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00:00Bonjour, bienvenue sur L'Espace TV, dans notre émission Bourse où les gérants viennent
00:13nous partager leurs convictions, mettre la lumière sur des valeurs qu'ils apprécient
00:19en ce moment.
00:20Aujourd'hui, c'est Alexandre Carrier, donc Portfolio Equity Manager chez DNCA Investment
00:29que nous accueillons.
00:30Alexandre, bonjour.
00:31Bonjour.
00:32Deux mots peut-être sur votre guste maison avant de parler des valeurs ?
00:34Bien sûr.
00:35DNCA Finance est une société de gestion qui a été créée au début des années 2000,
00:42reconnue pour sa gestion de conviction mais également pour son approche patrimoniale
00:47de l'investissement.
00:48Aujourd'hui, DNCA, c'est 35 milliards dans course aux gestions, 60% c'est la gestion
00:57de fonds obligataires, des fonds mixtes, des fonds d'absolute return et 40% des fonds
01:02actions.
01:03Au cœur de notre gestion, c'est l'approche fondamentale, l'analyse financière, c'est
01:08vraiment le cœur de la gestion que l'on complète par une analyse extra-financière,
01:15donc la prise en compte des critères ES et G, environnementaux, sociaux et de gouvernance.
01:19D'accord.
01:20Alors vous vous occupez particulièrement du fonds Invest Euro Dividend Growth, probablement.
01:25Exactement.
01:26Quelle est la stratégie, la philosophie du fonds ?
01:30Effectivement, je co-gère le fonds DNCA Invest Euro Dividend Grower, qui est comme son nom
01:36l'indique un fonds basé, axé sur les dividendes, mais pas seulement.
01:42Donc la particularité, c'est qu'on va se concentrer sur les sociétés qui payent
01:45des dividendes, mais surtout qui payent des dividendes en croissance.
01:48Donc on va se concentrer sur ces sociétés qui vont être capables de générer une croissance,
01:55une croissance des profits, qui va leur permettre de réinvestir dans leur propre
01:59croissance et qui vont aussi générer des flux de trésorerie très importants, qui
02:04va permettre, in fine aussi, de payer aux actionnaires un dividende régulier et surtout
02:12un dividende qui va croître année après année.
02:14Donc c'est un peu la particularité du fonds, c'est du dividende, mais un dividende
02:18qui va progresser année après année.
02:20Autre particularité du fonds, c'est un fonds qui va être très international, c'est-à-dire
02:29que plus de 20% du fonds peut être exposé aux marchés internationaux.
02:33Ce n'est pas que l'Europe, ce n'est pas que l'Europe.
02:36Donc dans ces périodes qu'on vit actuellement un peu d'incertitude, on peut monter jusqu'à
02:4220% sur des pays comme les Etats-Unis, la Suisse ou encore l'Angleterre.
02:49Oui, parce que ce n'est pas évident de trouver des sociétés qui en permanence délivrent
02:52plus de dividende.
02:54C'est un fonds qui fait combien de lignes à peu près ?
02:57C'est un fonds qui est assez concentré, une quarantaine de lignes, et l'idée vraiment,
03:02l'objectif du fonds, c'est d'accompagner les phases haussières des marchés.
03:05Donc vraiment, ça c'est l'aspect croissance du portefeuille, donc on va accompagner quand
03:08les marchés sont en hausse, on accompagne les phases haussières.
03:13Et dans l'autre côté, lors des phases plus volatiles, des baisses de marché, le fonds,
03:19grâce à son aspect rendement, va pouvoir amortir les sous-brousseaux de marché, exactement
03:24ce qu'on est en train de vivre en ce moment.
03:25Donc on a vraiment d'un côté l'aspect croissance qui va accompagner les phases haussières
03:30et de l'autre côté l'aspect rendement qui va venir amortir les chocs de marché.
03:34D'accord.
03:35Alors de ce fonds, vous avez extrait trois valeurs, je précise que ce n'est pas de la
03:38recommandation d'achat, c'est simplement du partage d'expériences, d'expertise.
03:42La première valeur, c'est une valeur centenaire, c'est Unilever et puis ces dernières années,
03:47il y a eu quand même pas mal de mouvements dans son management.
03:49Donc effectivement, Unilever, c'est une société qui a 100 ans aujourd'hui.
03:55L'histoire peut-être d'Unilever, c'est à la base, c'est une société de margarine,
04:03margarine Uni, qui fusionne avec un fabricant de savon, Lever Brothers, ça donne naissance
04:10à cette société Unilever.
04:12Aujourd'hui, Unilever, c'est un gros paquebot, ce sont des centaines de marques, c'est un
04:17modèle un peu hybride en ce qu'on appelle le HPC, donc tout ce qui est produits ménagers,
04:23produits de beauté d'un côté et de l'autre côté de l'alimentaire.
04:27Modèle hybride, beaucoup de marques et c'est un modèle qui s'est un petit peu reposé
04:34sur lui-même, sur ses acquis au fur et à mesure des années.
04:38Ce qui s'est passé récemment, c'est en la séquence, en 2022, un actionnaire activiste,
04:45Nelson Peltz, prend une participation dans Unilever, ça on est en 2022.
04:50Nelson Peltz, c'est quelqu'un de très connu aux Etats-Unis, il a eu par le passé
04:56une position chez Procter & Gamble, le concurrent d'Unilever, et il a aidé à restructurer
05:03la société.
05:04En 2022, il prend une participation chez Unilever, en 2023, il a la mise en place d'un nouveau
05:11directeur général, un nouveau directeur financier, le directeur général vient de
05:17l'extérieur, le directeur financier, lui, vient de l'intérieur, il connaît très
05:21bien la société, ça fait 35 ans qu'il est chez Unilever, et petit à petit, on voit
05:27des choses qui sont en train de changer, changer au sein de la société.
05:30Ils ont mis en place un nouvel modèle d'organisation, c'est-à-dire que dorénavant, il y a 5 divisions
05:37bien claires chez Unilever, la beauté, le, la beauté, il a dupliqué ce qu'il a fait
05:45chez Procter, il essaye de dupliquer ce qu'il a fait chez Procter, donc avoir une approche
05:50un peu plus organisationnelle et par division.
05:54Deuxième chose, il essaye de simplifier, donc la société a récemment annoncé une
06:00vente, une scission à venir d'une des divisions phares, la division phare, c'est la division
06:06glace et crème glacée, ce sont les marques Magnum par exemple, et donc ils ont donc annoncé
06:12à venir la scission de cette division.
06:15Pourquoi ? Parce que les glaces, déjà d'un côté, on a une croissance un petit peu plus
06:22faible, un peu plus volatile, c'est saisonnier, numéro 2, les glaces, c'est moins rentable,
06:28pourquoi ? Parce qu'il y a plus d'investissement, il y a une chaîne du froid à respecter, donc
06:32une activité un peu moins rentable.
06:34Donc déjà mécaniquement, en faisant ça, on va avoir une société dont le profil de
06:38croissance va s'améliorer et dont les marges vont également s'améliorer, c'est l'objectif
06:43de la société.
06:44D'accord.
06:45Pourquoi vous croyez donc ?
06:46On se dit que les changements sont conséquents.
06:53On a en place un nouveau management qui a une vision assez claire des choses, qui veut
07:00faire changer le profil de croissance, donc l'idée c'est vraiment de revenir sur les
07:06bases du métier, c'est-à-dire d'un côté réinvestir dans les marques, ce qui n'a pas
07:10été fait ces dernières années, donc davantage d'innovation, donc ça c'est le savoir-faire,
07:16on innove et ensuite c'est le faire savoir, c'est-à-dire le marketing.
07:19Donc l'idée c'est vraiment, c'est ce que dit le management, c'est d'innover dans les
07:23produits et ensuite de faire plus de marketing et ça, ça va aider la croissance du groupe.
07:28Ensuite, il y a un gros focus sur les coûts, sur les marges, sur la scission d'activités
07:33qui est peut-être moins rentable et enfin je dirais, on a un management qui est de plus
07:40en plus aligné avec les investisseurs minoritaires que nous sommes, donc récemment a été changé
07:46parmi les différents indicateurs de rémunération du top management, on a plusieurs indicateurs
07:54pour la rémunération variable et là ils ont ajouté un indicateur important qui s'appelle
07:59en anglais le TSR, Total Shareholder Return, qui est le rendement global des actionnaires,
08:05c'est-à-dire que cet indicateur va prendre en compte la variation de cours de l'action
08:09plus le dividende et son réinvestissement.
08:11Donc ça, cet indicateur montre que dorénavant le top management est aligné avec les investisseurs
08:17minoritaires que nous sommes.
08:18Et cette évolution, ces perspectives n'est pas price, ce n'est pas d'un coup.
08:20Pour nous, on pense qu'il y a beaucoup de potentiel, maintenant le plus dur reste à
08:26faire.
08:27Le fait est que cette équipe de management va devoir délivrer, donc en annonçant la
08:33scission de l'activité crème glacée, crème glacée a été annoncée assez vite, donc
08:38ça c'est plutôt un bon signe.
08:39Le changement d'indicateur de rémunération, ça c'est un autre indicateur, donc il y
08:43a beaucoup de signaux qui montrent qu'à l'avenir une élèveur devrait avoir un profil
08:49de croissance et une rentabilité meilleure dans les 5 ans, 6 ans, 7 ans qui viennent.
08:54Et nous, ce qui nous intéresse également, c'est que c'est une société qui gère
08:57beaucoup de flux de trésorerie et qui rend beaucoup de flux de trésorerie aux actionnaires
09:01via le dividende.
09:02Parfait.
09:03Alors deuxième valeur, c'est pas tout jeune non plus, puisque ça nous remonte au siècle
09:07dernier avec le baron Empin, alors même pas celui qui avait fait, comment dirais-je,
09:11défrayé la chronique dans les années 70, le baron Jean-Pin, je crois que c'était
09:16son ancêtre.
09:17C'est début 1900, donc c'est SPI.
09:19Tout à fait, société française.
09:21Alors là aussi, ça a évolué depuis le...
09:22Tout à fait, depuis ses débuts, une société qui a beaucoup évolué, qui est sur plein
09:27de différents métiers.
09:28Donc SPI, aujourd'hui, c'est une société qui est leader, un leader européen indépendant
09:34dans ce qu'on appelle les services multi-techniques.
09:37Alors là, on est dans l'énergie, on est dans les télécommunications.
09:40SPI va gérer des hommes, gère des équipes, des ingénieurs, des techniciens, des techniciens
09:46hautement spécialisés.
09:47Peut-être pour donner un exemple d'un des métiers qu'ils font, imaginons une société
09:51qui veuille rénover son immeuble, notamment de manière énergétique, c'est-à-dire améliorer
09:57la performance énergétique de son immeuble, elle peut faire appel à SPI qui a les équipes
10:04spécialisées pour rénover ce building.
10:07Aujourd'hui, SPI, c'est à peu près 50 000 personnes en employés.
10:11Et la part de l'export ?
10:12Donc, c'est une société qui est sur différents pays, c'est la France, c'est l'Allemagne,
10:19c'est les Pays-Bas, l'Europe centrale, très diversifiée, l'Europe, tout à fait.
10:23Pourquoi vous croyez en SPI ?
10:25SPI, c'est une société qui avait une croissance plutôt très faible, pré-Covid, et ce que
10:34dit le management également, et c'est ce qu'on croit, c'est que le profil de croissance
10:38est en train de s'améliorer de manière structurelle.
10:40Alors, il y a deux relais de croissance très importants chez SPI, le premier est en Allemagne.
10:45L'Allemagne, c'est un pays qui était très dépendant du charbon, du lignite pour générer
10:51son électricité.
10:52Évidemment, charbon et lignite étant gros émetteurs de CO2, l'Allemagne a, depuis
10:59quelques années, commencé à changer et à se tourner de plus en plus vers les énergies
11:04renouvelables.
11:05SPI, c'est son domaine, un de ses domaines d'expertise, c'est-à-dire que SPI a des équipes
11:12qui vont pouvoir venir installer, mettre en place des projets d'éoliens, de photovoltaïques,
11:20donc il va complètement dans le sens de ce que veut faire l'Allemagne.
11:22L'Allemagne va investir plus de 100 milliards d'euros à l'horizon 2030, beaucoup dans
11:28l'éolien et dans le photovoltaïque.
11:30En plus de ça, cet éolien et ce photovoltaïque, il va falloir l'amener jusqu'au réseau,
11:37c'est-à-dire que c'est de la distribution d'infrastructures, là aussi, SPI a des équipes
11:42qui vont pouvoir mettre en place et connecter cette énergie au réseau.
11:48Donc ça, c'est un des premiers relais de croissance de l'Allemagne.
11:51Deuxième relais de croissance, c'est en France.
11:55Donc en France, on a un renouveau du nucléaire.
11:57Voilà, ils ont une branche nucléaire, ça.
11:59Tout à fait.
12:00Et pourquoi le nucléaire ? Le nucléaire, c'est une source d'électricité qui est déjà
12:05peu chère, d'un côté, une fois que les centrales sont mises en place, et de deux,
12:11très peu émettrice de CO2 dans l'atmosphère.
12:15Les équipes de SPI, aussi très spécialisées, elles vont travailler à différents niveaux
12:20dans le nucléaire, dans la mise en place de travaux neufs, dans la maintenance de centrales
12:27existantes, et enfin, dans tout ce qui est démantèlement de projets nucléaires, SPI
12:32a des équipes spécialisées.
12:33Donc on le voit bien, voilà, deux relais de croissance très intéressants, structurellement
12:38bons, et avec une très bonne visibilité, d'un côté l'Allemagne, de l'autre côté
12:43la France.
12:44Et puis j'ajouterais, je finirais en disant que SPI, c'est une gestion d'hommes, avant
12:52tout, ils ont très peu d'investissements, donc il y a une très bonne génération de
12:55flux de trésorerie, et ils rendent la plupart de cette génération de flux de trésorerie
13:00en dividende.
13:01C'est la bonne part et l'Allemagne a définitivement renoncé au nucléaire ?
13:05L'Allemagne, pour l'instant, c'est avant tout, et de plus en plus, le renouvelable.
13:11C'est vraiment les 100 milliards, c'est là-dessus qu'ils veulent les porter.
13:15Troisième et dernière valeur, 3 eGroup, alors c'est le propriétaire des fameux magasins
13:20Action, on t'en parlait partout.
13:22Donc effectivement, 3 eGroup, c'est une société qu'on ne connaît pas trop, mais c'est un
13:27groupe de private equity, dont le principal actif, ce sont les magasins Action qu'on connaît.
13:34Ils ne sont pas propriétaires à 100% des magasins Action, c'est eux qui ont investi
13:39très tôt dans les magasins Action, le premier magasin Action remonte peut-être dans la
13:43fin, avant les années 2000, aux Pays-Bas, eux investissent dans les années peut-être
13:472010, et développent les magasins Action jusqu'à plus de 2500 magasins aujourd'hui.
13:56Donc c'est vraiment 3 eGroup qui a permis à Action de se développer d'une manière extrêmement rapide.
14:02Ils détiennent les fonds de commerce, les murs, ou seulement les fonds ?
14:05Alors ce sont des magasins, ce sont des locations, en général ils ne font pas le fonds de commerce,
14:10mais par contre derrière, qu'est-ce que c'est Action ? C'est du hard discount, non alimentaire,
14:17donc l'objectif c'est vraiment de délivrer des prix très bas.
14:20Le prix moyen chez Action d'un produit c'est 2 euros en moyenne.
14:26Comment ils arrivent à avoir de tels prix ?
14:28Alors comment ils y arrivent, c'est assez simple, c'est assez simple, c'est pas si simple à faire,
14:33mais en gros ils ont une puissance, ils ont une économie d'échelle, une taille telle,
14:37ils ont plus de 2500 magasins en Europe, au travers de 14 pays, donc ils ont une puissance
14:43énorme pour acheter auprès de fournisseurs les produits, et eux, ça c'est le management
14:47qui le dit, ils se concentrent sur très peu de produits.
14:50C'est-à-dire que chez Action, on ne va pas trouver 14 marques de brosses à dents différentes,
14:56une qui clignote, une jaune fluo, je ne sais quoi.
15:00Il y a deux en général, peut-être deux types de brosses à dents chez Action,
15:04eux ils achètent par millions.
15:07C'est un peu le modèle Lidl Price boosté.
15:09C'est un modèle exactement Lidl, ou c'est un modèle aussi américain qui s'appelle Costco ou Walmart,
15:15c'est-à-dire acheté en très grande quantité pour ensuite reverser la partie.
15:20Ils ne sont pas challenger, ce n'est pas une marque, c'est un truc normal, c'est un truc suédois,
15:24c'est le même style ?
15:26C'est un peu dans la même idée, dans la même veine.
15:29On n'est pas sur les mêmes produits.
15:31On n'est pas sur les mêmes produits, exactement, et c'est ça l'intérêt.
15:33C'est qu'aujourd'hui, il n'y a quasiment pas de concurrent, en tout cas pas à la taille d'Action en Europe.
15:39Il est quasiment tout seul, on a vu récemment la société...
15:43Du coup, ils sont bien installés, bien implantés, il y a une forte croissance depuis ces dernières années.
15:48Où est le relais, le potentiel suivant ?
15:50Récemment, la société a tenu une journée investisseur, c'est ça le côté intéressant.
15:56Eux prévoient d'ouvrir environ 300 magasins par an, encore, sur les 3 à 5 prochaines années,
16:04sur une base installée aujourd'hui de 2500 magasins.
16:07Ce qu'ils disent, c'est le management, il y a de la place, où ça ?
16:11En Allemagne, en Italie, en Espagne, en Pologne, au Portugal.
16:16Et ce qu'ils disent, c'est qu'à chaque fois qu'ils rentrent dans un nouveau pays, il n'y a pas eu d'échec jusqu'ici.
16:20Donc à chaque fois, c'est un succès.
16:22Même en Suisse, ils sont en train de tester la Suisse en ce moment, ils disent que ça se passe plutôt bien.
16:28Donc c'est ça qui est intéressant, c'est que d'un côté, on a une grosse croissance encore à venir.
16:32D'un autre côté, aujourd'hui, c'est plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, c'est quand même assez gros.
16:39Et c'est déjà très rentable.
16:42Donc malgré la croissance très forte, c'est une société qui génère des marges très élevées pour un modèle de distribution.
16:48Les marges sont déjà très élevées.
16:50Et derrière, on a une génération de flux de trésorerie qui est assez importante.
16:55Pourquoi ? Parce qu'ouvrir un magasin actions, l'investissement est d'environ 400 à 500 000 euros.
17:02Il y a une quinzaine d'employés dans le magasin.
17:05Bien sûr, il n'y a qu'une quinzaine d'employés dans le magasin, il y a un peu d'inventaire, mais le coût d'ouverture est très faible.
17:12Donc aujourd'hui, la société génère un flux de trésorerie extrêmement important.
17:16Tout le flux de trésorerie, la plus grande partie, remonte au groupe 3i qu'elle reverse intégralement aux actionnaires.
17:22Donc voilà un petit peu l'intérêt du magasin actions.
17:25Et on appartient du coup qui subit les séquelles en symétrie de la part de marché qui prend action sur la grande distribution ?
17:32Je dirais qu'effectivement, les Carrefour, les Leclerc, les supermarchés, hypermarchés commencent à souffrir un petit peu de cette concurrence.
17:43Ils ne sont pas exactement sur les mêmes produits.
17:45Parce que par exemple, quand on va chez actions, il n'y a pas d'alimentaire ou très peu d'alimentaire.
17:48Il n'y a pas de produits frais par exemple.
17:50Donc on ne fait pas exactement la même chose.
17:52Par contre, pour tout ce qui est produits ménagers, produits d'hygiène, jeux pour les enfants,
17:57là par contre, je pense qu'ils prennent petit à petit des parts de marché aux supermarchés et hypermarchés.
18:03Il faut aussi avoir en tête, c'est qu'eux, le focus est sur les prix.
18:07Donc l'intérêt d'actions, c'est vraiment de repasser tout ce qu'il y a sur les prix aux clients.
18:12Donc maintenir des prix extrêmement bas pour avoir une activité...
18:17C'est le bouche-à-oreille qui fait venir les gens dans les magasins.
18:20Tout à fait.
18:21Pour conclure, de manière plus globale, comment voyez-vous les marchés sur les prochains mois ?
18:27Alors effectivement, on est rentré, on le voit bien, dans une zone et dans un environnement...
18:32Du turbulence.
18:33Voilà, turbulence, volatilité carrière.
18:35Notamment en France et en France.
18:36C'est un peu souvent le cas.
18:37Mai, juin, c'est Celine May and go away.
18:41Et bien encore une fois...
18:42Depuis 68, c'est comme ça.
18:44Tout à fait.
18:45L'été est souvent plus turbulent.
18:47Les élections, forcément, ils sont pour beaucoup.
18:50Nous, c'est l'intérêt de notre fonds.
18:53Nous, on a voulu mettre en place un fonds qui, encore une fois, accompagne la croissance quand elle est là.
18:57Par contre, un fonds qui va résister dans les phases plus volatiles.
19:01Et ça, c'est vraiment l'aspect rendement des sociétés qui va aider à amortir ces phases.
19:06Donc on pense qu'on est rentré dans une phase un peu plus compliquée.
19:09Nous, on se concentre sur nos sociétés.
19:10Nos sociétés, elles sont très peu exposées au secteur public.
19:14C'est des sociétés qui sont plutôt internationales.
19:16Peu exposées à la France, en général.
19:19Et c'est là où la diversification, on pense, est clé.
19:23C'est-à-dire aller chercher des sociétés qui ne sont pas dépendantes, que ce soit d'un pays ou d'un segment,
19:29mais vraiment qui soient un peu plus globales pour éviter d'être trop exposées à un pays en particulier,
19:35ou à un segment ou à un secteur.
19:37Alexandre, merci d'être venu nous partager votre expertise.
19:40Merci beaucoup.
19:41Merci à tous de nous avoir suivis.
19:43Rendez-vous très vite sur Investeur TV avec notre expert des marchés.