les Informés du matin du mercredi 3 juillet 2024

  • il y a 3 mois
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Renaud Dély.

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00:00Bienvenue dans ces informés. Jusqu'à 10h en cette semaine d'entre-deux tours lourdes d'enjeux.
00:13Des informés toujours à suivre à la radio, sur France Info et sur France Info TV, Canal 27.
00:19Bonjour Renaud Delis.
00:20Bonjour Agathe.
00:21À quoi va ressembler le second tour des législatives ? Combien de désistements ? Combien de triangulaires ?
00:26Le front républicain qui s'est mis en place peut-il empêcher le rassemblement national d'obtenir une majorité absolue dimanche et une majorité transpartisane alternative ?
00:37Peut-elle émerger ? On en débat avec nos informés ce matin.
00:40Valérie Acau, chef adjointe du service politique du Parisien Aujourd'hui en France.
00:45Etienne Girard, rédacteur en chef à L'Express.
00:48Et Louis Osalter, journaliste politique au Figaro. Bonjour à tous les trois.
00:52Bonjour.
00:53Et on commence Renaud avec la physionomie de ce second tour.
00:56Alors on le sait notamment au regard de la forte participation du premier tour.
01:00306 triangulaires potentiels auraient pu avoir lieu dimanche au second tour en vertu de cette forte participation et des trois blocs qui s'affrontaient.
01:09Mais depuis lundi un certain nombre de désistements se sont produits.
01:14L'heure limite du dépôt de candidature c'était hier à 18h.
01:16Finalement 215 désistements.
01:18130 venant de candidats du Nouveau Front Populaire.
01:21Un peu plus de 80 de la majorité présidentielle qui tous appellent à faire barrage au Rassemblement National pour l'empêcher d'avoir une majorité absolue.
01:30Quelle est la géographie de ce scrutin ?
01:32Que change ce Front Républicain qui s'est peu ou prou mis en place dans l'urgence ?
01:36La réponse ce matin de Jérôme Fourquet, politologue qui était l'invité de France Info.
01:40En duel pour le Rassemblement National c'est plus dur de s'imposer que dans une triangulaire s'il était en tête dans cette circonscription.
01:48Cette perspective de victoire du Rassemblement National, elle change beaucoup de choses dans la tête des électeurs ?
01:53Elle change énormément de choses dans la tête des électeurs.
01:55Le Front Républicain a effectivement fonctionné moins bien ces dernières années.
01:59Est-ce que cette fois-ci, parce que le RN est vraiment aux portes du pouvoir,
02:04il peut fonctionner de façon plus efficace ?
02:07C'est-à-dire que des électeurs de gauche peuvent voter pour des candidats macronistes, voire des candidats de droite,
02:12pour faire barrage à l'extrême droite et inversement.
02:15Louis Osalter, est-ce que les électeurs écoutent ces consignes de Front Républicain ?
02:19Non, ils n'écoutent plus quelques consignes que ce soit.
02:22Ils sont très autonomisés par rapport à ce qu'on connaissait dans les décennies passées.
02:26C'était d'ailleurs un peu le cas des candidats, même si là les consignes de désistement ont finalement, douloureusement, été assez bien respectées.
02:32Ça a été très spontané du côté de la gauche, un peu plus laborieux du côté de la Macronie.
02:37On a vu jusqu'à hier après-midi des candidats se désister sous pression, alors qu'ils comptaient bien se maintenir.
02:44La vraie question, effectivement, à ce que soulignait Jérôme Fourquet, c'est vraiment la réaction de l'électorat.
02:49Et notamment de l'électorat de gauche.
02:52Est-ce que vraiment ils vont aller aider la Macronie haïe pendant sept ans, y compris face au RN ?
02:59Je vous rappelle qu'en 2022, au second tour des législatives, on a vu des députés RN élus
03:04parce que des électeurs de gauche du premier tour étaient venus à leur secours, quelque part, au second tour.
03:10Pour faire barrage, non pas au RN, mais à la Macronie.
03:13Donc en fait, dans le second tour des législatives, maintenant, il n'y a plus uniquement le front républicain et le barrage au RN.
03:17C'est que chacun fait barrage. Toute la logique est de barrage.
03:21Et je vous rappelle que dans un sondage, les électeurs du camp macroniste, par exemple,
03:27voulaient plus faire barrage à la gauche qu'au RN.
03:30Je vous prends deux exemples de circonscriptions où c'est intéressant.
03:32Dans le Calvados, l'électeur de gauche qui a voté pour un candidat insoumis et qui s'était qualifié pour le second tour
03:38ne pourra pas voter à gauche au second tour.
03:40Il aura le choix entre Elisabeth Borne et le RN.
03:43Dans le Nord, la candidate de gauche dans la circonscription de Gérald Darmanin était qualifiée, elle s'est désistée.
03:48L'électeur de gauche, du coup, est libéré dans un choix entre Gérald Darmanin,
03:51le ministre de l'Intérieur d'Emmanuel Macron et de la loi Immigration,
03:54et un candidat du RN.
03:56Donc moi, je suis très prudent sur le comportement d'électorats
03:59qui sont quelque part libérés par l'absence de leur candidat au second tour.
04:02Et on verra dimanche soir ce que ça donne.
04:04Mais attention à ne pas uniquement faire un calcul arithmétique et mathématique.
04:08Je pense que les reports de voix sont loin d'être automatiques.
04:10Et le RN a-t-il des réserves de voix ?
04:13On en parle dans un instant après.
04:15Le Fil info, il est 9h10 et c'est Mathilde Romagnon.
04:19Le RN doit être écarté, estime ce matin François Hollande.
04:23L'ancien président de la République était l'invité du 8.30 France Info.
04:26Il est candidat en Corrèze, maintenu au second tour des élections législatives.
04:31Plus de 210 candidats se sont désistés face au rassemblement national.
04:35Aux Etats-Unis, Joe Biden s'explique après son débat raté face à Donald Trump.
04:41La faute à la fatigue après de nombreux déplacements à l'étranger du président américain.
04:45Pour la première fois hier, des élus démocrates se sont interrogés publiquement
04:49sur l'état de santé de celui qui est candidat à sa réélection.
04:53Le cinéaste Benoît Jacot est toujours en garde à vue ce matin.
04:57Elle prendra fin à sa garde à vue dans la matinée
04:59après 48h passer à la brigade de protection des mineurs de Paris.
05:02Jacques Doyon, lui, a été libéré sans poursuite.
05:05Les deux réalisateurs sont accusés de violences sexuelles par plusieurs actrices françaises
05:09dont Judith Gaudrech.
05:11Qualification surprise de la Turquie.
05:13Hier, en quart de finale de l'Euro de football, elle a battu l'Autriche 2 buts à 1.
05:18Qualification aussi des Pays-Bas vainqueurs de la Roumanie 3 buts à 0.
05:33Retour sur le plateau des informés avec Valérie Hacot, Étienne Girard et Louis Osalter.
05:37On parlait à l'instant de ce front républicain
05:39qui est d'autant plus difficile à comprendre aussi peut-être pour les électeurs
05:43que la Macronie, par exemple, a passé toute la campagne
05:47à mettre sur un pied d'égalité la France insoumise et le Rassemblement National.
05:51Et aujourd'hui, ce n'est pas ça qu'elle demande à ses électeurs, Valérie Hacot.
05:54Effectivement, on voit des mains tendues du côté de la Macronie
05:58pour inciter leurs électeurs à voter à gauche pour faire barrage au Rassemblement National.
06:04Et c'est vrai que ça arrive après 3 semaines de campagne
06:08où Emmanuel Macron a mis sur un pied d'égalité LFI et le Rassemblement National.
06:12Rappelez-vous, les deux extrêmes, la guerre civile.
06:15Et donc là, on se retrouve avec des électeurs à qui, on va dire, voter à l'EFI.
06:19Il y a quelques cas de figure où des candidats macronistes
06:23se sont retirés pour laisser la place à des candidats de gauche.
06:27Et là, maintenant, l'arc républicain va jusqu'à l'EFI du côté de la majorité.
06:31Si je ne m'abuse, Emmanuel Macron a quand même rappelé, lors d'une réunion cette semaine,
06:35ce qu'il n'avait pas fait depuis son élection,
06:39qu'en 2022, s'il avait été élu, c'est aussi parce que les électeurs de gauche
06:43s'étaient mobilisés pour le faire.
06:45On arrive effectivement avec ce discours qui a franchement évolué
06:49entre les deux tours, du côté de la majorité.
06:54Pour les électeurs, ça va être compliqué parce que beaucoup d'électeurs macronistes
06:58sont effectivement convaincus que Jean-Luc Mélenchon représente un danger
07:02aussi grand, si ce n'est plus grand pour le pays, que Marine Le Pen.
07:06Donc c'est vrai que là, aujourd'hui, il y a des consignes de vote,
07:10il y a des barrages au niveau des appareils politiques, ça a fonctionné.
07:13Mais on sort de plusieurs années de grandes confusions,
07:17de messages très confus qui ont été donnés aux électeurs.
07:20Qu'est-ce que ça va donner dans les urnes dimanche prochain ?
07:22Bon courage pour le savoir à ce stade.
07:24Il peut fonctionner ce front républicain qui est quand même très abîmé,
07:27plus fissuré qu'avant ?
07:29Je pense, parce que le contexte me semble totalement différent
07:35de ce qui s'est passé aux dernières élections législatives.
07:38Ce qu'on voit depuis plusieurs élections, c'est que les électeurs souhaitent,
07:41entre les deux tours, corriger un peu la dynamique à l'œuvre lors du premier tour.
07:47Ça a été le cas lors des législatives de 2017,
07:50ça a été le cas lors des législatives de 2022,
07:52où on a bien vu une volonté de certains électeurs
07:54de ne pas donner trop de pouvoir à Emmanuel Macron
07:57et de corriger cette victoire à l'élection présidentielle
08:01par une majorité qui n'était pas absolue mais relative.
08:04Là, le contexte, il n'a rien à voir,
08:06et il est celui d'une dynamique très forte du Rassemblement National
08:09et de la perspective que le Rassemblement National,
08:12pour la première fois de l'histoire de la Vème République,
08:15gouverne notre pays.
08:17Ce contexte me rappelle davantage celui des deux dernières élections régionales.
08:21On avait vu quand même un phénomène politique assez spectaculaire
08:25entre les deux tours, avec le Rassemblement National
08:27qui était à plus de 40% dans un certain nombre de régions
08:31et qui, pour autant, parce qu'il y avait eu une mobilisation
08:35très importante des électeurs des parties éliminées au premier tour,
08:39notamment des électeurs de gauche,
08:41le Rassemblement National n'avait emporté aucune région.
08:45L'inconnu sera cette mobilisation.
08:47Est-ce que l'effet repoussoir du Rassemblement National
08:50va encore jouer ?
08:52Un premier indice, c'est celui des appareils.
08:55Il a marché, cet effet repoussoir du Rassemblement National
08:59dans les appareils.
09:00On a quand même énormément de désistements
09:02avec simplement 95 triangulaires,
09:05alors qu'on aurait pu en avoir plus de 300.
09:10Est-ce que les électeurs vont suivre ?
09:12Ça dépendra évidemment des configurations avec certains noms totèmes.
09:16Peut-être que certains électeurs vont vouloir se payer
09:19Elisabeth Borne, par exemple, qui a fait la réforme des retraites,
09:23dans d'autres endroits, par exemple les endroits
09:25où le candidat Rassemblement National fait peur,
09:28où il a pris des engagements qui peuvent être perçus
09:32comme xénophobes par l'électorat gauche.
09:35Il me semble, mais on aura la réponse dimanche,
09:37si on savait, on ne ferait pas le deuxième tour.
09:39Il me semble que oui, le front républicain peut fonctionner.
09:42C'est très intéressant cette référence au régional en 2015 et en 2021,
09:46en particulier dans deux régions.
09:47On souvient les Hauts-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
09:50parce que dans les deux cas, au sortir du premier tour,
09:53le parti de l'extrême droite était très nettement en tête,
09:55avec plus de 15 points d'avance, au-delà de la barre des 40 %,
09:58en particulier en 2015 Marine Le Pen dans les Hauts-de-France
10:01et Marion Maréchal à l'époque,
10:04toujours Marion Maréchal-Le Pen d'ailleurs,
10:06dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
10:08On souvient aussi que dans le premier tour,
10:10Christian Estrosi, par exemple, dans la région PACA,
10:12avait mené une campagne contre la gauche extrêmement hostile
10:15en dénonçant un discours de gauche extrêmement dangereux
10:18pour la République, pour la paix civile, lui aussi, peu ou prou.
10:21Et puis finalement, au deuxième tour,
10:23il s'était posé lui-même en barrage républicain, etc.
10:26et les électeurs de gauche étaient allés voter massivement pour lui
10:29pour barrer la route à Marion Maréchal.
10:31Donc est-ce qu'on est dans cette configuration-là ?
10:33C'est possible.
10:34Ce qui est vrai, c'est comme le disait Valérie Lacos,
10:36que toute la campagne du premier tour législative,
10:38l'exécutif a renvoyé dos à dos LFI et le Rassemblement national,
10:43l'alliance de gauche et le pénit, en quelque sorte.
10:46Pourquoi et qu'est-ce qui a changé à ses yeux ?
10:49Voici ce qu'en disait ce matin, chez nos confrères de France Inter,
10:51le Premier ministre, Gabriel Attal.
10:53Tout me sépare de la France insoumise.
10:55Jamais je ne ferai d'alliance avec la France insoumise.
10:57Aujourd'hui, la France insoumise n'est pas en situation
11:00d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale
11:02et de gouverner le pays.
11:04En revanche, l'extrême droite, le Front national,
11:07est en situation d'avoir une majorité absolue
11:09et de gouverner le pays.
11:11Ce qu'explique, effectivement, Gabriel Attal,
11:13c'est que, sur le fond, il reste foncièrement hostile
11:15à la France insoumise et il considère que la France insoumise
11:17est toujours dangereuse, mais que le danger immédiat,
11:19c'est le Rassemblement national. Pourquoi ?
11:21Parce que, sur le plan arithmétique, la gauche n'a absolument
11:23aucune chance d'obtenir une majorité absolue.
11:25Tous les sondeurs le disaient.
11:27Brice Tinturier le disait sur ce plateau lundi,
11:29le directeur délégué d'Ipsos.
11:31En revanche, l'URN a une possibilité
11:33de majorité absolue.
11:35Est-ce que ce contexte-là fait qu'effectivement,
11:37le Front républicain, qui s'est beaucoup ébréché,
11:39a moindri ces dernières années,
11:41pourrait mieux fonctionner ?
11:43Il y a, par exemple, un sondage d'Ifop
11:45qui est publié aujourd'hui, qui dit que
11:4763% des Français sont hostiles
11:49à la perspective d'une majorité absolue
11:51du RN.
11:53La majorité absolue pour le RN, Louis,
11:55elle s'éloigne de plus en plus. On peut se dire
11:57qu'il peut aussi y avoir un réflexe.
11:59Les électeurs du Rassemblement national
12:01pourraient se dire qu'on n'a pas envie
12:03de se faire priver de cette majorité-là,
12:05donc on va se promobiliser. Est-ce que l'RN a des réserves de voix ?
12:07Il pourrait dire que c'est le moment ou jamais.
12:09Les réserves de voix, il en a assez peu, si on regarde,
12:11encore une fois, arithmétiquement, mathématiquement,
12:13parce que les candidats à RN
12:15n'ont pas d'alliés, ils ont fait le plein
12:17à part ceux d'Eric Ciotti, et donc il y a eu
12:19un arrangement sur les candidatures, mais en vue
12:21d'un second tour, ils ont assez peu de réserves de voix,
12:23naturelles. La question, du coup,
12:25c'est vraiment, comme je le soulignais,
12:27le comportement des électeurs qui sont libérés
12:29entre guillemets par les désistements.
12:31Je pense qu'il y a un autre facteur qui peut jouer
12:33sur la mobilisation de l'électorat RN
12:35ou d'autres électeurs afférents, par exemple
12:37un électeur de droite qui n'a plus de parti
12:39LR, qui est devenu un peu plus à droite
12:41et qui pourrait se tourner vers le RN. Cet autre facteur,
12:43c'est ses perspectives de coalition
12:45dont parlent à la fois la Macronie
12:47et la gauche, sachant qu'on n'a pas
12:49très bien compris, compté Macron,
12:51si des gens de la France insoumise
12:53peuvent en faire partie. Et c'est là que
12:55l'épouvantable Mélenchon, même si lui, de toute évidence,
12:57bon, un, il ne sera pas Premier ministre,
12:59en effet, et deux, il ne fera pas partie de cette
13:01coalition, et l'Élysée insiste énormément là-dessus,
13:03mais cet épouvantable Mélenchon, il ressort
13:05à cette occasion, et donc,
13:07ce spectre d'un arrangement qui serait en cours
13:09entre des partis de gauche
13:11et le camp d'Emmanuel Macron
13:13qui se sont combattus pendant
13:15sept ans, je pense que
13:17ça peut être un facteur de mobilisation
13:19qui vient au secours
13:21du RN. De là à ce que ça donne la majorité
13:23absolue, effectivement, pour l'instant, dans les sondages,
13:25ça n'est pas ça. Juste factuellement, c'est vrai
13:27qu'on n'est pas sûr qu'Emmanuel Macron, on a même de légers
13:29doutes sur le fait qu'il appelle des ministres insoumis
13:31au gouvernement, mais de surcroît, la France insoumise
13:33a fait savoir très officiellement qu'elle ne participerait à aucune
13:35coalition gouvernementale qui dépasserait
13:37le cadre du Nouveau Front Populaire, donc c'est
13:39hors de question, de toute façon, pour les insoumis de participer
13:41à une coalition gouvernementale. Et qu'elle veut appliquer uniquement son
13:43programme, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron. Si elle est majoritaire, etc.,
13:45ce qui ne peut pas arriver.
13:47Cette idée d'une coalition alternative,
13:49est-ce qu'elle est crédible, est-ce qu'elle est possible,
13:51on en parle juste après le Fil Info
13:53de Mathilde Romagnon, il est 9h20.
13:57Elisabeth Borne appelle ce matin à gouverner
13:59avec une assemblée dans laquelle on rassemblera
14:01le plus largement possible si le
14:03RN n'obtient pas la majorité absolue.
14:05L'ancienne première ministre
14:07macroniste est candidate dans le Calvados.
14:09Pour ce second tour des élections
14:11législatives, plus de 210 candidats
14:13se sont désistés dans des
14:15triangulaires face au Rassemblement National.
14:17L'ouragan Beryl a
14:19causé la mort d'au moins 7 personnes aux Antilles.
14:21Il baisse en intensité.
14:23Rétrogradé, il y a en catégorie
14:254, mais il reste extrêmement
14:27dangereux. L'ouragan atteindra
14:29la Jamaïque en fin de journée.
14:31Le Tour de France, cinquième étape
14:33cet après-midi. Les coureurs partent de
14:35Saint-Jean-de-Maurienne pour aller à
14:37Saint-Vulbas dans l'Ain. Tadej Pogacar
14:39partira avec le maillot jaune de leader,
14:41récupéré hier au col du Galibier.
14:43Dernier jour pour profiter
14:45de la fête du cinéma, avec des séances
14:47à 5 euros partout en France.
14:49Les salles obscures ont enregistré
14:51au mois de juin
14:5313 180 000 entrées.
14:55C'est le meilleur mois de juin
14:57depuis 11 ans, selon le centre national
14:59du cinéma et de l'image animée.
15:03France Info
15:07Les informés
15:09Renaud Delis, Agathe Lambret
15:11Retour sur le plateau
15:13des informés avec Valérie Acaud du Parisien
15:15Etienne Gérard de L'Express, Louis
15:17Auzalter du Figaro.
15:19On parle de cette coalition
15:21que certains appellent de leur
15:23vœux. Est-ce que c'est une chimère
15:25cette coalition Renaud Delis ?
15:27C'est évidemment l'autre difficulté de la majorité sortante.
15:29Outre le barrage à l'extrême droite, à l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir,
15:31quelle coalition plurielle
15:33dit Gabriel Attal
15:35transpartisane à bâtir ensuite
15:37si jamais il n'y a pas de majorité absolue
15:39à l'Assemblée nationale, au sein du
15:41palais Bourbon qui sortira des urnes dimanche ?
15:43Voici ce qu'en disait
15:45il y a quelques minutes sur ce plateau l'ancien président
15:47de la République, François Hollande.
15:49Tout ce qui est proposé avant un scrutin
15:51c'est une forme de combinaison
15:53de laisser penser que finalement c'est pas grave
15:55de voter puisqu'il y aura toujours un arrangement.
15:57Non ! Ce qui est important de voter
15:59on l'a dit, c'est pour écarter l'extrême droite
16:01et pour faire, pour ce qui me concerne,
16:03qu'il y ait le plus possible
16:05de députés de gauche
16:07à l'Assemblée nationale. Une fois que
16:09il y aura ce constat
16:11de la réalité politique de notre pays
16:13lundi, ce sera le groupe qui aura
16:15le plus de députés qui doit dire
16:17quelles sont ses propositions.
16:19François Hollande qui veut évidemment
16:21le plus de députés de gauche, il est candidat lui-même sous l'étiquette du Nouveau Front Populaire.
16:23Au-delà, si le Nouveau Front Populaire
16:25comme c'est quand même très probable, n'a pas la majorité
16:27absolue, comment bâtir une majorité
16:29parlementaire
16:31sans LFI a priori ?
16:33Puisque LFI elle-même dit qu'elle ne participerait pas à une majorité
16:35qui dépasserait le cadre du Nouveau Front Populaire.
16:37Une majorité alternative
16:39et puis beaucoup songent
16:41à l'appel peut-être de personnalités
16:43hors justement
16:45des groupes et des partis politiques traditionnels
16:47peut-être un gouvernement
16:49d'experts ou de personnalités qualifiées pour essayer de surmonter
16:51les éventuels blocages de l'Assemblée.
16:53A quoi elle pourrait ressembler
16:55cette nouvelle coalition
16:57sans tomber dans les arrangements comme mettait en garde
16:59François Hollande, Étienne Girard ?
17:01Un gouvernement avec des contours
17:03assez techniques et un programme
17:05minimal.
17:07Pour ne pas se cacher,
17:09les partis et les
17:11députés feront un choix
17:13binaire après les élections législatives.
17:15Soit le Rassemblement
17:17National gouverne en majorité
17:19alors absolue, il n'y aura pas de débat
17:21en majorité relative
17:23soit on décide qu'il ne gouverne pas.
17:25On comprendrait mal
17:27c'est en ça que la cohérence politique
17:29va obliger
17:31au moins les partis de gauche à se mettre autour de la table.
17:33On comprendrait mal que le Front Républicain
17:35puisse exister entre les deux tours
17:37pour ne pas exister
17:39lors du troisième tour après l'élection.
17:41Si on pense que le Rassemblement National c'est le mal absolu
17:43qu'il faut les empêcher de gouverner
17:45on ne peut pas s'arrêter de penser ça
17:47après le second tour de l'élection.
17:49Le choix est très simple, soit on laisse
17:51se nommer un gouvernement RN
17:53soit on donne un assentiment
17:55à un gouvernement
17:57qui serait tout sauf RN.
17:59De là, il y a plusieurs possibilités
18:01soit il y a un accord très large
18:03entre les partis sur un programme
18:05de gouvernement minimal
18:07avec des textes, mais c'est vrai
18:09que là je vois mal quels pourraient
18:11être ces textes et quel pourrait être
18:13le contenu idéologique
18:15autour de cet accord là
18:17ou sinon
18:19la France Insoumise a déjà dit qu'elle ne participerait
18:21pas à un gouvernement
18:23qui déborderait du nouveau Front Populaire
18:25il y aurait
18:27un accord entre des forces
18:29qui ne représentent pas
18:31toute l'Assemblée, en revanche
18:33la France Insoumise
18:35donnerait son accord
18:37au fait de ne pas censurer
18:39un gouvernement auquel
18:41elle ne participe pas et qui ne représente
18:43pas ses idées pour faire barrage
18:45y compris après l'élection
18:47au RN. Et ça c'est le débat
18:49que les partis auront la semaine prochaine.
18:51Ça s'annonce compliqué
18:53Louis Valter, d'autant plus qu'il faudrait aussi trouver un Premier Ministre.
18:55Oui déjà, et en fait
18:57il y a deux choses. D'abord il y a un élément
18:59parlementaire à avoir en tête, c'est que
19:01une majorité à l'Assemblée Nationale
19:03une contre-majorité peut voter une motion de censure.
19:05Si on fait nos petits calculs
19:07une coalition se dessine
19:09dans tous les partis hors RN et FI.
19:11Mais en fait
19:13de toute évidence, le RN et la FI
19:15auront la capacité numérique
19:17de voter une motion de censure.
19:19C'est-à-dire de faire tomber un gouvernement
19:21qui serait désigné par cette fameuse coalition
19:23qui irait, si on comprend bien
19:25des écologistes jusqu'à la droite
19:27d'Emmanuel Macron. Donc
19:29nommer un gouvernement à partir d'une coalition
19:31faite un petit peu de briques et de brocs
19:33ce gouvernement peut tomber. On a déjà vu
19:35plusieurs fois la FI et le RN
19:37voter ensemble
19:39des motions de censure qui n'aboutissaient pas
19:41parce que c'est les Républicains qui jouaient le rôle
19:43de parti pivot. Mais ils vont revenir moins nombreux
19:45ils vont moins jouer ce rôle
19:47donc ce fameux gouvernement, qu'il soit plus ou moins
19:49technique, politique, qui s'accorde sur un programme
19:51plus ou moins élargi, il serait immédiatement
19:53menacé de chute du fait
19:55du règlement de l'Assemblée Nationale.
19:57Et la deuxième chose que pourraient ressentir
19:59les électeurs, c'est le vice-démocratique
20:01c'est-à-dire que dans une démocratie
20:03parlementaire, ordinaire
20:05c'est à l'issue des élections législatives
20:07le Président demande au
20:09premier groupe, à la première force arrivée à l'Assemblée Nationale
20:11d'essayer de former un gouvernement
20:13donc de poser ses propositions et d'essayer de faire un gouvernement.
20:15Est-ce que le RN ira
20:17même s'il a une majorité uniquement relative ?
20:19Jean-Denis Bardella avait dit que non, mais là on ne comprend plus trop
20:21Marine Le Pen a redit hier que non.
20:23Alors dans ce cas, s'ils sont
20:25à quelques députés de la majorité absolue
20:27et qu'ils arrivent à trouver des renforts
20:29peut-être qu'ils pourraient y aller
20:31mais si en fait c'est le RN qui est la première force à l'Assemblée
20:33et que ce sont les autres forces
20:35toutes les autres forces hors LFI
20:37qui essayent de gouverner
20:39on pourrait trouver que c'est un vice-démocratique
20:41par rapport aux résultats des élections
20:43législatives. Bien sûr qu'il faudra trouver une solution
20:45bien sûr qu'il faudra gouverner ce pays
20:47même avec une assemblée très fragmentée
20:49mais attention à ne pas frustrer les électeurs
20:51et à faire monter encore un vote RN
20:53qui charrie des colères, du ressentiment
20:55et qui est une cocotte minute
20:57que les élections notamment
20:59servent à purger
21:01quelque part, à donner un aboutissement politique
21:03à tout ce qui charrie le vote RN.
21:05Alors tout ça pour ça Valérie Ako
21:07parce que le Président nous a vendu la dissolution
21:09pour justement écouter
21:11le peuple et clarifier la situation.
21:13Là on n'est pas effectivement
21:15en train de s'orienter vers une situation très clarifiée
21:17bon ça rebat les cartes
21:19quand même à minima
21:21mais c'est vrai qu'on peut s'attendre à un
21:23sacré bazar notamment lors du fameux
21:25troisième tour, donc ce qui arrive après
21:27les élections législatives où les uns et les autres
21:29vont devoir se mettre d'accord
21:31clairement on voit que le nouveau
21:33Front Populaire il s'est créé
21:35parce que
21:37la gauche elle a toujours un réflexe de base
21:39face au Front National c'est
21:41on fait et on s'unit, ça c'est peut-être ce qu'Emmanuel Macron
21:43n'a pas vu à l'époque quand il a lancé
21:45cette dissolution, il pensait que la gauche
21:47n'y arriverait pas, sauf que c'est classique
21:49Front National, la gauche s'unit, mais elle s'unit sur quoi ?
21:51Elle s'unit sur un programme qui
21:53est fait de briquet de drogue puisque les uns
21:55et les autres n'ont pas du tout les mêmes idées
21:57on a parlé pendant toutes les européennes de la gauche
21:59irréconciliable, c'est vrai, ils n'ont pas du tout les mêmes
22:01idées, ils défendent pas du tout les mêmes choses
22:03donc qu'est-ce qui va se passer derrière ? Ce qui va être en fait
22:05déterminant, ça va être le score
22:07réalisé par les uns et les autres
22:09à l'issue de cette élection, est-ce que le PS
22:11c'est son pari qui a négocié plus de circonscriptions
22:13dans cet accord de gauche
22:15grâce à son score des européennes
22:17et si je ne m'abuse des circonscriptions un peu plus
22:19qualitatives, donc plus facilement gagnables
22:21est-ce que le Parti Socialiste ressort de là
22:23plus puissant peut faire entendre sa voix ?
22:25C'est ce que disait François Hollande tout à l'heure
22:27c'est le pari des socialistes
22:29pour autant LFI reste une force
22:31quand même très très forte au sein de
22:33ce front populaire, donc va tout de même faire entendre sa voix
22:35les écologistes sont un peu les casques bleus
22:37donc c'est très compliqué de voir ce qui va se dessiner
22:39le 7 juillet
22:41au soir et ce qui va peser sur la suite
22:43de cette coalition. Quel rôle va jouer la droite ?
22:45Est-ce que la droite, les LR
22:47classiques, traditionnels
22:49ce qu'il en reste
22:51sauf qu'ils ont quand même sauvé
22:53l'essentiel des meubles, ils ne sont pas non plus
22:55à l'agonie
22:57qu'est-ce qu'ils vont faire ? Est-ce que certains vont rejoindre
22:59le Rassemblement National, c'est le pari de Marine Le Pen
23:01tout ça reste quand même très très flou
23:03Les informés reviennent
23:05dans un instant, on poursuit la conversation
23:07je remercie Louis Osalter, journaliste politique
23:09au Figaro, qui doit nous quitter
23:21Vente privée, remise fidélité et tarifs négociés
23:23toute l'année, votre comptable
23:25va nous adorer. Alors rendez-vous vite
23:27sur l'appli Mano Mano Pro
23:29Mano Mano Pro, on bosse pour vous
23:33Mano Mano, offre réservée aux professionnels
23:35voire conditions du programme sur ManoManoPro.fr
23:41France Info Météo, avec les mentions BAC CIC
23:43récompenser tous les bacheliers
23:45qui auront obtenu une mention
23:47c'est ça construire pour que le monde bouge
23:49Christine Peignat
23:51nuageux au nord, soleil au sud
23:53c'est le grand classique effectivement
23:55l'été se poursuit au sud, c'est surtout en Méditerranée
23:57parce que le sud-ouest, vous aurez le soleil
23:59mais plutôt cet après-midi, là c'est un ciel variable
24:01ce ciel variable
24:03qui est sur quasiment tout le pays
24:05et au nord de la Loire, nous avons
24:07des nuages beaucoup plus denses qui lâchent un peu de crachin
24:09sur la Bretagne cet après-midi
24:11jusqu'en Normandie
24:13sur les Hauts-de-France, ça va s'éclaircir un petit peu
24:15et puis les pluies qu'il y a ce matin
24:17vont glisser en direction du Grand Est
24:19les températures tellement justes
24:21on se croirait presque en mai
24:2319° à Lille, 20° à Rennes, à Mulhouse
24:2521° à Paris à peine
24:2721° à Bayonne dans le sud-ouest
24:2922° du côté de Bourges
24:31il fera un peu meilleur en Méditerranée
24:3328° à Montpellier et Marseille jusqu'à 30° à Nîmes
24:35Merci beaucoup Christine, il est 9h30
24:37c'est le journal de Benjamin Fontaine
24:39...
24:45Il n'y aura finalement qu'une centaine
24:47à peine de triangulaires dimanche
24:49pour le second tour des législatives
24:51plus de 210 candidats se désistent pour faire barrage
24:53au RN, essentiellement à gauche
24:55et dans la majorité présidentielle
24:57l'invité de France Info, François Hollande, estime
24:59qu'il sera difficile pour le nouveau Front Populaire
25:01d'obtenir une majorité absolue
25:03mais ce qui agite les débats aujourd'hui
25:05c'est la façon dont il faudra gouverner la France
25:07après les législatives
25:09à gauche, Marine Tondelier ouvre la porte
25:11à une coalition à la différence de sa collègue
25:13Sandrine Rousseau ou de l'insoumis Manuel Bompard
25:15Elisabeth Borne, elle, appelle ce matin
25:17sur France Bleue à gouverner en rassemblant
25:19le plus largement possible
25:21au sein de l'arc républicain
25:23des milliers de familles palestiniennes
25:25en fuite à pied ou entassées dans des voitures
25:27pour échapper aux frappes israéliennes
25:29dans le sud de la bande de Gaza
25:31l'ONU parle de 250 000 personnes
25:33l'ouragan Beryl a fait au moins 7 morts
25:35sur son passage aux Antilles
25:37rétrogradé en catégorie 4, il continue sa course
25:39en direction de la Jamaïque
25:41Tadej Pogacar portera le maillot jaune
25:43cet après-midi sur le Tour de France
25:45après sa victoire hier sur la quatrième étape en montagne
25:47cet après-midi donc les coureurs
25:49vont relier Saint-Jean-de-Maurienne à Saint-Vulbas
25:51dans l'Ain, retour au plat ou presque
25:53et voilà ce que Romain Bardet attend de cette étape
25:55c'est la Minute Bardet sur France Info
25:57Bonjour à tous, nous voilà au départ de l'étape 5
25:59aujourd'hui à Saint-Jean-de-Maurienne
26:01assez unique
26:03parce qu'on est à Saint-Jean
26:05au pied des Alpes
26:07là où j'ai gagné ma première victoire étape sur le Tour de France
26:09et on va quasiment
26:11esquiver tous les reliefs aujourd'hui
26:13pour une étape vraiment plus facile
26:15on va passer par Chambéry
26:17mais voilà il y a tous les grands cols
26:19alpins qui nous entourent
26:21et on va se diriger vers une étape
26:23certainement de sprint avec un relief
26:25très modéré
26:27après 4 jours assez difficiles dont 3 étapes
26:29vraiment dures, on a une vraie maintenant hiérarchie
26:31au classement général
26:33et jusqu'au chrono en fin de semaine
26:35ça devrait être plutôt favorable aux sprinters
26:37donc un peu de répit
26:39pour cette fin de première semaine sur le Tour de France
26:41Et on va suivre ensemble cette cinquième étape
26:43Saint-Jean-de-Maurienne-Saint-Vulbas cet après-midi sur France Info
26:45retour à la politique maintenant
26:47avec les informés autour d'Agathe Lambret
26:49et Renaud Dely
26:51avec vous jusqu'à 10h, il est 9h33
26:53sur France Info
26:55Les Informés
26:57Renaud Dely
26:59Agathe Lambret
27:01Retour sur le plateau des informés
27:03avec Renaud Dely et nos informés
27:05ce matin Valérie Ako, chef-agent du service politique
27:07du Parisien Aujourd'hui en France
27:09et Étienne Girard, rédacteur en chef
27:11à L'Express, ont parlé
27:13à l'instant de cette majorité
27:15certains disent de briques et de brocs qui pourraient se mettre en place
27:17est-ce que ça pose un problème
27:19démocratiquement Renaud Dely après un scrutin ?
27:21Je crois pas en fait, je crois pas que ce soit
27:23une question des contours de cette majorité alternative
27:25éventuelle qui soit potentiellement
27:27un vice démocratique puisque l'expression
27:29a été utilisée
27:31Pourquoi ? Pour deux raisons
27:33La première, évidemment s'il y a une majorité absolue, la question ne se pose pas
27:35Le Président de la République
27:37appellera Jordan Bardella s'il y a une majorité absolue du RN
27:39à Matignon, c'est d'ailleurs un peu étonnant
27:41que Marine Le Pen et Jordan Bardella
27:43répètent qu'en cas de majorité relative
27:45il n'y irait pas alors que
27:47s'il y a une nette majorité relative du RN
27:49aussi, de 250 ou 260 députés
27:51Emmanuel Macron
27:53appellera Jordan Bardella, donc là on verra
27:55c'est difficile d'un côté de dire
27:57qu'Emmanuel Macron veut empêcher le RN de gouverner
27:59de l'autre côté de refuser en cas de majorité
28:01relative, en cas de majorité absolue
28:03la question ne se pose pas. Et si jamais
28:05il n'y a pas de majorité absolue et pas de majorité du tout
28:07à l'Assemblée Nationale, je pense que la question qui se pose
28:09c'est plus celle des institutions que les contours
28:11de la majorité alternative éventuelle
28:13Pourquoi ? Parce que le RN a fait
28:15une progression fulgurante et un très gros score
28:17au premier tour des législatives
28:19mais il a obtenu 33% des suffrages
28:21et quand on regarde les sondages aujourd'hui
28:23j'en citais un tout à l'heure, donc un sondage
28:25de l'IFO a publié aujourd'hui, 63%
28:27des Français sont hostiles à une majorité
28:29absolue du Rassemblement National
28:31La question qui se pose me semble-t-il
28:33c'est plus celle du mode de scrutin
28:35Le RN, grâce au mode de scrutin majoritaire
28:37qui a bénéficié pendant des décennies
28:39à ses adversaires, avec 33%
28:41des voix, peut avoir une majorité absolue
28:43peut-être de députés, donc plus de
28:4550% de députés, qui ne correspond pas
28:47à la réalité électorale du pays
28:49ses adversaires en ont bénéficié pendant des décennies
28:51on retombe là sur cette question du mode de scrutin
28:53majoritaire, et on sait que c'est
28:55la proportionnelle qui elle permet justement
28:57non pas des combinaisons ou des magouilles
28:59mais des discussions
29:01programmatiques, des discussions de composition
29:03de gouvernement, comme ça se passe dans la quasi-totalité
29:05des autres démocraties occidentales
29:07en Europe, et à commencer
29:09par nos voisins allemands
29:11et on voit bien que là se repose de nouveau la question
29:13du mode de scrutin, c'est-à-dire que
29:15le vice-démocratique, si on utilise
29:17cette expression, me semble-t-il, est d'abord
29:19lié à la nature de nos institutions
29:21à la nature de notre mode de scrutin, qui
29:23par définition à chaque fois effectivement
29:25donne potentiellement
29:27ou réellement une majorité absolue à un parti
29:29qui n'a finalement rassemblé qu'un tiers des voix
29:31Est-ce qu'il faudrait changer
29:33notre mode d'élection ? Tout à l'heure, François Hollande
29:35se disait favorable à la proportionnelle
29:37et en même temps, Renaud Dely,
29:39ces dernières élections sans proportionnelle
29:41ont montré qu'il pouvait y avoir des surprises
29:43et pas de majorité absolue justement
29:45Ce qui est sûr, c'est que la proportionnelle
29:47produit deux effets
29:49qui sont contradictoires, ça favorise
29:51la représentation de tout le monde
29:53de toutes les forces politiques du pays
29:55et en même temps, la proportionnelle
29:57elle favorise naturellement les alliances
29:59entre les partis les plus modérés
30:01donc elle écarte plutôt les partis
30:03les plus radicaux, extrême-gauche
30:05extrême-droite, du pouvoir
30:07donc ça reconfigurerait
30:09de toute façon la vie politique
30:11française. Le parti
30:13qui gouvernera aura tout loisir
30:15de proposer, puisque ça ne fait pas partie
30:17de la constitution, un changement
30:19du mode de scrutin. Je voudrais
30:21quand même alerter sur l'importance
30:23de l'effet de la
30:25nomination du gouvernement
30:27Le gouvernement qui sera nommé
30:29il sera fragile. Quel qu'il soit
30:31il sera facilement censurable
30:33puisqu'il n'y aura pas de majorité
30:35semble-t-il extrêmement forte
30:37mais même censuré
30:39un gouvernement garde des pouvoirs
30:41et c'est en ça que c'est important
30:43je pense, d'informer
30:45des conséquences par exemple
30:47d'un gouvernement RN
30:49un gouvernement RN, même censuré
30:51très rapidement à l'Assemblée Nationale
30:53demeurait en fonction
30:55tant qu'il n'est pas remplacé
30:57quand vous êtes au gouvernement, même si
30:59vous êtes démissionnaire
31:01en Belgique, ils ont fonctionné plus de
31:03deux ans avec un gouvernement démissionnaire
31:05un gouvernement dit d'affaires courantes
31:07vous êtes démissionnaire, vous continuez
31:09à avoir la possibilité
31:11de donner des instructions au préfet
31:13la possibilité
31:15d'envoyer la police
31:17sur des lieux, vous continuez
31:19à disposer de la force armée
31:21vous continuez à disposer du budget
31:23bref, tout se passe dans le débat
31:25public comme si ce n'était pas important
31:27d'être au gouvernement, mais en réalité
31:29même de façon fragile
31:31c'est important d'être au gouvernement
31:33ou de ne pas l'être.
31:35C'est le gile mais important d'Etienne Girard
31:37et Cohabitation qui s'annonce tendue, Renaud Dely
31:39si c'est avec le RN.
31:41En effet, parce que Marine Le Pen multiplie
31:43les attaques contre Emmanuel Macron
31:45hier elle l'a carrément accusée
31:47c'était chez nos confrères de France Inter
31:49de préparer, je cite, un coup d'état
31:51administratif.
31:53Il existe des rumeurs comme quoi le président
31:55de la République envisagerait demain
31:57c'est à dire à quatre jours du second tour
31:59de nommer le directeur général
32:01de la police nationale alors qu'il devait
32:03rester jusqu'à la fin des JO et le directeur
32:05de la gendarmerie nationale
32:07et des dizaines
32:09de préfets et toute
32:11une série de gens dont l'objectif serait
32:13de bloquer, d'empêcher
32:15en réalité Jordan Bardella de gouverner
32:17le pays comme il le souhaite
32:19je me dis que c'est une forme de coup d'état administratif.
32:21Un coup d'état administratif
32:23fondé sur des rumeurs, c'est elle-même
32:25Marine Le Pen qui utilise cet argument
32:27alors demain c'est aujourd'hui puisque c'était hier
32:29cette interview, donc aujourd'hui c'est le conseil des ministres
32:31l'Elysée a bondi
32:33en entendant cette accusation de coup d'état administratif
32:35a répondu qu'il n'y avait pas des
32:37wagons de nomination attendus
32:39et a appelé Marine Le Pen au sang froid
32:41et à la mesure en rappelant que
32:43c'est l'article 13 de la constitution
32:45qui explique
32:47que le président nomme aux emplois
32:49civils et militaires en conseil des ministres
32:51il arrive à l'approche d'une
32:53alternance politique, un certain nombre de chefs d'état
32:55est, disons, nommé
32:57à un rythme un peu plus soutenu que
32:59l'ordinaire, mais c'est parfaitement légal
33:01d'une part, et d'autre part, pourquoi
33:03est-ce que Marine Le Pen utilise ce terme
33:05de coup d'état administratif
33:07après avoir, la semaine dernière, réduit
33:09le rang de chef des armées du Président de la République
33:11à un titre purement honorifique ?
33:13Ca fait beaucoup là, qu'est-ce qu'elle cherche Marine Le Pen
33:15Valérie Lacos ?
33:17Disons qu'on voit qu'on n'est pas encore en cohabitation
33:19mais qu'elle est en train de donner
33:21le visage que pourrait avoir une cohabitation
33:23entre Emmanuel Macron et
33:25Jordan Bardella, c'est-à-dire que ça ne va pas être
33:27une cohabitation
33:29plutôt sympathique
33:31et de bonne alloi, comme il y a eu
33:33par le passé, entre
33:35François Mitterrand et Edouard Balladur, par exemple
33:37ou Chirac-Jospin, ça va être
33:39assez sportif, c'est-à-dire que
33:41d'entrée de jeu, Marine Le Pen, elle commence par
33:43contester cette
33:45tradition historique
33:47de président-chef des armées
33:49et là, maintenant, elle vient sur le terrain
33:51de regarder Emmanuel Macron
33:53et est déjà en train d'essayer de nous museler
33:55de nous empêcher de
33:57fonctionner en faisant ses nominations dans la haute
33:59administration qui vont nous empêcher
34:01donc c'est d'entrée de jeu, de la confrontation
34:03du combat, de l'antagonisme
34:05donc ça donne un petit peu la tonalité
34:07de ce qui pourrait arriver
34:09elle se fonde aussi, évidemment, il y a eu
34:11comme le disait Renaud, quelques nominations
34:13la semaine dernière à des postes
34:15importants, mais
34:17peut-être à un rythme un peu plus soutenu
34:19mais ce qui n'est pas illogique vu la période politique
34:21qui est en train de s'ouvrir
34:23Est-ce que Marine Le Pen panique comme le dit l'Elysée
34:25ou est-ce qu'elle met le doigt sur
34:27une réalité ?
34:29Non, je pense qu'en fait c'est un argument qui peut porter
34:31auprès de son électorat, évidemment
34:33puisque quand on instille
34:35cette idée, on se dit, bah oui, effectivement
34:37on nous fait un déni démocratique, ça peut tout à fait
34:39marcher pour mobiliser, parce qu'elle a aussi une question
34:41de mobilisation, Marine Le Pen, pour le deuxième
34:43tour des législatives
34:45donc typiquement c'est un très bon argument pour son électorat
34:47Et est-ce que c'est une bonne chose pour elle
34:49d'adopter cette posture ?
34:51On en parle dans un instant, après le fil info
34:53il est 9h40 et c'est Mélanie de Donner
34:55Dernier conseil
34:57des ministres du gouvernement de Gabriel Attal
34:59ce matin à 4 jours du
35:01second tour des législatives
35:03et après la majorité, certains LR
35:05une partie de la gauche évoquent
35:07une coalition dans le cas où l'ERN
35:09n'aurait pas la majorité absolue à l'Assemblée
35:11Xavier Bertrand, le président LR
35:13des Hauts-de-France souhaite un
35:15gouvernement provisoire sans l'ERN
35:17ni LFI, dit-il, avec un
35:19changement complet de politique
35:21Pour éviter que les bouchons ne se
35:23retrouvent dans la nature, ils doivent désormais être
35:25fixés sur les bouteilles d'eau en plastique
35:27Ces gadgets, ça ne règle pas
35:29le problème du nombre démentiel
35:31de bouteilles en plastique, regrette Zero Waste France
35:33Joe Biden a rendez-vous
35:35avec les gouverneurs démocrates aujourd'hui
35:37alors que son camp commence à émettre
35:39des doutes publiquement sur sa capacité
35:41à être candidat à la présidentielle
35:43aux Etats-Unis, le président américain
35:45explique ces moments de confusion
35:47lors du débat face à Donald Trump par la fatigue
35:49due à ses voyages récents
35:51à l'étranger. 340
35:53athlètes français sur la scène pour
35:55la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris
35:57le 26 juillet, c'est-à-dire 60%
35:59de la délégation des athlètes
36:01qui sont en lice le lendemain ou le
36:03sur-lendemain font eux l'impasse sur le défilé
36:05France Info
36:11Les informés
36:13Renaud Dely, Agathe Lambret
36:15Retour sur le plateau des informés avec
36:17Renaud Dely, Valérie Acault
36:19chef adjointe du service politique du Parisien
36:21aujourd'hui en France et Étienne Girard
36:23rédacteur en chef à L'Express. Marine Le Pen
36:25accuse donc, enfin ou soupçonne
36:27Emmanuel Macron de vouloir mener un coup d'Etat
36:29administratif. Est-ce que c'est très adroit
36:31de la part de Marine Le Pen et Étienne Girard
36:33d'aller sur ce terrain-là, d'employer ces mots-là ?
36:35A très court terme, effectivement
36:37ça peut mobiliser une partie de
36:39son électorat sur le thème
36:41la Macronie ne respecte pas
36:43la démocratie et ça peut aussi
36:45inquiéter une partie de l'électorat
36:47qui est plutôt hostile
36:49à Marine Le Pen en considérant
36:51que ses propos sont absolument
36:53outranciers comme l'étaient
36:55et ils étaient absolument excessifs
36:57les propos autour du rôle
36:59honorifique de chef des armées
37:01et ça peut installer aussi
37:03l'idée chez certains électeurs que
37:05le RN n'a pas changé
37:07et que le RN au pouvoir
37:09ce serait une confrontation
37:11au sein même de l'État
37:13et une confrontation inquiétante
37:15en termes de continuité de l'État
37:17et en termes de fonctionnement même
37:19de l'État. Parce que ce que
37:21joue Marine Le Pen
37:23c'est déjà l'épreuve de force
37:25avec Emmanuel Macron pour demain
37:27c'est on n'est pas là au gouvernement
37:29pour regarder le Président
37:31de la République prendre ses décisions tout seul
37:33l'idée c'est de mettre la pression
37:35sur chaque nomination
37:37sur chaque décision pour pousser
37:39le Président de la République. On sait que
37:41la cohabitation c'est pas quelque chose qui est pensé
37:43institutionnellement
37:45donc il y a un jeu, il y a une marge
37:47de manœuvre qui se joue dans les comportements
37:49psychologiques des uns et des autres
37:51et ce que veut, souhaite
37:53Marine Le Pen c'est de pousser
37:55Emmanuel Macron le plus possible
37:57dans ses retranchements pour qu'il laisse
37:59la place la plus importante
38:01au Rassemblement National
38:03dans cette cohabitation, confrontation
38:05qui s'ouvrirait. Mais la vérité
38:07c'est que quand on regarde les textes
38:09qui prend les décisions
38:11dans la défense, qui prend les décisions
38:13de nomination, il n'y a pas de réponse
38:15qui permet par un bras de fer
38:17et par un des deux acteurs
38:19qui se coucherait d'y répondre
38:21à chaque fois, la réponse c'est que
38:23rien ne peut déboucher sans
38:25un consensus, sans une négociation
38:27qui aboutit entre les deux forces.
38:29C'est ça la cohabitation, ça dépend aussi du beau-vouloir
38:31de chacun des protagonistes Renaud Dély.
38:33Bien sûr, c'est pour ça que c'est assez étonnant ces déclarations répétées
38:35de Marine Le Pen, qu'il s'agisse du titre de chef des armées
38:37ou là du pouvoir de nomination du chef de l'État
38:39c'est assez
38:41incompréhensible
38:43à ce moment de l'élection, à ce moment de la campagne.
38:45Pourquoi ? Parce qu'effectivement ça plaît à son électorat
38:47vous avez raison de le souligner
38:49Valérien Réco, Étienne Gérard le disait
38:51ça galvanise, ça mobilise son électorat
38:53son noyau électoral.
38:55Mais si j'ose dire, de ce point de vue-là, le boulot est fait
38:57c'est-à-dire que l'antimacronisme qui a nourri le vote
38:59RN au premier tour, il va
39:01demeurer dimanche prochain
39:03il y a sûrement un peu de réserve du côté du
39:05Ration nationale, je ne le nie pas.
39:07Mais je pense que le principal risque que prend Marine Le Pen
39:09en multipliant ces déclarations belliqueuses
39:11à l'envers du chef de l'État, c'est
39:13plutôt de mobiliser contre elle un électorat
39:15hésitant
39:17peu mobilisé
39:19venant de la droite, mais attaché au respect
39:21des institutions et attaché à la paix
39:23civile. Et effectivement,
39:25en entretenant une forme de doute
39:27sur la pratique institutionnelle
39:29lors d'une cohabitation avec
39:31le RN, Marine Le Pen
39:33me semble-t-il fragilise la position de Jordan Barnet
39:35là. Alors après, il y a plusieurs interprétations
39:37possibles. D'abord
39:39est-ce que c'est une façon aussi de
39:41préparer le terrain au cas où le Ration nationale
39:43serait au pouvoir ? On sait que de
39:45nombreuses mesures de son programme
39:47sont sujettes à caution, laissez-moi qu'on puisse dire
39:49du point de vue de la légalité et en particulier
39:51de la constitutionnalité de ces mesures.
39:53Qu'il s'agisse de la préférence nationale,
39:55cette colonne vertébrale idéologique du RN
39:57serait probablement cassée
39:59par le Conseil constitutionnel. Qu'il s'agisse
40:01de la suppression du droit du sol, ou d'autres
40:03mesures plus anecdotiques
40:05si j'ose dire, comme la suppression de l'impôt sur le revenu
40:07pour les moins de 30 ans. On se doute que là
40:09le Conseil constitutionnel a priori
40:11ne laisserait pas passer de telles mesures.
40:13Donc est-ce que c'est une façon de préparer
40:15les esprits à la future offensive
40:17du RN au pouvoir
40:19contre le Conseil constitutionnel, contre l'État de droit
40:21en quelque sorte ? C'est ce qu'a fait Viktor Orban en Hongrie
40:23d'ailleurs, peu ou prou. Et on sait à quel point
40:25Viktor Orban est un modèle pour Marine Le Pen.
40:27Ça c'est une possibilité, et donc
40:29une offensive pendant une période de cohabitation
40:31qui servirait d'argument à la campagne présidentielle
40:33de Marine Le Pen, en disant voilà, on ne peut pas
40:35agir, on ne peut pas réformer,
40:37c'est à cause du Conseil constitutionnel, c'est à cause
40:39de l'État de droit. Pour changer le Conseil constitutionnel
40:41vous devez élire Marine Le Pen en 2027
40:43à l'Assemblée nationale,
40:45à l'Élysée, pardon, pour changer la Constitution.
40:47Ça c'est une possibilité.
40:49L'autre possibilité aussi, c'est que
40:51au cas, et on le voit ces derniers jours,
40:53au cas où il n'y ait pas de situation
40:55claire à l'Assemblée nationale, pas de majorité absolue
40:57du côté du RN, et donc une situation assez
40:59inextricable, le parti
41:01d'extrême droite semble décider à mettre la pression
41:03maximale sur Emmanuel Macron pour le pousser
41:05à la démission. Ils l'ont déjà
41:07évoqué, et Jordan Bardella et Marine Le Pen
41:09réclamaient la tête d'Emmanuel Macron
41:11au cas où la situation politique
41:13soit très compliquée au Parlement.
41:15La pression sera très forte sur Emmanuel Macron
41:17en cas de cohabitation. Cette idée
41:19d'une démission du Président que le chef de l'État
41:21écarte pour l'instant, elle
41:23pourrait revenir et se faire de plus en plus
41:25insistante ? Disons que tout va
41:27dépendre de la situation
41:29politique à l'issue
41:31de ces législatives. Alors
41:33clairement Emmanuel Macron a déjà dit dans sa
41:35lettre aux Français qu'il serait
41:37aux commandes jusqu'au
41:39terme de son mandat
41:41en 2027.
41:43La question, c'est si
41:45on se retrouve effectivement avec
41:47une majorité relative,
41:49très relative, un pays
41:51qu'on n'arrive pas à gouverner,
41:53une situation de blocage,
41:55qu'est-ce
41:57qui se passe très concrètement ?
41:59Cette question
42:01ne peut pas être évacuée comme
42:03un scénario totalement impossible.
42:05Ce n'est pas un scénario impossible.
42:07C'est ce que réclame Marine Le Pen
42:09qui souhaiterait de ce fait avoir
42:11toujours en pleine dynamique une élection
42:13présidentielle anticipée. On comprend
42:15pourquoi ça pourrait clairement l'arranger.
42:17On n'en est évidemment pas là
42:19mais ce n'est pas un scénario
42:21totalement délirant.
42:23C'est une possibilité, Étienne Gérard, que
42:25le président acculé finisse par démissionner ?
42:27Absolument pas.
42:29Je pense que c'est un argument
42:31politicien mais absolument pas un argument
42:33crédible. Personne ne s'attendait
42:35à la dissolution en même temps, Étienne.
42:37Mais Emmanuel Macron avait un intérêt
42:39dans cette dissolution-là. C'était de
42:41penser que, pari raté
42:43mais il a fait le pari,
42:45qu'en donnant cette nouvelle donne politique
42:47il allait pouvoir se racheter de nouvelles
42:49légitimités et de nouvelles marges
42:51pour gouverner. Pari raté mais
42:53pari réel. Quel serait le pari autour d'une démission
42:55sauf à penser à ce qu'Emmanuel Macron
42:57décide de se représenter ? C'est
42:59interdit par la Constitution.
43:01Quand il n'y a absolument aucun intérêt
43:03à prendre un comportement politique,
43:05le comportement politique n'est pas pris
43:07généralement. Alors que ce soit un argument
43:09du RN pour acculer
43:11le président de la République et pour délégitimer
43:13la position du président de la République,
43:15c'est une chose. Mais il faut
43:17être très clair sur le fait que, je pense que c'est
43:19notre rôle d'observateur, sur le fait que
43:21ça n'a aucune raison d'arriver
43:23et que donc le bras de fer a toutes les chances
43:25d'exister si
43:27le Rassemblement National est au gouvernement
43:29jusqu'en 2027. Avec
43:31à l'inverse ce pouvoir du
43:33président de la République, lui,
43:35de dissoudre l'Assemblée Nationale
43:37à partir de un an
43:39après. Mais il devrait attendre un an. Voilà, à partir
43:41de 2025. Et en attendant, Emmanuel Macron n'est pas sûr
43:43qu'il se contente d'être un président impuissant
43:45et fragilisé, comme le disait François Hollande
43:47tout à l'heure. Il disait que c'est quand même compliqué pour
43:49le chef de l'État. Ça ne correspond
43:51ni à son tempérament, ni
43:53à sa volonté de laisser une trace politique,
43:55ni à ses déclarations
43:57depuis trois semaines. Le
43:59scénario le plus probable dans celui
44:01d'une cohabitation, c'est celui
44:03d'un bras de fer. Avec des vraies conséquences
44:05quand même, et c'est en ça que
44:07les discours sont inquiétants, sur
44:09la continuité de l'État et sur le fonctionnement
44:11de l'État. Le gouvernement
44:13et le président de la République doivent se mettre d'accord
44:15sur un certain nombre de décisions, sur un certain
44:17nombre de nominations. Si le préfet du
44:19Grand Est prend sa retraite,
44:21il faut le remplacer. Et il faudra
44:23un accord entre le président
44:25et le gouvernement sur toutes ces
44:27séries de nominations-là
44:29Pendant trois ans, on ne peut pas aboutir
44:31à un État où les nominations ne se
44:33font pas parce que les forces
44:35politiques ne sont pas d'accord. Ou alors ce serait une catastrophe.
44:37Est-ce que le RN a vraiment
44:39fait le ménage aussi du côté de ses troupes ?
44:41On en parle après le Fil Info.
44:43Il est 9h50 et c'est Mathilde Lhoné.
44:45Le risque d'une
44:47majorité absolue du RN
44:49est minimisé, mais pas écarté
44:51estime François Hollande sur
44:53France Info. Après les plus de 210
44:55désistements pour faire barrage à l'extrême droite,
44:57au second tour des législatives,
44:59l'ancien chef de l'État pense que le nouveau front
45:01populaire dont il fait partie peut avoir
45:03une majorité relative.
45:05À l'issue du scrutin, le pouvoir ira
45:07soit à un gouvernement d'extrême droite,
45:09soit au Parlement, dit Gabriel Attal.
45:11Le Premier ministre affirme se battre
45:13pour ce second scénario. D'autres aussi
45:15prennent position pour une grande
45:17coalition comme Elisabeth Borne,
45:19qui l'a précédée à Matignon, une idée à laquelle
45:21l'écologiste Sandrine Rousseau,
45:23elle, se dit opposée. Au moins
45:257 morts sur le passage de l'ouragan Beryl
45:27dans les Caraïbes. Rétrogradé en
45:29catégorie 4, il se dirige vers la Jamaïque
45:31où le chef du gouvernement
45:33met en garde les habitants.
45:35C'est une cinquième étape pour les sprinters
45:37sur le Tour de France aujourd'hui. 177
45:39kilomètres en pleine,
45:41entre Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie et Saint-Vulbas
45:43dans l'Ain, le favori est déjà en jaune.
45:45Taday Pogacar en tête
45:47avec 45 secondes d'avance.
45:55Les informés, Renaud Dely,
45:57Agathe Lambret.
45:59Retour sur le plateau des informés avec Renaud Dely,
46:01Valérie Ako, du Parisien
46:03et Étienne Girard de
46:05L'Express aujourd'hui. Est-ce que
46:07le Rassemblement National qui
46:09joue la dédiabolisation,
46:11c'est vraiment dédiabolisé ?
46:13On peut se poser la question en ce moment ?
46:15En tout cas, un certain nombre de ces candidats ont été épinglés avant
46:17le premier tour et de nouveau
46:19entre les deux tours, pour certains candidats qui sont
46:21d'ailleurs qualifiés pour le second tour, épinglés pour
46:23des propos racistes,
46:25xénophobes, antisémites ou homophobes
46:27notamment. Est-ce que le Rassemblement National
46:29a vraiment fait le ménage ? Est-ce qu'il y a une spécificité du Parti
46:31de l'extrême droite en la matière ? Pas du tout
46:33expliqué Louis Alliot, le maire RN de
46:35Perpignan ce matin sur l'antenne de France Info.
46:37Mais non, tout le monde a ce
46:39genre de problème. Regardez l'ensemble des
46:41candidats, que ce soit à Renaissance,
46:43à gauche ou à droite,
46:45c'est exactement le même problème.
46:47C'est pas l'ensemble des 577
46:49candidats qui se sont présentés. J'en connais quelques-uns
46:51je ne les connais pas tous. Certains,
46:53ils ne vous disent pas s'ils ont eu un casier, pas de casier
46:55alors qu'on leur demande.
46:59Alors, tout le monde a ce
47:01genre de problème, comme dit Louis Alliot.
47:03Le RN a quand même décidé, finalement hier,
47:05dans l'urgence, d'écarter une candidate
47:07Ludivine Daoudi dans le Calvados
47:09à cause d'une photo d'elle portant une
47:11casquette nazie.
47:13Rappelons que Joseph Martin, candidat dans le Morbihan,
47:15lui a été pointé pour des tweets
47:17antisémites. Paul Verde sera ce candidat
47:19en Mayenne à expliquer
47:21devant une caméra que le RN n'est pas antisémite.
47:23La preuve, elle a, je la cite, un ophthalmo
47:25juif. Il n'est pas non plus
47:27raciste puisqu'elle a un dentiste
47:29musulman. Sophie Dumont, candidate en Côte d'Or,
47:31a été épinglée pour des propos complotistes.
47:33Marie-Christine Sorin,
47:35en tête dans la première circonscription des Hauts-de-Pyrénées,
47:37jugée récemment sur les réseaux sociaux
47:39que certaines, je cite, civilisations sont restées
47:41tout juste au-dessus de la bestialité.
47:43Agnès Pajard, candidate à Paris,
47:45a multiplié par le passé les propos
47:47à connotation antisémite. J'en passe
47:49quelques autres encore.
47:51Pour sa défense, on l'a entendu par Louis Alliot d'ailleurs
47:53dire qu'il ne connaît pas les 577
47:55candidats, il n'y en avait pas 577
47:57d'ailleurs il y en avait plutôt 500, présentés par
47:59le RN au premier tour.
48:01Le RN qui disait pourtant s'être préparé depuis
48:03des mois voire des années à l'hypothèse
48:05d'une dissolution. Pourquoi
48:07est-ce qu'on tombe par hasard
48:09comme ça sur autant de candidats suspects
48:11disons de racisme, de xénophobie,
48:13d'antisémitisme dans un parti qui
48:15jure et qui répète qu'il ne l'est plus
48:17et qu'il n'a rien à voir avec tout ça ?
48:19Qu'est-ce que cela dit du RN Valérie Acon ?
48:21C'est un petit peu toujours la
48:23difficulté que retrouve le RN
48:25dans ce genre de scrutin
48:27avec cette obligation
48:29de nommer beaucoup de candidats.
48:31C'est-à-dire que depuis des années
48:33le RN puis RN
48:35a lissé son image,
48:37gommé son image, essayé de présenter
48:39un visage
48:41tout à fait avenant
48:43représentable. Le problème
48:45c'est que
48:47on voit quand même les bases qu'il y a
48:49du programme de ce parti.
48:51C'est quoi ? C'est la préférence nationale,
48:53c'est l'immigration, c'est des sujets comme ça.
48:55Donc forcément
48:57ça peut traîner
48:59des gens qui sont intéressés
49:01par ces problématiques et ils se retrouvent
49:03à chaque fois dans ces scrutins
49:05de législatives avec des
49:07candidats qui
49:09viennent casser tout ce travail de ripollinage
49:11qui a été fait depuis
49:13des années au sein du RN
49:15avec des gens qui forcément
49:17ont des idées qui sont peut-être
49:19un petit peu beaucoup plus
49:21tranchées et
49:23parfois très très limites
49:25par rapport à ce que voudrait donner comme message
49:27le RN auprès
49:29de l'opinion. Et contrairement à ce que dit
49:31Louis Aliot, à ma connaissance, il n'y a pas
49:33des dérapages de cet ordre-là
49:35dans les autres partis qui sont en lice
49:37pour les législatives.
49:39Je cite notamment le Nouveau Front Populaire et ses candidats
49:41particuliers. Etienne Girard,
49:43c'est une mauvaise défense,
49:45c'est un cas spécifique au RN ?
49:47Oui, il y a une particularité
49:49du RN
49:51sur ces cas de xénophobie,
49:53d'antisémitisme, de racisme
49:55qui vient de loin.
49:57Aujourd'hui, il y a deux RN
49:59en réalité qui se superposent.
50:01On voit bien autour de Marine Le Pen,
50:03dans ses plus proches, dans un certain nombre
50:05de candidats qui ont été envoyés
50:07à des territoires, il y a les partisans
50:09d'une dédiabolisation totale.
50:11Il faut tout normaliser,
50:13il faut être un parti de centre droit,
50:15de notable, sauf sur les questions
50:17d'immigration et d'insécurité.
50:19Ça, c'est la première ligne au RN.
50:21Et derrière tout ça, il y a une autre ligne
50:23qui est une ligne qui existe toujours,
50:25qui est une ligne qui considère que
50:27et il y a un certain nombre de candidats qui se retrouvent
50:29là-dedans, qui considère que le RN ne doit
50:31pas être un parti de centre droit
50:33et que le RN doit continuer à être
50:35un parti d'extrême droite
50:37parce que c'est ce que veulent les électeurs
50:39et c'est aussi ce que veulent
50:41une partie des cadres.
50:43Je voudrais juste finir sur
50:45une idée qui me semble importante,
50:47c'est que tous les électeurs du RN ne sont pas
50:49xénophobes, loin de là,
50:51tous les cadres du RN ne sont pas xénophobes,
50:53loin de là, mais très souvent
50:55les xénophobes
50:57reconnaissent toujours aujourd'hui
50:59dans le RN le parti qui leur correspond.
51:01Et ça doit quand même nous alerter.
51:03Est-ce qu'ils les unissent ?
51:05C'est évidemment un certain nombre de points importants du projet,
51:07on a parlé de la préférence nationale à l'instant,
51:09ou la récente polémique sur les binationaux
51:11auquel le RN voudrait retirer un certain nombre de droits,
51:13en tout cas privés de certains postes.
51:15Ça évidemment, ça ravive et ça unit
51:17ces familles en question.
51:19Et pour s'en convaincre, d'ailleurs, on peut lire
51:21la tribune qui a été signée par plus d'un millier d'historiens
51:23publiées par Le Monde hier, dont des noms
51:25très illustres comme ceux de Pierre Nora,
51:27Michel Vinoc, Mona Ozouf et bien bien d'autres
51:29qui expliquent, je les cite,
51:31« On ne peut pas tourner le dos à son histoire.
51:33Jusqu'à ce jour, l'extrême droite n'est arrivé au pouvoir que dans la tourment
51:35d'une défaite militaire et d'une occupation étrangère en 1940. »
51:37Une façon de relier
51:39ce qui se passe
51:41en ce moment et l'enjeu de dimanche.
51:43Scrutin pour lequel 16 historiens appellent
51:45à voter pour tous les candidats en mesure de battre le RN
51:47a une longue, une très longue histoire,
51:49celle de l'extrême droite française.
51:51Merci, merci à tous.
51:53Merci Valérie Haco, chef adjointe du service poétique
51:55du Parisien aujourd'hui en France.
51:57Etienne Girard, rédacteur en chef à L'Express.
51:59Les informés avec Renaud Délire reviennent
52:01demain.

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