• il y a 5 mois
Tous les dimanches, Aymeric Pourbaix et ses invités abordent l’actualité d’un point de vue spirituel et philosophique dans #EQE

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Enquête d'Esprit.
00:02Près de 10 000 athlètes s'apprêtent à investir le village olympique à Paris
00:06du 26 juillet au 11 août, et puis ce seront les Jeux Paralympiques.
00:11Les Jeux de la 33e Olympiades, c'est leur nom officiel,
00:14s'annoncent donc comme un événement sportif unique
00:17devant plusieurs milliards de téléspectateurs.
00:19Mais le sport et la compétition, s'ils fascinent,
00:22ne sont pas non plus exempts d'ambiguïté.
00:24On songe au salaire mirobolant, à la violence des supporters,
00:28au dopage, voire au contre-exemple donné parfois par les joueurs.
00:32Et pourtant, dès l'origine des Jeux, Saint-Paul en a fait une métaphore
00:35pour la vie spirituelle, pour gagner la couronne du ciel.
00:38Sans compter que l'Église a utilisé le sport
00:41comme un outil formidable d'éducation de la jeunesse.
00:45Dès lors, comment redonner une âme au sport en 2024 ?
00:49On en parle dans Enquête d'Esprit aujourd'hui,
00:51après les infos qui seront présentées par Éloi Rochebrune dans cette émission
00:55qui est en partenariat avec l'hebdomadaire France Catholique.
01:11Bonjour Éloi, et avec vous pour ce journal,
01:13les actus et propositions de l'été.
01:16Bonjour Aymeric, bonjour à tous.
01:18D'abord, on va parler d'un pèlerinage inédit à travers toute la France.
01:22Cette route partiront des quatre coins du pays,
01:25à destination de Notre-Dame de Paris,
01:28où verra-t-on qu'il débutera le 28 juillet prochain.
01:31En attendant, l'organisation s'active pour les derniers préparatifs.
01:35Reportage de Maxime Lavandier.
01:39Autour d'une table, l'équipe d'organisation
01:42règle les derniers préparatifs du pèlerinage national.
01:45Il est réparti sur sept itinéraires pendant sept semaines
01:48et à partir du 28 juillet pour arriver jusqu'à Notre-Dame de Paris.
01:52Jeanne, qui fait partie de l'équipe,
01:54est responsable de la route de l'Est de la France.
01:56Ce que je trouve très beau, c'est qu'on est vraiment le maillon d'une petite chaîne
01:59et tous convergent vers Notre-Dame de Paris,
02:02qui est le cœur de la France.
02:05Chaque route est sous la protection d'un saint,
02:07représenté par ses sept statues sculptées dans le bois,
02:10Saint-Jean d'Arc, Saint-Anne ou encore Saint-Martin,
02:13des figures qui ont marqué la France.
02:15Avec une procession de saints, les gens sur les chemins,
02:21même ceux qui sont plus chrétiens,
02:23ils demandent et ils disent « mais qui est ce saint ? »
02:25et en fait c'est ça qu'on veut creuser.
02:27Que la France se réapproprie le christianisme
02:31et réactive la ferveur populaire.
02:34Pour prier le long du chemin, chaque pèlerin recevra ce livret,
02:37des chants, des méditations, mais aussi de l'histoire et du patrimoine.
02:41C'est vraiment la ressource intérieure, j'allais dire, qui est proposée aux pèlerins.
02:48Des pèlerins qui arriveront à Paris le 15 septembre
02:51pour célébrer la reconstruction de Notre-Dame
02:53avant sa réouverture le 8 décembre prochain.
02:57Un autre pèlerinage cet été, sur les routes de Vendée cette fois.
03:00Appelé la traversaine de Marie, il se déroulera entre le 15 juillet
03:04et le 22 août sur les traces des Vendéens
03:06qui se sont soulevés pour leur foi sous la Révolution.
03:09Une grande statue de Notre-Dame de France placée sur une calèche
03:13accompagnera les pèlerins.
03:15La marche est ouverte à tous.
03:18Et si vous êtes en panne d'idées sur les routes de vos vacances,
03:21le sanctuaire de Rocamadour vous accueille
03:23grâce à 250 bénévoles tout l'été.
03:26Écoutez le témoignage de Mathilde sur le sens de sa mission.
03:30Notre rôle s'appuie sur trois piliers.
03:32Le premier, c'est le service.
03:34Le deuxième, l'évangélisation.
03:35Et le troisième, la vie de prière.
03:38Le principe, c'est de recevoir l'amour du Christ
03:41pour être capable de la redonner aux autres, aux visiteurs.
03:45Le recteur aime à dire qu'un visiteur
03:47qui franchit le portail de Rocamadour,
03:49il doit devenir un pèlerin.
03:50Je trouve que ça redonne du sens à ce qu'on veut faire
03:53et puis même ça donne une certaine impulsion
03:55pour tout l'été et pour après toute l'année de se donner.
03:58En tout cas, on réapprend le goût du service
04:00et on reçoit en général bien plus.
04:03La cathédrale de Rouen, victime d'un incendie ce jeudi.
04:06Les flammes ont touché un chantier en cours au niveau de la Flèche.
04:10Le feu a été rapidement maîtrisé par les pompiers.
04:13C'est la troisième cathédrale touchée par un incendie en cinq ans
04:16après celle de Nantes et Notre-Dame de Paris en avril 2019.
04:213 000 pères de famille ont marché sur les routes de France
04:23le week-end dernier.
04:25Une aventure physique et spirituelle sous la protection de Saint-Joseph.
04:29Illustration dans le sud du diocèse de Laval,
04:31près de Château-Gonciers.
04:33Récit de Raphaël Lasregge
04:35avec le service communication du diocèse de Laval.
04:38Sac au dos, les pèlerins reçoivent la bénédiction
04:41avant de se lancer sur les chemins de la Mayenne
04:43sous la protection de Saint-Joseph, patron des pères de famille.
04:47Je suis venu aussi pour un certain nombre d'amis
04:49qui ont un certain nombre d'épreuves.
04:51Je les ai portés pendant ce pèlerinage.
04:53Ça a été une belle occasion de marcher avec eux,
04:57avec leurs difficultés.
04:58La marche est importante dans la spiritualité.
05:01C'est par la fatigue et par la difficulté
05:05et par la souffrance physique
05:09qu'on se met dans de bonnes dispositions.
05:11L'objectif c'est d'arriver en ayant pu se confesser,
05:15en faisant une belle confession,
05:16en prenant le temps de le faire aussi.
05:19Des confessions assurées par des prêtres de la Fraternité
05:21Saint-Vincent Ferrier,
05:23qui accompagnent les pèlerins depuis 21 ans.
05:25Ils assurent la messe, la confession et la formation.
05:28Saint-Joseph est un saint absolument fondamental pour aujourd'hui.
05:33C'est lui qui a veillé sur l'enfant Jésus,
05:35qui lui a permis de parvenir à sa maturité humaine,
05:38dans l'ordre humain.
05:39Ce modèle leur permet vraiment de trouver des ressources,
05:42des grâces aussi, pour mener à bien cette mission fondamentale
05:46de l'éducation qui est si importante aujourd'hui.
05:49La colonne marche jusqu'à la chapelle Saint-Joseph des Jeuners.
05:52Depuis quelques années, les pèlerins veulent y relancer la dévotion
05:54grâce à un projet de restauration.
05:56Un appel aux dons a été lancé pour financer les travaux.
06:00Et pour finir, un conseil de lecture pour cet été.
06:03Un roman sur Saint-Tritat, patronne des causes désespérées.
06:07La romancière Amandine Cornette de Saint-Cyr
06:09nous témoigne la force de la prière à Saint-Tritat.
06:12Écoutez.
06:14Parce qu'elle est merveilleuse, parce qu'elle a des réponses,
06:18parce que quelquefois il n'y a plus de solution humaine
06:20et qu'il faut trouver une solution céleste,
06:23parce que c'est vraiment la sainte des cas et des causes désespérées.
06:27Donc, on a tous dans notre vie,
06:30on va tous traverser des moments où on sera tous désespérés,
06:33on aura besoin d'une aide et elle est là.
06:35C'est ça que je voudrais dire aux gens.
06:36C'est un message d'espoir.
06:38C'est une transmission que je voudrais faire pour dire aux gens,
06:42priez, demandez et vous serez exaucés.
06:45C'est ça que je veux dire, c'est renouer avec la prière,
06:48renouer avec la spiritualité.
06:49Mais demandez, sans quoi il ne se passera rien.
06:54C'est la fin de votre journal, Emeric.
06:55C'est à vous pour la suite d'Enquête d'Esprit.
06:58Merci Eloi Rochebrune.
07:00Les JO, les Jeux Olympiques, sont-ils une cause désespérée
07:04sans le secours de la religion ?
07:06On va en parler aujourd'hui dans Enquête d'Esprit.
07:08Avec vous, Père Jason Njoka, bonjour.
07:11Merci d'être avec nous.
07:12Vous êtes un tout jeune prêtre.
07:13Vous avez été ordonné le 23 juin dernier pour le diocèse de Meaux.
07:17Vous êtes ancien judoka de haut niveau.
07:18Vous avez été vice-champion de France.
07:20Et vous êtes également, en quelque sorte,
07:22l'aumônier des Jeux Olympiques de 2024.
07:25Bien sûr, vous allez nous en parler avec nous également, Arnaud Boutéon.
07:27Bonjour, Arnaud.
07:28Bonjour, Emeric.
07:29Merci d'être avec nous.
07:30Vous êtes consultant en communication,
07:31auteur de Comme un athlète de Dieu,
07:33manifeste sportif et chrétien publié chez Salvatore.
07:37Membre également fondateur de Holy Games, les Jeux Saints.
07:40C'est la mobilisation de l'Église pour ces JO de 2024.
07:43Et puis, bien sûr, Véronique Jacqui est avec nous.
07:45Bonjour, Véronique.
07:46Bonjour, Emeric. Bonjour à tous.
07:48Vous nous parlerez d'un fameux club de sport,
07:50l'AGI Auxerre et ses racines chrétiennes.
07:53C'est peut-être moins connu.
07:54Alors, Arnaud Boutéon, les derniers Jeux à Paris d'été,
07:58ça remonte à 100 ans, 1924.
08:01Est-ce que 100 ans plus tard, en 2024,
08:03l'Église a un gros coup à jouer pour remettre en quelque sorte,
08:07justement, la foi, l'Église au cœur du village olympique ?
08:11L'Église s'est toujours manifestée, a toujours accompagné le sport,
08:15même avant 1924, parce que dès la genèse du mouvement olympique,
08:19le père Didon, on en reparlera à travers une belle amitié
08:22avec le baron de Coubertin, a été très présent.
08:25Il y a eu des messes olympiques, des homélies olympiques.
08:28Donc, dès qu'on a su que Paris et la France allaient accueillir
08:33les Jeux olympiques, immédiatement,
08:35par la grâce des grandes amitiés, l'Église s'est mobilisée.
08:39On a mis en place un groupe de travail.
08:42On a identifié tous les axes sur lesquels on pourrait
08:47participer à cette ferveur, soutenir aussi le mouvement olympique.
08:50Donc, le premier mouvement, c'est un mouvement de l'Église
08:52qui s'intercale, c'est une belle expression de Péguy.
08:55Il faut intercaler le christianisme.
08:56Et on répondait aussi à un besoin émis par le comité
09:01international olympique.
09:02Alors ça, c'est intéressant, effectivement, le président Thomas Barre
09:04qui demande à l'Église de s'investir.
09:07Absolument. Et au sein du village olympique, il y a toujours eu
09:10une aumônerie, un centre qui permettait de recueillir
09:14la ferveur religieuse.
09:15Donc, il y aura cinq religions qui seront représentées.
09:18Et Jason, le père Jason nous en parlera.
09:21Une présence importante des chrétiens qui seront là au sein du village
09:26olympique pour accompagner les athlètes.
09:30Et puis, le projet Holy Game se déploiera dans toutes les églises
09:33qui seront à proximité des lieux d'épreuve.
09:35On peut noter d'ores et déjà un rendez-vous le 19 juillet avec la
09:39messe d'ouverture de ce qu'on appelle la trêve olympique,
09:42qui sera donc depuis l'église de la Madeleine à Paris et retransmise
09:46en direct également sur notre antenne.
09:48Père Jason Njoka, vous êtes l'aumônier, on va dire,
09:52de ces Jeux olympiques, puisque vous êtes responsable
09:55d'une quarantaine de personnes, des prêtres, des religieux,
09:58mais certains laïcs aussi, je crois, qui sont considérés
10:01comme des aumôniers pour ces JO.
10:03Comment vous les avez formés ?
10:04Alors, tout d'abord, comme j'ai envie de dire, c'est quand même...
10:09J'ai procédé d'abord à une sélection.
10:11J'ai quand même eu quelques aumôniers qui...
10:14On savait qu'ils avaient quelques appétences pour le sport.
10:16Certains avaient déjà accompagné des sportifs de haut niveau,
10:19donc on savait qu'ils étaient légitimes.
10:21Puis, il paraissait aussi important que dans cette équipe aumônier,
10:24comme il y aura 206 nations représentées,
10:27on puisse aussi avoir des aumôniers qui parlent différentes langues.
10:29Voilà, c'est vrai que je suis déjà en lien avec différentes fédérations
10:34où on voit bien que, soit la Pologne, ou bien le Portugal,
10:37ou même le Brésil, il fallait qu'on trouve un peu des prêtres
10:40qui puissent parler et pouvoir confesser ou dire la messe
10:43dans d'autres langues.
10:44Parce qu'il y aura effectivement des confessions
10:45qui seront notamment proposées aux sportifs,
10:48à tous les athlètes du monde entier.
10:50Exactement.
10:51On a aussi les évêques, notamment Mgr Gobière et Mgr Marseille
10:54ont aussi fait le choix qu'il n'y ait pas forcément la messe
10:57au sein même du village parce que le lieu n'est pas très grand.
11:00On a l'église de Saint-Ouen-le-Vieux qui est à proximité,
11:03où là, il y aura la possibilité d'avoir la messe
11:05en différentes langues tous les jours.
11:07Et puis, il y a la chapelle des sportifs à la Madeleine
11:09qui peut aussi accueillir effectivement du monde.
11:12Alors, il y a quand même une question qui se pose
11:15à propos des Jeux olympiques de manière générale.
11:17C'est l'expression et qui est très célèbre, du pain et des Jeux.
11:21Est-ce que d'une certaine manière, on peut considérer
11:22que le sport, de manière générale,
11:24s'est substitué à la religion ?
11:26Arnaud Boutéon, c'est un instrument aussi idéal,
11:29que ce soit sous l'Empire romain ou au XXe siècle,
11:32on l'a vu avec les totalitarismes communistes ou nazis,
11:35que les Jeux peuvent servir à manipuler les masses.
11:39Se pose toujours la question de savoir à qui appartient le sport.
11:41Et on voit que le sport, aujourd'hui, en particulier
11:44dans notre époque un peu post-moderne,
11:48il se nourrit à quatre leviers, en quelque sorte.
11:51Le premier, c'est l'identité.
11:52Et on voit que les ressorts identitaires sont très forts.
11:55Le deuxième, c'est l'émotion.
11:57Et en vivant l'expérience sportive par procuration,
12:02que ce soit dans le stade, sur le terrain, comme un athlète
12:04ou bien devant son canapé, on est traversé
12:07par des ascenseurs émotionnels extrêmement puissants.
12:09Le quatrième levier, c'est l'incertitude,
12:12la glorieuse incertitude du sport.
12:14Et puis ensuite, la vitesse.
12:17Et on voit que tout s'accélère.
12:18Donc, ces quatre éléments ensemble, ça fait un carburant médiatique
12:21et aussi politique extrêmement puissant qui peut conduire,
12:25au pire, à de la propagande, à de l'instrumentalisation,
12:29comme au meilleur, on va en parler, les vertus,
12:32la figure du sportif, héroïque, les histoires de rédemption.
12:36Et c'est ça qui nous passionne.
12:37C'est ça qui me passionne aussi.
12:39Père Nioka, est-ce que c'était aussi un lieu de tentation particulier,
12:43notamment pour les sportifs de haut niveau ?
12:44On l'a vu encore récemment avec des affaires qui ont défrayé la chronique
12:48de rugbyman.
12:48Est-ce que le sport suppose du coup aussi le besoin,
12:53le secours de la religion, comme je le disais tout à l'heure,
12:55pour justement lutter et peut-être aussi besoin d'être pardonné
13:00lors de ces tentations ?
13:02Je pense que ce qu'on voit avec notamment les sportifs de haut niveau,
13:05c'est qu'ils sont quand même très sollicités, on le voit bien.
13:08Et je pense qu'ils sont très sollicités.
13:10Certains sont très...
13:10Il y a une forme de starification des sportifs, très médiatisée.
13:13Et donc, je pense que face à tous ces dangers, toutes ces tentations,
13:18il peut y avoir un risque de perdre aussi un peu la tête.
13:21Et je pense que c'est là que la religion peut aussi apporter
13:24cet accompagnement-là pour ces sportifs,
13:26pour les aider à avoir une perspective,
13:29voir les choses de manière peut-être plus positive
13:31et les aider à garder les pieds sur terre.
13:33Ça, je pense que c'est très important.
13:34Véronique Jacquier.
13:35Oui, vous avez parlé de carburant politique, médiatique,
13:39accompagnement, bien sûr.
13:40Mais est-ce que ce n'est pas aussi un formidable carburant spirituel ?
13:43Parce que d'apprendre qu'il y a une hommonerie au milieu du village olympique,
13:46qu'il y a des confessions, qu'il y a des gens qui viennent vous voir.
13:50J'imagine que vous aussi, à travers votre expérience de judoka,
13:53vous pouvez témoigner que c'est aussi un carburant spirituel, non le sport ?
13:58Absolument.
14:00Là, le 2 avril dernier, quand on a eu la formation des hommoniers
14:03du village olympique,
14:05ce que j'ai fait, notamment pour la formation des hommoniers,
14:07c'est que j'ai mis vraiment l'accent sur le sportif de haut niveau
14:11et son environnement.
14:12Parce que je me suis rendu compte que la plupart des hommoniers,
14:16même si certains avaient accompagné des sportifs de haut niveau,
14:19il paraissait quand même important de, si on voulait avoir un message
14:22que les sportifs puissent comprendre, il faut bien comprendre leur univers.
14:26Parce que c'est quand même un univers assez mystérieux
14:29pour ceux qui ne le connaissent pas.
14:31Et donc, c'est comment pouvoir avoir les paroles appropriées
14:33pour ces sportifs et puis répondre à une attente et une demande.
14:38Arnaud Boutéon, la dimension spirituelle aujourd'hui,
14:41en tout cas en France, dans le sport, elle est assez peu présente,
14:44mise de côté, c'est la fameuse laïcité à la française, bien sûr.
14:46Mais néanmoins, on a quand même un certain nombre de grands sportifs
14:50qui affichent leur foi en France ou à l'étranger.
14:53Alors, on peut en citer quelques-uns.
14:54Bien sûr, la liste n'est pas exhaustive, mais Teddy Reiner pour le judo,
14:57Olivier Giroud, bien sûr, Usain Bolt dans l'athlétisme,
15:01Djokovic au tennis.
15:02Et puis, moins connu peut-être, mais il est rentré dans les ordres.
15:05Donc, on a entendu parler de lui il n'y a pas longtemps.
15:08Ludovic Duhé, qui était champion de volée à Nantes
15:12et qui rentrait chez les religieux de la Grâce.
15:13Est-ce que donc le rapport à la foi chrétienne
15:16aujourd'hui, dans le monde entier, est en progression ?
15:20Ou est-ce que c'est parce qu'on en parle plus ?
15:22Ce qui est sûr, c'est que le sport venant malaxer notre identité
15:26et il va en mobilisant notre corps,
15:30en permettant à des personnes qui sont des personnes obsessionnelles.
15:34Le sportif au niveau de quelqu'un d'obsessionnel,
15:36il renonce à énormément de choses
15:39et il est complètement obsédé par son objectif, qui va être de gagner.
15:44Donc, on va creuser très profondément.
15:48Et il y a un moment donné où il peut y avoir,
15:51à travers l'expérience de la souffrance, à travers le renoncement,
15:54à travers l'assaise, un moment donné où il y a comme une porte de lumière,
15:57où le sportif sera à genoux et il va se dire qu'est-ce qu'il y a après ?
16:02Qu'est-ce qu'il y a après ?
16:03Est-ce que je dois glorifier mon corps de façon idolâtre
16:06ou est-ce que je réalise finalement, quasiment physiquement,
16:13qu'il y a quelque chose qui va au-delà ?
16:16Et beaucoup de sportifs aussi ont vécu la joie sportive,
16:21un moment de plénitude, de joie profonde,
16:25dans lequel ils disaient eux-mêmes,
16:26je suis aligné par rapport à ma vocation,
16:28je comprends la finalisation de tous mes efforts
16:31et je suis exposé, je suis livré, je suis donné au monde
16:35pour aussi faire partager cette joie que je vis.
16:38Et ce qui nous intéresse, nous, en tant que chrétiens,
16:41c'est que je pense que c'est un portail, c'est une porte d'ouverture,
16:44c'est un sas vers une réalité supérieure.
16:46Cette réalité, c'est une personne pour nous, c'est le Christ.
16:49Alors, bien sûr, on va reparler de cette dimension spirituelle,
16:52mais il y a aussi des exemples fameux, Véronique,
16:54notamment avec ce club de football, l'Agi Osser,
16:58qui est un exemple historique des racines chrétiennes,
17:02finalement, avec la figure emblématique de l'Abbé Deschamps.
17:05Oui, alors le célèbre club de l'Agi Osser, en Ligue 1,
17:08quatre victoires en Coupe de France, une victoire en championnat.
17:10Enfin bon, tout le monde connaît l'Agi Osser, bien sûr,
17:12et tout le monde connaît son célèbre entraîneur Giroud,
17:14qui a veillé sur le club pendant 40 ans.
17:16Mais celui à qui on doit tout au départ,
17:19c'est le fameux Abbé Deschamps,
17:21Ernest-Théodore-Valentin Deschamps,
17:23qui dirigeait le patronage paroissial d'Osser.
17:28Et il va transformer ce patronage en association,
17:30en l'Agi Osser, pour Association pour la jeunesse serroise,
17:34au moment de la loi de 1905 qui a séparé l'Église et l'État.
17:38Alors l'Abbé Deschamps était attaché, bien entendu,
17:40à la vision chrétienne de l'épanouissement de l'homme
17:42avec son cœur, son esprit, son corps.
17:45Il ne séparait pas la vie spirituelle de la vie sportive,
17:48bien au contraire.
17:49Et donc, au départ, le club avait un esprit de patronage,
17:52messe avant l'entraînement,
17:53enseignement de l'amour du prochain, de l'entraide,
17:57quelles que soient les classes sociales à l'intérieur du club.
17:59Ça, c'est très important.
18:00Maintenant, on voit qu'au sein de certains clubs de foot,
18:03il y a une partition, disons les choses.
18:04Alors, il en reste aujourd'hui une exigence d'élévation
18:07propre à l'Abbé Deschamps,
18:10que l'on retrouve d'ailleurs toujours sur le logo de l'Agi Osser,
18:13la fameuse croix de Malte sur un fond bleu,
18:16le bleu de la Vierge Marie,
18:18que l'on retrouve aussi partout dans le stade de l'Agi Osser,
18:20qui a été rebaptisé du nom de l'Abbé Deschamps.
18:22Voilà, vous le voyez s'afficher à l'écran, ce fameux logo.
18:25Alors, on pourrait penser qu'ensuite,
18:26avec la professionnalisation du foot et l'apparition du foot business,
18:29tout cela a disparu.
18:30Cette dimension spirituelle au sein de l'Agi Osser,
18:33eh bien, pas du tout.
18:34Il y a toujours un aumônier qui veille sur le club.
18:37Et pour l'anniversaire des 110 ans du club,
18:39une messe a même été célébrée dans l'enceinte du stade.
18:42Alors, un petit commentaire de nos deux invités, Arnaud Boutéon.
18:45Ça veut dire aussi, l'église s'est saisie,
18:47effectivement, du sport à travers les patronages,
18:49mais que dans l'exemple de l'Agi Osser,
18:51le sport était vraiment mis au centre.
18:53Ce n'était pas un à-côté un peu ludique pour amuser les enfants.
18:57Et ça, je crois que c'est très intéressant.
18:59C'est que l'église a été complètement dans sa mission d'inculturation
19:03et ce qui suppose de célébrer fondamentalement le sport.
19:06Le sport, ce n'est pas juste un moyen d'occuper des jeunes.
19:09Tu prends ton bon et tu vas jouer au foot.
19:11Non, ce n'est pas ça.
19:12C'est de respecter profondément les règles du sport, les maillots.
19:16Le terrain doit être aux dimensions.
19:18Et si j'avais un appel à faire à tous les milieux d'éducation,
19:21c'est de profondément respecter ce que je pourrais abusivement
19:25peut-être dire, appeler la liturgie sportive.
19:28Et ensuite, il y a la figure de l'éducateur.
19:29Et en lisant même les textes de l'abbé Didon,
19:32il disait quand je vois de la turbulence chez les enfants,
19:35je vois des vertus en germe.
19:37Et donc, c'est la responsabilité,
19:39ça va à l'encontre de toute la paresse.
19:41C'est la responsabilité de faire d'un jeune garçon
19:45avec cette énergie désordonnée, un homme debout.
19:50Et aujourd'hui, quand on voit les ravages du digital
19:52dans le cerveau et dans le corps de tous nos jeunes,
19:55le sport, dans sa dimension très incarnée, transpirante,
19:59est un levier d'éducation extrêmement puissant,
20:02pour peu qu'il y ait des éducateurs inspirants.
20:04On parlait juste après la pub, juste avant.
20:06Père Nioka, est-ce qu'il faut que l'Église saisisse davantage,
20:09investisse davantage le milieu du sport, les patronages, les paroisses,
20:13comme l'a fait l'abbé Deschamps avec la JOSR en son temps ?
20:17Je pense que l'Église, en tout cas,
20:21elle se doit de réinvestir les patronages.
20:23Je sais qu'aujourd'hui, à Paris, c'est le cas,
20:26parce que je pense que ce qu'on redécouvre,
20:28notamment dans cette année avec les Jeux olympiques,
20:32c'est de voir comment, à travers le sport,
20:33on peut avoir tout plein de valeurs qui peuvent se véhiculer
20:38et qui ne rentrent pas en contradiction avec nos valeurs chrétiennes,
20:42même les vertus, je peux me parler de vertus.
20:46Parce qu'assez souvent, je trouve qu'on peut opposer les deux.
20:50Et je pense que lorsqu'on voit que le sport peut être un lieu d'éducation
20:54et nous permettre de porter ses valeurs pour être aussi un meilleur chrétien,
20:57je pense que les patronages peuvent être ceux-là.
20:59Moi-même, je le porte.
21:01Je vois bien comment le fait de pratiquer un art martial
21:04m'a un peu structuré ma vie et m'a donné d'être un meilleur chrétien
21:09et de m'épanouir.
21:10Vous allez nous donner votre témoignage juste après la pub.
21:13On se retrouve dans un instant. Vous restez avec nous.
21:16De retour dans Enquête d'Esprit, nous parlons à l'occasion
21:22des JO de 2024 qui vont démarrer dans quelques jours.
21:26Nous parlons des vertus éducatives et spirituelles du sport
21:30et de la comparaison qu'on peut en faire avec la vie de foi.
21:33Nous sommes en compagnie du père Jason Nyoka.
21:36Il est ancien judoka de haut niveau et aumônier des Jeux olympiques
21:40de cet été.
21:41Et également, Arnaud Boutéon est avec nous.
21:43Il est l'auteur de Comme un athlète de Dieu,
21:46publié chez Salvatore.
21:47Bien sûr, Véronique Jacquier est avec nous pour cette émission
21:50qui est en partenariat avec l'hebdomadaire France Catholique.
21:53Alors, justement, le sport a-t-il une dimension éducative ?
21:57On en parlait juste avant la pause.
21:59Et notamment, c'est la figure du père Didon Arnaud Boutéon,
22:02qui est un Dominicain, qui est l'inventeur, dit-on,
22:05de la devise des JO, plus vite, plus haut et plus fort.
22:08Mais ce qu'on sait moins, c'est que c'était d'abord un éducateur.
22:12C'était un immense éducateur, un homme de caractère
22:14et qui voyait, finalement, dans cette jeunesse,
22:19un potentiel merveilleux, un potentiel pour redonner de la fraternité,
22:24de recréer du lien et surtout redonner une forme de dignité
22:28à tous ces jeunes qui étaient déjà un peu perdus.
22:30Et alors, on est dans un contexte, on est après la défaite de Sedan.
22:35La France ne va pas très bien.
22:38Et il a vu, à travers l'activité physique,
22:43l'enjeu de l'unification de la personne, corps, âme, esprit.
22:46Et il a identifié très vite à quel point le projet de Coubertin
22:51était prophétique.
22:52Et ce qui est intéressant, c'est que finalement,
22:54il y a deux poumons français, le poumon peut-être laïque
22:58et le poumon chrétien.
22:59Et l'amitié entre Coubertin et Didon est venue réconcilier
23:04tout cela et finalement apporter l'olympisme,
23:08finalement, sur ces fonds baptismaux d'un humanisme chrétien,
23:13je pense, qui est assez assumé par le CIO.
23:16Concrètement, Pernioka, cette vertu éducative du sport,
23:20vous l'avez vécu, vous, en tant qu'ancien judoka.
23:23Et ça vous a aidé aussi à canaliser votre énergie ?
23:27J'ai commencé le judo à l'âge de trois ans.
23:30Précoce.
23:32Exactement.
23:32C'est un des sports qu'on peut commencer assez jeune.
23:34Et moi, je me rappelle, comme beaucoup de petits garçons de mon âge,
23:37j'avais beaucoup d'énergie.
23:38Et je pense que le judo était le lieu où je pouvais m'exprimer,
23:41où je pouvais me dépenser.
23:43Et en même temps, comme j'ai pu le dire avant,
23:46le judo est un art martial qui est assez codifié,
23:49avec un code moral.
23:50Et je pense que ce que les professeurs de judo
23:53essayent notamment d'inculquer aux jeunes judokas qui commencent,
23:55c'est toutes ces valeurs.
23:57Et je pense que moi, le code moral judo a été vraiment...
24:00a estructuré ma vie et, d'une certaine manière,
24:03m'a aussi aidé à être soit un meilleur athlète et une meilleure personne.
24:07Et ça, je pense que c'est même la vision de Jigoro Kano qui a inventé le judo.
24:11Je pense qu'il voulait aussi que le judo puisse permettre à tout homme
24:15de s'insérer dans une société pour pouvoir transmettre
24:17et véhiculer des valeurs positives.
24:19Donc ça va au-delà de la compétition.
24:20Exactement.
24:20Arnaud Gouthéon.
24:21Et le monde du sport aussi nous permet de comprendre
24:25la signification de la règle.
24:26Il faut comprendre que la règle,
24:29c'est ce qui permet le déploiement du jeu,
24:31c'est ce qui permet la créativité.
24:33La règle, c'est ce qui inclut, c'est ce qui réunit.
24:36Et le père Didon, évoquant des jeunes qui ne respectaient pas la règle,
24:40il disait « Monsieur, vous n'avez pas respecté la règle,
24:43vous êtes disqualifié.
24:44Monsieur, vous avez attaqué votre adversaire, vous êtes disqualifié. »
24:47Et je pense que c'est aussi un message d'ordre politique,
24:51c'est de comprendre qu'une règle est garante du bien commun,
24:54est garante d'une communion.
24:56Mais est-ce que ça, on l'accepte pour le sport ?
24:58Est-ce qu'on l'accepte encore dans le reste de la société ?
24:59Et on le respecte parfaitement dans le sport.
25:02Et le rôle de l'arbitre est de permettre le déploiement du jeu,
25:05précisément pour cela.
25:06Et donc, il y a une forme d'humilité devant cette règle
25:09et je pense que c'est une grammaire qui unit la règle.
25:12Ce qui fait que quand cette règle soit est molle,
25:15soit n'est pas respectée, ça crée de la confusion.
25:18Et ça, c'est quelque chose, je pense, qui s'applique à la vie de l'entreprise,
25:21à toute vie humaine, à la vie politique et même aussi à la vie religieuse.
25:24On voit la confusion quand la doctrine est molle ou floue.
25:28Il y a un principe de base anthropologique,
25:30on s'appuie sur ce qui résiste.
25:32Et on doit comprendre que la règle,
25:34c'est ce qui permet de créer l'unité et la communion.
25:38Je voudrais citer, avant de donner la parole à Véronique,
25:41Pidouze, le pape Pidouze, qui s'est beaucoup intéressé au sport
25:45à son époque, au milieu du XXe siècle.
25:47Voici ce qu'il disait.
25:48Le sport peut être une école de vertu en sacrifiant l'éclat personnel,
25:52en facilitant le travail ensemble, avec une assaise spéciale
25:56qui fait de l'athlète un bon exemple.
25:58C'est quand même intéressant.
25:59On va bien sûr commenter cela.
26:00Véronique Jacquet, vous aviez une question ?
26:03Oui, tout à fait.
26:04Quand on entend le mot assaise ou quand je vous écoutais tout à l'heure,
26:07Arnaud Boutéon, le mot qui me venait, c'était transcendance.
26:10On a l'impression qu'on est dans un monde où, effectivement,
26:12on veut le meilleur du sport, mais sans porter des vertus ou des valeurs,
26:16c'est-à-dire une éducation à la volonté ou justement le fait
26:19d'apprendre aux enfants à être plus vertueux.
26:23Est-ce que c'est antinomique avec la performance ?
26:25C'est-à-dire, si on n'est pas plus vertueux, on n'est pas plus performant.
26:28Et là, il y a presque un bug moderne.
26:30C'est-à-dire, on n'est pas à l'essence même spirituelle du sport, non, Arnaud Boutéon ?
26:34Alors, un bon éducateur sportif dira que les vertus sportives
26:39doivent conduire l'athlète à non pas être le meilleur,
26:44mais à être meilleur, à être une meilleure personne.
26:47Et on doit retrouver, le pape François a évoqué l'esprit de gratuité,
26:51l'esprit amateur.
26:53Je crois que c'est une obligation de moyens.
26:55Et ensuite, sur la question de la performance,
26:58j'aime beaucoup une expression de Bernard Tapie qui disait
27:01« Nous devons jouer concentré, mais libéré ».
27:05C'est-à-dire avoir une vraie attention,
27:08une unification de la personne dans la production de ce geste juste,
27:11mais ensuite être libéré par rapport à l'enjeu
27:14et à la démesure qu'il peut y avoir autour de l'enjeu.
27:17Alors, je vous propose à présent de nous rendre dans les Landes
27:20où il existe une chapelle, la chapelle Notre-Dame du rugby.
27:25Regardez ce reportage signé Antoine Esteve.
27:29Juché sur les hauteurs de la rivière Saint-Savin,
27:31la chapelle Notre-Dame du rugby rend hommage aux joueurs.
27:34Un lieu unique situé dans les Landes où le rugby est presque une religion.
27:38C'est la volonté d'un homme qui était l'abbé Devers,
27:43qui était en fait le curé de la paroisse,
27:47qui un jour, il a décidé de dédier ce lieu à son sport favori qui était le rugby.
27:55L'abbé se serait inspiré d'un vitrail dédié au football qu'il aurait vu en Angleterre.
27:59Après le décès de trois rugbymans d'Aqua,
28:02il a créé ce lieu, lui aussi, avec des vitraux dédiés au sport.
28:06Vous avez la Vierge à la touche, voilà.
28:08Celle-là, vous avez les joueurs qui essayent d'attraper le ballon,
28:13ça représente la touche.
28:15Là-bas, on a la Vierge aux joueurs blessés, voilà, ici, vous voyez.
28:19Donc, c'est la Vierge bienveillante.
28:22Des dizaines de maillots de joueurs donnés par les familles après leur décès
28:25sont présents sur les murs pour se souvenir.
28:28Mais ils ne sont pas les seuls.
28:29Certains joueurs viennent ici exprès pour amener le leurre dans ce lieu de culte.
28:34Dans la semaine, on a un monsieur argentin,
28:37pour vous raconter une petite anecdote, qui est venu,
28:40qui a tenu à nous apporter son maillot et qui est venu en France pour ça.
28:45Donc, c'est quand même un monument qui a une renommée internationale.
28:49C'était très symbolique pour lui et pour son club.
28:51Il souhaitait qu'il soit représenté ici.
28:54Chaque année, c'est environ 15 000 personnes qui viennent ici en pèlerinage.
28:57Et à la Pentecôte, une messe solennelle est donnée sur le parvis
29:01où des rugbymans de tout pays viennent ici se retrouver.
29:06Voilà, un reportage signé Jérôme Rampeneau.
29:09Alors, une réaction, père Nioka, puisque vous êtes l'aumônier de ces Jeux olympiques.
29:14Est-ce qu'il faut élargir cette notion-là et créer une aumônerie du sport
29:19qui soit là à demeure permanente en France ?
29:22Dans la mesure aussi où le sport, aujourd'hui, envahit tout.
29:24Et notamment auprès de la jeunesse et dans certains quartiers
29:27où il n'y a plus que cela qui fédère.
29:29En tout cas, c'est une des volontés de Holy Games de profiter de cette année
29:33qui nous conduit vers les Jeux, d'avoir une réflexion sur le sport,
29:37comme Arnaud a pu le dire.
29:38Mais c'est au-delà de ça, comment proposer quelque chose
29:41pour l'accompagnement des sportifs ?
29:43Moi, je sais qu'à titre personnel, c'est quelque chose qui m'a beaucoup manqué
29:47quand j'étais sportif de haut niveau.
29:49C'est vrai que j'ai quand même eu la chance d'avoir une famille catholique pratiquante
29:52où ma maman insistait pour que j'aille à l'aumônerie le week-end,
29:56du moins quand je n'avais pas de compétition.
29:58Et j'avais aussi des prêtres qui pouvaient m'accompagner,
30:01les prêtres de ma paroisse.
30:02Mais je sentais que quand j'étais, par exemple à Strasbourg,
30:05si ça ne venait pas de moi-même, si je ne créais pas ce temps et cet espace,
30:08c'est très difficile.
30:09Mais c'est créer du temps et de l'espace dans un monde où tout est millimétré,
30:13tout est mesuré et où la place de la religion, de la foi n'a pas forcément sa place.
30:17Donc oui, je pense que c'est très important de réfléchir à la création
30:21d'une aumônerie nationale pour pouvoir accompagner les sportifs de haut niveau
30:25et qu'ils aient vraiment du temps pour la foi, pour la religion.
30:29Il faut un accompagnement sur mesure, Arnaud Boutéon.
30:31On a entendu parler du coach d'Olivier Giroud,
30:34mais est-ce qu'il ne faudrait pas multiplier finalement ces aumôniers ?
30:37Je le pense.
30:39Le sport de haut niveau est quand même d'une grande violence
30:44sur le rythme des joueurs, sur la dimension obsessionnelle.
30:47Et donc, on voit que la blessure aussi peut conduire à des dérapages.
30:51La fin de carrière peut conduire à des drames humains.
30:54Les échecs peuvent conduire aussi à une vraie mésestime de soi durable.
30:59Et donc, sur ce terrain de la consolation, l'Église a toute sa place.
31:03Les joueurs dans les clubs sont entourés de chiropracteurs,
31:06de nutritionnistes, de coachs.
31:07Et je pense qu'une partie du travail, ce sera de faire comprendre,
31:10avec beaucoup d'élicatesse et de conviction,
31:13que pour accompagner au mieux ces grands athlètes
31:18qui sont des personnes avec un potentiel merveilleux,
31:21la dimension spirituelle ne doit pas être ignorée.
31:23Et donc, c'est un chantier qui va s'ouvrir,
31:27d'identifier les prêtres qui auront la légitimité,
31:30la crédibilité et la compétence
31:32pour pouvoir accompagner spirituellement ces champions
31:36qui sont des témoins aussi importants pour notre pays.
31:38Il y a des conversions dans le domaine du sport de haut niveau ?
31:40On pense notamment à quelqu'un que vous connaissez bien,
31:42Alain Mimoune, par exemple.
31:43Alors, la figure de Mimoune est merveilleuse.
31:46Il a découvert la foi en servant son pays.
31:50C'est intéressant parce que c'est d'abord une ferveur patriotique,
31:54la joie de porter le maillot français.
31:57Alors, je n'ai pas connu Mimoune parce que j'étais trop jeune,
31:59mais cette figure me fascine,
32:01surtout quand on voit les temps que nous traversons.
32:04Et donc, le patriotisme l'a conduit à creuser
32:08sur l'histoire de la France
32:10et de découvrir la figure d'une sainte patronne de la France,
32:14sainte Thérèse de Lisieux,
32:15qui est devenue vraiment sa petite sœur et sa coéquipière
32:19et qui lui a apporté force, conviction et liberté
32:23jusqu'à la fin de sa vie.
32:25Et c'est un témoignage vraiment merveilleux et très inspirant
32:28où, à travers le patriotisme,
32:30à travers cette joie de défendre les couleurs de son pays,
32:33avec beaucoup d'intelligence,
32:35cet athlète a creusé la question de ce pays, de ses racines
32:39et a vu chez sainte Thérèse de Lisieux,
32:41qui était une athlète patronne des missions sans quitter son Carmel,
32:44c'est tout le paradoxe de la foi,
32:46qui lui a apporté réconfort pour sa carrière.
32:50C'est un exemple parlant pour aujourd'hui,
32:52Père Jason Njoka, dans certains quartiers ou certaines cités
32:56où on ment peut-être de figures d'identification ?
33:01C'est vrai que je me rends compte,
33:03en tout cas dans mon itinéraire de vocation,
33:06que chaque Domondiou XVI, on prie beaucoup pour les vocations.
33:09Je sais que Mgr Namia, c'est vraiment une initiative pour lui.
33:14Mais je me rends compte aussi que j'ai des figures sacerdotales
33:17qui m'ont marqué et qui m'ont poussé à me dire un jour,
33:19oui, pourquoi pas moi ?
33:21Donc je pense que c'est très important que dans ces milieux populaires
33:24ou même des familles issues de l'immigration,
33:26qu'ils puissent commencer à avoir un peu ces figures
33:28à lesquelles les jeunes peuvent s'identifier et se dire,
33:30un jour, pourquoi pas moi ?
33:32Dans une génération où je trouve qu'ils sont très identitaires,
33:34très marqués par l'exemple d'une personne qui peut les marquer,
33:41je pense que c'est assez important d'avoir une figure
33:44qui puisse les représenter.
33:46Alors justement, ces figures, Véronique, parlons-en,
33:48puisqu'il y a pour chaque discipline sportive un saint patron.
33:53Et vous en avez récolté quelques-uns, bien sûr pas tous,
33:56mais qui sont les plus éloquents.
33:58Alors ce qui est amusant, bien sûr, c'est qu'on les invoque
34:00pour gagner un match ou réussir une performance.
34:03Ils viennent à la rescousse.
34:04Alors le patron de tous les athlètes, tout d'abord, c'est Saint-Sébastien.
34:08Pourquoi ? Parce que c'est un officier de l'armée romaine converti au christianisme.
34:11Le jeune homme mort martyr au IVe siècle à Rome,
34:15parce qu'il a refusé de renier sa foi.
34:18Il est ligoté à un arbre et criblé de flèches.
34:21C'est ainsi qu'on le reconnaît.
34:24Alors pourquoi c'est le saint patron des athlètes ?
34:25Eh bien pour sa capacité à résister à la souffrance.
34:28Et puis, ironie du sort, c'est aussi le saint patron des archers.
34:31Le patron des cavaliers, c'est Saint-Georges,
34:33qui est toujours représenté à cheval pour terrasser le dragon au symbole du mal.
34:38Le saint patron des nageurs, alors celui-là, il n'est pas connu,
34:40c'est Saint-Adjuteur.
34:42Il vécu au XIe siècle comme moine bénédictin.
34:45Il est connu pour avoir calmé les eaux troubles de la Seine
34:48et donc pour protéger les mariniers.
34:50Voilà, et donc par extension les nageurs.
34:53Bon, encore qu'on ne sait pas s'ils vont justement pouvoir plonger dans la Seine,
34:56alors où nous nous parlons.
34:57Mais l'archange Saint-Michel, lui, bien entendu,
34:59c'est le patron des escrimeurs,
35:00puisqu'il est toujours représenté avec une épée pour vaincre Satan.
35:04Tenez-vous bien, il y a un patron des surfeurs.
35:07Alors celui-là, c'est Saint-Raymond de Peignafort,
35:09qui a vécu au XIIIe siècle.
35:10C'est un dominicain, professeur de philosophie à l'université de Barcelone.
35:14Alors pourquoi un patron des surfeurs,
35:16quand on est prof de philo et qu'on est un dominicain ?
35:18On l'imagine mal avec une planche de surf.
35:20Eh bien, en fait, il est connu pour avoir étendu son manteau sur la mer
35:24afin de s'échapper de l'île de Mallorca où voulait le garder le souverain.
35:30Et il a marché ainsi depuis l'île jusqu'à Barcelone en étendant son manteau.
35:35C'est donc le patron des surfeurs et des véliplanchistes.
35:37Et puis, il y a bien entendu un patron des footballeurs.
35:40Ce n'est pas évident comme ça de se rendre compte
35:43de pourquoi c'est le patron des footballeurs.
35:44C'est Saint-Louis Strozopi.
35:46C'est un Italien du XIXe siècle
35:48qui, toute sa vie, aida les jeunes dans la misère
35:50à travers la fondation de maisons et de congrégations.
35:54Voilà, donc là, on retrouve aussi l'idée de patronage
35:56et d'accompagnement des jeunes à travers le sport
35:59et notamment le football, bien sûr.
36:00C'était vraiment la planche de salut,
36:02il faut le dire, pour des générations de jeunes garçons.
36:04Voilà donc une galerie de portraits qui peuvent être utiles
36:07pour ces JO de 2024 qui vont commencer dans quelques jours.
36:11Alors justement, je voudrais qu'on en vienne à ce que disait l'apôtre Saint-Paul
36:16qui a vécu dans un monde où le sport et les JO
36:20étaient déjà très présents au moment de l'Antiquité
36:23et qui, du coup, a utilisé des métaphores sportives.
36:25Je voudrais juste en citer une et puis vous allez commenter avec nous.
36:29Voici ce qu'il disait.
36:30J'ai mené le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi.
36:33Je n'ai plus qu'à recevoir la couronne de justice.
36:36Lui-même, je le précise, avait fait 7000 kilomètres à pied.
36:39Il n'avait rien mangé parfois pour annoncer le Christ.
36:42Donc, est-ce qu'il y a une comparaison à faire entre la foi et le sport,
36:48que finalement, le sport serait une bonne école pour la foi, Arnaud Boutéon ?
36:52Bien sûr, le christalisme, c'est la religion de l'incarnation
36:56et le sport mobilise énormément de vertus humaines.
37:00Il nous place sur la brèche entre le vice et la vertu
37:03et on voit à quel point, à l'école des sportifs,
37:06la question de la persévérance, la question du courage,
37:10du sacrifice, de la prudence aussi, de la tempérance.
37:15Récemment, j'aime énormément décortiquer l'intelligence de la règle.
37:20Le rugby, par exemple, quand on doit dans les regroupements gratter un ballon,
37:24au moment où on gratte le ballon dans le cadre vert,
37:27si on pose les mains au sol, on va trop loin,
37:31c'est un problème d'intempérance et donc on est pénalisé.
37:34Donc, comprendre en permanence, c'est cette recherche de la médiété
37:39et du geste juste et moi, j'invite vraiment, pendant les Jeux Olympiques,
37:42tous les Français à essayer de décortiquer la signification de la règle
37:47et de voir à quel point toutes ces règles sont intelligentes
37:50et voir à quel point les règles peuvent conduire à une vie vertueuse.
37:54Et ça, c'est vraiment passionnant.
37:56Berjazon Njoka, vous avez pratiqué le judo.
37:59Le judo, on est face à un adversaire.
38:01Est-ce un ennemi ? On peut se poser la question.
38:04Mais en tout cas, là aussi, il y a un apprentissage
38:07dans la vie chrétienne, d'aimer ses ennemis.
38:09Quel parallèle on peut faire entre ces deux dimensions ?
38:14Ce qui est sûr, c'est que comme je disais, le judo comme art martial,
38:19il y a un vrai respect de l'adversaire.
38:22C'est-à-dire que ce n'est pas mon ennemi au sens de « j'ai envie de le faire violent »,
38:27mais l'idée, c'est comment je me sers aussi de la force de l'autre
38:31pour pouvoir le renverser de la manière et chercher un peu ce geste de grâce,
38:36je dirais en cherchant le hippon, parce que c'est un peu
38:38l'une des plus grandes valeurs de mettre sur le dos son adversaire.
38:42Et donc je dirais que si on revient à ce que disait le pape François,
38:45à ce que le sport est un jeu, avec toutes ces règles, toutes ces valeurs,
38:49je pense que ça nous permet vraiment de considérer le sport
38:54avec ce qu'il a de plus beau à transmettre et à véhiculer.
38:58Donc certes, c'est un combat, il y a un adversaire,
39:01mais c'est avant tout un jeu de savoir qui va gagner, qui va renverser l'autre.
39:05Il y a aussi un combat dans votre histoire, votre vocation,
39:10vous avez eu à choisir finalement entre deux vocations,
39:13le sport d'un côté, la prêtrise, le sacerdoce de l'autre,
39:16ça a été un vrai combat ?
39:18Ça a été un combat où Dieu m'a toujours laissé libre,
39:22c'est-à-dire que je pense que dans ma vie de sportif de haut niveau,
39:25notamment où la première fois à Lourdes, à 13 ans,
39:29j'ai senti cet appel assez profond, cette paix intérieure,
39:32où je me rendais compte qu'au judo,
39:34où j'ai beau gagner des médailles, cette paix profonde, je ne la ressentais pas.
39:38Je me suis rendu compte que cette paix m'a guidé.
39:41On parlait de mener le bon combat.
39:42Je pense que j'ai mené un combat et au bout d'un moment,
39:44je me suis dit, si je veux mener ce bon combat pour la foi,
39:47ce n'est peut-être pas à travers le sport,
39:49mais c'est peut-être à travers cette belle vocation.
39:51Pas la gloire des médailles qui vous intéressait le plus, finalement.
39:54Peut-être le royaume des cieux.
39:56Arnaud Boutet, on vous a dit rien.
39:57Le sport aussi est un antidote à la victimisation,
40:00c'est-à-dire que meilleur sera mon adversaire,
40:03plus il me révélera et me conduira à me révéler moi-même
40:08et donc à aller piocher profondément dans mes ressources.
40:12Et je crois qu'il faut lire les signes des temps qui nous sont donnés
40:18comme, au contraire, un formidable moyen,
40:21un terrain de jeu passionnant pour donner le meilleur de nous-mêmes.
40:26Ne pas pleurnicher.
40:27On a vu, lors d'une dernière Coupe du Monde,
40:29Neymar, qui a beaucoup de talent,
40:30qui a passé 22 minutes à pleurnicher en se tenant la jambe.
40:35Le sport, ce n'est pas la victimisation.
40:37Et on est là, les chrétiens sont là pour servir le monde
40:40et le transformer de l'intérieur avec beaucoup d'humilité,
40:42d'écoute et de courage.
40:44Je croyais qu'on parlait aussi de la souffrance, Véronique Jacquet.
40:46Justement, la souffrance, ça veut dire qu'elle peut être positive
40:48et qu'il y a une idée de rédemption aussi.
40:51Le sport, c'est un élan de vie.
40:53Et ce qui est merveilleux, c'est qu'on ne peut pas...
40:58On a le soutien de la communion des saints
41:01et on a le soutien tout le temps de coéquipiers.
41:03Il y a une phrase de Benoît XVI qui parlait aux cardinaux.
41:07Il disait, les temps sont difficiles,
41:10mais dans ces temps difficiles,
41:11nous avons besoin d'avoir des amis.
41:14Merci pour la communion des joies et des douleurs.
41:17Nous sommes dans l'équipe victorieuse
41:19parce que nous sommes dans l'équipe du Seigneur.
41:22Et il termine cette interruption en disant,
41:25réjouissons-nous et levons nos verres.
41:28Et j'aime beaucoup cette intervention de Benoît XVI.
41:30On a l'impression d'avoir un président de club
41:32avant une grande compétition.
41:34Nous sommes dans l'équipe victorieuse,
41:36mais donnons le meilleur de nous-mêmes.
41:37Nous ne sommes pas seuls.
41:38Nous ne sommes pas seuls.
41:40Et c'est ça, le message sportif.
41:41Et je crois que c'est une métaphore politique, religieuse.
41:45Le sport aussi, moi, m'a profondément inspiré
41:47dans ma vie de chrétien.
41:48À l'école des champions, c'est une école de vie,
41:51de dépassement, d'assises, de courage,
41:54qui est extraordinaire.
41:56Père Jason Yoka, je reviens sur la question de la souffrance,
41:59du rapport à la souffrance qu'on peut avoir dans le sport,
42:01mais aussi dans la vie chrétienne, bien sûr,
42:03puisque la croix est très présente.
42:05Comment, notamment, on réagit face à un échec ou à la défaite,
42:10à la fois en sportif, mais en chrétien, bien sûr ?
42:13C'est vrai qu'on a parlé des victoires, de la gloire,
42:16mais je pense que c'est important aussi de parler de l'échec.
42:19Là, il y a les Jeux olympiques qui arrivent,
42:20et on sait très bien qu'au bout, il n'y a qu'un seul médaillé d'or.
42:24Donc, il y en a aussi quelques-uns qui vont perdre
42:26grâce à cette question de l'échec.
42:28Et moi, je reviendrai peut-être sur quelque chose
42:29qu'on a vu le 2 avril, la session de formation,
42:32où les deux intervenants de l'INSEP ont su dire,
42:35c'est un sportif père dans une situation de détresse,
42:39parce que ça peut être aussi, pour lui, la fin du monde.
42:42Pour certains, c'est quatre, voire huit ans de préparation
42:45pour une journée de compétition, des fois.
42:47Mais qu'est-ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce qu'il faut dire ?
42:49Et un des intervenants me disait,
42:50c'est important, le dél sportif, à revenir dans le réel,
42:54à l'aider à se resituer dans cette action de,
42:58voilà, il s'est passé ce qu'il s'est passé,
43:00mais je dois aussi penser à l'avenir, à l'après.
43:04Et là-dessus, les chrétiens, sur cette gestion de l'échec,
43:06ont des choses à dire, puisqu'effectivement,
43:08comme je le disais, ils ont mis la croix au centre de leur foi.
43:10Exactement, oui.
43:11Et je pense que c'est notre fond, la résurrection,
43:14qui nous aide aussi à vivre cet échec.
43:16C'est comment garder, être nourri par cette espérance du Christ
43:19pour pouvoir avancer, et malgré les chutes,
43:22pouvoir toujours continuer à avancer, à se relever.
43:25Moi, ce que j'aime bien dire, c'est qu'au judo,
43:27on apprend à se relever.
43:28Voilà, on tombe, mais on apprend surtout à se relever.
43:30Et je pense que c'est un message très important
43:33pour notre foi aussi, à tous.
43:34Comment vouloir apprendre à se relever ?
43:36On se relève avec le Christ.
43:38Merci, ce sera les mots de la fin.
43:40Merci beaucoup, Père Jason Njoka.
43:42Je rappelle que vous êtes l'aumônier, en quelque sorte,
43:44de ces Jeux olympiques.
43:45On vous retrouvera d'ailleurs lors de la messe du 19 juillet
43:48pour l'ouverture de la trêve olympique.
43:50C'est une tradition qui remonte à l'Antiquité,
43:52une période de paix qui invite à l'arrêt des conflits des nations.
43:55On espère que ça puisse être respecté durant les Jeux olympiques.
43:57Merci aussi à Arnaud Boutéon.
43:59Je rappelle le titre de votre ouvrage,
44:00« Comme un athlète de Dieu, manifeste sportif et chrétien. »
44:03Salvatore, vous êtes aussi dans l'organisation de ces Holy Games.
44:07Donc, c'est l'Église qui est au cœur du village olympique.
44:10Merci à Véronique Jacquier,
44:12à Aurélie Lucano, bien sûr, et à toutes les équipes en régie.
44:16Je signale que vous pourrez retrouver « Enquête d'Esprit » tout l'été
44:21à 13h et 21h.
44:22Restez à l'écoute sur ces news.
44:24Et puis cette messe, je le disais, du 19 juillet,
44:26nous nous retrouverons pour la retransmission en direct sur cette antenne.
44:30Très bonne journée.