogère sur le premier trimestre
03:47ont montré une baisse sur le 9 qui est de 3,3 % sur les six premiers mois de l'année. Alors
03:53que le marché de l'occasion, on a constaté sur Chronos 360, un léger recul de 1 % du marché.
03:59Pour poser un peu les choses pour les auditeurs, les téléspectateurs, on est sur un marché global
04:06des montres qui est estimé à 50 milliards d'euros. En France mondiale, il y a 27 milliards qui est
04:14fait par le 9 et 23 milliards qui est fait par la seconde main. Sachant que la France représente
04:19à peu près 1,5 % de ce marché, le marché français est autour d'un milliard d'euros sur une année
04:26pleine. Avec des entreprises qui, dans le 9 si je puis dire, qui alimentent aussi cet effet rareté
04:31qui se retrouve après derrière dans le marché de l'occasion. Exactement, puisque c'est souvent
04:35des éditions limitées et puis on est sur un produit de désirabilité, on n'en produit pas beaucoup.
04:43Enfin voilà, ça contribue aussi à maintenir la valeur et la cote des montres. Donc quand le marché
04:48recule de 3,3 % dans le 9, on se rend compte que l'occasion est plus résiliente quelque part, la
04:51collection est plus résiliente. Exactement, l'occasion est plus résiliente. D'ailleurs on s'en
04:55est rendu compte aux enchères et puis sur nos plateformes, il y a une espèce de rareté puisque
05:01les produits sont uniques, ils ne sont plus produits. Donc du coup, celui qui le veut est prêt à mettre le prix.
05:06Alors que le 9, il y a un pricing power qui est quand même là par les marques mais globalement, le fait de
05:10produire pour répondre à une demande fait que c'est un peu plus impacté par la situation économique.
05:17Ce qui est intéressant c'est que quand on suit les marchés financiers, on ne pouvait pas passer à côté
05:23de la progression du cours de l'or sur les derniers mois et ça se retrouve aussi dans les montres.
05:27Tout à fait, on a fait un constat. Evidemment quand les chiffres sont sortis, nous on a cherché à voir ce qu'il y avait,
05:35un décryptage de ce qui se passe derrière et ce qui l'en ressort c'est que quand le marché baisse de 3,3 %,
05:43on a le segment des montres en or et en métaux précieux qui croit lui de plus de 2 %, donc c'est quand même
05:50assez conséquent. On a constaté aussi une très forte résilience par rapport aux plongeons du marché chinois
05:56parce que ce qu'il faut savoir c'est que la demande sur le marché chinois a plongé en Chine et à Hong Kong
06:02de quasiment 40 % sur les montres et en face on a quand même le marché américain, le Japon et puis la France
06:09qui tirent la demande et on finit à moins 3 avec la Chine et Hong Kong qui baissent de moins 40 %.
06:15La résilience est vraiment là.
06:18Ça mérite de s'y intéresser parce que je refais le parallèle avec les marchés financiers.
06:23Quand on voit un marché chinois un peu plus en difficulté, on voit des valeurs du luxe qui sont particulièrement impactées.
06:28On pourrait se dire que sur les mondes de collection, la tendance est exactement la même et ce que vous nous dites
06:31c'est que non, ça se compense avec d'autres régions du monde.
06:33Ça se compense avec d'autres marchés, le Japon, les Etats-Unis et puis beaucoup en Europe, vous avez trois marchés phares,
06:39c'est la France, l'Allemagne et puis l'Italie et avec le UK évidemment même s'il y a eu le Brexit qui est aussi un gros marché horloger
06:47et qui tire énormément la demande.
06:50Donc effectivement il vaut mieux acheter des montres en or si je comprends bien à l'heure actuelle
06:54ou vaut mieux les vendre en tout cas parce que c'est celles qui se vendent le plus.
06:56Exactement, la tendance qu'on a constatée c'est que les investisseurs se sont certainement dit qu'il y a la possibilité de faire une pierre deux coups,
07:03c'est-à-dire j'investis dans une valeur refuge qui est la montre et en même temps j'investis dans une autre valeur refuge qui est l'or
07:10puisque les cours de l'or ont quand même assez explosé depuis le début de l'année.
07:13On est à plus de 12% pour l'once d'or qui tutoie les 2500 dollars depuis huit mois et le lingot se négocie aussi de 70 000 dollars.
07:21Donc on est sur un marché de l'or qui est extrêmement dynamique et je pense que les investisseurs font le pari d'investir sur les deux actifs en même temps.
07:28Il nous reste quelques minutes pour faire notre traditionnel palmarès des montres d'occasion.
07:34Sans surprise on retrouve la Rolex Daytona, j'ai l'impression qu'on en parle à chaque fois que vous venez.
07:39C'est le marronnier.
07:42La Rolex Daytona, on a constaté une augmentation de plus de 3% sur la Daytona 116 515 qui est un modèle en or rose.
07:51Donc on vous a fait une sélection de modèles en or rose ou en or blanc évidemment pour coller au constat qu'on a fait du marché.
07:59Pour la petite info, la Daytona c'est un modèle qui a été lancé en 1963 par Rolex en hommage au fameux circuit automobile Daytona B
08:06et qui aujourd'hui c'est la montre chronographe qui a été fait le prix le plus élevé aux enchères avec le modèle Paul Newman qui a atteint 17 millions d'euros.
08:14Et donc là plus 3% au premier semestre.
08:16Exactement, c'est encore ça sur un marché qui lui est en baisse.
08:20Chez Audemars Piguet, on a plus 5% sur la Royal Oak Kasparov.
08:26Le joueur d'échecs Kasparov était fan du chronographe Royal Oak et à chaque fois qu'il jouait aux échecs, il chronométait son jeu avec cette montre qui était posée à côté.
08:39Donc la montre a pris ce petit nom.
08:41Ce modèle en or blanc, on a constaté plus 5% de croissance sur le semestre qui vient de passer dessus.
08:47Et alors la troisième que vous avez souhaité mettre en avant qui affiche plus de 2% au premier semestre, c'est une Patek Philippe.
08:55Exactement, Patek Philippe. On retrouve le trio Rolex Patek Audemars Piguet et c'est une Patek Philippe Nautilus.
09:02C'est la référence 5712G pour ceux qui connaissent.
09:05C'est pareil, on est sur un modèle sport chic comme la Royal Oak qui a été dessinée par Gérald Genta qui est sortie en 1976 et qui est un peu le Graal horloger.
09:14Tout collectionneur de montres veut posséder cette pièce et on est sur 2% de croissance depuis le début de l'année.
09:20Il nous reste quelques mois avant la fin de l'année 2024, à quoi s'attendre sur les derniers mois de l'année ?
09:27Est-ce que cette tendance par exemple des montres en or risque de continuer selon vous ?
09:34Est-ce que vous êtes plutôt optimiste ou attentiste sur cette fin d'année ?
09:39Nous, on est plutôt optimiste puisque le marché horloger, contrairement à d'autres actifs, la correction a été très rapide.
09:47Cela fait déjà 8-9 mois où il y a eu une baisse, une correction de quasiment 30% du marché sur toutes les pièces sur lesquelles il y avait une bulle ou qui avait trop monté pendant le Covid.
09:56Globalement, on est sur un marché qui s'est déjà stabilisé. D'ailleurs, les coupes de notre index le montrent.
10:02On est au côté de la vague et ça remonte. On est plutôt optimiste. La demande est forte. On croit à une fin d'année plutôt positive sur notre marché.
10:12Merci beaucoup Pascal-Paul de nous avoir accompagné sur Smart Patrimoine. Je rappelle que vous êtes le PDG de Chronos 360.
10:18Merci d'avoir invité nous.
10:19Quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
10:22Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine. Nous allons faire un point sur les évolutions en matière d'épargne salariale avant l'entrée en vigueur en janvier 2025 de la loi Partage de la valeur.
10:40Nous allons revenir sur les différents décrets qui ont été publiés à fin juin, début juillet sur le sujet.
10:46Et pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir deux experts, deux invités du sujet. François Dillemann, tout d'abord. Bonjour François Dillemann.
10:52Bonjour.
10:53Bienvenue sur le plateau Smart Patrimoine. Vous êtes directeur du développement épargne chez Malakoff Humanis Epsence.
10:58Et nous avons le plaisir d'accueillir à vos côtés également Simon Fabre. Bonjour Simon Fabre.
11:01Bonjour Nicolas.
11:02Vous êtes président et fondateur de Roseau Patrimoine.
11:04On a intitulé cette émission « Loi Partage de la valeur, première étape ». Ce n'est pas tout à fait une première étape.
11:09On a eu plusieurs des étapes. On aurait même plutôt dû dire « dernière étape » avant janvier 2025.
11:16Mais ça nous donne quand même un certain nombre d'informations supplémentaires. Deux décrets ont été publiés.
11:21L'un au 30 juin, l'autre le 6 juillet au journal officiel.
11:25Et ils nous disent un certain nombre de choses. Je commence avec le moins important, si je puis dire, ou en tout cas les petites évolutions
11:31qui concernent notamment les nouveaux cas de déblocage anticipé.
11:35Je ne sais pas si on peut en dire un petit mot François Dillemann.
11:38Trois nouveaux cas de déblocage anticipé pour inciter toujours plus à placer de l'argent sur des plans d'épargne d'entreprise.
11:48Alors exactement. Juste en préambule sur ces nouveaux cas de déblocage, on en a eu toute une série.
11:54Fut un temps, je vais vous souvenir, il y avait les Sarkozet, les Baladuret. Ils ont beaucoup de noms.
11:59Ça n'a jamais été massivement utilisé.
12:02Je ne pense pas que ces trois nouveaux cas de déblocage voient un succès massif.
12:06Néanmoins, il y en a trois. C'est le proche aidant.
12:09Donc les frais liés à l'aide d'un proche qui est malade ou qui aurait besoin d'être aidé.
12:14La rénovation énergétique du logement, résidence principale.
12:17Donc là aussi, mise aux normes et rénovation énergétique.
12:20Et enfin, l'acquisition d'un véhicule propre.
12:22On a eu les décrets d'application. C'est la voiture, scooter et le vélo sont aussi concernés.
12:28Donc ça, je pense que ça peut avoir un petit peu plus de succès au vu du succès actuel
12:33de tout ce que sont les véhicules électriques pour débloquer son épargne.
12:36Mais juste une petite remarque, c'est que la durée de détention moyenne de cet épargne salarié à la retraite
12:41est d'aujourd'hui de 10 ans, ce sont les chiffres AFG.
12:44Donc c'est vrai que les salariés ne l'utilisent pas nécessairement chaque fois qu'il y a un nouveau cas de déblocage,
12:49mais ont vraiment une volonté d'épargne retraite et d'épargne moyen terme.
12:53Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que quelque part, en fait, on a ces 4 déblocages anticipés,
12:56toujours plus nombreux pour inciter, mais quelque part derrière, on ne les utilise pas ou pas tout le temps ?
13:01On s'aperçoit que les salariés n'utilisent pas tant que ça.
13:04C'est notamment lié à une chose, c'est que cette épargne est en année glissante.
13:08Donc quand ils regardent leur relevé de compte, ils n'ont pas 5 000 ou 10 000 euros finalement de disponibles.
13:13Ils vont avoir une partie disponible, une partie bloquée sur 2, 3 ans, 4 ans et 5 ans
13:18et une partie bloquée jusqu'à la retraite.
13:20Donc ce n'est pas évident de se dire, je récupère tout pour aller acheter quelque chose.
13:23Ce n'est pas aussi simple que ça.
13:25Donc ce qui fait que cette épargne est relativement pérenne.
13:28La plupart des encours ont passé la durée de blocage de 5 ans, mais restent investis sur les fonds aujourd'hui.
13:33Simon Fabre, 3 nouveaux cas de déblocage anticipés.
13:35Effectivement, on pourrait voir ça comme une information mineure par rapport à ceux qui existent.
13:40Et pour autant, ça donne déjà plus de raisons d'aller sur des dispositifs d'épargne salariale.
13:47Et puis ça donne quelques informations supplémentaires sur la volonté du gouvernement vis-à-vis de l'usage de cette épargne salariale
13:53puisqu'on parle de rénovation énergétique ou on parle d'achat de véhicules propres.
13:56Donc il y a cette idée d'aller orienter quand même sur une décarbonation de l'économie.
13:59C'est tout à fait ça. Il faut replacer ces décrets qui viennent d'être publiés.
14:05Il faut les replacer dans le contexte de la loi initiale qui date de la fin d'année 2023.
14:11Les différents décrets ont ensuite été mis en oeuvre.
14:15Mais il y a une vraie volonté d'impacter l'épargne des Français,
14:21notamment sur ces supports retraite qui ne sont encore pas forcément si développés que ça.
14:27Puisqu'il faut quand même remettre aussi dans le contexte de cette future application.
14:32On parlait du 1er janvier 2025 puisque maintenant il va y avoir une application
14:36ou en tout cas un recours au partage de la valeur et donc à la participation,
14:41à l'intéressement au plan d'épargne entreprise ou à n'importe quel autre dispositif qui va être beaucoup plus large.
14:48Les entreprises, dès lors qu'elles ont plus de 11 salariés sur plusieurs années,
14:53qu'elles ont réalisé également un résultat taxable, un bénéfice taxable représentant au moins 1% de leur chiffre d'affaires sur au moins 3 ans,
15:03vont être concernées par cette nécessité, ce besoin de partager la valeur avec les salariés
15:09et ceux qui participent à sa création.
15:12Et donc dans cette logique, il y a effectivement l'autre décret qui vient maintenant donner la liste des différents labels,
15:20des différents supports qui devront à minima être proposés par les titulaires.
15:25Là vous parlez du décret du 30 juin.
15:27Il y avait le 1er décret sur les cas de déblocage anticipé et d'autres petites évolutions.
15:30Et il y a ce 2e décret qui précise quels sont les labels verts qui devront figurer dans les plans d'épargne salariale.
15:39Exactement. Ces labels ont été identifiés maintenant par le biais du décret.
15:43Ce sont des labels qui, pour ceux qui suivent ce type d'investissement, sont quand même bien connus puisqu'on n'a pas réinventé la roue.
15:50Pour les citer rapidement, c'est le label ISR, le France Finance Verte, le label Relance, le label Finansol et le label CIES.
16:00Comité intersyndical de l'épargne salariale.
16:03Exactement, qui est beaucoup plus simple une fois qu'on le traduit.
16:07Et qui permet d'avoir un impact et chaque opérateur devra proposer au moins un fonds sur lequel les épargnants pourront investir.
16:16Ça, ça a un impact pour vous, François Dilleman, pour Malakoff Humanis Substance.
16:22Est-ce que ça clarifie un petit peu un sujet qui jusqu'alors nécessitait clarification ?
16:28Est-ce que ça vous permet de mieux vous préparer avant début 2025 ?
16:32C'était déjà un gros sujet. L'ISR, l'investissement socialement responsable, est porté par tous ces sujets.
16:37Et l'épargne salariale, les partenaires sociaux sont très impliqués.
16:40Vous avez parlé du CIES, le comité intersyndical de l'épargne salariale.
16:44Les syndicats au niveau national se sont réunis pour donner ou non un label à une société de gestion.
16:50En règle générale, dans la plupart des plans, il existe déjà ces fonds.
16:54Mais néanmoins, on a quand même une lecture importante à faire, de regarder sur l'ensemble de nos clients.
16:59En France, on parle de centaines de milliers de clients sur ces sujets d'épargne salariale, d'épargne retraite,
17:04sur les principaux acteurs du marché, pour s'assurer qu'il existe un fonds qui fait partie des labels.
17:10Et si ce n'est pas le cas, il y en aura des nouveaux à proposer.
17:13Ce qui est bien, c'est que ça ouvre à la discussion sur ces dispositifs, à la fois avec les entreprises, les employeurs,
17:19à la fois avec les partenaires sociaux, pour jeter un œil sur l'allocation d'actifs des fonds qui sont proposés,
17:26et rééquilibrer ça. C'est toujours sain de faire ce genre de constat et de regard.
17:31Parce que ça veut dire qu'après, chaque entreprise pourra décider quels sont les supports proposés à ses salariés,
17:38et devra forcément intégrer un fonds responsable ou durable dans les supports proposés aux salariés.
17:43Tout à fait. C'est déjà le cas.
17:45Donc aujourd'hui, une entreprise choisit son dispositif, sauf sur le bas du segment, les petites entreprises.
17:50Vous avez le dispositif aux entreprises de 1 à 10 salariés, aujourd'hui de 11 à 50, la fameuse obligation de la PPV.
17:57La loi aujourd'hui, à partir du 1er janvier, toutes les entreprises de 11 à 50 vont devoir proposer un dispositif.
18:03Tu l'as très bien cité, participation, intéressement, PPV et ou abondement sur un PE et ou un PER.
18:11En revanche, toutes les plus grandes entreprises qui étaient soumises vont devoir réintégrer ces fonds et se reposer cette question.
18:19Simon Fabre, en matière de gestion de patrimoine, est-ce que ça a une incidence ?
18:26L'épargne salariale, ça fait 4 ans qu'on en parle maintenant sur Smart Patrimoine.
18:31Ça existe depuis beaucoup plus longtemps, mais on n'existe que depuis 4 ans.
18:35C'est un sujet dont on a l'impression qu'il est toujours amené avec l'idée d'une complexité pour les entreprises et donc pour les salariés.
18:42Est-ce que là, la clarification va permettre potentiellement une intégration plus facile dans la gestion de son patrimoine ?
18:48Est-ce que c'est les professionnels et misomologues qui souhaitaient le rendre compliqué ou est-ce que c'est le dispositif lui-même qui est un peu compliqué ?
18:56C'est certainement un peu des deux.
18:57Aujourd'hui, il est indispensable, et c'est notamment ce qu'on fait chez Roseau Patrimoine, d'intégrer ces dispositifs d'épargne qui, comme c'était précisé,
19:05ont vraiment une vision, en règle générale, long terme, donc avec une exposition au risque qui lui est propre.
19:12Et donc, ne pas intégrer ces actifs, même s'ils sont en années glissantes et sur lesquelles le gestionnaire de patrimoine, votre conseiller, aura peut-être un peu moins la main directement,
19:23c'est une erreur parce que, justement, sur vos autres actifs, vous allez pouvoir gérer différemment, prendre des positions sur des fonds ISR ou pas, diversifier vos investissements.
19:35Et donc, oui, il est indispensable aujourd'hui que tous les professionnels, mais aussi les clients, s'intéressent à cette nouvelle épargne financière,
19:43puisqu'elle a aussi un certain nombre d'intérêts en cas de déblocage anticipé ou au moment de la retraite, parce que si on est sur des dispositifs plutôt d'épargne-retraite,
19:56on va pouvoir bénéficier d'un certain nombre d'avantages fiscaux et donc augmenter sa capacité d'épargne puisqu'on bénéficie d'une déduction, d'une réduction sur sa base imposable
20:06et donc forcément d'une manne financière un peu plus importante, même si, évidemment, ça sera retaxé à la sortie.
20:12– Avec un système qui donne l'impression d'être assez vertueux, d'un côté, on partage la valeur de l'entreprise quand l'entreprise le permet,
20:17et de l'autre, ça permet d'aller financer le long terme et donc la retraite.
20:20– Tout à fait. Alors, je pense qu'on a loupé une étape en 2019, lorsque il y a eu la réforme de la loi Pacte, les projets de réforme de la retraite.
20:32L'idée, c'était, je pense, d'intégrer vraiment cette nouvelle motivation, cette nouvelle façon d'épargner sur ces plans.
20:40La pédagogie n'a peut-être pas été bien réussie, il y avait un contexte politique qui, à l'époque, était déjà un petit peu tendu,
20:47et donc la communication ne s'est pas forcément bien faite.
20:50Mais effectivement, il faut appuyer sur cette épargne de long terme, encore une fois, parce que même si, et c'était le sujet d'aujourd'hui,
20:57il y a des cas de déblocage, ça reste des cas sur des montants.
21:00On parle d'une voiture, on parle d'un vélo électrique qui sont encadrés,
21:05et donc, évidemment, le but, c'est d'avoir une épargne beaucoup plus long terme.
21:08– François Dillemann, c'est une question qu'on doit vous poser régulièrement,
21:12mais les entreprises sont-elles prêtes pour janvier 2025 ?
21:16– Oui, oui, oui, sur ces sujets, bien sûr, elles sont prêtes aujourd'hui.
21:19Alors, on a, nous, comme le reste du marché, mais au vu de notre positionnement sur le marché
21:25en épargne salariale, épargne retraite, nous, on a fait tout le travail nécessaire et toute la communication.
21:29Elles sont prêtes.
21:30Est-ce qu'elles auront envie de le mettre en place rapidement ou avec un peu plus de délai ?
21:34La loi ne précise pas si elles auraient des pénalités en fonction de la date de mise en place.
21:38– D'accord.
21:39– En l'occurrence, tout est mis en œuvre pour les accompagner,
21:41les gros réseaux, les gros assureurs se sont préparés sur ces sujets.
21:44Avec un enjeu, alors on en parlait, on a pas mal parlé de Pensale, mais aussi d'épargne retraite.
21:48– Bien sûr.
21:49– Le gros enjeu, on en a parlé, avec la déductibilité fiscale à l'entrée.
21:54Donc il faut qu'on accompagne les entreprises avec de la pédagogie, mais aussi les épargnants,
21:58parce que c'est eux qui vont être la clé des succès dispositifs, s'ils versent ou pas.
22:02Donc ils ont cette fameuse déductibilité.
22:03– Oui, il ne suffit pas que les entreprises se préparent, il faut aussi que derrière ce soit utilisé.
22:06– Voilà.
22:07Et là-dessus, c'est un véritable enjeu.
22:09Et ce sur quoi nous, Malakoff Humanis, on travaille aujourd'hui fortement,
22:13c'est sur les frais de ces sujets, parce qu'on s'est aperçus que c'est bien de mettre en place…
22:17Alors vous avez le PER qui s'appelle PER1 à titre individuel,
22:20PERO avec cotisation obligatoire, etc.
22:22PERECO quand c'est collectif dans l'entreprise.
22:24Mais néanmoins, si vous avez un empilement de frais,
22:28ce qui a été un travers de l'épargne retraite ces dernières années, ça peut être compliqué.
22:32Donc on a en même temps que la loi PPV, la loi Industrie verte,
22:36qui a un regard important et aiguisé sur ces sujets,
22:39donc beaucoup plus de transparence sur les frais,
22:41ça veut dire beaucoup plus de performance sur les fonds.
22:43Et là aussi, en matière de gestion d'actifs, il y a un vrai travail à faire
22:46pour s'entourer d'un bon gestionnaire d'actifs,
22:48parce que vous avez des fonds actions sur du long terme, très long terme,
22:51on perd des partenaires de tête qui vont être bons et d'autres moins bons sur le marché.
22:54Donc il faut être vigilant là-dessus.
22:56Simon Fabre, très rapidement, en tant qu'épargnant,
22:58il faut se préparer à janvier 2025 ?
23:01Il faut se préparer en étant bien accompagné,
23:03et effectivement en définissant vraiment sa stratégie d'investissement
23:08pour du très long terme, de la retraite,
23:11pour des opérations un peu plus moyen terme,
23:14et pourquoi pas, évidemment, utiliser les cas de déblocage,
23:19notamment la rénovation énergétique de sa résidence principale,
23:22ou l'acquisition d'un véhicule électrique,
23:25quand on est sur de la participation, puisque c'est le nouveau cas de déblocage,
23:29évidemment, on le rappelle, concerne uniquement la participation
23:32et les plans d'épargne entreprise.
23:34Merci messieurs, merci Simon Fabre, président fondateur de Roseau Patrimoine,
23:38merci François Dillemann, directeur du développement épargne
23:40chez Malakoff Humanis Absence, merci à tous les deux.
23:42Merci.
23:43On se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.
23:45Et pour finir cette émission, nous avons le plaisir de retrouver en plateau
23:48Guillaume Essette, directeur associé chez Géphineo.
23:51Bonjour Guillaume Essette.
23:52Bonjour Nicolas.
23:53Bienvenue sur le plateau Smart Patrimoine, merci de revenir dans l'œil de l'expert.
23:57On va traiter un sujet d'actualité politique aujourd'hui,
24:00même si on ne va pas parler de politique,
24:02mais on suit quand même de près la nomination d'un futur gouvernement en France
24:06qui n'arrive pas à l'heure actuelle, mais qui pose beaucoup de questions aux épargnants
24:11en matière d'un risque d'instabilité fiscale, notamment Guillaume Essette.
24:15Oui, c'est vrai qu'aujourd'hui, la question récurrente de tous nos clients,
24:20c'est comment faire pour défendre mes intérêts, fiscaux notamment,
24:24dans un contexte qui est incertain,
24:27puisqu'à l'heure où on parle, on ne connaît pas le nouveau gouvernement,
24:30mais lorsqu'il sera nommé, on ne connaîtra pas sa capacité d'action réelle,
24:36puisque le Parlement ne dispose pas de majorité claire.
24:40Et donc, quoi faire ou quoi ne surtout pas faire dans ce contexte ?
24:47Alors, il y a quand même une chose qu'on peut faire,
24:49parce que finalement, les particuliers, qu'est-ce qui les intéresse d'un point de vue fiscal ?
24:52C'est l'impôt sur le revenu, principalement,
24:55pour certains d'entre eux, l'impôt sur la fortune immobilière.
24:58Ou le retour d'un ISF.
25:00Absolument, ou le retour de l'ISF.
25:03Alors, autant sur l'impôt sur le revenu, il y a vraiment des choses à faire.
25:07Selon moi, pour l'ISF, il est urgent d'attendre.
25:11D'accord, très bien.
25:13Alors, en termes d'impôt sur le revenu,
25:16bien sûr, on ne sait pas à quel point le programme qui a été présenté
25:20par le nouveau Front populaire sera appliqué ou pas, et dans quelles mesures.
25:24En tout cas, ce qu'on comprend bien, c'est qu'on ne va pas vers une baisse de l'impôt,
25:30quels que soient les gouvernements qui soient mis en place,
25:34et quelles que soient leurs capacités d'action parlementaires.
25:37Donc, on va soit vers une stabilité de l'impôt,
25:41s'il n'y a pas de majorité possible au Parlement pour faire voter des réformes,
25:46soit plutôt vers une augmentation de l'impôt sur le revenu.
25:49Le nouveau Front populaire parlait de passer de 5 à 14 tranches.
25:52On n'ira peut-être pas jusque-là, mais dans une forme de compromis,
25:55une certaine augmentation de l'imposition, en particulier des hauts revenus,
25:59semble être dans l'air du temps.
26:01Et ça, on peut s'y préparer ?
26:02Oui, on peut se protéger de cela.
26:04Est-ce que, par exemple, je vais droit au but parce qu'on n'a pas non plus beaucoup de temps,
26:08est-ce qu'il faut s'y préparer avant fin 2024 pour prendre date, par exemple,
26:13sur certains types d'investissements ou certains types de placements ?
26:16Alors, plus que la prise de date, c'est la loi de finances rectificatives
26:22qui peut être votée, en théorie, jusqu'au 31 décembre 2024,
26:25et qui s'appliquera aux revenus 2024.
26:28D'accord.
26:29Donc, si on augmente les tranches d'imposition, malgré le prélèvement à la source,
26:34en mai, lorsqu'on déclarera nos impôts, on sera amené à payer le complément,
26:38si on est concerné par la hausse d'impôts.
26:40D'accord.
26:41Donc, pour un contribuable qui est, par exemple, dans la tranche à 41% d'impôts sur le revenu,
26:50si finalement il est dans une nouvelle tranche à 50%, le surcoût est relativement élevé.
26:57Il y a une façon assez simple, en fait, de s'y préparer,
27:01c'est de maximiser ses droits à cotisation sur les plans d'épargne-retraite.
27:04D'accord.
27:05Puisque, on le sait bien, tout ce qui est cotisé sur ces plans, dans la limite des plafonds,
27:10vient en déduction du revenu imposable.
27:12Donc, ce n'est pas une réduction d'impôts, c'est vraiment une déduction du revenu imposable.
27:15Et si on réduit ce revenu imposable, peu importe le tarif de la nouvelle tranche,
27:20multiplié par zéro, c'est toujours zéro.
27:23Donc, c'est une sorte de pari presque pascalien.
27:28Si les impôts ne montent pas, j'ai l'efficacité habituelle du plan d'épargne-retraite.
27:33Si les impôts montent, mon plan d'épargne-retraite devient encore plus rentable fiscalement.
27:37Ça, ça peut être une solution simple que tout un chacun peut mettre en place sans attendre.
27:43On s'arrêtera là-dessus, mais si j'ai bien compris,
27:45pour se prémunir d'une instabilité fiscale à court terme,
27:48préparer sa retraite, finalement, ce n'est pas si mal.
27:51C'est une bonne solution.
27:52C'est une bonne solution.
27:53Merci beaucoup, Guillaume Essed, de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine,
27:57dans l'œil de l'expert dans Smart Patrimoine.
27:59Je rappelle que vous êtes directeur associé chez Géphi-Néo.
28:01Merci beaucoup.
28:02Merci Nicolas.
28:03Et quant à nous, on se retrouve très vite sur Be Smart For Change.