Avec Claude Janvier, auteur de "L'État profond français" publié chez KA Éditions.
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:0613h03 quasiment sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face.
00:10Aujourd'hui, André Bercov reçoit Claude Janvier qui vient nous voir pour ce livre
00:14L'état profond français, c'est aux éditions K. Bonjour Claude Janvier.
00:18Bonjour, alors Claude Janvier effectivement vous avez déjà reçu vos précédents ouvrages
00:24Et là, car je l'ai reçu, je me suis dit, avec une point d'interrogation, L'état profond français.
00:30Parce qu'il faut le dire, chaque pays, chaque nation importante a son appel, le Deep State.
00:36Et d'ailleurs, en ce moment, enfin celui qui en parle le plus depuis des années, c'est Donald Trump
00:42qui fut président, qui à nouveau se présente à la candidature pour la présidence américaine.
00:46Le scrutin aura lieu le 5 novembre prochain.
00:50Et qui parle du Deep State, l'état profond, le Deep State.
00:54Comment on pourrait définir d'abord, Claude Janvier, cet état profond ?
00:58Que veut dire l'état profond ? Parce qu'on se dit, mais les institutions connaissent.
01:02Oui d'accord, mais c'est quoi, à ce moment-là, l'état profond ?
01:06Ça consiste en quoi ? En qui ?
01:08Eh bien, l'état profond français, enfin comme les états profonds d'ailleurs, c'est ce qu'on ne voit pas.
01:12C'est-à-dire qu'au-delà des élections, au-delà du fait d'élire un président, au-delà du fait d'élire des députés,
01:20c'est en fait tout l'appareil de l'état...
01:22C'est la machine quoi ?
01:24C'est la machine, la machine reste en place.
01:26La machine reste en place avec ses réseaux, ses clubs secrets discrets, et donc son influence.
01:34En réalité, ça ne bouge pas.
01:36C'est-à-dire que peu importe, en fait, la notion de droite, de gauche ou du centre des hommes politiques qui vont être élus,
01:46en réalité, l'appareil de la route administration publique ne bouge pas.
01:52Oui, c'est-à-dire, c'est ça, peu importe le résultat d'élection, qu'elle soit législative, présidentielle ou européenne,
01:58d'ailleurs on l'a vu avec, c'était très intéressant, en tout cas, élection européenne évidemment,
02:04d'ailleurs, c'était attendu, Mme Mourceau, la Vendériane, est réélue, en tout cas, selon toute probabilité,
02:10même si ce n'est pas encore officiel, avec la personne en charge de la défense et la personne en charge des affaires étrangères.
02:18Mais au-delà de ça, alors, en France, justement, ça se manifeste comment ?
02:24Alors, vous avez fait un livre bourré d'informations, effectivement, et vous avez un peu fait l'inventaire de cela.
02:30Et vous avez commencé par, d'ailleurs, faisons un peu, vous faites un, comment pourrais-toi caractériser,
02:38j'allais dire, le septennat Macron, en fait, ses cinq ans plus deux ans, bien sûr,
02:44et vous en parlez au début de votre livre, pratiquement après avoir inventorié les partis politiques en présence,
02:50mais enfin, c'est d'abord ça, cette espèce de bilan Macron, qu'est-ce que vous pouvez dire là-dessus, aujourd'hui, avec le recul ?
02:58Ah ben, force est de constater que c'est quand même un bilan catastrophique.
03:02Au-delà de, bon, il y a eu quand même cette répression sanglante des gilets jaunes, on ne l'oublie pas,
03:10au-delà de ça, il y a le bradage de nos industries, il y a la paupérisation de plus en plus du pays, la dette, la dette s'est envolée,
03:20et pire que cela, elle atteint même des profondeurs vertigineuses, puisqu'on l'a mis en exergue dans notre livre,
03:30mon ami François Lagarde et moi, en fait, on en est à plus, presque 7 000 milliards de dettes,
03:36parce qu'en réalité, il y a les 3 000 milliards.
03:38Oui, parce qu'on vous dit 3 000 milliards, 3 ans et.
03:40Oui, mais il faut ajouter le hors-bilan, le hors-bilan bancaire, vous savez, toutes les dotations, etc.
03:46C'est quoi dans le hors-bilan ?
03:48Le hors-bilan, c'est ce qui n'apparaît pas, donc, effectivement, dans les bilans,
03:52et c'est tout un peu ce qu'il y a autour, et quand on additionne tout cela, on en est presque à 7 000 milliards de dettes.
04:00Vous sortez le hors-bilan, la retraite des fonctionnaires, etc.
04:04Tout, un peu tout, un peu tout, et là, c'est vertigineux.
04:09Alors, bon, quand on fait le bilan, effectivement, aujourd'hui, quand même, je rappelle quelques chiffres,
04:1515 800 000 pauvres, chiffre documenté en France, sur 32 millions d'actifs.
04:20Chiffre vraiment...
04:21Non, non, vraiment documenté.
04:23On l'avait documenté, mon ami Jean-Louis Zember et moi,
04:26quand nous avions écrit Le virus est le président, qui est sorti fin décembre 2020,
04:31donc déjà, voyez-vous, ça date déjà de 4 ans, et on l'avait vraiment documenté.
04:36Plus de 15 millions de pauvres.
04:3815 800 000 pauvres.
04:40C'est énorme.
04:41Ce que vous appelez pauvres, c'est...
04:43En France, le problème, voilà, c'est que jusqu'à 800 euros de revenus par mois,
04:48pour une personne, vous êtes considérés comme pauvres.
04:51Mais dès que vous passez les 800 euros, vous êtes à 801 euros,
04:55vous n'êtes plus classés comme pauvres.
04:58Donc, vous êtes obligés d'analyser réellement...
05:01À 900 euros, vous n'êtes plus pauvres.
05:03Voilà.
05:05Donc, le pouvoir d'achat n'est pas différent entre 800 euros et 850 euros.
05:13Nous sommes bien d'accord.
05:14Alors, quand vous reprenez tout cela et que vous analysez tout cela,
05:17vous mettez bout à bout tous les contrats, les petits CDD, les petits boulots,
05:22les gens qui sont dans des situations précaires,
05:25qui sont inscrits au chômage, mais qui ne touchent à rien, etc.
05:28Oui, on arrive malheureusement au chiffre effarant de 15 800 000 pauvres.
05:31Et il y a aussi un autre chiffre intéressant.
05:33Enfin, intéressant entre guillemets, c'est quand même assez lourd.
05:37Il y a à peu près presque 18 millions de Français qui ont des problèmes de logement aujourd'hui.
05:4318 millions ?
05:45Oui, à peu près.
05:46Soit de l'accession à la pleine propriété, soit des problèmes pour arriver à louer.
05:51L'envolée des loyers aujourd'hui en France est vertigineuse.
05:57Un couple moyen, avec des salaires moyens,
06:01aujourd'hui c'est compliqué d'arriver à payer 600, 700, 800 euros de loyer.
06:06Et encore, on ne parle pas de Paris, on ne parle pas des loyers des grandes villes.
06:10Oui, sans parler des grandes villes.
06:12Donc, quand on fait le bilan du septennat d'Emmanuel Macron,
06:18il n'y a pas de quoi grimper au plafond, si vous me permettez l'expression.
06:25C'est clair.
06:26Et alors justement, parlons de désacquaintance.
06:29Alors, on va parler un peu de cette machine qui en fait dirige vraiment le pays, l'État.
06:37Et ça date bien avant Macron.
06:40On peut dire que la naissance de l'État profond, si on avait à dire,
06:43comme on le définit aujourd'hui bien sûr, date à peu près de quand ?
06:48Pas une année précise, mais on peut dire que cette machine-là,
06:52est-ce qu'elle remonte à avant la Révolution ou pas ?
06:56La notion d'État profond a toujours existé.
06:59Oui.
07:00Bien évidemment, puisqu'à partir du moment où il y a des hauts fonctionnaires d'État...
07:05Même Rome avait son État profond.
07:06Et oui, il y avait effectivement l'entourage de l'Empereur.
07:10Mais, il y a une différence, c'est-à-dire, le grand problème,
07:14c'est que depuis 3-4 décennies, la collusion entre la haute fonction d'État
07:22et la haute sphère privée est devenue de plus en plus évidente.
07:26Ça veut dire qu'aujourd'hui, vous avez un mélange des intérêts privés
07:30sur les intérêts publics et vice-versa.
07:33Et d'ailleurs, ce qui est complètement anormal,
07:35c'est qu'aujourd'hui, on peut avoir une haute personnalité
07:39de l'administration publique qui va passer dans le privé.
07:42On va appeler ça du pantouflage.
07:45Et quand vous avez quelqu'un qui passe du privé dans la haute fonction publique,
07:50on appelle ça du rétro-pantouflage.
07:52C'est les portes coulissantes.
07:53Voilà, c'est ça. J'aime bien le terme.
07:55C'est ça, c'est les portes coulissantes.
07:57Mais le problème, c'est qu'il y a forcément conflit d'intérêts.
08:01C'est pas possible qu'une personne qui est dans la haute fonction publique
08:05qui va passer tout d'un coup dans le privé,
08:08c'est pas possible qu'il n'y ait pas de conflit d'intérêts.
08:11Donc le problème, on est de plus en plus dans cette espèce de collusion.
08:16Et donc, au profit de qui ?
08:20Et c'est là la grande question.
08:22Au profit, toujours des mêmes, de ceux qui sont au pouvoir
08:25et qui entendent bien le rester.
08:27D'ailleurs, entre parenthèses.
08:28Oui, ça c'est clair.
08:30Bupitucidide, et on le sait,
08:32tout pouvoir absolu ira jusqu'au bout de son absolutisme.
08:37Alors justement, Inventorion,
08:39parce que vous le faites dans votre livre et c'est intéressant.
08:41Par exemple, Bercy est une des forteresses de l'État profond.
08:45Bercy, le ministère des Finances, l'économie et les finances.
08:47L'argent, c'est le cœur du problème.
08:49C'est le cœur du problème partout.
08:51Pas uniquement en France, d'ailleurs.
08:52De toute façon, dans tous les pays.
08:54Donc Bercy, ce qu'il faut comprendre, c'est que la France est un pays riche.
08:58J'avais presque envie de parler au passé, était un pays riche,
09:01parce que de plus en plus, malheureusement, nous dégringolons là-bas.
09:04On est forcé de le constater.
09:06Mais qui dit pays riche, dit effectivement attirer les convoitises de puissances étrangères.
09:13Bien sûr.
09:14Bercy, c'est le cœur du pouvoir.
09:18C'est vrai que le bâtiment lui-même, d'ailleurs,
09:20quand on le regarde bien, vous avez une piste d'hélicoptère
09:23quand même pour atterrir sur le toit.
09:26Il est, Bercy, à son petit port fluvial, personnel.
09:32Tout respire le pouvoir.
09:35C'est le cœur du réacteur.
09:36C'est le cœur du réacteur.
09:37Voilà, j'aime bien le terme aussi.
09:39Vous avez des bons mots, là.
09:40Le cœur du réacteur.
09:41Oui, mais ça veut dire que les fonctionnaires de Bercy,
09:45je ne dis pas que...
09:47Est-ce que ça veut dire, parce que ce n'est pas un cliché, dites-moi,
09:51vous le savez mieux que moi,
09:52les milices se passent et les fonctionnaires restent.
09:54Oui.
09:55C'est ça.
09:56C'est-à-dire que Bercy a la haute main, par exemple Bercy et d'autres.
09:59C'est ça.
10:00Bercy a la haute main sur la France.
10:03Et c'est pour ça que Bercy attire, comme je l'ai souligné,
10:08les puissances étrangères.
10:10Aujourd'hui, depuis d'ailleurs une petite décennie, voire un peu plus,
10:15Blackrock, par exemple, le géant financier, a ses accès à Bercy.
10:20Le cabinet McKinsey, connu, a son accès à Bercy.
10:25Porte ouverte, vous voulez dire, il est reçu.
10:27Oui, la porte ouverte.
10:29Nous avons effectivement de l'influence des finances étrangères au sein de Bercy.
10:35Surtout que là, si je me suis bien informé,
10:41plus de la moitié des investissements en France, c'est des étrangers.
10:46Et donc les investisseurs étrangers représentent 52% des investissements.
10:50Absolument.
10:51Et c'est Bercy qui traite avec eux.
10:53Et oui.
10:55Il ne faut pas oublier que M. Emmanuel Macron
10:57était quand même ministre de l'économie et des finances.
10:59Bien sûr.
11:00C'est l'époque d'ailleurs, malheureusement, où il nous a bradé Alstom.
11:03Oui.
11:04Revendu à Général Electric.
11:06Enfin bon, on connaît l'histoire.
11:07Et tu vas être acheté en partie, mais beaucoup plus cher.
11:09Absolument.
11:10Donc là, ça fait vraiment partie de l'état profond.
11:15On peut effectivement...
11:18Ça rentre dans la case.
11:20Ça rentre dans la case, tout à fait.
11:22C'est un énorme problème.
11:24Parce que ce qui est intéressant, et juste un mot,
11:27c'est que tout se passe en dehors du Parlement,
11:29en dehors des législatives, en dehors du judiciaire.
11:31Absolument.
11:32C'est l'exécutif qui fait.
11:34Absolument.
11:35De toute façon, vous savez, aujourd'hui, la notion d'état de droit,
11:38je la remets en question en France 1.
11:40C'est-à-dire que normalement, il y a, comme on le sait,
11:43une séparation des pouvoirs, le législatif, l'exécutif, le judiciaire.
11:46Et il y avait le quatrième pouvoir non officiel qui représente les médias.
11:50Aujourd'hui, moi, le législatif, l'exécutif et le judiciaire,
11:54c'est un fondu.
11:56C'est un fondu.
11:58On pourrait dire un fondu enchaîné.
12:00Un fondu enchaîné.
12:02C'est bien, c'est bien.
12:04Oui, c'est ça.
12:06Et malheureusement, pour des pouvoirs qui devraient être indépendants.
12:10Bien sûr.
12:11Et qui ne le sont plus.
12:12On va continuer à en parler à Inventory,
12:14et cet état profond à bien définir,
12:16parce que cet état profond, il a été là, il est là,
12:18et il sera encore là.
12:20Qu'est-ce qu'on peut faire ?
12:21Et il y a des choses à faire, bien sûr.
12:23A tout de suite.
12:24Rappelez-nous 0826 300 300 pour réagir,
12:26pour témoigner et poser toutes vos questions.
12:29On est sur Sud Radio jusqu'à 14h.
12:30A tout de suite.
12:33Sud Radio Bercoff, dans tous ces états,
12:35midi 14h.
12:36André Bercoff.
12:39Ici Sud Radio.
12:43Les Français parlent au français.
12:47Je n'aime pas la blanquette de veau.
12:49Je n'aime pas la blanquette de veau.
12:52Sud Radio Bercoff, dans tous ces états.
12:55Eh oui, l'état profond, le deep state,
12:58est là, est bien là, est bien là,
13:00et c'est j'y suis, j'y reste, comme disait un certain Maréchal.
13:03Justement, Claude Janvier, parlons un peu.
13:07La haute administration,
13:09elle est, que ce soit à Bercy ou ailleurs,
13:13qui a fait aussi des choses formidables.
13:15Il ne s'agit pas là d'incriminer,
13:18il s'agit de constater le rôle qu'elle joue.
13:21Et cette haute administration,
13:23en fait, on va parler après de ses portes coulissantes
13:28et de ce pantouflage,
13:30mais comment elle se compose,
13:32et quel rôle elle joue en fait ?
13:35La haute administration publique joue un rôle clé,
13:39parce qu'en fait ce sont eux qui ont les rênes,
13:42les clés de l'état.
13:43Je vais vous donner un exemple,
13:45et d'ailleurs un exemple que l'on cite dans notre livre.
13:47On a pris l'exemple d'un monsieur
13:49qui s'appelle Renaud de Noix de Saint-Mars.
13:51Haut fonctionnaire d'état,
13:53puisque dans les années 90,
13:55il a tenu le poste prestigieux
13:58de secrétaire d'état du palais de l'Elysée.
14:01Donc du coup, plus grand que ce poste,
14:05on ne trouve pas.
14:07C'est celui d'Alexis Kohler, si je ne m'amuse.
14:09Oui, absolument, c'est ça.
14:11Emmanuel Macron, c'est ça.
14:13Alors ce qu'il faut comprendre,
14:15c'est que monsieur de Noix de Saint-Mars,
14:17à l'époque où il présidait
14:19le secrétaire général de l'Elysée,
14:23il occupait aussi,
14:25avec des dates qui se chevauchaient,
14:27c'est là où ça devient intéressant,
14:29des dates qui s'entrecroisent.
14:31Il était aussi président du CEA,
14:33du commissariat de l'énergie atomique,
14:35il était aussi président de l'ENA,
14:37il a été aussi président de l'académie des sciences politiques,
14:39il a été aussi président...
14:41A peu près en même temps.
14:43Alors c'est des dates qui se chevauchent, voyez-vous.
14:45Il a été aussi président de la fédération de chasse,
14:49qui est quand même en France un énorme lobby,
14:51ça tout le monde le sait,
14:53et il a été aussi président du club du siècle.
14:55Alors j'oublie des postes qu'il a occupés,
14:59alors je ne vais pas mettre en doute
15:01ses qualités,
15:03ni son intelligence,
15:05ni son instruction,
15:07mais avec mon ami François Lagarde,
15:09on s'est posé la question,
15:11on s'est demandé
15:13comment une personne aussi brillante soit-elle
15:15peut-elle
15:17exercer une vingtaine de fonctions
15:19différentes et qui se chevauchent ?
15:21Et là, la réponse,
15:23nous ne l'avons pas.
15:25Parce qu'on pense,
15:27et je pense qu'on peut tenir
15:29une, deux, trois fonctions
15:31si on est brillant, si on est rapide,
15:33si on sait s'organiser,
15:35si on sait s'organiser,
15:37mais tenir une vingtaine de fonctions différentes,
15:39ce n'est pas possible.
15:41Oui, et ce n'est pas les jetons de présence
15:43d'un conseil d'administration.
15:45Ça n'a rien à voir.
15:47Donc, c'est là où
15:49légitimement, on se pose la question.
15:51Parce qu'à partir du moment
15:53où vous exercez une fonction,
15:55vous avez le salaire qui va avec.
15:57Et oui, vous avez les avantages aussi
15:59qui vont avec.
16:01La voiture de fonction, etc.
16:03Donc là, il est légitime
16:05de se poser la question.
16:07Vous savez, moi, la notion de l'état profond,
16:09ce n'est pas que je conteste
16:11un état profond. Je conteste
16:13l'état profond à partir du moment où cet état
16:15profond ne va pas dans le sens
16:17de faire progresser
16:19la société et ne va pas dans le sens
16:21de faire progresser le bien-être
16:23du peuple. Le bien commun.
16:25Le bien commun. Moi, après,
16:27qu'il y ait un état profond qui dirige
16:29un pays, je n'ai rien contre
16:31à partir du moment où, comme je viens
16:33de le souligner, ça va dans le sens du bien commun.
16:35Or, force est de constater que depuis
16:37les trois dernières décennies, depuis l'avènement
16:39de Nicolas Sarkozy à la présidence
16:41de la République suivie de François Hollande
16:43et maintenant d'Emmanuel Macron,
16:45force est de constater que la question
16:47peut se poser. Est-ce qu'on va vraiment dans le sens
16:49du bien commun ou est-ce
16:51qu'on est en train un peu de
16:53dégringoler avec toute cette ingérence
16:55de la haute finance internationale
16:57anglo-saxonne qui
16:59est maintenant à l'épée,
17:01à ses grandes entrées dans notre
17:03pays ? Voilà. Ce que vous dites
17:05d'ailleurs, c'est clair, et vous
17:07n'êtes pas le seul à le dire, c'est qu'au
17:09fond,
17:11on n'est pas seulement,
17:13enfin, disons les
17:15USA, l'Angleterre à un moment donné,
17:17mais le monde anglo-saxon donne le
17:19là et pratiquement
17:21tient les
17:23reines, quoi, quelque part.
17:25C'est ça. C'est d'ailleurs ça que j'ai
17:27mis en exergue dans mon précédent livre,
17:29qui s'appelle Les Démasqués. D'ailleurs, vous m'aviez
17:31reçu à l'époque fort gentiment.
17:33D'ailleurs, je vous en remercie.
17:35Mais, c'est ça.
17:37Il y a la mainmise vraiment de la
17:39haute finance internationale.
17:41Et malheureusement, parce que quand on
17:43analyse aujourd'hui BlackRock,
17:45BlackRock est quand même actionnaire
17:47de toutes nos grandes
17:49entreprises du CAC 40.
17:51Toutes, pratiquement ? Quasiment toutes.
17:53Quasiment toutes. Extraordinaire.
17:55Oui, c'est les fameux fonds de pension.
17:57Et oui.
17:59On peut quand même
18:01se poser légitimement
18:03la question, comment
18:05une entité monstrueuse comme BlackRock,
18:07qui, je le rappelle, gère 9000 milliards
18:09d'actifs quand même aujourd'hui.
18:119000 milliards de dollars d'actifs.
18:13C'est de ce qui n'est pas rien.
18:15Et a quand même une partie...
18:17Trois fois notre dette.
18:19Oui, c'est ça.
18:21Et a des participations actives
18:23dans des grosses entreprises comme
18:25Safran, BNP,
18:27etc.
18:29Là, ça coince.
18:31Alors justement, c'est intéressant,
18:33vous avez parlé de Renaud
18:35de Samar, vous avez parlé effectivement
18:37de cela. Et comment ça se passe
18:39dans le concret ?
18:41C'est-à-dire, comment on choisit
18:43ces gens
18:45qui effectivement dirigent
18:47et comment
18:49se passent les portes
18:51coulissantes, disons, entre public et privé.
18:53Cette espèce de porosité
18:55de société liquide entre les deux.
18:57Déjà, ils ont tous fait
18:59un cursus universitaire
19:01similaire, puisqu'ils ont
19:03tous fait l'ENA. Ce qui est intéressant
19:05quand même aussi de constater,
19:07c'est que tous les politiciens
19:09actuels sont tous
19:11passés par le fameux programme
19:13du Global Young Leaders.
19:15Tous, pratiquement ?
19:17Pratiquement tous, oui.
19:19Qu'est-ce que sont
19:21ce programme des Global Young Leaders ?
19:23Ça a été fondé en 2004
19:25par Klaus Schwab, que je ne vais pas
19:27présenter ici, je pense que tout le monde connaît.
19:29Le patron du WEF,
19:31voilà.
19:33Mais c'est quand même une école de formatage.
19:35Il y a 20 ans, c'est ça ?
19:372004 maintenant, c'est ça.
19:39C'est quand même une école de formatage et quand on regarde
19:41qui a suivi
19:43le programme du Global Young Leaders,
19:45on trouve sans surprise
19:47M. Emmanuel Macron, M. Gabriel Attal,
19:49j'ai été surpris de constater
19:51que Marlène Schiappa
19:53aussi a suivi,
19:55avait suivi le Global Young Leaders
19:57et en fait, on s'aperçoit
19:59que tous, ils ont suivi
20:01peu ou prou, cette école
20:03de formatage.
20:05Mais c'est-à-dire,
20:07c'est quoi alors justement ?
20:09C'est quoi les Young Globalisers ? Qu'est-ce qu'on leur apprend ?
20:11Qu'est-ce qu'on leur enseigne ?
20:13C'est à titre
20:15simplement ?
20:17Non, c'est pas un titre, c'est vraiment
20:19une école de formatage, c'est-à-dire que
20:21toute la politique aujourd'hui doit aller dans le sens
20:23de cette
20:25oligarchie financière.
20:27Et c'est les forums d'économique mondiale qui donnent le là.
20:29Absolument.
20:31Ça c'est clair.
20:33Et beaucoup d'hommes politiques français sont
20:35passés par là.
20:37Et alors après, vous savez, vous avez
20:39les clubs secrets discrets,
20:41franco-français, donc là je vais
20:43nommer quelques-uns, il y a le Club du Siècle,
20:45l'Institut Montaigne,
20:47le Cercle Turgot,
20:49le Think Tank
20:51Terra Nova, entre autres.
20:53Et c'est un petit monde,
20:55vous savez, vous avez
20:57les grands industriels,
20:59la haute administration
21:01publique, vous avez bien évidemment
21:03le président des ministres, etc.
21:05Vous avez les grands patrons de presse,
21:07et tout ce monde là
21:09se réunit une fois ou deux dans l'année
21:11au cours d'un dîner fastueux.
21:13Voilà.
21:15Je précise que là, il n'y a aucun conspirationnisme
21:17ni conspiratif pour ceux qui
21:19chercheraient encore
21:21des poux dans la tonsure.
21:23Non, c'est que effectivement,
21:25ce sont les mêmes formations, on se connaît,
21:27on est dans un entre-soi.
21:29Mais encore une fois, moi,
21:31l'entre-soi ne me dérangerait pas
21:33si ça allait dans le sens du bien commun.
21:35C'est ça qu'il faut bien comprendre.
21:37Je n'attaque pas spécifiquement
21:39Pierre-Paul Jacques.
21:41Je regarde, est-ce que nous allons
21:43dans le sens du bien commun ou pas ?
21:45Et force est de constater, malheureusement,
21:47depuis quand même trois décennies,
21:49un peu plus, que nous n'allons pas
21:51dans le sens du bien commun et que
21:53malheureusement, nous sommes en train de dégringoler.
21:55La France
21:57n'est plus quand même ce qu'elle était.
21:59Le rayonnement de la France
22:01n'est plus ce qu'elle a été.
22:03Et nous n'avons pas envie d'être que la France soit dans la position
22:05de quelqu'un qui tombe du 60ème étage
22:07d'un gratte-ciel
22:09et qui, au 40ème, dit jusqu'ici tout va bien.
22:11C'est un peu ça.
22:13On en parle après une petite pause.
22:15Avec vous, au 0826 300 300.
22:17Vous réagissez, vous posez
22:19toutes vos questions. A tout de suite.
22:37Les carottes sont cuites.
22:39Les carottes sont cuites.
22:41Les carottes sont cuites.
22:43Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
22:45Un livre à lire, un ouvrage
22:47qui vient de paraître, de Claude Janvier et de François Lagarde.
22:49L'État profond français.
22:51Et oui, ça, on ne vous en parle pas beaucoup
22:53dans les campagnes électorales, ni même ailleurs.
22:55Mais nous, comme vous le savez, nous avons question à tout.
22:57Et on vous en parle. Donc c'est paru
22:59chez KA Éditions.
23:01Et justement, on était en train de
23:03parler de
23:05cette administration, de cet état profond.
23:07Encore une fois, le problème n'est pas
23:09d'attaquer la structure. Le problème
23:11est de dire comment ça marche et pour
23:13qui ça marche.
23:15Et vous parlez beaucoup de cette
23:17je ne dirais pas collusion, mais cette
23:19espèce de passage entre privés.
23:21Parce qu'il y a quand même un problème
23:23là, Claude Janvier, d'ailleurs,
23:25qui n'est pas spécifique à la France,
23:27ni à tel ou tel gouvernement.
23:29Mais quand quelqu'un, par exemple,
23:31prenons un exemple
23:33qui a travaillé à Bercy,
23:35dans la section impôts,
23:37et qui passe après pour défendre
23:39grandes entreprises et pour
23:41l'expliquer fiscalement
23:43comment on peut s'accommoder.
23:45Il est avec le ciel du fisc des
23:47accommodements, comme disait l'autre.
23:49C'est quand même, ça pose question, non ?
23:51Ça pose question. Il y a forcément
23:53conflit d'intérêt quelque part. Oui, ça c'est clair.
23:55C'est clair que ça ne peut pas être neutre.
23:57C'est impossible que ça soit neutre.
23:59Et l'exemple est
24:01assez fréquent, si on peut dire.
24:03Oui, l'exemple est assez fréquent. Mais,
24:05vous savez, quand on parle des portes coulissantes
24:07entre le public et le privé, il y a une chose qui nous a
24:09interpellé, je vais le citer en exemple,
24:11d'ailleurs, c'est les
24:13sociétés autoroutières, les sociétés
24:15autoroutes. On se rappelle très bien que
24:17M. Dominique Devillepin, à un moment donné,
24:19a fait cadeau
24:21avec l'accord, pas que lui, il y a eu l'accord
24:23de tout le monde derrière,
24:25des sociétés d'autoroutes
24:27à des
24:29sociétés privées. Mais moi,
24:31avec mon ami François Lagarde, ce qui nous a interpellé,
24:33c'est que depuis
24:35qu'on en a fait cadeau à des
24:37sociétés privées... Ça fait combien de temps à peu près
24:39là maintenant ? Dominique Devillepin...
24:41Ça devait être 86...
24:43Oui,
24:45j'allais dire une trentaine d'années
24:47et
24:49ce qui est intéressant de noter,
24:51c'est que l'État
24:53a fait quand même trois plans de relance
24:55pour aider ces pauvres sociétés
24:57autoroutières privées qui apparemment ne s'en sortaient pas.
24:59Trois plans de relance ?
25:01Oui, trois plans de relance.
25:03Le dernier plan
25:05de relance, c'est sous le
25:07gouvernement de Mme Elisabeth Borne,
25:09il y a pas longtemps,
25:11c'est assez récent, et là
25:13on peut s'interroger. Comment des sociétés
25:15privées peuvent-elles demander
25:17à l'État, donc au domaine public,
25:19des plans de relance,
25:21financés avec notre argent des travaux que
25:23eux ne pouvaient pas
25:25faire, ça paraît quand même
25:27totalement incohérent, parce qu'un jour
25:29j'ai essayé de calculer,
25:31je me trouvais à un péage
25:33Lyon-Paris, et je regardais
25:35cette immensité
25:37de voitures défiler,
25:39j'ai essayé de calculer
25:41le montant vertigineux
25:43et c'est impossible,
25:45des péages, du montant
25:47vertigineux des péages, c'est impossible.
25:49Et je me dis, quelque part,
25:51ces sociétés-là
25:53demandent à l'État un plan de relance.
25:55Et là, il y a collusion entre public
25:57et privé, c'est quand même incroyable.
25:59Moi j'ai été auto-entrepreneur
26:01toute ma vie, ça ne me serait
26:03pas venu à l'idée de demander à l'État
26:05écoutez, bonjour,
26:07je ne m'en sors pas avec mon entreprise,
26:09est-ce que vous pourriez
26:11m'aider s'il vous plaît ? Non.
26:13Ça ne fait aucun sens.
26:15Mais c'est ce qui se passe.
26:17Trois plans de relance.
26:19C'est une des dimensions de l'État profond, ça.
26:21C'est une des dimensions de l'État profond.
26:23C'est sûr.
26:25Et alors justement, par rapport à ça,
26:27et je rappelle,
26:29Estéban, 0826
26:31300 300,
26:33n'hésitez pas à nous appeler
26:35si vous avez effectivement
26:37soit des questions, soit des interventions à faire.
26:39Je voudrais
26:41qu'on parle
26:43de...
26:45Vous parlez à un moment donné du capitalisme
26:47inclusif. Est-ce que
26:49ce capitalisme
26:51inclusif, c'est un peu le capitalisme
26:53de connivence ou c'est autre chose ?
26:55Le capitalisme inclusif,
26:57c'est très intéressant
26:59parce que c'est quelque chose qui
27:01reste à l'intérieur
27:03des personnes,
27:05et ça se voulait être une ouverture
27:07sur... Parce que
27:09il y a toute une poussée aujourd'hui,
27:11par exemple aujourd'hui,
27:13une entreprise
27:15qui a envie de... Je parle de grosses entreprises
27:17quand même.
27:19Si elle ne présente pas des critères
27:21environnementaux,
27:23elle ne pourra pas avoir de subventions,
27:25et elle ne pourra pas avoir d'agrément.
27:27C'est le côté écolo, woke,
27:29politiquement correct, enfin éthiquement correct.
27:31Voilà. Et là,
27:33on se trouve
27:35dans un énorme problème.
27:37Je pense que les entrepreneurs ont un énorme
27:39problème parce que si
27:41ils ne mettent pas
27:43des critères justement qui vont
27:45coller avec aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle
27:47les fameux critères environnementaux,
27:49là,
27:51eh bien, pas de marché public,
27:53pas de subventions,
27:55pas de prêts
27:57avantageux, pas moyen
27:59aussi de participer à des appels
28:01d'offres. Donc on voit bien
28:03que c'est...
28:05c'est muselé.
28:07Et donc le capitalisme
28:09inclusif, c'est ça. C'est inclusif,
28:11ça reste. Et soi-disant,
28:13soi-disant, c'est pour le bien commun,
28:15mais en réalité, ça reste
28:17toujours entre les mains des mêmes. Enfin, c'est...
28:19c'est assez subtil,
28:21voyez-vous.
28:23En fait, si on n'obéit pas à la
28:25doxa en vigueur,
28:27on dit, écoutez,
28:29vous n'aurez pas les subventions,
28:31vous n'aurez pas l'aide, et puis les commandes,
28:33ce sera pour les mêmes.
28:35Et ça vaut pour le côté
28:37presque cancel culture, genre,
28:39enfin, on n'en est pas encore là,
28:41mais quand même.
28:43Pas loin, oui. Non mais c'est ça.
28:45Et alors, est-ce que le capitalisme de connivence,
28:47parlons un peu de celui-là,
28:49est-ce que c'est un peu aussi l'entre-soi
28:51par rapport à l'état profond, c'est-à-dire,
28:53on fait bénéficier
28:55ces vieux comme le monde,
28:57les gens qu'on connaît,
28:59les relations, les réseaux, etc.
29:01Ces vieux comme le monde,
29:03je pense qu'effectivement,
29:05c'est pas nouveau. Il y a toujours une relation
29:07de copinage,
29:09mais bon,
29:11après, c'est presque humain,
29:13après tout.
29:15Mais encore une fois,
29:17est-ce que ça va
29:19dans le sens du bien commun ? On en revient
29:21toujours, vous savez, à cette notion de bien commun.
29:23Est-ce qu'on va dans le sens du bien commun ou pas ?
29:25Moi, en fait, ça ne me dérange pas
29:27à un certain moment, s'il y a du copinage
29:29ou des relations, mais ça existe dans tous
29:31les milieux.
29:33Mais est-ce que ça va aujourd'hui, pour vous,
29:35est-ce que ça va dans le bien commun ?
29:37Alors, est-ce que ça va dans le bien commun ?
29:39La force, c'est de constater que non.
29:41Est-ce qu'une majorité de Français
29:43aujourd'hui, par exemple, ne savent pas
29:45qu'une partie de leurs impôts
29:47financent les guerres, aujourd'hui, par exemple,
29:49la guerre en Ukraine ?
29:51Ça passe par des exchanges trade funds,
29:53ces fameux fonds indiciels,
29:55on en parle d'ailleurs dans notre livre,
29:57ces fameux fonds indiciels qui sont basés sur la bourse,
29:59donc un ETF français,
30:01une exchange trade fund,
30:03un ETF français,
30:05c'est un espèce
30:07de pot, si on peut traduire
30:09ça comme ça, dans lequel
30:11de l'argent est mis, ça suit le cours du
30:13CAC 40, si c'est un ETF français,
30:15et donc quand ça monte,
30:17ça monte, ce qui permet à des gens, en fait,
30:19de prendre des participations dans
30:21un ETF, de mettre de l'argent dedans
30:23et d'en récolter des bénéfices
30:25si le cours du CAC 40 monte,
30:27s'il descend, évidemment, ils n'auront pas de bénéfices.
30:29Mais le problème, c'est que les ETF
30:31aujourd'hui servent à financer, sans que les personnes
30:33le sachent,
30:35par exemple la guerre en Ukraine,
30:37après,
30:39juste après
30:41le démarrage du conflit
30:43russo-ukrainien,
30:456 mois plus tard,
30:47je crois que c'était en juin, c'est ça,
30:49en juin 2022, l'OTAN
30:51crée un ETF
30:53spécial,
30:55c'est très intéressant,
30:57et vous avez donc de l'argent qui arrive
30:59de l'argent des états,
31:01et qui servent
31:03à alimenter
31:05toute la machine, le complexe
31:07militaire ou industriel, qu'il soit américain ou français,
31:09je veux dire, ou peu importe,
31:11et donc ça fait
31:13tourner les usines d'armement, etc.
31:15Après, il y a une part, une petite part
31:17qui va vraiment en Ukraine
31:19donc au gouvernement ukrainien, mais je veux dire,
31:21la grosse majorité sert
31:23à fabriquer des canons,
31:25des obus, malheureusement,
31:27c'est ça qu'il faut comprendre.
31:29Et que, effectivement, ni vu ni connu,
31:31je t'embrouille, nous ne sommes pas
31:33dans la confidence, bien sûr.
31:35C'est ça.
31:37Et, justement,
31:39je crois, oui, je crois...
31:41Marie est avec nous, André, depuis Montauban, dans le Tarn-et-Garonne.
31:43Bonjour Marie.
31:45Oui, bonjour à tous, merci
31:47à toute l'équipe.
31:49Alors moi, je voulais vous demander
31:51qu'est-ce qu'il y a
31:53comme solution, qu'est-ce que nous
31:55petits peuples moutons,
31:57qu'est-ce qu'on peut faire ?
31:59Est-ce qu'on va
32:01subir tout ça ?
32:03Les petits-enfants,
32:05qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
32:07Comment faire pour pas que les riches
32:09deviennent de plus en plus riches et les pauvres
32:11de plus en plus pauvres ?
32:13Est-ce qu'il y a une solution à tout ça ?
32:15Parce qu'entre la politique...
32:17Je vous l'ai appelé tout à l'heure pour dire
32:19que, bon, la politique,
32:21moi je vote depuis que j'ai des petits-enfants
32:23parce que je m'inquiète beaucoup.
32:25Je vivais en cité, je suis partie à la campagne.
32:27Là, ce qui se passe,
32:29je voulais réagir,
32:31je voulais dire tout à l'heure que
32:33si on aurait voté M. Le Pen, on n'en serait pas là.
32:35Moi je dis franchement, votez RN.
32:37Voilà, moi c'est pour mes petits-enfants.
32:39C'est votre avis, mais nous ne participons pas à la campagne.
32:41Oui, je comprends.
32:43Mais quand je vois les rappeurs,
32:45vous avez dit, les mots que le rappeur...
32:47Je suis hors de moi.
32:49Je peux plus.
32:51Je peux plus.
32:53Alors nous, petits-moutons,
32:55petits-peuples, que pouvons-nous faire ?
32:57On nous a...
32:59Les gilets jaunes, on nous a pratiquement
33:01incendiés.
33:03Et là, en tant que mouton,
33:05je voulais savoir,
33:07qu'est-ce qu'on peut faire ?
33:09Je vais débaptiser mon émission, je vais l'appeler
33:11Moutons partent aux moutons.
33:13Et en tout cas,
33:15votre question est très légitime.
33:17Cleuquefer
33:19est déjà incertain, Vladimir Illich Lenin.
33:21Alors,
33:23que nous dit le camarade
33:25Janvier ? Il n'y a pas de solution miracle, mais quand même.
33:27Il n'y a pas de solution miracle.
33:29Je pense que ce qu'il faut, c'est inciter les gens
33:31à se documenter réellement
33:33et à se renseigner
33:35sur les véritables informations.
33:37Car après tout, une personne
33:39bien informée, sera plus
33:41à même de juger et d'analyser ce qui
33:43se passe et sera plus à même, effectivement,
33:45de contester telle ou telle
33:47chose, plutôt
33:49que d'approuver
33:51peut-être, je dirais, entre guillemets,
33:53sagement ou bêtement,
33:55ça dépend dans quel sens on le prend,
33:57une
33:59doxa gouvernementale.
34:01Documentez-vous, informez-vous.
34:03Je pense que c'est la clé.
34:05A partir du moment où on est documenté, informé,
34:07je pense que les choses
34:09peuvent s'améliorer.
34:11Qui dit compréhension,
34:13dit forcément
34:15évolution.
34:17Pas de compréhension, pas d'évolution.
34:19Et quand il n'y en a plus du tout de compréhension,
34:21à ce moment-là,
34:23on sombre malheureusement
34:25de plus en plus dans le chaos.
34:27Un homme ou une femme inverti en val 4.
34:29C'est exact.
34:31On va continuer d'en parler après cette courte pause sur
34:33Sud Radio 0826 300 300.
34:35Vous aurez la parole, évidemment. Nous sommes ensemble
34:37jusqu'à 14h avec Claude Janvier
34:39et André Bercoff. A tout de suite.
34:41Sud Radio
34:43Bercoff dans tous ses états,
34:45midi 14h. André Bercoff.
34:47Ici
34:49Sud Radio.
34:51Les
34:53Français parlent au français.
34:55Je n'aime pas
34:57la blanquette de veau.
34:59Je n'aime pas la blanquette de veau.
35:01Sud Radio Bercoff
35:03dans tous ses états.
35:0513h47 sur Sud Radio, toujours avec Claude Janvier.
35:07On part de son livre, L'état profond
35:09français, aux éditions K1.
35:11Et nous avons Philippe qui nous appelle depuis
35:13Caen. Bonjour Philippe. Salut Philippe.
35:15Bonjour André. Bonjour
35:17Monsieur Janvier. Bonjour.
35:19Monsieur Janvier, félicitations pour votre travail.
35:21Bien just. Un parallèle,
35:23je voudrais aussi, vous êtes au courant,
35:25un excellent livre
35:27de Vincent Jauvert, Massia d'Etat,
35:29qui est dans ce contexte, dans ce jus, d'accord.
35:31Alors, les hauts fonctionnaires,
35:33les cabinets ministériels,
35:35ce sont les Sherpas, on les connaît, c'est effectivement
35:37des très hauts fonctionnaires qui vont partir
35:39de ce système.
35:41On dénonçait
35:43un ancien directeur des droits
35:45qui est parti et qui touche actuellement
35:47de par son parcours,
35:4940 000 euros de retraite par mois,
35:51s'il vous plaît. Qui ça ?
35:53Un ancien directeur des droits.
35:55Attendez,
35:57c'est un peu haché.
35:59Philippe,
36:01on va vous reprendre dans
36:03quelques instants, peut-être enlever le
36:05parleur de votre téléphone.
36:07Si vous voulez, tout de suite, on attend.
36:09Enlevez-le au parleur, voilà.
36:11Parce que sinon... Allez-y, Philippe, on vous écoute.
36:13Oui, excusez-moi, excusez-moi.
36:15Oui, je parlais des hauts fonctionnaires
36:17dans des cabinets ministériels, ça, vous m'avez entendu.
36:19Effectivement, ce sont des Sherpas,
36:21c'est eux qui font tourner le système.
36:23Ce sont des gens calibrés.
36:25Bon, voilà,
36:27des têtes bien faites. Je reviendrai
36:29dans le livre de Vincent Jauvert, il rappelle
36:31par exemple, un directeur des douanes
36:33qui a pris sa retraite,
36:3540 000 euros par mois de retraite.
36:37Guillaume Pépi,
36:39qui touchait des jetons, alors qu'il n'en
36:41avait même pas le droit à l'époque,
36:43Jauvert l'avait interrogé.
36:45Il était tombé de l'armoire.
36:47Moi, j'ai une question pour M. Janvier.
36:49Qu'en est-il,
36:51à son sujet, s'il peut répondre,
36:53éventuellement de l'enquête
36:55qui avait été évoquée
36:57à l'époque d'Emmanuel Macron,
36:59qui avait lancé sa campagne sous Hollande,
37:01et on parlait d'un financement
37:03qui lui avait permis,
37:05de mettre un petit peu
37:07et d'avancer dans cette campagne,
37:09on va dire,
37:11occulte, à la Néron.
37:13Est-ce qu'il a quelques éléments
37:15à ce sujet-là ?
37:17Oui,
37:19c'est relaté aussi dans notre livre.
37:21En fait,
37:23c'est une agence
37:25qui s'appelle Stihlenholt,
37:27qui a été
37:29créée et dirigée par
37:31un monsieur qui s'appelle Sylvain Faure,
37:33qui était conseiller d'Emmanuel Macron en 2013.
37:35Qui était sa plume, à un moment donné.
37:37C'est bien ça.
37:39Et cette agence de communication, Stihlenholt,
37:41c'est elle qui s'est occupée
37:43de la campagne de M. Emmanuel Macron.
37:45C'est-à-dire qu'à l'époque où
37:47Emmanuel Macron était inconnu
37:49du grand public,
37:51Stihlenholt lui a obtenu
37:538000 articles de presse écrite à l'époque,
37:55sans compter les interviews
37:57de télévision et les interviews de radio.
37:59Ce qui veut dire qu'Emmanuel Macron est passé
38:01du stade d'inconnu du grand public
38:03au stade de la
38:05notoriété.
38:07Voilà mon réponse
38:09un peu à la question.
38:11Merci Philippe. Pour votre appel, on accueille
38:13notre Philippe André, qui nous appelle cette fois-ci un peu plus
38:15dans le sud, depuis Narbonne. Bonjour Philippe.
38:17Bonjour Philippe. Bonjour.
38:19Bonjour.
38:21Encore bravo M. Bercoff
38:23pour la qualité de vos émissions
38:25et de vos intervenants.
38:27Merci. Je voulais rebondir
38:29sur votre boutade.
38:31Il ne faudrait pas qu'on se
38:33rende compte qu'on tombe au
38:3540ème, tout va bien. Moi je pense qu'on est au
38:375ème là. Ah bon, carrément.
38:39Ah oui, oui. Vous voulez dire
38:41que d'ici la fin de l'émission, je vais
38:43entendre un choc terrible, c'est ça ?
38:45Ah oui.
38:47Je pense que ça peut arriver d'un moment
38:49à l'autre et très rapidement.
38:51Parce que, comment dire,
38:53on voit bien la fin
38:55de l'hégémonie
38:57du monde occidental.
38:59Le capitalisme arrive à son bout
39:01avec toutes les incohérences
39:03que d'ailleurs votre intervenant
39:05M. Janvier
39:07nous a démontré
39:09et a l'air de le démontrer dans son livre.
39:11Je ne l'ai pas lu.
39:13Et voilà, c'est la fin
39:15du capitalisme. On a vu l'effondrement du
39:17communisme et je pense qu'on voit l'effondrement
39:19là du capitalisme.
39:21Et, comment dire,
39:23je voulais aussi revenir sur
39:25votre auditrice qui,
39:27en tant que mouton que je suis aussi,
39:29cherche des
39:31solutions. Et moi,
39:33je pense qu'on en est
39:35malheureusement arrivés
39:37à un stade où on n'a plus d'évolution possible
39:39mais une révolution
39:41et une révolution heureuse.
39:43Il nous faut une révolution heureuse.
39:45Voilà, j'aimerais savoir
39:47ce que des gens comme M. Janvier
39:49qui connaissent bien
39:51au fond tout ça, pensent
39:53de la possibilité de cette révolution
39:55heureuse.
39:56On va lui poser la question tout de suite, mais d'abord
39:58est-ce que vous pensez vraiment, parce que
40:00c'est une question, que c'est la fin du capitalisme
40:02comme c'était la fin du marxisme
40:04ou du communisme
40:06ou quand même le capitalisme
40:08a encore de beaux jours devant lui ?
40:10Je pense malheureusement que le capitalisme
40:12a encore de beaux jours devant lui
40:14puisqu'on est quand même entre les mains
40:16de monstruosités financières aujourd'hui
40:18qui prennent de plus en plus d'importance.
40:20Je pense que c'est ça le problème.
40:22On fait référence ici, on en a parlé
40:24tout à l'heure, BlackRock,
40:26Vanguard, State Street,
40:28qui sont des monstruosités financières aujourd'hui
40:30et qui malheureusement pour l'instant
40:32ça n'a pas l'air de vouloir
40:34se calmer, sauf
40:36si l'hégémonie du dieu de l'art
40:38commence un peu à battre de l'aile.
40:40Avec les bricks, c'est ce qui se passe en ce moment.
40:42Voilà, ça c'est...
40:44Mais pour justement
40:46mais pour revenir à ça, effectivement
40:48quand on l'écoute, et je comprends très bien
40:50nos amis, nos auditeurs, etc.
40:52se disent
40:54mais vous l'avez dit je crois, il pourrait dire, que faire ?
40:56Comme vous dites d'abord, je crois qu'il faut se documenter
40:58le plus possible, même si ça prend du temps
41:00mais vous savez, tout est fort
41:02de ce point de vue là, et être le plus lucide
41:04possible, et vous avez tous les moyens
41:06contrairement à ce qu'on croit, les réseaux sociaux
41:08il n'y a pas que de la boue, il y a des étoiles
41:10il y a de très bons documents, et puis les livres
41:12et puis voilà, et puis lisez
41:14Claude Janvier, il lisait un certain nombre de gens
41:16mais Claude Janvier, je voudrais qu'on revienne
41:18sur des exemples, quand même, avant de prendre
41:20un autre auditeur. Par exemple
41:22vous en parlez dans votre livre
41:24les autorités régionales de santé
41:26on sait dans les
41:28hôpitaux
41:30on voit ce qu'il se passe aux urgences, et en même temps
41:32il y a une foultitude d'autorités
41:34régionales de santé. Je vous pose
41:36la question franchement, elles servent à quoi ?
41:38Pas grand chose
41:40Je vais être un peu
41:42sec
41:44nous sommes de plus en plus
41:46entre les mains de technocrates
41:48c'est ça le problème
41:50et d'ailleurs
41:52en discutant avec un chirurgien
41:54il n'y a pas si longtemps, je discutais avec lui
41:56il me disait, mais c'est paradoxal
41:58dans un hôpital, il y a presque plus de
42:00personnel administratif que de personnel technique
42:02donc à un moment donné
42:04ça ne colle pas
42:06alors, il faut du personnel
42:08administratif, c'est une évidence
42:10mais quand ça devient trop technocratique
42:12à ce moment là, on est noyé
42:14sous une multitude
42:16une bureaucratie multiple
42:18qui ne va pas faire
42:20avancer les choses
42:22et puis c'est pas un technocrate qui va résoudre un problème de
42:24myocardite ou de
42:26péritonite
42:28et le problème, c'est que la santé
42:30publique aujourd'hui
42:32est en déliquescence, et d'ailleurs
42:34c'est voulu, parce que derrière
42:36notre gouvernement
42:38veut amener de plus en plus les gens
42:40à se soigner dans le domaine privé
42:42c'est ça aussi
42:44et il est là le problème
42:46il est vraiment là le problème
42:48quand on voit dans quel état sont
42:50les urgences
42:52aujourd'hui dans les hôpitaux
42:54on n'a pas envie
42:56on se dit, heureusement
42:58que je ne vais pas aller faire un tour aux urgences
43:00parce qu'il a été démontré maintes et maintes fois
43:02problème de lit
43:04problème de plainces
43:06personnel débordé
43:08donc ça ne colle pas
43:10et il y a à côté
43:12des technocrates qui gèrent
43:14mais ils gèrent quoi ?
43:16s'ils voulaient vraiment gérer efficacement
43:18cela, mais ils le feraient
43:20il y aurait des urgences
43:22dignes de ce nom
43:24et je trouve ça très méritant d'ailleurs
43:26le personnel technique dans les urgences
43:28est très méritant
43:30mais à un moment donné, quand ils sont submergés
43:32ils sont submergés
43:34et ça ne colle pas avec ce que cela devrait être
43:36on avait quand même le meilleur système
43:38de santé au monde
43:40et ce n'est plus le cas aujourd'hui
43:42c'est incroyable, on a l'impression que c'était à l'après-histoire
43:44alors que c'était il y a 20 ans
43:46c'est un non-sens total
43:48ce que vous dites
43:50Claude Jorvier
43:52il faudrait peut-être que l'état profond remonte
43:54à la surface
43:56ce serait peut-être
43:58qu'on s'en rende compte
44:00qu'on ait des comptes à rendre
44:02un audit peut-être
44:04comme ça au moins
44:06on pourrait effectivement le voir
44:08il deviendrait visible
44:10oui absolument
44:12c'est une excellente idée
44:14maintenant dans les faits
44:16je ne suis pas sûr qu'il serait
44:18le dire c'est facile
44:20mais le faire c'est beaucoup plus difficile
44:22Claude Jorvier
44:24l'état profond français
44:26vous aurez énormément
44:28d'informations
44:30il faut savoir que l'état profond est là
44:32et que l'état profond sera encore là
44:34après les élections
44:36et si vous voulez qu'ils soient à main profonde
44:38ça dépend aussi de vous
44:40merci Claude Jorvier d'avoir été avec nous
44:42on va se retrouver demain entre midi et 14h
44:44André Bercoff pour l'avant-dernière
44:46de la saison
44:48et puis tout de suite
44:50c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio
44:52à demain