Les Nuits Révolutionnaires - 1989 - Episode 02

  • il y a 3 mois
DB - 20-06-2024
Transcript
00:00:00C'est moi qui les fais, c'est moi qui les vends,
00:00:06les petits soufflets qui font du vent,
00:00:12qui font du vent.
00:00:15C'est ça qui m'encentre plaisir,
00:00:18c'est plaisir d'avoir du plaisir,
00:00:22c'est plaisir,
00:00:25c'est plaisir d'avoir du plaisir.
00:00:30C'est plaisir d'avoir du plaisir,
00:00:34c'est plaisir,
00:00:37c'est plaisir d'avoir du plaisir.
00:01:00C'est plaisir d'avoir du plaisir,
00:01:04c'est plaisir d'avoir du plaisir.
00:01:30...
00:02:00...
00:02:18Ah, le voilà.
00:02:20Non, c'est le ferroyer.
00:02:25Le contrat est-il là?
00:02:26Non, il faut ouvrir.
00:02:28Ne précipitons rien.
00:02:32Nous sommes haïts.
00:02:34Par le temps qui court, il faut jouer bon prince.
00:02:37Plus le contrat est en retard, plus il est en tort.
00:02:40Et plus il est en tort, mieux nous l'exécutons.
00:02:44L'expérience doit terminer.
00:02:47Encore cinq minutes de grâce.
00:02:49Laissons le soleil se lever.
00:02:58...
00:03:08Nous étions cinq assez bougreaux,
00:03:11revenant de longs jumeaux.
00:03:13Nous entrâmes dans une taverne
00:03:15pour y boire du vin nouveau.
00:03:19Je suis le maréchal,
00:03:21mes âmes de compagnons,
00:03:23bonjour.
00:03:25Je suis le maréchal,
00:03:27mes âmes de compagnons,
00:03:29bonjour.
00:03:33J'ai une commande, maître Colin.
00:03:35Les gardes françaises?
00:03:36Même les gardes françaises ne pourront n'utiliser autant.
00:03:39Le peuple?
00:03:41Le peuple?
00:03:42Armer le peuple?
00:03:43Cinquante mille piques.
00:03:45Ordre des électeurs de Paris.
00:03:46Que Versailles attaque, Paris sera répandu.
00:03:48Ce ne sont pas des armes, citoyens.
00:03:51Ce sont des lois qu'il nous faut pour épargner le sang.
00:03:54Nous, on poursuit d'abord.
00:03:56On dit secours après.
00:03:58Voilà l'assemblée qu'il nous faut.
00:04:00Voilà l'assemblée qu'il nous faut.
00:04:02Mais réfléchis.
00:04:04Versailles ne lâchera jamais la moindre loi
00:04:06que Paris ne soit en armes.
00:04:27Qu'est-ce que c'est?
00:04:31Qui balade?
00:04:33Nicolas, Nicolas Rétif.
00:04:36Pour vous, ma cassette est fermée.
00:04:38Allez-vous-en.
00:04:46Ordre d'ouverture.
00:04:48C'est ouvrier.
00:04:56Et voilà.
00:04:58Qu'est-ce que ça veut dire?
00:05:00Que le contraire n'a pas peur des voleurs.
00:05:02Que voulez-vous qu'on lui vole?
00:05:03Ses dettes?
00:05:04C'est ceux qui ont trop d'argent qui se barricadent.
00:05:07Un demi-écu.
00:05:08Un demi-écu? Vous n'avez rien fait.
00:05:10Mon temps se paie.
00:05:11Et depuis quand?
00:05:13A présent jusqu'à désormais inclus.
00:05:15Vous les riez, l'artisan.
00:05:17Tout doux.
00:05:19Je suis mon bon prince.
00:05:21Présentement, ces gens-là, c'est chaud.
00:05:27Rires.
00:05:33Celui-là, celui-là vous a apporté une grande nouvelle.
00:05:37En ce moment, il n'y en a que deux mauvaises.
00:05:40Il s'agit d'une grande nouvelle pour vous.
00:05:50Dites-la-moi, ici.
00:05:52Ne vous dépensez pas.
00:05:55C'est une affaire de la plus haute importance.
00:05:57On pourrait nous entendre.
00:06:17Vous avez de la chance
00:06:19d'en savoir toujours plus que les autres.
00:06:22Il faudrait dire la vie perd.
00:06:25Mais c'est vilain.
00:06:27Dans cela, il y a longtemps que je vous aurais exécuté.
00:06:30On en raconte sur moi, c'est ça?
00:06:33Je m'en moque?
00:06:34Pas du tout.
00:06:36Devinez.
00:06:39Le blé?
00:06:40C'est le blé.
00:06:42Avec tous ces troubles, ils envoient du blé.
00:06:46Mon Dieu, c'est la ruine.
00:06:48Tranquillez-vous, point de blé.
00:06:50La spéculation restera prospère.
00:06:52Langue de vipère.
00:06:54Vous dites cela pour moi?
00:06:55Jamais de la vie.
00:06:57Je dis cela pour les spéculateurs.
00:07:00Vous n'en êtes pas.
00:07:02Hormis le blé en pleine disette, je ne vois rien d'important.
00:07:09Je vous ai dit non. Enlevez-moi ça.
00:07:11Vous vous moquez?
00:07:13Vous m'annoncez une grande nouvelle et vous m'apportez ça.
00:07:16Cette fois, c'est trop.
00:07:17Mais c'est une grande nouvelle.
00:07:18Pour vous, peut-être. Pour moi, rien.
00:07:20Vous n'entendez rien.
00:07:22Celui-là va tout récupérer.
00:07:24Il vous fera gagner plus que vous ne pouvez rêver.
00:07:32Le tessmographe.
00:07:37Qu'est-ce que c'est que ça, le tessmographe?
00:07:41Dans la Grèce antique,
00:07:43le tessmophone était le gardien des lois.
00:07:46Très intéressant. Et alors?
00:07:48Le tessmographe est donc celui qui les écrit.
00:07:52Trop savant.
00:07:53Personne n'achètera.
00:08:02J'éclaire le titre par un sous-titre.
00:08:05L'idée d'un honnête homme pour une réforme générale des lois.
00:08:13Au moment où tout le monde veut s'entrégorger perdu d'avance,
00:08:16ça ne vaut rien.
00:08:19Incommensurable, au contraire.
00:08:22Seules de nouvelles lois empêcheront un bain de sang.
00:08:26Et malheur à ceux qui n'auront rien fait pour l'éviter.
00:08:28Je ne suis qu'un pauvre prêtre surgage.
00:08:31Qui laisse couler le sang pour épargner ses sous.
00:08:33C'est trop fort.
00:08:35Le prêtre surgage deviendrait philanthrope.
00:08:38Ce serait la fin. La fin des fins.
00:08:40C'est la fin.
00:08:43D'un monde.
00:08:44Mais c'est vilain.
00:08:46Et la fin d'un monde, c'est en quelque sorte la fin de tout.
00:08:49Réfléchissez.
00:08:50Ou l'on passe de l'un à l'autre.
00:08:52Ou c'est le vide.
00:09:00Oui, je vous entends.
00:09:03Mais je dis non.
00:09:05Quels que lui sont vos romans, je ne dis pas.
00:09:07Ils sont un peu lestes. Le genre plaît.
00:09:09Mais sur de la philosophie.
00:09:13Les idées nouvelles se vendent bien.
00:09:15Vous décidez peut-être. Mais des lois.
00:09:18Bien.
00:09:20Vous choisissez de sacrifier la patrie
00:09:23pour préserver quelques deniers.
00:09:30Je vous donnais la préférence.
00:09:34Je vous le rapporte à Maradon.
00:09:36De la rue des noyés.
00:09:38C'est curieux. Je vous croyais homme à idée.
00:09:42A Maradon de l'être à votre place. Dommage.
00:09:46Moi, j'ai prêté surtout vos livres.
00:09:50C'est sans Louis. Ce n'est pas Maradon qui vous les a donnés.
00:09:53C'est moi. Misérable somme.
00:09:56À côté de ça, non, non.
00:09:59Non, non. Vous en avez manqué de flair.
00:10:01Voilà tout. Le peuple veut des lois.
00:10:04Et on va s'arracher ce livre.
00:10:06Maradon l'annoncera.
00:10:08Fera figure de patriote.
00:10:11Et encaissera trop tard.
00:10:15Dieu, grand Dieu. Quelle époque.
00:10:18Une grande époque.
00:10:21À laquelle il va falloir de grands hommes.
00:10:24Fini les calculs médiocres.
00:10:27Fini les rapiats.
00:10:29Les gricous.
00:10:31Les fesses matueuses.
00:10:33Et savez-vous ce qu'il faudra pour que l'argent fasse des petits,
00:10:37Non.
00:10:40De l'imagination, monsieur.
00:10:43De l'imagination.
00:10:46Maradon m'en donne 50.
00:10:5150 quoi ?
00:10:53Louis.
00:10:54Un livre.
00:10:55Comme vous voulez.
00:10:57J'ai un petit chavu.
00:10:59Comme je vous vois.
00:11:01Je veux bien vous donner la préférence.
00:11:03Mais pas à n'importe quel prix.
00:11:05Il est fou.
00:11:0650 et 35 de soult.
00:11:08Fou.
00:11:09Maradon est fou.
00:11:10Vous êtes fous.
00:11:11Tout le monde est fou.
00:11:12Fou.
00:11:13Maradon.
00:11:16Vous voulez dire fin.
00:11:18Qui voit l'avenir.
00:11:20Qui sent le vent.
00:11:21Qui tente la force du courant.
00:11:23Son flot irrésistible.
00:11:25Fou.
00:11:26Maradon.
00:11:27Au bout du compte.
00:11:29Un patriote.
00:11:35C'est bon.
00:11:36C'est bon.
00:12:06Nous disons donc 40.
00:12:09Et bien prenez.
00:12:12Et vous direz à ces messieurs de l'Assemblée.
00:12:15Le Villa a tout payé.
00:12:17Tout.
00:12:18Tout.
00:12:20Tout.
00:12:34Le Villa a tout payé.
00:12:37il a tout payé, tout. Un marbre, un jeu de caractère, une presse in folio, une presse
00:12:52qu'on renforma. Ce sont des balles, des balles en plomb.
00:13:09On fait combien comme ça? Jusqu'à ce qu'on ait fini, il en faut cent mille.
00:13:13On donne aux électeurs de Paris. Le hibou, toujours bien renseigné.
00:13:20Trop tard, trop tard. Il fallait être là au lever du jour.
00:13:45Merci, les officiers de justice. Je vous en conjure pas mes machines. Si je ne peux plus imprimer,
00:13:51adieu les finances, les vôtres comme les miennes. Je ne pourrai jamais rembourser.
00:13:55Combien pouvez-vous donner? Oh, je n'ai guère.
00:13:59Vous devez quarante-trois livres et vingt-sept centimes.
00:14:03J'irai difficilement jusqu'à vingt-trois. Et vingt-sept centimes?
00:14:10Et vingt-sept centimes, monsieur l'officier.
00:14:12Et le reste, quand? Oh, très vite, très vite.
00:14:16J'imprime, je vends, je rembourse. Vous allez voir ce succès.
00:14:20Comme d'habitude, un peu licencieux. Tout à fait, tout à fait.
00:14:27Attention, n'allez pas en justice comme avec un génus à cent coups.
00:14:31Un livre saisi ne fait pas notre affaire.
00:14:33Non, non, non, non, non, je me méfie. Comment dire, c'est juste ce qu'il faut.
00:14:40Faites un reçu de vingt-trois livres et vingt-sept centimes
00:14:43à monsieur Nicolas Rétif de la Bretonne et sur papier timbré.
00:14:48Vous paierez le timbre en plus. Trois centimes.
00:15:03Nous, les philosophes, la mort de l'humanité trop souvent nous égare.
00:15:08C'est ça, je sans doute me trompe.
00:15:11Mais vous, les magistrats, les officiers, l'autorité de toute espèce, prenez garde.
00:15:19Votre état vous trompe plus encore, car il vous rend insensible.
00:15:27L'imagination bouillonne, l'esprit d'insubordination s'étend.
00:15:32Et ce serait faute de croire que c'est seulement dans la classe la plus basse qu'il fermante sourdement.
00:16:02Ah, ce soleil.
00:16:28D'accord.
00:16:33Gros gros mot.
00:16:41Bel assassin, lui.
00:16:47Fait briller le sang des innocents.
00:16:51Les grands font couler.
00:16:55En plein jour de impunité,
00:16:58la nuit, elle, est une fée consolante complice.
00:17:04Elle dissimule le crime.
00:17:06Un oncle abrite les garés à l'ombre du mystère.
00:17:14Je note.
00:17:29C'est de vous suivre.
00:17:35Oh, mon Dieu, que cette fois, j'oubliais.
00:17:59C'est facile.
00:18:01Le prince Lambesque charge le peuple là, au Tuileries.
00:18:03Il est en chasse, il lance ses troupes contre nous.
00:18:06N'écoutez pas les faufris. Lambesque a chargé, à palais que son régiment.
00:18:09Mais où vont tous ces hommes ?
00:18:11Ils fuient avec leurs armes.
00:18:13Lâche !
00:18:14Je ne crois pas à ton frère.
00:18:16Arrête-toi. Laisse aller ta femme et retourne à Lambesque.
00:18:19Ce n'est pas ma femme, c'est ma soeur. Je la reconduis et je reviens armée.
00:18:22Ce n'est pas la même chose.
00:18:24Ce n'est pas ma femme, c'est ma soeur. Je la reconduis et je reviens armée.
00:18:27Rester par là, c'est trop dangereux.
00:18:29Ce prince-là ne perd rien pour attendre.
00:18:31Nous devons chercher des armes.
00:18:34Avancez.
00:18:54...
00:19:09Citoyens ! Écoutez, citoyens ! J'arrive de Versailles !
00:19:12Citoyens, écoutez ! Écoutez, citoyens ! Écoutez !
00:19:16J'arrive de Versailles. Mes frères est destitué.
00:19:19Oh !
00:19:20Citoyens, allons-nous laisser destituer le seul ministre ami du peuple ?
00:19:24Non !
00:19:25Versailles nous met à l'épreuve.
00:19:27Si nous ne bougeons pas, ils lanceront leurs troupes.
00:19:30Oui !
00:19:32Et convions le peuple à nous suivre.
00:19:34À nous suivre ? Pour quoi faire ? Pour aller où ?
00:19:36Bien parlé, voilà du patriote.
00:19:37Messieurs, nous formons un commencement d'attroupement civique.
00:19:40Cela suffit.
00:19:41Que l'un d'entre nous se dévoue et monte sur une table pour haranguer le peuple.
00:19:45Montez-y, citoyens.
00:19:51Citoyens, citoyens, il n'y a pas un moment à perdre.
00:19:55Citoyens, j'arrive de Versailles.
00:19:57Mes guerres est renvoyée.
00:19:59Oh !
00:20:01Ce renvoi sonne le tocsin d'une Saint-Barthélemy des patriotes.
00:20:04On l'a vu tout à l'heure au Tuileries.
00:20:06Ce soir, bataillons suisses et allemands sortiront du champ de Mars.
00:20:10Nous n'avons plus qu'une ressource. Aux armes !
00:20:12Courons nos armes et prenons des cocardes pour nous reconnaître.
00:20:15Citoyens, quelle couleur choisirons-nous ?
00:20:17La vraie couleur de l'espérance !
00:20:20La vraie couleur de l'espérance !
00:20:23Voyez ! Voyez les espions de la police.
00:20:25Ils me regardent en face, moi aussi,
00:20:27mais je ne tomberai pas vivant entre leurs mains.
00:20:29Vous non plus.
00:20:30Alors, citoyens, faites comme moi.
00:20:32Armez-vous ! Aux armes !
00:20:34Aux armes !
00:20:41Changez de piste ! Changez de piste, viens ! Par ici !
00:20:44Attendez-moi, Jamy !
00:20:46C'est le départ !
00:20:48Aux armes !
00:21:05Vive l'espérance !
00:21:17Necker destitué.
00:21:19Philippe d'Orlé en prisonnier.
00:21:21Le peuple se rue au cabinet cortense et se saisit de leurs effigies.
00:21:26Au roi sans sujet.
00:21:28Qu'allez-vous devenir ?
00:21:30Vos aristocrates ont rendu au peuple l'existence si difficultueuse.
00:21:34Ils se sont confiés à l'Église.
00:21:36Ils se sont confiés à l'Église.
00:21:38Ils se sont confiés à l'Église.
00:21:40Ils se sont confiés à l'Église.
00:21:42Vos aristocrates ont rendu au peuple l'existence si difficultueuse...
00:21:46Ils se sont conduits comme des fous qui se sont lassés d'être heureux.
00:21:50Aujourd'hui, tout est à la nation.
00:21:52L'incensé qui augmente les tourments du peuple...
00:21:55...n'est plus un criminel de lèse-majesté, mais de lèse-nationalité.
00:21:59En besque, qui est le premier de ceux-là ?
00:22:08Chapeau ! Barre !
00:22:12Chapeau, vente! Chapeau, vente!
00:22:35Ils viennent de partir.
00:22:37Où cela?
00:22:38Aux armes.
00:22:39Alors, le peuple se soulève.
00:22:41Vous croyez?
00:22:42Vous avez raison, citoyen. Le peuple se soulève enfin.
00:23:11Arrêtez, restez où vous êtes.
00:23:26Vous alliez marcher dans le sang de mon père.
00:23:36Pardonnez-nous.
00:23:37Ne savez-vous pas que l'embesque a chargé tout à l'heure?
00:23:43Nous l'avons oublié, mais sans connaître vraiment ce qui est arrivé.
00:23:49Le ciel est beau, limpide, c'est jour de repos.
00:24:02Le Parisien Bonas porte son enfant vers l'air pur du jardin.
00:24:07Il soulasse la compagne, il est le plus fort.
00:24:10Arrivé sur le gazon des passages ombragés, l'époux et l'épouse s'assaillent pour se reposer.
00:24:16La réflexion les ramène vers la nature.
00:24:19L'enfant que l'homme a porté s'élance vers d'autres enfants qui jouent.
00:24:24Il follâtre et fait sourire sa mère.
00:24:33Sur la terrasse qui domine le fleuve,
00:24:36des étourdis provoquent des soldats qu'on a rassemblés là Dieu se le sait pourquoi.
00:24:41Une pierre dit-on vole sur le casque du prince.
00:24:45Autour de lui des officiers le poussent par des conseils téméraires.
00:24:48L'embesque entre à cheval dans le jardin des rois.
00:24:51Asile sacré des jeux, il s'élance, le sabre à la main.
00:24:55Des cris perçants s'élèvent.
00:24:58Les enfants roulent sous les pas des chevaux.
00:25:01Les cris des jeunes mères y répondent.
00:25:03Toutes se lèvent, courent en tous sens pour saisir leurs enfants.
00:25:06Les enfants pleurent, les épouses crient, appellent leur mari.
00:25:09Tous fuient dans un grand désordre.
00:25:11Les femmes dans la frayeur, les hommes pour écarter leur famille et les emporter dans leurs bras.
00:25:18Votre père ?
00:25:25Le vieillard rageur et téméraire.
00:25:29Il ose fermer le passage à l'embesque.
00:25:33Il s'écrit.
00:25:36Fermez le pont tournant.
00:25:39Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:25:48Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:25:53Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:25:56Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:25:59Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:02Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:05Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:08Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:11Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:14Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:17Le vieillard tombe sous le sabre du prince.
00:26:20Attention là.
00:26:22Trois sixous et neuf sous.
00:26:25Plus...
00:26:27Neuf sous, ça fait...
00:26:29Cinq...
00:26:31Soixante-sept sous.
00:26:33Soixante-sept sous.
00:26:35Ceux qui me laissent...
00:26:37Neuf sous.
00:26:40Oh, neuf sous de gain.
00:26:42Pas mal, ça.
00:26:44Ça, la lumeur, ça travaille ?
00:26:47Ah, mon ami.
00:26:49Les salutations du soir aux hiboux de la capitale.
00:26:55Félicitations.
00:26:57Joli linge.
00:26:59Mais...
00:27:00Cette grisette ne devrait pas tarder dehors.
00:27:03Ce soir, ça va tanguer.
00:27:05Je dois conduire au tiers-chap. Comment ça se passe de ce côté-là ?
00:27:08C'est pas Montréal, ça. C'est le secteur d'Abel.
00:27:11A cette heure-ci, vous me trouverez du côté de Saint-Paul.
00:27:15Remercie la lumeur.
00:27:18Hé...
00:27:20Bonne promenade.
00:27:23Aïe, alors.
00:27:29L'endroit n'est pas frio.
00:27:37Les pattes, la murem. C'est la plus pourrie du marais.
00:27:40Ne l'écoute pas, je le connais. C'est peut-être le pire.
00:27:45Va y conduire. Je te dis toi une oreille. Choisis.
00:27:48Lâche-la.
00:27:50Ce vieux bande-molle, traite-toi son fouillon.
00:27:53Non, mais regarde-le.
00:27:55Il s'appelle. Je lui lève sa perdrie de couvée.
00:28:00Rapace.
00:28:02Après ce vieux mignon, tu ne trouveras jamais rien de plus vicieux.
00:28:05Lâche-la ou je te tremble.
00:28:09Pas un lien.
00:28:11Tu le diras de chez l'enquêteur.
00:28:14Va t'en foutre.
00:28:17Si tu peux encore.
00:28:45Ils ne bougent plus.
00:28:47Voyons d'abord ce qu'ils veulent.
00:29:14Un pilier armuré.
00:29:44Un pilier armuré.
00:29:46Un pilier armuré.
00:29:48Un pilier armuré.
00:29:50Un pilier armuré.
00:29:52Un pilier armuré.
00:29:54Un pilier armuré.
00:29:56Un pilier armuré.
00:29:58Un pilier armuré.
00:30:00Un pilier armuré.
00:30:02Un pilier armuré.
00:30:04Un pilier armuré.
00:30:06Un pilier armuré.
00:30:08Un pilier armuré.
00:30:10Un pilier armuré.
00:30:12Un pilier armuré.
00:30:14Un pilier armuré.
00:30:16La charité, le hibou, au moins tu ferais une bonne action dans ta nuit.
00:30:42Pourquoi ne l'hébergeais-tu pas ? Ils piguent, ils volent, tu as ton affaire.
00:30:45Ils me jetteraient des pierres. Pourquoi des pierres ?
00:30:48Ces impôtseurs-là, ils ne sont pas du métier.
00:30:51Vous n'y voyez qu'artisans et blanchisseuses. Eux, c'est le peuple.
00:30:55Et toi, alors, qui es-tu ?
00:30:57Moi ? La populace. La lie du peuple, si vous préférez.
00:31:01Mais soyez tranquilles.
00:31:03Ce n'est pas encore demain que je dormirai sous les dendons.
00:31:16Que la nuit te soit propice, hibou.
00:31:25À vous, les amoureux. La route est libre.
00:31:45J'y vais.
00:31:55J'y vais.
00:32:16Ne dites rien.
00:32:18Un voisin trop curieux me verrait entrer.
00:32:21Vous seriez déshonorés.
00:32:23Quand bien même je me conduirai comme un père,
00:32:26tout le monde est un sif.
00:32:31Regardez.
00:32:33Voilà qui s'installe.
00:32:37C'est moi.
00:32:40Regardez.
00:32:42Voilà qui s'installe.
00:32:45Je le connais. C'est l'aveugle.
00:32:48Il est là tous les soirs.
00:32:50Souvent, ces gens-là voient mieux que quiconque.
00:32:53Sans parler de son flâleau qui le renseigne.
00:32:57Je ne connaîtrai jamais la fin de votre histoire.
00:33:00Si. Demain.
00:33:03Puis n'ayez plus peur. Je veille.
00:33:06Ici, dans la rue.
00:33:09Au moindre danger, vous criez, j'accouvre. Aussitôt.
00:33:39Au moindre danger, vous criez, j'accouvre. Aussitôt.
00:34:09Au moindre danger, vous criez, j'accouvre. Aussitôt.
00:34:40Est-ce que tu m'éclaires bien comme il faut ?
00:34:44Oui, oui. Ne craignez rien.
00:34:47On vous voit comme au soleil.
00:34:49Misérable. Je connais ce maraîcher.
00:34:51S'il n'a rien donné, c'est que tu m'éclaires mal.
00:34:55Je te retiendrai sur le monde.
00:34:57Je t'en prie.
00:34:59Je t'en prie.
00:35:01Je t'en prie.
00:35:04Je t'en prie.
00:35:06Je t'en prie.
00:35:10Je t'en prie.
00:35:12Si tu n'as rien donné, je te rendrai sur le monde.
00:35:15Je t'en prie, monsieur Penelée.
00:35:18Non seulement je vais vous éclairer, mais je vais aussi les appeler.
00:35:21Ça n'avise pas, malheureux.
00:35:24Si tu ne me prenais que que tu me renseigne,
00:35:27je te donnerai un billard.
00:35:39Astasia, comment vas-tu ce soir? Mal. Je suis retrouve seule.
00:35:52Une mignonne comme toi. C'est le monde à l'envers.
00:35:55Tous en défilé. Ils braillent. Ils chantent. Plus un solitaire.
00:36:01Si tu en fleurins, envoie-le-moi. Tu sais bien que je ne suis pas un gratte.
00:36:07Compte sur moi, bonne demoiselle. Je fleure l'or du plus loin qu'il devient.
00:36:13L'or est ma chair fraîche. Merci, Pinolet.
00:36:17Bonne nuit, Astasia. Et profites-en pour dormir en paix.
00:36:22Merci, bon prince. Pour toi, je dirais une prière.
00:36:40Garde tes prières l'aveugle. Il n'y aurait que faire.
00:36:45Je voulais piquer au vif, car je te sais esprit fort.
00:36:49Dis-moi, tu travailles en imprimerie avec l'engrais de papier?
00:36:53Quel flair. Je t'envis. Je les changerais volontiers avec tes deux yeux.
00:37:00Mais puisque tu t'intéresses à moi, je vais m'intéresser à toi.
00:37:05Veux-tu un logement proche avec sa douce compagne?
00:37:11Si oui, la porte à côté réside une brune délicieuse.
00:37:19Très propre.
00:37:23Tiens, on ouvre une porte en face.
00:37:31C'est celle qu'on a fermée tout à l'heure.
00:37:38Que se passe-t-il?
00:37:40J'ai pensé que mon maître et ma maîtresse pourraient rentrer demain.
00:37:44Et alors? Ça vous empêche de dormir?
00:37:47Je reprendrai leur service, et je ne connaîtrai jamais la fin de l'histoire.
00:37:54Et vous n'avez pas peur d'une mauvaise réputation?
00:38:01Vous dormirez dans le salon, et moi dans ma chambre.
00:38:07Comme Sophie aimait cette glancée?
00:38:13Est-ce que je ressemble à Sophie?
00:38:24J'aimerais tant.
00:38:27Les jeunes filles se ressemblent, par la jeunesse.
00:38:33Mais ne vous réjouissez pas si vite.
00:38:36Ça finit mal? Je n'aime pas quand ça finit mal.
00:38:41Non, disons, autrement.
00:38:46J'y suis.
00:38:49Bien.
00:38:52Alors, souvenez-vous, M. de Glancé avoue son amour à Sophie.
00:38:58Et celui qu'il avait eu pour sa soeur aînée.
00:39:01Julie.
00:39:04Et Sophie le met à l'épreuve.
00:39:06En lui demandant de rencontrer Julie.
00:39:10En fait, ce que Sophie venait d'apprendre
00:39:13avait curieusement ravivé en elle ses sentiments de tendresse pour sa soeur aînée.
00:39:19Et voulant, pour la circonstance, paraître à son avantage,
00:39:23elle se fit plus élégante qu'à l'accoutumée.
00:39:39...
00:40:02Un tir de sucre?
00:40:05Et vous?
00:40:08...
00:40:17Maman, c'est moi qui l'ai vue.
00:40:19Oh, ma chérie, j'en eus un tel chagrin en pensant à vous.
00:40:23C'était chez le boulanger.
00:40:25Angélique.
00:40:26Enfin, maman.
00:40:28Elle portait une serviette à la main.
00:40:31Pour l'aumône de pas, c'est vrai.
00:40:33Je vais à elle?
00:40:35Maman me retient.
00:40:36Elle est humiliée, la soeur d'une si chère amie.
00:40:45Si tu le désires, une jeune brune délicieuse et très propre
00:40:52te recevrait avec plaisir à la porte à côté.
00:40:57Non, j'ai l'esprit ailleurs ce soir.
00:41:00Mon affaire est en face.
00:41:02A la grande maison, à l'aure de porte.
00:41:06Je n'en vois pas d'autre.
00:41:08Il n'y a pas de décevoir, mais la place s'est déjà prise.
00:41:19Beau maître?
00:41:20Non, ils ont la clé.
00:41:26C'est eux, les brigands. Ils reviennent.
00:41:33Qui va là?
00:41:34Manivère.
00:41:43Qui aurait supposé?
00:41:45Supposé quoi?
00:41:47Vous-même, pourquoi venez-vous ici?
00:41:50Justement pour vouloir en voir.
00:41:53Vous saviez donc que j'étais là?
00:41:55J'ignore votre adresse. Je vous ai dit.
00:41:58Les aveugles ont de grandes oreilles, mon enfant.
00:42:01Joséphine, je suis venu vous chercher.
00:42:04Écoutez, le peuple marche peut-être sur les Tuileries.
00:42:07Venez vite, courons le rejoindre.
00:42:09Non, non.
00:42:11Il a raison, Joséphine.
00:42:13Les élans du peuple et de la jeunesse s'accordent.
00:42:15Allez-y.
00:42:17Non, je ne veux pas.
00:42:19Je ne veux pas.
00:42:21Je ne veux pas.
00:42:23Je ne veux pas.
00:42:25Les élans du peuple et de la jeunesse s'accordent.
00:42:27Allez-y.
00:42:28Non, dénouement ne s'annonce pas depuis tant.
00:42:30Quel dénouement? C'est là-bas que tout va se dénouer.
00:42:33Joséphine, l'histoire est grande.
00:42:36Et mes récits sont petits.
00:42:39Non, demain. J'irai demain.
00:42:41Et tout peut arriver cette nuit.
00:42:43Vous n'allez pas manquer ça pour une simple anecdote.
00:42:45À votre âge.
00:42:46Non, justement, les meubles me font peur.
00:42:49Quand il fera jour, je ne dis pas.
00:43:13Si nous faisions le même parcours qu'eux, mais par un chemin différent.
00:43:16Avec votre histoire?
00:43:18Parfaitement, avec mon histoire.
00:43:24Je ne vois pas.
00:43:26Eh bien, imaginez.
00:43:28Nos deux sœurs vont se rejoindre alors qu'elles étaient séparées.
00:43:32Et alors?
00:43:34Mais nous savons qu'en fait, elles se voulaient inséparables.
00:43:37J'entends bien.
00:43:39C'est que pareil à la liberté et à l'égalité, l'une ne va pas sans l'autre.
00:43:46Je n'aurais jamais été chercher cela.
00:43:49Parce que vous ne connaissez pas le monde.
00:43:52Le monde est tous ceux qui se veulent libres.
00:43:56C'est ma foi vraie si je pense à mes maîtres.
00:43:59Il est tout autant ceux qui se veulent égaux.
00:44:01Toujours vrais des mêmes maîtres.
00:44:03Nos pécores jouissent de la désunion des deux sœurs.
00:44:06Cela, je l'ai compris.
00:44:08Mais que Sophie et Julie se retrouvent.
00:44:10Et?
00:44:12Écoutez.
00:44:14Non.
00:44:16Non, chère Julie, je ne veux rien ajouter à votre peine.
00:44:19Je vous en supplie, ne vous en privez pas.
00:44:23On l'a vu faire au palais royal.
00:44:28Sophie.
00:44:30Mais quelle horreur.
00:44:32Quelle horreur.
00:44:36Entrez.
00:44:38Oui, Malibert a frappé trop tôt tout à l'heure.
00:44:40C'est à présent qu'il faut frapper.
00:44:43Souvenez-vous alors d'imprévisibles.
00:44:52Faites-la entrer vite.
00:44:55Voilà qui va vous réjouir, chers amis.
00:44:57Ma sœur.
00:44:59Si vous n'étiez plus brouillés, vous auriez dû nous le dire.
00:45:04Julie.
00:45:06Sophie.
00:45:08Je te retrouve.
00:45:10Que tu es belle.
00:45:12C'est que je suis heureuse.
00:45:14C'est vrai? Explique-toi.
00:45:17Avec la permission de ces dames, je te le dirai en particulier.
00:45:22Comme c'est naturel.
00:45:25Pour des trouvailles.
00:45:27Allez, allez, nous reviendrons.
00:45:29D'ailleurs, nous sommes en retard.
00:45:33Qu'est-ce qu'on a fait?
00:45:36Je suis aimée, et je t'aime, toi.
00:45:39Comment est-ce possible? On t'a trompée.
00:45:42L'être dont je parle ne trompe jamais.
00:45:44Et où est-ce que tu sais faire, Laura?
00:45:47À côté.
00:45:50J'attends que tu acceptes de le recevoir.
00:45:53Celui à qui je dois de te retrouver ne peut le faire.
00:45:58Je reparaîs aujourd'hui devant vous, madame.
00:46:01Sophie l'a voulu.
00:46:04Elle sait tout.
00:46:07C'est ce que j'ai fait.
00:46:10C'est ce que j'ai fait.
00:46:13C'est ce que j'ai fait.
00:46:16C'est ce que j'ai fait.
00:46:19C'est ce que j'ai fait.
00:46:22C'est ce que j'ai fait.
00:46:25Elle sait tout.
00:46:28Je ne lui ai rien caché.
00:46:31Qu'auriez-vous pu dire, monsieur, qu'une soeur ne puisse entendre?
00:46:39Depuis deux mois,
00:46:42ce respectable ami m'invite tous les jours.
00:46:47Mais...
00:46:50ce n'est point à moi que j'ai dû cet attachement.
00:46:54Et à qui d'autre?
00:46:59À toi,
00:47:02dont tu rêves depuis plus de dix ans.
00:47:04Elle dit vrai.
00:47:06Sophie fut la consolation
00:47:09d'un cœur au désespoir.
00:47:11Mais qui ne peut pas marier?
00:47:13Un crime. J'en conviens.
00:47:16Alors comment vous étalez que je me sois mariée à mon tour?
00:47:19D'ailleurs, ne l'est-il pas toujours?
00:47:23Et toi, tu acceptes?
00:47:26Pour moi, seul le bonheur compte.
00:47:32Les temps changent.
00:47:39À quoi penses-tu?
00:47:42À une vie que je n'ai pas eue.
00:47:45Tu n'es pas ton mari?
00:47:48Notre bonheur était son œuvre.
00:47:52Il y a longtemps qu'on n'en a plus entre nous.
00:47:55Adorable sœur!
00:47:58Comment pourrait-il jamais leur avouer
00:48:01que c'était ensemble
00:48:04qu'elles exerçaient sur lui le plus irrésistible attrait?
00:48:13Mais le plus surprenant
00:48:16arriva dans le cabriolet.
00:48:20Sophie, Julie.
00:48:24Sophie, Julie.
00:48:29Sophie, Julie.
00:48:34Laissez-moi dire ce que vous n'osez dire.
00:48:40Depuis que vous avez revu Julie, vous pensez
00:48:43les deux n'en font qu'une.
00:48:50La franchise est en vous ce que je préfère.
00:48:55Les deux n'en font qu'une, avez-vous dit?
00:48:58Pas tout à fait les mêmes.
00:49:02L'une n'allant pas sans l'autre.
00:49:20J'ai invité Julie à dîner demain soir.
00:49:25Voilà d'où nous aura conduit mon petit jeu.
00:49:38C'est cette franchise qui vous rend si dangereux.
00:49:49Je ne serai plus longtemps à vous attendre.
00:50:49Bonne nuit.
00:51:20Pourquoi pleurez-vous?
00:51:25Je ne sais pas.
00:51:50Arrêtez.
00:51:53Arrêtez.
00:51:56Arrêtez, je ne veux plus rien savoir.
00:51:59Je ne veux plus rien entendre.
00:52:02C'est bon, je me tais.
00:52:05Si j'avais été Sophie, je n'aurais pas supporté cette franchise-là.
00:52:08Je ne veux plus rien entendre.
00:52:11C'est bon, je me tais.
00:52:14Si j'avais été Sophie, je n'aurais pas supporté cette franchise-là.
00:52:18Et si vous étiez Julie?
00:52:21Je ne sais pas si je serais venue.
00:52:24Je ne sais rien.
00:52:27Je ne sais plus rien.
00:52:30Êtes-vous un libertin?
00:52:33Ne l'êtes-vous pas.
00:52:36Vous êtes comme Monsieur Delancey.
00:52:43Un père pour moi.
00:52:47Je le sens.
00:52:50Je sais que je le vois.
00:52:53Une fille bien tendre.
00:52:56Tutoie quelquefois.
00:52:59Papa?
00:53:03Je veux...
00:53:06Je t'aimerai toujours.
00:53:16Je t'aimerai toujours.
00:53:39Yes, ma fille.
00:53:42Pourquoi ton bruit?
00:53:45C'est l'émeute.
00:53:48Attendez-vous, vite.
00:53:51Le jour se lève.
00:53:54Le peuple s'est remis aux Invalides.
00:53:57Regardez.
00:54:03Ils ont pris tout ça aux Invalides?
00:54:06Oui.
00:54:09Quel jour sommes-nous?
00:54:12Mardi 14, père.
00:54:15Oh, mon Dieu, la commande d'affiches.
00:54:26Marion, les affiches, les affiches.
00:54:29Appelle aux électeurs de Paris.
00:54:36Ah, oui, beau travail, Marion.
00:54:40Meilleur que tu les fais.
00:54:43Le choix des caractères, la mise en page, admirable.
00:54:46Bon, je me dépêche.
00:54:49Vous avez bien dormi.
00:54:52Vous avez bien dormi.
00:54:55Et lui-ci?
00:54:58Et Dieu merci, qui reste?
00:55:01Toujours les plus belles.
00:55:04Si belles que cette nuit, j'ai rêvé...
00:55:07que les deux n'en font qu'une.
00:55:10Bon, je vais m'habiller.
00:55:13Allons voir où on est cette émeute.
00:55:16Comme toujours, un petit grondement, puis le volcan s'assoupira.
00:55:19Je vais vous faire connaître Joséphine.
00:55:22Vous l'aimerez beaucoup, une délicieuse enfant.
00:55:25Presque aussi charmante que vous.
00:55:28Et faite autour, ce qui ne gâche rien.
00:55:37Il s'en va.
00:55:57Dites, ils s'en vont, comme ça.
00:56:00Qui est-ce?
00:56:03Comment, monsieur, vous ne savez pas? C'est Delonay, le gouverneur de la Bastille.
00:56:06C'est moi, citoyen. La Bastille, on l'a prise.
00:56:09C'est pas incroyable, non?
00:56:12Eh bien, va voir toi-même.
00:56:15Mais on ne t'inquiète pas tout de suite, la Bastille s'est rendue.
00:56:18Les deux n'en font qu'une.
00:56:21Tu as raison, citoyen, les deux n'en font qu'une.
00:56:24Je veux dire, la liberté et l'égalité.
00:56:27Moi, tout pareil.
00:56:30Tous deux faisant une grande lumière pour éclairer le peuple et peut-être l'éblouir.
00:56:34Nos yeux n'étaient pas fermés.
00:56:37Ils étaient accoutumés à l'obscurité, à l'abandon, à l'oblige.
00:56:46L'arbitre, un imbécile, la forêt, un abbé de cour.
00:56:52C'est super, je pourrais même mettre grand-père.
00:56:55Laissez-le, c'est le hibou, je le connais.
00:56:58Il promène et après il raconte ce qu'il a vu.
00:57:01C'est ce qu'il va écrire aujourd'hui. Où vas-tu comme ça ?
00:57:04A la Bastille.
00:57:08Je voulais voir, voir de mes yeux ce que nul n'avait osé imaginer.
00:57:13La forteresse rendue, béante, vidée par l'ouvrage du peuple.
00:57:18L'histoire au présent.
00:57:22Je m'étais fait spectateur de tout.
00:57:25Je ne leur ai été finalement de rien.
00:57:28Plenant du fond du siècle, je revoyais une procession de petites lueurs
00:57:32avec les deux dernières, liberté, égalité.
00:57:36L'une n'allant pas sans l'autre, les deux sœurs.
00:57:58L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:02L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:06L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:10L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:14L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:18L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:22L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:25L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:29L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:33L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:37L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:41L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:45L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:49L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:52L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:58:56L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:59:00L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:59:04L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:59:08L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:59:12L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:59:16L'autre n'allant pas sans l'autre.
00:59:19L'autre nallant pas sans l'autre.
00:59:23L'autre nallant pas sans l'autre.
00:59:27L'autre nallant pas sans l'autre.
00:59:31L'autre nallant pas sans l'autre.
00:59:35L'autre nallant pas sans l'autre.
00:59:39L'autre nallant pas sans l'autre.
00:59:43L'autre nallant pas sans l'autre.
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01:00:16Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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