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Mercredi 19 mars 2025, retrouvez Laurent Ovion (Directeur Innovation, Groupe DLPK et président de l'ADAN), David Chapelle (Head of Wealth Management & Family Wealth Solutions,, Norman K) et Johann Rivalland (Directeur, UBS Banque Privée) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine. Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:20Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur BeSmart4Change, sur les réseaux sociaux de BeSmart4Change.
00:25Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:30Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec l'écho des cryptos, le rendez-vous dédié aux crypto-monnaies ou aux crypto-actifs de Smart Patrimoine.
00:38Et en l'occurrence, nous ferons le point sur la situation en Europe en matière de crypto-monnaies et notamment vis-à-vis des acteurs de crypto-monnaies ou crypto-actifs.
00:46Nous nous demanderons notamment où est-ce que nous en sommes de la réglementation MICA qui est entrée en vigueur depuis le 1er janvier,
00:52mais aussi quel est le rapport qu'entretiennent les politiques en Europe et en France avec les cryptos.
00:56Nous en parlerons avec Laurent Ovion, directeur innovation et directeur du développement de DLPK, mais aussi président de l'ADAN.
01:02Ce sera la première partie de l'émission.
01:04Nous enchaînerons ensuite avec un enjeu patrimoine consacré à la gestion de patrimoine, à la gestion de fortune en France, donc sur le territoire français.
01:13Qu'en est-il de la vision d'UBS, banque privée de la France, en matière de gestion de fortune ?
01:20Et comment, lorsque l'on est entrepreneur, on peut aller vers des solutions de gestion de patrimoine ?
01:26Nous poserons toutes ces questions à Johan Rivalen, directeur banque privée d'UBS France.
01:30Ce sera donc enjeu patrimoine la deuxième partie de l'émission.
01:33Et puis nous finirons avec l'œil de l'expert, un œil de l'expert consacré là aussi au sujet entrepreneur.
01:38L'entrepreneur est-il un investisseur comme les autres ?
01:40Ce sera la dernière partie de l'émission où nous aurons le plaisir de retrouver David Chappelle, head of Wealth Management and Family Wealth Solution chez Normanca.
01:47On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:54Et nous commençons tout de suite avec l'éco des cryptos, le rendez-vous dédié aux crypto-monnaies ou aux crypto-actifs de Smart Patrimoine.
01:59Nous avons le plaisir de retrouver en plateau Laurent Envion. Bonjour Laurent Envion.
02:02Bonjour.
02:03Vous êtes directeur innovation et directeur du développement chez DLPK, mais vous êtes aussi président de l'ADAAN, l'association qui défend les actifs numériques en France.
02:15On va commencer tout de suite sur un sujet réglementaire, un sujet qu'on a beaucoup commenté dans cette émission.
02:20Mika, en vigueur depuis le 1er janvier 2025, beaucoup préparée depuis de nombreuses années, qui a pour vocation notamment pour permettre à tous les acteurs cryptos en Europe de délivrer un agrément, un agrément PSCA.
02:35On a connu avant ça les agréments PSAN, là on parle de PSCA pour pouvoir avoir une activité crypto en Europe délivrée par la MF.
02:44Et à ce jour, on arrive vers la fin du mois de mars et on n'a toujours pas d'agrément délivré Laurent Envion.
02:49On n'a toujours pas d'agrément délivré en France, effectivement. C'est la grosse déception, pour ne pas dire désillusion, de ce début d'année.
02:56C'est vrai qu'en France, on avait vraiment un train d'avance depuis 2019 et la loi PACTE.
03:03Mika a été largement inspirée des statuts PSAN, donc PSAN prestataire de service sur actifs numériques en France, qui deviendra, avec Mika, prestataire de service en cryptoactifs, avec l'agrément Mika.
03:16Et c'est vrai qu'on a, nous, des acteurs, et on le voit au travers des adhérents de la DAN, des acteurs qui depuis la loi PACTE jouent le jeu de la France, de la compétitivité française et de la croissance en France,
03:29en disant « je reste installé en France, je respecte les règles, je fais bien tout ce qu'on me dit de faire, même si ça coûte cher, même si c'est parfois un peu incohérent, même si c'est parfois...
03:38Mais je comprends la vision qui est partagée de la part du régulateur, c'est-à-dire d'avoir un environnement qui soit parfaitement cadré et qui rassure à la fois évidemment les investisseurs,
03:46mais également les partenaires institutionnels avec lesquels les différents acteurs pourront travailler.
03:51Sachant que la France, une fois n'est pas coutume, avait la réglementation quand même la plus dure sur le sujet.
03:57La plus claire.
03:59Dure, on peut le regarder sous différents angles, mais en tout cas c'était parfaitement clair et c'est aussi cette réglementation qui a permis d'attirer en France des acteurs étrangers,
04:10comme BASE, comme CIRCLE, comme un certain nombre d'acteurs qui se sont dit « non, moi je vais venir dans le pays où la réglementation est la plus claire, comme ça je vais pouvoir commencer à me développer
04:18et assez rapidement derrière j'aurai mon agrément MICA et je pourrai donc, avec le principe de passeport européen, opérer dans l'ensemble de l'Europe.
04:26Et on est fin mars et toujours rien.
04:29Donc quand on est agréé PSAN, ce n'était pas finalement l'assurance d'avoir dès le lendemain un agrément MICA ou PSCA.
04:36C'est ce qu'on pensait. Alors on peut néanmoins se poser la question de se dire mais pourquoi, qu'est-ce qui se passe ?
04:40Alors on peut regarder aussi ce qui s'est passé en Europe, parce que si aucun pays européen n'avait délivré d'agrément, on se dirait finalement c'est juste le temps.
04:48Un petit retard.
04:49Mais on a eu des acteurs agréés à Malte. Alors quand on dit ça, ça prête à sourire en disant oui mais Malte, je suis désolé, Malte c'est un état européen qui a la même réglementation européenne.
05:01Qui applique exactement la même chose. Et donc on a des acteurs qui ont été agréés là-bas.
05:06Il y a des acteurs qui ont été agréés aux Pays-Bas. Pays-Bas, en termes de place financière, ça fait un petit peu moins sourire.
05:12En Allemagne, et je ne pense pas que les Allemands soient connus pour leur laxisme à l'égard des réglementations européennes.
05:19Et puis également dans les Pays-Bas. Donc quand on se compare, on se dit mais il n'y a pas de raison.
05:24Je ne crois pas que les autorités françaises, que ce soit la MF et la CPR, aient plus de difficultés à interpréter, à lire, à regarder, à appliquer les textes et donc à délivrer des agréments.
05:35Donc c'est un sujet, on a interpellé les autorités déjà.
05:40Il y a eu des réponses, des communications sur le sujet ?
05:42On doit se rencontrer pour discuter et essayer de comprendre.
05:46Et voir peut-être qu'il y a quelque chose de notre côté que nous n'avons pas compris dans le dépôt de nos dossiers.
05:51Mais dans ce cas-là, il faut nous l'expliquer et on adaptera.
05:54Mais c'est effectivement une des surprises et déceptions de ce début d'année.
05:59Si on avance sur un autre sujet, mais qui est lié quand même à ce premier sujet.
06:03Sur le rapport des politiques en Europe et en France aux crypto-monnaies ou aux crypto-actifs.
06:07Si je vous pose cette question, c'est qu'on voit qu'outre Atlantique, depuis la campagne présidentielle, mais encore plus depuis l'investiture du nouveau président américain.
06:14On voit quand même les relations entre le secteur crypto et le politique aux Etats-Unis se réchauffer.
06:19On a même des annonces de réserve stratégique dans plusieurs crypto-monnaies.
06:24On est du domaine de l'annonce encore aujourd'hui, mais en tout cas l'annonce a été faite par le président américain.
06:28En Europe et en France, les politiques ont-ils changé leurs relations vis-à-vis des crypto-monnaies ?
06:33En plus dans le cadre d'un cadre réglementaire clair à l'heure actuelle.
06:36Oui, là aussi ça bouge et ça bouge de manière plutôt positive et intéressante.
06:41Ce qu'il faut aussi comprendre au niveau français, c'est qu'on va avoir une séquence dans les deux ans qui viennent.
06:47On peut imaginer qu'il y aura des élections législatives cette année. Il n'y a pas de certitude, mais on peut supposer.
06:53C'est un scénario qu'il faut avancer.
06:55Donc il y aura une séquence d'élections législatives en 2025, municipales en 2026, présidentielles en 2027.
07:02Il y a effectivement une séquence et les différents candidats commencent de manière off, sans forcément se dévoibler,
07:11à nous solliciter, que ce soit la DAN ou certains acteurs, pour comprendre d'abord ce qu'est ce secteur d'activité,
07:19quel est son positionnement, quelles peuvent être les questions de souveraineté, de compétitivité, de croissance sur nos sujets
07:26et puis d'essayer de comprendre finalement, au-delà de tous les poncifs qui sont relayés aussi par un certain nombre de politiques,
07:32qu'est-ce qu'il y a derrière tout ça.
07:34C'est ce que j'allais dire, ça veut dire qu'en 2025, pour un certain nombre de politiques, Bitcoin ce n'est plus le financement du terrorisme,
07:39c'est un secteur d'activité dont il faut s'intéresser pour essayer de comprendre quels sont les tenants et les aboutissements.
07:47C'est ça et c'est aussi de vraies interrogations sur les opportunités que peut rencontrer Bitcoin.
07:51On est en train de passer, et c'est ça qui est très intéressant, effectivement des actifs numériques et particulièrement Bitcoin,
07:57qui étaient mis au banc avec tout ce que vous venez de citer, je ne vais pas le redire, à finalement Bitcoin,
08:02c'est peut-être une opportunité pour EDF de mieux faire tourner ses centrales et de financer une partie de ses activités en minant du Bitcoin.
08:11Bitcoin c'est peut-être l'opportunité, si ce n'est une réserve stratégique en tout cas, d'avoir une réserve de valeur déflationniste
08:21qui par rapport à de la marginalité à l'euro puisse créer de la valeur sur le long terme.
08:26Et puis c'est aussi derrière ça un secteur d'activité avec l'ensemble des acteurs.
08:30PSAN, il y en a 120 en France, ce n'est pas négligeable quand on a 120 sociétés sur un acteur.
08:34Et en Europe, il y a une adoption non démentie d'un certain nombre d'épargnants.
08:38Exactement, et quand on parle de PSAN, on parle de 120 PSAN, mais vous avez tous les acteurs qui tournent autour de ces notions de Web3 ou de crypto qui sont bien plus importants.
08:47Mais là vous nous avez cité par exemple deux cas concrets, que ce soit effectivement le sujet avec EDF ou autres,
08:56ça veut dire que ce sont des solutions qui sont évoquées concrètement, peut-être pas avec les acteurs,
09:00mais en tout cas si on parle des décideurs politiques, les discussions vont jusqu'à des usages concrets aujourd'hui.
09:07Vous avez des politiques qui se sont clairement exprimées en visite à Festenheim.
09:14Oui, bien sûr, ça on a vu.
09:16Mais il y a la communication et les discussions qu'on peut avoir en off avec un certain nombre d'acteurs.
09:22Dans les discussions qu'on a en off, ce qu'on réalise nous, c'est qu'effectivement le discours qui est tenu,
09:29les explications qui sont données au regard de ce qu'est Bitcoin, de ce qu'est le principe de minage,
09:33de ce qu'est les fiches que nous produisons parce qu'on nous en demande,
09:35on se rend compte que ça finit quand même par arriver sur les bureaux et ça finit par être lu avec un réel intérêt
09:43et non pas utilisé pour discréditer à la fois Bitcoin et puis peut-être les acteurs de marché par la même occasion.
09:50Et de fait, à partir du moment où vous avez une famille ou une couleur politique qui s'exprime sur un sujet,
09:59l'ensemble de la classe politique est un peu tenue de se positionner.
10:03Côté de l'ADAN, Bitcoin est totalement apolitique, on n'a pas de sujets et de préférences par rapport à ça.
10:11Là où nous serons extrêmement attentifs, c'est sur l'honnêteté intellectuelle avec laquelle sera traité nos sujets.
10:18Et si on pouvait éviter la récupération politique, de toute façon quel que soit le sujet,
10:23la récupération politique fait rarement avancer le débat, ce sera effectivement intéressant.
10:27Et donc ce sont des sujets qu'on discute avec de plus en plus d'acteurs politiques de toutes étiquettes, de tous bords.
10:34Et je trouve ça extrêmement intéressant.
10:36Et certains, et Clara Chappaz dans son interview l'a précisé également, nous disent
10:41« Oui, c'est quand même étonnant qu'après tout le travail qui a été fait, on n'ait toujours pas d'acteur qui soit agréé en France. »
10:47Pour revenir sur le sujet.
10:49Pour revenir sur le sujet précédent, effectivement, vous nous tenez au courant des avancées.
10:54Je pense que vous serez au courant. Le premier agrément, je pense qu'il y aura un petit peu de communication.
10:58On sera au courant, effectivement.
10:59Merci beaucoup, Laurent Ovion, de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
11:01Je rappelle que vous êtes directeur innovation et directeur du développement chez DLPK, mais aussi président de l'ADAN.
11:06Merci beaucoup.
11:07Et quand à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
11:09Merci à vous.
11:15Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine.
11:17Un Enjeu Patrimoine où nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau Johann Rivallant, directeur banque privée chez UBS France.
11:23Bonjour Johann Rivallant.
11:24Bonjour Nicolas.
11:25Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
11:27On va essayer de comprendre ensemble quelle est la vision de UBS France vis-à-vis du marché français lorsqu'on parle de gestion de fortune.
11:33Mais peut-être aussi, vous allez peut-être nous aider à décrypter un petit peu quelles sont les convictions qu'on peut avoir dans un contexte économique mouvant.
11:40Est-ce que ça change d'ailleurs la manière qu'on peut avoir de gérer son patrimoine ?
11:43Est-ce que l'on reste proche de ses convictions long terme ?
11:47Mais peut-être pour commencer, c'est la première fois que vous venez sur le plateau de Smart Patrimoine.
11:51UBS, banque privée si on devait la présenter en une phrase, l'activité de banque privée classique.
11:57Mais est-ce qu'il y a des spécificités particulières ?
11:59Écoutez, déjà merci Nicolas de cette invitation et je suis ravi d'être avec vous aujourd'hui.
12:03Alors effectivement UBS, c'est la plus grande banque de gestion de fortune au monde avec, je le rappelle, avec l'acquisition de Crédit Suisse, 6 000 milliards d'actifs gérés dans le monde entier.
12:12Bien sûr.
12:13J'ai l'honneur de diriger les activités de banque privée pour UBS en France.
12:16Ce qui représente, en quelques chiffres, 500 collaborateurs en France, à Paris mais aussi dans les régions.
12:21Et puis une couverture de l'ensemble des clients, notamment le segment que l'on appelle High Net Worth et le segment Ultra High Net Worth.
12:27On a un projet très clair, c'est de devenir la première banque privée européenne en France.
12:32D'accord, en France, européenne mais à partir de la France, c'est ça ?
12:35Absolument, c'est vrai qu'on a l'entité en France.
12:37Vous savez qu'on a des entités partout dans le monde, on couvre l'Asie, les Etats-Unis, l'Europe domestique.
12:42Évidemment, on a le siège qui est en Suisse.
12:44Mais en France, je le disais, des équipes qui sont sur le terrain et qui font l'interface avec les entrepreneurs qui sont à Paris mais aussi dans les régions.
12:50Et j'insiste sur cette présence dans les régions qui est absolument clé pour nous.
12:53Les entrepreneurs, on va y revenir, mais juste avant, pourquoi la France ?
12:56Si l'ambition est d'être en Europe, vous auriez pu choisir un autre pays.
12:59Pourquoi la France pour les sujets gestion de patrimoine et gestion de fortune ?
13:02Absolument, la France c'est un marché stratégique.
13:04Si je dois donner quelques chiffres, est-ce que tout le monde sait qu'il y a plus de 50 milliardaires en France ?
13:08Est-ce que tout le monde sait qu'il y a plus de 200 familles, voire 500 familles qui ont plus de 200 millions d'euros de patrimoine en France ?
13:13C'est énorme.
13:14En fait, le marché de la gestion de fortune est immense en France et il est stratégique pour UBS.
13:19Et le traiter depuis les autres pays, ce n'est pas la bonne solution.
13:21La solution qu'on a choisie, c'est d'être sur le terrain.
13:23Sans vouloir vous piéger, le sujet fiscalité est quand même assez revenu sur le devant de la scène depuis un an, un an et demi.
13:31Ça n'a pas remis en cause les convictions qu'on peut avoir vis-à-vis du marché français
13:35quand on voit effectivement, pas forcément dans les décisions, mais dans les discussions avant décision des formations politiques
13:41vouloir accélérer sur le sujet fiscalité et notamment vis-à-vis des grandes fortunes.
13:46C'est vrai qu'on a eu un tas de changements en France ces derniers mois.
13:49Il faut raisonner au niveau du groupe et il faut raisonner à l'espace de dizaines d'années d'une stratégie mondiale.
13:55C'est vrai qu'on a l'avantage avec le groupe de voir ce qui se passe dans tous les pays, en Europe, en France, mais aussi dans tous les pays.
14:01C'est vrai que ces changements de fiscalité, de cadres réglementaires arrivent régulièrement un peu partout.
14:05On a la hauteur de vue pour encaisser, raisonner de façon stratégique et accompagner nos clients à travers les générations.
14:11Donc oui, il y a eu cette question, mais en réalité, il faut voir un peu plus loin que tout ça.
14:14D'accord, donc finalement, un changement de fiscalité sur un an, deux ans, voire même cinq ans,
14:18ça ne change pas une vision de long terme sur un marché et sur une stratégie ?
14:22Absolument, on est là pour longtemps, on a réinvesti massivement.
14:27Exemple illustratif, on a investi des nouveaux bâtiments magnifiques qui sont à côté de l'Elysée.
14:32On s'est engagé à neuf ans dans ce bâtiment.
14:34Donc effectivement, le marché est stratégique et on va accompagner nos clients pour les prochaines générations.
14:38UBS, banque privée, cible donc évidemment les grandes fortunes, mais aussi les entrepreneurs,
14:44avec notamment les entrepreneurs qui réalisent des sessions d'activité.
14:49Je crois que vous avez même un pôle MNR, si je ne dis pas de bêtises, comme ça vous accompagnez de bout en bout.
14:54Quand vous discutez avec ces fameux entrepreneurs, je sais que vous avez une vision de long terme,
14:59le court terme n'influe pas forcément la conviction de long terme,
15:02mais est-ce que les craintes, les inquiétudes, les questions de ceux qui doivent placer leur argent
15:06ont changé par rapport à il y a deux ou trois ans ?
15:09Les questions sont toujours les mêmes, donc ça n'a pas changé.
15:12Effectivement, tout le monde se pose des questions.
15:14Maintenant, dans les différents segments de clientèle que vous avez évoqués, les stratégies sont différentes.
15:18En entrepreneur, surtout l'important, c'est d'avoir un cadre clair, stable.
15:23Il n'y a pas tant les conséquences que l'incertitude de ces derniers mois qui a posé des questions.
15:26Maintenant, l'incertitude est en train de progressivement diminuer.
15:30Les entrepreneurs, il faut le savoir, l'outil productif est en France,
15:33les talents sont français, ils ont un attachement au pays.
15:36Les questions, une fois qu'elles sont passées, restent là et continuent à investir.
15:39Le territoire local est extrêmement important.
15:43Je parlais des régions, ça se passe un peu partout.
15:45La dynamique à ce niveau-là est très forte.
15:49Parce qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs en région que vous accompagnez ou que vous souhaitez accompagner, si je comprends bien.
15:54Oui, et vous parliez d'ailleurs de notre équipe M&A Mid Cap, qui est présente à Paris,
15:58qui va couvrir les entrepreneurs dans les régions pour leurs sessions.
16:01C'est là qu'on voit que les cycles financiers jouent sur les large caps,
16:04mais au niveau des petites et moyennes entreprises, les cycles sont différents.
16:09On a toujours des entreprises qui sont florissantes, des entrepreneurs à succès,
16:13qui sont prêts à céder, tout ou partie, à des fonds, à des investisseurs stratégiques.
16:17Cette dynamique est là, et c'est vrai que j'insiste beaucoup sur les régions,
16:20parce qu'on a des bureaux qui sont à Bordeaux, à Lyon, à Strasbourg,
16:24et ça nous permet d'accompagner les entrepreneurs sur le terrain.
16:28Et ça, c'est vraiment important.
16:29On va peut-être insister là-dessus.
16:31Quand on est entrepreneur et qu'on veut céder son entreprise,
16:33on doit réfléchir mécaniquement à des sujets de gestion de patrimoine.
16:36Je reviens sur le sujet questionnement, inquiétude.
16:39Il est sur où est-ce que je veux investir mon argent,
16:41ou déjà sur comment je gère la session de mon entreprise dans le contexte de marché actuel ?
16:46Et vous avez tout à fait raison.
16:47Le cycle important, et c'est le cycle vertueux, c'est d'être accompagné très très tôt.
16:51Très très tôt, et ce n'est même pas tant l'accompagnement M&A
16:54que l'accompagnement d'ingénierie patrimoniale, tout ce qui est fiscalité.
16:57On parlait de cadre réglementaire et fiscal.
16:59Vous avez vu que pour l'instant, le pacte d'Utreuil n'a pas été amendé d'une façon ou d'une autre.
17:04Mais ça a été mentionné, donc ça l'a remis sur le devant de la scène.
17:07Ça l'a remis sur le devant de la scène, et donc c'est un outil qui est extrêmement important
17:10pour les entrepreneurs au moment d'une session potentielle,
17:12de réfléchir très en amont avec nos équipes d'ingénierie patrimoniale,
17:16puis ensuite avec nos équipes de M&A, comment s'aider, à qui.
17:20Et c'est là où l'atout du BES, c'est de pouvoir présenter un acheteur japonais,
17:23un acheteur chinois, américain, en plus du pays d'usage français et européen.
17:28Et ensuite évidemment, là on va avoir différents types d'entrepreneurs.
17:31Celui qui veut absolument rester dans l'entreprenariat,
17:34et donc va réinvestir dans des boîtes, dans les marchés privés,
17:37on a toute une offre là-dessus, ou celui qui veut faire autre chose de sa vie.
17:41Début 2025, on a vu le contexte économique évoluer,
17:45avec un changement de présidence aux Etats-Unis,
17:48des marchés actions qui commencent à marquer le pas depuis quelques semaines.
17:51D'ailleurs j'allais dire, est-ce que vos convictions ont changé ?
17:54Quelles sont vos convictions économiques en 2025,
17:57que ce soit en matière d'investissement ou d'allocation ?
18:00Alors nos convictions n'ont pas changé dans le sens où on voit pour nos clients,
18:04et on revient à nos clients, une gestion du patrimoine à travers les générations.
18:07Donc à travers les générations, c'est du temps long,
18:10et donc là, je fais référence à notre modèle qui s'appelle les 3L,
18:13Liquidity, Longevity, Legacy.
18:16Donc d'abord, on essaie de comprendre quel est le cahier des charges de nos clients.
18:19Quand nos clients sont investis pour les générations à venir,
18:21évidemment, ce qui se passe sur 3 mois, 6 mois, a peu d'importance.
18:24Ce qui compte, c'est l'allocation globale du portefeuille.
18:27Pour des investisseurs plus tactiques, bien évidemment,
18:29là on fait quand même très attention au call tactique,
18:31on reste très confiant sur les Etats-Unis.
18:33La croissance ralentit, va ralentir,
18:36mais on reste très confiant sur les Etats-Unis,
18:37et on profite plutôt de la phase actuelle pour réinvestir.
18:40Sur l'Europe, on a le secteur...
18:42Pas de mauvais signal selon vous sur ces dernières semaines,
18:46sur les marchés américains ?
18:48C'est plutôt le moment de se repositionner ?
18:50Il y a des interrogations,
18:52il y a des droits de douane qui apparaissent et disparaissent au gré ce matin.
18:55Qui sont évoqués, plus que mis en application.
18:58Qu'est-ce que ça crée ? Ça crée de la volatilité.
19:00Ce qu'il faut regarder, c'est les entreprises derrière.
19:02On reste très confiant sur les entreprises aux Etats-Unis,
19:04et on voit plutôt la volatilité actuelle
19:06comme une occasion de tactiquement réinvestir sur certaines sociétés.
19:09D'ailleurs, nos gérants, et c'est pour ça qu'en général,
19:12nos clients délèguent une partie de la gestion à des professionnels des marchés
19:15qui sont moins sensibles aux humeurs de chaque matin,
19:18et investissent de façon tactique sur les portefeuilles.
19:21Sur les Etats-Unis, on reste très constructif.
19:23Sur l'Europe, avec ce qui a été décidé sur l'industrie de la défense,
19:26on va plutôt réinvestir de façon stratégique sur les industries,
19:29l'aérospatiale, la défense,
19:31donc plutôt positif sur ces thèmes-là.
19:33Sur l'échange, on fait plus attention.
19:35Là aussi, les désynchronisations ou resynchronisations de banque centrale
19:38font que les taux bougent beaucoup,
19:40donc les changes sont très volatiles.
19:42Et on reste très persuadé qu'avoir de l'or dans les portefeuilles,
19:44c'est très important.
19:45D'accord. L'or, effectivement, c'est une conviction que vous aviez déjà avant,
19:48ou c'est une conviction qui s'est renforcée récemment ?
19:50C'est une conviction qui existait et qui reste permanente dans les portefeuilles
19:52pour nos clients, encore une fois, en termes de diversification.
19:55Je n'ai pas parlé des marchés privés.
19:56Les marchés privés, c'est clé dans une allocation.
19:59Et là, on reste persuadé qu'il faut en avoir 10, 20 %
20:02dans le profil d'investissement.
20:03Et quand je parle de marchés privés, c'est la dette privée,
20:05les infrastructures.
20:07On revient positif sur l'immobilier.
20:09Donc ça, c'est à noter, c'est récent.
20:11Mars 2025, vous revenez positif sur l'immobilier.
20:14Absolument. On pense que c'est le moment de regarder l'immobilier,
20:16notamment tout ce qui est logistique, data center,
20:20et tout ce qui est au niveau de l'immobilier résidentiel collectif.
20:25D'accord. Parce qu'effectivement, là, on revient dans un contexte d'auto
20:28et de marché un peu plus intéressant.
20:30Et donc, c'est le moment de se repositionner, selon vous,
20:32sur l'immobilier d'investissement, pour le coup.
20:34L'immobilier d'investissement, alors, il faut des actifs de qualité
20:36dans des zones géographiques de qualité.
20:38Mais l'offre est toujours assez restreinte.
20:40Et la demande d'investissement est là.
20:42Le sujet private equity, dette privée, capitaux privés,
20:46vous l'avez vu monter en puissance, vous, ces dernières années,
20:49comme on peut le voir vis-à-vis des investisseurs particuliers
20:51ou dans le monde de la gestion de fortune, finalement,
20:53on était déjà suffisamment mature sur le sujet.
20:56On l'a vu monter très significativement depuis quelques années.
20:59On a développé cette offre chez UBS en France
21:01depuis 5 ans, pour donner un chiffre.
21:03Ça a monté très progressivement,
21:05ça s'est accéléré fortement l'année dernière.
21:07Et il faut voir que chez UBS, je reviens au chiffre du départ,
21:09on a 6 000 milliards d'actifs.
21:11On a plus de 150 milliards qui sont investis sur les marchés privés.
21:14Et donc, en fait, on est un acheteur,
21:16si vous voulez, un supermarché, une centrale d'achat
21:19incroyable pour tous les gérants d'actifs
21:21qui viennent tous nous voir et qui nous permettent
21:23de proposer à nos clients tous les fonds,
21:25là où des accès sont extrêmement difficiles à avoir,
21:27à des tarifs extrêmement compétitifs.
21:29Donc, on a la lame de fonds sur les marchés privés
21:31qui concerne tout le monde.
21:32Et en plus, chez UBS, on adresse vraiment
21:34des produits de qualité à des prix compétitifs.
21:36Et donc, certains clients ont simplement
21:38une allocation sur les actifs privés dans leur allocation globale.
21:40Certaines très grandes familles
21:42viennent uniquement chez nous pour les marchés privés.
21:45D'accord.
21:46Et alors, pour conclure sur...
21:49Alors, encore une fois, on parle du long terme,
21:51mais sur le court, moyen, long terme,
21:54vous restez optimiste sur la stratégie un peu globale,
21:58le contexte économique et, en tout cas,
22:00l'impact que ça pourrait avoir pour des gestions
22:02de patrimonial ou des gestions de fortune ?
22:04Oui, on s'attend à de la volatilité cette année,
22:06c'est évident.
22:07Mais comme on raisonne sur 5 ans, sur 10 ans,
22:09évidemment, on reste constructif.
22:11Et quand vous regardez derrière sur les 5 dernières années,
22:13qu'est-ce qui a bien performé ?
22:14Des allocations diversifiées avec une douche action,
22:16une diversification géographique.
22:19Et donc, on reste tout à fait convaincu
22:21qu'il faut rester investi.
22:22D'accord, mais diversifié.
22:24Investi, diversifié et confié la gestion
22:27à des professionnels du patrimoine.
22:29Merci beaucoup, Johan Rival,
22:30de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
22:32Je rappelle que vous êtes directeur banque privée
22:33chez UBS France.
22:34Merci beaucoup.
22:35Merci, Nicolas.
22:36Et quant à nous, on se retrouve tout de suite
22:37dans l'Œil de l'expert.
22:43Et nous finissons cette émission, comme d'habitude,
22:45avec l'Œil de l'expert,
22:46où nous avons le plaisir d'accueillir en plateau
22:47David Chappelle.
22:48Bonjour, David Chappelle.
22:49Bonjour.
22:50Vous êtes Head of Wealth Management
22:51and Family Wealth Solutions
22:52chez Normanca.
22:53Et avec vous, on va se demander
22:54si l'entrepreneur est un investisseur
22:57comme les autres.
22:58D'ailleurs, on peut se poser la question directement.
23:00L'entrepreneur qui veut céder son entreprise,
23:02est-il un investisseur comme les autres,
23:03David Chappelle ?
23:04Alors, ce n'est pas un investisseur
23:05comme les autres,
23:06parce que l'entrepreneur qui cède son entreprise,
23:08c'est une opération stratégique.
23:09D'accord.
23:10En général, c'est le fruit de plusieurs années,
23:13voire de dizaines d'années de travail
23:15qu'il réalise.
23:17Et il va devoir se poser la question
23:19de comment gérer ce patrimoine
23:22qui est en fait un cash event.
23:24Bien sûr.
23:25Voir même le cash event de sa vie professionnelle
23:29à cet instant-là.
23:30Pour beaucoup.
23:31Et donc, on a une dimension aussi
23:32de sécurisation de ce capital-là
23:34qui va venir prendre le relais de l'outil professionnel
23:36avec un certain nombre d'enjeux
23:38qui vont devoir être adressés.
23:40Quel conseil vous pourriez donner
23:41à un entrepreneur justement
23:43qui fait face à ce moment si particulier
23:46dans la vie d'un chef d'entreprise ?
23:49Un des premiers conseils,
23:50c'est de s'entourer pour pouvoir anticiper
23:52et planifier l'opération de session
23:55puisqu'il y a un avant-après.
23:57Et la session de l'outil professionnel,
23:59c'est aussi une nouvelle page qui s'ouvre pour lui.
24:02Et il va avoir à gérer une nouvelle entreprise
24:04qui est son patrimoine.
24:06Avec des enjeux qui sont différents.
24:07Et il va faire face à des enjeux
24:09qu'il n'a pas forcément connus auparavant
24:11puisque quand il était dirigeant de son entreprise,
24:13il pilotait son entreprise
24:15avec une totale maîtrise de son outil professionnel.
24:18Là, il va devoir adresser des enjeux familiaux aussi.
24:22Ça a aussi un impact sur le patrimoine global
24:25dont fait partie l'entreprise,
24:26sur la sécurisation de ce capital,
24:29sur la capacité à couvrir des besoins de trésorerie
24:33puisque ces sources de revenus
24:35qui étaient procurées par son entreprise
24:37vont devoir être retrouvées dans le patrimoine de demain.
24:41Et donc, ce n'est pas un investisseur comme les autres.
24:43Est-ce qu'on change d'horizon de temps
24:44quand on passe de la gestion de son entreprise
24:47à la gestion de son patrimoine ?
24:49Où est-ce qu'on garde cet horizon court terme liquidité,
24:52cet horizon long terme stratégie ?
24:54Justement, il faut avoir anticipé la stratégie,
24:58la feuille de route à mettre en place.
25:00Et un des conseils, c'est également de s'entourer
25:03pour pouvoir avoir un pilotage stratégique.
25:06On va avoir finalement un mix
25:09entre une stratégie court terme
25:11qui va suivre la session de l'entreprise
25:14et puis une stratégie plus long terme
25:16qui va relever de la planification,
25:18par exemple, successorale,
25:20qui va relever de la gouvernance familiale
25:24et de l'ensemble des objectifs qu'on va se fixer
25:28et qui vont finalement dessiner la trajectoire
25:30et conditionner les différentes étapes
25:33à mettre en place postérieurement à la session.
25:36Parmi les enjeux qui sont identifiés
25:38par la personne qui accompagne l'entrepreneur
25:40ou par l'entrepreneur directement,
25:41c'est quoi ?
25:42C'est la transmission qui intervient en premier lieu
25:44ou c'est le sujet ?
25:46La transmission, c'est un élément très important
25:49pour la plupart, effectivement.
25:51Mais ce qui revient dans un premier temps,
25:53c'est la sécurisation de la session de l'entreprise,
25:57du capital que je retire en ayant cédé mon entreprise
26:01et comment finalement, demain,
26:03je deviens dirigeant de mon patrimoine.
26:06C'est beaucoup de pédagogie
26:08parce qu'il y a un nombre important de thématiques
26:11auxquelles le dirigeant n'était pas confronté
26:13et qu'il va devoir appréhender en faisant confiance
26:16et en s'entourant d'expertises complémentaires
26:19qui vont pouvoir lui permettre de prendre des décisions
26:21comme il le faisait dans son entreprise,
26:23mais pour son patrimoine et pour sa famille.
26:25Donc il y a une notion de responsabilité
26:28qui est très importante.
26:29Est-ce que vous constatez des biais particuliers
26:32quand on est entrepreneur,
26:33quand on a créé une entreprise par exemple ?
26:34Est-ce qu'on a envie d'investir particulièrement
26:36dans des entreprises, que ce soit côté ou non côté,
26:38ou au contraire, on a envie d'aller sécuriser
26:40comme on a pris des risques sur les premières années
26:42de sa vie professionnelle ?
26:44Vous avez raison, c'est un sujet qui revient souvent
26:46puisque finalement, le chef d'entreprise
26:48a fait du private equity sur un seul actif
26:51et une grande partie de sa vie en général.
26:54Donc il va vouloir quand même pour une grande partie
26:56sécuriser ce succès-là.
26:59Et son enjeu, c'est de transformer
27:01un succès entrepreneurial en réussite patrimoniale.
27:04Oui, bien sûr.
27:05Ça enrôle aussi la responsabilité vis-à-vis de sa famille
27:08et vis-à-vis de la trajectoire qu'il veut aborder
27:11en fonction des objectifs qui s'y sont fixés.
27:13Mais on a toujours cette notion
27:17de souhaiter investir dans l'économie réelle,
27:19dans des entreprises,
27:20donc de faire du private equity,
27:22de faire de la dette privée,
27:23d'avoir une allocation d'actifs diversifiée
27:26parce que ça fait partie aussi
27:28de la sécurisation du patrimoine.
27:29Mais on a quand même, comme je le disais,
27:32une responsabilité de devoir sécuriser
27:35le fruit de la cession de son outil de travail.
27:38Et le sujet liquidité devient aussi un sujet primordial
27:41pour continuer à vivre après la cession de son entreprise.
27:43Exactement.
27:44Et ça, ça s'anticipe.
27:45Et c'est également un élément
27:47sur lequel le dirigeant est très attentif.
27:50Merci beaucoup David Chappelle
27:51de nous avoir accompagné dans l'œil de l'expert.
27:53Je rappelle que vous êtes Head of Wealth Management
27:55and Family Wealth Solution chez Norman Kay.
27:57Merci beaucoup.
27:58Merci à vous également de nous avoir suivis.
28:00Et je vous dis à très vite sur BeSmart for Change.

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