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00:09 Bonjour, bienvenue sur InvestirTV, notre émission bourse où les gérants viennent nous partager leurs convictions, attirer notre attention sur des valeurs potentielles, prometteuses.
00:20 Aujourd'hui, c'est Nicolas Lassery que nous retrouvons. Alors il était venu il y a un an sous la casquette Mesquert.
00:27 Aujourd'hui, il vient avec la casquette Mandarine Gestion. Bonjour Nicolas. Que s'est-il passé entre-temps ?
00:32 - Les deux sociétés de gestion ont fusionné pour s'appeler Mandarine, qui devient maintenant une des principales sociétés de gestion française,
00:40 avec une spécialité dans la gestion à action, la gestion obligataire et également la gestion diversifiée.
00:45 - Parfait. Alors il y a un an, je précise bien que ce n'est pas de la recommandation d'achat, c'est du partage de convictions.
00:51 Vous étiez venu il y a un an, vous avez plutôt eu du flair puisque vous nous aviez présenté trois sociétés. La première c'était Spi, qui est en progression de 30% depuis un an.
00:59 Ensuite il y avait Ubessi, c'est des semi-conducteurs italiens, je crois, qui font plus de 80% sur un an. Et puis Salcef, qui fait plus modestement 5%.
01:10 J'espère que vous aurez autant de flair donc pour les trois valeurs d'aujourd'hui.
01:14 - Alors la première valeur c'est toujours une italienne, spécialisée dans le laser à application chirurgicale et de cosmétique, qui s'appelle EL.EN, c'est ça ?
01:25 - Exactement. Ça se prononce Hélène. Et donc c'est une société italienne de plutôt petite capitalisation puisqu'elle fait 800 millions d'euros.
01:33 C'est une société qui est basée à Florence, qui a été créée par une famille il y a plus de 100 ans et qui est aujourd'hui leader sur le marché des lasers avec 5% de part de marché.
01:43 Et ce qu'on aime bien c'est que c'est un marché en croissance de 10 à 15% par an, ce qui est à peu près la croissance d'Hélène.
01:49 Et que c'est un marché qui est toujours attractif, qui offre des potentiels importants de développement, surtout en médecine.
01:54 On parle beaucoup d'ophtalmologie, également de médecine esthétique, d'urologie et de nouvelles applications, qui arrivent et qui continuent de nourrir la croissance d'Hélène.
02:04 - Toute la chirurgie non-invasive. - Toute la chirurgie non-invasive, exactement.
02:07 Puisque les lasers permettent des interventions plus rapides, souvent moins coûteuses et moins douloureuses, dans l'intérêt des patients et des hôpitaux.
02:15 C'est ce qui drive un peu cette croissance.
02:17 - Ils sont à Florence mais qui va part d'export ? - C'est très gros, 80%.
02:21 En Europe, aux Etats-Unis et également en Chine, qui est un marché important.
02:25 Et ce qui explique pourquoi le titre a baissé l'année dernière.
02:29 Ce qui est une raison de notre volonté d'y investir maintenant et de penser que le titre va rebondir.
02:36 Parce que l'activité en Chine est en train de repartir depuis quelques mois.
02:41 Cela a été visible par Hélène au quatrième trimestre et on pense que cela va se poursuivre cette année.
02:45 - On a également une normalisation de l'activité. - La baisse en Chine a causé la résection Covid ?
02:49 La résection Covid et également des surstocks. C'était également le cas en Europe.
02:53 Il y a eu un surstockage très important qui s'est dissipé, qui est en train de se réduire.
02:57 Et maintenant les stocks sont revenus à des niveaux plus normalisés.
03:00 Et l'activité post-Covid repart en Chine, notamment les opérations et toute l'activité médicale qui avait été gelée avec un retard par rapport à l'Europe.
03:08 - Juste par curiosité, on a parté il y a 100 ans, il n'existait pas les lasers.
03:12 Qu'est-ce qu'ils faisaient à l'origine cette société familiale ?
03:15 - Avant les lasers, ils faisaient de l'optique et encore avant, des transferts de fluides.
03:21 - Deuxième valeur, on va du côté de l'Allemagne, avec un promoteur, développeur immobilier, c'est Instone.
03:27 - Oui, Instone, c'est une société de capitalisation réduite, 400 millions.
03:33 Ce qu'on aime bien, c'est que c'est le best in class du secteur coté.
03:39 - Ce n'est pas la crise de l'immobilier en Allemagne, ce n'est pas comme en France ?
03:41 - C'est la crise de l'immobilier en Allemagne, clairement.
03:44 Mais Instone est une société qui est extrêmement bien gérée, qui a un carnet de commandes important,
03:50 ce qui fait qu'elle est en train de délivrer les commandes qui ont été passées les années précédentes.
03:54 C'est une société aussi qui a vendu à prix fixe, donc ça c'est très important,
03:57 parce qu'elle n'a pas à subir la baisse des prix qui a eu lieu l'année dernière et qui est en train de se tarir, mais qui a eu lieu.
04:05 Et également, c'est une société qui est très bien capitalisée, qui détient des terrains.
04:08 Donc ça, c'est une barrière importante, très importante.
04:10 Et on pense donc qu'Instone est l'un des acteurs qui va bénéficier du rebond du marché, qui est en train de se dessiner.
04:18 Au 4ème trimestre, ils ont commencé à avoir une accélération des ventes.
04:21 Et c'est quelque chose qui devrait se poursuivre avec la baisse des taux qu'on attend au mois de juin,
04:26 donc qui devrait redynamiser un petit peu la demande.
04:29 Et également des incitations fiscales à l'achat en Allemagne, qui il y a deux semaines ont été augmentées,
04:35 ce qui pourrait également être un catalyseur important.
04:37 D'accord, ce n'est pas exactement le même scénario, effectivement, que la France, où les promoteurs, constructeurs et tous ceux qui y sont liés souffrent particulièrement.
04:43 Alors, on continue à monter dans le nord de l'Europe, en Suède, avec Carnov, qui est un leader de l'information juridique, fiscale, comptable. C'est bien ça ?
04:52 Oui, tout à fait. Donc c'est une société qui a 45% de parts de marché en Suède et au Danemark, qui est son marché domestique, qui est très rentable, qui fait des marges de plus de 45% là-bas.
05:02 Mais en termes de croissance, ce n'est pas un peu limité ?
05:04 En termes de croissance, c'est tout à fait limité, très récurrent, parce que les clients, sauf s'ils arrêtent leur activité, ne résilient pas leurs contrats.
05:12 Et également des prix très bas, en moyenne 2 000 euros par an par poste. Donc finalement, une dépense assez incompressible et qui est négligeable pour les cabinets.
05:23 Donc ils ont choisi de croître par acquisition pour se développer dans d'autres marchés.
05:27 Donc ils ont fait une acquisition il y a maintenant un an et demi en France et dans la péninsule ibérique.
05:33 Ils ont repris des actifs qui appartenaient à Thomson Reuters et à Walters, qui étaient des actifs pas importants pour eux, sous-gérés.
05:41 Et donc à Carnov, on a profité pour les racheter. Et aujourd'hui, l'idée est que ces actifs sont peu rentables, et donc d'augmenter la marge.
05:49 Ce qui est en train de se passer avec un plan de restructuration et de synergie qui est en cours et qui commence à porter ses fruits.
05:55 Ça, c'est surtout pour la partie ibérique. Et en France, l'idée est de dynamiser l'activité commerciale.
06:01 En fait, ils ont 8% de parts de marché avec des actifs liaisons qui sont plus petits.
06:07 Et un challenger des éditions Lefèbre, qui est le leader en France. Et l'idée est d'accroître la pénétration commerciale.
06:14 Ils ont doublé le nombre de commerciaux. Et on pense qu'à 2-3 ans, la croissance pourrait s'accélérer sur ce marché.
06:21 – D'accord. Et il ne risque pas, ce genre de documentation, d'être changé par l'IA ?
06:26 – Alors justement, c'est une question. Mais en fait, ils l'utilisent justement pour créer du contenu et pour le créer à un coût plus bas.
06:33 Donc c'est plutôt un catalyseur pour eux. Il y avait la question des barrières à l'entrée.
06:37 Mais en fait, il n'y a pas de nouvelles entrants. Et les cabinets d'avocats…
06:41 – Oui, c'est un marché de niche.
06:43 – C'est un marché de niche et ils n'ont pas vraiment intérêt à changer d'acteur.
06:46 – Oui, il y a un référent. – Tout à fait.
06:48 – D'une manière plus générale, comment voyez-vous les marchés sur les prochains mois ?
06:53 – On a profité d'une hausse depuis le début de l'année qui a été concentrée sur des valeurs et sur des secteurs en particulier.
07:01 Et nous, notre vision, c'est que cette hausse va se diffuser à d'autres secteurs et à d'autres valeurs.
07:06 – D'accord. – Notamment les secteurs en retard.
07:08 – Oui, on va rattraper. – Ou des secteurs en retard, plus value,
07:12 qui pourraient à très courte terme rattraper la performance des autres secteurs.
07:16 Et pour le reste de l'année, on est favorable sur le compartiment des petites et moyennes valeurs.
07:21 C'est d'ailleurs… les trois types que j'ai évoqués sont des small caps.
07:24 Et on pense que la baisse des taux et le rebond de l'activité en Europe qui est en train de se dessiner
07:29 pourraient aider ce type de compartiment.
07:31 – Parfait. Nicolas, merci. Et puis on va regarder les performances des trois nouvelles valeurs.
07:35 – Merci à vous.
07:36 – Merci à tous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à donner votre avis sur cet échange, cette interview.
07:41 Merci à tous de nous avoir suivis. Rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec de nouveaux invités.
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07:58 [Silence]