Punchline (Émission du 24/06/2024)

  • il y a 3 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui en ce début de semaine sur CNews.
00:00:05Le temps des programmes pour ces élections législatives après le nouveau front populaire et l'alliance macroniste Ensemble pour la République.
00:00:11C'était au tour du Rassemblement National de clarifier ses propositions, chose faite ce matin.
00:00:15Avec des mesures économiques qui prennent un virage libéral conservateur, on va y revenir.
00:00:19On évoquera aussi les questions de sécurité avec un tour de vice-promis sur la justice pour les mineurs par le Rassemblement National.
00:00:25Le Premier ministre Gabriel Attal assume lui aussi de vouloir lever, dans certains cas, les multirécidivistes, l'excuse de minorité.
00:00:33On verra un exemple de la criminalité des mineurs à mes yeux dans l'euro.
00:00:36Nos deux adolescents ont incendié leur ancienne école primaire tout en se filmant sur les réseaux sociaux.
00:00:41On sera avec Jean-Christophe Covid, il nous expliquera évidemment ce qui peut se passer, ce risque que ces deux adolescents ont été interpellés.
00:00:48Enfin, la Nouvelle-Calédonie où l'État n'arrive pas encore à rétablir l'ordre.
00:00:52On entendra les indépendantistes affirmer qu'ils poursuivront coûte que coûte leur mouvement contre la République française.
00:00:58Voilà pour les grandes lignes de débat ce soir dans Punchline.
00:01:00D'abord, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité puisqu'il est 17h et c'est Simon Guillain qui est de retour. Bonjour Simon.
00:01:08Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:10Après d'un mois maintenant des Jeux Olympiques de Paris, Emmanuel Macron a inauguré le prolongement de la ligne 14 du métro parisien
00:01:16qui permettra désormais de relier Saint-Denis à l'aéroport d'Orly.
00:01:20Plusieurs sites olympiques seront d'ailleurs desservis par cet axe.
00:01:2314 étrangers se sont enfuis samedi du centre de rétention administrative de Paris-Vincennes.
00:01:28L'un d'eux a été retrouvé et interpellé, a indiqué le parquet.
00:01:31Les fugitifs ont dégradé le toit grillagé pour s'enfuir.
00:01:35Une enquête a immédiatement été ouverte.
00:01:37Enfin, voulait évoquer Laurence en Nouvelle-Calédonie, les violences ont repris la nuit dernière après la mise en examen et l'incarcération en métropole de plusieurs indépendantistes.
00:01:45Un homme de 23 ans en état de détresse respiratoire est décédé après s'être rendu sur des barrages.
00:01:50Et au nord de Nouméa, les locaux de la police municipale et un garage ont été incendiés.
00:01:55Quatre véhicules blindés de la gendarmerie sont intervenus dans la nuit, chère Laurence.
00:01:59On parlera de sécurité avec vous, notamment Jean-Christophe Couville, bonsoir, secrétaire nationale unité.
00:02:05Parce qu'évidemment, ça ne s'arrête pas, les délinquants ne s'arrêtent pas pendant la campagne des législatives.
00:02:09Ils ne prennent pas de vacances et ils ne feront pas de procuration a priori.
00:02:12Ils continuent, on a des exemples à mes yeux, à Vincennes, donc on va continuer à en parler.
00:02:18Et toujours de plus en plus jeunes.
00:02:19Et toujours de plus en plus jeunes. Là, à mes yeux, vous avez quel âge ?
00:02:2113 ans.
00:02:2213 ans, super. Comme ceux qui sont responsables du viol sur la petite fille de 12 ans à Combevaux.
00:02:27Oui, c'est ça.
00:02:29On est avec Louis Drignel, bonjour Louis, ça va bien ?
00:02:31Je vais très bien et vous ? Vous avez passé un bon week-end ?
00:02:33Oui, très bien.
00:02:35Franchement, Louis Drignel, n'essayez pas de prendre le pouvoir dans cette émission, c'est une perdue.
00:02:40En posant des questions.
00:02:41Je veille.
00:02:44Merci d'être avec nous.
00:02:45François Puponi, bonjour François.
00:02:46Bonjour.
00:02:47Vous êtes dans La Matinale, ce matin.
00:02:48Oui, forcément, La Matinale, ce matin.
00:02:50Mais c'est bien que vous soyez venu chez Romain.
00:02:53Oui, c'est vrai que nous sommes un peu sur solidaire de La Matinale.
00:02:56Jean-Christophe est là, Alexandre Devecchio, bonsoir à vous.
00:02:59Bonjour, bonsoir.
00:03:00On va parler de sécurité dans un instant, Jean-Christophe.
00:03:03On va d'abord s'intéresser au programme du Rassemblement National.
00:03:05Il a été présenté aujourd'hui lors d'une conférence de presse par Jordan Bardella.
00:03:08Il y avait déjà eu celui du Front populaire, celui d'Ensemble pour la République.
00:03:12Là, évidemment, il y a un calendrier en deux temps qui a été présenté par Jordan Bardella.
00:03:17D'abord la gestion des urgences, ensuite les réformes de fonds.
00:03:20Isabelle Piboulot nous fait un petit résumé et je vous passe la parole là-dessus.
00:03:24Très attendu, le calendrier du RN se divise en deux temps, celui des urgences et des réformes.
00:03:31Parmi les volets détaillés par Jordan Bardella, le pouvoir d'achat,
00:03:34le RN propose une baisse de la TVA sur les énergies de 20 à 5,5% en dérogeant aux règles de l'Union européenne.
00:03:42Du changement est prévu côté éducation.
00:03:44J'entends par ailleurs refaire de l'école un asile inviolable où les querelles des hommes n'entrent pas
00:03:49et cela passe dès la rentrée de septembre par un big bang de l'autorité.
00:03:53Comprenez, interdiction des téléphones portables, vouvoiement obligatoire des enseignants
00:03:58et la généralisation du port de l'uniforme.
00:04:00En termes de sécurité, l'instauration des peines planchers est au menu,
00:04:04comme l'excuse de minorité qui pourrait être levée
00:04:07ou encore la suspension d'allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants.
00:04:12Côté immigration, j'entends d'abord supprimer le droit du sol.
00:04:15Je lèverai les obstacles à l'expulsion des délinquants et criminels étrangers.
00:04:19Sur les retraites, priorité aux carrières longues.
00:04:21À compter de l'automne, les français qui ont commencé à travailler avant 20 ans
00:04:25et qui justifient de 40 annuités pourront partir à la retraite dès 60 ans.
00:04:29Enfin, s'il succède au pouvoir, Jordan Bardella promet aucune troupe en Ukraine
00:04:34mais une extrême vigilance face aux tentatives d'ingérence de la Russie.
00:04:38Un agenda non exhaustif qui pourrait être mis en application à l'issue du 7 juillet.
00:04:44Beaucoup de propositions. Des clarifications, Alexandre de Vécu, à vos yeux ?
00:04:47Ou pas ? Notamment sur le plan économique ?
00:04:49On voit bien qu'il y a une double critique qui s'exerce à l'égard du RN.
00:04:53Ceux qui disent « Attention, ça va être un chaos économique. »
00:04:57Et ceux qui disent « Vous voyez, il se renie avant même d'être arrivé au pouvoir. »
00:05:01Je crois que là, il cherche une forme d'équilibre.
00:05:03Ce n'est pas très surprenant.
00:05:04Généralement, quand on se rapproche du pouvoir, on se recentre un petit peu.
00:05:07C'est ce qu'avait fait Giorgia Meloni en Italie.
00:05:10Je crois que c'est le cas là du RN.
00:05:12On ne peut pas non plus aller trop loin.
00:05:13C'est un parti qui a été porté aussi par les classes populaires.
00:05:17C'est bien de faire preuve de réalisme économique.
00:05:22Mais il faut trouver un équilibre entre les deux, entre contraintes budgétaires
00:05:26et répondre aux aspirations populaires des Français, notamment en matière de pouvoir d'achat.
00:05:30Je crois que c'est ce qu'ils font de manière plutôt juste.
00:05:34Est-ce que vous avez tous eu une mesure qui vous a interpellé ?
00:05:36Louis, peut-être, sur ce qui a été proposé ?
00:05:39Deux ou trois, avec Louis.
00:05:42Je trouve que sur l'économie, ce qui est assez intéressant, c'est qu'effectivement,
00:05:45il y a une évolution.
00:05:46Il y a une volonté de rassurer.
00:05:47On s'oriente de plus en plus vers ce que vous appeliez avec vos mots
00:05:51le libéral-conservatisme.
00:05:53Il y a des mesures un peu plus libérales, plus en faveur de l'économie de marché.
00:05:58Si on compare un certain nombre de mesures qui ont été proposées
00:06:00avec d'autres programmes qu'on a entendus lors des élections présidentielles précédentes.
00:06:05Il s'agit de rassurer les marchés, Louis ?
00:06:07Je pense que ce n'est pas forcément que rassurer les marchés.
00:06:09C'est aussi avoir un raisonnement économique cohérent.
00:06:12Du coup, il y a certaines propositions.
00:06:15Quand j'écoutais tout à l'heure le discours de Jordan Bardella,
00:06:18je me disais que c'est assez étonnant parce que sur certaines choses,
00:06:20ça se rapproche, ça pourrait être porté même par Gabriel Attal.
00:06:23C'était ça un peu mon étonnement.
00:06:25Ensuite, il y a quand même une vraie rupture.
00:06:27Je trouve que ce que je retiens, c'est qu'il y a une volonté aussi
00:06:30de la part de Jordan Bardella de rassurer ses électeurs.
00:06:33Vous savez, il a essayé de lisser un peu son discours ces dernières semaines,
00:06:37sur les fondamentaux, la sécurité et l'immigration.
00:06:40Là, pour le coup, ça reste des mesures de rupture
00:06:43par rapport à ce qui a déjà été fait.
00:06:46Sur le droit du sol, ce n'est pas qu'il n'y a rien de nouveau.
00:06:50Plus sur l'immigration que sur la sécurité.
00:06:52Rétablissement des peines planchers, suspension des allocutions familiales
00:06:54pour les parents mineurs.
00:06:56Ce n'est pas un député comme Karl-Olivre le défend.
00:06:58Il est député macroniste.
00:07:00Mais sur le droit du sol, pour le coup, il y a une rupture.
00:07:03Sur la question de la binationalité pour les postes stratégiques au sein de l'État,
00:07:07je pense que ça va faire l'objet de débats.
00:07:09C'est quelque chose d'assez nouveau.
00:07:11Sur le délit de séjour irrégulier, c'est quelque chose de nouveau
00:07:15que la Macronie n'avait pas proposé.
00:07:18Il y a quand même cette volonté de rassurer l'électorat conservateur
00:07:21qui attend vraiment un choc par rapport à cette capacité à changer les choses.
00:07:25Rachel Khan, qu'est-ce qui vous a frappé ?
00:07:27Ce qui m'a frappé, c'est l'ajustement et la clarification sur certains points
00:07:32et la volonté de rassurer au fond.
00:07:34C'est vrai qu'on en a beaucoup parlé ici.
00:07:36Les mesures concernant l'école, cette fermeté-là.
00:07:39Revenir à l'autorité.
00:07:41Vouvoiement pour les professeurs.
00:07:43Interdiction des portables.
00:07:45Revenir à la base.
00:07:47Je crois que dans ces annonces, même si je ne suis pas d'accord avec tout,
00:07:51il y a cette volonté d'être au plus près du réel
00:07:56tout en rassurant l'autre partie qui ne serait pas forcément favorable
00:08:00avec l'ensemble du programme.
00:08:01François Puponi ?
00:08:03Ils ont passé une première semaine où il y a eu beaucoup de messages brouillés.
00:08:06Ils revenaient sur des mesures, on ne savait plus trop où ils allaient.
00:08:08Je pense qu'ils avaient compris qu'il fallait remettre les choses en ordre.
00:08:11À la fois, ils rassurent les marchés, parce que budgétairement...
00:08:14On est d'accord, c'est quand même un peu le but.
00:08:16Rassurer les marchés, dire qu'il n'y aura pas de dérapage budgétaire
00:08:19qu'on ne pourra pas assumer.
00:08:21Et ils rassurent ses électeurs sur l'ordre et l'autorité.
00:08:24Ils font un exercice.
00:08:26C'est plutôt bien réussi.
00:08:28Symboliquement, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont 40 annuités.
00:08:31Après, il faut dire que leur programme avait été un peu caricaturé,
00:08:34y compris par la droite en les présentant comme d'afro-bolcheviques.
00:08:37C'était un peu exagéré.
00:08:39Il y a aussi la volonté de rassurer les LR qui seraient d'accord
00:08:43en matière d'immigration et d'autorité.
00:08:45Et qui auraient peur sur les retraites.
00:08:47Jean-Christophe, sur l'aspect sécurité, il y a des choses nouvelles ou pas ?
00:08:50C'est vrai que nous, on reste un peu en retrait.
00:08:52Non, mais là, faculement, sans se reprendre position.
00:08:55On a noté qu'il y a des objectifs, mais il n'y a pas les moyens.
00:08:59Il n'y a pas de chiffres en face ?
00:09:01Il n'y a pas de chiffres.
00:09:03Le centre de rétention et administratif sont déjà en sur-régime.
00:09:06Il y a la proposition d'ancréation, c'est ça ?
00:09:09Si on doit en expulser plus, il faut plus de centres de rétention administrative.
00:09:13Il faut du personnel.
00:09:15C'est-à-dire plus de policiers.
00:09:17On n'a pas parlé du nombre de magistrats.
00:09:19Est-ce qu'on en met plus aussi ?
00:09:21Est-ce qu'on libère des places de prison ?
00:09:23C'est consulaire, on sait que c'est l'alpha et l'oméga des problèmes.
00:09:26Là, c'est pareil, on va libérer.
00:09:28Oui, mais comment ?
00:09:30Ça, ça dépend beaucoup du président de la République.
00:09:32Parce qu'en fait, c'est une question aussi de la politique étrangère de la France.
00:09:35Si Emmanuel Macron a une politique qui n'est pas la même que celle de Jordan Bardella
00:09:40quand il est à l'étranger, je vous donne un exemple.
00:09:42La gestion du rapport entre la France et l'Algérie.
00:09:46Si Jordan Bardella dit qu'il souhaite la fin des accords de 68 avec l'Algérie
00:09:51et que, de l'autre côté, Emmanuel Macron dit qu'il n'est pas d'accord,
00:09:54forcément, ça va créer de la confusion.
00:09:56Je pense qu'il n'en a pas parlé volontairement
00:09:59parce que ça fera partie des discussions, s'il gagne, qu'il aura avec Emmanuel Macron.
00:10:04Il y a pas mal de choses.
00:10:06On dit les politiques parce qu'ils sont sur tous les plateaux.
00:10:08Ils se démultiplient sur tous les plateaux.
00:10:10Télé et radio depuis l'annonce de la dissolution.
00:10:13Gérald Darmanin, très intéressant.
00:10:15Lui, il estime que les électeurs du RN ne sont pas racistes.
00:10:19C'est intéressant. Il dit des choses là-dessus.
00:10:22Qu'est-ce que ça inspire, François ?
00:10:25Le ministre de l'Intérieur est bien renseigné sur l'état des sondages,
00:10:29l'état des votes dans un certain nombre de circonscriptions, dont la sienne.
00:10:32Il voit bien qu'il ne peut pas se permettre, entre guillemets,
00:10:36de stigmatiser, pour ne pas dire d'insulter, les électeurs du RN.
00:10:39Parce qu'il peut en avoir besoin au deuxième tour.
00:10:41Dans sa circonscription à lui ?
00:10:43Oui, et dans d'autres circonscriptions.
00:10:45S'il y a une triangulaire où il est devant, il ne faut pas non plus qu'il les attribue.
00:10:49On voit bien qu'il y a une stratégie de la Macronique,
00:10:52de dire à la fois qu'il faut affronter les deux extrêmes,
00:10:56mais que le calcul électoral du deuxième tour, en cas triangulaire,
00:11:00fait qu'il ne faut pas insulter l'avenir non plus.
00:11:04C'est à la fois pour lui, par sa circonscription,
00:11:06et à la fois par les autres circonscriptions.
00:11:08Exactement, mais c'est ce qu'il a toujours plus ou moins dit
00:11:10quand il était candidat des élections locales.
00:11:12Soyons sérieux.
00:11:14Je sais que chez le Nouveau Front Populaire,
00:11:16on peut défendre l'idée que tous les électeurs du RN sont racistes.
00:11:20Mais est-ce qu'on imagine sérieusement
00:11:22que RN plus Reconquête, ça fait 40% des électeurs, sont racistes ?
00:11:26Je crois que ce n'est pas le cas.
00:11:28Et surtout, ce qui est intéressant de savoir,
00:11:30c'est est-ce qu'il y a des mesures discriminatoires
00:11:32dans le programme du Rassemblement National ?
00:11:34La réponse est non.
00:11:36Dire à la limite que les électeurs ne sont pas racistes,
00:11:39c'est presque un peu facile.
00:11:41Continuer à dire que ce parti n'est pas républicain,
00:11:45ça paraît compliqué.
00:11:47Ou alors, il faut le démontrer.
00:11:49Ce qui était intéressant, c'est de voir que dans ce programme,
00:11:51il n'y a rien de particulièrement choquant
00:11:53si on compare aux autres pays européens ou occidentaux.
00:11:56Suppression des droits du sol, c'est quand même un signe.
00:11:58Il y a beaucoup de pays qui ne sont pas dans la logique du droit du sol.
00:12:02Et en plus, je crois qu'ils le savent de manière très light.
00:12:04En réalité, c'est faire que les gens manifestent leur volonté d'être français
00:12:08quand ils sont majeurs et qu'il n'y ait pas d'automaticité.
00:12:12Et par ailleurs, c'est le gouvernement actuel qui, à Mayotte,
00:12:16a mis en question le droit du sol.
00:12:18Après, la vraie question, c'est vrai que je trouve ça bon,
00:12:22évidemment qu'il ne va pas insulter les électeurs.
00:12:24Le vrai sujet aujourd'hui, c'est de réaffirmer
00:12:28que la France n'est pas raciste.
00:12:30Parce qu'en réalité, ce sont ces dogmes-là
00:12:32qui tentent d'être imposés par l'extrême-gauche.
00:12:34Oui, parce que l'extrême-gauche essaye d'associer
00:12:36la lutte contre l'antisémitisme
00:12:38à, évidemment, la lutte contre le racisme.
00:12:40Exactement, et essaie surtout
00:12:42de faire de la lutte contre l'antisémitisme,
00:12:44la lutte, pardon,
00:12:46essaie de faire de la lutte contre le racisme
00:12:48le cheval de Troie de l'antisémitisme,
00:12:50de cet antisémitisme-là
00:12:52qui serait un bon antisémitisme en réalité.
00:12:56Un qui est acceptable, contextuel et d'autre.
00:13:00Une opportunité à l'antisémitisme réel qui est supposé.
00:13:04Merci Laurence, c'est simplement que
00:13:06Marine Tondoli, c'est les propos qu'elle tenait
00:13:08lorsqu'elle a reçu Médine cet été.
00:13:10Elle nous avait bien fait la distinction
00:13:12entre un vieil antisémitisme
00:13:14qui était absolument abject
00:13:16et un antisémitisme
00:13:18beaucoup plus acceptable.
00:13:20Plutôt que ça, il y a une tribune
00:13:22hallucinante dans le monde
00:13:24d'Arya Ali,
00:13:26qui excuse l'antisémitisme de gauche
00:13:28parce que ce sera un antisémitisme
00:13:30électoraliste et contextuel.
00:13:32C'est quand même énorme.
00:13:34Donc l'antisémitisme est moins grave en réalité.
00:13:36Il est résiduel aussi, selon Jean-Luc Mélenchon.
00:13:38Il est résiduel alors que la droite serait...
00:13:40Donc on est dans une folie sur cette question-là.
00:13:42Mais je crois aussi qu'il y a une question
00:13:44qui se pose.
00:13:46Longtemps, on a amalgamé
00:13:48la volonté de lutter contre une immigration
00:13:50incontrôlée et le racisme.
00:13:52En réalité, aujourd'hui, il y a des immigrés
00:13:54qui sont pour moins d'immigration en France
00:13:56parce qu'ils voient les problèmes d'intégration,
00:13:58ils voient les violences, ils voient l'insécurité.
00:14:00Donc ce lien entre lutte contre l'immigration
00:14:02et racisme est malhonnête.
00:14:04En réalité, on voit là
00:14:06qu'on a simplement affaire à un parti
00:14:08qui veut lutter un peu plus vigoureusement
00:14:10que les autres contre l'immigration massive.
00:14:12Par contre, ce qui est terrible,
00:14:14c'est qu'autant le Ration nationale
00:14:16n'a plus besoin de prouver qu'il n'est pas raciste
00:14:18ni antisémite, dans cette campagne,
00:14:20il n'a pas besoin de se justifier,
00:14:22autant le groupe populaire est obligé
00:14:24de signer des accords, des déclarations
00:14:26pour dire qu'on n'est pas antisémite.
00:14:28Et même raciste.
00:14:30Une déclaration qui est surréaliste,
00:14:32c'est qu'ils l'ont tous signée, sauf Hédéfi.
00:14:34C'est une sortie communiquée
00:14:36qui montre bien qu'Hédéfi n'a pas voulu signer
00:14:38une communiquée...
00:14:40Qui condamnait l'antisémitisme.
00:14:42Montrant qu'il y a un problème d'antisémitisme
00:14:44au sein même du Nouveau Front Populaire.
00:14:46Et de racisme.
00:14:48Jean-Claude Covillier.
00:14:50Nous, policiers, on est au milieu de cette mêlée
00:14:52et on voit bien que pour discuter
00:14:54avec des personnes qui se sentent confessions juives,
00:14:56mais qui le vivent vraiment très très mal,
00:14:58qui sont vraiment en danger,
00:15:00et au quotidien,
00:15:02on travaille avec eux pour essayer de les protéger.
00:15:04Et de protéger d'ailleurs
00:15:06toutes les personnes de toutes confessions.
00:15:08Il faut qu'on arrive dans ce pays
00:15:10à pouvoir être libre, tranquille,
00:15:12et sans opposer toujours les uns aux autres.
00:15:14Ce qui devient infernal.
00:15:16On nous met tout de suite dans des cartons
00:15:18avec des étiquettes,
00:15:20si on pense ça, on est ça, etc.
00:15:22Et vraiment, moi je vous le dis,
00:15:24c'est détestable et on le voit,
00:15:26c'est un peu à l'image du monde d'ailleurs.
00:15:28C'est révélateur.
00:15:30Emmanuel Macron, lui, a fait une lettre aux Français.
00:15:32Vous l'avez peut-être lu dans la presse quotidienne régionale
00:15:34où il dit que le résultat des législatives
00:15:36ne sera la faute de personne,
00:15:38mais la responsabilité de tous.
00:15:40Il y a pas mal de choses dans cette lettre.
00:15:42Il dit n'ayez pas peur.
00:15:44Il emprunte des phrases à Jean-Paul II.
00:15:46Il dit beaucoup de choses.
00:15:48Mais ça ne change pas réellement ce que pensent
00:15:50les Français sur le terrain.
00:15:52On va juste voir une petite séquence avec Gabriel Attal
00:15:54qui était à Dijon ce matin,
00:15:56qui est un journal saigneux européen.
00:15:58Et une fois de plus, il est en but
00:16:00à l'hostilité des Français.
00:16:02Essentiellement dirigé contre le président Macron,
00:16:04mais quand même, il en prend lui aussi pour son grade.
00:16:06Écoutez.
00:16:12Votez monsieur, c'est le plus important.
00:16:14C'est le plus important, votez.
00:16:16Votez, votez.
00:16:18C'est vrai que ce sont des séquences,
00:16:20il avait déjà eu affaire au Pérusse-Urmain.
00:16:22Je me rappelle très bien à quelqu'un qui avait dit
00:16:24qu'il n'y avait pas de thèse.
00:16:26C'était moins poli que ça.
00:16:28Ce qui est vrai, c'est que tous les ministres
00:16:30qu'on côtoie, même le Premier ministre,
00:16:32quand ils nous racontent la campagne qu'ils font,
00:16:34il y a un double rejet du président,
00:16:36à la fois de sa personne
00:16:38et de la manière avec laquelle il pratique
00:16:40l'exercice du pouvoir, et puis un rejet
00:16:42de la politique qui a été mise en place.
00:16:44Avec beaucoup de gens qui disent
00:16:46vous êtes au pouvoir depuis 7 ans,
00:16:48comment pouvez-vous annoncer que demain sera meilleur
00:16:50alors que la situation est catastrophique ?
00:16:52Il y a des gens qui ont voté pour Emmanuel Macron
00:16:54parce qu'ils pensaient que les comptes publics allaient être bien tenus.
00:16:56Ils se rendent compte que jamais
00:16:58le président n'a dépensé autant d'argent.
00:17:00En matière de sécurité d'immigration,
00:17:02ce qui est vrai, c'est qu'Emmanuel Macron a tenu
00:17:04des grands et beaux discours, très fermes.
00:17:06Et puis on se rend compte que c'est plutôt le contraire
00:17:08qui s'est produit, avec un Emmanuel Macron
00:17:10qui a un bilan qui est plus désastreux
00:17:12que celui du quinquennat de François Hollande.
00:17:14Et à la fin, c'est vrai que quand on regarde
00:17:16cette lettre, puisque vous parliez de la lettre
00:17:18dans la presse quotidienne régionale,
00:17:20Emmanuel Macron
00:17:22n'est responsable de rien.
00:17:24Ce sera la faute de personne de faire du second tour ?
00:17:26Il y a une tournure à chaque fois.
00:17:28C'est la même quand on a des candidats
00:17:30de la majorité sortante.
00:17:32Oui, on n'a pas tout fait parfaitement.
00:17:34Mais quand on pose la question, qu'est-ce que vous avez fait mal ?
00:17:36Là, il n'y a plus personne.
00:17:38Et la deuxième chose, c'est effectivement
00:17:40que ce n'est pas vraiment de notre faute.
00:17:42C'est la faute de personne.
00:17:44Mais ce sera la faute de personne.
00:17:46Ça renforce l'exaspération des Français.
00:17:48Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:17:50Il aurait mieux fallu qu'Emmanuel Macron dise
00:17:52j'accepte la responsabilité.
00:17:54Ça veut dire je pars si je suis désavoué.
00:17:56Par ailleurs, Emmanuel Macron a dit
00:17:58encore une semaine, ça me touche,
00:18:00ces critiques, je les prends aussi pour moi.
00:18:02On ne peut pas d'un côté dire, je les prends pour moi.
00:18:04Il a dit, j'ai eu mal.
00:18:06Ça veut dire qu'il les prend pour lui.
00:18:08On ne peut pas d'un côté dire, on a eu mal.
00:18:10De l'autre côté, ce n'est pas ma responsabilité.
00:18:12Et ce qui est un peu gênant et ce qui exaspère
00:18:14beaucoup de gens, c'est qu'Emmanuel Macron,
00:18:16quand il dit qu'il y a des échecs,
00:18:18ce n'est jamais de sa faute.
00:18:20Là, il dit que c'est la faute de personne.
00:18:22Sauf qu'il dit que ce sera la responsabilité
00:18:24des Français.
00:18:26C'est la faute à personne,
00:18:28mais c'est les Français qui auront fait le choix.
00:18:30Il faudra qu'ils assument.
00:18:32On sent bien qu'il y a quelque chose qui est cassé.
00:18:34Jusqu'à présent, il a toujours considéré,
00:18:36parce qu'il a été élu et réélu,
00:18:38qu'en parlant avec la force de conviction
00:18:40qui est la sienne, les Français suivaient.
00:18:42Et puis là, il s'aperçoit qu'il leur met
00:18:44un podcast qui est sorti ce soir.
00:18:46On va en écouter quelques extraits.
00:18:48Ça ne marche plus.
00:18:501h45 de podcast.
00:18:52Pour lui, à titre personnel, c'est terrible.
00:18:54Il s'aperçoit que ça ne marche plus.
00:18:56Je pense qu'humainement...
00:18:58Il a multiplié les prises de parole.
00:19:00Mais qui entraîne le résultat inverse.
00:19:02Mais c'était déjà le cas
00:19:04pendant la campagne européenne.
00:19:06Quand il a commencé à parler, il a fait chuter
00:19:08son propre camp. Ça révèle quand même
00:19:10une très grande déconnexion
00:19:12avec le pays.
00:19:14Tout cela était assez évident.
00:19:16Il y a quelque chose d'irritant
00:19:18dans ce type de lettres.
00:19:20On a l'impression que le pays ne le mérite pas.
00:19:22Qu'on a une espèce de diva
00:19:24qui se croit encore trop bien pour le pays.
00:19:26Je crois que le rôle d'un président de la République,
00:19:28c'est d'être à l'écoute.
00:19:30Et s'il y a des critiques, c'est d'essayer
00:19:32d'y répondre soignement.
00:19:34Et de ne pas penser qu'il est plus intelligent
00:19:36que tout le monde.
00:19:38Il y a même une forme de cynisme.
00:19:40Dans quoi ?
00:19:42Si on se met dans la tête d'Emmanuel Macron,
00:19:44il semble considérer que l'arrivée au pouvoir
00:19:46du RN
00:19:48serait une catastrophe pour le pays,
00:19:50à la fois pour nos valeurs,
00:19:52une catastrophe économique.
00:19:54S'il le pense vraiment,
00:19:56pourquoi dissoudre ?
00:19:58Pourquoi ne pas essayer ?
00:20:00Il pensait gagner.
00:20:02Là, il est complètement déconnecté.
00:20:04C'est ça, François ?
00:20:06Il croyait sincèrement que le fait de dissoudre
00:20:08vite et de voter vite
00:20:10allait empêcher l'extrême-droite
00:20:12de s'organiser,
00:20:14et qu'il y avait un pôle central
00:20:16qui pouvait gagner.
00:20:18Mais les sondages dérontent
00:20:20qu'il se serait trompé.
00:20:22Oui, c'est ça.
00:20:24La guerre est claire.
00:20:26En tout cas, ça passionne aussi les Français,
00:20:28parce qu'on a plus d'un million de demandes de procuration.
00:20:30C'est du jamais vu.
00:20:32On peut les faire comment ?
00:20:34En ligne ?
00:20:36Pas totalement.
00:20:38Il faut quand même se rendre au commissariat.
00:20:40Immatriculé, entre guillemets.
00:20:42Validé.
00:20:44Fiché ?
00:20:46Et après,
00:20:48en gendarmerie ou en commissariat.
00:20:50Nous, ça nous fait du travail supplémentaire.
00:20:52Faire mairie ?
00:20:54Soit vous vous voyez avec la personne
00:20:56avec qui vous voulez faire la procuration,
00:20:58et après vous vous déplacez en commissariat
00:21:00ou en gendarmerie,
00:21:02ou alors faire directement,
00:21:04mais ça c'est une nouvelle application
00:21:06qui est beaucoup plus rapide.
00:21:08Ça peut se faire complètement en dématérialisant.
00:21:10Ah bon ?
00:21:12Oui.
00:21:14Uniquement si on a la nouvelle carte d'identité.
00:21:16Oui, c'est ce que je viens de dire.
00:21:18C'est ce que vous venez de dire, Jean-Christophe.
00:21:20Je n'ai pas d'oreillette.
00:21:22Emmanuel Macron, parce que je crois qu'il y a
00:21:24une crispation qui tient à sa personnalité
00:21:26et à sa manière d'exercer le pouvoir,
00:21:28mais il paye aussi.
00:21:30On est à la fin d'un cycle politique.
00:21:32En réalité, le centre gauche et le centre droit
00:21:34ont gouverné pendant une quarantaine d'années
00:21:36avec toujours les mêmes solutions
00:21:38technocratiques et européistes,
00:21:40avec un refus de prendre
00:21:42avec la vigueur nécessaire
00:21:44les questions d'identité, d'immigration,
00:21:46par peur d'être assimilé
00:21:48au rassemblement national et par peur
00:21:50d'être traité de fasciste.
00:21:52C'est 40 ans de cette politique-là
00:21:54qu'on paye aujourd'hui.
00:21:56Emmanuel Macron a fait un livre
00:21:58qui s'appelait Révolution, mais en réalité
00:22:00ce n'était pas une révolution.
00:22:02Il était là pour sauver le régime
00:22:04et la politique de centre gauche et de centre droit
00:22:06qui se faisait depuis une quarantaine d'années.
00:22:08Aujourd'hui, on arrive au bout
00:22:10et je ne suis pas sûr que quelqu'un d'autre
00:22:12qu'Emmanuel Macron aurait pu faire
00:22:14beaucoup mieux, parce que c'est une fin de cycle
00:22:16qu'on observe aussi dans les autres pays occidentaux.
00:22:18Sur les problèmes d'immigration
00:22:20et sur les problèmes de sécurité,
00:22:22on était quand même un certain nombre alertés
00:22:24dès le premier mandat.
00:22:26On va finir avec Marine Le Pen au pouvoir.
00:22:28Tous les voyants étaient au...
00:22:30Dès 2017, vous l'avez dit.
00:22:32On a vu par exemple que LR
00:22:34aurait pu profiter à la droite classique.
00:22:36On voit bien qu'elle est aussi totalement
00:22:38démonétisée, parce que finalement,
00:22:40elle n'est pas très éloignée d'Emmanuel Macron,
00:22:42y compris sur ces questions-là.
00:22:44Moi, je me suis posé la question
00:22:46en faisant...
00:22:48Ça m'a interpellé les 7 ans.
00:22:50Parce que vous savez, dans la vie d'un couple,
00:22:527 ans, c'est...
00:22:54C'est très douloureux.
00:22:56J'ai demandé si c'était une lettre
00:22:58de séparation
00:23:00ou une lettre pour arriver
00:23:02à nous réparer. Parce que je crois
00:23:04vraiment qu'au-delà, effectivement, des faits
00:23:06de la politique, il y a quelque chose de très passionnel
00:23:08avec ce président.
00:23:10Quoi qu'il dise, finalement, aujourd'hui,
00:23:12il y a ce rejet.
00:23:14Il y a un rejet qui est là.
00:23:16Et il y a cette lassitude profonde,
00:23:18je crois, effectivement,
00:23:20par rapport à ses paroles qui étaient magnifiques.
00:23:22Et moi, j'ai un discours qui m'a
00:23:24vraiment marquée. C'était le discours des mureaux.
00:23:26Parce que c'était ce discours
00:23:28sur le séparatisme, sur la laïcité,
00:23:30qui était un discours dans lequel
00:23:32il y a tout. Et c'est vraiment dommage
00:23:34quel gâchis de n'avoir pas mis en place
00:23:36avec force... Bah oui, c'est très paradoxal.
00:23:38Si le diagnostic est le bon
00:23:40et rien ne se passe dans les faits, c'est ce que les Français
00:23:42constatent. Exactement.
00:23:44Donc, voilà.
00:23:46Il y a beaucoup de gens qui disent que c'est du gâchis.
00:23:48C'est le mot qui résonne beaucoup.
00:23:50On fera la critique un jour complète
00:23:52de ces deux quinquennats.
00:23:54Le droit d'inventaire, ça s'appelle.
00:23:56Mais, a priori, il ne veut pas démissionner
00:23:58avant 2027. Il l'a redit.
00:24:00Il a raison, parce qu'on ne connaît pas l'état de la situation.
00:24:02Enfin, après le 7 juillet, on ne sait pas ce qui se passera.
00:24:04Si, en plus, le président démissionne,
00:24:06on a une crise de régime institutionnelle
00:24:08qui est que la France n'est plus dirigée.
00:24:10En cas de non-majorité, c'est ça ?
00:24:12Oui, non-majorité. Mais le problème, c'est que s'il démissionne,
00:24:14le nouveau président sera obligé
00:24:16de présenter la même Assemblée.
00:24:18Et donc, ça sera un blocage terrible.
00:24:20Mais effectivement, je crois aussi
00:24:22que c'est le choix qui a été le sien
00:24:24de confier un certain nombre de grands dossiers
00:24:26à des personnes qui n'avaient pas forcément
00:24:28les compétences pour.
00:24:30Parce qu'il voulait tout diriger. Enfin, il veut tout diriger.
00:24:32Il veut être le maître des horloges.
00:24:34Et à un moment, on ne peut pas tout faire tout le temps.
00:24:36Effectivement.
00:24:38Un dernier mot, Louis, parce qu'après, on va parler de sécurité.
00:24:40Je suis assez d'accord avec ce que dit François.
00:24:42Je trouve qu'il y a un enseignement politique.
00:24:44C'est aussi que c'est la fin du dépassement.
00:24:46C'est la fin du macronisme
00:24:48qui s'est refermé le soir des européennes
00:24:50alors qu'Emmanuel Macron était persuadé
00:24:52que ce mouvement allait lui survivre,
00:24:54même s'il n'a rien fait pour le structurer et l'organiser.
00:24:56Et ensuite, moi, la question que je me pose,
00:24:58et c'est vrai qu'avant, je ne me posais pas
00:25:00cette question,
00:25:02mais c'est d'un point de vue plus systémique.
00:25:04Est-ce que deux quinquennats, ce n'est pas trop long ?
00:25:06Avant, moi, je me disais...
00:25:08Déjà, quand c'était deux septennats, arrêtez !
00:25:10C'est Nicolas Sarkozy qui dit
00:25:12que deux mandats, c'est un peu long.
00:25:14Et à chaque fois, je me disais
00:25:16si les Français veulent réélire quelqu'un,
00:25:18pourquoi le limiter ?
00:25:20Et là, je me pose aussi la question,
00:25:22est-ce qu'il n'y a pas une usure ?
00:25:24C'est quand même très long dans la vie des gens
00:25:26d'avoir le même président pendant une usure de mandat.
00:25:28Ils sont épuisés.
00:25:30Il y en a très peu.
00:25:32Honnêtement, il y en a très peu qui ont fait sept ans.
00:25:34Les ministres, les plus importants sont là.
00:25:36Pour avoir vécu ça une fois,
00:25:38trois ans, un gouvernement...
00:25:40Être ministre trois ans,
00:25:42avec des crises...
00:25:44On ne les a pas forcés non plus.
00:25:46Ils sont très contents d'être là.
00:25:48Je le redis toujours.
00:25:50Ce qui arrivera, par exemple,
00:25:52quand vous lisez le rapport sur la CIA,
00:25:54chaque fois qu'il y a un nouveau président américain,
00:25:56il y a un rapport CIA qui est donné.
00:25:58C'est exactement ce qui se passe là
00:26:00et dans toutes les démocraties.
00:26:02Il y a une usure de la démocratie
00:26:04et une attente énorme des citoyens
00:26:06par rapport à ce que les politiques peuvent faire.
00:26:08C'est ce désamour entre le politique
00:26:10et le citoyen qui prend de la place.
00:26:12Il y a des crises politiques.
00:26:14Pendant la campagne législative,
00:26:16les voyous continuent.
00:26:18On en parle dans un instant.
00:26:20A tout de suite.
00:26:22...
00:26:2417h31, on se retrouve
00:26:26dans PUNCHLINE sur CNews
00:26:28avec Simon Guillain.
00:26:30...
00:26:32Ce rétro-pédalage
00:26:34du RN sur l'abattage rituel
00:26:36selon Sébastien Chenu.
00:26:38L'abattage sans étourdissement
00:26:40à la Lécachère
00:26:42resterait autorisé si le RN
00:26:44venait à accéder au pouvoir.
00:26:46Après le Canet et Argelès-sur-mer,
00:26:48c'est au tour de la mairie d'Arcachon
00:26:50d'interdire les jet-ski pour la période estivale.
00:26:52Malgré le recours déposé par l'Association nationale
00:26:54des plaisanciers motorisés.
00:26:56Le tribunal administratif de Bordeaux
00:26:58a validé cette interdiction des scooters des mers
00:27:00en vigueur depuis le 15 juin.
00:27:02Enfin, 20 morts et 26 blessés
00:27:04selon un nouveau bilan au Dagestan
00:27:06après des attaques armées hier.
00:27:08L'opération antiterroriste
00:27:10menée par les autorités
00:27:12s'est terminée ce matin.
00:27:145 assaillants ont été neutralisés.
00:27:16Merci beaucoup Simon Guélin.
00:27:18On va parler de sécurité.
00:27:20D'abord j'aimerais vous emmener au tribunal de Douai
00:27:22où se déroule le procès d'un homme
00:27:24jugé pour avoir égorgé son ex-compagne à Lille.
00:27:26C'était en mai 2019.
00:27:28Déjà le délai interpelle.
00:27:305 ans pour arriver à un jugement.
00:27:32Moi je pense à la famille de cette femme.
00:27:34On va rejoindre sur place Noémie Schultz
00:27:36avec Olivier Gangloff.
00:27:38Il y a vraiment beaucoup de choses dans ce procès.
00:27:40Il n'y a pas seulement un féminicide.
00:27:42Il y a aussi la justice
00:27:44qui n'a pas fonctionné.
00:27:46Il y a eu un certain nombre de dépôts de plaintes
00:27:48de la victime auparavant et qui n'ont pas été
00:27:50prises en compte.
00:27:52C'est un clan très soudé
00:27:54qui fait face à l'horreur.
00:27:56Le frère, la soeur, les enfants,
00:27:58l'ex-mari de Nathalie Debailly
00:28:00serrés les uns contre les autres.
00:28:02Ils ont assisté à cette première journée d'audience
00:28:04à l'entrée dans le box
00:28:06des quatre accusés dont l'ex-compagnon
00:28:08de la victime, Jérôme Tonneau,
00:28:10qui a fait le choix de comparaitre le visage
00:28:12dissimulé derrière un masque chirurgical.
00:28:14Rapidement interrogé sur les faits
00:28:16qui lui valent d'être renvoyés devant la cour d'assises,
00:28:18il a assuré qu'il dirait
00:28:20la vérité pendant ce procès.
00:28:22Une promesse à laquelle ne croit pas
00:28:24le frère de Nathalie Debailly.
00:28:26Je lui fais confiance pour avoir le souci
00:28:28de dire toute sa vérité.
00:28:30Mais dire toute la vérité, j'ai des gros doutes.
00:28:32La première journée d'audience a été
00:28:34consacrée à l'examen de la personnalité
00:28:36des trois autres accusés, des ressortissants
00:28:38roumains et moldaves, des amis de Jérôme Tonneau
00:28:40qui, contre quelques centaines
00:28:42d'euros, ont accepté d'enlever et ligoter
00:28:44Nathalie Debailly qu'ils connaissaient
00:28:46pourtant très bien. Tous les trois
00:28:48ont eu l'occasion de répéter qu'ils ignoraient
00:28:50le projet meurtrier de Jérôme Tonneau.
00:28:52Ils seront interrogés sur les faits
00:28:54qui leur sont reprochés en fin de semaine.
00:28:56Merci beaucoup Noémie Schultz
00:28:58avec Olivier Gangloff. Il y a l'horreur de ce meurtre
00:29:00parce qu'elle a été égorgée dans une baignoire,
00:29:02cette jeune femme. Puis il y a le délai.
00:29:04Cinq ans. Cinq ans
00:29:06pour la famille de la victime. Il y a toutes
00:29:08ces plaintes qui n'ont pas été prises en compte
00:29:10aussi sur Christophe Couville. Il y a
00:29:12beaucoup de choses qui m'interpellent dans ce drame-là.
00:29:14Un procès, malheureusement. Cinq ans.
00:29:16Alors cinq ans, vous savez quand vous êtes aux assises,
00:29:18cinq ans, c'est malheureusement...
00:29:20Mais oui, mais c'est un vrai sujet.
00:29:22Il y a la souffrance des victimes, il y a la souffrance
00:29:24des familles, et en même temps il y a
00:29:26l'instruction qui doit se faire. Et c'est-à-dire
00:29:28que vous devez faire l'instruction et la
00:29:30personne qui est accusée, il faut qu'elle collabore
00:29:32entre guillemets avec la police et le juge.
00:29:34Et vous ne l'avez pas tout le temps sous la main.
00:29:36Des fois ils veulent collaborer, des fois ils ne veulent pas.
00:29:38Il y a toute une instruction qui est longue.
00:29:40Oui, je reconnais. Mais en même temps, les juges d'instruction
00:29:42des fois veulent avancer plus vite.
00:29:44Et on a des problèmes nous aussi de structuration de la police.
00:29:46D'ailleurs, ils nous le disent des fois, les juges d'instruction.
00:29:48J'ai besoin d'avoir des enquêteurs et mes enquêteurs
00:29:50sont pris sur d'autres sujets. Et donc ils ne peuvent
00:29:52pas répondre en temps et en heure à mes questions
00:29:54sur l'instruction. Donc il y a un réel
00:29:56problème entre la police
00:29:58et la justice à revoir un petit peu.
00:30:00J'entends, mais vous le répétez beaucoup
00:30:02les policiers. Le système est fait
00:30:04pour les bourreaux, pour les délinquants. Il n'est pas fait pour
00:30:06les victimes. Tout le système est fait
00:30:08pour ceux qui ont commis des erreurs.
00:30:10C'est comme sur des vestiges d'un système.
00:30:12Et rien n'est fait pour les victimes.
00:30:14Béatrice Brugère le dit assez bien d'ailleurs
00:30:16pour l'unité magistrale. Il faut refonder la justice.
00:30:18Il faut remettre à plat.
00:30:20On ne peut plus maintenant
00:30:22surfer sur cette justice qui est vieille.
00:30:24C'est ça qui exaspère les Français aussi.
00:30:26Donc il faut revoir la façon de travailler.
00:30:28Une femme sur six
00:30:30est victime en France de violences.
00:30:32Les trois quarts du temps, c'est à cause
00:30:34d'une personne intime dans son couple.
00:30:36Et c'est une femme sur trois
00:30:38dans le monde. C'est plus qu'un
00:30:40vrai problème.
00:30:42Ça plombe nos sociétés.
00:30:44François Pipponi. C'est compliqué parce que
00:30:46là c'est des assises. Ceux qui ont fait ça,
00:30:48crime horrible, risque de la prison
00:30:50presque à perpétuité.
00:30:52La gravité du côté
00:30:54horrible de ce qu'ils ont pu faire.
00:30:56Ils ont à la fois aussi le droit
00:30:58à la défense.
00:31:00Même si ça peut être insupportable
00:31:02pour la famille de la victime.
00:31:04Le rythme judiciaire
00:31:06est celui-là. Ça peut paraître très long.
00:31:08C'est très long.
00:31:10C'est très très long pour un meurtre
00:31:12aussi abominable. Mais il y a des actes de procédure
00:31:14qu'il faut respecter. Il y a des délais.
00:31:16On a créé une institution
00:31:18judiciaire qui est
00:31:20aussi celle qui répond à des règles
00:31:22qui permet le droit de la défense.
00:31:24Tout en permettant aussi de juger dans les meilleures
00:31:26conditions possibles. Mais ça prend du temps.
00:31:28Rachel Kahn. Je pense aussi à la famille de la victime.
00:31:30On ne peut pas faire son deuil. D'abord après un drame comme ça.
00:31:32C'est très compliqué. Mais tant que le procès
00:31:34n'a pas eu lieu, tant qu'on n'a pas entendu
00:31:36les explications du meurtrier
00:31:38présumé, comment on peut avancer dans la vie ?
00:31:40C'est ça qui est la problématique.
00:31:42Ces 5 ans,
00:31:44c'est comme l'impossibilité
00:31:46de se réparer pendant
00:31:485 ans. Puisqu'en fait, c'est sur la décision
00:31:50qu'il y a un véritable
00:31:52travail. Lorsqu'il y a une reconnaissance
00:31:54juridique des faits
00:31:56et notamment avec
00:31:58les peines qui seront prononcées,
00:32:00c'est comme ça que les femmes peuvent se réparer.
00:32:02Et dans ce drame-là,
00:32:04je crois que toutes les femmes
00:32:06se reconnaissent aussi.
00:32:08On n'arrête pas de marteler le fait que
00:32:10la question
00:32:12des violences faites contre les femmes,
00:32:14c'est une priorité nationale. Mais de toute façon,
00:32:16une société où
00:32:18cet acte-là
00:32:20est possible, c'est une société qui
00:32:22va mal.
00:32:24Je suis d'accord avec ce que dit Rachel.
00:32:26Après, 5 ans, je rebondis un peu sur ce que vous dites.
00:32:285 ans, il y a des procès
00:32:30qui mettent beaucoup plus de temps.
00:32:32Globalement, c'est plutôt dans la moyenne.
00:32:34Est-ce qu'on peut s'en satisfaire ?
00:32:36Quand on voit
00:32:38la colère des Français par rapport
00:32:40au système judiciaire, à l'exécution des peines,
00:32:42à l'exécution vraiment des sanctions,
00:32:44qu'est-ce qu'on peut améliorer ?
00:32:46Je comprends parfaitement que ce soit insupportable.
00:32:48C'est un supplice,
00:32:50c'est abominable pour les familles des victimes.
00:32:52Je le comprends tout à fait.
00:32:54Ensuite, je ne vous dis pas que tout va bien,
00:32:56alors que là, on se rend compte que tout va mal.
00:32:58Mais déjà, c'est plutôt mieux qu'avant.
00:33:00Il y a 10 ans,
00:33:02toutes les questions des violences faites
00:33:04aux femmes, il y avait très peu de sensibilisation
00:33:06même à l'égard des policiers et des gendarmes.
00:33:08Il y a quand même une évolution
00:33:10qui a été initiée. Alors évidemment
00:33:12que ce n'est pas du tout parfait,
00:33:14il y a énormément de progrès qui restent à faire.
00:33:16Mais il y a
00:33:1815-20 ans, peut-être que ce procès
00:33:20n'aurait pas eu lieu.
00:33:22Il y aura sûrement un appel.
00:33:24Peut-être pas de cette manière-là.
00:33:26Après, c'est les recours normaux.
00:33:28Pour la famille,
00:33:30il n'y a pas une condamnation définitive.
00:33:32C'est l'instruction qui est longue.
00:33:34Mais des fois, c'est nécessaire.
00:33:36Je comprends que
00:33:38dans la psyché,
00:33:40c'est très long.
00:33:42Mais dans le service judiciaire actuel,
00:33:44les magistrats, malheureusement, ne peuvent pas faire autrement
00:33:46avec ce qu'ils ont entre les mains.
00:33:48Comme pouvoir.
00:33:50Et comme moyen.
00:33:52C'est compliqué.
00:33:54Mais je reconnais que c'est dur pour les familles.
00:33:56Alexandre, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:33:58J'aimerais qu'on parle de la violence des mineurs.
00:34:00C'est encore un problème très spécifique.
00:34:02On en a beaucoup parlé.
00:34:04Il y a beaucoup de propositions des candidats
00:34:06aux législatives là-dessus.
00:34:08J'aimerais juste qu'on voit l'exemple
00:34:10de ce qui s'est passé mercredi à Mézieux,
00:34:12dans la banlieue de Lyon.
00:34:14Deux mineurs, évidemment,
00:34:16sont entrés dans leur ancienne école
00:34:18juste pour s'accager.
00:34:20Tout en se filmant,
00:34:22en mettant ça sur les réseaux sociaux.
00:34:24Le point avec Tony Pitaro.
00:34:26Moi, j'ouvre avec le balai.
00:34:28Le balai, ça trouve le truc.
00:34:30Deux anciens élèves d'une école de Mézieux dans le Rhône
00:34:32brisent une vitre
00:34:34avant de s'introduire dans l'établissement.
00:34:36Une fois à l'intérieur,
00:34:38les deux individus dégradent les locaux
00:34:40avant de mettre le feu
00:34:42à plusieurs endroits.
00:34:44Le tout diffusé sur les réseaux sociaux.
00:34:46Madame, f*** !
00:34:48Elle est là depuis qu'on était petits.
00:34:50Elle était là.
00:34:52Oh non !
00:34:54C'est quoi cette m**** ?
00:34:56Très vite, le feu se propage
00:34:58dans l'établissement.
00:35:00Sur place,
00:35:02d'énormes dégâts se produisent.
00:35:04Obligeant l'école à fermer
00:35:06jusqu'à nouvel ordre.
00:35:08Le maire de Mézieux nous fait part
00:35:10de son incompréhension.
00:35:12Pourquoi ? Quel intérêt d'aller brûler une école ?
00:35:14On ne comprend pas.
00:35:16Deux jeunes, sans but,
00:35:18qui font des actions bêtes,
00:35:20des esservelés, qui cassent pour casser.
00:35:22On se demande comment des enfants
00:35:24qui ont reçu l'attention nécessaire
00:35:26peuvent comme ça déraper.
00:35:28La région Auvergne-Grande-Alpe
00:35:30met à disposition à partir d'aujourd'hui un lycée
00:35:32et un parcours.
00:35:34Voilà, donc deux mineurs
00:35:36qui saccagent leur école, pour rien.
00:35:38Pour absolument rien.
00:35:40C'est un désastre.
00:35:42Ils le disent eux-mêmes.
00:35:44J'ai un vrai sujet
00:35:46sur le quotidien intellectuel.
00:35:48Je veux dire, non mais...
00:35:50Non mais ils vont faire les malins
00:35:52sur les réseaux sociaux.
00:35:54J'ai des enfants autour de moi de 13 ans
00:35:56qui ne réagissent pas comme ça.
00:35:58C'est l'instruction, c'est l'éducation.
00:36:00Dans quel environnement ?
00:36:02Dans quel environnement, je veux dire,
00:36:04ils sont pour qu'ils puissent commettre
00:36:06des méfaits pareils.
00:36:08Ils sont vides de tout.
00:36:10L'école, c'est le lieu de l'apprendissage du savoir.
00:36:12C'est tout ce qu'ils ne supportent pas d'ailleurs.
00:36:14La connaissance.
00:36:16Ils sont en échec.
00:36:18Ils sont livrés à eux-mêmes.
00:36:20Et où sont les parents ?
00:36:22Je me rappelle cet adage qui a été dit
00:36:24dans l'Assemblée Nationale.
00:36:26Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies.
00:36:28Il y a 11 actes.
00:36:30C'est les parents qui vont payer.
00:36:32On sait très bien que c'est la collectivité
00:36:34qui va devoir payer pour tout ça.
00:36:36Là concrètement, ils ont été interpellés.
00:36:38Ils vont sortir évidemment.
00:36:40Il y aura des mesures éducatives.
00:36:42Ils sont en contrôle judiciaire.
00:36:44Mais encore une fois,
00:36:46les mineurs ont 13 ans.
00:36:48Il va y avoir cette fameuse césure.
00:36:50C'est-à-dire qu'au début,
00:36:52on vous reconnaît comme étant coupable.
00:36:54Et puis après, dans les 6 mois,
00:36:56il y aura des sanctions.
00:36:58Ils sont assagis.
00:37:00Ils ont compris la portée de leurs actes.
00:37:02La sanction va être décalée par rapport aux faits.
00:37:04Elle sera peut-être moindre
00:37:06que ce qu'on aurait pu leur mettre
00:37:08dans l'instant T.
00:37:10Il y a beaucoup de candidats qui parlent
00:37:12de cette fameuse excuse de minorité.
00:37:14J'ai posé la question ce matin à Gabriel Attal.
00:37:16Comment, quoi, concrètement,
00:37:18quels mineurs ?
00:37:20Pas très clair, je ne vais pas vous mentir.
00:37:22Pour Jordan Bardella, c'est levé de l'excuse
00:37:24de minorité pour les multirécidivistes.
00:37:26Ça changerait quoi sur ce type d'exemple
00:37:28qu'on vient de voir ?
00:37:30Une condamnation plus forte.
00:37:32Mais ils ne seront pas condamnés.
00:37:34Après, il faut qu'on s'interroge.
00:37:36Souvent, les mineurs,
00:37:38quand il y a des événements comme ça,
00:37:40ils brûlent l'école, la maison de quartier
00:37:42et la bibliothèque.
00:37:44Tout ce qui est fait pour eux,
00:37:46pour leur apporter le savoir,
00:37:48l'accès à la culture, la connaissance,
00:37:50la prise en charge, ils brûlent.
00:37:52Là, il faut se faire aider,
00:37:54je ne sais pas par qui, mais qu'on essaie
00:37:56de comprendre.
00:37:58Après, l'excuse de minorité,
00:38:00la volonté de tout le monde,
00:38:02c'est de dire qu'on va essayer de la baisser
00:38:04pour que la sanction soit plus audible
00:38:06pour le mineur.
00:38:08Mais à 13 ans, je vous le dis.
00:38:10On a vu, avec le viol
00:38:12de cette petite fille à Courbevoie,
00:38:14un des responsables avait 12 ans.
00:38:16Lui, il peut même plus de 12 ans.
00:38:18Et lui, il a échappé
00:38:20un peu à une sanction.
00:38:22Pour l'instant, il n'est pas incarcéré.
00:38:24Les autres sont incarcérés.
00:38:26Donc, on voit bien qu'il va falloir
00:38:28qu'on fasse évoluer nos textes.
00:38:30On le sait depuis des années.
00:38:32– Déjà, tout est dans les deux mots
00:38:34« excuse » de minorité.
00:38:36Il y a le mot « excuse » là-dedans,
00:38:38quand même, Rachel Gann.
00:38:40– Il y a le mot « excuse ».
00:38:42Moi, je suis effarée de ce degré de violence.
00:38:44Et surtout, par rapport à ce que vous disiez,
00:38:46François Pipponi, c'est que j'ai un sentiment
00:38:48qu'on avait une soif de connaissance,
00:38:52une soif d'aller à l'école,
00:38:54de trouver ses camarades.
00:38:56Et on savait qu'on ne savait rien.
00:38:58Et qu'on était vraiment là pour apprendre.
00:39:00Aujourd'hui, ces jeunes générations,
00:39:02j'ai le sentiment qu'elles savent tout,
00:39:04que rien ne les intéresse.
00:39:06Au fond, la seule chose
00:39:08qui les intéresse, c'est l'individualité
00:39:10de cette violence et ce narcissisme
00:39:12à se filmer pour pouvoir les mettre
00:39:14sur les réseaux sociaux.
00:39:16– Mais c'était la même chose
00:39:18avec le viol de la petite.
00:39:20– Ça rend complètement obsolète.
00:39:22C'est abominable.
00:39:24Et ça rend obsolète cette phrase
00:39:26qu'on répète souvent de Victor Hugo,
00:39:28celui qui ouvre une école, ferme une prison.
00:39:30Là, le problème, c'est que celui
00:39:32qui brûle et détériore des écoles,
00:39:36finalement, on ne va pas,
00:39:38pour les générations futures,
00:39:40ne faire que d'ouvrir des prisons.
00:39:42Ce n'est pas une perspective politique.
00:39:44– Ça peut être un moyen.
00:39:46– Ça peut être un moyen.
00:39:48– Alexandre, et après Jean-Christophe.
00:39:50– On voit qu'on a affaire à des gens
00:39:52qui sont totalement décérébrés, en réalité.
00:39:54– Vous ne pouvez pas dire ça,
00:39:56parce que ce n'est pas vrai.
00:39:58– Décérébrés, ça ne veut pas dire…
00:40:00– C'est un mot biologique.
00:40:02C'est des gens qui n'ont pas de limite.
00:40:04– Décérébrés, oui, ça veut dire
00:40:06que c'est des gens qui sont
00:40:08complètement déstructurés,
00:40:10si vous préférez.
00:40:12– C'est vrai.
00:40:14– Décérébrés, ça veut dire quelque chose.
00:40:16– Ils ne sont pas éduqués, en réalité.
00:40:18Ils se comportent comme des gens
00:40:20pas éduqués du tout.
00:40:22C'est pour ça qu'on en vient quand même
00:40:24aux parents.
00:40:26– Je n'en sais rien si c'est vraiment ça.
00:40:28Peut-être qu'ils sont tout simplement
00:40:30en bande et ils veulent faire les malins.
00:40:32– Non, mais s'ils savent que ce sont
00:40:34leurs parents qui vont payer pour eux…
00:40:36– Il n'y a plus aucun repère.
00:40:38Il y a une forme de milice.
00:40:40On s'en prend à tous les symboles de l'État.
00:40:42En réalité, il y a l'école, mais il y a la mairie.
00:40:44– Les policiers.
00:40:46– Et donc, il y a aussi une haine
00:40:48de l'État français
00:40:50qui trouve dans certains quartiers
00:40:52matière à s'exprimer.
00:40:54Et ensuite,
00:40:56vu la gravité et l'ampleur du problème,
00:40:58en fait, il faut faire une politique
00:41:00sur plusieurs années.
00:41:02C'est là encore où on essaie
00:41:04de régler les problèmes
00:41:06en mettant une roustine après l'autre,
00:41:08pour avoir une vision à long terme.
00:41:10Là, on a besoin d'urgence,
00:41:12de centres éducatifs fermés.
00:41:14C'est-à-dire que ces enfants-là
00:41:16doivent être concentrés
00:41:18à l'autorité de leurs parents
00:41:20et enfermés, pas en prison
00:41:22mais mettre la société à l'abri.
00:41:24– Juste, c'est pour ça que la notion
00:41:26de génération future,
00:41:28elle interroge.
00:41:30Parce qu'en fait, on en parle
00:41:32pour les générations futures,
00:41:34pour les générations futures
00:41:36protéger les générations futures
00:41:38d'eux-mêmes, me semble une priorité
00:41:40mais concrète.
00:41:42– Mais comment on peut protéger
00:41:44des enfants ?
00:41:46– Vous parliez des images,
00:41:48je ne sais pas s'ils ne sont pas éduqués
00:41:50mais on voit bien qu'ils sont totalement pulsionnels.
00:41:52Ils ont un téléphone portable,
00:41:54ils s'en servent, il n'y a aucune distance
00:41:56par rapport à leur âge.
00:41:58L'éducation, c'est capable
00:42:00de faire preuve de distance par rapport à cela.
00:42:02Ils sont dans la pulsion, si vous voulez.
00:42:04– J'entends, mais parfois,
00:42:06il y en a qui sont éduqués et qu'il faut quand même.
00:42:08– Les adolescents, effectivement,
00:42:10ils sont toujours dans la pulsion
00:42:12et en fait, l'autorité, les parents, etc.
00:42:14sont là pour canaliser cette pulsion,
00:42:16mettre des règles et on se rend compte
00:42:18qu'il y a des gamins qui s'élèvent tout seuls,
00:42:20malheureusement. Là, j'aimerais bien avoir
00:42:22justement un cursus, une vision
00:42:24sur le cursus social de ces enfants.
00:42:26Je suis sûr qu'on les a détectés déjà
00:42:28beaucoup plus tôt.
00:42:30– On va se renseigner, on va voir.
00:42:32Est-ce que c'est substitué aux parents,
00:42:34en disant que ces gamins sont aussi en danger
00:42:36dans leur éducation ?
00:42:38Est-ce qu'à un moment donné, on n'est pas capable,
00:42:40oui, je suis d'accord, d'aller dans des centres
00:42:42de fermer pour les réhabiliter à cette société,
00:42:44à vivre en société ? Parce que là, on voit bien
00:42:46que ces gamins-là, on a beau dire,
00:42:48oui, ils ne vont pas à la montagne, ils ne vont pas à la mer,
00:42:50il n'y a plus d'école, je suis désolé,
00:42:52encore une fois, ce n'est pas la solution.
00:42:54Mais il faut vraiment se pencher sur ça
00:42:56pour sauvegarder les prochaines générations.
00:42:58– Pour certains, moi, j'ai eu des cas comme ça,
00:43:00quand vous êtes confronté à ces jeunes-là,
00:43:02vous vous dites, mais effectivement, la première réaction,
00:43:04c'est de dire qu'ils n'ont pas de cerveau.
00:43:06Moi, j'ai vu le cas, il y avait des gamins
00:43:08qui avaient mis le feu à l'école où leur mère
00:43:10travaillait en tant que femme de ménage.
00:43:12J'en ai trouvé la technique, alors on était à l'institut de Suisse,
00:43:14j'étais allé réveiller la mère à 2 heures du matin
00:43:16pour lui dire, il faut venir parce que…
00:43:18Et le gamin, quand il est venu, qu'il a vu sa mère balader,
00:43:20il dit, mais qu'est-ce que tu fais ?
00:43:22Je dis, il est en train de réparer les conneries
00:43:24de ceux qui ont mis le feu, on savait que c'était eux.
00:43:26Et la mère, elle nettoie les conneries de ceux qui ont mis le feu.
00:43:28Et là, il ne savait plus.
00:43:30Donc, pas de cerveau, parce que j'ai dit,
00:43:32mais en fait, la mère l'élevait seule,
00:43:34en disant, mais ta mère, elle t'élève toute seule
00:43:36avec le salaire qu'elle a.
00:43:38Et là, on a eu le sentiment
00:43:40que les choses commençaient à se connecter un peu.
00:43:42Mais avant, il n'y avait rien qui se connectait.
00:43:44Ils sont vides.
00:43:46Il n'y avait rien qui se connectait.
00:43:48Et moi, j'étais démuni, il faut des psyches,
00:43:50il faut des sanctions.
00:43:52Il y avait aussi un petit rappel des règles.
00:43:54Ils se filment.
00:43:56Sauf qu'après, ils sortent de l'école,
00:43:58ils filment aussi l'arrivée des policiers.
00:44:00Et d'ailleurs, ils critiquent l'arrivée des policiers
00:44:02en disant, et la personne qui a appelé,
00:44:04les policiers arrivent et pas les pompiers.
00:44:06Et donc, je passe sur les mots.
00:44:08Mais je veux dire,
00:44:10ils protestent même le fait
00:44:12que les policiers arrivent.
00:44:14C'est-à-dire qu'ils ne comprennent pas.
00:44:16Eux, ils voulaient que les pompiers arrivent.
00:44:18Ils sont en dehors de tout.
00:44:20Oui, on est loin.
00:44:22Ils se sentent autorisés à pouvoir le faire.
00:44:24En fait, vous ne le faites pas
00:44:26si vous vous sentez pas autorisés.
00:44:28Si vous savez qu'il y a une sanction
00:44:30qui a un cadre extrêmement clair,
00:44:32normalement, c'est assez dissuasif.
00:44:34C'est le principe de l'éducation.
00:44:36Moi, je pense que le problème est plus simple.
00:44:38Ils sont convaincus qu'on va se faire prendre.
00:44:40Mais ils se filment.
00:44:42Ils mettent pour les voix.
00:44:44Ils précisent dans un cerveau.
00:44:46Si il n'y a pas de cadre,
00:44:48et qu'il n'y a jamais de sanctions,
00:44:50c'est le problème de tout enfant.
00:44:52Ce n'est même pas une question sociale.
00:44:54S'il n'y a pas de cadre,
00:44:56vous n'avez que des herbefolles.
00:44:58Il faut juste un tuteur pour fixer
00:45:00l'herbefolle à la tige.
00:45:02Parfois, il faut contraindre.
00:45:04Je pense que le meilleur cadeau
00:45:06qu'on peut faire à ces enfants,
00:45:08c'est de les sanctionner.
00:45:10Après, il faut trouver la bonne sanction
00:45:12assez rapidement pour ne pas qu'ils aient oublié.
00:45:14Il faut que ce soit extrêmement rapide
00:45:16et très contraignant.
00:45:18C'est une vraie difficulté.
00:45:20Si ce n'est pas immédiat,
00:45:22c'est absurde.
00:45:24Il faut que ce soit une vraie sanction.
00:45:26Si c'est juste,
00:45:28tu vas faire un travail d'intérêt général
00:45:30et tu vas aller reprendre une place
00:45:32de stationnement...
00:45:34La fausse bonne idée,
00:45:36c'est le travail d'intérêt général.
00:45:38Ça ne se fait jamais.
00:45:40Les mairies n'ont pas les moyens
00:45:42de les mettre en place.
00:45:44Peut-être qu'il y a des gens
00:45:46qui peuvent les sauver.
00:45:48S'il n'y a pas la bonne sanction audible,
00:45:50là, ce sont des héros.
00:45:52Dans tout le référentiel de valeur,
00:45:54c'est le héros.
00:45:56Tout est à l'envers.
00:45:58S'il n'y a pas la sanction,
00:46:00ils vont rester pour être des héros.
00:46:02La question des réseaux sociaux,
00:46:04la finalité de ces vidéos,
00:46:06que ce soit leur boucle interne,
00:46:08leur Snapchat ou TikTok,
00:46:10il faut prendre des mesures.
00:46:12On a alerté.
00:46:14On a remis un rapport au président
00:46:16de la République sur les questions
00:46:18du numérique, des lumières
00:46:20et de la citoyenneté.
00:46:22Là aussi, par mesure préventive,
00:46:24pour éviter ce genre de choses
00:46:26et qu'ils soient mis en héros,
00:46:28arrêter ces histoires
00:46:30de réseaux sociaux pour les policiers.
00:46:32On a des anciens policiers,
00:46:34des anciens militaires,
00:46:36qui sont prêts à prendre ces gamins,
00:46:38à leur donner un cadre.
00:46:40Il y en a aussi qui viennent
00:46:42de l'armée.
00:46:44Ils savent pourquoi ils ont
00:46:46une mission dans la journée.
00:46:48Le matin, ils se lèvent,
00:46:50ils font leur lit.
00:46:52C'est la première chose positive
00:46:54qu'ils font de leur journée.
00:46:56Ils apprennent à vivre en communauté,
00:46:58au respect.
00:47:00Il suffit d'avoir les moyens politiques,
00:47:02de se donner les moyens.
00:47:04Il y a plein d'endroits militaires
00:47:06qui sont désaffectés.
00:47:08Jean-Christophe, vous avez raison.
00:47:10En France, vous avez deux cultures
00:47:12qui sont initiées par l'État.
00:47:14Vous avez la culture défenseur des droits,
00:47:16qui a imprégné toute la société.
00:47:18Dès lors qu'un policier vous contrôle
00:47:20dans la rue, vous êtes victime
00:47:22de quelque chose alors qu'il ne s'est
00:47:24encore rien passé.
00:47:26C'est très imprégné dans la culture
00:47:28de la société. Vous avez ce contre-modèle
00:47:30que vous proposez, mais qui est plus exigeant,
00:47:32donc plus difficile à mettre en place.
00:47:34L'exigence, c'est ce qui manque dans cet État.
00:47:36On demande de l'exigence aux personnes.
00:47:38Les personnes n'en ont pas.
00:47:40Toutes les personnes, les policiers.
00:47:42Certains parents.
00:47:44Quand on ne répond pas, on est puni.
00:47:46On attend la même chose des citoyens.
00:47:48On attend aussi de se responsabiliser,
00:47:50de se dire que ces enfants sont perdus.
00:47:52Il y a peut-être une deuxième chance
00:47:54parce qu'il faut intervenir très tôt,
00:47:56très jeune, mais il faut les sortir de l'enfance.
00:47:58Ce serait bien qu'il y ait un consensus
00:48:00sur ces questions-là pour avancer.
00:48:02Une prise en charge éducative,
00:48:04c'est la PEGI.
00:48:06Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:48:08Bienvenue dans Punchline,
00:48:10sur CNews et sur Europe 1.
00:48:12Le bruit et la fureur.
00:48:14Cette dernière ligne droite
00:48:16avant le premier tour des législatives
00:48:18ressemble plus à un immense tintamarre
00:48:20qu'à une clarification apaisée
00:48:22du débat politique notion
00:48:24à laquelle Emmanuel Macron
00:48:26s'accroche pourtant dans sa lettre
00:48:28au Front de l'État.
00:48:30Le débat politique notion
00:48:32à laquelle Emmanuel Macron
00:48:34s'accroche pourtant dans sa lettre
00:48:36au français du « n'ayez pas peur »
00:48:38emprunté à Jean-Paul II,
00:48:40jusqu'à « la manière de gouverner doit changer ».
00:48:42Le président utilise toute la gamme
00:48:44des arguments pour tenter d'éviter
00:48:46la débâcle de son camp dimanche
00:48:48plombée par une dissolution ratée.
00:48:50Face à lui, Jean-Luc Mélenchon
00:48:52éructe et sort la sulfateuse pour affirmer
00:48:54qu'il veut lui-même diriger le pays
00:48:56si la gauche, alliée au sein du nouveau
00:48:58Front Populaire, l'emporte.
00:49:00Jordan Bardella déroule son programme
00:49:02que chacun garde bien à l'esprit
00:49:04l'incertitude liée à toute élection.
00:49:06Les français sont souverains dans les urnes
00:49:08malgré le jeu des partis et des partisans.
00:49:10Le général de Gaulle n'a cessé en 100 ans
00:49:12de rappeler que le régime des partis, c'est la pagaille.
00:49:14Nous sommes visiblement en plein dedans.
00:49:16La question, c'est pour combien de temps ?
00:49:18On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:49:20...
00:49:22...
00:49:24...
00:49:26...
00:49:28...
00:49:30...
00:49:32Et il est 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité
00:49:34sur CNews et sur Europe 1.
00:49:36En Nouvelle-Calédonie, les violences ont repris la nuit dernière
00:49:38après la mise en examen et l'incarcération
00:49:40en métropole de plusieurs indépendantistes.
00:49:42Un homme de 23 ans, en état de détresse
00:49:44respiratoire, est décédé après s'être rendu
00:49:46sur un barrage au nord de Nouméa.
00:49:48Les locaux de la police municipale et un garage
00:49:50ont été incendiés.
00:49:52Après un mois d'envoi des Jeux Olympiques,
00:49:54Emmanuel Macron a inauguré le prolongement
00:49:56de la ligne 14 du métro parisien.
00:49:58Ce prolongement permettra désormais de relier
00:50:00Saint-Denis à l'aéroport d'Orly au sud.
00:50:02Plusieurs sites olympiques seront desservis
00:50:04par cet axe.
00:50:06Au Proche-Orient, Benjamin Netanyahou annonce
00:50:08que la phase intense des combats touche
00:50:10à sa fin, notamment en Rafah, dans le sud de l'enclave
00:50:12palestinienne. Le Premier ministre israélien
00:50:14a toutefois affirmé que la guerre contre le Hamas
00:50:16se poursuivait. De nouveaux bombardements
00:50:18israéliens ont touché aujourd'hui la bande de Gaza.
00:50:20Et puis, 262ème
00:50:22jour de détention pour les otages
00:50:24détenus par l'organisation terroriste
00:50:26dans la bande de Gaza. Deux de ces otages
00:50:28sont français, ils se nomment Ofer et Orad.
00:50:30Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:50:32Nous demandons, une fois de plus, leur libération
00:50:34immédiate et sans condition.
00:50:36Il est 18h01 et 30 secondes.
00:50:38Louis Doregnel est là. Bonsoir Louis.
00:50:40Rachel Khan, essayiste. Bonsoir.
00:50:42Josette Macé-Scarbon. Merci d'être avec nous.
00:50:44Franz-Olivier Gisberg, vous êtes là.
00:50:46Rabie de vous accueillir. Arnaud Benedetti,
00:50:48politologue également. Bienvenue.
00:50:50Alexandre de Becquiaux, journaliste.
00:50:52Merci à tous d'être là. Vous êtes en forme
00:50:54Franz-Olivier Gisberg, Joseph, Arnaud Benedetti.
00:50:56La situation politique vous paraît...
00:50:58Un peu inquiets comme tous les français.
00:51:00C'est la pagaille pour vous ou pas ?
00:51:02C'est l'inquiétude. Qu'est-ce qui vous inquiète ?
00:51:04C'est les extrêmes et
00:51:06je dirais notamment
00:51:08la France insoumise,
00:51:10enfin, en gros d'ailleurs, on peut dire aussi
00:51:12le Front Populaire,
00:51:14le nouveau Front Populaire. Moi, des choses
00:51:16qui me font froid dans le dos, c'est par exemple
00:51:18ces petits détails. Parce que j'ai beaucoup travaillé
00:51:20sur la montée du nazisme quand je
00:51:22préparais un roman qui s'appelait Le Schmock.
00:51:24C'était la montée,
00:51:26l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Et tout le monde
00:51:28s'en foutait un peu, mais il y avait des tas de petits signes
00:51:30comme ça. Et là, quels signes voyez-vous ?
00:51:32Par exemple, je vais vous dire, une tribune dans le monde,
00:51:34c'est intéressant d'ailleurs, une tribune officielle
00:51:36de ce genre de cochonneries,
00:51:38mais par un sous-disant spécialiste
00:51:40du Moyen-Orient, Vincent Lemire, pour ne pas le nommer,
00:51:42Arié,
00:51:44qui est lui un avocat,
00:51:46font un truc pour dire, oui, il y a
00:51:48en fait le bon et le mauvais antisémitisme.
00:51:50Donc ça, c'est des signaux détestables.
00:51:52Oui, mais là, attendez, c'est un climat.
00:51:54Quand vous voyez ce qui se passe ailleurs dans le monde,
00:51:56au Canada, où c'est pire, parce qu'il y a
00:51:58régulièrement des
00:52:00magasins juifs qui sont brûlés,
00:52:02et quand on voit ce qui se passe,
00:52:04il se passe quelque chose
00:52:06d'important, et ça n'est pas
00:52:08fini, parce qu'il y a
00:52:10une partie de la classe politique,
00:52:12le fascisme d'extrême-gauche,
00:52:14parce que c'est comme ça qu'il faut l'appeler,
00:52:16qui met sans arrêt de l'huile
00:52:18sur le feu, et qui veut
00:52:20que ça aille plus loin. Et c'est ça l'histoire.
00:52:22Est-ce possible la victoire du Nouveau Front Populaire ?
00:52:24Je ne sais pas,
00:52:26je pense qu'ils sont bien partis, peut-être pour la fois d'après.
00:52:28Et c'est quand même ça la réalité,
00:52:30quand on regarde les chiffres.
00:52:32La fois d'après, c'est la prochaine présidentielle.
00:52:34Et c'est ça qui joue, et ils auront un bon candidat,
00:52:36qui sera Jean-Luc Mélenchon.
00:52:38Et qui bâtira des trucs,
00:52:40qui sera un peu plus centriste, un peu plus à gauche,
00:52:42qui ira travailler du côté
00:52:44des souverainistes, vous verrez,
00:52:46qui sera peut-être au deuxième tour.
00:52:48Le vrai danger, c'est là ?
00:52:50Moi, ce qui me frappe, je vais continuer
00:52:52ce que dit France, c'est-à-dire que
00:52:54c'est le retour,
00:52:56non pas à l'extrême-gauche,
00:52:58mais dans une partie de la gauche,
00:53:00d'une forme, en effet,
00:53:02d'antisémitisme.
00:53:04Dans son histoire, la gauche, à un moment donné,
00:53:06a été antisémite.
00:53:08Une partie de la gauche.
00:53:10Jules Guedes, Jean Jaurès, pendant une époque.
00:53:12Au moment de l'affaire Dreyfus,
00:53:14il n'y a plus de l'affaire Dreyfus.
00:53:16Il y a un journaliste
00:53:18que nous connaissons bien tous les deux,
00:53:20qui s'appelle Alexis Lacroix,
00:53:22qui a fait un livre remarquable,
00:53:24qui s'appelle Le socialisme des imbéciles.
00:53:26Nous y sommes, nous sommes à se retourner.
00:53:28En effet, il y a de quoi craindre.
00:53:30Pourquoi ?
00:53:32Parce que cette forme d'antisémitisme
00:53:34avance et se présente
00:53:36comme une forme de bien.
00:53:38Il y a une phrase célèbre de Nietzsche qui dit
00:53:40les idées qui mènent le monde arrivent sur des pattes de colombe.
00:53:42Parce que ça vient du camp du bien.
00:53:44Parce que vous voyez,
00:53:46il y a l'antisémitisme du camp du bien
00:53:48et l'antisémitisme du camp du mal.
00:53:50Et l'antisémitisme du camp du bien, finalement,
00:53:52ce n'est pas si mal.
00:53:54Vous dites que la crise que nous traversons
00:53:56elle vient de très loin.
00:53:58Elle ne vient pas de là, il y a 7 ans.
00:54:00Elle vient de beaucoup plus loin pour vous.
00:54:02La crise, c'est-à-dire que si vous voulez parler
00:54:04de la montée du Rassemblement National,
00:54:06elle vient de très loin.
00:54:08Elle vient de 40 années de vie politique.
00:54:10C'est un élément.
00:54:12C'est un élément de contexte important.
00:54:14Aujourd'hui, le Rassemblement National
00:54:16est quand même aux portes du pouvoir.
00:54:18Le vote en faveur du Rassemblement National,
00:54:20c'est un vote qui s'est sédimenté
00:54:22sur un certain nombre de crises,
00:54:24le sentiment de déclassement,
00:54:26d'abandon d'un certain nombre de territoires,
00:54:28le fait que la classe politique
00:54:30n'a pas voulu prendre en compte
00:54:32un certain nombre de sujets que les Français considéraient
00:54:34comme importants, la question de l'immigration,
00:54:36la question de la sécurité, la question de l'autorité.
00:54:38Le fait que, je veux dire, les Français
00:54:40ont le sentiment que parfois leur voix n'a pas été entendue
00:54:42voire détournée. Je rappelle le référendum
00:54:44de 2005. Tout ça, je veux dire, ça explique
00:54:46la situation aussi dans laquelle
00:54:48on se retrouve. Ensuite, du côté,
00:54:50moi, je partage ce que dit François-Olivier Gisbert,
00:54:52c'est-à-dire que je n'ai jamais pensé
00:54:54que Jean-Luc Mélenchon était quelqu'un
00:54:56qui était définitivement cornérisé, politiquement.
00:54:58Et, vous savez,
00:55:00moi j'ai écrit un livre sur la montée du Rassemblement National
00:55:02et j'ai mis cette hypothèse que, en effet,
00:55:04le second tour de l'élection présidentielle
00:55:06de 2027 pourrait voir s'affronter
00:55:08Marine Le Pen
00:55:10et Jean-Luc Mélenchon, ce que j'appelle
00:55:12le choc des alternances. Parce que, tout simplement,
00:55:14Mélenchon, je veux dire, il est tout ce qu'on veut
00:55:16mais c'est quand même un stratège averti.
00:55:18Et aujourd'hui, il a imposé un rapport de force à gauche
00:55:20parce qu'ils peuvent tous aujourd'hui dire
00:55:22Mélenchon, on n'en veut pas, on n'en veut pas.
00:55:24Les gros bataillons électoraux,
00:55:26ils sont où ? Ils sont du côté de la France.
00:55:28– Ils vont prendre des mairies ?
00:55:30On ne voit pas ça quand on regarde les chiffres
00:55:32des européennes. Ils vont prendre des mairies ?
00:55:34– Je n'en veux que pour preuve,
00:55:36210 ou 220 candidats LFI
00:55:40sont investis par le Front populaire.
00:55:44Donc aujourd'hui, celui qui tient
00:55:46et qui les tient électoralement,
00:55:48parce qu'il ne faut pas se leurrer aussi,
00:55:50cette alliance, on a laissé quand même la poussière
00:55:52sous le tapis, cette alliance, c'est une question
00:55:54de survie pour la plupart des partenaires de gauche.
00:55:56Parce que sans les voix de LFI,
00:55:58le Parti Socialiste n'a plus de groupe parlementaire,
00:56:00il n'avait plus de groupe parlementaire en 2022
00:56:02et beaucoup des partenaires aujourd'hui
00:56:04de la gauche ne peuvent pas se passer
00:56:06de l'apport de LFI.
00:56:08– Alors, on va peut-être reparler juste,
00:56:10une seconde, il faut passer la parole à Alexandre Vecchio
00:56:12du Rassemblement National, parce que Jordan Bardel
00:56:14a présenté aujourd'hui son programme. On va écouter
00:56:16ce qu'il dit sur le fait que le Rassemblement National
00:56:18est désormais prêt pour exercer le pouvoir.
00:56:20– Solennellement à nos compatriotes,
00:56:22le Rassemblement National est aujourd'hui
00:56:24le seul mouvement à pouvoir mettre en œuvre
00:56:26dès maintenant et raisonnablement les aspirations
00:56:28clairement exprimées par les Français.
00:56:30En trois mots, nous sommes prêts.
00:56:32Voilà pourquoi, conscients
00:56:34de la gravité de l'enjeu,
00:56:36j'ai présenté pour ces élections
00:56:38un calendrier clair et fixé
00:56:40des priorités qui sont aussi, je le crois,
00:56:42désormais celles de millions de Français.
00:56:44L'action de mon gouvernement
00:56:46se déroulera en deux temps.
00:56:48Le premier sera celui de la gestion
00:56:50des urgences, le deuxième temps
00:56:52sera celui du traitement des réformes.
00:56:54– Voilà pour Jordan Bardel. Alexandre Vecchio.
00:56:56– Non, sur le Front Populaire,
00:56:58pas sur le Rassemblement National.
00:57:00– Non, sur le Rassemblement National.
00:57:02– Ça ne vous emmène pas de répondre
00:57:04à ce que l'on vient d'entendre ?
00:57:06– Ce qu'on voit, c'est qu'on a affaire
00:57:08à un parti tout à fait raisonnable,
00:57:10un parti de gouvernement
00:57:12et pas un parti fasciste.
00:57:14On voit bien que le fasciste n'est pas dans le camp
00:57:16où on prétend qu'il l'est.
00:57:18Un parti qui se recentre,
00:57:20mais c'était attendu, tous les partis populistes
00:57:22ont fait ça, Giorgia Meloni en Italie.
00:57:24Maintenant, moi je pense que
00:57:26il faut qu'ils trouvent le bon équilibre
00:57:28parce qu'ils ont été portés, le Rassemblement National,
00:57:30par l'électorat populaire,
00:57:32qui a un certain nombre de demandes,
00:57:34qui se sont dépossédées sur le plan culturel,
00:57:36sur le plan de la sécurité,
00:57:38mais aussi sur le plan social, économique,
00:57:40sur le plan démocratique.
00:57:42Donc le Rassemblement National doit rassurer
00:57:44notamment l'électeur Heller, classique,
00:57:46mais sans perdre pour autant son identité
00:57:48parce que si les gens avaient voulu de l'UMP,
00:57:50on aurait l'UMP ou le PS,
00:57:52si vous voulez.
00:57:54Mais ça, ce sera à l'épreuve du gouvernement.
00:57:56Je pense que le Rassemblement National
00:57:58ne doit pas devenir l'UMP.
00:58:00C'est l'LRN, ça a changé.
00:58:02C'est de l'autre, ça a basculé d'un coup.
00:58:04Ou LRN.
00:58:06Et je pense qu'ils ont raison aussi d'être modestes
00:58:08parce que s'ils gagnent, ce sera dans le contexte
00:58:10d'une cohabitation, ils n'auront pas tous les pouvoirs
00:58:12et donc c'est normal aussi qu'ils le recentrent
00:58:14un peu leur programme.
00:58:16Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:58:18Je pense que la seule solution
00:58:20pour l'URN, c'est de se mélaniser,
00:58:22c'est Georgia Meloni.
00:58:24Elle a fait le travail, d'ailleurs, avant,
00:58:26avec l'aide de Mario Draghi,
00:58:28parce que ce n'était pas comme en France.
00:58:30Là-bas, le président du Conseil,
00:58:32qui était tout à fait à l'opposé de Georgia Meloni,
00:58:34il a vu celle-là, il disait quand même
00:58:36c'est la moins con, c'est peut-être elle
00:58:38qui devrait faire l'affaire, etc.
00:58:40Il a commencé à parler avec elle.
00:58:42C'est exactement comme ça que ça s'est passé.
00:58:44Elle a écouté, elle s'est dit oui,
00:58:46elle a commencé à changer.
00:58:48Sur le poutinisme,
00:58:50la porte était déjà fermée.
00:58:52Je suis désolé, l'URN est toujours poutinien.
00:58:54D'ailleurs, on voit très bien,
00:58:56c'est un problème entre Bardella
00:58:58et Marine Le Pen,
00:59:00puisqu'on voit que quand il y a des débats,
00:59:02il est très gêné sur l'Ukraine,
00:59:04il cherche ses mots,
00:59:06il n'est pas à l'aise.
00:59:08Très honnêtement, ce ne sera pas l'occasion
00:59:10d'être élu pour lutter.
00:59:12Ce sera pour lutter contre l'immigration,
00:59:14la question de poutinisme.
00:59:16Je termine juste là-dessus.
00:59:18La solution pour eux, on voit très bien,
00:59:20c'est de balancer une grande partie du programme,
00:59:22vu l'état catastrophique
00:59:24des finances publiques aujourd'hui,
00:59:26ça c'est clair,
00:59:28d'ailleurs c'est ce que commence à faire Bardella,
00:59:30en gardant évidemment les signaux forts
00:59:32pour le petit peuple ex de gauche
00:59:34qui vote aujourd'hui pour l'URN,
00:59:36je pense notamment à la baisse de la TVS.
00:59:38Le vote populaire sur lequel ils font le plein.
00:59:40En même temps, balancer un grand nombre de trucs
00:59:42parce que la situation économique
00:59:44est catastrophique.
00:59:46Il y a quand même le mot redressement
00:59:48qui revient de temps en temps, il parle de redressement.
00:59:50Et puis il va sans doute aussi,
00:59:52il a montré le bout du doigt
00:59:54là-dessus, sur
00:59:56l'autorité, il va faire comme Mélanie,
00:59:58c'est-à-dire on ne peut pas en faire trop économiquement
01:00:00ou socialement, mais sur l'autorité
01:00:02on va mettre le paquet.
01:00:04Et ça, vous voyez, sur l'enseignement,
01:00:06il a quand même donné les prémices d'une nouvelle politique.
01:00:08Petite pause dans le punchline, on va revenir sur la déclaration
01:00:10d'Emmanuel Macron à l'instant. Il affirme que les
01:00:12programmes des extrêmes mènent à la
01:00:14guerre civile, la guerre civile dans notre
01:00:16pays, on en débat dans un instant, dans le punchline sur CNews
01:00:18et Europe 1, à tout de suite.
01:00:2218h15, on se retrouve
01:00:24en direct dans le punchline sur CNews et
01:00:26Europe 1, ils sont venus, ils sont tous là, il y a François-Olivier
01:00:28Gisbert, Joséphe Macé, Scarron, Arnaud Benedicti,
01:00:30Alexandre Desjardins.
01:00:32On rigole malgré la situation.
01:00:34On n'est pas là pour rater mon terme.
01:00:36On va parler des législatives.
01:00:38Est-ce qu'ils vont pleurer ou en rire ? Vous, vous en riez ?
01:00:40Oui, mais parfois j'en rigole quand même.
01:00:42On va juste écouter le président Macron
01:00:44parce que je vous disais qu'il a annoncé...
01:00:46Ah bah on va pleurer. Bon ok. Les programmes
01:00:48des extrêmes mènent à la guerre civile.
01:00:50Il a dit ça dans un podcast qui a été
01:00:52diffusé aujourd'hui. Il y avait déjà eu la conférence
01:00:54de presse, il y avait déjà eu...
01:00:56Qu'est-ce qu'il y a eu ? La lettre aux Français, évidemment.
01:00:58Plus ce podcast pour un président qui devait être discret.
01:01:00Pendant les élections législatives,
01:01:02c'est raté. On va écouter un tout petit extrait
01:01:04de ce podcast où il dit que le résultat des
01:01:06législatives, ce sera la faute de personne.
01:01:08Ecoutez.
01:01:10Je leur dis, la colère, elle ne peut pas monter
01:01:12par les coulisses,
01:01:14par en dessous.
01:01:16Ce n'est pas une colère. La question, c'est
01:01:18qui gouverne ? Et donc,
01:01:20pour gouverner le pays,
01:01:22au-delà de vos colères, elle s'est exprimée,
01:01:24je l'ai entendu. Je vous redonne la parole.
01:01:26Qu'est-ce que vous voulez ?
01:01:28Et donc, regardez les projets.
01:01:30Et donc, ce sera
01:01:32la faute de personne, le soir
01:01:34du deuxième tour. Ce sera la responsabilité
01:01:36des Français.
01:01:38Et moi, ce n'est pas un pari.
01:01:40C'est une confiance.
01:01:42Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
01:01:44C'est la faute de qui ?
01:01:46C'est qu'il a perdu les pédales.
01:01:48Je ne comprends rien de ce qu'il dit.
01:01:50La vérité, c'est que s'il était sincère,
01:01:52je pense qu'il a fait
01:01:54une dissolution de convenance
01:01:56pour ne pas avoir géré
01:01:58l'horrible situation économique
01:02:00qui va arriver à l'automne.
01:02:02On le sait.
01:02:04Ce n'est pas seulement la procédure des déficits excessifs
01:02:06qui est lancée par la Commission Bruxelles.
01:02:08Vous avez aussi, excusez-moi,
01:02:10Standard & Poor's, l'agence de dotation,
01:02:12qui a commencé. Les autres vont suivre.
01:02:14Vous verrez peut-être
01:02:16une danse du scalpe des marchés financiers.
01:02:18La loi de finances qu'il faut faire derrière.
01:02:20De toute façon, il n'y a plus d'argent nulle part.
01:02:22Mais il y a une deuxième chose.
01:02:24Ça l'arrangerait de laisser l'ERN gérer ça ?
01:02:26Oui, parce qu'il sait que ça va être très dur.
01:02:28Et puis, ça montre
01:02:30une forme d'échec,
01:02:32de faillite de ce qu'aura été
01:02:34vraiment le macronisme.
01:02:36Ça, je crois que c'est fondamental.
01:02:38Mais il y a autre chose aussi.
01:02:40Quand il dit qu'il veut que les Français choisissent,
01:02:42là, il se fout du monde.
01:02:44Là, il se moque du monde.
01:02:46Forcément, s'il est vomi aujourd'hui par une grande partie
01:02:48de la population, c'est pour des propos comme ça.
01:02:50Parce qu'à ce moment-là, il n'aurait pas fait cette dissolution
01:02:52de convenance en laissant que trois semaines de campagne.
01:02:54C'est-à-dire rien.
01:02:56Il n'y a pas le temps d'en parler.
01:02:58On aurait pu attendre septembre,
01:03:00avec peut-être, à un moment donné,
01:03:02on aurait commencé à parler de dissolution.
01:03:04Là, il y a une espèce de panique
01:03:06dans la classe politique. C'est honteux.
01:03:08Et il le fait exprès.
01:03:10Il dit que ce sera la faute des Français.
01:03:12Mais non. Parce qu'il a dissous
01:03:14dans de mauvaises conditions.
01:03:16On n'est pas obligé de faire des campagnes de trois semaines
01:03:18quand on dissous. Ce n'est pas toujours le cas, d'ailleurs.
01:03:20Arnaud Mélenchon, quand il dit « je redonne la parole au peuple »,
01:03:22il vient de s'exprimer, le peuple.
01:03:24C'était le 9 juin dernier.
01:03:26Il avait quand même un autre souci. Il faut le rappeler.
01:03:28Il n'avait pas de majorité, véritablement, à l'Assemblée nationale.
01:03:30Ça, c'est quand même depuis 2010.
01:03:32Il pouvait la faire.
01:03:34On le fait. On le fait.
01:03:36N'importe qui d'autre l'aurait fait.
01:03:38Les LR n'ont pas donné, aussi, des signes
01:03:40de grande ouverture vis-à-vis
01:03:42de cette coalition.
01:03:44À force de se faire marcher dessus et piétiner,
01:03:46il y a un moment donné...
01:03:48Alors, M. Bénédicte, c'est terminé.
01:03:50Les garçons...
01:03:52Arnaud, soyez disciplinés.
01:03:54Ça se fait le lendemain de l'élection.
01:03:56Ça se fait le lendemain.
01:03:58Il y a eu une élection sous la Vème République.
01:04:00C'est pas tellement dans les politiques de la Vème.
01:04:02Mitterrand s'était bien débrouillé avec les centristes en 1988.
01:04:04Il avait fait du débauchage.
01:04:06Ça avait marché.
01:04:08Il y avait ce problème.
01:04:10Mais là, finalement, la déclaration qu'il fait,
01:04:12c'est qu'il s'en lave les mains de la situation.
01:04:14Et en d'autres termes, il se projette sur l'après.
01:04:16Mais il y a une hypothèse
01:04:18qu'il ne faut pas totalement exclure,
01:04:20même si je pense qu'elle est de plus en plus improbable.
01:04:22Mais enfin, on peut se retrouver sans majorité
01:04:24au soir du 16 juillet.
01:04:26Si on se retrouve sans majorité
01:04:28au soir du 7 juillet sous la Vème République,
01:04:30je suis désolé, mais ça fait un peu désordre.
01:04:32Parce que la Vème République, elle n'a pas été créée
01:04:34pour organiser le désordre parlementaire.
01:04:36Et là, qui est responsable ?
01:04:38Qui est responsable ?
01:04:40C'est le président de la République qui est responsable
01:04:42en l'occurrence de cette situation.
01:04:44C'est lui qui a décidé de faire cette dissolution.
01:04:46C'est lui qui a décidé le calendrier de cette dissolution
01:04:48qui est un calendrier absolument intenable.
01:04:50Une élection législative en trois semaines.
01:04:52Il n'y a pas de débat.
01:04:54Il n'y a pas de débat.
01:04:56Les formations politiques ne sont pas en ordre de marche.
01:04:58Elles ne peuvent même pas présenter leur programme.
01:05:00Donc, il sera responsable de cette situation.
01:05:02Mais quand même, il est en train de nous dire
01:05:04« quoi qu'il arrive, je ne suis pas responsable. »
01:05:06Et je ne démissionnerai pas.
01:05:08Le problème, c'est là où c'est vraiment chaotique.
01:05:10Même si moi, je ne crois pas à la majorité relative.
01:05:12Mais dans le cas de figure où il démissionnerait,
01:05:14où il dirait « je suis responsable, je démissionne »,
01:05:16on ne peut pas dissoudre avant un an.
01:05:18Donc, son successeur serait lui-même bloqué
01:05:20sans majorité.
01:05:22Donc, c'est vrai qu'il prend un énorme risque.
01:05:24Si vous voulez, moi, j'en peux plus
01:05:26de la politique de la peur.
01:05:28La France est dans une situation catastrophique.
01:05:30Mais j'ai envie de dire qu'il y a mise
01:05:32depuis 40 ans.
01:05:34Il y a eu Emmanuel Macron.
01:05:36Mais il y a ceux qui ont gouverné avant.
01:05:38Il y a eu une insécurité systémique.
01:05:40Le déficit, ceux qui sont des gens très compétents,
01:05:42l'ont creusé depuis des années.
01:05:44Et Emmanuel Macron n'a cessé de se faire élire
01:05:46et de gouverner par la peur.
01:05:48La peur de Marine Le Pen.
01:05:50La peur du Covid.
01:05:52La peur de la guerre en Ukraine.
01:05:54Je crois que ça ne fonctionne plus.
01:05:56Et moi, comme le pape Jean-Paul II,
01:05:58j'ai envie de dire aux Français
01:06:00de n'ayez pas peur.
01:06:02Effectivement, il vous remet la parole.
01:06:04Prenez votre destin en main.
01:06:06Et si vous avez envie de changer de politique,
01:06:08changez de politique.
01:06:10On est en démocratie.
01:06:12L'alternance, ça s'appelle la démocratie.
01:06:14Moi, ce qui me frappe, c'est qu'on est vraiment
01:06:16entré dans une période d'incertitude absolument totale.
01:06:18Parce qu'il y a autant de possibilités
01:06:20qu'il y ait un raz-de-marée RN
01:06:22que le fait qu'on se retrouve avec une majorité relative.
01:06:24C'est absolument évident.
01:06:26C'est vraiment du 50-50.
01:06:28Et les personnes qui sont sur le terrain
01:06:30vous expliquent très bien qu'il y a 50-50.
01:06:32Lorsqu'Emmanuel Macron dit
01:06:34que je ne démissionnerai pas,
01:06:36on n'est pas obligé de le croire.
01:06:38Il peut très bien démissionner.
01:06:40Et à ce moment-là, on se retrouverait
01:06:42avec le cas de figure pointé très justement
01:06:44par Alexis Brazé du Figaro.
01:06:46Si il y avait une élection et que Marine Le Pen
01:06:48était élue, elle se retrouverait avec une chambre
01:06:50à majorité relative.
01:06:52C'est tout le cas, ça montre en effet
01:06:54à quel point
01:06:56le nombre d'observateurs
01:06:58qui disent
01:07:00qu'il est déjà arrivé qu'on ait des campagnes
01:07:02législatives courtes.
01:07:04Mais d'abord, ces campagnes
01:07:06étaient courtes parce qu'elles venaient après une présidentielle.
01:07:08Où il y avait eu le débat.
01:07:10Où il y avait eu le débat.
01:07:12Il faut arrêter de raconter systématiquement n'importe quoi.
01:07:14Et donc, franchement,
01:07:16comme l'a rappelé France,
01:07:18sur un point aussi important
01:07:20qu'il n'y ait pas eu débat,
01:07:22je pense vraiment à la phrase célèbre.
01:07:24Un malheur à la ville dont le presse est un enfant.
01:07:26Absolument. Juste, je vous passe la parole Rachel
01:07:28sur cette question de la démission d'Emmanuel Macron.
01:07:30D'abord, Pierre Mazot, ancien président du Conseil constitutionnel,
01:07:32a dit qu'il était favorable à une démission
01:07:34d'Emmanuel Macron après cette dissolution
01:07:36qu'il juge affligeante. Et j'aimerais qu'on écoute les Français.
01:07:38Est-ce que pour vous, Emmanuel Macron
01:07:40doit se démettre si le résultat
01:07:42du 7 juillet n'est pas en sa faveur ? Écoutez vos réponses.
01:07:44Il me semble que c'est le plus
01:07:46capable de la bande.
01:07:48Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un qui lui arrive à la cheville
01:07:50au niveau de l'intelligence.
01:07:52Et puis les autres vont mettre le pays à genoux.
01:07:54Le président
01:07:56pas majoritaire qui doit démissionner
01:07:58pour autant, en fait.
01:08:00Ce serait trop instable politiquement
01:08:02de faire ça. Il devrait finir son mandat
01:08:04et respecter ses engagements
01:08:06jusqu'au bout. Oui, il a raison
01:08:08de ne pas démissionner finalement.
01:08:10A lui de prouver
01:08:12qu'il est capable de remonter la situation
01:08:14vis-à-vis de ce qui se passe en ce moment ?
01:08:16Oui, je pense qu'il devrait démissionner
01:08:18effectivement. Parce qu'il n'aurait plus la possibilité
01:08:20de gouverner le pays.
01:08:22Il devrait démissionner, je pense. Les Français sont
01:08:24mécontents
01:08:26de ce qu'il a apporté à la France.
01:08:28Rachel Khan. Bon, il ne démissionnera pas.
01:08:30C'est ce qu'il a dit encore dans cette lettre
01:08:32aux Français. Mais
01:08:34personne n'est d'accord pour ce...
01:08:36Tout le monde est d'accord pour vous laisser la parole
01:08:38Rachel Khan. Allez-y.
01:08:40Depuis que
01:08:42Olivier Gisberg et Joseph
01:08:44sont venus sur le plateau, je ne peux pas
01:08:46m'exprimer. Allez-y.
01:08:48Rachel,
01:08:50c'est la deuxième équipe.
01:08:52Ils arrivent là
01:08:54et après c'est la troisième équipe.
01:08:56Rachel, c'est un grand remplacement
01:08:58à l'envers.
01:09:00C'est un grand remplacement à inverser.
01:09:02Sur le fond.
01:09:04J'ai aussi
01:09:06le sentiment qu'Emmanuel
01:09:08Macron, quoi qu'il fasse,
01:09:10personne n'est content. C'est-à-dire qu'en fait
01:09:12il a provoqué
01:09:14cette désolution, et je partage
01:09:16effectivement, c'est très
01:09:18rapide et ça nous est tombé un peu comme un coup
01:09:20de bambou. Il ne l'aurait pas fait, on l'aurait
01:09:22critiqué tout autant. Le fait qu'il
01:09:24puisse redonner la parole aux Français,
01:09:26moi je ne trouve pas ça si
01:09:28sale, cette idée de
01:09:30démocratie. Mais j'entends tout à fait
01:09:32les arguments. Mais
01:09:34est-ce qu'on peut se souvenir
01:09:36de ce triste
01:09:38théâtre de l'Assemblée nationale ?
01:09:40Ces échanges
01:09:42insupportables.
01:09:44Je sais bien que ça va
01:09:46continuer, mais quand on est président
01:09:48peut-être que
01:09:50cette solution de se dire qu'il faut
01:09:52redemander aux Français
01:09:54et puis même si ces
01:09:56cours, ces trois semaines
01:09:58finalement, elles permettent aussi à de nouveaux
01:10:00candidats de pouvoir candidater.
01:10:02Il y a eu des textes qui ont été adoptés
01:10:04même avec une majorité relative.
01:10:08Il y a même eu plus
01:10:10de réformes que du temps de Chirac.
01:10:12France, Olivier Gisbert.
01:10:14De Gaulle en 72 dit
01:10:16évidemment, ma tâche serait terminée aussitôt
01:10:18et sans retour si vous ne votez pas pour
01:10:20la réforme que je vous propose.
01:10:22On en est loin.
01:10:24Je vous pose la question sur De Gaulle.
01:10:26Évidemment, votre livre c'est le
01:10:28sursaut.
01:10:30Oui, et puis il y a un livre d'ailleurs
01:10:32de Raymond Tourneau qui s'appelle
01:10:34La tragédie du général.
01:10:36Les éditions Perrin ont eu la très bonne
01:10:38idée de rééditer, qui est absolument génial.
01:10:40J'ai relu le week-end.
01:10:42Ma tâche serait terminée aussitôt
01:10:44et sans retour.
01:10:46Il pensait à la France, et la France
01:10:48passait avant lui.
01:10:50On est dans une petite histoire.
01:10:52Je suis désolé, on a l'impression
01:10:54qu'on est tombé très bas.
01:10:56La preuve, nos débats, franchement.
01:10:58Merci pour nous.
01:11:00Mais attendez, il faut en être conscient.
01:11:02C'est tout petit, tout ça.
01:11:04C'est vrai que lui, il avait une espèce
01:11:06d'ampleur et puis il mettait, si vous voulez,
01:11:08les gens en face des responsabilités
01:11:10à chaque fois. Parfois, c'était un peu violent.
01:11:12Mais c'était quand même...
01:11:14Je ne veux pas faire dans la nostalgie.
01:11:16C'était mieux avant.
01:11:18Enfin, quand c'est De Gaulle, c'est sûr.
01:11:20Il y aura quand même un problème de légitimité
01:11:22pour le président de la République.
01:11:24Il a été battu le 9 juin sévèrement.
01:11:26C'est le moins qu'on puisse dire.
01:11:28Je rappelle quand même que 93 % des communes
01:11:30ont voté pour un rassemblement national.
01:11:32Enfin, ont porté la liste.
01:11:34Comme à chaque européenne.
01:11:36Là, c'est violent.
01:11:38Et là, il risque
01:11:40d'avoir un deuxième désaveu
01:11:42tout aussi massif en moins de 3 semaines.
01:11:44C'est quand même, je pense,
01:11:46dans l'histoire de la Ve République, c'est rare.
01:11:48C'est même assez exceptionnel.
01:11:50C'est vrai que la question de sa légitimité,
01:11:52selon une interprétation
01:11:54trégoulienne de l'esprit
01:11:56de la Constitution, elle se poserait
01:11:58mécaniquement.
01:12:00Est-ce qu'il va en tirer les conséquences ?
01:12:02Il dit que non.
01:12:04Si il en tirait les conséquences,
01:12:06ça nous plongerait dans un chaos incroyable
01:12:08puisque le nouveau président
01:12:10n'aurait pas de majorité.
01:12:12Il y a eu un dévoiement des institutions.
01:12:14Là, ce n'est pas Emmanuel Macron.
01:12:16En réalité, c'est François Mitterrand et Jacques Chirac
01:12:18qui auraient sans doute dû partir
01:12:20quand ils ont été désavoués
01:12:22au moment de la cohabitation.
01:12:24La cohabitation est quand même
01:12:26une interprétation assez bancale
01:12:28de la Ve République.
01:12:30La Ve République, c'est un pouvoir extrêmement vertical
01:12:32mais il y a une forme d'horizontalité
01:12:34parce que le président de la République
01:12:36est censé gouverner avec une forte légitimité
01:12:38et le référendum est aussi un outil
01:12:40qu'on devrait utiliser très souvent
01:12:42et qu'on n'utilise plus.
01:12:44Je suis souvent d'accord avec Alexandre
01:12:46mais pas du tout sur ce point
01:12:48puisque la Constitution
01:12:50qui a voulu le général de Gaulle
01:12:52que Michel Debray a écrite,
01:12:54c'était toujours la même histoire.
01:12:56Comme la France est un pays monarchique et régicide,
01:12:58il faut mettre au-dessus
01:13:00quelqu'un, c'est une expression que De Gaulle a envoyée,
01:13:02la reine d'Angleterre.
01:13:04Le président, c'était la reine d'Angleterre.
01:13:06Donc, la cohabitation,
01:13:08même si De Gaulle leur était incapable
01:13:10de supporter la cohabitation,
01:13:12c'est sûr qu'il aurait démissionné.
01:13:14Il n'aurait jamais pu l'accepter.
01:13:16En même temps, elle était dans la logique
01:13:18de la Constitution, c'est-à-dire
01:13:20c'est un président qui reste un peu au-dessus.
01:13:22Moi, je n'ai jamais trouvé cette...
01:13:24Comment dire ?
01:13:26Peut-être la cohabitation en cas
01:13:28d'élection normale,
01:13:30comme ça a été le cas avec François Mitterrand,
01:13:32mais quand on dissout l'Assemblée,
01:13:34on engage la responsabilité.
01:13:36Moi, ce qui me frappe,
01:13:38c'est que dans tout ce que dit Emmanuel Macron
01:13:40dans sa lettre, tout est inversé.
01:13:42C'est-à-dire qu'il dit que c'est un choix de confiance.
01:13:44Ce n'est absolument pas un choix de confiance.
01:13:46Et pour ou contre Emmanuel Macron, les Français ?
01:13:48Je pense qu'il faudra être une amplification
01:13:50de ce qui s'est passé aux élections européennes.
01:13:52Ensuite, il dit qu'il faut donner la parole aux Français.
01:13:54Mais en fait, il avait déjà donné la parole aux Français
01:13:56puisque c'était les élections européennes.
01:13:58Et si ça avait été peut-être un autre choix
01:14:00des Français, peut-être n'aurait-il pas
01:14:02redonné la parole aux Français.
01:14:04Je trouve que tout est absurde là-dedans.
01:14:06Et puis, le fond de cette dissolution,
01:14:08on cherche toujours les raisons politiques.
01:14:10Et en fait, il n'y a pas de raisons politiques.
01:14:12Il suffit d'écouter les ministres,
01:14:14mais vous les voyez autant que moi.
01:14:16Il ne veut pas gérer la crise de la dette
01:14:18qui va nous tomber dessus.
01:14:20Il y a ça, et il y a aussi, je pense,
01:14:22le fait de vouloir faire payer un peu...
01:14:24Il veut aussi faire payer un peu à sa propre majorité
01:14:26et à son gouvernement la situation
01:14:28dans laquelle il est.
01:14:30Alors que tout le monde le sait, effectivement,
01:14:32s'il avait tendu la main au lendemain de sa réélection
01:14:34la dernière présidentielle,
01:14:36ça aurait été totalement différent.
01:14:38Et aujourd'hui, comme en plus c'est un président
01:14:40qui souvent met six mois à digérer les choses,
01:14:42il met beaucoup de temps
01:14:44avant de comprendre réellement ce qui s'est passé.
01:14:46Je pense qu'il comprendra dans 5-6 mois.
01:14:48Joseph, un petit mot des LR ?
01:14:50Ils sont morts, les LR ?
01:14:52Joseph ?
01:14:54S'il est LR, de toute façon, il y a 50 nuances de LR.
01:14:56Il y en a deux.
01:14:58Non, non, sur place, il y a 50 nuances de LR.
01:15:00J'ai regardé les circonscriptions, vraiment.
01:15:02À gauche, à droite, au centre,
01:15:04en haut, en bas...
01:15:06Donc ils n'existent plus.
01:15:08C'est tous les guerriers.
01:15:10Mais, ils se retrouveront.
01:15:12Quand ?
01:15:14Entre les deux tours.
01:15:16Ce sont les gaullistes, les chasseurs meutes.
01:15:18Voilà, absolument.
01:15:20Ils n'ont plus grand-chose de gaulliste, quand même.
01:15:22Il va se passer un entre-deux-tours
01:15:24qui va être très intéressant à observer.
01:15:26Parce que moi, je pense,
01:15:28je pronostique une nouvelle scission
01:15:30au sein des LR, parce que vous allez avoir
01:15:32un certain nombre de LR en difficulté
01:15:34qui vont se réaligner, bien évidemment,
01:15:36sur les positions de surprise.
01:15:38On va rester sur, j'allais dire,
01:15:40le canal historique, en l'occurrence.
01:15:42Je crois qu'en plus, il y a une reproposition
01:15:44très profonde, c'est-à-dire qu'on a
01:15:46une redéfinition du clivage droite-gauche
01:15:48par rapport aux enjeux du présent,
01:15:50qui ne sont pas les mêmes enjeux
01:15:52qu'à l'époque de LR et du PS,
01:15:54où on était encore au lendemain
01:15:56des 30 glandureuses, dans un pays qui allait bien.
01:15:58Là, on a des enjeux identitaires
01:16:00qui sont totalement nouveaux,
01:16:02et on voit bien que ça se redéfinit là-dessus,
01:16:04avec une gauche qui est très communautariste
01:16:06et qui a une position sociale sur la mondialisation.
01:16:08Donc je crois qu'on a une nouvelle droite qui apparaît,
01:16:10qui s'appelle le Rassemblement National,
01:16:12et qui est une droite populiste, conservatrice.
01:16:14Juste un mot, les LR se retrouveront.
01:16:16J'invite les personnes à regarder
01:16:18ce qui se passe à Cannes.
01:16:20Qu'est-ce qui s'est passé à Cannes ?
01:16:22Évidemment, Éric Ciotti a bien gardé
01:16:24de donner l'investiture
01:16:26RN accordée
01:16:28à quelqu'un qui se présentait contre
01:16:30la personne qui va avec David Lysnard,
01:16:32bien évidemment.
01:16:34Mais bien sûr, ils se retrouveront.
01:16:36Allez, 18h31, en direct sur CNews Européen,
01:16:38le rappel des titres de l'actualité.
01:16:40On continue notre débat juste ensuite.
01:16:42À moins d'une semaine du premier tour
01:16:44des élections législatives,
01:16:46le Rassemblement National
01:16:48a présenté son programme.
01:16:50Jordan Bardella a indiqué vouloir interdire
01:16:52aux binationaux d'occuper des emplois
01:16:54extrêmement sensibles.
01:16:56Le président du RN a évoqué les postes
01:16:58les plus stratégiques de l'État.
01:17:00La mesure passerait par une loi organique
01:17:02de l'État.
01:17:0414 étrangers se sont enfuis
01:17:06à samedi du centre de rétention
01:17:08administratif de Paris-Vincennes.
01:17:10L'un d'eux a été retrouvé et interpellé,
01:17:12a indiqué le parquet aujourd'hui.
01:17:14Les fugitifs ont dégradé le toit grillagé
01:17:16pour réussir à s'enfuir.
01:17:18Une enquête a été ouverte.
01:17:20Enfin, 20 morts et 26 blessés.
01:17:22Ce n'est un nouveau bilan au Dagestan
01:17:24après des attaques terroristes survenues hier.
01:17:26Des hommes ont attaqué des églises orthodoxes
01:17:28et au moins une synagogue.
01:17:30Cinq assaillants ont été neutralisés.
01:18:00Le président du RN a évoqué
01:18:02les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:04Le président du RN a évoqué
01:18:06les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:08Le président du RN a évoqué
01:18:10les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:12Le président du RN a évoqué
01:18:14les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:16Le président du RN a évoqué
01:18:18les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:20Le président du RN a évoqué
01:18:22les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:24Le président du RN a évoqué
01:18:26les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:28Le président du RN a évoqué
01:18:30les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:32Le président du RN a évoqué
01:18:34les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:36Le président du RN a évoqué
01:18:38les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:40Le président du RN a évoqué
01:18:42les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:44Le président du RN a évoqué
01:18:46les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:48Le président du RN a évoqué
01:18:50les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:52Le président du RN a évoqué
01:18:54les postes les plus stratégiques de l'État.
01:18:56Le président du RN a évoqué
01:18:58les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:00Le président du RN a évoqué
01:19:02les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:04Le président du RN a évoqué
01:19:06les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:08Le président du RN a évoqué
01:19:10les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:12Le président du RN a évoqué
01:19:14les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:16Le président du RN a évoqué
01:19:18les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:20Le président du RN a évoqué
01:19:22les postes les plus stratégiques de l'État.
01:19:24Il parle beaucoup de politique.
01:19:26Il parle beaucoup de politique.
01:19:28Il parle beaucoup de politique.
01:19:30Il parle beaucoup de politique.
01:19:32Il parle beaucoup de politique.
01:19:34Il parle beaucoup de politique.
01:19:36Il parle beaucoup de politique.
01:19:38Il parle beaucoup de politique.
01:19:40Il parle beaucoup de politique.
01:19:42Il parle beaucoup de politique.
01:19:44Il parle beaucoup de politique.
01:19:46Il parle beaucoup de politique.
01:19:48Il parle beaucoup de politique.
01:19:50Il parle beaucoup de politique.
01:19:52Il parle beaucoup de politique.
01:19:54Il parle beaucoup de politique.
01:19:56Il parle beaucoup de politique.
01:19:58Il parle beaucoup de politique.
01:20:00Il parle beaucoup de politique.
01:20:02Il parle beaucoup de politique.
01:20:04Il parle beaucoup de politique.
01:20:06Il parle beaucoup de politique.
01:20:08Il parle beaucoup de politique.
01:20:10Il parle beaucoup de politique.
01:20:12Il parle beaucoup de politique.
01:20:14Il parle beaucoup de politique.
01:20:16Il parle beaucoup de politique.
01:20:18Il parle beaucoup de politique.
01:20:20Extra landed, extra landed...
01:20:22Il paraît qu'Emmanuel Macron
01:20:24à regardé cette série avant la dissolution ?
01:20:26Peut-être ?
01:20:28J'ai la preuve !
01:20:30J'ai la preuve !
01:20:32J'ai la preuve !
01:20:34J'ai la preuve !
01:20:36Les joueurs de foot sur la surface de
01:20:38Les joueurs de foot sur la surface de
01:20:40réparation ?
01:20:42réparation ?
01:20:44Je crois que c'est contrre productif surtout !
01:20:46Je crois que c'est contre productif surtout !
01:20:48Je pense que c'est contre-productif quand Kylian Mbappé s'exprime contre les extrêmes
01:20:52parce qu'on est dans une logique de crise quand même entre le peuple et les élites
01:20:56et Kylian Mbappé, footballeur millionnaire un peu hors sol, apparaît pas le mieux placé
01:21:04pour faire la leçon au peuple français.
01:21:06Donc c'est pas très grave, il a le droit, on est en démocratie, tout le monde peut
01:21:09s'exprimer mais je pense que pour son propre combat, il ferait mieux de se taire.
01:21:14Petite pause, on va parler de la gauche, on va parler de Jean-Luc Mélenchon, on va
01:21:17l'écouter, on écoutera aussi Gabriel Attal sur ce qu'il dit de ces différences avec
01:21:21Emmanuel Macron, est-ce qu'il est en train de commencer à se démarquer ou pas, on l'écoute
01:21:25dans un instant.
01:21:26A tout de suite d'Unplugged Shine sur CNews et Europe 1.
01:21:2818h41, pratiquement, on se retrouve d'Unplugged Shine sur CNews et Europe 1 et je peux vous
01:21:35assurer que pendant la coupure pub, le débat était très vif sur le plateau de Haute-Volée.
01:21:40C'est là que c'était bon, il y a des choses importantes qui ont été dites, bon maintenant
01:21:44on va...
01:21:45On va parler de Jean-Luc Mélenchon.
01:21:46Déjà, on va l'écouter parce qu'il est en train de jouer une partition assez intéressante
01:21:50au sein du Nouveau Front Populaire, on va écouter ce qu'il a dit, notamment sur l'antisémitisme
01:21:55parce qu'il a lié l'antisémitisme à l'islamophobie, il a vraiment fait un lien direct entre les
01:22:01deux.
01:22:02Écoutez ce qu'il a dit, c'était ce week-end.
01:22:03C'est une honte d'avoir instrumentalisé ce combat, bien sûr il faut lutter contre l'antisémitisme
01:22:13et le programme du Nouveau Front Populaire le prévoit avec précision.
01:22:17Et bien sûr il faut lutter contre l'islamophobie qui concerne des millions de nos compatriotes,
01:22:24montré du doigt d'une manière abjecte.
01:22:26Et oui, le programme du Front Populaire, pour la première fois qu'on porte le mot islamophobie
01:22:35pour le condamner.
01:22:36Voilà déjà la prise de conscience que le Front Populaire porte devant le peuple français.
01:22:43Jean-Luc Mélenchon qui fait le lien entre l'antisémitisme et l'islamophobie.
01:22:46Rachel Gagnon.
01:22:47C'est à vomir.
01:22:48C'est à vomir.
01:22:49Depuis dix mois, ces prises de parole sont abjectes et qui fait ce lien pour nourrir
01:22:54une concurrence des victimes au fond, donc pour faire une hiérarchisation, de mettre
01:23:00les personnes dans des cases où il faut les déshumaniser.
01:23:02Et puis pour écrire l'histoire avec une gomme, c'est que l'antisémitisme a une
01:23:06résonance particulière en France, après avoir bien souligné au Stabilo que c'est
01:23:16cet antisémitisme qui monte, qui concerne 0,6% de la population et 90% des agressions
01:23:24en réalité sur les questions de discrimination, que ça, c'était résiduel de faire ce parallèle
01:23:31entre antisémitisme et islamophobie, simplement pour des questions électorales, réveiller
01:23:37des colères.
01:23:38Et une nouvelle fois, en sous-texte, derrière, on sait très bien ce qu'il y a.
01:23:41C'est toujours l'esprit de la charte du Hamas qui est derrière, qui sont derrière
01:23:48ces propos-là.
01:23:49Je suis tout à fait d'accord, mais c'est très simple, regardez.
01:23:54Ça n'a rien à voir, l'islamophobie et l'antisémitisme, quand on regarde.
01:23:57L'islamophobie, c'est les critiques d'une religion.
01:24:01Et l'antisémitisme, c'est les critiques d'un peuple.
01:24:03Donc, ces deux choses n'ont rien à voir, mais il les met ensemble.
01:24:07Pourquoi ? Il les met ensemble parce qu'il travaille, évidemment, c'est totalement
01:24:10électoral et électoraliste, comme le disait Rachel, c'est-à-dire, c'est pour choper
01:24:14cet électorat musulman.
01:24:16D'ailleurs, ça lui a bien réussi aux Européennes, il faut bien dire, quand on regarde les chiffres
01:24:19de très près, c'est très fascinant.
01:24:20Il a fait son meilleur score.
01:24:21Ça a très bien marché.
01:24:22Et puis après, il va agglomérer, il va essayer de trouver d'autres petits apports.
01:24:28Parce qu'il construit comme ça, je dis toujours, Mélenchon, c'est un maçon, il
01:24:32va chercher, voilà.
01:24:33Mais ça, c'est la base.
01:24:34La base, aujourd'hui, elle est clairement musulmane, islamiste aussi, et musulmane.
01:24:38C'est ça son truc.
01:24:39Et si vous voulez, parce qu'il y a quelque chose d'abject dans tout ça, c'est quand
01:24:44même de mettre sur le même plan les deux choses qui n'ont pas de rapport déjà.
01:24:47Et en plus, quand on regarde les actes antisémites et les actes islamophobes, ça n'est pas
01:24:53du tout...
01:24:54Enfin, il y a trois fois plus d'actes antisémites pour une population dix fois moins importante.
01:25:00Alors, je n'ai pas les qualités d'arithmétique, Alexandre va nous faire une table de multiplication,
01:25:06va nous rapporter ça.
01:25:07Mais il y a quand même, il y a mille actes islamophobes pour six millions de personnes
01:25:16à peu près.
01:25:17Les musulmans, on peut dire que c'est à peu près ça le nombre.
01:25:19Et trois mille actes antisémites pour six cent mille personnes dans la communauté juive.
01:25:27Ça ne se rapporte pas les chiffres.
01:25:29C'est quand même énorme la différence.
01:25:31Mais on en nous parle, enfin, on en nous parle.
01:25:33Pour lui, le vrai sujet, ce sont, c'est uniquement l'islamophobie, qui n'est que la critique
01:25:39de religion.
01:25:40Non, mais je ne vais pas faire le calcul parce que je suis aussi bon en maths que vous, mais
01:25:43je vais abonder dans le même sens en ajoutant qu'en plus, les faits ne sont pas de la même
01:25:46nature.
01:25:48Il faut condamner tous les racismes.
01:25:49Il y a aujourd'hui un racisme qui tue.
01:25:50On a eu l'affaire Ilan Halimi, l'affaire Sarah Halimi, on a eu Mohamed Merah.
01:25:56Donc aujourd'hui, ceux qui se font tuer sur le territoire français, ce sont les juifs.
01:26:01Ce ne sont pas les musulmans.
01:26:03Heureusement qu'on n'a pas ce problème-là en plus avec les musulmans.
01:26:05Mais il faut être réaliste.
01:26:06Et donc, il n'y a pas de racisme anti-musulman important dans ce pays.
01:26:11Ce qui est intéressant, c'est que le concept d'islamophobie a quand même été popularisé
01:26:14par l'Ayatollah à Roménie en Iran.
01:26:17Justement pour mobiliser les troupes et interdire toute critique de l'islam et même de l'islamisme.
01:26:24Donc, je ne sais pas si c'est l'Ayatollah ou Mélenchon, mais ça y ressemble.
01:26:29Et dernièrement, je parlais de recomposition politique.
01:26:34Je crois qu'elle est plus profonde.
01:26:36L'URN s'est imposée grâce aux classes populaires, notamment de la France périphérique et de
01:26:41la ruralité, même s'il a élargi sa base électorale.
01:26:43Et Mélenchon part aussi de la sociologie électorale.
01:26:46On voit bien qu'aujourd'hui, la gauche, c'est effectivement les banlieues islamisées
01:26:50et les centres-villes woke, notamment les jeunes.
01:26:53Et ça va être la base électorale, hélas, de la gauche pendant longtemps.
01:26:56Et c'est ce qui est inquiétant.
01:26:58Je pense qu'ils ne sont pas en mesure d'arriver au pouvoir là.
01:27:00Mais dans quelques années, c'est l'intersectionnalité, en l'occurrence, la convergence des luttes.
01:27:06Mais si vous voulez, ce qui est intéressant, c'est de voir quand Mélenchon a basculé.
01:27:10Il a basculé après 2017, quand finalement, on lui a vendu l'idée que pour réussir
01:27:17à se qualifier pour le second tour, c'est Coquerel qui lui a vendu, il lui fallait 600.000
01:27:22ou 700.000 voix.
01:27:23Et ces 600.000, 700.000 voix, où est-ce qu'on allait les chercher ? On allait les chercher
01:27:27dans les quartiers.
01:27:28Donc là, on a vu le glissement de Mélenchon, clairement, adopter une stratégie qui est
01:27:32une stratégie, en effet, totalement communautaire et bien évidemment clientéliste.
01:27:36Mais enfin, il y avait une partie de la gauche aussi qui était responsable de ça.
01:27:39Depuis très longtemps.
01:27:40Parce que le remplacement finalement des classes ouvrières par un peuple nouveau, c'est la
01:27:47fameuse note, vous savez, de Terra Nova, ça a été théorisé en 2012, donc il s'inscrit
01:27:54aussi là-dedans.
01:27:55Ma question, c'était, à quoi joue Jean-Luc Mélenchon ? Parce que là, il est en train
01:27:58de dynamiter le Front Populaire, ce que Fabien Roussel a dit, mais il n'est pas question
01:28:01que ce soit lui qui soit le premier ministre, si jamais la gauche l'emportait au législatif.
01:28:05Manuel Montpart soutient évidemment Jean-Luc Mélenchon, mais on a l'impression qu'il
01:28:09veut semer la zizanie.
01:28:10Pour la zizanie, c'est le patron.
01:28:11C'est lui qui aura le plus grand nombre de députés.
01:28:12Pour discuter, c'est facile.
01:28:13Absolument.
01:28:14Il a été dit là aussi qu'il y avait beaucoup de circonscriptions, mais qu'une grande partie
01:28:31n'était pas gagnable.
01:28:32Je suis allé regarder, c'est totalement faux.
01:28:34C'est-à-dire qu'elles sont en plus gagnables.
01:28:35Et très souvent, d'ailleurs, il arrive qu'ils reprennent sur des députés écologistes
01:28:41sortants.
01:28:42Donc franchement, ils sont gagnants à tous les coups.
01:28:45Ils croient être gagnants parce que la fin de l'histoire, c'est qu'ils se feront bouffer
01:28:51par l'islamisme.
01:28:52Ils se feront bouffer par l'islamisme.
01:28:54C'est-à-dire, nous disons les choses, les frères musulmans, parce que tout ça, c'est
01:29:00la stratégie des frères musulmans, bien entendu, une organisation, une sorte de secte, enfin,
01:29:04c'est devenu maintenant une énorme, oui, qui veut prendre, qui a d'ailleurs commencé
01:29:09à marquer quand même des points énormes en Belgique, en Écosse, etc., et puis qui
01:29:13s'intéresse à la France, et à l'Allemagne, etc.
01:29:16Et il faut toujours dire, pour terminer ta phrase, Joseph, c'est que les frères musulmans,
01:29:21un jour vont reprendre possession de leurs biens.
01:29:24Et donc, ils reprendront le pouvoir dans la France insoumise, sinon ils feront leur parti
01:29:30à côté, mais vraisemblablement, ils reprendront le contrôle un jour de la France insoumise
01:29:33où, comme vous l'avez remarqué, sans doute, ils sont très peu présents, contrairement
01:29:37à ce qui se passe, par exemple, en Belgique.
01:29:38Alors, votre dernier mot, Agélie, après on parle du Gabarit à la Tale.
01:29:41Un petit mot sur la responsabilité de LFI, sur la montée de l'antisémitisme et des
01:29:46actes qui sont commis.
01:29:48À force de parler ainsi, avec ses relents antisémites, profonds et racistes, par ailleurs,
01:29:58il a créé un véritable judaïsme clandestin en France, à tel point que les différentes
01:30:04communautés dans les régions, dans les villes, alors même que pour Shabbat, il y avait la
01:30:11prière à la République, c'est une spécificité, aujourd'hui commencent à remettre en cause
01:30:17le fait de faire cette prière à la République, dans la mesure où ils sentent que la République
01:30:21ne les protège plus.
01:30:22J'aimerais qu'on parle de Gabarit à la Tale, parce qu'on sent qu'ils tentent de se démarquer
01:30:26du Président Macron, mais sans complètement couper les liens.
01:30:29Écoutez ce qu'il m'a dit ce matin, lors d'une interview de La Matinale, quand je
01:30:32lui dis lui c'est lui, vous c'est vous, écoutez sa réponse assez sibylline.
01:30:36Est-ce que vous vous émancipez du Président de la République aujourd'hui ? Est-ce que
01:30:39vous dites lui c'est lui, moi c'est moi Gabarit à la Tale ?
01:30:41Je n'aime pas trop reprendre les phrases des autres, mais je pense que chacun son identité,
01:30:47chacun son ADN, chacun sa méthode, on est tous différents, vous êtes différente de
01:30:54Monsieur Nézarbe, et je pense que chacun se présente devant les Français avec une
01:31:00identité qui lui est propre, une méthode qui lui est propre, et ensuite les Français
01:31:03décident.
01:31:04C'est habile François-Lévi-Gisbert ou pas ?
01:31:05De toute façon c'est la réalité, il est là pour longtemps, il commence, il est doué,
01:31:13et franchement même en plus là il est assez sympathique, pourtant il a reçu des baffes
01:31:17pendant les derniers jours, c'est terrifiant même ce qui lui arrive, il a quand même
01:31:23été victime d'une tentative d'assassinat qui est en mesure de réussir.
01:31:27Gabriel Attal ?
01:31:28Oui, et là il tient, il ira loin vous verrez, il ira très loin, on n'a pas fini d'en
01:31:36parler.
01:31:37Il ira très loin en effet parce que j'en veux pour preuve que sur les affiches de campagne
01:31:40des candidats à la majorité présidentielle il y a bien sûr Gabriel Attal et il n'y
01:31:44a pas Emmanuel Macron.
01:31:46C'est une nouveauté quand même par rapport aux dernières législatives, quand on voit
01:31:51ça c'est spécifiquement, c'est-à-dire qu'il y a un rose magique, Emmanuel Macron
01:31:55a disparu et Gabriel Attal apparaît.
01:31:57Mais il ira loin je pense, le jour où il fera quand même moins de com' et les chiens
01:32:02ne faisant pas des chats, c'est clair qu'il a appris du maître, un peu trop de com'
01:32:06et il faut arrêter la com'.
01:32:08Arnaud Benet dit ben là il fait campagne, il est sur le terrain tous les jours et les
01:32:10français lui disent ce qu'il se passe.
01:32:11Il voit bien où est-ce que la com' les a conduits, mais globalement quand il dit ça
01:32:15même vis-à-vis d'Emmanuel Macron, tout le monde comprend que c'est une séparation.
01:32:20Imaginons au lendemain de sa nomination à Matignon, jamais Gabriel Attal n'aurait
01:32:24dit ça.
01:32:25Il aurait dit je remercie le président de la République pour sa confiance, je suis
01:32:28extrêmement honoré.
01:32:29Et on voit bien en fait, il se rend compte qu'au-delà de la communication, le capital
01:32:32politique d'Emmanuel Macron aujourd'hui est complètement mort, donc il faut recréer
01:32:35quelque chose.
01:32:36C'est la raison pour laquelle Édouard Philippe l'a fait également, lui le fait là parce
01:32:39qu'il sait qu'il n'a pas d'autre choix.
01:32:41C'est-à-dire que s'il veut que son espace politique lui survive après Emmanuel Macron,
01:32:46c'est-à-dire que cet après a commencé le soir des Européennes, il n'a pas d'autre
01:32:50choix que de sortir de la figure titulaire d'Emmanuel Macron.
01:32:53La garde de succession est ouvertement déclarée, là en l'occurrence on l'a vu avec M.
01:32:59Philippe, on le voit aujourd'hui avec M.
01:33:00Attal qui prend ses distances, alors avec un peu plus quand même de nuances que celle
01:33:04de Philippe.
01:33:05On voit M.
01:33:06Le Maire aussi qui manifestement…
01:33:07Il dit la décision d'un seul homme, l'a dit sur les sujets.
01:33:09Mais enfin, tous quand même, je veux dire doivent une grande partie de leur carrière
01:33:14à Emmanuel Macron.
01:33:15Alors même M.
01:33:16Philippe qui nous dit oui j'étais politique avant Esquivré, il était très proche de
01:33:21Juppé, il avait été élu maire du Havre, mais enfin il devient Premier ministre grâce
01:33:25à Emmanuel Macron.
01:33:26Gabriel Attal quand même doit son démarrage en politique à Emmanuel Macron.
01:33:30Alors Bruno Le Maire c'est un peu différent, mais je veux dire, il a marqué Macron, qu'on
01:33:34le veuille ou non, est une marque qui a marqué, j'allais dire, toute cette génération.
01:33:38Vous parlez au passé.
01:33:39Eh oui, mais ils sont quand même aujourd'hui tous comptables, qu'ils le veuillent ou non
01:33:43du bilan d'Emmanuel Macron.
01:33:45Je suis assez d'accord avec Arnaud Benévéti, effectivement Gabriel Attal ne manque pas
01:33:52de talent, mais moi je suis plus dubitatif sur sa capacité à avoir un grand avenir.
01:33:57Parce que je pense, comme toujours, que la politique c'est de la sociologie et moi je
01:34:00suis très dubitatif sur l'avenir du Bloc central, c'est-à-dire que c'est un bloc
01:34:03qui a été porté par la génération du baby-boom, par le centre gauche…
01:34:06Ce qui n'est pas le calcul de Gérald Darmanin du tout.
01:34:08… qui est le centre droit…
01:34:09Alexandre.
01:34:10Comment ?
01:34:11Ce n'est pas le calcul de Gérald Darmanin.
01:34:13Il fait autre chose.
01:34:14Il fait autre chose.
01:34:15Il essaie de récupérer les classes populaires au R.A.
01:34:16Exactement.
01:34:17Il fait une autre synthèse qui, je ne sais pas s'il y arrivera non plus, mais qui me
01:34:19paraît plus habile.
01:34:20Aujourd'hui, oui, ils ont un électorat vieillissant.
01:34:23Malheureusement, la France est de plus en plus malade, donc ils incarnaient plutôt
01:34:27la France qui va bien.
01:34:28Donc moi je crois qu'on assiste à une nouvelle forme de bipolarisation, si vous voulez, avec
01:34:33une gauche beaucoup plus radicale et une droite qui est différente, qui est plus populiste,
01:34:37qui est plus identitaire, plus conservatrice.
01:34:38Mais ça va changer un jour, c'est-à-dire que c'est le principe de la politique.
01:34:42Ça fait 40 ans qu'on avait le centre-droit et le centre-gauche, donc on verra, moi je
01:34:48pense bien que c'est une recomposition profonde.
01:34:51Joseph, un dernier mot avant la pause ?
01:34:53Non, on a vu Gabriel Attal adopter un certain nombre d'éléments de langage qui, jusqu'à
01:34:57présent, appartenaient à la droite et je pense que ce n'est peut-être pas terminé.
01:35:01Moi, ce qui me frappe avec Gabriel Attal, c'est son histoire personnelle et familiale
01:35:05qui lui donne une densité qu'Emmanuel Macron n'a pas.
01:35:10Le fait qu'il fait de la politique très jeune, c'est ça, c'est-à-dire qu'il est
01:35:15politique très jeune, il conseille le municipal, etc., il se retrouve héritier aussi de traditions
01:35:22intellectuelles qui sont extrêmement solides et différentes.
01:35:26Donc oui, la popularité de Gabriel Attal, quand on regarde la popularité à côté
01:35:34de celle d'Emmanuel Macron, c'est quand même le jour et la nuit, sa popularité vient
01:35:38aussi du fait qu'il donne aux gens l'impression qu'il y a toujours quelqu'un à la tête
01:35:45de l'exécutif, parce que ça pourrait inquiéter.
01:35:48Il y a des gens qui ont totalement disparu.
01:35:50Madame Belloubet, elle a toujours…
01:35:52Non, elle s'exprime, elle s'exprime, elle s'exprime, monsieur le ministre de l'Éducation
01:36:01nationale.
01:36:02Allez, vous étiez en pleine forme.
01:36:03Merci France, Arnaud, Joseph, Rachel, Louis et Alexandre.
01:36:06Tout de suite, c'est Pierre de Villeneuve qui nous attend sur Europe 1 Soir.
01:36:08Bonsoir Pierre, au menu.
01:36:09France, Emmanuel Macron appelle au risque de guerre civile, on verra justement cette
01:36:16profession de foi du président de la République.
01:36:18Gabriel Attal se scinde un peu du président, il l'a dit à votre micro ce matin, cher
01:36:23Laurence, et puis on regardera également le programme de Jordane Bardella.
01:36:26Merci Pierre de Villeneuve, Europe 1 Soir, sur CNews, Christine Kelly pour Face à l'Info.
01:36:29Demain, 8h10, rendez-vous sur nos deux antennes avec Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
01:36:34qui sera notre invité.
01:36:35Bonne soirée à vous, à demain.

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