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Mardi 26 mars 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Pierre Chapon (Président et cofondateur, Pretto et Oleen) , Audrey Zermati (Directrice stratégique, Effy Group) , Régis Yancovici (dirigeant, Luxavie) et Alé Sall (Directeur du programme France Rénov', Anah)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10 Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14 mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19 Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bismarck, sur Bismarck.fr, sur les réseaux sociaux de Bismarck.
00:25 Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:30 Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec les clés de l'IMO,
00:33 le rendez-vous dédié à l'investissement immobilier ou à l'acquisition immobilière de Smart Patrimoine.
00:37 Et en l'occurrence, nous ferons le point sur la situation du crédit immobilier,
00:42 alors que les taux de crédit immobilier commencent à rebaisser un petit peu.
00:46 Qu'est-ce que cela nous annonce pour cette année 2024 ?
00:49 Est-ce que cela permet d'augmenter les volumes de crédit accordé ?
00:52 Autant de questions que nous poserons à Pierre Chapon, président et cofondateur de Préto.
00:56 Nous enchaînerons ensuite avec enjeux patrimoine et nous resterons dans la thématique immobilière,
01:01 puisque nous ferons le point sur les rénovations énergétiques en France,
01:05 alors qu'on voit de plus en plus de passoires thermiques arriver sur le marché,
01:10 alors que les DPE peuvent être amenés à évoluer, même si cela n'est pas encore confirmé pour les petites surfaces,
01:17 et alors que l'on attend la nouvelle version de l'audit énergétique.
01:21 Autant de questions que nous aborderons avec Audrey Zermatti, directrice de la stratégie chez EFI,
01:26 mais aussi avec Alessa, le directeur du programme France Rénov' au sein de l'Ana.
01:30 Et puis enfin, dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil du CGP,
01:34 nous ferons un focus avec Régis Iancovici, fondateur et dirigeant de Luxavi, sur l'or.
01:39 Régis Iancovici qui est convaincu qu'il faut mettre de l'or dans son portefeuille.
01:43 On se retrouve tout de suite sur le plateau Smart Patrimoine.
01:50 Et c'est parti pour les clés de l'IMO, le rendez-vous dédié à l'investissement ou à l'acquisition immobilière de Smart Patrimoine.
01:56 Aujourd'hui, un point sur les taux de crédit immobilier en cette fin mars 2024.
02:03 Des taux qui commencent à baisser un petit peu par rapport à ce que l'on a pu connaître en 2023.
02:08 Qu'est-ce que cela nous annonce pour l'année 2024 ?
02:11 Une question que nous allons poser à Pierre Chapon. Bonjour Pierre Chapon.
02:13 Bonjour.
02:14 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
02:16 Vous êtes président et cofondateur de Pretto.
02:18 Alors ça y est, on commence à voir des taux de crédit immobilier qui baissent.
02:23 Est-ce qu'on peut parler de baisse ou en tout cas qui se calment un petit peu par rapport à ce qu'on a pu connaître l'année dernière ?
02:28 On peut parler de baisse. On est actuellement à à peu près 3,8 sur 25 ans.
02:33 On était monté au pic vers octobre-novembre 2023 à 4,3 à peu près.
02:39 Donc c'est une baisse d'à peu près 0,5. C'est une baisse très marquée.
02:42 Et comment on explique cette baisse ? Est-ce que c'est en lien avec les questionnements qu'on peut voir à l'heure actuelle sur les baisses de taux des banques centrales ?
02:50 Est-ce que c'est en lien avec des politiques commerciales de banque ?
02:54 Comment est-ce qu'on explique que le contexte redevienne un tout petit peu plus favorable pour les emprunteurs de crédit immobilier aujourd'hui ?
03:00 Alors effectivement il y a deux effets. Le premier c'est l'inflation qui baisse.
03:04 Donc des anticipations de baisse de taux des banques centrales. En conséquence les taux longs et notamment les emprunts d'Etat ont déjà baissé assez significativement.
03:14 Donc le coût de refinancement des banques a baissé.
03:18 Conséquence, et c'est le deuxième effet, toutes les banques sont revenues sur le marché.
03:23 Il y avait des banques qui jusqu'à fin 2023 appuyaient sur le frein de la production de crédit.
03:27 Il n'y en a plus aucune qui est dans cette situation-là. Donc toutes les banques veulent y aller.
03:31 Et donc chaque banque a des conditions plus favorables pour se financer.
03:35 Et en plus elles sont plus nombreuses à vouloir se battre sur les clients.
03:38 Donc il y a de la concurrence. Donc les crédits se pricent au plus juste.
03:43 Donc une offre plus conséquente qui amène plus de concurrence au sein de l'offre et donc qui revient au bénéfice potentiellement de l'emprunteur ?
03:50 Ou peut-être qu'on n'est pas encore jusqu'au bénéfice de l'emprunteur à l'heure actuelle ?
03:54 Alors si, on peut le dire. Il y a un bénéfice pour l'emprunteur. Des baisses de taux longs qui se transmettent déjà sur les crédits.
04:02 Et au-delà des taux, c'est aussi le volontarisme des banques pour étudier, faire passer les dossiers qui a monté d'un cran.
04:10 Les banques veulent y aller. Et donc quand on est candidat emprunteur, on peut être un peu gonflé de confiance puisqu'il y a des solutions.
04:18 Les banques veulent y aller. Est-ce que ça veut dire que les volumes de crédits immobiliers augmentent en début d'année 2024 ?
04:24 Alors de toute façon, les volumes qui sont annoncés par la Banque de France correspondent aux concrétisations, c'est-à-dire au déplacement au niveau des signatures notaires.
04:32 Oui, il y a toujours un délai effectivement.
04:34 Exactement. Il y a toujours un délai. Donc les chiffres qu'on a vus sur janvier, février et même mars vont continuer d'être assez bas.
04:41 Donc on verra dans la presse que c'est production de crédits toujours au plus bas.
04:45 Néanmoins, si on se projette un petit peu, la production de crédits pour le deuxième trimestre pourrait se redresser un petit peu,
04:53 puisque là, on observe un peu plus de croissance sur les initiations de dossiers.
04:59 Et est-ce que le... Parce qu'effectivement, on a beaucoup parlé l'année dernière de cette hausse du taux de crédit immobilier,
05:06 mais ça n'était pas le seul frein à la production de crédits immobiliers, ou en tout cas au fait que les crédits se réalisent in fine.
05:12 Est-ce que quand même cette respiration qu'on peut voir sur les taux de crédit immobilier suffit à redonner une dynamique au marché,
05:19 ou les normes HTSF qui étaient beaucoup pointées du doigt par exemple l'année dernière, continuent elles de bloquer ou de freiner encore l'octroi de crédit immobilier ?
05:26 Alors, c'est un élément, la baisse des taux, mais ça ne suffit pas.
05:30 Quand on a des taux qui restent autour de 3,8, il y a quand même pas mal de dossiers qui sont bloqués par les normes HTSF.
05:38 Et ça, c'est toujours le cas. Alors, ça s'amenuise plus les taux baissent, et si ça continue, ce problème va diminuer,
05:45 mais il serait de bon ton quand même d'accompagner la reprise en adoucissant, voire en supprimant ces mesures,
05:51 puisqu'elles n'ont plus lieu d'être avec des taux élevés et un marché qui est plutôt mou,
05:58 alors qu'elles ont été introduites au moment où il y avait un risque de surchauffe, parce que le marché était dopé par des taux exceptionnellement bas.
06:04 Elles ne sont plus en lien avec le contexte économique ? Ces normes HTSF, aujourd'hui, elles protègent presque trop,
06:10 au risque de contraindre un peu trop l'accès à une résidence principale ou secondaire ?
06:15 Oui, tout à fait. Ces règles, il faut bien s'en rappeler en prenant du recul, elles ont été introduites fin 2019,
06:21 avec un contexte où les taux étaient anormalement bas, on était à des taux de 1%,
06:26 et donc, à juste titre, le régulateur se dit qu'on a un phénomène anormal qui peut surstimuler la demande de crédit,
06:35 et donc, attention, il y a peut-être un risque d'endettement supplémentaire un peu trop élevé des ménages.
06:40 Bien sûr, alors que là, la hausse des taux, le régule naturellement, c'est ce que vous dites ?
06:43 Exactement, aucun agent du marché, aucun emprunteur n'est surstimulé par des taux bas actuellement, ça me paraît évident.
06:53 Alors, est-ce qu'on reviendra à une situation de taux à 1%, voire moins de 1%, ça semble quand même assez peu probable pour le moment.
07:01 Est-ce que pour autant, sur l'année 2024, on peut s'attendre à voir d'autres baisses de taux et des crédits immobiliers qui coûteraient un petit peu moins cher en fin d'année ?
07:10 Oui, alors, effectivement, il y a un consensus sur le fait que la période de taux à 1%, c'est une parenthèse dans l'histoire économique,
07:18 et donc il ne faut pas se projeter là-dessus. En revanche, nous, on anticipe que les taux vont continuer de baisser, peut-être pour rejoindre 3% à la fin de l'année ou au début 2025.
07:29 Donc, il faut quand même accepter de vivre dans un environnement d'emprunts immobiliers à 3%, c'est l'objectif cible quelque part ?
07:37 Oui, alors, je ne sais pas si c'est un objectif, mais se projeter dans un monde comme ça, je pense que ça permet de prendre des bonnes décisions.
07:43 Et ce n'est pas un drame, 3%, ça reste très convenable comparé à d'autres périodes. Là, les prix reculent un petit peu, je ne sais pas combien de temps ça va durer,
07:55 mais avec des taux qui vont baisser peut-être vers 3, 3,5%, des prix qui se calment, qui ont baissé dans pas mal d'endroits, par rapport au pic, on est en train de voir des baisses de l'ordre de 10%,
08:08 en fonction de certaines zones, des salaires qui ont quand même progressé, embarqués par l'inflation, finalement, la solvabilisation de la demande sur le deuxième semestre 2024,
08:19 elle pourrait être en amélioration, et donc, se projeter dans un monde où les taux sont à 3%, ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour l'achat immobilier.
08:27 Une dernière question, peut-être un petit peu difficile, parce que personne n'a la réponse aujourd'hui, mais est-ce que selon vous, on en arrive quand même en 2024
08:34 à un équilibre, coût du financement, niveau de prix de l'immobilier, qui laisse entrevoir un peu plus de fluidité sur le marché de l'immobilier en 2024, 2025, 2026,
08:43 ou c'est encore trop tôt pour se dire si cet équilibre a été trouvé ?
08:47 Alors, l'équilibre, il n'est pas encore là, par contre, si on se projette avec des taux plutôt autour de 3%, et une stabilité, surtout,
08:56 les prix qui vont montrer une baisse par rapport au pic de 10% et des salaires qui ont progressé, on voit bien que là, les acheteurs et les vendeurs
09:09 pourraient se rencontrer avec ces paramètres-là.
09:12 Eh bien, souhaitons-le, Pierre Chapon, et on en reparlera dans quelques mois pour constater effectivement l'évolution des taux de crédit immobilier.
09:19 Pierre Chapon, je rappelle que vous êtes président et cofondateur de Prétaux. Merci beaucoup.
09:22 Merci.
09:23 Et on se retrouve tout de suite dans Enjeu patrimoine.
09:26 Nous sommes à présent avec Enjeu patrimoine. Une question aujourd'hui, où en est-on sur le plan de la rénovation énergétique du parc immobilier en France ?
09:38 Une question qui mérite d'être posée avec un calendrier qui continue effectivement de progresser, notamment le 1er janvier 2025,
09:45 les appartements et maisons classées G ne pourront plus être loués. On a un audit énergétique également qui, de son côté, évolue.
09:53 Et la nouvelle mouture de cet audit énergétique est attendue dans moins d'une semaine à présent.
09:58 Et puis, il y a également d'autres évolutions réglementaires qui sont attendues, notamment sur les DPE en ce qui concerne les petites surfaces,
10:04 même si tout n'est pas encore acté aujourd'hui.
10:06 Pour faire le point un petit peu sur le sujet et pour tenter d'y voir clair, nous avons le plaisir de recevoir en plateau Audrey Zermatti.
10:11 Tout d'abord, bonjour Audrey Zermatti.
10:12 Bonjour.
10:13 Vous êtes directrice de la stratégie chez EFI, qui accompagne justement les particuliers, les propriétaires dans la rénovation énergétique de leurs biens.
10:20 Et nous avons le plaisir d'être accompagnés également par Alessale. Bonjour Alessale.
10:23 Bonjour à vous.
10:24 Vous êtes directeur du programme France Rénov' au sein de l'ANA, l'Agence Nationale pour l'Habitat.
10:29 Vous êtes donc tous les deux les personnes les plus indiquées pour tenter de nous aider à y voir un petit peu plus clair sur le sujet.
10:36 Peut-être déjà un mot avec vous Alessale sur le contexte. Le calendrier d'interdiction des biens immobiliers mis à la location a beaucoup fait parler de lui.
10:46 Aujourd'hui, il avance et on s'y dirige tout droit, notamment pour les biens classés G.
10:52 Il y a en revanche d'autres évolutions, notamment cette audit énergétique qui doit présenter une nouvelle mouture d'ici quelques jours.
10:59 Un DPE pour les petites surfaces qui doit lui aussi potentiellement évoluer.
11:03 Est-ce qu'on est en train d'affiner une stratégie qui fonctionne bien ou est-ce qu'on a encore des évolutions à attendre sur le sujet Alessale ?
11:11 Alors on est sur une stratégie qui est très cohérente en fait.
11:14 L'objectif porté par le gouvernement, c'est de massifier la rénovation performante.
11:20 Pour ça, on a plusieurs leviers. On a parlé des aides financières et je pense qu'on aura l'occasion d'y revenir avec un renforcement très important de ma prime Rénov'
11:30 qui est intervenu au 1er janvier 2024.
11:33 Également l'enjeu de l'accompagnement avec la mise en place de mon accompagnateur Rénov' et le rôle qu'il doit jouer justement dans cette massification.
11:41 Et effectivement l'audit énergétique qui est un outil qui permet à la fois d'aider à la décision, de présenter des possibles en termes de travaux à réaliser
11:51 en proposant différents scénarios qui permettent d'atteindre justement une rénovation la plus ambitieuse possible.
11:57 L'audit qui va plus loin de la simple note du DPE qui propose effectivement des travaux pour augmenter la note de son DPE.
12:03 Exactement. Si je le dis de cette manière, en fait le DPE vous donne une photographie de l'état de votre logement à l'instant T
12:09 et l'audit c'est un plan d'action qui permet sur la base d'une analyse poussée de l'état de votre logement
12:15 de pouvoir vous proposer un plan de travaux sur lequel vous pourrez consulter les entreprises.
12:20 Donc en termes de calendrier on est sur une logique d'harmonisation du cadre de l'audit basé sur la méthode du DPE qui est en vigueur depuis 2021.
12:30 Et donc c'est plutôt une logique de convergence et d'harmonisation du système qui permettra à tout le monde de parler le même langage
12:37 entre un auditeur, un diagnostiqueur et surtout pour le ménage d'avoir un discours qui soit lisible quel que soit l'interlocuteur qui l'en fasse.
12:44 On n'a jamais vu autant de passoires thermiques mises en vente sur le marché, Audrey Zermatti, depuis effectivement les différentes annonces.
12:52 Alors quand on lit un petit peu ce qu'on peut trouver sur le sujet, au début était mis en cause le coût des travaux de rénovation,
12:58 maintenant vient aussi effectivement les coûts du financement, donc à l'acquisition qui pousse certains acquéreurs à favoriser ces passoires thermiques.
13:08 Est-ce que ça veut dire que chez EFI, il y a eu un effet de vase communicant et vous avez vu le nombre de demandes de rénovation énergétique augmenter proportionnellement ?
13:17 Alors en fait, chez EFI, on accompagne les particuliers pour leurs travaux et ça peut être des travaux de simple geste,
13:23 donc changer son système de chauffage, changer son isolation ou des travaux de rénovation globale.
13:28 Ce qu'on peut dire depuis le 1er janvier, c'est qu'effectivement il y a eu une réforme, comme le rappelait Monsieur Salle,
13:33 il y a eu une réforme pour pousser vers la rénovation performante et on constate effectivement chez EFI qu'on a eu une explosion des demandes pour cette rénovation performante.
13:42 Donc complète pour le coup.
13:43 Donc complète, je le rappelle, deux gestes d'isolation minimum, au moins deux sauts de classe énergétique et un accompagnement particulier avec l'accompagnateur Rénov'.
13:51 En revanche, ce qu'on a vu aussi depuis le 1er janvier, c'est à l'inverse, une très forte baisse des demandes de simple geste,
14:00 pour la simple et bonne raison qu'il y avait eu peut-être une incompréhension du fait qu'il y avait encore des aides sur certains de ces gestes,
14:07 et alors qu'il y en avait, et notamment pour certaines c'était même plus que l'année dernière.
14:12 Et donc en fait, on a vu une espèce de vase communiquant au profit de la rénovation performante, mais avec un effondrement des simples gestes,
14:18 qui a amené le gouvernement à faire une simplification, à faire évoluer la réforme du 1er janvier, qu'il a annoncé au 8 mars et qui sera en vigueur le 15 mai,
14:28 pour dire que finalement, tout le monde aura droit de choisir entre des aides pour les simples gestes, quels que soient ces gestes,
14:34 et des aides importantes pour la rénovation performante.
14:37 Le sujet de la compréhension des aides à les salles, on a l'impression effectivement que c'est un vrai sujet.
14:43 Alors peut-être déjà parce qu'il y en a plusieurs, peut-être parce qu'elles ont aussi évolué dans le temps,
14:48 entre un geste qui a été aidé à un moment, puis ensuite un autre geste qui a été aidé à un autre moment.
14:53 Comment simplifier, comment clarifier au maximum pour faire en sorte qu'in fine, les biens soient rénovés énergétiquement ?
15:00 Plusieurs points là-dessus. Le premier, c'est qu'on a quand même rationalisé toute une architecture de marque autour des aides à la rénovation de l'habitat,
15:08 avec trois grandes aides qui correspondent à trois typologies de projets.
15:12 Et c'est important de partir vraiment de la nature des projets, donc avec ma prime rénov' sur la rénovation énergétique,
15:18 ma prime adapt' sur l'adaptation des logements à la perte d'autonomie et ma prime logement décent pour le traitement de l'habitat indigne et dégradé.
15:25 Déjà ça, ça permet d'avoir une meilleure lisibilité, une meilleure compréhension sur les différents types de travaux qui peuvent faire l'objet d'un financement public.
15:34 Le deuxième point, c'est que quelle que soit la nature de son projet, en fait dans l'entrée dans son parcours de rénovation,
15:40 ça doit être France Rénov' en fait qui constitue le point de départ.
15:44 Donc c'est s'appuyer sur ce service public qui est porté par l'ANA et par les collectivités,
15:49 qui permet à tout un chacun, quelle que soit sa situation, de pouvoir recevoir des informations et des conseils neutres, indépendants et gratuits
15:56 sur la situation de son logement, sur les aides potentiellement disponibles auxquelles chacun peut être éligible
16:05 et effectivement de pouvoir proposer une orientation vers un accompagnement qui permettra de formaliser ce projet de travaux.
16:12 Effectivement, faire des travaux de rénovation c'est compliqué.
16:16 Par contre, il y a des acteurs qui sont là et notamment les espaces Conseil France Rénov' mais aussi l'ensemble des acteurs.
16:22 On a avec Madame Zermatti et FI qui est là, qui fait un travail important aussi de sensibilisation, de communication en la matière.
16:29 On a besoin en fait à la fois que les professionnels, les acteurs du service public et l'ensemble finalement de l'écosystème participent à ce travail de pédagogie et de facilité la compréhension.
16:40 Alors un mot justement pour faciliter cette compréhension.
16:42 Ce n'est pas la première fois qu'on traite le sujet sur Smart Patrimoine et effectivement il y avait ce constat depuis plusieurs fois déjà Audrey Zermatti
16:50 que beaucoup faisaient de la rénovation par geste, quitte à la faire dans le mauvais sens et que ce ne soit pas forcément efficient à la fin.
16:56 Donc vous avez introduit effectivement cette notion de rénovation performante.
16:59 C'est un coup forcément plus ambitieux que la rénovation par geste mais est-ce qu'il y a une bonne manière de faire aujourd'hui ?
17:06 Alors en fait ça va vraiment dépendre de beaucoup d'éléments et ça va dépendre de votre intention, de votre enveloppe financière et puis où vous en êtes dans votre parcours de travaux.
17:16 Je vais vous donner un exemple.
17:17 Quand vous êtes en train d'acheter un bien et que vous vous emménagez dans un bien, c'est un vrai moment pour réfléchir à cette rénovation globale
17:24 parce que vous intégrez cette rénovation énergétique dans une rénovation de manière générale et même esthétique.
17:29 Et dans ce cas-là, vous êtes vraiment à un bon moment.
17:32 Vous n'allez pas louper ce moment parce que c'est un moment important et c'est le moment d'ailleurs où on peut avoir des financements au-delà des aides publiques auprès des banques.
17:38 Dans ce cas-là, oui, et puis il y a aujourd'hui, c'est vraiment le moment de se lancer dans ces travaux de rénovation performante.
17:45 Ils n'ont jamais été aussi aidés.
17:47 On parle d'aides qui peuvent aller jusqu'à 60 000 euros sur un logement.
17:52 Donc vraiment on est sur un moment où il y a une volonté politique très forte d'aider vers cette rénovation performante.
17:57 Et puis vous allez être dans d'autres moments pour d'autres foyers sur lequel c'est de l'entretien de son bien, de sa maison.
18:04 Vous avez une vieille chaudière qui est fossile, fuel ou gaz.
18:09 C'est le moment de vous poser la question de changer pour par exemple une pompe à chaleur ou une chaudière biomasse
18:14 avec des aides qui sont très importantes pour ce geste-là seul.
18:18 Mais vraiment ça c'est... Voilà.
18:20 Et puis après vous avez aussi de l'isolation.
18:22 C'est quand même... On en parle souvent et c'est vrai que c'est le premier geste à faire.
18:26 C'est des gestes sans regret l'isolation parce que finalement c'est l'enveloppe de la maison.
18:29 Et c'est d'abord l'enveloppe que vous allez toucher avant de changer votre système de chauffage.
18:32 Et donc là vous allez... L'isolation de vos combles, l'isolation de vos murs vous permettent de gagner vraiment en confort et en factures aussi énergétiques.
18:43 Donc les gestes ça continue à fonctionner.
18:45 Après il faut juste les faire dans le bon ordre.
18:46 Mais entre isolation par exemple et changer sa chaudière, il y a une chose à privilégier aujourd'hui ?
18:50 Évidemment il faut d'abord faire l'enveloppe pour chauffer ensuite.
18:54 Parce que sinon si vous mettez un changement de chauffage, si vous mettez une nouvelle installation de chauffage dans une passoire thermique
19:01 parce que vous ne vous êtes pas occupé de l'isolation, et bien elle va être surdimensionnée et elle va finalement surconsommer.
19:08 Donc oui il y a un ordre.
19:09 Aujourd'hui tous les gestes sont éligibles individuellement à MaPrimeRénov' à partir du dépôt des demandes de primes du 15 mai.
19:18 Mais c'est vrai qu'il faut toujours réfléchir à l'ordre chronologique.
19:21 D'abord l'enveloppe de la maison, l'isolation, ensuite le changement de système de chauffage.
19:25 Allez Sal, une question.
19:26 Alors on tourne cette émission à fin mars 2024, donc on n'a pas forcément beaucoup de chiffres sur l'année 2024.
19:33 En revanche est-ce que l'Anna est satisfaite de la façon dont se déroule la rénovation du parc immobilier par exemple à fin 2023 ?
19:41 Oui je pense qu'il est important de rappeler la dynamique dans laquelle on est.
19:45 On a MaPrimeRénov' qui a été lancé en janvier 2020.
19:49 Depuis le lancement de cette prime, c'est plus de 2 millions de ménages qui ont pu en bénéficier,
19:54 donc réaliser des travaux d'amélioration de leur logement.
19:58 Donc c'est quand même important en termes de volume.
20:01 Et donc l'année dernière, en 2023, on était autour de 600 000 projets qui ont pu faire l'objet d'un financement via MaPrimeRénov'.
20:09 Au-delà, on a également des actions qui se développent sur la rénovation des copropriétés.
20:15 Et là aussi c'est une dynamique qu'il faut soutenir parce qu'elle s'inscrit sur le temps long.
20:19 Et tout à l'heure on évoquait l'énergie.
20:21 Et parce que ça va être compliqué.
20:22 Voilà, et c'est aussi un levier de massification de la résorption des passoires énergétiques sur notre parc bâti.
20:29 On a également une belle dynamique qu'on voit même en ce début d'année sur le lancement de MaPrimeAdapt,
20:34 avec l'aide à l'autonomie pour les personnes en situation de handicap ou de vieillissement.
20:40 Donc le constat est globalement positif sur la dynamique dans laquelle on est,
20:45 le fait qu'elle se maintient et qu'elle se développe.
20:47 Par contre, ça ne veut pas dire qu'il faut se reposer sur cette dynamique-là et se dire qu'on a fini de travailler.
20:53 Au contraire, en fait, on a 20 millions de logements à rénover dans les 20 prochaines années.
20:58 80% des logements de 2050 sont déjà là.
21:01 Donc ça montre l'ampleur de la problématique et des défis à relever.
21:06 Pour autant, l'ensemble des acteurs se mobilisent.
21:09 Et je pense que c'est surtout ça le message, c'est de dire que pour y arriver,
21:13 vu l'ampleur de la tâche, il faut qu'on y soit tous.
21:15 Et on partage tous une part de responsabilité dans la capacité à atteindre l'objectif.
21:21 Pour finir, peut-être avec vous, Audrey Zermatti, un petit point d'actualité.
21:26 On pourrait voir les DPE évoluer pour les petites surfaces,
21:31 en lien notamment avec un mode de calcul qui, lorsqu'il est ramené à une petite surface,
21:35 peut être défavorable pour la note du DPE.
21:39 Rien n'est confirmé.
21:41 Ça a été annoncé, mais rien n'est confirmé à ce stade.
21:43 Est-ce que ça viendrait changer quelque chose pour la rénovation énergétique de ces petites surfaces ?
21:47 Alors, c'est vrai qu'on l'a rappelé, le DPE a changé de méthodologie à partir du 1er juillet 2021.
21:54 Et donc, c'est vrai que depuis, on cherche un peu, finalement, la bonne méthode pour éviter des effets de bord.
22:02 Quand on regarde les surfaces de moins de 40 m², il y a plus de 20% de passoires énergétiques dans les moins de 40 m².
22:10 Le force est de constater, par ailleurs, il y a un peu plus de 10%.
22:13 Donc, il y a une surreprésentation sur les petites surfaces.
22:15 C'est ça qui a amené les ministres à se poser la question de faire évoluer la méthodologie du DPE sur ces petites surfaces.
22:22 Ça ferait sortir 140 000 passoires énergétiques sur les 7,2 millions de passoires énergétiques aujourd'hui en France.
22:29 Mais effectivement, rien n'est encore acté.
22:31 Ça devait être pris pour le 1er juillet.
22:33 On attend les textes pour pouvoir, finalement, se prononcer sur ces évolutions.
22:37 Et bien, on en reparlera quand on en saura un petit peu plus sur le sujet.
22:40 Merci beaucoup, Audrey Zermatti. Merci beaucoup, Alessa Al.
22:43 Merci à vous de nous avoir suivis. On se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
22:50 Et pour finir, bienvenue dans l'œil du CGP.
22:52 Nous avons le plaisir d'être accompagnés en plateau par Régis Iankovici.
22:55 Bonjour, Régis Iankovici.
22:56 Bonjour, Nicolas.
22:57 Vous êtes fondateur et dirigeant de Luxavie.fr, Régis.
23:01 Et vous êtes convaincu qu'il faut mettre plus d'or dans nos portefeuilles, Régis.
23:06 Heureusement que vous n'avez pas employé le terme de certitude.
23:09 Parce que non, on a habit de se mouiller chez Luxavie.
23:12 Bien sûr.
23:13 Et c'est vrai qu'en ce moment, on a envie de se mouiller pour l'or.
23:16 Ce n'est pas vraiment nouveau, mais il s'est passé quelque chose d'assez marquant pour tous ceux qui suivent l'or.
23:22 Puisque ça fait plus de 4 ans qu'on est dans une zone qui va toucher les 2050 dollars et qui a du mal à passer.
23:34 Ça fait 4 ans, voire même si on tire un petit peu plus loin le graphique, je dirais qu'en 2011, on avait déjà touché les 1900 dollars.
23:41 Donc on sort d'une zone de consolidation qui a été très longue, qui a été très douloureuse pour les investisseurs qui ont déserté cette classe d'actifs.
23:50 Qui plus est, appâtée par d'autres classes.
23:53 D'autres classes, disons-le comme ça.
23:55 En globant tout ça.
23:57 Donc il n'y a plus personne qui s'intéresse à l'or.
24:00 Alors ça commence à revenir.
24:02 On voit la une des journaux qui...
24:05 Bien sûr, parce qu'on voyait le graphique il y a un instant.
24:07 On voit quand même une progression du cours sur ces dernières semaines.
24:10 Alors sur ces dernières semaines, voilà.
24:12 C'est absolument très récent.
24:13 Mais si... Alors il y a des chiffres qui sortent mensuellement.
24:16 Et à fin février, il y a toujours des rachats sur les fonds orifères.
24:19 D'accord.
24:20 Donc les investisseurs ne sont pas revenus.
24:22 Il y a un intervenant qui est revenu de manière massive, mais qui lui, ne fait pas de trading, hein, ce sont les banques centrales.
24:28 Bien sûr, qui continuent à racheter de l'or.
24:29 C'est ça.
24:30 Pour leurs réserves.
24:31 J'arrête sur le continu.
24:32 C'est vrai depuis 10 ans.
24:34 Alors à l'échelle de l'or, ce n'est pas tant que ça.
24:35 D'accord.
24:36 Les 50 années passées, ces 10 ans-là, elles étaient structurellement vendeuses d'or.
24:41 Donc aujourd'hui, elles sont acheteuses d'or avec une banque centrale qui se distingue parmi les autres.
24:46 C'est la banque centrale chinoise qui a à peu près fait un tiers à un quart des achats.
24:51 Donc c'est vraiment colossal.
24:53 Est-ce qu'elle a besoin d'or ?
24:54 Oui.
24:55 Ses réserves en or constituent 3% de ses réserves globales.
24:58 D'accord.
24:59 Une banque centrale occidentale, c'est autour de 50%.
25:02 Alors elle ne va pas acheter 50% de l'or.
25:05 Elle a besoin effectivement d'alimenter.
25:07 Elle a des munitions.
25:08 En fait, moi je me mets à la place d'une banque centrale, modestement.
25:11 Je vois ce qui s'est passé pour les avoir de la banque centrale russe.
25:15 Alors ce n'est pas que la Chine va attaquer Taïwan demain.
25:17 Ce n'est pas du tout le sujet.
25:19 Mais si on aborde les choses par le prisme de la théorie des jeux, on se dit qu'une banque centrale ne va pas prendre le risque de voir des avoirs confisqués.
25:29 On va faire avoir de l'or dans ses coffres plutôt que des dollars dans des banques européennes ou américaines.
25:35 Si on revient au portefeuille de l'épargnant, mettre de l'or dans son portefeuille, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
25:41 Comment on aborde le sujet ?
25:43 Alors d'abord, il y a un choix à faire.
25:46 Est-ce que je mets de l'or physique ?
25:48 Est-ce que je mets de l'or physique en papier, évidemment ?
25:52 Bien sûr.
25:53 Est-ce que j'achète l'once ou est-ce que j'achète des mines ?
25:55 D'accord.
25:56 Ce n'est pas la même chose.
25:57 D'accord.
25:58 Il y a l'once d'or qui est plus décorrélée du reste des marchés que les mines d'or qui ont une corrélation plus importante vis-à-vis des marchés d'action.
26:05 Si vous voulez vous protéger contre, vous pensez qu'on a un krach devant nous, achetez plutôt l'once que les mines.
26:12 Maintenant, il faut reconnaître que les mines d'or ne sont pas très chères historiquement et surtout quand on regarde le ratio entre les mines et l'once, on est sur un plus bas.
26:23 Il y a un élément important qui est sur ce graphique-là que je voudrais commenter.
26:27 J'ai indiqué le comportement des banques centrales, de la Fed, et on voit que récemment, sur les trois, quatre derniers grands cycles, un récemment assez lointain,
26:37 à chaque fois que la Fed a arrêté de monter ses taux et a entamé une baisse des taux, ça a été un moment merveilleux pour acheter de l'or.
26:43 On a eu des périodes de hausse à trois chiffres en pourcentage.
26:47 C'est assez impressionnant.
26:49 Concrètement, quand on est épargnant, quand on veut investir via des mines, on achète des actions.
26:56 Quand on veut acheter de l'or, on achète un ETF qui réplique le cours de l'or, on achète typiquement un papier qui nous donne droit à une once d'or.
27:04 Vous abordez un point délicat parce qu'effectivement, dans la terminologie française, avec l'agrément de l'AMF, vous ne pouvez pas avoir un ETF USIT orifère.
27:15 Tout simplement parce que l'AMF impose une diversification et que si vous achetez un ETF l'or, mais c'est le même problème sur le Bitcoin, il n'y a pas d'ETF USIT Bitcoin.
27:23 Donc, vous êtes obligé, en fonction du profil d'investisseur, en fonction de si vous êtes sur un compte-titres ou sur un contrat d'assurance-vie,
27:32 contrat d'assurance-vie français ou luxembourgeois, tout ça, ça fait un peu beaucoup de cas particuliers.
27:37 J'ai du mal à répondre de manière synthétique à votre question.
27:39 Mais à creuser, effectivement, parce qu'il faut prendre en compte aussi les contrats réglementaires.
27:44 Merci beaucoup Régis Yancovici.
27:45 Avec plaisir.
27:46 Laissez-nous sur le plateau de Smart Patrimoine. Je rappelle que vous êtes fondateur et dirigeant de Luxavie.
27:48 Quant à nous, on se retrouve très vite sur Bsmart.
27:50 [Musique]

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