Les Vraies Voix - Émission du 29 août

  • le mois dernier
Les Vraies Voix avec Jessie Claude, conseillère régionale centriste d'Ile-de-France ; Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère de Paris, écoféministe et auteure de "Beyoncé est-elle féministe ?" publié chez F1RST Éditions ; Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID et ancien député ; Raphaël Vulliez, porte-parole du collectif Jamais Sans Toit ; Me Alexia Decamps, avocate dans le droit routier.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-08-29##

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Transcript
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller
00:00:06Et bienvenue à tous et à toutes pour cette avant-dernière des Vraies Voix de l'été
00:00:11Bienvenue, bienvenue, bienvenue !
00:00:12Oui, alors on est ensemble là !
00:00:13C'est l'avant-dernière de l'été ?
00:00:14Oui, c'est l'avant-dernière, vous êtes tristes de me quitter !
00:00:17On aura l'occasion de se retrouver, mais c'est les auditeurs de Sud Radio !
00:00:21Mais oui, mais bon, moi vous allez me retrouver dès le week-end prochain !
00:00:26Alors, de toute façon, aujourd'hui, on est ensemble !
00:00:29Très bien !
00:00:30Jusqu'à 20h, on fait un spécial paralympique tout à l'heure, et Mobilité, de 19h à 20h,
00:00:34on va en parler tout au long de ces Vraies Voix, des paralympiques évidemment,
00:00:37et pour le petit clin d'œil, n'oubliez pas que votre voix est aussi inspirante que les exploits de nos athlètes,
00:00:41vous pouvez appeler au 20 826 300 300 pour commenter l'actualité, donner votre opinion,
00:00:46parce qu'elle compte sur Sud Radio, vous le savez, parlons vrai !
00:00:49Alors, normalement, on a trois Vraies Voix, on en a qu'une qui est autour du plateau pour l'instant.
00:00:54Il y en a une deuxième qui arrive, parce que vous savez ce qui se passe en ce moment ?
00:00:58Il y a des Jeux Paralympiques !
00:01:00Et pour accéder, en fait, c'est toute une histoire !
00:01:04C'est ça !
00:01:05Bon, on salue le premier, qui a de toute façon un passe, qui passe partout !
00:01:09Les gars, monsieur, s'il vous plaît, vous arrêtez !
00:01:12Ah, pardon, excusez-moi, monsieur Fauvergue !
00:01:14Ça marche encore la carte, Jean-Michel Fauvergue ?
00:01:16Non, moi j'arrive à l'explosif, je fais exploser les choses !
00:01:20Votre ancien patron du Red, votre ancien député, ça laisse quelques petits accès, non ?
00:01:25J'évite de m'en servir, moi !
00:01:29C'est bien, vous êtes un bon citoyen !
00:01:31Je suis parti tôt !
00:01:34Merci, mesdames, on vous attend !
00:01:37On sera aussi avec Raphaël Rémy-Leleu tout à l'heure, dans pas longtemps, qui est conseillère !
00:01:43Elle est là !
00:01:45Elle arrive au moment où je prononce son nom, on adore !
00:01:48Raphaël Rémy-Leleu, vous êtes conseillère de Paris, écoféministe,
00:01:53vous êtes auteur de, en plus, Beyoncé était féministe, on adore, installez-vous !
00:01:57Alors, vous venez de courir, vous êtes essoufflée, mais est-ce que Beyoncé était féministe ?
00:02:02Et là, en étant essoufflée, ça s'entend !
00:02:05Eh bien, c'est un sport d'être féministe, absolument, un sport de combat, parfois !
00:02:09Merci, Raphaël, d'être parmi nous, parce qu'il fallait jongler, justement, avec les accès !
00:02:15C'est aussi Jésus-Claude, qui est conseillère régionale centriste, ici, de France !
00:02:18Ah, d'accord, vous le faites !
00:02:19Pardonnez-moi, je vous en prie, frère !
00:02:20Non, non, parce que je voulais la présenter, parce que je l'aime tellement, Jésus-Claude !
00:02:22Oui, c'est votre copine, vous allez pouvoir faire votre petit mot, là !
00:02:24Allez-y, on attend !
00:02:26Non, non, mais c'est un mystère, si, d'ailleurs, vous, les auditeurs, vous savez où est Jésus-Claude,
00:02:30n'hésitez pas à nous appeler au 08-126-303, parce que, pour l'instant, c'est un mystère !
00:02:36Mais, du coup, on peut donner le programme !
00:02:37C'est ça, à 17h30, notre grand débat !
00:02:40Les vraies voix Sud Radio
00:02:42Après avoir rejeté l'option Lucie Castel, la possibilité d'un gouvernement technique
00:02:46se dessine comme une solution potentielle pour Emmanuel Macron.
00:02:49Le député Renaissance, Mathieu Lefebvre, a suggéré qu'un Premier ministre de centre droit,
00:02:54ou de centre gauche, d'ailleurs, avec une expérience parlementaire,
00:02:57pourrait être une option crédible, si l'Assemblée lui donne sa chance.
00:03:00Cette hypothèse semble de plus en plus plausible, pardonnez-moi, selon lui.
00:03:04Alors, du coup, vous, les auditeurs de Sud Radio, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:03:07Vous votez sur X, évidemment, à notre question.
00:03:10Emmanuel Macron est désormais contraint de nommer à Matignon un, selon vous,
00:03:13Premier ministre centre droit, centre gauche, technicien, ou société civile ?
00:03:18Alors, vous n'hésitez pas, évidemment, à voter, puis à nous appeler pour réagir au 08-126-300-300.
00:03:22C'est presque du football, on aurait pu dire un, élié droit, deux, demi-centre, trois, libéraux !
00:03:27On n'en est pas loin !
00:03:28Et comme en voûte, l'engagement, c'est l'union de sélection !
00:03:31Il ne faudrait pas qu'il gagne autant, ça serait embêtant, par contre !
00:03:36Alors, toujours au niveau du programme, 18h40, c'est le coup de projecteur.
00:03:42Le discours a d'abord touché, parce qu'il traduisait sans ostentation,
00:03:46la douleur d'une femme qui venait de perdre injustement son gendarme de mari.
00:03:49Puis, certains propos ont suscité la réflexion.
00:03:52La veuve de l'adjudant Eric Comine accuse la France d'avoir tué son mari.
00:03:56D'où la question de notre coup de projecteur.
00:03:59La France est-elle responsable de la mort du gendarme Comine ?
00:04:02Vous donnez, bien sûr, là aussi, votre avis sur la question sur le compte X de Sud Radio.
00:04:08Et là aussi, vous nous appelez au 0826 300 300 pour nous donner votre avis.
00:04:12Et d'ailleurs, décroché votre téléphone, on file au répondeur.
00:04:15Le répondeur, avec Laurent de Montpellier sur le décès du gendarme,
00:04:19qui dit que ce n'est pas un accident de travail, c'est un accident de service.
00:04:23Oui, bonjour, je voulais réagir sur le meurtre du gendarme.
00:04:29Donc, le journal l'Humanité titre, apparemment, d'après, je vous ai écouté à la radio,
00:04:35titre que c'est un accident du travail.
00:04:37Alors, ce sont des incompétents, l'Humanité, parce que ce n'est pas un accident du travail,
00:04:41mais c'est un accident de service.
00:04:43C'est un serviteur de l'État qui est mort pendant son service.
00:04:48Il a été assassiné.
00:04:50Donc, ces gens-là sont complètement incompétents, ce sont des caramels.
00:04:54Ils ne valent rien.
00:04:56Ça, c'est l'Humanité, ils ne valent rien.
00:04:58Ils disent beaucoup d'anneries.
00:05:00Ils manipulent l'information.
00:05:02C'est l'Humanité.
00:05:04Voilà.
00:05:06Allez, bonne journée.
00:05:08Jean-Michel Fauvergues, vous avez envie de réagir à ça, là ?
00:05:10Oui, ce n'est pas non plus un accident de service, c'est une mort en service.
00:05:14C'est-à-dire qu'il a été tué dans un accident de service.
00:05:17Un accident de service, c'est quand, par exemple, on va au service en véhicule,
00:05:21et on a un accident.
00:05:25Ça, c'est un accident de service.
00:05:27Il est mort en service, il faut le rappeler.
00:05:29Il est mort en service commandé.
00:05:31Il est mort au service de la France.
00:05:35C'est une provocation, Raphaël Rémy-Leleu, de la part de l'Humanité.
00:05:39C'est un message politique.
00:05:41Comment vous le percevez ?
00:05:43Non, je ne pense pas qu'on soit dans la provocation.
00:05:45Et j'entends la colère de Laurent, peut-être.
00:05:49Mais je trouve que c'est une charge assez abrupte, voire brutale, vis-à-vis de l'Humanité,
00:05:53qui doit avoir d'autres racines que cette seule une.
00:05:57En tout cas, il semble...
00:05:59Justement, ça l'a marqué.
00:06:01Ça veut dire que, quelque part, les propos...
00:06:03Et Jean-Michel Fauvert aussi...
00:06:05Vous savez, moi, je suis quand même un peu choquée qu'on passe à l'antenne
00:06:07une personne qui parle comme ça, de confrères et de consoeurs journalistes,
00:06:10parce que c'est ça aussi, l'Humanité.
00:06:12Après, on peut être choqué de se dire, vous coupez la parole des gens.
00:06:15Enfin, vous voyez, il faut leur laisser la parole,
00:06:18parce que c'est un avis qui est important.
00:06:20Je coupe la parole de personne.
00:06:22Dans mon sens, dans l'intervention de Laurent,
00:06:24il y a autre chose que le traitement, simplement, de ce drame
00:06:29et de cette mort en service.
00:06:31Merci d'avoir fait la précision.
00:06:33Et bien entendu, il y a quelque chose de politique
00:06:35dans la manière dont on qualifie cette mort.
00:06:37Bien entendu, je pense que pour l'Humanité,
00:06:39il y avait la volonté de parler du travail,
00:06:42des conditions de travail des agents publics au sens large,
00:06:45puisque c'est ça qu'il y a dans l'article.
00:06:47Ça dépasse la simple polémique autour du...
00:06:52Enfin, qui n'est pas simple, d'ailleurs, mais ça...
00:06:54Il y avait une volonté de ne pas parler que
00:06:56des reçus d'obtempérés de la part de l'Humanité.
00:06:58Raphaël, vous venez d'avoir, pardon,
00:07:00mais une démarche journalistique, c'est-à-dire...
00:07:02Ah, mais je le prends très bien.
00:07:04Oui, oui, oui. Non, non, mais justement,
00:07:06Jean-Michel a dit que c'est une mort en service
00:07:08et vous avez dit, justement, le terme juste.
00:07:10Il se trouve que l'Humanité est un journal,
00:07:12donc ce sont des journalistes qui utilisent les termes justes
00:07:15et qui, là, en l'occurrence, ont utilisé celui-ci.
00:07:17C'est pour ça qu'il y a des tournements volontaires.
00:07:19Et, encore une fois, il faudrait poser la question aux journalistes
00:07:22de l'Humanité et à la rédaction,
00:07:24mais je pense que c'est assumé de leur part
00:07:26de poser la question des conditions de travail
00:07:28des agents du service public de manière générale.
00:07:30Jean-Michel Fauvard, pardon.
00:07:31Et ça n'enlève rien à la qualité du débat
00:07:33qu'on doit avoir sur les reçus d'obtempérés.
00:07:35Est-ce que c'est vraiment ça, le sujet ?
00:07:37Est-ce que c'est la condition de travail des agents publics
00:07:39ou le sujet, c'est plutôt le problème de l'application,
00:07:42en fait, de la justice en tant que telle ?
00:07:45De manière plus sévère, dans ce genre de cas ?
00:07:48Alors, le sujet, en ce qui nous concerne,
00:07:50en ce qui concerne ce cas-là, bien précis,
00:07:52c'est le sujet des refus d'obtempérés
00:07:54qu'on n'arrive pas à régler.
00:07:56Et les refus d'obtempérés,
00:07:58c'est cette manière de faire de certains,
00:08:04de mettre en danger,
00:08:06de foncer délibérément sur les agents de la force publique,
00:08:08de ne pas obéir aux injonctions des agents de l'État.
00:08:13Ce que fait tout le monde d'une manière générale,
00:08:15pour des raisons diverses,
00:08:17qui vont du simple fait de ne pas avoir d'assurance
00:08:21ou de ne pas avoir de permis
00:08:23jusqu'à être détruit en chevronné à l'intérieur de véhicules,
00:08:26de mettre en danger, de tuer des flics,
00:08:28de tuer des gendarmes de cette manière-là.
00:08:30Ça, c'est le vrai.
00:08:32Et la problématique, effectivement,
00:08:34et vous l'avez soulevé derrière,
00:08:36elle vient sur la problématique de,
00:08:38non pas l'absence de règles et l'absence de lois,
00:08:41mais la manière dont elles sont appliquées,
00:08:43et en particulier par l'autorité judiciaire.
00:08:46C'est ça le problème de base.
00:08:48Par les juges, quoi.
00:08:49Par les juges, oui.
00:08:50L'absence de pénalités dans ce pays
00:08:53est devenue quelque chose de rédhibitoire.
00:08:55Et peut-être qu'on n'en serait pas là
00:08:58s'il y avait des sanctions rapides, immédiates,
00:09:01et beaucoup plus importantes.
00:09:03Bien sûr.
00:09:04Allez, 0826-300-300, vous nous appelez, vous réagissez.
00:09:08On va voir notre auditeur Fildrou.
00:09:09On est avec David, qui nous appelle de Saint-Gaudens.
00:09:12Oh, je le connais bien, Saint-Gaudens.
00:09:14Oui, bonsoir, bonsoir à tous.
00:09:16Bienvenue, David.
00:09:17On est toujours en Haut-de-Garonne,
00:09:19on est dans le comminge, c'est ça ?
00:09:21C'est le comminge, tout à fait.
00:09:22Alors oui, on est en Haut-de-Garonne,
00:09:23mais c'est le comminge avant tout.
00:09:25Oui, c'est pour ça.
00:09:26Vous avez vu, j'ai pris mes précautions,
00:09:27j'ai bien pestisé, David.
00:09:29Alors, David, vous, vous avez un coup de gueule.
00:09:32Oui, tout à fait, j'ai un coup de gueule, pardon.
00:09:34Allez-y, allez-y.
00:09:36Donc là, j'ai un coup de gueule qui est un peu toussain,
00:09:38qui concerne l'attitude de certains membres
00:09:40de la communauté des Jeunes du Voyage
00:09:42par rapport à des installations, on va dire, sauvages,
00:09:45mais surtout par rapport aux dégradations
00:09:47qu'ils sont capables de faire sur des lieux
00:09:50qui n'étaient pas appropriés.
00:09:51On a un cas sur Toulouse,
00:09:53on a un club canin avec un cinédrôme
00:09:55qui a été totalement vandalisé.
00:09:57Alors, je comprends que la communauté des Jeunes du Voyage
00:09:59ont beaucoup de problématiques pour pouvoir s'installer
00:10:03lors de leurs déplacements,
00:10:05mais le problème, c'est qu'avec des attitudes comme ça,
00:10:07ils auront de moins en moins de lieux
00:10:09et il ne faudra pas qu'ils s'étonnent de la réaction
00:10:11des riverains par rapport à ça.
00:10:14Là, il y en a pour des dizaines de milliers d'euros de dégâts.
00:10:18Un club canin qui n'avait rien demandé à personne
00:10:22du matériel qui a été volé,
00:10:24du matériel qui a été détruit.
00:10:26Donc, vis-à-vis de certains membres
00:10:29de la communauté des Jeunes du Voyage,
00:10:30à cause de qui, mais surtout d'une communauté,
00:10:32tombe l'opprobre des citoyens.
00:10:34Donc, des gens qui demandent du respect,
00:10:36mais qui, malheureusement,
00:10:38ne sont pas capables, eux-mêmes, de se l'appliquer.
00:10:41Nous avons eu l'occasion d'évoquer ce thème la semaine dernière.
00:10:44Effectivement, sujet qui revient de temps en temps.
00:10:48Merci, en tout cas, David.
00:10:49Merci, David. Vous restez avec nous,
00:10:50parce que vous êtes notre auditeur fil rouge d'aujourd'hui.
00:10:52Alors, dans un instant, chers auditeurs,
00:10:54vous restez avec nous,
00:10:55parce que ça va être les trois mots de l'actu
00:10:57de Clément Arrayon.
00:10:58Et puis, ça sera évidemment suivi du Grand Débat du Jour.
00:11:00A tout de suite.
00:11:02Sud Radio,
00:11:03votre attention est notre plus belle récompense.
00:11:05J'adore vous entendre,
00:11:07j'adore les multiplexes,
00:11:08j'adore, voilà quoi, franchement, chapeau !
00:11:11Sud Radio,
00:11:12LA radio du rugby.
00:11:16Les vraies voix Sud Radio,
00:11:1717h-20h,
00:11:18Frédéric Brindel,
00:11:19Judith Beller.
00:11:21Vous êtes bien sur Sud Radio,
00:11:22et nous, on est bien avec vous.
00:11:23Tout de suite, c'est les trois mots de l'actu
00:11:25de Clément Arrayon.
00:11:28Vos trois mots du jour, Clément,
00:11:29médaille, alcool et ministre.
00:11:31On commence avec médaille.
00:11:32Eh oui, première médaille française,
00:11:34Marie Patouillet, médaille d'argent,
00:11:36sur le 500 m de paracyclisme sur piste,
00:11:39dans la catégorie C4-C5.
00:11:41Je vous laisse revivre ce moment,
00:11:43c'était il y a un peu moins d'une heure
00:11:45sur France Télévisions.
00:11:46De retard, il faut absolument
00:11:47qu'elle accélère encore,
00:11:48Marie Patouillet.
00:11:49Elle revient, elle revient, elle revient.
00:11:50Elle revient à 0,4,
00:11:51est-ce que ce sera suffisant ?
00:11:52Allez, il faut y aller,
00:11:53il faut tout donner,
00:11:54il faut y aller,
00:11:55c'est la cinquantaine de mètres,
00:11:56Marie Patouillet.
00:11:57Oui, il faut y aller de grand !
00:11:58C'est une médaille de bronze assurée
00:11:59pour la française,
00:12:00dans les 250 derniers mètres.
00:12:02Elle a repris une demi-seconde
00:12:04à O'Brien,
00:12:05et elle assure à la France
00:12:07sa première médaille
00:12:08des Jeux Paralympiques.
00:12:10Alors à ce moment-là,
00:12:11Marie Patouillet s'assure le bronze.
00:12:12Oui, parce que c'est un contre-la-montre,
00:12:13chacun son tour.
00:12:14Exactement, c'est un contre-la-montre
00:12:15et elle va ensuite profiter
00:12:16de la chute de la britannique
00:12:17Kadina Cox,
00:12:18pour se hisser donc
00:12:19à la seconde place
00:12:20et décrocher donc
00:12:21la médaille d'argent.
00:12:22Bon, ça y est,
00:12:23ça a commencé
00:12:24les Jeux Paralympiques.
00:12:26Vous avez vu la cérémonie hier,
00:12:27Raphaël, Rémi, Lolo ?
00:12:28J'ai regardé attentivement.
00:12:30Bien ou ... ?
00:12:31Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:12:33Je l'ai trouvée très jolie.
00:12:34Je trouvais qu'il y avait aussi
00:12:36des messages politiques forts
00:12:37dans les chorégraphies.
00:12:39Après, j'ai quand même été frappée
00:12:40par la différence de moyens
00:12:42avec la cérémonie d'ouverture
00:12:43des Jeux Olympiques.
00:12:45Pour moi, ça continue
00:12:46de plaider dans le sens
00:12:48de fusionner à la fois
00:12:49la période d'épreuve,
00:12:50mais aussi les cérémonies
00:12:51d'ouverture et de fermeture.
00:12:53Alors, moyens et aussi idées ?
00:12:55Parce que c'était un peu plus resserré
00:12:57au niveau des idées ?
00:12:58Je ne sais pas.
00:12:59Jean-Michel Fauvergue.
00:13:01Oui, moi, j'ai trouvé que c'était
00:13:03une belle cérémonie.
00:13:05Effectivement, beaucoup plus ramassée
00:13:07que la cérémonie d'ouverture
00:13:09des Jeux Olympiques.
00:13:12C'est beaucoup plus ramassé,
00:13:14mais avec des messages très forts.
00:13:15Moi, j'ai beaucoup aimé les témoignages.
00:13:17J'ai vraiment été marqué
00:13:19par tous les témoignages.
00:13:21C'est vraiment des parcours de vie
00:13:23qui sont extraordinaires.
00:13:25Mais, c'est pas de ça
00:13:27qu'ils veulent.
00:13:28Ils ne veulent pas qu'on parle de ça.
00:13:29Ils veulent qu'on parle
00:13:30de leurs exploits athlétiques.
00:13:32Et c'est de ça qu'il faut parler,
00:13:33effectivement.
00:13:34Eh bien, ça tombe bien.
00:13:35On va aussi en parler tout à l'heure,
00:13:36dans le 19-20,
00:13:37en présence d'Anthony Martin-Smith,
00:13:39qui est un médaillé de judo.
00:13:41Clément Arrayon.
00:13:43Deuxième mot.
00:13:45Je vous laisse.
00:13:46Deuxième mot.
00:13:47Alors, c'est l'alcool.
00:13:48Eh oui, c'est l'alcool.
00:13:49Oui.
00:13:50Nouvelle information
00:13:51après la mort du gendarme
00:13:52Éric Comine à Mougins.
00:13:53Renversé après un refus d'obtempérer,
00:13:55on apprend aujourd'hui
00:13:56que le conducteur
00:13:57était fortement alcoolisé.
00:13:58Un taux de 1,09 g d'alcool
00:14:01par litre de sang.
00:14:02Dépistage effectué 8 heures
00:14:04après les faits.
00:14:05L'homme devait donc avoir
00:14:06une alcoolémie encore supérieure
00:14:08au moment du drame.
00:14:09On rappelle qu'il a été mis en examen
00:14:11et placé en détention provisoire
00:14:13avant d'être jugé pour meurtre
00:14:15sur personne dépositaire
00:14:16de l'autorité publique.
00:14:18Troisième mot de l'actu.
00:14:19Ministre.
00:14:20Enfin, premier ministre,
00:14:21j'ai envie de dire.
00:14:22Emmanuel Macron,
00:14:23toujours à la recherche
00:14:24de son premier ministre,
00:14:25donc suite des consultations.
00:14:27Aujourd'hui,
00:14:28le président de la République
00:14:29a reçu Carole Delga,
00:14:30présidente des régions de France
00:14:31et Renaud Muselier,
00:14:32le président délégué.
00:14:34Pour les régions,
00:14:35Carole Delga veut, elle,
00:14:37un ou une première ministre de gauche.
00:14:40En tant que socialiste,
00:14:42c'est un premier ministre,
00:14:44oui, en effet, de gauche.
00:14:46Parce que,
00:14:47ceux qui ont gagné,
00:14:49ce sont tous les républicains
00:14:51qui sont attachés.
00:14:53Il y a 65% des Français
00:14:55qui ont dit oui au front républicain.
00:14:57Dans ce front républicain,
00:14:59la tendance reste lucide
00:15:02et modeste.
00:15:03La tendance est plutôt à gauche.
00:15:05Je pense qu'il se doit d'être
00:15:07un premier ministre de gauche.
00:15:09Et de son côté,
00:15:10Renaud Muselier commence à vendre
00:15:12un certain Jean-Louis Borloo.
00:15:15Il a la capacité,
00:15:16la compétence, le savoir-faire.
00:15:18Il représente une famille centriste.
00:15:20Il n'est pas issu
00:15:21de ma propre famille de droite.
00:15:22Mais j'étais ministre avec lui,
00:15:23moi, Jean-Louis.
00:15:24Et je sais ce qu'il est capable de faire
00:15:25pour trouver des solutions.
00:15:26Il y en a d'autres.
00:15:27Voilà, Judith, Frédéric,
00:15:28les propositions continuent.
00:15:30C'est bien d'avoir des amis,
00:15:31Renaud et Terra.
00:15:33Moi, j'ai un ami.
00:15:34S'il pouvait y être,
00:15:35ça m'arrangerait
00:15:36parce que, du coup,
00:15:37je pourrais en être...
00:15:38Enfin, bon, bref, quoi.
00:15:39Soyons-y, quoi.
00:15:40Allez, c'est parti
00:15:41pour le petit teasing.
00:15:42Merci Clément.
00:15:43Merci beaucoup, Clément.
00:15:44Dans pas longtemps,
00:15:45notre débat du jour, évidemment.
00:15:46Un gouvernement technique,
00:15:47donc, devient une option.
00:15:48On se pose la question.
00:15:49Le député Renaissance,
00:15:50Mathieu Lefebvre,
00:15:51notamment, suggère
00:15:52qu'un Premier ministre
00:15:53de centre droit
00:15:54ou de centre gauche
00:15:55expérimenté au Parlement
00:15:56pourrait être crédible.
00:15:57Ces hypothèses sont
00:15:58de plus en plus probables
00:15:59si l'Assemblée
00:16:00lui donne sa chance.
00:16:01Attention,
00:16:02à partir de maintenant,
00:16:03ceux qui seront reçus
00:16:04à l'Elysée
00:16:05auront un statut
00:16:06de prétendant à la fonction.
00:16:07C'est clair,
00:16:08c'est clair.
00:16:09C'est clair.
00:16:10C'est clair.
00:16:11C'est clair.
00:16:12Bref, c'est comme une
00:16:13course par élimination.
00:16:14Emmanuel Macron
00:16:15a éliminé certains.
00:16:16Certains se sont déclarés
00:16:17hors jeu.
00:16:18Les électeurs ont voté
00:16:19en nombre.
00:16:20Nous arrivons donc
00:16:21à la phase finale.
00:16:23Logiquement,
00:16:24le futur Premier ministre
00:16:25devra avant tout
00:16:26être capable
00:16:27de ratisser large
00:16:28et donc,
00:16:29d'être recu
00:16:30dans les prochains jours.
00:16:31Soyez vigilant,
00:16:32si vous avez des jumelles
00:16:33en face de l'Elysée,
00:16:34utilisez-les.
00:16:35Aussi, nous vous posons
00:16:36la question sur
00:16:37le compte x de
00:16:38Sud Radio.
00:16:39Emmanuel Macron
00:16:40est désormais,
00:16:41à Matignon. Alors on ne prend que les solutions qui sont possibles, bien sûr. Donc un, un centre
00:16:47droit. Deux, un centre gauche. Trois, un pseudo technicien. Quatre, un estampillé société civile.
00:16:56Quelle est la tendance Judith ? Eh bien la tendance, c'est quelqu'un issu de la société
00:17:01civile à 35 %, ensuite un centre droit à 28, un technicien à 22 et un centre gauche à 15.
00:17:09Eh mais c'est bien, c'est très serré tout ça. C'est très serré. Alors on fait évoluer. Faites
00:17:14évoluer justement ce vote. N'hésitez pas, allez-y. Et vous pouvez nous appeler aussi. Votez sur le
00:17:20compte X de Sud Radio, puis vous nous appelez au 0800 26 300 300. Vous avez Aude qui est très
00:17:24sympa, qui vous attend. Et ne vous trompez pas, ne votez pas sur le téléphone et... enfin bon
00:17:29bref. Bon voilà. Allez, parlons vrai sur Sud Radio. À tout de suite. Sud Radio, parlons vrai,
00:17:36parlons vrai. Sud Radio, parlons vrai. Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel,
00:17:41Judith Belair. Et c'est le retour des vraies voix de l'été sur Sud Radio et elle est arrivée,
00:17:46ça y est. Qu'est-ce qui s'est passé, Jessy Claude, notre conseillère régionale centriste d'Ile-de-France ?
00:17:51Exactement, bonjour à tous, excusez-moi, je pense que... On roule mal en Ile-de-France ? Exactement,
00:17:57mais je n'accuserai personne. Bon, mais pourquoi ça roule mal ? C'est le réseau routier ? Non,
00:18:02je pense que les Franciliens sont tous en train de rentrer de vacances, en train de préparer la
00:18:05rentrée, ils sont partis faire les courses, ils sont en train de commencer à préparer la rentrée
00:18:09scolaire et du coup, ils sont tous revenus. J'ai un peu gardé les bonnes habitudes du mois d'août
00:18:12où il n'y avait personne. C'est le problème. Tout était fluide et je pense que la rentrée m'a un peu
00:18:16pris du corps. Raphaël Rémi-Leleu, vous êtes conseillère de Paris écoféministe et auteur de
00:18:20Beyoncé, est-elle féministe ? Est-ce qu'elle est féministe, Beyoncé ? A chaque fois, il y a droit, Raphaël.
00:18:24Je vais vous faire la même réponse qu'à chaque fois, vous le saurez pour 15 euros dans toutes
00:18:29les bonnes librairies indépendantes. Et puis on est aussi avec... Michel Fauvert,
00:18:33ancien patron du RED et ancien député qui, lui, n'a jamais de problème de circulation puisque c'est
00:18:39lui qui l'a fait. Allez, c'est le grand débat du jour. Après avoir écarté l'option Lucie Castès
00:18:49qui a suscité la colère de la gauche et qui l'appelle d'ailleurs à manifester le 7 septembre
00:18:55contre ce coup de force, la piste d'un gouvernement technique apparaît comme une solution visageable
00:19:00pour le président. Le député renaissance Mathieu Lefebvre a notamment affirmé qu'un premier ministre
00:19:05de centre droit ou de centre gauche expérimenté au Parlement pourrait être une option crédible.
00:19:11Selon lui, cette hypothèse est de plus en plus plausible à condition que l'Assemblée lui accorde
00:19:15sa confiance. Le jeu qui est-ce revient à la mode avec cette structure en plastique bleu ou rouge,
00:19:21vous y avez joué, où il s'agit de baisser chaque petit volet contenant un portrait. Après avoir
00:19:26posé une question, éliminer celui qui n'a pas le profil. De quoi se prendre en ce moment pour le
00:19:31Président de la République menant ses consultations à l'Elysée. Un plaisir sans limite. Jouez au qui-est,
00:19:37vous vous sentez Président de la République. Alors, dans la vraie vie, il ne reste donc plus que
00:19:42quelques petits portraits pour trouver le prochain premier ministre. Nous les avons choisis, il en
00:19:47reste quatre. Vous votez sur le compte X de Sud Radio. Emmanuel Macron est désormais contraint
00:19:52de nommer à Matignon. 1. Un centre droit. 2. Un centre gauche. 3. Un technicien. 4. Un estampillé
00:19:59société civile, Judith. Et alors, vous votez la société civile à 35%. Ensuite, un centre droit à
00:20:0528. Un technicien à 22. Et un centre gauche à 15%. Vous pouvez évidemment continuer à réagir sur le
00:20:11compte X de Sud Radio. N'hésitez pas à voter. Et puis, appelez-nous. Vous avez Odeau-Sandard qui est
00:20:16très sympa, je l'ai déjà dit. Et c'est le 0 826 300 300. Alors, voilà. Cette question...
00:20:22Rappelle Rémi Leleu. Parce que Judith l'a rappelé, gouvernement de gauche, Lucie Castez, vous désespérez
00:20:29totalement ou pas ? Pas du tout. Plus déterminée que jamais. Ah oui ? Parce qu'on ne l'a pas mis
00:20:35dans la sélection, mais parce qu'on n'a pas l'impression qu'elle est la possibilité encore.
00:20:38Mais écoutez, je pense qu'à un moment, il va falloir qu'on explique au Président de la République
00:20:42que, justement, ça n'est pas un jeu, ça n'est pas un qui-est, ça n'est pas un casting. La question,
00:20:48c'est de savoir qui est en mesure aujourd'hui de gouverner la France. Lucie Castez a, elle,
00:20:53discuté avec des représentants et des représentantes de toutes les forces politiques durant l'été.
00:20:58On reste convaincu d'avoir la possibilité d'une majorité à l'Assemblée, texte par texte. Et dans
00:21:05une démocratie mature, un peu responsable, qui fait un peu plus confiance à son Parlement, on
00:21:11pourrait quand même essayer d'avoir cette nomination et de laisser ensuite la responsabilité
00:21:16aux parlementaires, à la fois sur le vote de confiance, mais aussi, texte par texte, sur qui
00:21:22s'oppose au SMIC à 1600 euros, qui s'impose au retour de l'impôt sur la fortune, etc. Comme ça,
00:21:27au moins, chacun et chacune sera responsable devant les électeurs et les électrices.
00:21:31Jéssy Clot, je rappelle que vous êtes conseillère régionale centriste, Île-de-France. Il y a un
00:21:36petit forçage de la main du Président, de la part de la gauche, de Lucie Castez, du NFP. Je tiens
00:21:42à rappeler, quand même, que dans la Constitution, le Président a le droit de prendre son temps et
00:21:46de choisir qui il veut en tant que Premier ministre. Donc, finalement, est-ce que ce n'est
00:21:49pas ça qui est un peu inconstitutionnel ? Alors, je ne pense pas qu'il y ait un forçage de
00:21:54quelconque forme, que ce soit dans le sens où c'est les élections qui l'ont provoqué, qui
00:21:59ont amené cette nomination de Premier ministre. Donc, il a pris une décision. Il y a des
00:22:05conséquences qui doivent être tirées, je pense, de ces élections législatives. Maintenant,
00:22:10effectivement, ce n'est pas parce qu'il a le droit de prendre son temps qu'il doit prendre son temps
00:22:14et faire perdre le temps aussi des Français. Parce qu'il y a quand même un agenda parlementaire
00:22:18qui approche et sur lequel il n'y a aucune perspective pour le moment. Donc, on sait qu'on
00:22:21a une rentrée parlementaire qui doit se faire en octobre. On est en septembre et on n'a pas de
00:22:24gouvernement. On sait qu'il est à l'étranger. Là, il y a la saison des Paralympiques. Donc,
00:22:27si tant fait qu'il veut rentrer encore dans une trêve paralympique, on va encore perdre une à
00:22:32deux semaines pour cette nomination. Donc, effectivement, il a le droit de prendre son
00:22:36temps. Mais je pense qu'il n'est pas obligé non plus de faire perdre le temps à tout le monde.
00:22:39Bon, Jean-Michel Fauvergue, est-ce que le président de la République se moque du monde ? C'est un peu
00:22:44ça. C'est ce que les gens disent d'une manière générale.
00:22:46Non, je ne crois pas. Je crois qu'il est en train de réfléchir à un certain nombre de choses.
00:22:51Effectivement, la situation est compliquée. Maintenant, ce qu'on est en train de s'apercevoir,
00:22:55c'est que ça marche sans quoi. Du coup, il ne faudrait pas que ça continue.
00:22:59Oui et non. Parce que si, c'est en train de marcher et ça marche sans.
00:23:04Vous avez vu la rentrée scolaire. Là, tout le monde se plaint. Il n'y a pas vraiment de décision.
00:23:08Tout a été gelé.
00:23:09Non, mais le pays fonctionne.
00:23:10Que tout le monde se plaigne. Quand il y avait des ministres de plein exercice,
00:23:15tout le monde se plaignait déjà. Donc, ça continue à fonctionner de la même manière.
00:23:19Du coup, soyons clairs dans ce domaine-là. Maintenant, la problématique, c'est effectivement
00:23:27de trouver une bonne personne. La problématique, c'est d'arriver à faire des majorités.
00:23:31Ça a été dit texte par texte. Et si on veut faire des majorités texte par texte,
00:23:36tout le monde, enfin tous les prétendants, peuvent tous prétendre à faire des majorités
00:23:41texte par texte. Qu'ils soient de centre-droit ou de centre-gauche.
00:23:45Sauf que certains ont dit qu'ils allaient censurer les autres.
00:23:48Donc, moi, je ne vois pas trop la différence. Centre-droit, centre-gauche, j'étais pendant
00:23:52cinq ans à l'Assemblée nationale. Je ne vois pas trop ce que ça signifie exactement.
00:23:56Centre, je comprends bien.
00:23:57A priori, centre-droit, c'est un LR qui se rallie à Emmanuel Macron.
00:24:01Et puis un centre-gauche, c'est un PS.
00:24:02En fait, c'est une évaluation du niveau de traitrisme.
00:24:04D'accord. Alors là, vous l'avez bien expliqué. Effectivement.
00:24:06On va dire Cazeneuve à gauche et Philippe à droite, par exemple.
00:24:10Maintenant, les choses vont continuer telles qu'elles, qu'il y ait des concertations.
00:24:15Vous avez vu que les concertations, maintenant, se décalent sur les élus au niveau local.
00:24:20Donc, on va essayer de voir s'il y a une perle qui peut se décaler, arriver, voir et faire
00:24:29effectivement voter des textes, texte par texte, avec des majorités de circonstances.
00:24:33Raphaël Rémi Leleux, est-ce que vous allez aller manifester le 7 septembre ?
00:24:38Très probablement.
00:24:40Mais du coup, vous n'irez pas voir le match de basket-fauteuil, c'est le jour de la finale.
00:24:43Et je n'ai pas de place pour aller voir le basket-fauteuil.
00:24:46Donc, je n'irai pas voir la finale.
00:24:48Alors, il reste des places, vous pouvez en acheter, vous le savez.
00:24:50Bon, je vais voir si j'arrive à tout faire dans l'agenda.
00:24:54Cher Raphaël, j'assume mon espièglerie sur ce passage.
00:24:56Mais je vous en prie, assumez, c'est important.
00:24:59Mais vous savez que je suis fan de sport et que si je peux aller voir des épreuves,
00:25:02je le ferai avec joie.
00:25:03Donc, n'hésitez pas.
00:25:04Si vous avez des places en trop, voilà, c'est un appel qui est passé.
00:25:07Sinon, vous allez donc défiler.
00:25:08Mais pour le reste, j'irai très probablement défiler le 7 septembre.
00:25:12Car il ne faut pas oublier que dans notre démocratie, il y a le vote.
00:25:15Et puis, il y a toutes les autres formes d'expression,
00:25:17que ce soit le débat public dans les journaux, à la radio,
00:25:20mais également dans les manifestations.
00:25:22Et qu'on a aussi, je crois, depuis quelques années en France,
00:25:25un peu oublié l'importance des contre-pouvoirs, du mouvement social,
00:25:29des syndicats, de la négociation.
00:25:31Et c'est peut-être ce qui est en train de nous dire aussi profondément cette séquence,
00:25:36c'est que si on veut cesser d'attiser les tensions dans ce pays,
00:25:39il va falloir réapprendre à discuter, à débattre, à s'engueuler,
00:25:43peut-être aussi parfois, y compris avec l'ensemble du mouvement social.
00:25:46Le 10, ce n'était pas une meilleure idée ?
00:25:48Parce que les JO paralympiques seraient terminées ?
00:25:52En fait, c'est là où j'ai un point de désaccord.
00:25:54On en aura peut-être d'autres.
00:25:56Mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la France fonctionne sans.
00:26:00Déjà, parce que c'est une faute démocratique
00:26:04de se dire qu'on peut faire sans gouvernement.
00:26:06Ce serait vraiment redonner tous les pouvoirs à une seule et même personne,
00:26:10à savoir le président de la République.
00:26:12Et on a des institutions, une constitution qui doit équilibrer tout ça.
00:26:16Et puis également parce qu'on a des sujets sur lesquels on va être très, très en retard.
00:26:21Et on en a beaucoup discuté lors de la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:26:24Il y a des choses très importantes qui ont été arrêtées.
00:26:26Je pense à la mission d'enquête,
00:26:28notamment lancée grâce à l'initiative de Judith Gaudrech
00:26:31sur les violences sexistes et sexuelles dans le monde de la culture.
00:26:33Je pense à la proposition de loi sur la fin de vie.
00:26:36Et donc, il faut remettre notre démocratie en route.
00:26:40Pardonnez-moi Lécy, j'ai Jessie.
00:26:42Pardon, je vais y arriver.
00:26:43Jessie Claude, quand on écoute Raphaël Rémy-Leleu,
00:26:48ce qu'elle dit, c'est qu'il ne faut pas continuer à attiser les clivages finalement.
00:26:52Mais est-ce qu'elle est manifestée ?
00:26:53C'est une manière de calmer un peu tout ça.
00:26:56Est-ce que c'est nécessaire ?
00:26:56Absolument.
00:26:58Est-ce que vous pensez que ça va influencer surtout le président ?
00:27:00Alors, je pense qu'elle est manifestée
00:27:02à partir du moment où les manifestations se passent bien.
00:27:04C'est toujours, je pense, une bonne chose.
00:27:05Et c'est aussi l'occasion d'exprimer de façon,
00:27:09je dirais, quantitative au nombre de manifestants
00:27:13qui peut être quantifié une opposition ou un refus.
00:27:19Ça, c'est un.
00:27:20On demandait quel type de profil.
00:27:22Et c'est marrant parce que lorsqu'on décortique les raisons
00:27:23pour lesquelles le président pourrait ou ne peut pas nommer
00:27:25quelqu'un d'une opposition populaire,
00:27:27le premier thème était qu'ils n'ont pas de nom.
00:27:29Enfin, ils ne se mettent pas d'accord.
00:27:30Bon, ils se mettent d'accord.
00:27:31Ils ont un nom.
00:27:32Ah oui, mais en fait, non, on ne veut pas ce nom.
00:27:34Et puis après, il y a un nom.
00:27:35Mais non, en fait, ce n'est pas le nom, c'est le programme.
00:27:37Et en fait, lorsque les noms ont commencé un peu à circuler,
00:27:40ils disaient non, non, c'est juste qu'il ne fallait pas
00:27:42qu'il y ait des membres de la France insoumise dans le gouvernement.
00:27:45Et à partir du moment où il n'y en aurait pas,
00:27:46le gouvernement ne serait pas censuré.
00:27:48Bon, OK.
00:27:49Et là, lorsqu'on commence à élargir
00:27:51et qu'on dit qu'on va peut-être partir sur des techniciens
00:27:53ou des personnes de la société civile,
00:27:54ce serait quoi le programme de ces personnes-là ?
00:27:56Qui n'ont pas fait de campagne.
00:27:58Donc vous, vous excluez dans le choix.
00:27:59Bon, on a demandé à nos auditeurs
00:28:01qui continuent de voter sur le compte X de Sud Radio
00:28:03et qui nous appellent au 0826-300-300.
00:28:06On va y aller dans un instant.
00:28:07Mais vous, déjà, donc en plus,
00:28:09on vous a présenté comme conseillère régionale de centre droit.
00:28:12Donc, évidemment, vous optez soit pour un centre droit
00:28:14ou un centre gauche.
00:28:15On a compris, plus centre droit.
00:28:17Mais vous, la solution non estampillée politique,
00:28:20ça ne tient pas.
00:28:22Je ne dis pas qu'elle ne tient pas.
00:28:23Je dis que dans ces cas-là,
00:28:24elle ira à contrarieux de celles qu'on a reprochées
00:28:26à ceux qui ont des partis politiques et qui ont des programmes.
00:28:28Donc, elle ne serait pas logique.
00:28:30Lorsqu'un technicien va venir,
00:28:31il vient sur la base de quel programme ?
00:28:32Est-ce qu'il est pour ou contre le SMIC à 1.100 euros ?
00:28:35Est-ce qu'il est pour ou contre la retraite à 64 ans ?
00:28:37C'est un technicien, il n'a pas pris de position sur ces législatives.
00:28:39Quel est le programme qu'un technicien
00:28:40ou qu'une personne de la société civile pourrait amener
00:28:42si toutefois il serait nommé ?
00:28:44Allez, on file au 0826-300-300
00:28:47pour retrouver notre auditeur David,
00:28:48qui nous appelle de Saint-Gaudens.
00:28:49Vous êtes toujours là, David ?
00:28:51Oui, je suis toujours là.
00:28:52Alors, on va vous poser la question à vous aussi.
00:28:55Qu'est-ce que vous en pensez, alors ?
00:28:56Est-ce qu'il est forcé de nommer un ministre centre-droite,
00:29:00centre-gauche, un technocrate,
00:29:02quelqu'un de la société civile, notre président ?
00:29:06Alors déjà, je voudrais rebondir,
00:29:07parce que j'ai entendu qu'on parlait de la Constitution.
00:29:09Là, vous voyez, j'ai sous les yeux un portrait du général De Gaulle.
00:29:12Et je voudrais rappeler qu'il y a une petite évidence,
00:29:14c'est que la Constitution de la Ve République,
00:29:16elle a été mise en place par le reçu des partis
00:29:19et le reçu du régime d'assemblée,
00:29:20c'est-à-dire de ces assemblées telles qu'on l'a aujourd'hui,
00:29:23où il n'y a pas de majorité
00:29:24et où, en fait, on est dans la compromission, le tripatouillage, etc.
00:29:27Oui, la vie politique était bloquée sous la 4e République, en l'occurrence.
00:29:30Voilà. Et donc, normalement, on avait deux options,
00:29:33c'est-à-dire qu'avec un président gaullien,
00:29:35c'était la démission du président.
00:29:36Bon, il n'a pas démissionné, il n'est pas gaullien et encore moins gaulliste.
00:29:39Donc maintenant, il a compris qu'on ne pouvait pas gouverner avec les partis,
00:29:42parce que gouverner avec les partis, tel qu'il serait aujourd'hui,
00:29:44on aura encore plus de blocages,
00:29:46on aura encore plus d'instabilité.
00:29:47Donc effectivement, c'est soit société civile, soit technicienne.
00:29:50Et votre invité disait, mais sur quel programme ?
00:29:53Mais le programme, de toute façon, malheureusement pour nous,
00:29:55il est vite choisi, le programme.
00:29:57Le programme, personne ne le décide, que ce soit la gauche ou la droite,
00:29:59personne ne le décide.
00:30:00Le programme, il va être décidé à Bruxelles,
00:30:02d'autant plus que l'on est sous tutelle européenne
00:30:05à cause du budget et du déficit.
00:30:06Donc le programme, on peut dire tout ce qu'on veut,
00:30:08on se mit qu'à 1 600, etc.
00:30:10On sait très bien que le programme,
00:30:11quels que soient les programmes promis, ne seront pas appliqués.
00:30:14Donc autant avoir quelqu'un de la société civile ou un technicien
00:30:18qui viendra faire le job jusqu'à l'année prochaine,
00:30:20et on tient comme ça, et non pas la compromission
00:30:22ou les compromis des partis,
00:30:24où chacun va venir défendre son identité,
00:30:26qui va, je ne dirai pas le terme pour ne pas être impoli,
00:30:29mais va se vendre au plus offrant pour la droite.
00:30:32Bon, alors, Jean-Michel Fauvergne, argument qui s'entend
00:30:35et qui provoque votre réaction.
00:30:38Oui, c'est intéressant ce qui a été dit,
00:30:40et l'analyse, du moins en première partie,
00:30:43l'analyse est fine.
00:30:44Sauf que, effectivement, la Vème République a été effectivement
00:30:51faite pour ça, pour le général de Gaulle,
00:30:53par le général de Gaulle, enfin en tout cas par Michel Debré
00:30:56d'une manière générale,
00:30:58pour, effectivement, éviter cette instabilité.
00:31:02Sauf que maintenant on y est dans l'instabilité,
00:31:03et je pense qu'on y restera.
00:31:05Quel que soit le président d'après,
00:31:08on n'est pas persuadé que cet effet d'aspiration
00:31:12qu'il y a eu, par exemple en 2017,
00:31:14qu'on le retrouve et qu'il y ait une majorité absolue.
00:31:19Vous êtes en train de nous dire que ça ne sert plus à rien d'aller voter alors ?
00:31:21Non, non, c'est pas du tout ça que je vous dis,
00:31:24au contraire, il faut aller voter,
00:31:25et il faut y aller de plus en plus,
00:31:26et la dernière fois on y est allé de plus en plus.
00:31:28Il faut y aller voter,
00:31:29mais il faut que les partis arrivent à faire des compromis
00:31:32et des compromissions même,
00:31:34sur un certain nombre de choses,
00:31:36et d'essayer de faire avancer le pays
00:31:38à force de compromis sur un certain nombre de choses.
00:31:41Et on s'aperçoit que dans certains pays où cette culture-là existe,
00:31:44et bien c'est des pays qui avancent.
00:31:46L'Allemagne en particulier,
00:31:47enfin en ce moment ils sont un peu en panne,
00:31:49mais ce sont des pays qui ont avancé.
00:31:51Donc il va falloir s'y mettre là-dessus,
00:31:54et qu'on prenne un peu le temps en ce moment
00:31:57de démarrer ce mouvement-là,
00:31:59moi ça me semble être une bonne chose.
00:32:03Je laisse la parole à Judith dans un instant,
00:32:05mais juste pour récapituler,
00:32:08Jessy dit il faut soit un centre-droit, soit un centre-gauche,
00:32:12Raphaël dit de toute façon il ne faut pas oublier Lucie Casté,
00:32:15et vous vous dites, avec notre auditeur, un technicien.
00:32:18Et alors il y a Laurent Muselier,
00:32:20qui est ex-LR et président du Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur,
00:32:23Renaud Muselier, pardonnez-moi,
00:32:27qui a déclaré avoir proposé à Emmanuel Macron
00:32:30lors des consultations pour Matignon
00:32:31le nom de l'ex-président de l'UDI Jean-Louis Borloo.
00:32:35Il assure avoir échangé avec le président sur le sujet,
00:32:37sans en avoir parlé lui-même à Jean-Louis Borloo.
00:32:39Est-ce que des gens qui ont eu un rôle politique comme ça important,
00:32:45qui sont plutôt des gens qui rassemblent,
00:32:46en l'occurrence comme un M. Borloo,
00:32:48ça ne serait pas une solution aussi des personnalités indépendantes
00:32:51comme ça un peu fortes, Raphaël Rémy-Leleux ?
00:32:53Alors déjà, une personnalité indépendante comme M. Borloo,
00:32:58pour le coup M. Borloo est très marqué politiquement,
00:33:00donc je ne vois pas trop...
00:33:02Il n'est pas dans un parti ?
00:33:03J'ai dit qu'il était marqué politiquement.
00:33:05Indépendant au sens de... il n'est pas dans un parti, c'était ça ma question.
00:33:09Oui, mais quand vous le voyez centriste, c'est ça ?
00:33:11Oui, marqué politiquement, centriste, voire de droite,
00:33:13vous savez, je viens d'un petit village près de Valenciennes,
00:33:16on a connu aussi la politique de Jean-Louis Borloo.
00:33:18Bref, je ne vais pas m'étendre sur le sujet,
00:33:20mais il y a quand même cette difficulté,
00:33:24et je rejoins ma voisine sur comment on fait
00:33:29pour estimer quelles sont les personnalités indépendantes
00:33:32ou presque apolitiques ou techniciens ou techniciennes,
00:33:35alors qu'on est face à une crise politique assez majeure
00:33:39et où les politiques sont interrogés aussi sur le niveau de défiance,
00:33:44parce que c'est de notre faute, collectivement.
00:33:46Pourquoi les Françaises et les Français se sont autant abstenus ces dernières années ?
00:33:50Pourquoi il y a autant de critiques aussi dures de la classe politique ?
00:33:54Pourquoi le débat politique est aussi pourri ?
00:33:57Et je crois qu'on a besoin d'assumer et d'aller de l'avant.
00:34:01Et là où je suis un peu effarée,
00:34:03c'est que j'ai l'impression que pour aller de l'avant, on va aller en arrière.
00:34:06On va retourner chercher des personnalités qui ont déjà été aux responsabilités,
00:34:11des personnalités qui ont déjà été ministre, ministre d'Etat,
00:34:14des personnalités comme, qu'il s'agisse de Jean-Louis Borloo ou pour prendre quelqu'un qui est un peu...
00:34:18Ou Bernadette Cazeneuve.
00:34:18Ou Xavier Bertrand.
00:34:19Exactement, j'allais dire pour prendre quelqu'un qui est un peu plus proche de mon camp idéologiquement,
00:34:23j'allais citer M. Cazeneuve.
00:34:25On est quand même très très loin du renouvellement,
00:34:27de ce qui nous avait été promis par Emmanuel Macron de réinventer la politique en France.
00:34:32Bref, on a besoin d'un peu de sang neuf, d'après moi.
00:34:35On a besoin de sang neuf, Jean-Michel Fauvergues, selon vous ?
00:34:39Je ne sais pas trop, je pense que dans le personnel politique, d'une manière générale,
00:34:48on a, qu'il soit sang neuf ou pas sang neuf, des gens qui sont de vrais...
00:34:54Vous parliez d'élus locaux tout à l'heure, c'est vous.
00:34:56Oui, des gens qui sont de vrais patriotes, des vrais hommes d'Etat.
00:35:03On a cité Bernard Cazeneuve, moi, que j'ai pratiqué quand j'étais chef du RÉ,
00:35:09je l'ai pratiqué comme ministre de l'Intérieur, ensuite il a été Premier ministre, comme tout le monde le sait.
00:35:13Je pense que c'est un vrai homme d'Etat.
00:35:16Alors là, pour le coup, ce n'est pas le sang neuf, ce que disait Raphaël Rémy-Leloc.
00:35:20Non, mais sang neuf, vous avez Gabriel Attal.
00:35:22Gabriel Attal, enfin là, il ne va pas revenir.
00:35:25On ne sait pas.
00:35:26C'est un jeune sang neuf qui commençait à bien faire le job.
00:35:30Malheureusement, il y a une dissolution.
00:35:32Imaginez qu'il renomme Gabriel Attal.
00:35:34C'est ça, mais peut-être pas immédiatement.
00:35:36Je pense que c'est pas le seul qu'on retrouve Raphaël dans la rue, mais le 8 de novembre, il se redonne quoi.
00:35:40Vous voulez absolument aller chercher du sang neuf à l'extérieur avec des gens nouveaux.
00:35:45Vous parliez d'indépendants tout à l'heure, on sait que par exemple, il y a eu Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouenc,
00:35:50qui a été reçu à l'Élysée aujourd'hui, il y en a eu d'autres aussi.
00:35:52Oui, il y a des personnalités qui font le job au niveau local, qui peuvent amener des choses nouvelles.
00:36:00Mais quelles que soient ces personnalités qui vont amener des choses nouvelles,
00:36:04à un certain moment, elles seront confrontées à la manière de fonctionner,
00:36:07et en particulier à cette Assemblée Nationale qui n'a pas de majorité.
00:36:10Il n'a pas de majorité, donc il va falloir faire des coalitions, tenue par tenue, texte par texte.
00:36:15Et justement, ces personnages, Jésus-Claude, vous avez un nom, vous avez des noms ?
00:36:19Donnez-nous des noms.
00:36:21Non, je ne pense pas que c'est qu'une question de noms, parce que c'est également comme ce que disait Raphaël juste avant,
00:36:25une question aussi d'incarnation.
00:36:27On a un vrai problème aujourd'hui en France qui est l'abstention.
00:36:29Pourquoi ? Parce que le trois-quarts des personnes vous disent
00:36:31mais aujourd'hui on a des élus qui ne nous donnent pas envie de voter.
00:36:34Pourquoi ? Il y a un problème de représentativité, il y a un problème de renouvellement.
00:36:37Ce n'est pas la dernière élection.
00:36:39Ce que j'ai pu remarquer, c'est que les partis qui sont arrivés en tête,
00:36:42ou du moins qui ont un petit peu occupé l'espace médiatique,
00:36:44qui pouvaient être le RN et la LFI, c'est des partis qui sont beaucoup renouvelés.
00:36:47Ils ont fait émerger des figures.
00:36:49Moi quand je vois aujourd'hui, malheureusement, je prends l'exemple peut-être du Parti DLR ou du Parti Socialiste,
00:36:53c'est des personnes qui ont gardé les mêmes têtes, des personnes qui étaient déjà au gouvernement,
00:36:56dans des gouvernements il y a 20 ans, il y a 15 ans, et qu'on remet encore aujourd'hui.
00:37:00Et je pense également que la politique, étant un sujet aussi de génération,
00:37:03ces personnes amènent une politique générationnelle qui peut leur ressembler,
00:37:06qui peut aujourd'hui faire une forme de rupture
00:37:08avec toute cette jeunesse qui s'est levée, qui s'est mobilisée,
00:37:11qui veut dire qu'on ne veut plus voir des personnes qui gouvernaient déjà sous l'époque de nos parents
00:37:14et qui proposaient des choses pour lesquelles on était complètement contre.
00:37:17Donc, je continue à jouer ce soir, parce que j'ai toujours mon jeu qui y est.
00:37:22Non mais effectivement, je pense qu'il faut remouveler, il faut effectivement remouveler, il faut échapper des choses.
00:37:25Allez-y, allez-y, le nom pour conclure.
00:37:28Non, donc un jour, Estanguet est disponible.
00:37:30Tony Estanguet, mais il va être complètement fatigué.
00:37:32J'ai fait la blague hier soir.
00:37:34Je vous refais un petit point sondage avant qu'on se quitte.
00:37:38Vous avez voté sur X, vous êtes pour un Premier ministre issu de la société civile à 35%,
00:37:43un centre droit à 28%, un technicien à 22%, et un centre gauche à 15%.
00:37:48Voilà, vous restez avec nous.
00:37:50Moi j'ai Thibaut Pinot, le cycliste, parce que j'aime bien le cycliste.
00:37:52Vous restez avec nous donc, puisque après la pause, on joue, n'est-ce pas ?
00:37:57C'est le quiz de l'été que nous a concocté Frédéric Brindel.
00:38:00A tout de suite.
00:38:22Et Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID et ancien député.
00:38:27Et tout de suite, on joue au quiz de l'été.
00:38:33Alors, vous êtes toujours avec nous, notre cher auditeur ?
00:38:35Oui, je suis toujours là.
00:38:37Alors, vous allez devoir choisir une de nos vraies voix pour vous faire équipe avec elle
00:38:45et peut-être gagner ce quiz.
00:38:47Qui choisissez-vous ?
00:38:49Vous voulez que je vous donne peut-être le thème ?
00:38:51C'est le thème du lendemain de fête.
00:38:53Hier soir, c'était la grande fête.
00:38:55C'était la grande fête de la cérémonie d'ouverture.
00:38:57C'est la gueule de bois, quoi.
00:38:59Oui, gueule de bois ou sentiment de bonheur au lendemain d'une fête.
00:39:01Alors, David, qu'est-ce que vous choisissez ?
00:39:03Pour me sentir en sécurité un lendemain de fête, je vais prendre monsieur Fauvergue.
00:39:05Pourquoi ? Parce que c'est le lendemain de fête et...
00:39:07C'est le tapage nocturne.
00:39:09Au moins, s'il se fait arrêter, il est tranquille.
00:39:11Je ne sais pas si on va gagner, David.
00:39:13On va faire le maximum.
00:39:16Jesse et Raphaël, la paire JR,
00:39:18contre David et Jean-Michel.
00:39:20Allez, c'est parti. Extrait numéro 1.
00:39:22Tiens, tout a changé ce matin
00:39:24Je n'y comprends rien
00:39:26C'est la fête de...
00:39:28Qu'est-ce que vous dites, David ?
00:39:30Non, non, non, je vais sur le bout de la laine.
00:39:32C'est un vin incontournable.
00:39:34C'est un vin incontournable.
00:39:36C'est un vin incontournable.
00:39:38C'est un vin incontournable.
00:39:40C'est un vin incontournable.
00:39:42C'est un vin incontournable.
00:39:44C'est un vin incontournable.
00:39:46Il a de la sainte, non ?
00:39:48C'est...
00:39:50C'est le mec qui chante...
00:39:52Le big bazar.
00:39:54Fugaz et Jean-Michel Faubert.
00:39:56Alors, on peut dire réponse commune
00:39:58parce que David vous a aidé un petit peu.
00:40:00Mais on est dans la même équipe, non ?
00:40:02On est en équipe, bien sûr.
00:40:04Allez, extrait numéro 2.
00:40:06Laisse moi rêver
00:40:08Il était une fois ?
00:40:10Non.
00:40:12Une belle voix de la chanson française, vous dites comment ?
00:40:19Dianthel.
00:40:20Non, pas Dianthel.
00:40:22Ah si, c'est Dianthel ça.
00:40:24Non, c'est pas Dianthel.
00:40:26Alors, j'ai aucune idée franchement et pourtant j'ai...
00:40:29On vous donne un prénom ?
00:40:31Lara Fabian.
00:40:33On a une équipe.
00:40:37Pas du tout reconnue là pour le coup.
00:40:39Lara Fabian, laisse-moi t'aider.
00:40:41Ah bah j'ai pas reconnu sa voix là.
00:40:43C'est une belle chanson.
00:40:44Mais si vous le dites.
00:40:46Bah vous n'en êtes pas convaincue, c'est ça.
00:40:48Mais je ne la connais pas, voilà.
00:40:50Alors, extrait numéro 3, c'est des classiques hein mesdames.
00:40:53On n'est raté.
00:40:55Le son ne bat pas.
00:40:57Joe Dassin ?
00:40:58Non, pas Joe Dassin.
00:40:59Joe Dassin n'a pas tout chanté.
00:41:00Il est étrange.
00:41:01C'est vrai ? Et moi qui pensais qu'il avait toute la discographie française.
00:41:04Non, celui-là il a une frange.
00:41:06Il a une frange.
00:41:07Il a une frange.
00:41:09C'est un peu long un peu.
00:41:10Je connais les paroles, mais je connais pas les chanteurs.
00:41:12Je rigole.
00:41:13Oui, c'est Paul Naret, bravo David, bravo.
00:41:16C'était de l'humour, c'était de l'humour.
00:41:18Il y a 20 minutes, moi aussi.
00:41:19Ah non, c'était de l'humour.
00:41:20Alors ce qui est drôle, c'est que si on vous avait donné le prénom, ça ne vous aurait
00:41:23jamais aidé parce que c'est un Michel.
00:41:25Et donc il y a 150 chanteurs Michel, voilà, c'est pour ça.
00:41:28C'est ce qu'on appelle une balle de match, Julie.
00:41:30Une balle de match.
00:41:31Il faut qu'on monte la pente là.
00:41:32Bon, celle-là elle est vraiment facile.
00:41:34Extrait numéro 4.
00:41:37Edith.
00:41:38Et puis Pierre.
00:41:39C'était pour Jessy Claude, Jessy Claude.
00:41:40Si on ratait celle-là, c'était vraiment, vraiment la honte.
00:41:42Là c'est compliqué là.
00:41:43C'est vrai qu'on a l'impression d'être la vie en rose après la fête comme ça, c'est
00:41:48la vie en rose.
00:41:49On n'a peut-être pas les mêmes lendemains de soirée après.
00:41:51Bah moi, elles sont belles les soirées, madame.
00:41:53Oui, elles sont belles les soirées.
00:41:54Les soirées, oui, les lendemains peuvent être plus difficiles, plus compliqués.
00:41:57Allez, 3 à 1.
00:41:58Extrait numéro 5, ça c'est un classique aussi.
00:42:00C'est bon pour le moral.
00:42:02La compagnie Claude.
00:42:03La compagnie Claude, oui, victoire, David, David, David.
00:42:06Ils sont à 4, c'est ça ?
00:42:07Bah oui, c'est gagné, c'est gagné.
00:42:09Bravo, bravo.
00:42:10Allez, on se fait un kiff, on écoute les deux derniers extraits juste pour voir qui
00:42:13trouve quoi.
00:42:14Alors, j'aimerais que tu me pardonnes.
00:42:16Pardonne-moi si j'en fais des tonnes.
00:42:19Elle a beaucoup à se faire pardonner à un lendemain de fête.
00:42:21Exactement, mais alors là.
00:42:23J'ai les yeux qui coulent.
00:42:25Alors, David ?
00:42:26Bah alors.
00:42:27Alors, alors, alors.
00:42:28Chanteuse et comédienne.
00:42:29Pardonne-moi si parfois je déconne.
00:42:31En fait, moi je veux l'accès au compte de 10 heures de Frédéric parce que je ne connais
00:42:35rien.
00:42:36Ce n'est pas ce compte, ce sont mes chansons que je classe sur mon ordinateur.
00:42:40Ok, ok, ok.
00:42:41C'est loin, c'est loin.
00:42:44J'ai pensé juste au moment après.
00:42:46Comédienne, en plus, c'est ça qui m'y a fait penser.
00:42:48Elle est le dernier, tout dernier.
00:42:50Ça, c'est une de mes chansons préférées, je tiens à vous dire.
00:42:52Oh love, elle ne vit pas.
00:42:56Bravo, bravo, bravo.
00:43:00Qui a répondu, ça ?
00:43:02C'est vrai que c'est bon, sans...
00:43:05C'est Sacha, Distel, c'est vous qui l'avez dit ?
00:43:07Non, c'est Jean-Michel.
00:43:08On ne peut pas piquer notre poing comme ça.
00:43:11J'ai envie de faire de l'humour et ça ne marche pas.
00:43:14Une prochaine fois à l'Assemblée Nationale, nous ne faisons pas de bourrage d'humour.
00:43:18Allez, si vous voulez jouer avec nous.
00:43:21Bravo, David.
00:43:22Merci, David, bravo.
00:43:230826 300 300.
00:43:26Odéla.
00:43:27Et comme je le dis, je me répète un peu aujourd'hui, mais elle est très sympa.
00:43:30Elle est dans 10 minutes.
00:43:31C'est le tour de table de l'actu.
00:43:33Et puis juste avant, ça sera vous avez la parole avec Clément Arion.
00:43:35A tout de suite.
00:43:36On peut remonter le son ?
00:43:38Parlons vrai.
00:43:39Parlons vrai.
00:43:40Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:43:46Vous avez la parole, c'est tout de suite.
00:43:48Et c'est avec Clément Arion.
00:43:50Clément, plus de 2000 enfants dorment dans la rue en France.
00:43:53Un nombre en hausse de 120% en 4 ans.
00:43:56Une situation inadmissible selon Unicef France, qui a fait le décompte, d'ailleurs,
00:44:01et la Fédération des Acteurs de la Solidarité.
00:44:03Pour échanger sur ça, nous sommes avec Raphaël Vullier, porte-parole du collectif Jamais Sans Toi.
00:44:09Bonjour.
00:44:10Bonsoir, Clément Arion.
00:44:12Alors, c'est 2043 enfants, pour être précis.
00:44:15Il me semble qu'ils dorment à la rue, c'est bien ça ?
00:44:17Alors ça, c'est un chiffre qui prend en compte le nombre d'enfants qui ont dormi à la rue
00:44:23dans la nuit du 19 au 20 août.
00:44:25Sachant que c'est un chiffre qui est largement sous-évalué.
00:44:28Voilà, c'est les appels aux 115, donc aux numéros d'urgence,
00:44:32qui se voient opposés à un refus, faute de places disponibles.
00:44:36Donc il faut savoir que les gens n'appellent plus,
00:44:39parce qu'ils savent qu'il n'y a plus de places disponibles,
00:44:41y compris avec des personnes très vulnérables et voire des nouveau-nés.
00:44:46Qui sont ces enfants, finalement ?
00:44:49Ah ben, ces enfants, c'est des enfants qui sont...
00:44:57Enfin, ça reste des enfants, je ne sais pas...
00:44:59Il y a des bébés très jeunes, le quart d'entre eux ont moins de 3 ans ?
00:45:03Voilà, alors il y a effectivement, je crois que c'est 467 enfants qui ont moins de 3 ans.
00:45:09Et puis, là, ce qu'on remarque depuis quelques mois,
00:45:15c'est que ce sont des nouveau-nés, voire des bébés de 5 jours, 11 jours,
00:45:19comme à Lyon dernièrement, puisque peut-être que vous l'avez entendu,
00:45:24la coordinatrice du Samu Social a poussé un cri d'alarme,
00:45:28parce que c'est des personnes en bas âge, ou très vulnérables,
00:45:31qui ne sont plus pris en charge.
00:45:33C'est la faute à qui, selon vous, Raphaël Vuillet ?
00:45:36Je rappelle que vous êtes porte-parole du collectif Jamais Sans Toi.
00:45:39On avait 3000 enfants recensés en octobre 2023,
00:45:43aujourd'hui on est à 2000.
00:45:45En fait, si on prend le chiffre de l'année dernière, qui était 1990,
00:45:50à peu près à la même date, on va avoir une augmentation
00:45:55à peu près dans les mêmes taux que l'an passé.
00:45:59D'ici un mois, il est fort probable qu'on arrive à peu près à 3000 enfants,
00:46:03comme l'année dernière, voire plus.
00:46:06Ce qu'on peut dire, c'est que l'UNICEF parle d'une augmentation de 120% depuis 2020.
00:46:12Nous, ce qu'on constate sur le terrain, Jamais Sans Toi,
00:46:15c'est un collectif citoyen qui met à l'abri des enfants dans des écoles
00:46:18et qui réunit des données sur à peu près 300 établissements
00:46:21de l'agglomération scolaire.
00:46:23On a à peu près les mêmes courbes.
00:46:25Nous, ce qu'on constate, c'est une multiplication par 3
00:46:27du nombre d'enfants à la rue dans l'agglomération lyonnaise
00:46:30depuis deux ans, depuis la fin de la période sanitaire.
00:46:33Ça, ça peut s'expliquer assez facilement.
00:46:36C'est que le mot d'ordre qui était celui de rester chez vous
00:46:40pendant la crise Covid, où tout le monde était logé,
00:46:43les hôtels étaient vides parce qu'il n'y avait pas d'activité touristique,
00:46:46il y avait suffisamment de budget qui était alloué à l'hébergement d'urgence
00:46:49et finalement il n'y avait plus personne à la rue.
00:46:51On constate depuis cette date-là des remises à la rue massives
00:46:55au mépris des obligations légales de l'État
00:46:59qui sont l'inconditionnalité de l'hébergement d'urgence et la continuité.
00:47:03Il y a destruction de bidonvilles, sans relogement,
00:47:07tous les lieux informels, squats, campements,
00:47:11font qu'on se retrouve avec une explosion du nombre d'enfants à la rue.
00:47:15L'année dernière, on occupe des écoles depuis 2014.
00:47:19L'année dernière, on a mis à l'abri plus de 170 enfants à Lyon.
00:47:25En France, c'est à peu près plus de 300 dans des écoles.
00:47:28C'est une augmentation de 50% par rapport à l'année précédente.
00:47:32Raphaël Vullier, tout à l'heure Clément Arion vous posait la question
00:47:36qui sont ces enfants et on a bien compris que pour vous ce n'était pas la question.
00:47:40Alors je vais vous reposer la question mais différemment.
00:47:42Qui sont les parents du coup ?
00:47:45Les parents, il y a plusieurs profils.
00:47:49Il y a des parents qui ont perdu leur logement, leur emploi.
00:47:57Il y a des parents qui arrivent sur le territoire qui sont demandeurs d'asile
00:48:01et qui devraient normalement avoir une place en centre d'accueil pour demandeurs d'asile
00:48:05comme c'est prévu par la loi et qui n'en ont pas.
00:48:08Il y a beaucoup de profils.
00:48:11Raphaël Vullier, certains des enfants sont scolarisés, dorment à la rue et sont scolarisés.
00:48:16La plupart des enfants, à part ceux qui n'ont pas les 3 ans, l'âge légal pour aller à l'école,
00:48:22sont tous scolarisés.
00:48:24Même s'il y a quelques dysfonctionnements,
00:48:28qu'il y a des fois des enfants dans les bidonvilles, les campements qui ne sont pas scolarisés
00:48:32mais normalement tous les enfants sont scolarisés.
00:48:34Question des vrais voix, Jésus-Claude.
00:48:38La question est de savoir quel est le parcours de ces personnes-là.
00:48:43Est-ce que c'est des personnes qui aujourd'hui dépassent 1 an, 2 ans
00:48:48ou est-ce que c'est des personnes qui aujourd'hui ont des parcours un peu plus hachés au niveau du logement ?
00:48:53C'est compliqué, il y a un petit peu tout.
00:48:56Il y a des personnes qui ont connu la rue,
00:48:59puis une prise en charge dans le cadre de l'hébergement d'urgence
00:49:03et puis qui ont été remis à la rue,
00:49:06qui ont bricolé des solutions soit avec notre collectif
00:49:11ou avec des citoyennes et des citoyens.
00:49:14Soit c'est des personnes qui sont en impayé de loyer
00:49:20et qui se retrouvent à la rue du jour au lendemain.
00:49:22Je rappelle que la loi Kasparian-Berger n'a pas arrangé les choses sur ce plan
00:49:27puisqu'elle s'attaque aux personnes en impayé de loyer ou aux squatters.
00:49:33Et bien on vous remercie Raphaël Vulliez.
00:49:35Merci beaucoup, merci Clément Arion.
00:49:38On rappelle que vous êtes porte-parole du collectif Jamais Sans Toi
00:49:42et que la situation effectivement est urgence.
00:49:44Merci de votre témoignage.
00:49:45Merci.
00:49:46Chers auditrices, chers auditeurs, vous restez avec nous
00:49:48parce que dans un instant c'est le tour de table de l'actu des Vrais Voix
00:49:52et les sujets sont bien importants.
00:49:54A tout de suite.
00:49:55Sud Radio.
00:49:56Parlons vrai.
00:49:57Parlons vrai.
00:49:58Sud Radio.
00:49:59Parlons vrai.
00:50:00Voix Sud Radio.
00:50:0117h20.
00:50:02Frédéric Brindel.
00:50:03Judith Belair.
00:50:0418h15 sur Sud Radio.
00:50:07On vous rappelle nos Vrais Voix du jour.
00:50:09Nous sommes avec Jessy Claude, conseillère régionale centriste d'Île-de-France.
00:50:13Avec Raphaël Rémy Leleux, conseillère de Paris, éco-féministe.
00:50:16Et Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID et ancien député.
00:50:19Tout de suite, c'est le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:50:22Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:50:24Vous venez les voir dans la cabine.
00:50:25Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:50:27Et vous, vous ne me racontez pas votre petite journée.
00:50:30On a assez perdu de temps comme ça.
00:50:32Le tour de table de l'actualité.
00:50:34On commence par vous, Jessy Claude.
00:50:36Avec plaisir.
00:50:37Alors, on parlait de la soirée de fête d'hier, tout à l'heure.
00:50:40On y est, cérémonie d'ouverture des paralympiques.
00:50:43Et vous dites, a-t-elle lancé la révolution de l'inclusion ?
00:50:46Complètement.
00:50:47C'est ce que criait hier soir Andrew Parson, le président du comité international paralympique.
00:50:53Très brillant.
00:50:54Le marchand, marchand.
00:50:55Il a été exceptionnel.
00:50:56Il a parlé comme un homme politique.
00:50:57Tout le monde était vraiment très épris lorsqu'il a fait son discours.
00:51:00Et c'est vrai que cette révolution de l'inclusion,
00:51:02elle passe des fois par des grands événements comme ceux-là.
00:51:04Je prends l'exemple de la ville de Sydney qui avait reçu les paralympiques en 2010,
00:51:08qui au final a accéléré ses programmes de transformation urbain
00:51:11avec un programme qui s'appelle Sustainable 2030.
00:51:14Et c'est marrant parce que ça marche vraiment.
00:51:16Ça fait quoi avec ce que disait la présidente de région Valérie Pécresse
00:51:19sur un projet qui s'appelle le Métro pour tous
00:51:21et qui est aussi réel, entre 15 milliards et 20 milliards d'euros.
00:51:25Alors c'est vrai que c'est très ambitieux, mais c'est nécessaire.
00:51:28Est-ce que maintenant les événements,
00:51:30lorsqu'aujourd'hui ils arrivent à réveiller les consciences des concitoyens,
00:51:32comment on amène aussi des actions avec ces événements ?
00:51:37Et j'en profite également pour parler d'une pétition qu'ont lancée
00:51:42deux de mes collègues sous l'impulsion de la présidente Valérie Pécresse
00:51:45qui sont Pierre Donizio et Othmane Asrou pour le Métro pour tous.
00:51:48Alors ça tombe bien parce que Pierre Donizio,
00:51:50on va le recevoir tout à l'heure justement,
00:51:53pour parler de la mobilité en Ile-de-France
00:51:55et de ce fameux plan justement autour du métro à l'accès pour tous.
00:52:00Donc vous nous faites une belle introduction à notre sujet.
00:52:04On a des chiffres sur le métro ?
00:52:06Oui, tout à fait.
00:52:07Parce qu'il y a très peu de stations qui sont encore accessibles.
00:52:09Alors c'est vrai, il y aurait en fait 29 stations de métro sur les 320,
00:52:14mais c'est vrai qu'on compte les stations de métro, les stations de tramway.
00:52:17Aujourd'hui, on a le métro 1 et le métro 14 qui sont complètement en accessibilité
00:52:21parce qu'ils sont automatiques et que c'est des lignes qui ont été rénovées,
00:52:24réaménagées très récemment.
00:52:26Après, il ne faut pas oublier que le métro parisien, il a plus de 100 ans.
00:52:30Donc s'il a évolué avec son temps pour la première exposition universelle,
00:52:34je pense que pour cette suite, encore aujourd'hui,
00:52:36on doit remarquer le temps du transport francilien avec ces Jeux Olympiques, Paralympiques.
00:52:42Et faisons comme toutes ces villes qui ont profité de ces JO
00:52:45pour lancer cette impulsion et associons les projets qui vont avec.
00:52:48Jean-Michel Wauvergue, justement, il y a un problème législatif aussi,
00:52:52enfin de problèmes par rapport aux lois de la construction,
00:52:56qui sont les lois qui appartiennent aux architectes de France
00:53:00et on dit que c'est aussi pour ça qu'il y a certaines stations de métro
00:53:03qu'on va avoir du mal à toucher pour les adapter
00:53:06parce que les architectes des bâtiments de France refusent du patrimoine.
00:53:10Et quand vous avez en face de vous les bâtiments de France, c'est difficile.
00:53:13Mais à un certain moment, il va bien falloir,
00:53:15parce qu'il y a quand même des choses qui, à mon avis,
00:53:20évidemment, sans détruire le patrimoine, sont quand même beaucoup plus importantes
00:53:25que de garder quelques pierres.
00:53:27On peut aménager ces choses.
00:53:29Moi, je pense que, pour répondre à la question...
00:53:33Sur la révolution de l'inclusion, ça a été un mot beaucoup utilisé hier,
00:53:36notamment par Tony Estanguet.
00:53:38Oui, j'allais rétablir ça.
00:53:40Au départ, c'est Tony Estanguet qui a utilisé le mot de révolution
00:53:43et après ça a été repris, mais très brillamment par les deux, d'ailleurs.
00:53:48Moi, je pense que c'est une révolution parce que les spectateurs
00:53:54et les téléspectateurs, tous ceux qui ont vu cette cérémonie,
00:53:57qui vont voir ces Jeux Paralympiques,
00:54:00ils vont le voir avec des yeux nouveaux.
00:54:03En particulier, il y a toute la traînée des Jeux Olympiques
00:54:07qui les amène vers ça.
00:54:08Ils vont le voir avec des yeux nouveaux.
00:54:10Ils vont voir, sans doute, nos personnes frappées de handicap
00:54:15avec un autre oeil.
00:54:16Je pense que l'inclusion, elle est déjà dans les esprits.
00:54:19C'est quelque chose qui va se mouvoir là-dedans
00:54:23et qui va véritablement se développer de cette manière-là.
00:54:26Avec, en particulier, je reviens sur ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:54:29cette idée forte que défendent les athlètes paralympiques eux-mêmes,
00:54:35c'est qu'on ne veut pas parler de notre handicap,
00:54:40on veut parler de nos performances sportives en tant qu'athlètes.
00:54:45Athlètes paralympiques, certes, mais en tant qu'athlètes.
00:54:48Et ça, ça me paraît être important.
00:54:49Mais la révolution de l'inclusion, c'est un des enjeux de cette épreuve.
00:54:55Les Jeux Paralympiques, Raphaël, Rémi, Lele,
00:54:57il y a eu un document qui montrait comment une personne en fauteuil,
00:55:03finalement, vivait son quotidien à Paris.
00:55:06Et c'est un parcours du combattant.
00:55:08Très mal à Paris, comme dans d'autres villes.
00:55:10Et il y a la situation des personnes en fauteuil,
00:55:13et même en béquille, même avec une gêne temporaire,
00:55:16ça reste extrêmement difficile, ne serait-ce que pour la question des transports.
00:55:20Les Jeux Paralympiques sont un grand moment de visibilité.
00:55:23Et moi, je tiens à remercier et à saluer toutes les associations
00:55:26et toutes les personnes concernées qui, elles, se battent depuis des décennies
00:55:30et qui, là, profitent de ce moment pour faire entendre leur voix.
00:55:33Et c'est notre responsabilité, à nous, en tant que politique,
00:55:36mais aussi sur la scène médiatique et dans le débat public,
00:55:39de ne pas laisser retomber ensuite.
00:55:42Parce que les personnes concernées, les associations,
00:55:44voient aussi maintenant, depuis dix jours,
00:55:46plein de personnes valides discuter de comment il faudrait mieux
00:55:50inclure les personnes en situation de handicap.
00:55:52Il y a toujours des enjeux de visibilité.
00:55:54Il y a des enjeux d'infrastructures qui sont très lourds.
00:55:56Parce que refaire, agrandir les quais,
00:55:59mettre des ascenseurs partout dans ces stations de métro parisiennes,
00:56:03ça prend au moins trente ans.
00:56:05On a quand même aussi des bus qui sont aujourd'hui
00:56:07un mode de transport accessible dans Paris.
00:56:09Eh bien, il faut en rajouter, il faut plus de fréquences
00:56:12pour avoir des bus qui sont là plus régulièrement.
00:56:14Il faut que les personnes apprennent à libérer les espaces dédiés.
00:56:17Bref, on a un travail du quotidien à faire
00:56:19et je ne pense pas qu'il faille qu'on se dise
00:56:22qu'une fois que les Paralympiques sont terminées,
00:56:24ça y est, cette révolution aura été faite.
00:56:26Il ne faudra pas relâcher les efforts, absolument.
00:56:29Eh bien, Raphaël, Rémi Leleu, vous avez la parole, vous la gardez.
00:56:32Votre sujet de tour de table à vous, c'est la Nouvelle-Calédonie.
00:56:36Vous allez nous expliquer pourquoi c'est urgent d'agir.
00:56:39Tout à fait. La Kanaki, Nouvelle-Calédonie.
00:56:42Il y a un petit côté loin des yeux, loin du cœur en cette période.
00:56:46Nouméa, c'est à un peu plus de 17 000 km de Paris.
00:56:50Et on a une nouvelle présidente du Congrès calédonien
00:56:54qui s'appelle Velma Faloeo.
00:56:56C'est la première femme élue à ce poste.
00:56:58Et justement, le Congrès de Nouvelle-Calédonie
00:57:01vient de voter une résolution qui explique
00:57:03que pour reconstruire la Kanaki, Nouvelle-Calédonie,
00:57:06il va falloir au moins 4,2 milliards d'euros sur 5 ans.
00:57:10Parce que la situation est encore dramatique sur place.
00:57:14On en a très peu parlé parce que c'était le 15 août,
00:57:17parce qu'il y avait eu les Jeux olympiques,
00:57:19on attendait les Paralympiques.
00:57:20Mais le 15 août, il y a encore eu un mort en Nouvelle-Calédonie
00:57:23sur un barrage.
00:57:24Là, on est dans une situation qui est particulièrement grave
00:57:27du point de vue social, du point de vue économique.
00:57:29Il y a des pénuries alimentaires,
00:57:31il y a des alertes qui sont faites même de la part du MEDEF
00:57:34de Nouvelle-Calédonie qui est en train de dire
00:57:36attention, si on continue à ce rythme-là,
00:57:39on va aller vers des émeutes de la faim d'ici fin 2024.
00:57:43Donc la situation est véritablement urgente.
00:57:46Et je crois que ça nous rappelle aussi
00:57:47pourquoi on a besoin d'un gouvernement en France.
00:57:50C'est qu'on a besoin de s'occuper de la situation
00:57:53en Kanaki-Nouvelle-Calédonie,
00:57:55de reprendre une vraie mission de dialogue
00:57:57sur la base des accords de Matignon et de Nouméa.
00:57:59Et puis, le 24 septembre, c'est pour ça que c'est urgent,
00:58:02on va en arriver au 170e anniversaire
00:58:05de la colonisation du Caillou.
00:58:07Et je crois qu'on ne peut pas laisser la situation survenimer.
00:58:10Raphaël, vous nommez Kanaki-Nouvelle-Calédonie.
00:58:14Pour le commun des mortels, c'est Nouvelle-Calédonie.
00:58:16Ça veut dire que vous prenez position ?
00:58:19Ce qui est marrant, c'est que,
00:58:20quand vous posez la question comme ça,
00:58:21pour vous, le commun des mortels,
00:58:22c'est finalement le point de vue français métropolitain.
00:58:25Quand vous êtes en Nouvelle-Calédonie-Kanaki,
00:58:27vous pouvez très bien parler du Gros Caillou,
00:58:30vous pouvez très bien parler de la Kanaki,
00:58:31de la Nouvelle-Calédonie,
00:58:32tout le monde va le comprendre.
00:58:33Donc là, vous vous placez du...
00:58:35Je vous dis l'inverse, c'est qu'en fait,
00:58:36parler de Nouvelle-Calédonie,
00:58:37c'est aussi prendre un parti pris.
00:58:39Donc je crois que le minimum, en tout cas...
00:58:42Mais c'est quel parti pris ?
00:58:45Parler de Nouvelle-Calédonie,
00:58:46c'est prendre le parti pris.
00:58:47Mais moi, quand je lis le journal,
00:58:48je vois Nouvelle-Calédonie,
00:58:49c'est-à-dire que je ne prends pas parti pris,
00:58:51je prends juste ce qu'il y a officiellement
00:58:53sur les administrations.
00:58:55D'ailleurs, l'administration française,
00:58:57comme l'ONU,
00:58:58reconnaît que ça a été une colonisation.
00:59:00Donc je pense que, en tout cas,
00:59:02l'éthique à laquelle je m'astreins,
00:59:04c'est d'essayer de toujours rappeler ces deux mots.
00:59:07Mais vous êtes plutôt pour l'indépendance ?
00:59:09Honnêtement, je n'ai pas de solution.
00:59:10Je n'ai pas d'avis tranché.
00:59:12D'ailleurs, ce n'est pas à moi, je crois,
00:59:14d'avoir cet avis tranché.
00:59:16Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:59:17Vous pensez que c'est une démission de l'État ?
00:59:19Ou vous pensez qu'en fait,
00:59:20ça a toujours été comme ça
00:59:21et que c'est juste le problème qui explose ?
00:59:23Je dirais effectivement la deuxième option.
00:59:25Je ne pense pas que c'est une démission de l'État.
00:59:26Je pense qu'effectivement,
00:59:27les territoires ultramarins et d'outre-mer,
00:59:30comme ceux de la Nouvelle-Calédonie
00:59:32et bien d'autres,
00:59:33ont été beaucoup gérés comme ça.
00:59:34Je prends l'exemple de la crise
00:59:35qu'il y avait eue à Mayotte juste avant
00:59:37pour vous dire que c'est des territoires différents
00:59:39et c'est les mêmes problématiques.
00:59:40C'est les problématiques de quoi ?
00:59:41De gestion.
00:59:42C'est les problématiques aujourd'hui
00:59:43d'administration publique.
00:59:45C'est les problématiques aujourd'hui
00:59:46d'enseignants, de santé, de sécurité.
00:59:48Donc, malheureusement,
00:59:49on est, je pense, un petit peu,
00:59:51pour certaines situations,
00:59:52d'obligation de regarder le fait
00:59:53qu'il y a des traitements
00:59:54qui ont été différents.
00:59:55Ah bien, à t'avoir raison,
00:59:57je ne suis pas là pour évaluer ça,
00:59:58mais je suis là pour relever
00:59:59que lorsqu'il y a des crises
01:00:00sur les territoires,
01:00:01je pense que, tout comme la fièvre,
01:00:03ils sont le symptôme d'un mal.
01:00:04Oui.
01:00:06Jean-Michel Fauvergne,
01:00:07est-ce que la France a quand même du mal
01:00:09à assumer ce rôle
01:00:11d'avoir des territoires ?
01:00:14Alors, on parle bien sûr
01:00:15de la Nouvelle-Calédonie,
01:00:16mais ça marche aussi pour les Comores,
01:00:18ça marche pour...
01:00:19Pas les Comores.
01:00:20Pas les Comores, par Mayotte.
01:00:22Excusez-moi, c'est à côté.
01:00:24Effectivement, la Réunion, la Guyane...
01:00:26Du tout.
01:00:27Voilà.
01:00:28Alors, du tout.
01:00:29La France n'a pas de problème
01:00:30de ce point de vue-là.
01:00:31Il se trouve que j'ai été,
01:00:33pendant trois ans,
01:00:34commissaire de police
01:00:35en Nouvelle-Calédonie.
01:00:36Les problèmes étaient déjà
01:00:37à cette époque-là.
01:00:38Et je m'inscris en fou
01:00:40de...
01:00:41Excusez-moi,
01:00:42sur ce qui a été dit.
01:00:43Chaque territoire a des problèmes spécifiques.
01:00:45En Nouvelle-Calédonie,
01:00:46le problème de la Nouvelle-Calédonie,
01:00:47c'est effectivement
01:00:48que ça a été un territoire
01:00:50qui a été colonisé,
01:00:51que depuis ça,
01:00:52il y a de l'eau
01:00:53qui est passée sous les ponts.
01:00:54Depuis ça, il y a eu
01:00:55trois référendums.
01:00:57La population, c'est...
01:00:59Non, non, il faut pas hausser les épaules.
01:01:01Le dernier a été très décrié.
01:01:03Oui, mais bon,
01:01:04elle a été décriée
01:01:05parce qu'ils n'ont pas participé.
01:01:06Comme ils avaient peur de perdre,
01:01:07ils n'ont pas participé.
01:01:08Donc, il y a eu trois référendums dessus,
01:01:09qui a donné le fait
01:01:12que les territoires
01:01:14dans la Nouvelle-Calédonie
01:01:16et ceux qui appellent Kanaki,
01:01:17c'est uniquement les Kanaks.
01:01:18C'est le territoire
01:01:19qu'il y a dans la Nouvelle-Calédonie.
01:01:20C'est prononcé pour rester français.
01:01:22Et ça, c'est quelque chose d'important.
01:01:24Mais ce qu'il faut savoir,
01:01:25moi, à mon avis,
01:01:26c'est ça qu'il y a de plus important,
01:01:27c'est qu'il y a eu des accords.
01:01:29Il y a eu des accords de Matignon,
01:01:31il y a eu des accords de Nouméa
01:01:32et des accords de Paris
01:01:33qui ont été faits.
01:01:34Et on en est à se demander aujourd'hui
01:01:37si ces accords-là,
01:01:38dont tout le monde s'est félicité à l'époque
01:01:40et dont on s'est félicité jusqu'à récemment,
01:01:42n'étaient pas justement
01:01:43une procrastination,
01:01:45c'est-à-dire repousser au lendemain
01:01:48des choses qui, visiblement,
01:01:51n'ont pas été réglées
01:01:53d'une manière générale.
01:01:55Je tiens à dire aussi
01:01:56une deuxième chose
01:01:57qui me semble être importante.
01:01:58Ce territoire de Nouvelle-Calédonie,
01:02:00tel qu'il est, n'est pas viable
01:02:01et ne le sera jamais.
01:02:02Ça veut dire quoi ? Pas viable ?
01:02:04Oui, je vais vous le dire.
01:02:05Ça veut dire que
01:02:06le territoire de Nouvelle-Calédonie,
01:02:07c'est la moitié de la Belgique.
01:02:10La Belgique, c'est 11 millions d'habitants.
01:02:13La Nouvelle-Calédonie, c'est 250 000 personnes.
01:02:15Économiquement,
01:02:16vous ne faites pas une économie
01:02:17avec 250 000 personnes.
01:02:19Ce territoire de Nouvelle-Calédonie
01:02:21doit accueillir du monde.
01:02:23À plusieurs reprises dans son histoire,
01:02:25il y avait la possibilité d'accueillir du monde.
01:02:27Je pense aux pieds noirs,
01:02:28je pense à des migrants,
01:02:31des « bad people » à l'époque.
01:02:34Le territoire de Nouvelle-Calédonie
01:02:36a refusé d'accueillir du monde.
01:02:38Je pense qu'aujourd'hui,
01:02:39ce territoire ne sera viable économiquement
01:02:41que s'il reçoit du monde
01:02:43et une population importante
01:02:45et qu'il se développe dans...
01:02:46Sur certaines conditions,
01:02:47parce qu'aujourd'hui...
01:02:48Pourquoi des conditions ?
01:02:49Parce qu'il y a beaucoup de Kanakis
01:02:50aujourd'hui qui ont peur de disparaître.
01:02:51Ils ont peur comme beaucoup de personnes
01:02:52qui le croient en remplacement.
01:02:53Mais ils ne disparaissent pas du tout.
01:02:54Il faut bien évidemment...
01:02:55Dire sur un territoire.
01:02:56Je termine par dire sur un territoire
01:02:57qu'il faut que d'autres personnes
01:02:58d'un autre territoire viennent.
01:02:59C'est ce que l'histoire nous dit.
01:03:00Qu'est-ce qu'il se passe chez nous ?
01:03:01Qu'est-ce qu'il se passe en France ?
01:03:02Qu'est-ce qu'il se passe dans tous les pays européens ?
01:03:03Qu'est-ce qu'il se passe dans tous les autres pays ?
01:03:04Mais les contrats,
01:03:05vous pouvez pas dire aujourd'hui...
01:03:06Mais ils ne disparaissent pas du tout.
01:03:07Si vous dites qu'il n'y a pas assez de main-d'oeuvre...
01:03:08Pourquoi voulez-vous ?
01:03:09Si vous dites qu'il faut qu'il y ait
01:03:10de la migration économique,
01:03:11on peut l'entendre.
01:03:12Beaucoup de pays vivent
01:03:13de la migration économique.
01:03:14Expliquez-moi.
01:03:15Pourquoi ?
01:03:16Cette idée,
01:03:17on l'entend tourner.
01:03:18Pourquoi voulez-vous
01:03:19que le peuple kanak
01:03:20disparaisse ?
01:03:21Il va rester ?
01:03:22Mais parce qu'on le voit
01:03:23et il y a vraiment les rapports...
01:03:24Parce qu'il va devenir minoritaire,
01:03:25c'est sûr.
01:03:26Déjà, il y a des gens
01:03:27qui ont dit
01:03:28qu'il y avait des défaites
01:03:29entre les deux.
01:03:30Il y a, par exemple,
01:03:31les rapports de l'ONU
01:03:32à ce sujet
01:03:33qui reprend l'historique
01:03:34de ce qui se passe
01:03:35en Nouvelle-Calédonie-Kanaki
01:03:36depuis plusieurs décennies,
01:03:37qui parle des accords de Matignon,
01:03:38qui parle des accords de Nouméa
01:03:39et qui dit
01:03:40que ça reste un territoire
01:03:41à décoloniser.
01:03:42La peur
01:03:43de la disparition
01:03:44du peuple kanak,
01:03:45elle se base aussi
01:03:46sur une imposition
01:03:47d'une certaine culture
01:03:48et une certaine forme
01:03:49de mépris
01:03:50de l'institution française
01:03:51vis-à-vis du peuple kanak,
01:03:52vis-à-vis de sa culture,
01:03:53vis-à-vis de sa coutume.
01:03:54Écoutez,
01:03:55pour y être allé,
01:03:56pour y être allé,
01:03:57pour avoir discuté
01:03:58avec des participants sur place,
01:03:59pour avoir également parlé
01:04:00avec des syndicalistes sur place,
01:04:01ne serait-ce que l'imposition,
01:04:02par exemple,
01:04:03d'une architecture
01:04:04qui n'est pas
01:04:05de la culture
01:04:06et qui n'est pas
01:04:07de la culture
01:04:08et qui n'est pas
01:04:09d'une architecture ?
01:04:10On parlait
01:04:11des ABF
01:04:12il y a quelques instants.
01:04:13Quand vous mettez
01:04:14sur des lieux
01:04:15qui devraient être réservés
01:04:16à la coutume,
01:04:17des bâtiments
01:04:18qui rendent impossible
01:04:19la coutume,
01:04:20c'est une forme
01:04:21de mépris institutionnel
01:04:22qui génère cette peur
01:04:23de la disparition.
01:04:24Très beau thème,
01:04:25très beau thème.
01:04:26Merci à tous les trois.
01:04:27Ça nous donne peut-être
01:04:28l'idée d'un autre débat.
01:04:29On en reparlera
01:04:30dans le débat de demain.
01:04:31Allez,
01:04:32la suite du tour de table
01:04:33de l'actu des Vraies Voix,
01:04:34c'est dans pas longtemps
01:04:35et c'est avec Jean-Michel Fauvergue.
01:04:36Si vous voulez avoir le sujet,
01:04:40Sud Radio,
01:04:41parlons vrai.
01:04:42Parlons vrai.
01:04:43Sud Radio,
01:04:44parlons vrai.
01:04:45Les Vraies Voix Sud Radio,
01:04:4617h-20h,
01:04:47Frédéric Brindel,
01:04:48Judith Bélair.
01:04:49Et c'est la suite
01:04:50du tour de table
01:04:51de l'actu des Vraies Voix.
01:04:52Ils sont même meilleurs que nous
01:04:53pour trouver des débats.
01:04:54Je trouve qu'on a
01:04:55Judith nos Vraies Voix.
01:04:56Ça y est,
01:04:57on a notre question de demain
01:04:58grâce à vous.
01:04:59Parce qu'on a continué
01:05:00le débat pendant la pluie.
01:05:01On vous fera un message
01:05:02comme ça se dit vulgairement.
01:05:03Allez Jean-Michel Fauvergue,
01:05:04c'est à votre tour.
01:05:05Fauvergue, pardonnez-moi,
01:05:06je pense que ça va plaire aussi.
01:05:07C'est l'intérêt pour un homme
01:05:08ou une femme,
01:05:09politique ou publique,
01:05:12d'afficher son orientation sexuelle.
01:05:14Mais encore.
01:05:15Mais encore.
01:05:16Évidemment,
01:05:19je vise
01:05:22sur Paris Match
01:05:23l'interview
01:05:24qu'a donnée Lucie Castey là-dessus.
01:05:27Mais je vise essentiellement aussi
01:05:29le discours de Gabriel Attal,
01:05:31le discours sur la politique générale
01:05:33de Gabriel Attal.
01:05:34Quand il termine son discours
01:05:35de politique générale
01:05:36de Gabriel Attal,
01:05:38nous dit
01:05:39être français en 2024,
01:05:40c'est pouvoir être Premier ministre
01:05:42en assumant ouvertement
01:05:44son homosexualité
01:05:45dans un pays qui se déchirait
01:05:47il y a dix ans,
01:05:48donc dix ans de ça,
01:05:49encore sur le mariage pour tous.
01:05:52En fait, en réalité,
01:05:53le discours de Gabriel Attal
01:05:55montre plusieurs évidences
01:05:57d'évidence à admettre.
01:05:58D'abord que
01:05:59rien n'est impossible
01:06:01à qui que ce soit,
01:06:03quelles que soient
01:06:04ses orientations les plus intimes.
01:06:06Et ensuite,
01:06:07que nos institutions,
01:06:08et ça me semble être très important,
01:06:10que nos institutions sont protectrices
01:06:12et peuvent se combiner
01:06:13avec le talent personnel
01:06:15pour arriver au niveau le plus haut.
01:06:17C'est ce qu'a fait Gabriel Attal,
01:06:18il est toujours au niveau le plus haut
01:06:19pour l'instant.
01:06:22Et puis, une troisième chose,
01:06:23c'est le respect
01:06:25qui doit s'imposer à tous
01:06:26et pour tous,
01:06:27quelles que soient les orientations
01:06:28de quelque style que ce soit.
01:06:31Et ce discours de Gabriel Attal
01:06:33a éclipsé d'un coup et d'un seul
01:06:35des dizaines de coming-out
01:06:37qu'il y a eu auparavant
01:06:39de ministres.
01:06:41Vous vous en rappelez d'ailleurs,
01:06:43sans doute,
01:06:44dont,
01:06:46à la lecture
01:06:48de commentaires,
01:06:52il est difficile de savoir
01:06:54la part du jeu politique personnel
01:06:56qu'il y avait,
01:06:57ou celui de la défense
01:06:59de l'intérêt de la cause.
01:07:01En fait, en réalité,
01:07:03je pense que...
01:07:04L'important, c'est de voir que ça sert.
01:07:05Je pense que la problématique,
01:07:07elle est là.
01:07:08Est-ce que, justement,
01:07:10on sert la cause ?
01:07:11Ou est-ce qu'on se sert ?
01:07:12Forcément !
01:07:13Ou est-ce qu'on se sert de la cause ?
01:07:14Et ça, c'est la difficulté à avoir.
01:07:16On sert la cause forcément,
01:07:17puisque ça permet de dire...
01:07:18Forcément, on est là.
01:07:19Pour certains, oui.
01:07:20Forcément, pour certains, oui.
01:07:21Je viens de comprendre
01:07:22des milliers d'homosexuels
01:07:23qui sont obligés de vivre
01:07:24dans le secret.
01:07:26Est-ce que ceux
01:07:28qui se déclarent
01:07:30servent la cause,
01:07:31ou se servent de la cause ?
01:07:32C'est la question.
01:07:33Quand ils se déclarent,
01:07:34il y en a certains,
01:07:35comme notre Premier ministre,
01:07:36qui n'en ont pas besoin
01:07:37pour être là où ils sont.
01:07:39Maintenant,
01:07:40on a des exemples,
01:07:42même de journalistes,
01:07:44un de nos confrères de France Télé,
01:07:46France Info,
01:07:47qui a été victime
01:07:48très directement d'attaques,
01:07:50d'un certain nombre de messages,
01:07:51d'insultes, etc.
01:07:53Et donc, il a dû faire
01:07:54une réponse publique,
01:07:55assumant son homosexualité,
01:07:57son mariage avec un homme,
01:07:58ses enfants, etc.,
01:07:59pour expliquer
01:08:00qu'en fait,
01:08:01ses messages n'avaient pas été,
01:08:03absolument pas,
01:08:05ne le concernaient pas,
01:08:06et que c'était plus important
01:08:07pour lui d'affirmer
01:08:08qui il était
01:08:09que d'écouter
01:08:10les pique-pendre
01:08:11des gens qui l'attaquaient.
01:08:12Donc, c'est quand même
01:08:13un petit peu...
01:08:15Qu'est-ce que vous en pensez,
01:08:16vous, Jessie Claude ?
01:08:17Ce que je pense,
01:08:18c'est qu'on ne peut
01:08:19se servir d'une cause
01:08:20que lorsqu'elle nous amène
01:08:21des avantages.
01:08:22C'est assez juste.
01:08:24Si je ne tire aucun avantage
01:08:25d'une cause,
01:08:26elle ne m'y associe pas.
01:08:27Et lorsque je vois
01:08:29qu'aujourd'hui,
01:08:30beaucoup de ces personnes
01:08:31prennent la parole
01:08:32et se mettent en avant,
01:08:33et la majeure partie
01:08:34de ce qu'elles ont en retour,
01:08:35c'est un peu de soutien,
01:08:36mais beaucoup de cyber-harcèlement
01:08:38ou beaucoup de haine en ligne
01:08:39sur des personnes
01:08:40qui les critiquent
01:08:41alors qu'ils ne les connaissent
01:08:42même pas,
01:08:43je ne pense pas
01:08:44que dans ce cas de figure-là,
01:08:46utiliser la cause
01:08:48donnerait des avantages,
01:08:49étant donné que c'est encore
01:08:50très difficile aujourd'hui
01:08:51en France,
01:08:52en étant un homme
01:08:53ou une femme politique.
01:08:54Parce que ce qu'il faut savoir,
01:08:55c'est qu'il faut être classifié.
01:08:56Aux Etats-Unis,
01:08:57vous ne pouvez pas être candidat
01:08:58aux élections présidentielles
01:08:59si vous n'avez pas une famille,
01:09:00ce qui aujourd'hui
01:09:01a pu permettre,
01:09:02ne serait-ce qu'à Kennedy,
01:09:03d'avoir cette image
01:09:04de père en baisse.
01:09:05Il y avait un potentiel candidat
01:09:06qui avait révélé
01:09:07son homosexualité.
01:09:08Et c'est toujours
01:09:09très compliqué.
01:09:10Pourquoi ?
01:09:11Parce qu'aujourd'hui,
01:09:12on sait qu'une bonne partie
01:09:13des électeurs
01:09:14ont parfois un certain âge
01:09:15et qu'ils peuvent être
01:09:16également assez conservateurs.
01:09:17On peut perdre aussi
01:09:18ces personnes...
01:09:19Là, aux Etats-Unis,
01:09:20vous parlez ?
01:09:21Oui, bien évidemment.
01:09:23Je ne pense pas que ce soit utilisé.
01:09:26Déclarer son orientation sexuelle,
01:09:29Raphaël Rémy Leleux,
01:09:30pardonnez-moi,
01:09:31mais ça ne peut être que vertueux.
01:09:33Je le crois surtout qu'en fait,
01:09:35sinon vous êtes dans le présupposé
01:09:37de l'hétérosexualité.
01:09:38C'est ça surtout.
01:09:39C'est que...
01:09:40Par exemple,
01:09:41je prends mon cas personnel,
01:09:42comme ça je suis tranquille,
01:09:43je ne cite personne,
01:09:44je ne vais outer personne.
01:09:46La première question
01:09:47qui est posée à mon propos
01:09:49sur un fameux moteur de recherche,
01:09:51c'est Raphaël Rémy Leleux,
01:09:52compagnon.
01:09:53Qu'est-ce que vous en savez ?
01:09:55Et puis limite,
01:09:56qu'est-ce que ça regarde les gens ?
01:09:57Mais ça,
01:09:58ça pose aussi la question
01:09:59du rapport à l'intime
01:10:00et à l'exposition en politique.
01:10:02Et je trouve que c'est une bonne question
01:10:03parce qu'on a beaucoup,
01:10:04beaucoup parlé
01:10:05du fameux coming out
01:10:06de Lucie Casté.
01:10:07Et du coup,
01:10:08j'ai voulu retourner à la source.
01:10:09Elle a simplement dit
01:10:10dans PariMatch,
01:10:11je souhaite trouver un équilibre
01:10:13entre protéger ma famille,
01:10:14ma femme et notre enfant
01:10:15et dire qui je suis.
01:10:17N'importe quel homme
01:10:18aurait juste déclaré
01:10:19cette phrase toute simple.
01:10:21On n'en aurait pas parlé du tout.
01:10:22Là, le sujet,
01:10:23c'est qu'elle est lesbienne.
01:10:24Et donc,
01:10:25j'ai deux cadeaux
01:10:26pour Jean-Michel Fauvergue.
01:10:27Le premier,
01:10:28mais parce que je sais
01:10:29que ça vous tient à cœur
01:10:30et qu'on est quand même
01:10:32capable d'être d'accord
01:10:33sur des sujets de sécurité
01:10:35qui sont des sujets importants.
01:10:37Le chiffre vient
01:10:38du ministère de l'Intérieur.
01:10:39C'est mon premier cadeau.
01:10:40En 2023,
01:10:41il y avait plus 13%
01:10:43des actes violents commis
01:10:45contre des personnes LGBTQIA+,
01:10:47pour des actes homophobes.
01:10:48Les actes homophobes,
01:10:49lesbophobes, transphobes.
01:10:50Donc, il y a encore
01:10:51beaucoup, beaucoup,
01:10:52beaucoup à faire.
01:10:53Et puis, en vous entendant,
01:10:54parce que je pense
01:10:55qu'il y a une vraie sincérité
01:10:56à débattre du sujet
01:10:57sans tomber dans la haine
01:10:59ou la violence.
01:11:00Je vous avoue,
01:11:01en toute sincérité,
01:11:02j'avais mis mon badge
01:11:03parce que j'ai une tâche de stylo.
01:11:04Mais je vous offre
01:11:05ce petit badge
01:11:06qui dit
01:11:07« Bravo les lesbiennes ».
01:11:08Parce que plus encore,
01:11:10je crois que les lesbiennes
01:11:11ont été confinées
01:11:12au placard très très longtemps.
01:11:13Je vous fais confiance
01:11:14pour faire passer
01:11:15ce cadeau.
01:11:16Plus que les gays,
01:11:17les homosexuels sont pareil.
01:11:18On peut aussi le dire,
01:11:19les homosexuels
01:11:20sont aussi discriminés
01:11:21que les femmes.
01:11:22Et en fait,
01:11:23le problème,
01:11:24c'est aussi
01:11:25le cumul des dominations
01:11:26auxquelles sont particulièrement
01:11:27confrontées les lesbiennes.
01:11:28Et je crois
01:11:29que c'est peut-être
01:11:30en cela
01:11:31que Lucie Castey
01:11:32est une précurseuse
01:11:33de la même manière
01:11:34qu'Alice Coffin
01:11:35parce que c'est l'éruption
01:11:36des lesbiennes
01:11:37dans la vie publique
01:11:38et politique.
01:11:39Merci pour ce sujet
01:11:40fort intéressant,
01:11:41Jean-Michel Fauvergue.
01:11:42Ils sont vraiment forts.
01:11:43Encore un sujet.
01:11:44J'ai gagné un pin.
01:11:45Vous avez gagné
01:11:46un pin.
01:11:47Encore un petit point
01:11:48pour demain.
01:11:49Allez,
01:11:50le coup de projecteur,
01:11:51c'est dans pas longtemps.
01:11:52La France a tué mon mari
01:11:53par son laxisme,
01:11:54par son insuffisance
01:11:55et son excès de tolérance.
01:11:56Ce sont les propos
01:11:57de la veuve
01:11:58de l'adjudant Eric Comine
01:11:59lors de sa prise
01:12:00de parole d'hier.
01:12:01Gérald Darmanin,
01:12:02quant à lui,
01:12:03comprend son cri de détresse.
01:12:04Et vous,
01:12:05au-delà de l'émotion,
01:12:06estimez-vous
01:12:07que l'État
01:12:08est le responsable
01:12:09de ce drame ?
01:12:10Madame Comine évoque
01:12:11la justice,
01:12:12les décisions politiques
01:12:13prises par les différents
01:12:14gouvernements de notre pays
01:12:15en 1981.
01:12:16Le statut de l'auteur,
01:12:17aussi,
01:12:18elle évoque
01:12:19des faits.
01:12:20Cette femme
01:12:21nous interroge
01:12:22d'une certaine manière.
01:12:23Alors,
01:12:24essayons de répondre
01:12:25à la question.
01:12:26Nous la formulons
01:12:27de cette manière.
01:12:28La France est-elle
01:12:29responsable
01:12:30de la mort
01:12:31du gendarme Comine ?
01:12:32Vous votez
01:12:33sur le compte X
01:12:34de Sud Radio.
01:12:35Vous votez oui
01:12:36à 92%.
01:12:37Vous, les auditeurs
01:12:38de Sud Radio.
01:12:39Alors, évidemment,
01:12:40vous pouvez réagir
01:12:41si vous avez quelque chose
01:12:42à dire à ce sujet
01:12:43au 0800 26 300 300.
01:12:45Sud Radio,
01:12:46votre avis
01:12:47fait la différence.
01:12:48J'adore
01:12:49vos invités,
01:12:50la variété
01:12:51de vos émissions.
01:12:52Voilà,
01:12:53je suis bercée
01:12:54par le rythme
01:12:55de Sud Radio.
01:12:56Sud Radio,
01:12:57parlons vrai.
01:12:58Les vraies voix
01:12:59Sud Radio
01:13:0017h20,
01:13:01Frédéric Brindel,
01:13:02Judith Beller.
01:13:03Les vraies voix
01:13:04de l'été
01:13:05sont encore avec vous
01:13:06et on vous rappelle
01:13:07nos trois vraies voix du jour.
01:13:08Oui,
01:13:09et alors,
01:13:10Jessy Claude est avec nous,
01:13:11Raphaël Rémy Leleu
01:13:12et Jean-Michel Fauvergne.
01:13:13Générique,
01:13:14bah non,
01:13:15c'est le code projecteur.
01:13:16Les vraies voix Sud Radio,
01:13:17le code projecteur
01:13:18des vraies voix.
01:13:19C'est la fin de semaine.
01:13:20Allez,
01:13:21le discours a d'abord
01:13:22profondément ému
01:13:23en raison de la manière
01:13:24authentique et sobre
01:13:25dont il exprimait
01:13:26la douleur d'une femme
01:13:27qui venait de perdre
01:13:28son mari gendarme
01:13:29dans des circonstances
01:13:30tragiques.
01:13:31Je comprends
01:13:32ce cri de détresse,
01:13:33de colère
01:13:34et je suis là
01:13:35pour l'entendre.
01:13:36Ce sont les mots
01:13:37de Gérald Darmanin.
01:13:38Cependant,
01:13:39au-delà de l'émotion initiale,
01:13:40certains des propos
01:13:41tenus par la veuve
01:13:42de l'adjudant Éric Comine
01:13:43incitent à une réflexion
01:13:44plus poussée.
01:13:45Notamment,
01:13:46je la cite,
01:13:47la France a tué mon mari
01:13:48par son laxisme,
01:13:49par son insuffisance
01:13:50et son excès
01:13:51de tolérance.
01:13:52Le gendarme Éric Comine
01:13:53a perdu la vie lundi soir
01:13:54à Mougins,
01:13:55dans les Alpes-Maritimes,
01:13:56après avoir été percuté
01:13:57lors d'un refus d'obtempérer
01:13:58par un chauffard
01:13:59déjà condamné
01:14:00à de multiples reprises
01:14:01et sous emprise
01:14:02de l'alcool.
01:14:03Sa femme,
01:14:04Harmonie Comine,
01:14:05donc,
01:14:06a déploré la perte
01:14:07d'un homme
01:14:08attentionné
01:14:09qui avait été
01:14:11et d'un papa
01:14:12juste et aimant.
01:14:13Elle prend également
01:14:14position sur
01:14:15les choix politiques
01:14:16qui orientent
01:14:17les décisions
01:14:18de justice.
01:14:19Aussi,
01:14:20pour ce coup de projecteur,
01:14:21nous vous posons la question
01:14:22sur le compte X
01:14:23de Sud Radio
01:14:24hashtag
01:14:25refus d'obtempérer
01:14:26pour le repère.
01:14:27La France
01:14:28est-elle responsable
01:14:29de la mort
01:14:30du gendarme Comine ?
01:14:31Ce à quoi vous répondez
01:14:32oui,
01:14:33à 92%.
01:14:34Vous pouvez nous appeler,
01:14:35vous le savez,
01:14:36au 0826 300
01:14:37pour participer
01:14:38au débat.
01:14:39Nous sommes avec
01:14:40Maître Alexia Descamps
01:14:41pour en parler.
01:14:42Alexia Descamps,
01:14:43bonsoir.
01:14:44Bonsoir.
01:14:45Vous êtes avocate
01:14:46spécialisée
01:14:47dans le droit routier.
01:14:48Oui.
01:14:49Alors,
01:14:50on va vous poser
01:14:51la question à vous.
01:14:52La France
01:14:53est-elle responsable
01:14:54de la mort
01:14:55du gendarme Comine ?
01:14:56Maître.
01:14:57Alors,
01:14:58je ne vais pas me permettre
01:14:59de répondre à cette question
01:15:00de façon personnelle.
01:15:01Je vais y répondre
01:15:02de façon professionnelle
01:15:03plutôt, je pense.
01:15:04Oui.
01:15:05Je ne suis pas d'accord
01:15:06complètement.
01:15:07Je comprends
01:15:08la détresse
01:15:09de Madame Comine,
01:15:10bien évidemment.
01:15:11Enfin, je la comprends.
01:15:12Je n'ai pas vécu
01:15:13ce qu'elle a vécu.
01:15:14Donc,
01:15:15en même temps,
01:15:16on ne peut pas se mettre
01:15:17à sa place.
01:15:18Mais,
01:15:19je pense que la France
01:15:20ne peut pas être jugée
01:15:21responsable intégralement
01:15:22du fait de son fonctionnement
01:15:23juridique aujourd'hui.
01:15:24Et des textes
01:15:25de loi,
01:15:26ça ne peut pas être
01:15:27la seule responsable
01:15:28de ce qui s'est passé.
01:15:29Il y a
01:15:30quelqu'un
01:15:31aujourd'hui
01:15:32qui est présumé
01:15:33responsable
01:15:34de la mort
01:15:35du gendarme Comine.
01:15:36Il n'est pas
01:15:37responsable
01:15:38de ce drame.
01:15:39Et,
01:15:40pour l'instant,
01:15:41malgré tout,
01:15:42malgré le fait
01:15:43que je comprends
01:15:44la détresse
01:15:45de Madame Comine,
01:15:46je ne peux pas
01:15:47orienter
01:15:48mon accusation
01:15:49entre guillemets,
01:15:50enfin,
01:15:51une accusation
01:15:52sur le pays.
01:15:53Ça me paraît
01:15:54un peu surdimensionné.
01:15:55Alors,
01:15:56derrière,
01:15:57effectivement,
01:15:58cet appel
01:15:59du cœur
01:16:00de cette dame,
01:16:01il y a
01:16:02la question
01:16:03de savoir
01:16:04comment
01:16:06la France
01:16:07s'est-elle donnée
01:16:08suffisamment
01:16:09les moyens
01:16:10de mettre hors
01:16:11d'état de nuire
01:16:12ceux qui représentent
01:16:13un danger.
01:16:14On revient vers vous,
01:16:15maître,
01:16:16mais déjà autour de la table.
01:16:17Jésus-Claude.
01:16:18Je pense qu'effectivement,
01:16:19sur bien d'autres aspects
01:16:20aujourd'hui,
01:16:21on peut réévaluer
01:16:22notre service public,
01:16:23soit les forces de l'ordre,
01:16:24soit les soignants
01:16:25ou les enseignants.
01:16:26Je pense que le cri
01:16:27de douleur de cette femme,
01:16:28c'est un j'accuse
01:16:29de tristesse.
01:16:30C'est son j'accuse
01:16:31de douleur,
01:16:32de femmes qui souffrent,
01:16:33de veuves
01:16:34qui ont été cassées.
01:16:35Et je pense qu'il faut
01:16:36remettre le contexte
01:16:37émotionnel dans lequel
01:16:38elle dit ça,
01:16:39avant de le mettre
01:16:40dans un contexte sociétal
01:16:41puis politique.
01:16:42Parce que si ce drame
01:16:43n'était pas arrivé,
01:16:44qu'aurait-elle pu reprocher
01:16:45à la France ?
01:16:46Donc, il y a
01:16:47ces premiers aspects
01:16:48qui sont liés
01:16:49à la situation qu'elle vit
01:16:50et il y a effectivement
01:16:51la réévaluation.
01:16:52Comme maître Descamps
01:16:53disait juste avant,
01:16:54il y a cet aspect juridique
01:16:55et c'est ce qu'on appelle
01:16:56la jurisprudence,
01:16:57c'est lorsqu'un cas de figure
01:16:58fait réévaluer
01:16:59ou fait repenser
01:17:00une juridiction.
01:17:01Donc, effectivement,
01:17:02comment repenser
01:17:03lors de ce drame
01:17:04les refus d'obtempérer
01:17:05dans la société ?
01:17:06Aujourd'hui,
01:17:07on peut en comptabiliser
01:17:08je crois,
01:17:09entre 25 et 27 000
01:17:10à peu près par an.
01:17:11Il y en a
01:17:12toutes les 20 minutes.
01:17:13Exactement.
01:17:14Comment on traite
01:17:15ces phénomènes
01:17:16qui aujourd'hui
01:17:17sont de plus en plus récurrents
01:17:18et causent de plus en plus
01:17:19de conséquences très graves
01:17:20dans la société ?
01:17:21Est-ce qu'il faut durcir ?
01:17:22Qu'est-ce qu'il faut faire
01:17:23en cas de premier refus
01:17:24lors de perte de points ?
01:17:25Enfin, je pense qu'il faut
01:17:26repenser la chose
01:17:27mais il faut replacer
01:17:28les mots de cette veuve
01:17:29endeuillée dans la souffrance
01:17:30et dans la situation dramatique
01:17:31qu'elle vit actuellement.
01:17:32Jean-Michel Fauvergue,
01:17:33on l'évoquait tout à l'heure
01:17:34parce qu'on en a parlé
01:17:35tout au long de cette émission,
01:17:36on évoquait le fait
01:17:37qu'en fait,
01:17:38le problème,
01:17:39c'est peut-être simplement aussi
01:17:40qu'il faudrait que la justice
01:17:41elle-même,
01:17:42les magistrats,
01:17:43fassent appliquer les peines
01:17:45et des peines plus sévères
01:17:46et que finalement,
01:17:47les lois et les systèmes
01:17:48existent déjà.
01:17:49Donc, il faudrait juste
01:17:50qu'ils soient appliqués
01:17:51pour que ça change.
01:17:52Si vous permettez,
01:17:53d'abord,
01:17:54je vais vous dire
01:17:55une chose simple
01:17:56en tant qu'ancien policier,
01:17:57c'est qu'à chaque fois
01:17:58qu'il y a un policier
01:17:59ou un gendarme
01:18:00ou un autre fonctionnaire d'autorité,
01:18:03quel qu'il soit,
01:18:04qui meurt dans ses fonctions,
01:18:07dans l'exercice de ses fonctions,
01:18:09moi j'ai le cœur qui saigne
01:18:10parce que c'est des choses
01:18:12que j'ai connues
01:18:13et qui me touchent
01:18:14et donc je veux être
01:18:15du côté de la famille
01:18:16et je comprends
01:18:17la tristesse de cette famille
01:18:19et effectivement,
01:18:20il faut replacer tout ça
01:18:21dans le contexte
01:18:22de cette tristesse.
01:18:24Maintenant,
01:18:25je crois que
01:18:26avec tout le respect
01:18:27que je dois à l'épouse,
01:18:31il y a une...
01:18:34ça me semble être
01:18:35pas une bonne chose
01:18:36que d'abord
01:18:37de viser la France.
01:18:38La France n'est pas responsable.
01:18:39Celui qui est responsable,
01:18:40c'est déjà celui
01:18:41qui a foncé sur le gendarme,
01:18:43ne l'oublions jamais.
01:18:44On a toujours une espèce
01:18:45de...
01:18:48de la part des Français,
01:18:49d'une manière générale,
01:18:51une espèce de réflexe
01:18:53d'accuser toujours son pays
01:18:55quand il se passe quelque chose.
01:18:56Non, c'est pas la France
01:18:57qui est responsable.
01:18:58C'est d'abord
01:18:59cet individu-là
01:19:00et ensuite,
01:19:01il faut savoir
01:19:02pourquoi il est responsable.
01:19:03Et effectivement,
01:19:04et là, j'en reviens
01:19:05directement à votre question,
01:19:06c'est un individu
01:19:07multirécidiviste,
01:19:08connu
01:19:09et qui n'a pas été condamné.
01:19:12Donc, il y a une faillite.
01:19:14Il y a une faillite
01:19:15dans les organisations
01:19:17de notre pays
01:19:18qui ne sont pas forcément...
01:19:19C'est pas la France
01:19:20qui est en faillite,
01:19:21c'est une organisation
01:19:22qui n'a pas fonctionné.
01:19:23Et l'organisation
01:19:24qui n'a pas fonctionné,
01:19:25malheureusement,
01:19:26c'est la justice
01:19:27et souvent,
01:19:28elle fonctionne mal
01:19:29ou elle ne fonctionne pas du tout.
01:19:30Et s'il y avait
01:19:32des peines
01:19:33qui étaient appliquées
01:19:34dès les premières...
01:19:35Pas forcément des peines de prison,
01:19:37mais des peines qui sont appliquées
01:19:38dès les premières infractions,
01:19:41peut-être qu'on n'en arriverait pas là.
01:19:45Et ça, c'est quelque chose d'évident
01:19:48dans le pays aujourd'hui.
01:19:49Alors, la question est posée
01:19:50concernant la justice.
01:19:51Maître Alexia Descamps,
01:19:52vous êtes, je le rappelle,
01:19:53avocate dans le droit routier.
01:19:55Est-ce qu'aujourd'hui,
01:19:57les peines,
01:19:58elles sont appliquées ?
01:19:59Est-ce que la justice
01:20:01a les moyens
01:20:02de mettre hors d'état de nuire
01:20:04ceux qui représentent
01:20:05un énorme danger sur les routes ?
01:20:07Quel constat vous faites ?
01:20:10Non, je pense très sincèrement
01:20:12que les peines, aujourd'hui,
01:20:14sont très longues à être appliquées.
01:20:16Donc, on a un décalage
01:20:17très certain
01:20:19entre le prononcié de la peine
01:20:21et son exécution,
01:20:22sauf en cas de comparution immédiate
01:20:25où là, effectivement,
01:20:26souvent, enfin très souvent,
01:20:28la personne part en détention,
01:20:30par exemple,
01:20:31ce qui n'est pas toujours justifié,
01:20:33forcément,
01:20:34mais là, ils appliquent
01:20:35parce qu'en fait,
01:20:36ils ont les moyens sur place.
01:20:37Moi, je le constate
01:20:39dans les jugements que je reçois
01:20:41qui donnent...
01:20:44On a un petit souci.
01:20:46Essayez donc de ne pas trop bouger.
01:20:48Est-ce qu'on vous a retrouvés ou pas ?
01:20:50Est-ce que je suis audible ?
01:20:53Allez-y, ne bougez plus,
01:20:54nous vous écoutons.
01:20:55Je ne bouge plus.
01:20:57Non, je constate,
01:20:58enfin, sincèrement,
01:20:59qu'aujourd'hui,
01:21:00quand il y a le prononcié d'une peine,
01:21:02que ce soit de la détention
01:21:04ou même de la suspension
01:21:05du permis de conduire
01:21:06ou même le prononcié d'une amende,
01:21:08simplement une amende,
01:21:09parce que le droit routier
01:21:10concerne quand même
01:21:11beaucoup d'infractions
01:21:12et pas que des refus d'obtempérer,
01:21:13je suis à l'avouer,
01:21:15eh bien, l'exécution de la peine,
01:21:17la mise à l'exécution de la peine
01:21:18peut être, effectivement, très longue.
01:21:20Raphaël Rémy-Lelieu,
01:21:21vous aviez envie de réagir
01:21:22à ce qu'on se dit ?
01:21:23Oui, déjà,
01:21:24parce que je suis contente
01:21:25de voir qu'il y a une forme d'union
01:21:27face à la douleur de cette dame
01:21:30et je crois que son témoignage
01:21:31est absolument bouleversant,
01:21:33qu'il a attristé beaucoup de personnes
01:21:36et que c'est normal aussi
01:21:37d'avoir un moment de recueillement,
01:21:40d'une forme de recueillement
01:21:41face à cette douleur,
01:21:42parce que j'aimerais pouvoir
01:21:43qu'on se dise aussi,
01:21:45a fortiori,
01:21:46quand c'est un membre
01:21:47ou une membre des forces de l'ordre
01:21:48qui décède dans telle condition
01:21:50que la France elle-même
01:21:51est aussi en deuil.
01:21:53Et puis, une réaction
01:21:55sur les moyens de la justice,
01:21:58on parlait de l'exécution des peines,
01:22:00il y a de vrais soucis
01:22:02de moyens de la justice
01:22:03et je pensais à d'autres cas
01:22:04que je connais encore mieux,
01:22:05à savoir ceux des violences sexistes
01:22:06et sexuelles,
01:22:07où on a des délais d'attente
01:22:09avant jugement
01:22:10qui sont extrêmement longs,
01:22:11parfois même des délais
01:22:12de transmission de jugement
01:22:14avant même l'exécution de la peine,
01:22:16mais qui sont absolument délirants
01:22:17et des victimes
01:22:18qui doivent attendre deux ans
01:22:19avant que le jugement soit transmis
01:22:22pour être reconnu
01:22:23dans leur statut de victime,
01:22:24pour avoir droit à la réparation.
01:22:26Et donc, on a un vrai problème là-dessus
01:22:28sur les délais
01:22:29et donc les moyens de la justice.
01:22:31Quant aux évolutions possibles
01:22:33sur les refus d'obtempérer,
01:22:34il faut néanmoins préciser
01:22:36que les refus d'obtempérer
01:22:38sont très problématiques,
01:22:39mais leur nombre diminue un peu
01:22:41chaque année,
01:22:42depuis cinq ans maintenant.
01:22:44Par contre, on a toujours
01:22:45des refus d'obtempérer
01:22:46dangereux,
01:22:47qui du coup augmentent en proportion
01:22:49et on a peut-être aussi
01:22:50de la finesse à aller voir
01:22:52et à rappeler
01:22:53que des véhicules
01:22:54peuvent être considérés
01:22:55comme des armes par destination
01:22:57et que quand on balance
01:22:59un véhicule à toute vitesse
01:23:00qui va peser entre une et trois tonnes
01:23:02peut-être,
01:23:03face à des personnes,
01:23:04il y a à un moment
01:23:05la question de la volonté
01:23:06de nuire et de la violence volontaire
01:23:07qui doit être posée.
01:23:08Et la question de l'autorité
01:23:09de l'État aussi.
01:23:11Bien sûr.
01:23:12Jessie Clot justement,
01:23:13cette question d'autorité de l'État
01:23:16est-ce que ce n'est pas aussi
01:23:17un problème global
01:23:18parce que l'autorité
01:23:19elle est quand même
01:23:20très mise en cause
01:23:21en ce moment en général
01:23:22auprès de nos fonctionnaires
01:23:23que ce soit les profs,
01:23:25on sait que les pompiers
01:23:26ils sont embêtés aussi,
01:23:28on sait que, bref,
01:23:29tous les fonctionnaires
01:23:30importants qui font
01:23:31que le pays tourne aujourd'hui
01:23:32y compris évidemment
01:23:33les policiers et les gendarmes
01:23:34sont mis à mal
01:23:35assez régulièrement
01:23:36à cause de ce déficit
01:23:37en fait de l'autorité peut-être.
01:23:39Alors je pense effectivement
01:23:40qu'il y a un déficit d'autorité
01:23:41mais pour rebondir très brièvement
01:23:42sur ce que je disais
01:23:43juste avant mes collègues,
01:23:44il y a effectivement
01:23:45ce sujet aujourd'hui
01:23:47de se dire
01:23:48là c'est un refus d'optopérer
01:23:50mais les chauffards
01:23:52font d'autres victimes sur la route
01:23:54ce n'est pas toujours
01:23:55des forces de l'ordre
01:23:56et aujourd'hui
01:23:57comment on traite ces phénomènes-là
01:23:58de violences sur les routes
01:24:00d'un point de vue plus large
01:24:01que celle vis-à-vis
01:24:02du cas que nous traitons maintenant.
01:24:05Lorsque vous parliez
01:24:06du déficit d'autorité
01:24:07je vous parlais de ça
01:24:08avec des amis à moi dernièrement
01:24:09je leur disais
01:24:10mais vous savez moi
01:24:11lorsque j'étais élève à l'école
01:24:12le directeur rentrait dans la classe
01:24:14et les élèves se levaient.
01:24:16Aujourd'hui
01:24:17lorsque le professeur parle à un élève
01:24:18l'élève c'est à peine
01:24:19s'il lève la tête
01:24:20et il peut rester sur son portable
01:24:21et si ça l'intéresse ou pas
01:24:23il interagit avec l'enseignant.
01:24:25Donc effectivement
01:24:26je pense que le déficit d'autorité
01:24:27vient d'une certaine forme
01:24:28de laxisme d'un point de vue général.
01:24:29J'ai vu qu'il y avait
01:24:30l'interdiction d'utilisation
01:24:32des téléphones portables
01:24:33dans les établissements
01:24:34ah oui
01:24:35enfin moi je comprends même pas
01:24:36comment on pouvait laisser
01:24:37les téléphones
01:24:38et je pense que
01:24:40le... comment ça s'appelle
01:24:42le respect des institutions
01:24:44le respect des forces de l'ordre
01:24:45ça vient aussi avec
01:24:46une certaine discipline
01:24:47qu'on doit pouvoir imposer
01:24:49sans passer par la force
01:24:50et pour dire
01:24:51mais là on est dans un contexte
01:24:52où ce n'est pas le moment
01:24:54pour l'élève en question
01:24:55peut-être de parler
01:24:56ou du moins
01:24:57lorsqu'un policier vous interpelle
01:24:58c'est peut-être le moment
01:24:59pour ce policier
01:25:01de me poser la question
01:25:02auxquelles moi je pourrais répondre après
01:25:03il y a un vrai sujet
01:25:04il y a un vrai déficit d'autorité
01:25:05mais je pense qu'il n'y a que le laxisme.
01:25:06Effectivement
01:25:07Et bien merci
01:25:08merci à tous les trois
01:25:10merci à vous maître
01:25:12pour votre témoignage
01:25:13merci à nos trois voix du jour
01:25:15je vous rappelle qu'on était avec
01:25:16Jean-Michel Fauvergue
01:25:17qui est ancien patron du RAID
01:25:19et ancien député
01:25:20Raphaël Rémy Leleu
01:25:21était là
01:25:22conseillère de Paris
01:25:23écoféministe
01:25:24et puis Jessie Claude
01:25:25conseillère régionale centriste
01:25:26d'Île-de-France
01:25:27Merci
01:25:28Sans oublier Maître Alexia Descamps
01:25:29tout à fait
01:25:30évidemment avocate
01:25:31dans le droit routier
01:25:32merci de nous avoir éclairés
01:25:33Merci à tous
01:25:34Très bonne soirée
01:25:35Vous restez avec nous
01:25:37chers auditeurs
01:25:38puisque entre 19 et 20h
01:25:40ce sont les vraies voix
01:25:41qui font rouler la France
01:25:42et là ce soir
01:25:43c'est un thème spécial
01:25:44c'est le thème
01:25:45des Jeux Paralympiques
01:25:46de l'accessibilité
01:25:47et de la mobilité
01:25:48sur le territoire
01:25:49avec de beaux invités
01:25:50on vous attend à tout de suite
01:25:51À tout de suite
01:25:52Sud Radio
01:25:53Parlons vrai
01:25:54Parlons vrai
01:25:55Sud Radio
01:25:56Parlons vrai
01:25:57Sud Radio
01:25:58Parlons vrai

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