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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur SRTV, notre émission bourse où les professionnels de la finance des marchés viennent nous partager leurs convictions,
00:17 leurs valeurs préférées du moment. Aujourd'hui, c'est Pierre David Quesnue, gérant privé chez GSD Gestion que nous retrouvons.
00:24 Il était venu en janvier dernier, je ne sais pas si vous vous souvenez, nous parler de Rush Bobois, Santander, Banco Santander et LVMH.
00:35 Il a plutôt eu du flair puisque Banco Santander et Rush Bobois sont à +41% depuis le début de l'année, LVMH à +9%.
00:45 J'espère qu'il aura autant de flair pour les trois valeurs qu'il vient nous présenter aujourd'hui. Pierre David, bonjour.
00:50 Bonjour.
00:51 Commençons peut-être deux mots pour ceux qui ne vous ont pas vu en janvier par votre maison, GSD Gestion.
00:56 Oui, alors une société de gestion où on essaye d'accompagner les clients sur leurs investissements financiers,
01:05 très large de l'assurance vie au portefeuille titre avec toute la fiscalité qui est inhérente.
01:12 Et on essaye de trouver les pépites sur le marché pour être mieux que les indices ou en tout cas répondre aux besoins des clients.
01:20 D'accord. Alors pour ne pas faire de jaloux de fois, vous nous avez parlé de LVMH. Aujourd'hui, vous allez nous parler de Kering.
01:26 Oui, alors le secteur de luxe, c'est un secteur qu'on aime bien. Et donc, effectivement, Kering est très en retard.
01:34 Voilà, très en deçà du marché. On pense qu'effectivement, le nouveau directeur artistique est en train de prendre ses marques.
01:42 Comment vous l'expliquez ce décalage, ce retard ?
01:44 Alors déjà, Kering, par nature, dans le secteur du luxe, c'est quand même la plus volatile parce que plus de 50% de son chiffre d'affaires se fait via Gucci.
01:55 Donc effectivement, si Gucci fait une très bonne année, voilà.
01:58 Sur les collections, soit il les rate, soit il les...
02:00 Voilà, soit ça explose, soit effectivement, eh bien voilà. Alors sans oublier quand même, il y a Balenciaga, Yves Saint Laurent.
02:06 Enfin voilà, il y a aussi d'autres...
02:07 Mais qui comptent beaucoup moins pour...
02:08 Mais qui pèsent moins sur la balance. Donc quand Gucci fait une très mauvaise année, c'est très compliqué pour Kering de faire comme ses concurrents, on va dire.
02:17 Donc l'arrivée d'un nouveau directeur artistique chez Gucci laisse promettre en tout cas de belles promesses.
02:26 Alors ça, c'est le premier élément. Le deuxième élément, c'est que Gucci a une forte connotation en Asie.
02:33 Alors l'Asie depuis le post-Covid, c'est un peu compliqué sur le secteur.
02:37 Et vous sentez que ça repart ?
02:38 Et les prévisions de croissance en Asie pour 2024 nous ont été précisées.
02:44 Donc si on les croit et si on pense que la Chine va revenir sur le marché comme elle l'était avant Covid, eh bien Kering et notamment Gucci,
02:55 qui est la locomotive de Kering, risquent de faire... En tout cas, on la regarde précisément.
03:02 Et comme elle est vraiment sous le marché, elle est négative cette année sur un marché parisien qui fait +16.
03:07 Le secteur du luxe est en moyenne à +10, donc déjà en sous-pondération par rapport aux autres titres.
03:14 Et Kering, elle est négative.
03:16 D'accord. Vous bougez la capote. Donc, c'est temps que le nouveau DA soit à la hauteur.
03:20 Alors c'est un peu spéculatif, parce que c'est comme ça quand on achète du Kering.
03:24 Mais je pense que si on n'en a pas, il faut en prendre. Et si toutefois on en a plus cher, on peut faire une moyenne à la baisse autour de 400-420.
03:33 C'est vraiment un plancher pour cette valeur.
03:37 Deuxième valeur, donc on est dans un autre secteur, Sanofi.
03:40 Oui, Sanofi, le secteur du bio, médical et pharmaceutique.
03:46 Alors Sanofi a clairement raté la période Covid, puisqu'elle n'a pas sorti son vaccin.
03:51 Donc ça, c'est pour le passé. Sanofi, aujourd'hui, est quand même sur des molécules pour sortir des médicaments contre l'obésité.
04:01 Ils sont dans la course avec ce fameux médicament.
04:05 Voilà, ils sont dans la course. C'est un phénomène et un problème médical de santé publique sur quasiment tous les continents,
04:12 mais notamment sur les continents qui sont riches, donc l'Amérique et l'Europe.
04:18 Un peu en deçà, mais malgré tout. Donc en fait, voilà, on mise là-dessus.
04:22 Elle n'est pas chère, elle ne se paye pas cher. Donc c'est une belle valeur.
04:25 Combien le PER ?
04:26 Le PER, on doit être autour de 15.
04:28 D'accord.
04:29 Donc voilà, sur le secteur, on paye plutôt basse.
04:34 Donc en fait, voilà, Sanofi, pour ces raisons-là, pour ses avancées sur ce médicament et sur le fait qu'elle est quand même beaucoup de retard depuis longtemps.
04:43 Troisième valeur, Robertay.
04:45 Oui, alors ça, c'est une petite valeur. C'est une valeur que j'aime bien, que je suis depuis une dizaine d'années.
04:49 Déjà, qu'est-ce qu'ils font en Robertay ? Parce qu'on dit non, mais on ne sait pas toujours bien exactement.
04:53 Alors Robertay, c'est une entreprise, c'est une grosse PME de Grasse dans le sud de la France.
04:58 Elle couvre plusieurs secteurs puisqu'elle couvre aussi bien la parfumerie.
05:04 Oui, à Grasse, bien sûr, pour les fleurs.
05:07 Pour les fleurs, voilà. Donc ça, c'est son activité principale, on va dire.
05:11 Historique, on va dire.
05:12 Historique, d'origine. Après, il y a aussi des plantes un peu médicinales, donc il y a un petit bout de pharmaceutique, de santé.
05:22 Et puis, depuis quelques années, il y a aussi le culinaire.
05:25 Pour l'alimentaire.
05:26 Voilà, pour l'alimentaire, où c'est une partie qui se développe.
05:30 Tout est naturel, du coup, alors ?
05:31 Tout est naturel. Dans une période où le bio est à la une, en ce qui concerne Robertay, c'était avant la mode.
05:40 C'était déjà la mode pour chez eux.
05:42 Donc, c'est une jolie société qui, depuis trois ans, en termes de valorisation, stagne un peu, alors que ses résultats sont plutôt bons.
05:50 C'est une value et une montée un peu de croissance, non ?
05:53 Oui, les values, ça a été un peu compliqué. Et puis, les small cap, un peu compliqué pour elle aussi, avec les taux qui…
05:58 C'est une capille combien ?
05:59 Alors là, je ne peux pas vous dire, mais c'est une petite capille par rapport aux deux autres que j'ai données.
06:04 Voilà, c'est des plus petits secteurs.
06:06 Mais par contre, ce qui est sûr, c'est que ses clients sont les grosses maisons.
06:12 D'accord.
06:13 Donc, les maisons de luxe, les maisons de santé.
06:16 C'est du solide.
06:18 C'est du solide. Ça a plus de 30 ans d'âge.
06:22 C'est une maison familiale, au départ, mais qui fonctionne bien.
06:26 Et elle a pris du retard sur ces trois dernières années.
06:29 Donc, je pense que si on n'en a pas, c'est un bon moment d'y rentrer.
06:32 Parfait.
06:33 D'une manière plus globale, alors un petit bilan de l'année.
06:36 Vous me disiez tout à l'heure en antenne que vous auriez signé, comment dirais-je, en début d'année, ce qu'on connaît aujourd'hui, donc en fin d'année.
06:42 Et puis surtout, un peu les perspectives pour l'année prochaine.
06:45 C'est sûr qu'en début d'année, on nous aurait demandé à combien vous voyez les indices boursiers, notamment le CAC.
06:52 Plus 16, on aurait signé pour la moitié.
06:55 À plus 8, on aurait signé puisque tout le monde était assez pessimiste.
06:58 Et puis, voilà, il y avait les problèmes déjà.
07:01 Les taux, l'inflation, les problèmes géopolitiques à la porte de l'Europe.
07:06 Il y avait quand même d'innombrables problèmes qui étaient plus que sous-jacents, qui étaient présents.
07:12 Et finalement, le marché s'est bien comporté.
07:14 Nous, on a envie de dire que l'année est faite.
07:18 Quel que soient les résultats de ces 15 derniers jours, je pense que ce sera une très bonne année, un très bon cru.
07:24 2024, qu'est-ce qu'on peut dire ?
07:27 On peut dire que tous les problèmes géopolitiques, on les connaît, donc ils sont intégrés dans les cours de bourse.
07:32 – Il y a raté de nouveau, mais pour l'instant, ceux qui sont courants, ils sont à peu près identifiés.
07:37 – Identifiés, voilà, exactement.
07:40 Après, on a l'inflation.
07:43 Bon, ben voilà, on sait qu'on est maintenant sur un plateau.
07:46 Les taux d'intérêt, on sait qu'on est sur un plateau et que 2024 risque et va être certainement l'année de décru, où on va un peu baisser.
07:54 – Ou donc, l'argent qui est parti sur les obliques va revenir sur les actions.
07:58 – Mécaniquement, théoriquement, ça devrait se passer comme ça.
08:02 L'inconnu, c'est qu'effectivement, comme 2023 a été excellent, qu'est-ce qu'on va demander à 2024 ?
08:06 Et puis, il y a un autre élément aussi très important, c'est l'Asie.
08:10 L'Asie qui, depuis 3 ans, stagne.
08:13 Bien sûr, pour le coup, les indices n'ont rien à voir avec l'Europe ou même les États-Unis.
08:18 Donc, en fait, l'Asie a mis beaucoup plus de temps à se relever du Covid.
08:23 Tout ça parce qu'il y a eu beaucoup moins d'aides, de subventions que dans les autres continents.
08:29 Donc, en fait, la Chine commence à se réveiller et on a beaucoup d'espoir sur la...
08:35 – Oui, ils ont peut-être tout déstocké et puis, ben, il va y avoir une petite apéritif pour les consommateurs.
08:39 – La consommation va reprendre, de nouveau les voyages.
08:42 Donc, tous ces éléments devraient créer une dynamique, en tout cas, sur les gros groupes et sur les marchés.
08:50 Donc 2024, prudence comme toujours.
08:53 Mais voilà, si on allie durée et bonne analyse au départ, on devrait être encore sur un bon cru en 2024.
09:00 – Eh ben, Pierre-David, merci. On y reviendrait, donc, pour voir comment ça s'est passé.
09:04 Donc, merci pour votre expertise et votre optimisme, positisme pour la prochaine année.
09:10 – Merci à tous ceux de nous avoir suivis.
09:13 Je vous donne rendez-vous très vite sur L'Histoire TV avec un nouvel invité.
09:17 [Musique]
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