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00:00 Bonjour, bienvenue sur InstaTv dans notre émission Bourse où les gérants, les professionnels des
00:14 marchés viennent nous partager leurs convictions, leurs valeurs préférées du moment. Aujourd'hui
00:19 c'est Régis Lefort, cofondateur et gérant action chez Talents Suggestions que nous recevons.
00:24 Régis, bonjour. Bonjour Stéphane.
00:26 Deux mots peut-être sur votre maison avant de commencer avec les valeurs.
00:30 Oui, Talents Suggestions est une société de gestion entrepreneuriale créée en 2010
00:35 qui gère environ un milliard d'euros aujourd'hui, à la fois présente en gestion privée sous
00:40 mandat et en gestion collective à travers sa gamme de fonds, en particulier des fonds
00:46 sur les mid et small cap européennes. Et sur la France, nous avons un fonds Talents
00:52 Selection PME qui est spécialisé sur les small et micro cap, donc les pépites.
00:58 Dont vous avez extrait parmi ces pépites trois valeurs que vous allez nous présenter
01:02 aujourd'hui. La première c'est Reward Media, un groupe de médias thématiques.
01:07 Absolument. Reward Media c'est un leader sur son marché qui réalise environ 500 millions
01:13 d'euros de chiffre d'affaires. C'est la première plateforme digitale média avec
01:20 plus de 80 marques détenues en propre dans les secteurs de la santé, du sport, du féminin.
01:27 Des belles marques qui ont été rachetées, c'est les marques papier et donc qui ont
01:30 été rachetées et digitalisées si on peut dire.
01:32 Absolument. Et donc aujourd'hui, le groupe digitalise, monétise plutôt ces marques
01:38 à travers différents canaux, bien sûr le digital, les réseaux sociaux et de nombreux
01:45 autres canaux plus classiques. Donc c'est une société qui est en croissance régulière.
01:52 Alors un peu moins en 2023 parce qu'elle est quand même sensible au marché publicitaire.
01:57 Mais c'est une forte conviction pour plusieurs raisons. D'abord, le marché de la pub digitale
02:04 est en croissance, même s'il ralentit conjoncturellement. La deuxième raison, c'est que sa politique
02:10 d'acquisition est très dynamique. Après avoir acheté les actifs européens de Montadori
02:15 il y a trois ans, elle a acquis les actifs de TF1, Unify, donc trois belles marques,
02:22 Marmiton, eauféminin.com. Et puis le troisième, c'est Doctissimo. Et puis sa valorisation,
02:34 je trouve, est très attractive puisque c'est quand même un titre qui a baissé de 40%
02:37 depuis le début de l'année. Oui, tout à fait. Pour quelle raison ?
02:40 Je pense que les craintes des investisseurs sur le ralentissement du marché, justement,
02:46 ont été un peu excessives, ont été surestimées. Bon, certes, les résultats du premier semestre
02:50 étaient en baisse, mais pas de manière dramatique. Et 2024 se présente beaucoup mieux d'ailleurs
02:57 puisque on va avoir l'effet intégration de Unify qui va jouer pleinement. La société
03:04 sait intégrer ses acquisitions et dégage rapidement des synergies.
03:07 Voilà, parce qu'on peut dire que la digitisation est son métier, ce qui n'était pas forcément
03:11 le cas de TF1. Absolument. TF1 ne savait pas bien gérer
03:14 ses trois marques et ReWorld, au contraire, sait faire.
03:18 C'est la marque de fabrique. Voilà. Et puis aujourd'hui, en termes de valorisation,
03:22 c'est vrai qu'on est, on va dire, face à une société qui est à la casse puisqu'elle
03:27 est valorisée seulement cinq à six fois les résultats prévus par les analystes en
03:31 2024, ce qui effectivement est faible en valeur absolue et en valeur relative par rapport
03:38 aux autres sociétés de médias. D'accord. Donc un point d'entrée avec un
03:43 fort potentiel. Absolument. C'est d'ailleurs la première
03:46 ligne du fonds actuellement, du fonds sélection PME et on pense que le titre est vraiment
03:51 une conviction forte sur la base de la valorisation. Deuxième valeur, donc toujours un groupe
03:58 de communication, mais un peu différent, c'est Opscotch.
04:01 Oui, alors Opscotch, c'est un groupe qui, lui, est dans la communication avec 800 personnes
04:07 à travers le monde. C'est un groupe très international qui réalise environ 250 millions
04:13 d'euros de chiffre d'affaires et qui est dans plusieurs métiers, dont l'événementiel,
04:18 son premier métier, les services marketing, les réseaux sociaux, l'influence, les relations
04:24 publiques. Beaucoup de métiers un peu différents, mais tous porteurs.
04:30 Alors pourquoi, je crois, dans Opscotch... Ils se développent par acquisition ou plutôt
04:35 en organique ? Plutôt en organique, mais ils font, depuis
04:40 la fin du Covid, ils ont également fait quelques acquisitions intéressantes, notamment...
04:45 Oui, parce qu'ils sont à travers le monde. Oui, dans le domaine du sport, par exemple.
04:48 Ils étaient absents du sport et là, ils ont fait des acquisitions parce que c'est complémentaire
04:52 d'ailleurs du salon de l'automobile. Il faut savoir que le salon de l'automobile, le mondial
04:57 de l'automobile, leur appartient. Ah bon ?
04:59 Oui, c'est tout à fait... Ah, ils sont organisateurs de salons ?
05:02 Absolument. D'accord.
05:03 Donc c'est un groupe qui est bien diversifié. Moi, c'est ce que j'apprécie aussi, à la
05:09 fois sur le plan géographique et puis sectoriel. Ils sont sur différents segments porteurs.
05:14 Et puis c'est un groupe qui a beaucoup souffert pendant le Covid, mais qui est fortement reparti
05:20 après le Covid. En termes de rentabilité, on est...
05:23 Les deux, en termes d'activité avec la reprise des événements. Et puis en termes de rentabilité
05:29 aussi parce que la société a réduit ses coûts pendant le Covid, comme beaucoup de
05:33 sociétés. Et puis quand c'est reparti, l'effet de levier a été très fort sur les résultats.
05:37 Ça pourrait être une proie pour un Gélimète, non ?
05:40 Ça pourrait être une proie pour... Oui, on pense à ReWorld comme son acquéreur
05:47 naturel puisque ReWorld a... Il y a une participation croisée, je crois.
05:50 Oui, c'est ça. Il y a une participation... Enfin, pas croisée,
05:53 mais une participation de ReWorld. ...de 30% de ReWorld Media dans OpsRoject.
05:56 Et donc on peut penser qu'à terme, ReWorld sera...
06:00 Serait plutôt ReWorld, d'accord. ...le repreneur naturel.
06:03 Conseillé. Ça ne me paraît pas d'actualité, mais
06:05 en tout cas, c'est un scénario tout à fait plausible.
06:07 En termes de valeurs, donc... Alors, en termes de valeurs, c'est là également
06:11 très value puisqu'on est à 7 fois les résultats prévus pour 2024.
06:16 Oui. Et puis bon, je dirais l'exercice 2024
06:21 ne devrait pas décevoir en plus avec les JO.
06:25 Ils vont être actifs ? Bien sûr. Ils sont actifs dans les JO,
06:29 qui, je dirais, donnent du travail à beaucoup de sociétés de cette nature.
06:35 Et voilà. Donc c'est un titre qui est bon marché, qui est bien géré,
06:40 dont les résultats devraient rebondir après un premier semestre
06:43 et qui est un peu pénalisé. Donc voilà, j'aime bien cette société,
06:48 cette micro-cap, puisque là, on est en dessous de 100 millions d'euros
06:50 de capitalisation. C'est une ligne de sélection PME.
06:55 Absolument. Troisième valeur, là, c'est du complément alimentaire.
06:58 C'est Valbiotis. Oui, alors là, on change de secteur.
07:01 On passe dans le secteur de la santé. Valbiotis, qui développe
07:06 des compléments alimentaires qui ont la spécificité d'abord d'être
07:10 à 100% à base de plantes. Donc c'est quelque chose de plutôt,
07:15 je dirais, dans l'air du temps et qui s'adresse aux maladies
07:18 métaboliques et cardiovasculaires. Alors Valbiotis travaille
07:22 depuis longtemps sur le développement d'un premier produit
07:26 qui s'adresse aux pré-diabétiques. D'accord. Pour éviter de sombrer
07:31 dans le risque de développer du diabète. En collaboration avec Nestlé,
07:36 je crois. Avec Nestlé. Et ce produit qui a aujourd'hui prouvé
07:41 toute son efficacité va être lancé en 2024.
07:45 Et je dirais que ça va être, à priori, je dirais 2024,
07:49 va être une année majeure pour Valbiotis. D'accord, ce n'est pas un médicament,
07:51 mais il y a des tests pour prouver l'efficacité. Oui, les tests sont réalisés.
07:55 La phase 3 est acquise. Aujourd'hui, on est en phase de pré-commercialisation,
08:00 c'est-à-dire que la société s'organise...
08:04 Avec l'appui de ce géant qui est Nestlé. Avec Nestlé, évidemment, pour développer,
08:09 pour lancer ce médicament, qui s'adresse à un marché très important,
08:12 puisque le marché des pré-diabétiques dans le monde, c'est 900 millions de personnes.
08:17 Donc la société va commencer à générer des chiffres d'affaires en 2024.
08:21 Ça va progresser fortement en 2025. Donc je crois que 2024 marque
08:25 en fait le début de l'histoire, je dirais, concrète, enfin tangible,
08:32 l'activité du groupe qui, jusqu'à présent, a levé des fonds, mais uniquement en développement.
08:38 Oui, c'est un peu un modèle de bisexuelle et de biotech, quelque part.
08:40 Absolument. Donc ils ont l'équivalent de la MF.
08:43 Tout à fait. Et puis dans son pipe, la société a d'autres produits intéressants.
08:47 D'accord, continue la LRD. Voilà, pour le plus long terme,
08:51 mais pour le cholestérol, pour la tension. Donc toujours des médicaments alimentaires,
08:56 à des fins préventives sur des produits naturels, la base de plantes, enfin...
09:01 Voilà, donc c'est une petite société, là également microcap,
09:04 mais que je trouve très intéressante et qui aujourd'hui est relativement dérisquée,
09:09 puisque on est en phase de prélancement.
09:12 Voilà, il n'y avait pas encore de chiffre d'affaires, mais là, il est imminent, c'est ça ?
09:14 Voilà. Le risque d'échec aujourd'hui est vraiment très faible, il est minime.
09:20 Donc on va... En termes de valo, on est...
09:23 En termes de valorisation, je dirais qu'aujourd'hui, c'est une valorisation d'attente.
09:27 C'est-à-dire que le titre...
09:28 Elle doit être basse parce qu'il y a eu des augmentations de capital justement pour financer la recherche, j'imagine.
09:32 Les différentes augmentations de capital ont créé une volatilité sur le titre, qui tendant de si.
09:38 Mais je pense que le lancement justement du premier produit va être un catalyseur sur le cours de bourse.
09:44 Prévu pour 2024, hein ?
09:46 Ce lancement, oui.
09:47 Il est prévu pour 2024, absolument.
09:49 C'est ainsi que c'est communiqué ?
09:50 Absolument, oui, c'est communiqué, c'est officiel, oui.
09:52 Unis aussi donc de sélection PMG.
09:54 Absolument. Donc ça fait partie des convictions, même des pépites, je dirais, de sélection PME, dont c'est la vocation.
10:01 Parfait. Pour conclure, donc, comment...
10:04 Voyez, il y a peut-être un bilan de l'année 2023. Et puis comment vous voyez le début 2024 ?
10:08 Oui. Bon, écoutez, moi, je pense que les marchés actions vont rester soutenus,
10:15 parce qu'ils sont, je dirais, favorisés par le recul de l'inflation,
10:20 qu'on voit maintenant, je dirais, presque tous les jours.
10:25 Et donc la baisse des taux d'intérêt, des taux longs qui en résultent...
10:29 Aux États-Unis, sur la baisse, c'est pas encore franchement...
10:32 Non, mais là, je parle des taux de marché, des taux obligataires,
10:36 qui se sont détendus depuis plusieurs semaines.
10:38 Et ça, c'est un facteur de soutien pour les actions. Donc ça, c'est plutôt positif.
10:41 Mais je pense quand même que le potentiel est limité sur les grandes valeurs.
10:46 D'abord parce qu'elles ont bien tenu, quand même, jusqu'à présent.
10:50 Et puis, le ralentissement économique crée quand même une pression
10:56 sur les bénéfices des entreprises. Donc il est possible que les entreprises,
11:00 les bénéfices soient moins bons en 2024, ce qui pourrait un peu caper les marchés,
11:04 de manière générale. En revanche, c'est pas du tout la même chose sur les small-cap.
11:10 Les small-cap, elles, sont très en retard par rapport aux large-cap.
11:14 Et donc je pense qu'elles ont un potentiel, ne serait-ce que de rattrapage, très important.
11:19 — L'arbitrage sur l'argent qui était sorti va peut-être revenir sur les...
11:22 — Absolument. Ou du monétaire, justement, qui pourrait revenir en partie sur les small-cap
11:28 ou des large-cap sur les small-cap. Donc...
11:35 — Donc c'est plutôt favorable à la sélection, quand même.
11:38 — Absolument. Oui. Alors je disais, il y a ce retard en termes de performance.
11:44 Ça fait 5 ans que les small-cap sous-performent les large-cap.
11:47 — Oui. Au bout d'un moment, la correction apparaîtra.
11:49 — En termes de valorisation, on a le même grand écart.
11:52 La sous-valorisation des small par rapport aux large n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui.
11:59 Et je crois que le catalyseur, puisqu'il va falloir un catalyseur quand même,
12:03 eh bien ça va être les anticipations, justement, d'inversion, d'assouplissement
12:09 des politiques monétaires par les banques centrales. Et on a déjà remarqué dans le passé
12:14 que c'est quand les banques centrales commencent à baisser leur taux, leur taux de directeur,
12:20 que les small-cap se mettent à rattraper, en tout cas à surperformer les large-cap.
12:24 — C'est le signe, c'est le track record de l'annonceur.
12:26 — Alors ça arrivera probablement au cours du premier semestre 2024,
12:29 parce que là, je parle d'anticipation. Même si les banques centrales commencent à baisser leur taux,
12:34 mettons, l'été prochain, les marchés devraient l'anticiper.
12:38 Et je pense que 2024 devrait enfin être une bonne année pour les mid et small-cap.
12:45 — Parfait. Régis, merci. Je vous invite à présent à revenir de temps en temps,
12:48 à nous partager donc votre expertise, vos connaissances et vos pépites.
12:53 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très prochainement
12:56 sur InvestirTV avec un nouvel invité.
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