les Informés du matin du mardi 2 juillet 2024

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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Renaud Dély.

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans ces informés grand format jusqu'à 10h, toujours à suivre sur France Info Radio et France Info TV, le canal 27 de la TNT.
00:11Bonjour Renaud Dely.
00:12Bonjour Agathe.
00:13Quelle stratégie pour le Rassemblement National en vue du second tour ?
00:17Où en est la constitution d'un front républicain pour essayer de lui faire barrage ?
00:22À cinq jours du second tour, décryptage et débat avec nos informés ce matin.
00:27Aurélien Arbemont, journaliste au service politique de France Info, le brief politique chaque matin à 7h24, bonjour.
00:34Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info TV, canal 27, bonjour.
00:39Et Paul Barcelone, journaliste au service politique de France Info, bonjour Paul.
00:44Bonjour à tous.
00:45On commence Renaud, par la majorité qui se déchire sur le front républicain.
00:49Et oui, on le sait, 306 triangulaires potentielles au vu du résultat des urnes au premier tour.
00:55Mais les adversaires du Rassemblement National essayent de mettre en place des désistements pour essayer de faire barrage à la victoire du RN et surtout à son obtention d'une majorité absolue.
01:06On a vu le couple exécutif, Emmanuel Macron et Gabriel Attal, finalement éclaircir peu à peu leur position,
01:14en appelant en particulier les candidats de la majorité à se désister lorsqu'ils sont arrivés en troisième position en faveur du candidat républicain,
01:23le plus à même de battre l'extrême droite.
01:25Voici ce qu'en disait hier soir sur TF1 le Premier ministre Gabriel Attal.
01:29Éviter que le RN ait une majorité absolue, ça passe dans certaines circonscriptions, poignées de circonscriptions, par des désistements de nos candidats.
01:38Dans les circonscriptions où le maintien de notre candidat entraînerait une victoire assurée de l'extrême droite face à un candidat qui défend les valeurs républicaines,
01:51à ce moment-là, on se retire.
01:53Et vous avez d'autres partis politiques qui ont fait ce choix-là et des désistements qui ont lieu au profit de nos candidats.
01:59Maintenant, désistement ne veut pas dire ralliement.
02:01Alors, plus de 150 candidats au total se sont d'ores et déjà retirés.
02:05On saura exactement l'état des lieux ce soir à 18h, à l'heure de clôture du dépôt des candidatures pour le second tour.
02:10Les candidats de gauche, du Nouveau Front Populaire, arrivaient en troisième position lorsque le RN menace de l'emporter, se sont retirés.
02:18Des dizaines de candidats renaissants ceux-ci, dont d'ailleurs d'anciens ministres, mais pas tous.
02:24Il y a des particularités, des exceptions, notamment selon certains profils de candidats insoumis et puis surtout, au sein de la majorité, il y a des voix discordantes.
02:31Celle, par exemple, d'Edouard Philippe ou de Bruno Le Maire qui, en quelque sorte, eux, continuent de pratiquer le ni RN ni LFI.
02:38Bref, pourquoi finalement autant de flous, autant de divisions au sein de la majorité présidentielle ?
02:43Et puis, est-ce qu'on ne voit pas d'ailleurs réapparaître au sein de cette majorité présidentielle une forme de clivage droite-gauche, d'ailleurs,
02:49avec des personnalités issues de la droite comme Edouard Philippe ou Bruno Le Maire qui, eux, donc, persistent dans ce ni ni, ni RN, ni LFI ?
02:56Le franc républicain et la majorité, c'est toujours un peu la cacophonie, non, Gilles Bernstein ?
03:00C'est la cacoph... Disons que c'est un peu moins la cacophonie que ça l'a été la semaine dernière ou que ça l'était dimanche soir.
03:06Ça commence à s'éclaircir. On est passé, le désistement en faveur de candidats socialistes, communistes, écologistes n'a jamais posé de problème à personne.
03:14La question, évidemment, c'était LFI. J'ai l'impression que la semaine dernière, on était non, on ne se désiste pas pour des LFI, sauf si...
03:20Sauf s'ils sont particulièrement républicains, comme François Ruffin. Là, ça s'est inversé. C'est on se désiste, sauf si.
03:27Sauf s'ils ont eu des déclarations particulièrement contraires aux valeurs de la République, à la laïcité, flirtant avec l'antisémitisme, etc.
03:35Donc, voilà, ça s'est un tout petit peu éclairci, sauf les figures dont parlait, venues de la droite, dont parlait Renaud à l'instant.
03:44Alors, pourquoi ? D'abord, certains par conviction, mais surtout parce que j'ai le sentiment que le gouvernement essaye de réduire, un par un, le nombre de députés Rassemblement National possible,
03:54pour qu'à la fin, il soit capable d'essayer de constituer la coalition dont on parlera tout à l'heure.
04:00Et pour ça, chaque député qui éloigne le Rassemblement National de la majorité absolue compte.
04:06Pourquoi est-ce que c'est difficile d'établir une ligne claire face au Rassemblement National ?
04:10On en reparle juste après le Fil info, il est 9h10 avec Mathilde Romagnon.
04:15François Bayrou appelle à faire barrage face au Rassemblement National, au second tour des législatives.
04:21« Je ne crois pas que l'ADN de cette famille politique ait changé », affirme sur France Info le président du Modem.
04:27Il reste environ 150 triangulaires au second tour.
04:31Les candidats ont jusqu'à ce soir 18 heures pour acter leur maintien ou leur désistement.
04:36L'ouragan Beryl devient potentiellement catastrophique ce matin et passe en catégorie 5.
04:42La catégorie maximale, il a déjà touché une île de Grenade avec des rafales à 140 kmh par endroit.
04:48Le vent a été moins fort que prévu.
04:50En revanche, en Martinique, 10 000 foyers ont été privés de courant au plus fort de la tempête.
04:55Les transports en commun de la métropole de Lille sont fortement perturbés aujourd'hui.
05:00A l'occasion du passage de la flamme olympique dans la ville,
05:03le syndicat demande une hausse des primes pour les JO.
05:06Lille accueillera des épreuves de basket et de handball.
05:10Le groupe de grande distribution Carrefour rachète officiellement les magasins Cora et Match.
05:1560 hypermarchés Cora passeront sous l'enseigne Carrefour.
05:18En revanche, les 115 supermarchés de Match garderont leur nom.
05:34Retour en plateau avec Aurélien Herbeaumont, journaliste au service politique de France Info.
05:38Le brief politique tous les matins.
05:40Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info TV.
05:43Paul Barcelone, journaliste au service politique de France Info.
05:46On parlait à l'instant de la majorité qui essaye de mettre en place ce front républicain.
05:51Renaud Delis, à ce propos, François Bayrou s'est exprimé.
05:53Voilà, on évoquait cette stratégie de la majorité qui n'est pas toujours extrêmement claire.
05:57On a entendu Gabriel Attal il y a un instant.
05:59Je vous propose d'écouter le président du MoDem François Bayrou qui, ici même,
06:02donc sur ce plateau il y a quelques minutes, bien essayait d'affiner un petit peu plus cette stratégie de front républicain.
06:08Toutes les décisions de désistement chaque fois que le rassemblement national est en situation d'être élu,
06:17à ma connaissance, sont faites.
06:20Symmétriquement, un certain nombre de forces, socialistes, écologistes, ont fait les mêmes efforts.
06:28Et dans cette extrême gauche-là, je vois François Ruffin, c'est pas tout à fait la même approche,
06:33c'est la même étiquette, mais c'est pas la même approche.
06:36Et donc il est normal, j'avais dit au cas par cas, qu'on examine circonscription par circonscription.
06:42Alors on l'entend au sein de la majorité, il y a ceux comme François Bayrou qui font des distinctions au sein des insoumis
06:48et ceux qui disent, attends, c'est un principe absolu face aux RN, peu importe l'insoumis.
06:54Pourquoi c'est si difficile, Aurélie Herbemont, d'avoir une ligne claire donnée par l'Elysée en ce moment ?
07:00Alors parce que d'abord, la ligne donnée par l'Elysée depuis le coup de la dissolution, on peut l'appeler comme ça,
07:06tout le monde n'est pas dans la majorité, l'actuelle, la future ex-majorité, dirons-nous,
07:10le petit doigt sur la couture du pantalon, en attendant ce que dit l'Elysée.
07:13Il y a un petit peu de ressentiment entre le président et ses troupes.
07:17Et c'est vrai que chacun fait un petit peu sa sauce dans cette affaire.
07:21On évoquait tout à l'heure Édouard Philippe qui dit ni RN ni LFI, sauf qu'un de ses candidats en Seine-Maritime
07:27s'est désisté pour soutenir, pour Alma Dufour, une députée LFI sortante.
07:32Donc vous voyez, c'est un peu, en fait, chacun fait comme il peut, gère comme il peut, en fonction de sa sensibilité.
07:39Il faut quand même se souvenir qu'il y a encore trois jours, le président de la République,
07:44mais tous les ténors de la majorité tirés à boulet rouge, à la fois contre le Rassemblement national
07:50et contre le Front populaire, même si c'était plus particulièrement en ciblant LFI.
07:55Donc il y a un côté un peu...
07:57C'est ça qui est un peu difficile à comprendre, après avoir envoyé les extraits de l'Ovado.
07:59C'est très difficile. Et surtout, ce qui est très difficile, c'est peut-être pour les électeurs,
08:02parce qu'on parle beaucoup de consignes d'appareil de désistement,
08:05mais est-ce que les électeurs sur le terrain, eux, vont suivre les consignes,
08:09vont se reporter sur les candidats qui ont leur flèche pour lesquels voter au second tour ?
08:16Ça, c'est pas du tout gagné. Et donc vous avez effectivement différentes stratégies.
08:20Vous avez des responsables politiques comme Bruno Le Maire ou Édouard Philippe
08:24qui viennent de la droite et qui se disent
08:26« nos électeurs de droite ne voudront jamais voter pour un candidat LFI ».
08:29Donc il y a un peu un mouvement de panique général sur
08:33qu'est-ce qu'on fait pour éviter le pire du pire dans leur esprit,
08:37qui serait la majorité absolue pour le Rassemblement national.
08:40Paul Barcelone, vous avez suivi à ce propos une réunion à l'Élysée hier.
08:43Quelle est l'ambiance au sommet de l'État ?
08:45C'est exactement dont parlait Aurélie. Il a éclaté au grand jour, si j'ose dire.
08:49Hier midi, réunion de sorte de débriefing électoral qui avait lieu autour d'Emmanuel Macron à l'Élysée.
08:55Et il y a deux lignes lors de cette réunion qui se sont opposées.
08:58D'un côté, la consigne Emmanuel Macron-Gabriel Attal en clair,
09:02aucune voix pour le Rassemblement national, désistement.
09:05Sauf, comme le disait Renaud, de très rares exceptions pour des candidats jugés infréquentables.
09:10Et le critère est plutôt subjectif.
09:12Et de l'autre côté, cette ligne du Nini, qui est effectivement, Aurélie le rappelait,
09:16représentée par Bruno Le Maire, mais aussi au gouvernement par Gérald Darmanin,
09:20par Christophe Béchut, par Catherine Vautrin,
09:22qui sont plutôt des ministres venus de la droite,
09:25et qui, eux, tiennent une ligne, si j'ose dire, de fermeté.
09:28Ou en tout cas de Nini.
09:29Il y a ces deux lignes aujourd'hui qui s'opposent clairement au sein de l'exécutif.
09:33Les nuances de Macronie d'hier éclatent vraiment pour le coup au grand jour.
09:37C'est si embêtant que ça, Renaud Delis, ça peut remettre en cause le Front républicain ou pas ?
09:40Ce que décrit, en tout cas, dans un premier temps, à l'instant, excellentement Paul Barcelone,
09:44ça illustre la fin du macronisme, en fait. C'est la fin du dépassement.
09:48Le macronisme était supposé être le dépassement du clivage droite-gauche,
09:53le fameux en même temps, etc.
09:55Et Emmanuel Macron s'est fait élire en 2017 et réélire en 2022 sur cette ligne-là.
09:59Le fait est que ce clivage droite-gauche, il ressurgit au cœur même de la majorité présidentielle,
10:04on le voit sur un choix aussi crucial que celui-là,
10:06puisque c'est plutôt des personnalités issues de la droite
10:08qui, effectivement, continuent de renvoyer dos à dos LFI et l'ERN,
10:12alors que ceux qui sont, entre guillemets, plutôt issues de la gauche,
10:15on pense notamment au Premier ministre Gabriel Attal,
10:17eux font une distinction et appuient sur un argument pour justifier cette inflexion
10:21par rapport à la campagne du premier tour, de la majorité.
10:24Effectivement, au premier tour, la majorité renvoyait dos à dos LFI et ERN.
10:28Ce n'est plus le cas dans l'esprit de Gabriel Attal et de la plupart des responsables de la majorité, on va dire,
10:33parce que le danger immédiat, imminent, et le seul qui peut se concrétiser à leurs yeux,
10:38c'est une majorité absolue du ERN.
10:40Gabriel Attal l'a dit, effectivement,
10:42le Nouveau Front Populaire ne peut pas obtenir de majorité absolue la semaine prochaine,
10:45ça c'est une certitude.
10:46Et vous parliez de Gérald Darmanin.
10:48Gérald Darmanin, dans sa circonscription du Nord,
10:51va finalement avoir, et peut-être profiter du désustément du candidat arrivé troisième,
10:56qui était de gauche.
10:57Donc vous voyez, tout ça est vraiment du cas par cas.
11:00Donc voilà, Gérald Darmanin, ni ERN ni LFI,
11:03mais le fait est que le candidat de gauche chez lui va quand même se désister,
11:06même si Gérald Darmanin est arrivé en tête,
11:09mais d'une courte tête devant le Rassemblement National.
11:11Donc en fait, en se désistant, il y a aussi un côté donnant-donnant.
11:15Je me désiste à certains endroits, et à certains endroits, essayez de nous faire réélire.
11:19Parce que c'est compliqué quand vous avez quasiment toute la gauche qui dit, nous on se retire,
11:23si vous avez les macronistes qui disent, non, non, nous, jamais,
11:27c'est impossible à tenir si vous voulez espérer récupérer des voix
11:30dans les circonscriptions où vous êtes vous, au second tour.
11:33Gilles Bernstein, vous voulez ajouter quelque chose ?
11:34Non, je voulais dire, comme Renaud, c'est vrai que c'est l'argument d'urgence.
11:36On sent que c'est l'argument d'urgence qui prévaut.
11:38On se sert de ce qu'on a à disposition, et en l'occurrence des élus LFI,
11:42pour lutter contre le danger immédiat.
11:44Certains ont dit, s'il y avait un danger LFI, on n'appellerait pas voter LFI.
11:48Là, on le fait parce qu'on a que ça sous la main
11:50pour contrer le danger immédiat de dimanche soir,
11:53qui est une éventuelle victoire du Rassemblement National.
11:55Et ça peut fonctionner pour le Barcelone ?
11:56Oui, mais d'autres disent, et c'est le cas de Bruno Le Maire et de Gérald Darmanin,
12:00LFI est un danger pour le pays.
12:02Ils ont tenu des propos antisémites.
12:04Il y a un conseiller hier qui disait, mais vous vous rendez compte,
12:06qu'on en revient à appeler pour des gens qui, jusqu'à maintenant,
12:09disaient à des manifestants d'aller, je cite, « casser du flic ».
12:13Donc il y a vraiment un cas de conscience aussi qui se pose dans la majorité.
12:16Et c'est à quoi les autres leur répondent.
12:17Il n'y a pas de danger LFI au gouvernement.
12:19Un député LFI, de plus ou de moins, ne changera rien.
12:23Alors qu'un député RN, de plus ou de moins, peut changer le gouvernement de la France.
12:28C'est ce que me disait hier un conseiller de l'exécutif,
12:30pour illustrer ça, en disant, je vais utiliser des guillemets,
12:33« je préfère 80 députés LFI pourris que 300 députés du Rassemblement National ».
12:38Exactement.
12:39Quel choix corné.
12:41D'un mot, est-ce que c'est efficace tout ça ?
12:43Est-ce que moins de triangulaire, c'est moins de RN ?
12:46Mécaniquement, en tout cas, le fait qu'il y ait moins de triangulaire à l'arrivée,
12:49ça complique la donne pour le Rassemblement National.
12:51Il y avait, rappelons, le 306 triangulaire potentiel au regard du résultat du premier tour législatif.
12:58Aujourd'hui, il y en a, à l'heure où on se parle, environ 130 seulement.
13:01124.
13:02124, pour être précis. Merci Gilles. Je reconnais là votre sens de la précision.
13:06C'est le décompte du monde qui est très bien fait.
13:08Merci Gilles.
13:09On verra donc l'état des lieux ce soir à 18h.
13:11Rappelons que c'est 18h ce soir, l'heure de clôture du dépôt des candidatures.
13:16Ensuite, il faut regarder dans les triangulaires qui resteront ce soir,
13:19il en restera évidemment plusieurs dizaines,
13:21les cas où le RN était en tête au premier tour et les cas où ce n'est pas le cas.
13:26Si le RN était troisième au premier tour,
13:29il n'est pas illégitime que les deux candidats qui leur aient avancé au premier tour
13:33se maintiennent, évidemment, quelles que soient leurs étiquettes.
13:36Forcément, ça complique la donne pour le RN.
13:39Ensuite, les électeurs ne suivent pas forcément les consignes de vote, bien entendu.
13:44Et puis, il peut aussi y avoir parfois des fronts républicains, entre guillemets,
13:48qui se constituent dans les urnes, indépendamment d'ailleurs des consignes de vote.
13:52C'est-à-dire qu'il peut aussi y avoir des candidats
13:54qui se maintiennent au risque de faire élire le RN
13:56et qui seraient eux-mêmes démentis par les électeurs
13:59qui se reporteraient sur un autre candidat,
14:02plus à même selon eux, de faire battre le RN.
14:05Il est 9h20, on continue de parler de tout ça,
14:08de ces triangulaires qui fondent comme neige au soleil face au Rassemblement national.
14:13Ce sera après le Fil info.
14:15Il est 9h20 et c'est Mathilde Romagnon.
14:19La secrétaire générale de la CFDT, Marie-Lise Léon,
14:22appelle à tout faire pour que le RN n'accède pas au pouvoir.
14:26Le parti représente selon elle un danger pour les travailleurs et les travailleuses.
14:30Je cite, les candidats ont jusqu'à ce soir 18h pour acter leur maintien ou leur désistement.
14:35Il reste environ 150 triangulaires au second tour des législatives.
14:39Renforcement cette nuit de l'ouragan Beryl dans les Caraïbes.
14:43Il passe en catégorie 5, le niveau maximal.
14:46Des rafales de vent à 200, 40 km à l'heure, ont soufflé sur l'île de Grenade.
14:50L'ouragan se dirige désormais vers la Jamaïque en Martinique.
14:54En revanche, les dégâts ont été moins importants que prévus.
14:57Attention aux feux de forêt.
14:59Le risque d'incendie est élevé dans les bouches du Rhône.
15:02Le département est placé aujourd'hui en vigilance orange par Météo France.
15:06Celui de Lod le sera aussi demain.
15:09Les coureurs du Tour de France quittent l'Italie aujourd'hui.
15:12Première étape de haute montagne entre Pinerolo à l'ouest de Turin et Valoire.
15:17Étape qui passe par le col du Galibier.
15:19L'équatorien Richard Carapaz porte le maillot jaunin.
15:23France Info
15:28Les informés, Renaud Dely, Agathe Lambret
15:32Les informés sont de retour avec Aurélien Arbemont, Gilles Bornstein et Paul Barcelone.
15:36Renaud Dely, Marine Le Pen, ces consignes, c'est la gasse.
15:40Effectivement, Marine Le Pen et l'Assemblée nationale sont repilées par ce front républicain
15:46qui colle au Basque d'ailleurs, du RN, du FN d'abord, puis du RN depuis maintenant quelques décennies.
15:51Voici ce que Marine Le Pen disait de ces désistements, de ces consignes, de ces adversaires politiques.
15:58C'était ce matin chez nos amis et voisins de France Inter.
16:01Le désistement et les consignes de vote sont le pire des mépris en réalité à l'égard des électeurs.
16:10Moi je suis désolée de vous dire, mais je considère que mes électeurs sont intelligents et qu'ils sont libres.
16:18Et s'il y a un isoloir, c'est précisément parce que les électeurs doivent pouvoir faire ce qu'ils souhaitent en leur âme et conscience.
16:25Marine Le Pen qui dit que les électeurs sont intelligents.
16:28Gilles Bornstein, est-ce que ça a un effet sur les Français qui iront voter ces consignes ?
16:34C'est justement la question.
16:35Ça fait un certain nombre d'années que nous tous on constate que les consignes avaient moins d'importance
16:40et qu'elles étaient moins suivies et on était effectivement dans cette culture-là.
16:45Est-ce que ça va changer là ? Parce que jusqu'à présent les consignes c'était faire élire un député RN de plus ou de moins.
16:51Ça ne changeait pas la face du monde, ou de la France en tout cas.
16:54Là, en fonction de ce que vous votez dans votre circonscription, ça peut influer sur le fait de donner la majorité au RN ou pas.
17:03Un certain nombre de politologues disent qu'ils sentent pour une fois les électeurs en quête de sens, en quête de consignes.
17:10Ils se disent que là, pour une fois, elles pourraient être suivies.
17:14Donc en fait, d'habitude, on sait qu'elles ne sont pas trop suivies les consignes de vote.
17:18Cette fois-ci, on n'a pas la moindre idée pour savoir si ça le sera ou pas,
17:22parce que l'enjeu est quand même beaucoup plus important que d'habitude.
17:26Aucun électeur n'a été confronté à ça jusqu'à présent dans sa vie,
17:29que son vote puisse donner ou pas la majorité au RN.
17:32En tout cas, vous vouliez dire quelque chose, Paul-Barthélemy ?
17:35Tout l'enjeu pour le RN, c'est de garder une forme de mobilisation.
17:38C'est aussi pour ça, en tout cas de son propre électorat,
17:41c'est aussi pour ça que Jordan Bardella, encore hier au 20h de TF1,
17:44il dit « moi je n'irai à Matignon qu'en cas de majorité absolue ».
17:48C'est un message aussi vers ses électeurs en disant « il faut nous faire confiance,
17:51il faut nous laisser les coups d'effranche ».
17:53Ça rejoint toutes ces consignes, effectivement, que passent Marine Le Pen
17:57et tous ces éléments de langage qui sont utilisés en disant
18:00« les Français vont faire le bon choix, les Français sont intelligents ».
18:03Et ça rejoint aussi tout ce qui est dit autour d'une forme de tripatouillage
18:07comme s'il y avait entre les forces contre le Rassemblement National,
18:11une forme de complot, si j'ose dire, contre le RN pour isoler le RN.
18:15Et le RN, aujourd'hui, entre deux tours, joue bien cette stratégie du « sol contre tous ».
18:19C'est la stratégie qui a été choisie, en tout cas c'est l'impression que ça laisse.
18:22En tout cas, il n'y a pas aujourd'hui, Aurélie Herbemont,
18:24de mouvements massifs anti-RN dans le pays comme on en a connu ces dernières années.
18:29Alors c'est vrai qu'on est loin des manifestations de 2002
18:33au moment où Jean-Marie Le Pen est qualifiée pour le second tour.
18:36Et à l'époque, le barrage républicain s'était vu dans la rue
18:39parce qu'il y avait eu beaucoup de manifestations, mais dans les urnes, souvenez-vous.
18:42Jean-Marie Le Pen fait un peu plus de 18% au premier tour, au deuxième il fait 19%.
18:46Donc il n'avait pas du tout pu élargir son socle électoral entre les deux tours,
18:52ou très à la marge.
18:54Ce qui n'est plus le cas depuis la présidentielle,
18:57quand Marine Le Pen est au second tour la première fois, puis ensuite.
19:02Elle progresse de plusieurs millions de voix entre les deux tours.
19:06Donc ça va être finalement le crash test du front républicain dimanche.
19:11Est-ce qu'il refonctionne ?
19:13Parce qu'on a vu qu'il avait quand même des fissures.
19:15Sinon, le RN, techniquement, ne pouvait jamais progresser entre deux tours.
19:19Ça n'est plus le cas ces dernières fois.
19:21Mais c'est vrai que Marine Le Pen utilise l'argument du mépris des électeurs.
19:26Et c'est vrai que vous pouvez croiser des électeurs qui vous disent
19:29« Je suis assez grande pour savoir ».
19:31Et qu'est-ce que c'est que ça de voir des gens de LFI
19:33qui me disent de voter pour Elisabeth Borne, par exemple,
19:36dans la circonscription du Calvados.
19:39Donc ça peut effectivement braquer certains électeurs
19:42et renforcer le côté, le RN et le seul vote hors système.
19:49Est-ce que le RN a des réserves de voix, Renaud Delis, aujourd'hui ?
19:52Alors ça, c'est évidemment la grande inconnue.
19:54La mobilisation était massive au premier tour.
19:57Plus de 10 millions de voix, une participation très forte.
20:00Et pour autant, c'est vrai qu'on voit désormais le RN lui aussi progresser
20:04d'un tour à l'autre régulièrement à chaque scrutin.
20:07Il est aussi possible qu'il y ait effectivement des électeurs du RN
20:10qui voyant justement la victoire à portée de main,
20:13se mobilisent au second tour alors qu'ils n'auraient pas déjà voté au premier tour.
20:17Il est probable que le RN ait moins de réserves
20:20que l'ensemble des autres forces politiques qui s'y opposent.
20:23Mais il n'est pas exclu qu'il ait aussi encore des contingents d'électeurs
20:26susceptibles de se mobiliser dimanche prochain.
20:28L'argument qui consiste à dire, qu'on a entendu dans la bouche de Marine Le Pen
20:31depuis des années, donner des consignes de vote,
20:34se désister, inciter les électeurs à faire tel ou tel choix,
20:38c'est une incite aux électeurs.
20:40D'abord, c'est un argument qu'elle n'utilise pas elle-même
20:42quand quelqu'un appelle à voter pour le RN.
20:44Éric Ciotti n'a pas à ses yeux insulté les électeurs en disant
20:47« il faut voter RN ».
20:49Quand avant le premier tour, par exemple, on s'en souvient,
20:51Serge Klarsfeld dit qu'en cas de duel RN-LFI,
20:54il choisirait, lui, le RN.
20:56Je n'ai pas entendu Marine Le Pen s'indigner d'avoir une consigne de vote en sa faveur,
20:58mais ça c'est donc très classique.
21:00Ensuite, ce qui est vrai, c'est que les électeurs ne suivent pas,
21:02forcément, bien sûr, ces consignes de vote.
21:04Il est assez normal qu'un parti politique ou un élu,
21:06lui-même, dise ce qu'il va faire.
21:08Ça fait partie, en quelque sorte, de sa charge.
21:12Un dernier point sur le Front Républicain,
21:14c'est clair qu'il fonctionne de moins en moins au fil du temps,
21:16depuis des décennies, c'est indéniable.
21:18Attention tout de même, parce que même lors des deux dernières élections présidentielles,
21:22certes, Marine Le Pen a considérablement progressé d'un tour à l'autre,
21:26mais il faut se souvenir qu'elle était donnée, on va dire,
21:28plus près d'Emmanuel Macron au soir du premier tour,
21:30que ce ne fut le cas au soir du second.
21:34Notamment en 2022, au soir du premier tour de 2022,
21:36les premiers sondages, en vue du second tour,
21:38évoquent un second tour à 52-53% pour Emmanuel Macron,
21:42qui, même dans une configuration difficile,
21:44avec un premier mandat au cours duquel il avait été très nettement critiqué
21:48par ses opposants de gauche,
21:50a quand même fini à un peu plus de 58% des voix.
21:52C'est-à-dire que, même s'il s'amoindrit,
21:54le Front Républicain continue quand même de fonctionner peu ou prou.
21:58Renaud Tellier, on continue d'en parler dans un instant,
22:02on va parler de l'appel aussi des syndicats contre le Rassemblement National,
22:06dans les informer, qui reviennent dans un instant.
22:14Vous serez absent le 7 juillet ?
22:16N'attendez pas le dernier moment pour donner procuration.
22:18Rendez-vous sur maprocuration.gouv.fr pour faire votre demande en ligne
22:23ou remplissez le formulaire papier.
22:25Pour les élections législatives, allons voter.
22:31Ceci est un message du gouvernement.
22:35France Info Météo, avec les mentions BAC CIC.
22:38Récompenser tous les bacheliers qui auront obtenu une mention,
22:41c'est ça construire pour que le monde bouge.
22:45La météo, Christine Peignard, pas d'amélioration cette semaine.
22:48Non, pas cette semaine, effectivement.
22:50Et samedi d'ailleurs, nous aurons le retour des orages.
22:53Aujourd'hui, demain, nous avons des averses qui circulent.
22:57Il n'y a qu'en Méditerranée où le soleil se maintient,
22:59la chaleur également, près de 30 degrés encore,
23:01alors qu'il fait à peine 18 en bord de Manche.
23:03Samedi, des orages vont se multiplier un petit peu partout sur la France.
23:08Et puis dimanche, amélioration.
23:10Et là, il se pourrait que cette amélioration soit durable.
23:12Avec les orages, les températures vont chuter de nouveau ce week-end.
23:15Et puis ensuite, avec le retour du soleil, elles vont remonter.
23:19Merci Christine Peignard.
23:22France Info, il est 9h30.
23:31Le journal de Benjamin Fontaine.
23:32Et c'est l'heure des dernières alliances, des derniers désistements.
23:35Les candidats au second tour des législatives ont jusqu'à 18h ce soir pour prendre leur décision.
23:39Après, il sera trop tard.
23:41Plus de 150 ont déjà choisi de se retirer pour faire barrage au RN,
23:45essentiellement à gauche.
23:47La majorité présidentielle la fait aussi en faveur de la France Insoumise,
23:50parfois sous l'œil agacé de Jordan Bardella qui parle d'une alliance du déshonneur.
23:55J'avoue que je suis assez surpris de voir un président de la République
23:58venir au secours d'une mouvance d'extrême gauche violente
24:02qui appelle à l'insurrection,
24:04qui nourrit un antisémitisme d'atmosphère depuis le 7 octobre.
24:07Et puis de l'autre, je vois M. Mélenchon appeler ses candidats à se retirer
24:10pour soutenir les candidats d'Emmanuel Macron et notamment face à Elisabeth Borne.
24:14On voit que la France Insoumise a fait un choix,
24:17celui de retirer son candidat pour appeler à voter pour Mme Borne
24:20qui a mis en œuvre la réforme des retraites et multiplié les 49.3.
24:23Donc je pense que c'est une alliance du déshonneur dans un sens comme dans l'autre,
24:26que les Français ne sont pas dupes.
24:28Et moi, je souhaite que les Français puissent avoir de la clarté sur ces prochains jours.
24:32Et c'est effectivement dimanche prochain,
24:34un choix entre M. Mélenchon, Premier ministre, et nous.
24:37Jordan Bardella, au 20h de TF1 hier soir,
24:40le président du RN qui n'ira pas à Matignon
24:42si son parti n'a pas la majorité absolue à l'Assemblée.
24:45Marine Le Pen le répète ce matin chez nos collègues de France Inter.
24:48De son côté, Anne Hidalgo, maire de Paris,
24:50estime que le match n'est pas plié, ce sont ses mots.
24:53Elle appelle au désistement partout où il y a un risque d'extrême droite.
24:56Invité de France Info ce matin,
24:58François Bayrou, le président du Modem,
25:00a lui critiqué le projet insidieusement antisémite de LFI,
25:04comme l'a dit Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
25:06qui exclut tout désistement en faveur de la France Insoumise.
25:10Rachida Dati va-t-elle éviter un procès en correctionnel ?
25:13La ministre de la Culture,
25:15mise en examen pour corruption et trafic d'influence passif,
25:18soupçonnée d'avoir touché 900 000 euros
25:20de la part d'une filiale de Renault-Nissan
25:22pour un travail de lobbying au Parlement européen,
25:24saura aujourd'hui si la justice met fin aux poursuites qui la concernent.
25:28Donald Trump, lui, vient d'éviter un procès juste avant la présidentielle,
25:32procès dans lequel il devait être jugé
25:34pour avoir tenté d'inverser illégalement
25:36les résultats de l'élection de 2020.
25:38La Cour suprême estime qu'un président américain
25:42ne peut pas être poursuivi pénalement
25:44pour les actions menées pendant son mandat à la Maison-Blanche.
25:46Joe Biden parle d'un dangereux précédent.
25:49Service minimum pour les bleus,
25:51qualifiés pour les quarts de finale de l'Euro de foot,
25:54victoire 1-0 hier soir face aux Belges,
25:56grâce à un but contre son camp d'un défenseur belge.
25:59Les bleus affronteront le Portugal vendredi à 21h.
26:02Les portugais poussés au tir au but par la Slovénie.
26:05Et puis c'est une expérience exceptionnelle que nous propose l'aéroport.
26:08Voici Charles de Gaulle, le 17 juillet,
26:10un concert sur le toit du Terminal 1
26:13pour fêter les 50 ans de l'aéroport.
26:15Côté musique, Étienne de Crécy, Phénix ou encore Air,
26:17concert gratuit, la billetterie ouvre demain.
26:209h33 sur France Info, on retrouve les informés
26:22avec Agathe Lambret et Renaud Delis.
26:27Les informés, Renaud Delis, Agathe Lambret.
26:34Retour en plateau avec Aurélien Herbemont,
26:36journaliste au service politique de France Info,
26:38Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info TV
26:41et Paul Barcelone, journaliste au service politique de France Info.
26:45On va parler maintenant des syndicats qui se mobilisent,
26:47eux aussi, contre le Rassemblement National, Renaud Delis.
26:50Et oui, plusieurs syndicats qui appellent à faire barrage
26:54à l'extrême droite dimanche prochain lors du second tour
26:56des élections législatives.
26:57Parmi ces élections syndicales, le premier des syndicats,
27:00la CFDT, dont Marie-Lise Léon, la secrétaire générale,
27:03est-elle invitée de France Info ce matin ?
27:05La question n'est pas du tout de stigmatiser ou de faire la leçon.
27:08La question, c'est d'expliquer en quoi,
27:10lorsqu'on est syndicaliste CFDT,
27:13c'est incompatible avec un vote du Rassemblement National
27:16qui ne prône que la division, la discrimination,
27:20la préférence nationale.
27:22C'est totalement incompatible avec notre vision du travail.
27:25Voilà, c'est en s'appuyant en particulier
27:29sur la colonne vertébrale idéologique du programme du RN,
27:32la fameuse préférence nationale,
27:34que Marie-Lise Léon justifie cette prise de position.
27:36Il faut rappeler que, pour la CFDT, c'est une tradition.
27:39Ce n'est pas la première fois que la CFDT appelle à faire barrage
27:41à l'extrême droite.
27:42Ce fut le cas notamment en 2002, en 2017 et en 2022 d'ailleurs.
27:46La CGT, elle, avait carrément appelé dès le premier tour
27:48des élections législatives à voter en faveur
27:50du nouveau Front populaire.
27:51Alors, est-ce que là aussi, cette mobilisation du monde syndical
27:54peut avoir des conséquences ?
27:57Il faut évidemment rappeler, c'est une évidence même,
28:00que puisqu'il y a plus de 10 millions d'électeurs
28:03qui ont choisi le RN au premier tour,
28:05il y a forcément parmi eux des adhérents de la CFDT,
28:09des adhérents d'ailleurs auxquels la CFDT a envoyé un mail,
28:13un message pour préciser cette position en vue du second tour,
28:17tout sauf le RN.
28:18C'est l'appel des syndicats.
28:19Paul Barcelone, ça peut avoir un impact sur les électeurs ?
28:21Alors, j'observe qu'il a surtout tardé cet appel des syndicats
28:25et que les syndicats ont tardé à entrer dans l'élection.
28:28Renaud rappelait tout à l'heure la forme de tradition
28:30et c'est vrai que même en 2022, entre deux tours par exemple,
28:33il y a des syndicats qui avaient aussi appelé à voter pour Emmanuel Macron.
28:36J'observe aussi que Laurent Berger,
28:38qui est l'ancien secrétaire général, le prédécesseur
28:40par rapport à Marie-Lise Léon,
28:42ancien secrétaire général de la CFDT,
28:44s'est lui aussi exprimé hier soir en mettant en garde
28:47contre ce qu'il a appelé tout accro possible dans le Front républicain,
28:51ce qui est une forme de consigne de vote assez claire pour lui aussi.
28:55Mais oui, à l'évidence, cette mobilisation des syndicats
29:00est à regarder avec beaucoup d'attention,
29:03la même où Emmanuel Macron, depuis son arrivée au pouvoir en 2017,
29:07a plutôt eu tendance à s'asseoir sur l'influence des corps intermédiaires.
29:10Aujourd'hui, il pourrait être forme de roue de secours
29:14ou en tout cas une manière de sauver la face.
29:16Ce n'est pas évident pour les syndicats de s'exprimer.
29:20On a vu que certains ont hésité.
29:22Oui, c'est surtout avant l'appel à voter pour le nouveau Front populaire
29:25qui avait fait débat.
29:26Quand Sophie Binet, la patronne de la CGT,
29:29a décidé manifestement toute seule, avant le premier tour,
29:32d'appeler à voter pour le nouveau Front populaire
29:34après qu'ils se soient réunis,
29:36je sais qu'à la CFDT, ça avait un peu choqué
29:39et qu'ils n'étaient pas contents de cette initiative-là.
29:42Pour le coup, pas de faire barrage à l'époque,
29:45mais de prendre position pour un bloc,
29:47ça, ce n'était pas du tout consensuel parmi les syndicats.
29:50Ce qu'il faut quand même souligner,
29:52c'est que la CGT est un syndicat très puissant
29:55dans les milieux ouvriers.
29:57Et qui fait le plus de voix dans les milieux ouvriers ?
30:00Le Rassemblement national.
30:02Donc, si vous voulez, il y a une espèce de paradoxe.
30:04Vous avez la centrale syndicale qui appelle,
30:07même Sophie Binet, vous le rappeliez,
30:09carrément à voter pour le nouveau Front populaire dès le premier tour.
30:11Évidemment, au second, à faire barrage au Rassemblement national.
30:14Mais le monde ouvrier vote pour le Rassemblement national.
30:18Donc, vous avez quelque chose d'un peu...
30:21Tout est un petit peu brouillé.
30:23Donc, je ne suis pas sûre que la consigne de Sophie Binet
30:28porte surtout les ouvriers du pays.
30:31Chez Fabien Roussel, ça n'a pas beaucoup servi.
30:35On l'a éliminé au premier tour.
30:37Bien sûr. Ce qui est clair, c'est que le RN
30:40est une épine dans le pied des armées syndicales
30:42depuis de longues années.
30:43C'est pour ça que la CGT, la CFDT et d'autres
30:46essayent de combattre par des formations,
30:49des messages auprès de leurs adhérents,
30:52l'idée que, selon eux, le RN serait le défenseur des salariés
30:57ou du monde ouvrier.
30:58Donc, il y a un travail de longue haleine,
31:00mais qui, évidemment, on l'a vu encore dimanche dernier,
31:02lors du premier tour, ne porte pas ses fruits,
31:04c'est le moins qu'on puisse dire,
31:05puisqu'il y a forcément de nombreux adhérents de la CGT
31:08ou de nombreux adhérents de la CFDT
31:09qui ont voté pour un candidat RN.
31:12Ce qui explique que Maryse Léon revienne sur le fond du sujet.
31:15C'est-à-dire que l'extrait qu'on a diffusé,
31:17elle explique que ce n'est pas une prise de posture,
31:19même pas morale d'ailleurs.
31:21Elle explique, elle, que, en ce qui concerne la défense des salariés,
31:25le programme du Rassemblement national n'y participe pas.
31:29Alors, c'est vrai qu'il y a aussi un certain nombre de reculs
31:32de Jordan Bardella, quelques jours avant l'élection,
31:36quelques abandons, notamment, par exemple,
31:39la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.
31:42Ou sur la réforme des retraites.
31:44Ou la réforme des retraites, effectivement,
31:46où le RN entretient un flou, j'allais dire, artistique,
31:49en quelque sorte, qui peuvent nourrir l'argumentaire
31:52des syndicats lorsqu'ils essayent d'expliquer à leurs adhérents
31:55ou à leurs sympathisants,
31:56attention, attention, le RN prétend défendre votre cause
32:00et la cause des salariés, mais ce n'est pas le cas.
32:03Et juste un dernier point, effectivement,
32:04elle insiste, Maryse Léon, sur la préférence nationale.
32:08C'est vraiment la colonne vertébrale du programme du RN
32:11qui vise donc à distinguer les nationaux des étrangers.
32:13Et ça, c'est au sein de l'entreprise quelque chose
32:16qui, de fait, se heurte à la logique syndicale
32:18qui consiste à défendre des salariés,
32:21quelles que soient leurs nationalités,
32:22quelles que soient leurs origines,
32:23mais pour qu'ils aient tous les mêmes droits
32:25au sein de l'entreprise, bien sûr.
32:27Ce sont les meilleurs arguments, Paul Barcelone,
32:29les arguments de fond face au RN.
32:31On parlait tout à l'heure avec François Bayrou
32:33des différences de lignes au sein de la majorité.
32:35François Bayrou disait qu'il faut assumer aussi
32:37les arguments moraux.
32:38En tout cas, oui.
32:39Et d'ailleurs, c'est marrant que François Bayrou le dise
32:41parce que ça n'a pas forcément été toujours le cas,
32:43y compris dans les troupes du président de la République,
32:45qui ont parfois hésité à savoir s'il fallait s'appuyer
32:48sur les arguments moraux ou plutôt combattre sur le fond.
32:51Et d'ailleurs, la ligne n'a même pas pu être tranchée
32:53par Emmanuel Macron, qui a beaucoup louvoyé
32:55sur cette question, parfois donnant des signaux
32:58dans un sens et parfois même la semaine suivante
33:01donnant des signaux dans le contraire.
33:03Je me souviens même d'une forme de recadrage
33:05qu'il avait fait à huis clos de sa première ministre,
33:07Elisabeth Borne, qui à l'époque avait dit
33:09il ne faut pas oublier que ce parti a été fondé
33:12par des Waffen-SS.
33:13C'est l'héritier de Pétain, elle avait dit.
33:15Exactement.
33:16En appuyant sur cet argument moral-là,
33:19à l'époque, le président de la République s'y était opposé
33:21en finalement, lui-même, le reprenant à son compte.
33:24Donc ce débat-là, il est presque impossible à trancher
33:27et l'attitude de l'exécutif et du président de la République
33:30au premier chef montre bien qu'il est extrêmement difficile
33:32à solder.
33:33On continue à en parler dans un instant.
33:35Comment les partis tentent de contrer la progression
33:38du Rassemblement national ?
33:39Ce sera après le Fil info de Mélanie Delonney.
33:43Il est 9h40.
33:45Le nombre de désistements augmente
33:47avant le second tour des législatives.
33:49Les candidats ont jusqu'à 18 heures pour maintenir
33:51ou non leur candidature.
33:53Chaque fois qu'il y a danger d'une élection du RN,
33:55la décision a été prise de se désister,
33:58assure François Bayrou, le président du Modem,
34:00dans l'8-30 France Info.
34:02Le RN veut gouverner, affirme Marine Le Pen,
34:04mais ne peut pas accepter d'aller au gouvernement
34:06s'il ne peut pas agir, c'est-à-dire sans majorité absolue
34:09à l'Assemblée.
34:10La chef de file des députés Rassemblement national
34:12estime qu'Emmanuel Macron fait tout aujourd'hui
34:15pour tenter de contrer le processus démocratique
34:18avant le second tour.
34:20Les îles Grenadines, coupées du monde,
34:22balayées par l'ouragan Berry,
34:23laissant vent à plus de 200 km heure,
34:25il se dirige maintenant vers la Jamaïque.
34:27Il a provoqué de la houle, des coupures de courant
34:30en Martinique.
34:31139 km entre l'Italie et la France,
34:34en passant par le col du Galibier,
34:36à 2600 m d'altitude,
34:37c'est la quatrième étape du Tour de France aujourd'hui.
34:40Et c'est le coureur équatorien Richard Carapaz
34:43qui porte le maillot jaune.
34:56Retour en plateau avec Aurélien Herbemont,
34:58Gilles Bornstein, Paul Barcelone
35:00et bien sûr toujours Renaud Dely.
35:02On parlait de cette situation en France
35:05qui contraste avec 2002
35:07quand on assistait à de grandes manifestations
35:09contre le Rassemblement National.
35:10Il y a notamment les patrons,
35:12que l'on a peu entendu au début,
35:13que Bruno Le Maire avait même appelé à s'exprimer,
35:16Gilles Bornstein.
35:17Comment vous expliquez ce décalage ?
35:20C'est vrai que la mobilisation de la société
35:23n'a strictement rien à voir.
35:24Mon grand âge me permet de me souvenir
35:27de ce qui s'était passé en 2002
35:29quand on voit les 2 millions de personnes
35:31qu'il y avait dans la rue.
35:32Donc c'était le 21 avril, le dimanche d'après.
35:34Le 28 avril 2002,
35:36il y avait 2 millions de personnes dans la rue.
35:38Là, il y a eu une manif à l'arrêt pu dimanche soir.
35:41Franchement, c'était familique.
35:42Ça n'avait strictement rien à voir.
35:44C'est vrai que les patrons à l'époque
35:45s'étaient insurgés contre le programme
35:47du Rassemblement National.
35:48Là, ils ont mis dos à dos
35:50le programme du Rassemblement National
35:51et le programme du nouveau Front populaire
35:53en disant que les deux comportaient des dangers
35:55pour l'économie française.
35:56Silence aussi des évêques de France
35:58qui, à l'époque, avaient dit
35:59que le programme de Jean-Marie Le Pen
36:01était parfaitement contraire
36:03aux valeurs de l'Église.
36:04Aujourd'hui, on ne les a pas beaucoup entendus.
36:07On a le sentiment que
36:09dans les corps intermédiaires
36:10comme chez les électeurs,
36:11le Rassemblement National
36:13fait beaucoup moins peur.
36:15On l'écoutera peut-être tout à l'heure.
36:17On a l'impression qu'il n'y a que les sportifs
36:19qui se mobilisent un petit peu.
36:20Aurélien Rameau ?
36:21Si vous voulez, c'est lié au fait
36:22que vous avez le Rassemblement National
36:24qui fait 10 millions de voix
36:26qui arrivent en tête dimanche dernier.
36:27Et on voit qu'en plus,
36:29le vote du Rassemblement National
36:31se lisse un peu
36:33dans toutes les catégories de la population.
36:34Avant, vous aviez des catégories de la population
36:36qui ne votaient pas Rassemblement National.
36:38Aujourd'hui, leur progression
36:41se lisse dans tout.
36:42Chez les jeunes, évidemment.
36:43Même chez les personnes âgées,
36:44vous avez maintenant des gens
36:45qui votent Rassemblement National.
36:47Avant, c'était très concentré
36:48sur les ouvriers.
36:49Maintenant, non.
36:50Vous avez aussi des classes moyennes.
36:51Donc, mathématiquement,
36:53plus vous avez d'électeurs
36:54du Rassemblement National,
36:55plus il y en a dans toutes les couches
36:56de la société,
36:57moins vous avez de corps constitués
36:59qui résistent, entre guillemets.
37:01Forcément.
37:02Et il y a aussi...
37:03Ce qu'on dit long,
37:04mais Aurélie a vraiment
37:05parfaitement raison,
37:06mais ce qu'on dit long
37:07sur la fermeté des convictions
37:08de ces corps constitués.
37:09En quelque sorte,
37:10vous avez raison,
37:11le principe de réalité s'impose.
37:12C'est-à-dire que j'ai
37:13des convictions extrêmement fermes
37:14et je pense...
37:15Je veux dire,
37:16telle ou telle organisation
37:17peut dire, voilà,
37:18je pense que l'extrême droite
37:19au pouvoir, ce serait dangereux.
37:20Sauf à partir du moment
37:21où il y a quand même
37:22beaucoup de gens
37:23qui commencent à voter pour.
37:25Pour être précis,
37:26pour ce qui est du patronat,
37:27il faut rappeler que
37:28Patrick Martin,
37:29le patron du MEDEF,
37:30lui avait clairement expliqué
37:31avant le premier tour
37:32qu'il était hostile
37:33au programme du RN
37:34qu'il considérait
37:35comme dangereux
37:36pour l'entreprise
37:37et pour l'économie en général.
37:38Maintenant,
37:39on a juste en mémoire aussi...
37:40Mais il parle aussi du programme
37:41du Nouveau Fonds Populaire.
37:42Il y avait les deux.
37:43A l'époque du MEDEF,
37:44en 2002,
37:45je me souviens,
37:46c'était Ernest-Antoine Selyer,
37:47le président,
37:48qui n'était pas quand même tenu
37:49pour ses allégeances gauchistes,
37:51qui, lui,
37:53avait vraiment,
37:54beaucoup plus que Patrick Martin,
37:56cette fois-ci,
37:57beaucoup plus mis en lumière
37:59le danger du Front National
38:01de l'époque.
38:02Alors, ça participe aussi
38:03sûrement de l'évolution,
38:05en tout cas plus ou moins réelle,
38:06mais du RN.
38:07C'est-à-dire qu'on a en mémoire
38:08il y a quelques jours
38:09le passage de Jordan Bardella
38:10accompagné d'Éric Ciotti,
38:12auditionné par les patrons
38:14comme les autres candidats.
38:18Passage qui était d'ailleurs
38:19assez cocasse
38:20puisqu'on avait d'un côté
38:21Jordan Bardella favorable
38:23à la brogation,
38:24enfin, plus vraiment,
38:25mais en fait, si,
38:26bref, de la réforme
38:27des retraites d'Emmanuel Macron
38:29et de l'âge de départ en retraite
38:31à 64 ans.
38:32On avait à côté Éric Ciotti
38:33qui, lui, était favorable
38:34il y a encore quelques temps
38:35à 65 ou pourquoi pas plus.
38:38Et on a eu parfois
38:39un discours,
38:40deux discours
38:41qui n'étaient pas assez à moi
38:42mais, pour le coup,
38:43contradictoires,
38:44qui n'ont pas d'ailleurs
38:45vraiment convaincu
38:46cet arrêt au page
38:47de patrons qui les écoutaient.
38:48Mais ça participe évidemment
38:49et on comprend l'intérêt
38:50récupéré d'Éric Ciotti.
38:51Ça participe de ce vernis
38:53de crédibilité économique
38:54qui vise aussi
38:55à apaiser le patronat.
38:58Et on peut aussi penser
39:01qu'une bonne partie
39:02des chefs d'entreprise
39:03et des patrons
39:04pensent que, de toute façon,
39:05les mesures qui leur semblent
39:06les plus nocives
39:07sur le plan économique
39:08de la part,
39:09dans le programme du RN,
39:10seraient en quelque sorte
39:11muselées, édulcorées
39:12ou empêchées
39:13notamment par les contraintes
39:14européennes,
39:15notamment par l'Union Européenne
39:16et puis par les contraintes
39:17de la concurrence internationale.
39:18Donc, ils pensent beaucoup
39:19du côté du patronat,
39:20on verra s'ils ont raison ou pas,
39:21mais que le RN
39:22mettrait de l'eau
39:23dans son vin,
39:24en quelque sorte,
39:25sur le plan économique.
39:26Ce que le RN a commencé à faire,
39:27est-ce que le Rassemblement National
39:29n'est pas aidé aussi
39:30par le fait que
39:31le Nouveau Front Populaire
39:32a présenté un programme
39:33extrêmement généreux
39:35sur lequel il y avait
39:36des désaccords
39:37sur le financement au départ ?
39:39Et donc, le RN a profité aussi
39:41du contraste
39:42des programmes,
39:43Paul Barcelone ?
39:44Oui, du contraste des programmes.
39:45Ou du parallélisme ?
39:46Exactement.
39:47Pour compléter ce que disait Renaud,
39:48je me souviens aussi
39:49de l'audition
39:50de Jordan Bardella
39:51qui avait été corrigée
39:52par le patron
39:53de la CGPME,
39:54François Asson,
39:55qu'il avait repris
39:56littéralement sur scène
39:57en le corrigeant.
39:58Et tout l'argument
39:59est de dire,
40:00notamment du côté
40:01de Jordan Bardella,
40:02je me souviens que cet argument
40:03avait aussi été mis en avant
40:04lors de la campagne européenne,
40:05mais il y a des tas
40:06de digues
40:07qui sautent aussi
40:08dans la société,
40:09non seulement des patrons,
40:10mais aussi des hauts fonctionnaires,
40:11des préfets,
40:12qui,
40:13sans forcément
40:14le clamer haut et fort,
40:15nous rejoignent aujourd'hui
40:16et que ces digues-là
40:17en quelque sorte
40:18sont en train de sauter,
40:19ce qui est une manière
40:20de crédibiliser
40:21une forme d'arrivée au pouvoir
40:22ou de respectabilité,
40:23de responsabilisation,
40:24en tout cas portée à outrance,
40:25c'est l'argument
40:26qui est utilisé aujourd'hui
40:27par le RN.
40:28Alors que les digues
40:29n'ont pas sauté
40:30vis-à-vis du programme
40:31du Nouveau Front Populaire,
40:32que la majorité
40:33a contribué à diaboliser.
40:34C'est vrai que pour les patrons,
40:35le programme
40:36du Nouveau Front Populaire
40:37est considéré souvent
40:38comme plus dangereux
40:39parce que si les deux
40:40sont dépensiers,
40:41celui du Nouveau Front Populaire
40:42prévoit une augmentation
40:43massive d'impôts
40:45dont on peut considérer
40:46qu'il s'attaquera
40:47aux plus riches,
40:48on peut considérer
40:49que les patrons
40:50seront menacés
40:51avec d'abord
40:52un renforcement
40:53de l'impôt sur le revenu
40:54et puis une fiscalité
40:55sur le patrimoine
40:56à laquelle ils échappaient
40:57depuis Emmanuel Macron
40:58avec une forte fiscalité
40:59sur le patrimoine
41:00qui est prévue
41:01pour apporter
41:0215 milliards d'euros
41:03et dont ils se disent
41:04que ça serait
41:05les premiers
41:06à les payer
41:07donc ça peut
41:08effectivement les dissuader.
41:09D'un mot,
41:10certains observateurs
41:11du Nouveau Front Populaire
41:12ont même dit
41:13avant le premier tour
41:14des élections législatives
41:15le programme économique
41:16du Rassemblement National
41:17c'est presque du Macron
41:18poussé à outrance
41:19il y a une forme
41:20de libéralisation aussi
41:21dans le programme économique
41:22poussé par le Rassemblement National
41:23ce qui est aussi
41:24un argument
41:25qui est utilisé
41:26alors à tort ou à raison
41:27mais c'est aussi
41:28un argument utilisé.
41:29Mais vous évoquiez,
41:30Agathe,
41:31le programme
41:32du Nouveau Front Populaire
41:33et c'est juste
41:34c'est-à-dire qu'il y a
41:35une dimension
41:36extrêmement dépensière
41:37extrêmement généreuse
41:38dans ce programme
41:39et c'est aussi
41:40un argument
41:41utilisé
41:42dans ce programme
41:43du Nouveau Front Populaire
41:44et c'est
41:45parfois d'ailleurs
41:46avec des mesures
41:47auxquelles un certain nombre
41:48de candidats
41:49qui concourent
41:50sous ces couleurs
41:51ne croient absolument pas
41:52on ne peut pas imaginer
41:53que François Hollande
41:54soit devenu
41:55un chaud partisan
41:56de la retraite à 60 ans
41:57par exemple.
41:58C'est le programme
41:59de la France Insoumise.
42:00En tout cas,
42:01c'est dans le programme
42:02du Nouveau Front Populaire.
42:03A terme.
42:04Tout est dans le terme.
42:05Faites bien le souligner,
42:06Gilles,
42:07je sais que vous lisez
42:08le programme
42:09et vous avez bien raison
42:10auxquels même
42:11certains candidats
42:12du NFP
42:13ne croient pas
42:14mais la question
42:15qu'il faudra se poser
42:16à l'issue de ces élections
42:17c'est si justement
42:18le Nouveau Front Populaire
42:19qui était un cartel électoral
42:20qui peut se comprendre
42:21d'un point de vue
42:22arithmétique
42:23pour la gauche
42:24faire l'union
42:25derrière un candidat
42:26au premier tour
42:27si le contenu
42:28du Nouveau Front Populaire
42:29d'une part
42:30son programme
42:31et d'autre part
42:32un certain nombre
42:33de personnages
42:34dans le casting
42:35à commencer par
42:36Jean-Luc Mélenchon
42:37si tout ça constituait
42:38effectivement
42:39à participer
42:40de la banalisation
42:41de la normalisation
42:42accélérée du RN
42:43et finalement
42:44si ça n'a pas
42:45de fait du maximalisme
42:46de ce programme
42:47et de certains
42:48de ceux qui le portent
42:49et bien
42:50si ça ne servirait pas
42:51plutôt de tremplin
42:52au RN
42:53Et Aurélie Herbemont
42:54vu que vous
42:55qui connaissez bien
42:56la droite
42:57est-ce que
42:58la bascule d'Éric Ciotti
42:59au RN
43:00ça a eu
43:01un effet
43:02à minima
43:03psychologique
43:04mais
43:05pour crédibiliser
43:06le RN
43:07pour ouvrir le RN ?
43:08Ah mais c'est sûr
43:09que c'est
43:10même si Éric Ciotti
43:11n'a pas emmené
43:12beaucoup de monde
43:13en termes de
43:14barrages psychologiques
43:15on va dire
43:16certains électeurs
43:17peuvent se dire
43:18ben oui finalement
43:19on peut
43:20peut-être
43:21voter pour
43:22le Rassemblement National
43:23et au-delà d'ailleurs
43:24de cette alliance
43:25qu'a nouée
43:26Éric Ciotti
43:27quelques jours plus tard
43:28François-Xavier Bellamy
43:29disait
43:30moi de toute façon
43:31si j'ai un second tour
43:32entre le nouveau Front Populaire
43:33et le RN
43:34je vote RN
43:35et beaucoup de
43:36dirigeants de la droite
43:37disent
43:38non non le RN
43:39jamais jamais
43:40mais quand vous discutez avec eux
43:41ils disent
43:42mais nos électeurs
43:43préfèreraient de toute façon
43:44s'ils ont le choix
43:45entre LFI
43:46et le RN
43:47ils voteront
43:48Rassemblement National
43:49si vous voulez
43:50il y a
43:51une espèce de basculement
43:52d'une partie
43:53de la droite
43:54vers
43:55l'extrême droite
43:56et quand elle doit choisir
43:57de toute façon
43:58entre un insoumis
43:59et
44:00le Rassemblement National
44:01il ira vers
44:02le Rassemblement National
44:03mais c'est aussi là-dessus
44:04qu'alertait
44:05Bruno Le Maire
44:06dans une réunion
44:07la semaine dernière
44:08en disant
44:09la bourgeoisie
44:10est en train de
44:11tourner vers
44:12le RN
44:13donc si vous voulez
44:14finalement
44:15le RN
44:16fait un nombre de voix
44:17énorme
44:18mais avant
44:19c'était un nombre de voix
44:20qui était réparti
44:21entre la droite républicaine
44:22et l'extrême droite
44:23aujourd'hui
44:24l'extrême droite
44:25a plus ou moins
44:26tout absorbé
44:27même s'il reste encore
44:282 millions de voix
44:29chez les républicains
44:30la semaine dernière
44:31donc oui
44:32le passage d'Éric Ciotti
44:33a de toute façon
44:34forcément
44:35attiré
44:36certains électeurs
44:37On va parler
44:38maintenant du monde du sport
44:39qui se mobilise aussi
44:40contre le Rassemblement National
44:41après le fil info
44:42de Mélanie Delaunay
44:43il est 9h51
44:44C'est la première fois
44:45depuis le début de la guerre
44:46en Ukraine
44:47que le Premier ministre
44:48hongrois
44:49est à Kiev
44:50Victor Orban
44:51proche de la Russie
44:52et dont le pays
44:53assure la présidence
44:54tournante
44:55de l'Union Européenne
44:56il va rencontrer
44:57le président ukrainien
44:58Volodymyr Zelensky
44:59Ne rien faire
45:00c'est laisser faire
45:01lance Marie-Lise Léon
45:02sur France Info
45:03la secrétaire générale
45:04de la CFDT
45:05appel à voter
45:06pour n'importe quel candidat
45:07opposé au Rassemblement National
45:08au second tour
45:09des législatives
45:105 syndicats
45:11ont lancé un appel commun
45:12pour battre
45:13l'extrême droite
45:14Depuis sa cellule
45:15à Mulhouse
45:16l'indépendantiste
45:17Kanak Christian Théun
45:18dit être
45:19un prisonnier politique
45:20à un moment
45:21il faudra qu'on se remette
45:22autour d'une table
45:23pour reprendre les discussions
45:24souligne le leader
45:25de la cellule
45:26de coordination
45:27des actions de terrain
45:28soupçonné d'avoir
45:29orchestré les violences
45:30en Nouvelle-Calédonie
45:31Au lendemain
45:32de la qualification
45:33des Bleus
45:34qui affronteront
45:35le Portugal
45:36encore deux places
45:37en quart de finale
45:38de l'Euro de football
45:39à prendre
45:40les Pays-Bas
45:41jouent contre la Roumanie
45:42l'Autriche
45:43sera face à la Turquie
45:56Retour en plateau
45:57avec Aurélien Herbemont
45:58Gilles Bornstein
45:59Paul Barcelone
46:00et toujours évidemment
46:01Renaud Dely
46:02à trois semaines
46:03des Jeux Olympiques
46:04on entend aussi
46:05le monde du sport
46:06contre le Rassemblement National
46:07Oui de façon répétée
46:08depuis plusieurs jours
46:09voire plusieurs semaines
46:10d'ailleurs
46:11un monde du sport
46:12qui se mobilise
46:13beaucoup de personnalités du sport
46:14qui se mobilisent
46:15contre le Rassemblement National
46:16d'ailleurs beaucoup plus de bruit
46:17beaucoup plus d'écho
46:18que d'autres milieux
46:19qui pétitionnent
46:20et mobilisent bien souvent
46:21on peut penser
46:22aux milieux culturels
46:23qui sont assez discrets
46:24ces derniers jours
46:25du côté du monde du sport
46:26il y a en particulier
46:27l'équipe de France
46:28de football
46:29qui participe en ce moment
46:30même à l'Euro
46:31qui l'a emportée d'ailleurs hier
46:32et qui s'est qualifiée
46:33pour les quarts de finale
46:34et donc un des joueurs
46:35mais ce n'est pas le seul
46:36un des joueurs en particulier
46:37remonte au créneau
46:39en quelque sorte
46:40contre le Rassemblement National
46:42c'est le défenseur
46:43Jules Koundé
46:44auteur d'ailleurs
46:45d'un très bon match hier
46:46qui s'est exprimé
46:47en conférence de presse
46:48à l'issue de cette victoire
46:49contre la Belgique
46:50J'étais déçu de voir
46:52de voir quelle direction
46:56notre pays prend
46:58avec un grand soutien
47:00à un parti qui est
47:02contre nos valeurs
47:04les valeurs de vivre ensemble
47:06les valeurs de respect
47:08et qui souhaitent diviser les français
47:10mais je pense qu'il y a un deuxième tour
47:12que rien n'est joué
47:14et qu'il faut encore aller chercher
47:16les personnes qui n'ont pas voté
47:18Rien n'est joué
47:20dit Jules Koundé
47:21bref peu importe la bannière
47:23le style
47:24l'essentiel selon lui
47:25ce serait la victoire dimanche prochain
47:27ça ressemble un petit peu
47:28à ce qu'a mis en oeuvre hier
47:29la France pour vaincre la Belgique
47:31c'est vrai que la bannière
47:32c'était pas très joli
47:33mais le résultat était là
47:35est-ce qu'effectivement
47:36à trois semaines des Jeux Olympiques
47:37cette mobilisation du monde du sport
47:39qui dépasse largement Jules Koundé
47:41on sait qu'il y a Ndembapé
47:42de nombreux autres joueurs
47:43ont déjà pris parti
47:44et pourraient le refaire
47:45et puis il y a d'autres personnalités
47:46dans d'autres disciplines
47:47qui l'ont fait
47:48est-ce que
47:49que dit cette mobilisation
47:50du monde du sport
47:51contre l'ORN ?
47:52Qu'est-ce que ça dit
47:53Gilles Bornstein ?
47:54Le monde du sport
47:55qu'on entend plus d'ailleurs
47:56que d'autres milieux
47:58le milieu de l'art
47:59notamment qu'on entend un peu moins
48:00Absolument
48:01et ce qui est assez notable
48:02c'est que ce sont
48:03ces footballeurs professionnels
48:04surpayés
48:05dont aucun d'eux ne vit en France
48:07qui prennent position
48:08alors les uns diront
48:09voilà mais
48:10ils sont complètement hors sol
48:11de toute façon
48:12ils roulent tous
48:13dans leur Porsche
48:14dans leur Porsche
48:15lui Koundé
48:16il joue à Barcelone
48:17de mémoire
48:18Konaté qu'on a entendu la veille
48:19joue à Liverpool
48:20Marcus Thuram
48:21qui avait parlé
48:22joue à l'Inter de Milan
48:23donc les uns diront
48:24mais qu'est-ce qu'il donne
48:25des leçons aux Français
48:26alors qu'ils ne vivent pas
48:27du tout leur vie
48:28mais enfin quand même
48:29ce sont des gens
48:30qui ont de l'audience
48:31parmi les jeunes évidemment
48:32ce sont des gens
48:33qui ont de l'audience
48:34sur les réseaux sociaux
48:35et ça veut dire quelque chose
48:36quand même
48:37qu'un certain nombre
48:38de sportifs de haut niveau
48:39se mobilisent
48:40le premier à l'avoir fait
48:41c'est Kylian Mbappé
48:42qui quand même
48:43a pris des risques
48:44parce qu'on ne peut pas dire
48:45qu'il a fait une saison hors norme
48:46ni qu'il fasse un euro hors norme
48:47et qu'il fasse un euro hors norme
48:48merci merci Paul
48:49ça m'évite de le dire
48:50donc voilà
48:51ils prennent quand même
48:52le risque
48:53d'aller sur un terrain
48:54qui n'est pas leur
48:55et qu'on leur dise
48:56occupez-vous déjà
48:57de bien jouer au foot
48:58et puis après
48:59vous ferez la morale aux gens
49:00et pourtant ils la font
49:01donc ces footballeurs professionnels
49:02dont on a souvent dénigré
49:04parfois à juste titre
49:06le comportement
49:07quand ils prennent
49:08des avions privés
49:09pour aller d'un endroit à un autre
49:10quand ils font des fêtes
49:11où ils dépensent
49:12des milliers
49:13ou des dizaines
49:14de milliers d'euros
49:15en une soirée
49:16finalement
49:17c'est pas les plus mauvais
49:18sur la mobilisation aujourd'hui
49:19mais ça dit quelque chose
49:20du moment politique qu'on vit
49:22on devrait
49:24depuis une semaine après les européennes
49:26être focalisé sur l'euro
49:28personne n'en parle
49:30il y a le tour de France aussi en ce moment
49:32il y a les Jeux
49:34il y a les Jeux qui arrivent quand même
49:35on devrait passer vraiment
49:36dans une période de pré-vacances
49:38et de sport
49:40avec peut-être une ambiance
49:42plus douce dans le pays
49:44tout a été balayé
49:46tout le reste est balayé
49:47par cette dissolution
49:48et ces élections législatives
49:50ça dit vraiment
49:53et le fait que les footballeurs
49:55dans toutes leurs conférences de presse
49:57s'il y a une question sur les législatives
49:59ça dit vraiment quelque chose
50:01du moment politique historique
50:03sans doute qu'on est en train de vivre
50:05c'est surtout le fait qu'ils y répondent
50:07de façon extrêmement argumentée
50:09et assez précise
50:11c'est pas tout à fait inédit
50:13mais à ce point là c'est effectivement nouveau
50:15alors certes, tout ce qu'a dit Gilles Bantian
50:17sur ce milieu est juste
50:19c'est quand même en règle générale
50:21des joueurs qui sont issus de milieux populaires
50:23souvent de quartiers populaires
50:25le plus souvent de banlieues
50:27donc ils touchent un public extrêmement large
50:29ils ont une image plutôt rassembleuse
50:31pas partisane
50:33donc ils prennent y compris le risque d'ailleurs
50:35d'écorner leur image
50:37et ce qu'a fait un personnage au combien important
50:39que Kylian Mbappé et les autres
50:41et puis il faut rappeler un dernier argument
50:43sur un mode un peu ironique
50:45c'est que certes ils sont déjà surpayés
50:47comme vous avez dit, vous avez raison
50:49ils ne plaident donc contre l'accession au pouvoir du RN
50:51ils plaident contre leurs propres intérêts, pourquoi ?
50:53parce que pour ceux qui sont encore en France
50:55je vous rappelle que dans le programme du RN
50:57il y a l'exonération de l'impôt sur le revenu
50:59pour les moins de 30 ans
51:01donc Mbappé ne paierait pas d'impôt
51:03donc s'il était resté en France
51:05finalement on aurait pu ne pas payer d'impôt
51:07comme par exemple Jordan Bardella qui a moins de 30 ans
51:09Les footballeurs ne sont pas le seul à le faire
51:11il y a aussi les basketteurs
51:13on avait entendu Victor Mbagnama, un peu la star française de l'NBA
51:15s'exprimer il y a quelques temps
51:17il y a eu une centaine de l'équipe de France de basket
51:19pour les Jeux Olympiques, Nicolas Batum
51:21qui est aussi sorti du silence
51:23il y avait eu juste avant le premier tour une tribune
51:25dans le journal l'équipe de sportifs
51:27qui disait le match n'est pas encore joué
51:29on rentre dans le temps additionnel
51:31en filant la métaphore sportive
51:33et en disant il est encore temps d'inverser le cours de la rencontre
51:35et puis
51:37vous disiez au début de l'intervention
51:39que effectivement le monde du sport
51:41était un des rares à se positionner
51:43c'est vrai qu'on n'entend pas beaucoup par exemple les chanteurs
51:45qui autrefois se sont beaucoup positionnés
51:47ou même des rappeurs
51:49même si cette nuit est sorti un titre
51:51Naupassaran avec une vingtaine de rappeurs
51:53et parmi ces sportifs, il faut juste rappeler que
51:55nombre de ces joueurs français sont français grâce aux droits du sol
51:57merci à tous les quatre
51:59nos informés du jour
52:01Aurélien Herbemont, journaliste au service politique de France Info
52:03le brief politique tous les matins
52:05Gilles Bornstein, éditorialiste politique
52:07à France Info TV
52:09Paul Barcelone, journaliste au service politique
52:11de France Info
52:13on se retrouve demain
52:15avec plaisir

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