Interdiction du portable au collège, avec la pédiatre Sylvie Dieu-Osika

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L'Invité du 13h (13h - 2 Septembre 2024 - )

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00:00France Inter, 2-13-14, Jérôme Cadet.
00:06La loi date de 2018 et a priori elle est claire, un élève n'a pas le droit d'utiliser son
00:11téléphone portable dans l'établissement scolaire pendant les cours et en dehors des
00:15cours et cela vaut jusqu'au collège.
00:17Mais il faut croire que l'attrait qu'exerce le smartphone sur le collégien est trop fort
00:21et que la loi est régulièrement bafouée en cours, aux toilettes ou dans les cours
00:25de récré.
00:27Nouveau dispositif, dans un peu moins de 200 collèges, les élèves doivent déposer
00:30leur smartphone dans un casier en arrivant dans l'établissement, alors qu'ils pouvaient
00:34jusqu'ici le conserver dans leur sac.
00:36200 collèges sur 7000, mais la ministre des missionnaires, Nicole Belloubet, dit souhaiter
00:40une généralisation dès le mois de janvier.
00:42Alors comment mettre en place ce nouveau dispositif ? Sera-t-il efficace ? Est-ce la
00:45bonne méthode ? Nous en parlons avec nos deux invités, Dr Sylvie Dieu-Osica, bonjour.
00:50Bonjour.
00:51Merci d'être avec nous, vous êtes pédiatre, vous êtes la cofondatrice du comité sur
00:55l'exposition des enfants aux écrans, vous êtes l'une des premières en France à avoir
00:59alerté sur ces risques et vous soignez ces enfants surexposés aux écrans lors de consultations
01:04spécialisées à l'hôpital de Bondy, c'est en Seine-Saint-Denis.
01:07Nous sommes en ligne également avec Katia Bouchbaum, bonjour.
01:11Bonjour.
01:12Vous êtes la principale du collège Saint-Blaise, commune de Saint-Sauveur-sur-Tinné, dans le
01:17département des Alpes-Maritimes.
01:19Votre collège fait partie des 200 qui expérimentent la mesure, vous nous direz comment ça s'est
01:23passé ce matin pour la rentrée des collégiens et puis j'attends, auditeurs et auditrices
01:27de France Inter, vos appels.
01:28Ils sont déjà extrêmement nombreux sur ce sujet, vos questions, vos témoignages surtout.
01:320145 24 7000, vous passez également par l'application France Inter, 0145 24 7000, numéro composé
01:39par Olivier.
01:40Bonjour Olivier.
01:41Oui, bonjour France Inter et bonne rentrée à tous.
01:43Merci, bonne rentrée à vous.
01:44Il y a quelques années vous surveilliez les collégiens en classe, c'est cela ? Et comment
01:49ça se passait avec le portable ?
01:50J'étais surveillant il y a une dizaine d'années et puis j'ai également une fille
01:54de 13 ans qui est au collège, donc j'ai un peu la version il y a 10 ans et la version
01:59maintenant.
02:00Et alors il y a 10 ans, comment ça se passait ?
02:01Il y a 10 ans, à peu près 70% des élèves utilisaient le portable constamment au collège
02:08du matin au soir, pendant les cours, hors des cours, etc.
02:13Pour faire respecter correctement le travail du surveillant et surtout la charte que tous
02:18les parents et les élèves ont signée en début d'année disant que le portable devait
02:22rester dans les sacs, eh bien ce n'est absolument pas respecté, ce n'était déjà absolument
02:27pas respecté à l'époque.
02:28Ça s'est encore accru maintenant avec les… je dirais après.
02:31Voilà.
02:32Et votre fille, qu'est-ce qu'elle fait ?
02:33Elle devait respecter correctement.
02:34Un surveillant passe 80% de son temps à chasser les portables, c'est complètement inefficace.
02:40Un mot de votre fille, Olivier, puisque vous nous dites que vous avez une fille aujourd'hui,
02:44elle respecte ? Qu'est-ce que vous lui dites ?
02:47Ah ouais, ouais, tout à fait, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, mais ça s'est énormément
02:50accru, quoi.
02:51C'est-à-dire que maintenant, c'est 85% des élèves qui font du portable au collège
02:54et là, maintenant, ça sert à… voilà, c'est pas cool, hein ? Voilà, témoignage.
03:01Merci.
03:02Ma fille me dit, voilà, qu'il y a des garçons qui se font photographier les fesses des professeurs,
03:07vous voyez, qui s'échangent des trucs, enfin, c'est infernal.
03:09Merci, Olivier, pour ce témoignage, vous vous appelez du département du Var, c'est ça,
03:13Olivier Meusson.
03:14Merci à vous pour ce premier témoignage, Katia Bouchebaud, même constat chez vous,
03:18dans les Alpes-Maritimes ?
03:19Oui, oui, en effet, on est parti de plusieurs situations qui font qu'on s'est interrogé
03:26sur la possibilité de remiser ses téléphones portables, parce que, comme vous l'avez
03:30dit de façon tout à fait juste, il y a une loi qui interdit l'utilisation des téléphones,
03:35mais le fait que les élèves lèvent sur eux, il y a une tentation qui est grande,
03:39notamment à la récréation, d'aller s'enfermer dans les toilettes pour envoyer un message
03:43ou l'utiliser. Même certains l'utilisent pour regarder l'heure, ça leur sert de montre.
03:49Ça, j'allais dire, c'est le moins grave, mais après, on sait très bien qu'il y a
03:53des utilisations qui dérivent, comme le happy-slapping ou d'autres usages du téléphone.
03:58Et votre témoin parlait de photographier, effectivement, des prises de vue de professeurs
04:05ou de lieux de résidence de professeurs alors qu'on est en stage en entreprise et qu'on passe
04:10devant la maison de son professeur. Donc, oui, toutes ces situations nous ont interpellés et
04:14nous ont conduit avec les personnels de l'établissement, les parents, les élèves,
04:19à réfléchir sur une solution, justement, pour éviter tout cela.
04:23Vous nous avez parlé du happy-slapping, c'est ça, à l'instant, Katia Bouchbaume,
04:27vous nous rappelez ce que c'est ? Alors, en fait, il s'agit de filmer des élèves qui se battent
04:31ou l'agression physique d'un élève. Ce qui, évidemment, doit encourager les
04:36incivilités, les violences, à l'intérieur du collège. Sylvie Diozica, dans les consultations,
04:41quand vous recevez des parents, des élèves, je suppose que vous abordez ce point-là.
04:46J'ai envie de dire spontanément que c'est plutôt aux parents de dire aux enfants « n'amenez pas
04:50votre portable » ou bien de le verrouiller pour qu'ils ne puissent pas l'utiliser pendant les cours,
04:54c'est possible ? Beaucoup à dire sur ce sujet. Alors, en tant que pédiatre, je vois des héros
04:5816 ans et effectivement, c'est un sujet important. Beaucoup de parents qui nous écoutent, très
05:02souvent, veulent donner un portable à leur enfant parce qu'il va partir en CM1, en CM2,
05:06parce que ça commence même avant le collège, en se disant qu'il pourra le joindre sur le trajet,
05:11ainsi de suite. Et en fait, on donne un smartphone à un enfant, on ne donne pas un téléphone. Et ça,
05:16c'est problématique. Donc, c'est très bien de les ranger. La loi Blanquer a mis en place cette
05:21donnée, d'aller plus loin, de les mettre dans un casier. C'est une très bonne chose parce qu'effectivement,
05:25le téléphone est sorti dans les toilettes, ainsi de suite. Mais ça ne suffit pas. Il faut protéger
05:28l'enfant complètement et le protéger 24 heures sur 24. Moi, je trouve qu'il y aurait un truc
05:31important, peut-être que ça pourrait être pour la future ministre, à mettre en place. Plutôt que
05:36l'uniforme, par exemple, et l'argent dépensé, et ça a l'air d'être un flop et ne pas trop marcher,
05:39et bien pourquoi pas donner un dumbphone, un téléphone à tous les élèves ? Cette notion de
05:45donner à tout le monde la même chose, au même moment, c'est-à-dire sans accès Internet, mais
05:48bien sûr, ou très peu. Parce qu'en fait, figurez-vous que les forfaits, maintenant, parce que nous sommes
05:52devant un système d'une économie de l'attention qui fait que, de toute façon, on cherche à capter
05:57l'attention de tous, des enfants compris, des adolescents compris. On ne les protège absolument
06:01pas. Tout ça, au bénéfice du numérique, il faut quand même le dire, haut et fort. Et donc, ces enfants
06:06se retrouvent complètement captés comme nous, adultes, d'ailleurs, on l'est aussi. Donc, si on donne un
06:09téléphone pour appeler ses parents, un sms, je suis arrivé, je suis bien là, ainsi de suite, et bien là, on
06:13aura beaucoup moins de problèmes. Et je tiens, par exemple, à donner cet exemple dans le 93, où je
06:18travaille, à Villemomble. Il y a un collège qui a mis ça en place depuis quelques années. D'ailleurs, il y a
06:22des parents qui mettent leurs enfants dans ce collège. Ils distribuent un téléphone, pardon...
06:27Donc, c'est le collège qui achète les téléphones et qui les fournit aux parents. Absolument, qui donne le téléphone en sixième, et pour les
06:32quatre années à venir, aux parents. Absolument. Et quand je parlais de l'apprentissage d'uniforme, tout le monde a la même chose. Et du coup,
06:40l'Internet à la maison est géré, est surveillé. Et donc, là, on protège vraiment les enfants. Je tiens à signaler, vous
06:46parliez du collectif sur exposition écran dont je fais partie. Eh bien, le 28 septembre, à Orléans, nous parlons des
06:52adolescents, justement, sous perfusion numérique. Et il y a beaucoup à dire.
06:56Comment ça s'est passé chez vous, ce matin, Katia Bouchebaume ? Concrètement, les élèves, ils arrivent, ils déposent dans un casier
07:01leur smartphone ?
07:03Oui. Donc, nous, ce matin, nous accueillons les sixièmes uniquement. Donc, ce sont vraiment de tout nouveaux élèves. Puisque nos anciens
07:09élèves de cinquième, quatrième, troisième ont déjà, j'allais dire, expérimenté l'année dernière. Puisque chez nous, le téléphone est
07:18remisé depuis le mois de mai 2024. Donc, effectivement, ce matin, nos élèves…
07:23D'accord. Depuis mai, ça concerne déjà les élèves. Donc, cinquième, quatrième, troisième, pas de nouveauté. On arrive, on met son téléphone
07:28dans le casier.
07:29Exactement. Alors, ça fait suite à une grande concertation, je veux dire, avec l'ensemble des partenaires de l'éducation nationale, toute la
07:40communauté éducative. Parce qu'il faut, si vous voulez, qu'il y ait une espèce de cohérence. Et surtout, il faut qu'on soit d'accord tous sur
07:50cette impulsion. C'est-à-dire que les parents doivent aller dans le même sens, les élèves, les personnels. C'est très important. C'est quand même
07:57quelque chose qui matériellement mobilise beaucoup.
08:00Donc, pardonnez-moi, mais vous avez fait une réunion avec l'ensemble des parents pour annoncer ce dispositif, par exemple ?
08:05Alors, on a fait par étapes, c'est-à-dire qu'on a saisi les instances de l'établissement dans un premier temps, qu'il s'agisse du conseil pédagogique, du
08:11conseil d'administration, le comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté, à l'environnement. Toutes ces instances au sein de l'établissement
08:18étaient sollicitées sur cette question, notamment. Et ensuite, une fois que nous avons présenté ce projet au conseil d'administration, il a été voté. Et à partir de ce
08:27moment-là, puisqu'il a été adopté à l'unanimité, d'ailleurs, je tiens à le souligner pour montrer que c'est très important que nous allions tous dans le même
08:33sens. Et à partir de là, effectivement, nous avons communiqué à l'ensemble des familles. Nous sommes passés dans toutes les classes et nous avons
08:40expliqué. Parce qu'il y a besoin de dialogue autour de ça. C'est vrai que nous remisons un objet qui est personnel, avec des données personnelles. Donc, ça peut
08:50soulever un certain nombre d'observations.
08:52Après Olivier Duvaucluse, précision, c'était le Vaucluse Geneviève nous appelle du département du Var. Bonjour Geneviève.
08:58Oui, bonjour.
08:59Témoignage de grand-mère, c'est ça ?
09:01Oui, c'est ça. Témoignage de grand-mère de quatre adolescents de 13 à 15 ans que j'ai eus cet été en garde. Et le constat a été une lutte quotidienne, quotidienne
09:14et incessante pour maîtriser leur temps d'écran et leur utilisation des écrans. Alors avec une énergie folle dépensée de mon côté et du leur pour hésiter et mettre
09:26en place des techniques pour contourner les règles. Donc voilà, j'ai trouvé que c'était épuisant, une grande perte de temps pour moi comme pour eux surtout, une
09:37préoccupation constante de leur écrit.
09:39Qu'est-ce que vous avez fait concrètement Geneviève ? Qu'est-ce que vous avez mis en place ?
09:41Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai dit au moment après le repas, on fait un temps calme, je prends les téléphones. Donc, je prends les téléphones, mais dès que j'ai le tourné, on va chercher
09:51ma tablette ou mon téléphone à moi, ou on en récupère un, on connaît les codes, ils ont vos codes ? Oui, ils ont mes codes, ils craquent, oui c'est ça, ils craquent leurs codes de temps d'écran, enfin c'est une stratégie permanente pour contourner.
10:08Mais ça veut dire, merci pour votre témoignage, pour votre appel Geneviève, ça veut dire Sylvie Diozica qu'il faut d'abord les convaincre. Si on n'arrive pas à les convaincre de l'utilité de laisser le smartphone, c'est perdu.
10:20Il s'y arrive quoi qu'il arrive ? Le combat est perdu d'avance, donc voilà le constat déjà. Vous avez un système de captation où tout est fait avec les algorithmes, avec les réseaux sociaux, avec les jeux vidéo, avec les séries, pour vous capter.
10:32Donc les ados, ils sont dedans, et en plus ils sont vulnérables par définition, et en plus ils ont des vulnérabilités dans d'autres situations, de difficultés scolaires. Vous ne dites qu'il n'y a rien à faire ?
10:41Non, il y a à éduquer avant de donner. Déjà, on donne un mode d'emploi avant de donner. On passe le permis de conduire, on apprend le code de la route avant d'avoir une super voiture. Là, ils ont un smartphone dans la main, c'est comme s'ils avaient une Porsche dans la main, sans aucune notion de comment ça fonctionne, comment ils sont captés.
10:55En plus, les ados sont très intéressés à savoir comment le système fonctionne. La captologie, ça les intéresse quand on leur explique à quelle sauce ils sont mangés. Nous aussi, ça devrait nous intéresser. Donc il faut d'abord éduquer au numérique et pas par le numérique. On commence par le début.
11:08Si je vous comprends bien, sans éducation, uniquement dire « on met les portables dans le casier », ça ne sert à rien ?
11:14Ça ne suffira pas, parce que qu'est-ce qui va se passer à la maison en rentrant, 24h sur 24 ? Donc, il va se passer quoi la nuit ? On va se retrouver exactement dans une même situation, avec la spirale de TikTok, avec tous les systèmes qui font que l'ado se retrouve devant des contenus pornographiques, haineux, violents, ainsi de suite. Il ne faut pas être naïf, on l'est trop.
11:32Katia Bouchbaume, vous qui êtes la principale de ce collège Saint-Blaise, Saint-Sauveur-sur-Tinet, avec cette expérimentation depuis ce matin, et même depuis quelques mois, c'est ce que vous nous avez dit, les smartphones des collégiens dans les casiers en rentrant. Je vous soumets la question de Jean-Christophe, qui est principal dans un collège à Paris, qui nous dit « les casiers où les pochettes verrouillées ont un coût, qui va financer tout cela ? Comment les casiers vont être surveillés ? ». On a essayé dans notre collège, on a essayé les casiers, mais les élèves récupéraient les téléphones à l'interclasse ou entre midi. Qu'est-ce que vous répondez, Katia Bouchbaume, à Jean-Christophe ?
12:02En effet, c'est une question, le remisage des téléphones ne peut pas se faire n'importe comment et a effectivement un coût. Pour être très clair, dans notre établissement, c'est vrai que c'est un établissement qui a 165 élèves, et donc nous avons investi dans une colonne coffre-fort, c'est-à-dire que c'est une colonne de 4 coffres-forts, et le coût a été de 1 100 euros pour l'établissement.
12:26Alors évidemment, on a pris sur notre fonds de roulement, ce n'est pas quelque chose, on n'a pas obtenu de subvention, etc., mais il y avait une volonté dans l'établissement de répondre à cette problématique, en tout cas dans un premier temps pour le remisage, parce que je rejoins votre invitée, il ne s'agit pas que de remiser, mais il s'agit d'éduquer, et pour ça, l'éducation aux médias, par le documentaliste et les profs d'éducation morale et civique, font un travail très important au sein de l'établissement.
12:50Quelle est la première étape, Sylvie Diozica, pour les parents qui nous écoutent, et qui constatent qu'il y a trop d'heures, trop d'heures passées, la moyenne c'est 5h10 par jour, en moyenne, pour les jeunes de 13 à 19 ans, ça peut être beaucoup plus ?
13:02Oui, on est à 8 ou 9h, il ne faut pas oublier les temps, ce sont des temps déclarés, donc la nuit aussi. La première chose, c'est réfléchir à son propre usage en tant que parent, lire un très bon livre qui s'appelle « Les 10 clés » pour les utiliser en famille de manière raisonnée pour les enfants, les ados,
13:16et surtout, être disponible en tant qu'adulte pour pouvoir discuter avec son enfant de ce qui va se passer. Moi, je pense que l'idéal, c'est d'avoir, comme je l'ai dit tout à l'heure, un téléphone pour pouvoir contacter ses parents, je répète bien, un téléphone ou un dumbphone, et non pas un smartphone, et avoir un accès Internet à la maison, et après, cet accès Internet est géré.
13:34On préserve la nuit, pas d'écran dans les chambres des enfants, des ados, c'est essentiel, dormir, ça permet d'être de bonne humeur, on le sait tous, et d'avoir des apprentissages de bonne qualité, pas pendant les repas, pas le soir avant de dormir, pas le matin, ce sont les règles des 4 pas qu'on donne dans notre collectif sur Exposition Écran Cause, notamment, et qui aident beaucoup les familles, c'est des repères importants.
13:52Est-ce que certains élèves viennent vous voir ou sont venus vous voir au bout de quelques semaines en disant, finalement, ce n'est pas plus mal, finalement, ce n'est pas si mal, est-ce que c'est un premier pas ?
14:02Oui, bien sûr, mais bien sûr qu'il y a des élèves qui nous ont fait cette remarque, et puis ils sont beaucoup plus mobilisés sur les enseignements d'une part, et les activités qu'on leur propose, et je dirais même qu'à la récréation, les rapports entre eux évoluent aussi, donc on n'est pas à se photographier exactement, ou à regarder son écran, alors évidemment en cachette, mais même si c'est en cachette, si on est en cachette avec son téléphone, on n'est pas avec les autres, donc oui, c'est évidemment qu'on a ce retour-là,
14:30et puis on a aussi un retour de bon sens, c'est-à-dire qu'il y a des élèves qui se disent, écoutez, puisqu'on n'a pas le droit d'amener son téléphone, enfin il sera remis et la journée, et bien on va le laisser chez nous, on a aussi des élèves qui prennent le parti de le laisser à la maison avant de partir.
14:46Merci pour votre témoignage, Katia Bouchbaum, principale du Collège Saint-Blaime, Saint-Sauveur-sur-Tine, et c'est dans les Alpes-Maritimes, merci également à Sylvie Dieu-Ozika, je rappelle votre comité sur l'exposition des enfants aux écrans,
14:59vous nous rappelez la date à Orléans, pour tous ceux qui sont dans la région, c'est le 28 septembre à la fin du mois.

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