La Comtesse de Charny - 1989 - Episode 02

  • il y a 7 mois
DB - 08-03-2024

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03:23 Mon Dieu, 8 heures.
03:25 J'ai omis de vous dire que j'étais marié.
03:29 Ma femme va sans doute me disputer de rentrer si tard.
03:32 Et puis elle déteste les étrangers.
03:36 Mais alors monsieur, il voudrait mieux...
03:38 Ah pas du tout. Je vous ai invité chez moi.
03:40 Venez.
03:42 Et ce sera sans doute un mauvais moment à passer, mais...
03:45 Bon.
03:47 Bon, c'est ici.
03:49 (Musique)
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04:04 (Cat)
04:06 Ah, vous allez encore me faire souper une belle heure, Jacques.
04:15 Vous n'avez donc aucun respect pour moi ?
04:17 Qu'est-ce que c'est que ça ?
04:19 Vous pouvez plus porter toute votre luserne vous-même.
04:21 Monsieur Jacques devient grand seigneur, il prend un commissionnaire.
04:25 Calmons-nous, Thérèse, calmons-nous.
04:27 Payez-le vite et qu'il dégapisse, je ne veux pas d'espions chez moi.
04:31 Ce jeune homme n'est ni un commissionnaire ni un espion, c'est un invité que je vous amène.
04:36 Un invité ? Seigneur Dieu, Jacques est devenu fou.
04:39 Ma chère Thérèse, nous avons chaud et soif notre invité et moi.
04:46 En effet.
04:48 Passer sa journée à traîner dans les bois,
04:50 se baisser de temps en temps pour amasser un brin de chien d'an,
04:54 c'est si fatigant, on ne m'en parlait pas.
04:56 Monsieur aussi est herboriste, pas vrai ? C'est le métier de ceux qui n'en ont pas.
05:00 Monsieur est un bon et loyal jeune homme que ma petite Thérèse va recevoir comme un fils.
05:04 Tu me préviens qu'il n'y a presque plus de pain et que je ne redescendrai pas trois étages pour en chercher.
05:09 Faudra-t-il donc que je redescende, moi ?
05:14 Bon, bon, inutile de gronder, on fera avec ce qu'il y aura.
05:19 Tiens, je vois un demi-pain que j'avais oublié.
05:29 Ah, quelqu'un est venu aujourd'hui ?
05:33 Toute la terre, comme d'habitude.
05:36 Madame de Bouffler s'est venue chercher ses quatre cahiers.
05:39 Madame d'Escart ses deux airs et Madame de Pantière a envoyé prendre son coitoir.
05:44 Il faudra faire un lit pour ce jeune homme, ma femme.
05:48 Un lit ? Vous voulez donc tenir pension à présent ?
05:51 Ne comptez pas sur moi. Il me suffit d'être votre bonne à tout faire, je ne serai pas celle des autres.
05:57 Thérèse, ce jeune homme vient pour la première fois à Paris et sous ma conduite. Je ne veux pas qu'il aille à l'auberge.
06:03 Si vous ne trouvez rien pour le coucher, il dormira dans mon lit.
06:07 Bon, on lui mettra une paillasse dans votre cabinet de travail.
06:10 Non, sa chandelle pourrait mettre le feu à mes papiers.
06:13 Pour malheur. Dans le vestibule, alors, devant le buffet ?
06:17 Non, dans le bureau de la maison.
06:21 Pour malheur. Dans le vestibule, alors, devant le buffet ?
06:24 Non, nous le mettrons dans la mansarde, avec une vue sur des jardins magnifiques, ce qui est rare à Paris.
06:30 C'est là que j'étend mon linge et que je mets mes haricots à sécher.
06:34 Ce jeune homme prendra soin de ne pas salir votre linge et de ne pas manger vos haricots.
06:39 Voyez-vous, ma chère, Paris est un séjour pernicieux. Je ne veux pas que ce jeune homme aille à sa perte.
06:45 Il paiera donc pension ?
06:47 Oui, il ne vous coûtera rien.
06:50 Comme on s'entraide entre fainéants.
06:52 Monsieur, j'ai perçu tout à l'heure près du pont neuf des arbres sous lesquels il y a des bancs.
06:57 J'irai m'y installer pour dormir.
06:59 Mais le gai vous arrêtera comme un vagabond.
07:01 Qui l'est ?
07:03 Mon ami. Vous êtes chez moi.
07:05 Vous y dormirez et vous y demeurez tant que je ne vous mettrai pas à la porte.
07:10 Et après nous le déluge.
07:12 [Musique]
07:42 Les couturières, les filles de chambre, les petites marchandes me tentaient guère.
07:47 Il me fallait des demoiselles.
07:50 Ce n'est pas la vanité de l'état et du rang qui m'attirent.
07:53 C'est un teint mieux conservé, de plus belles mains, un air de délicatesse sur toute la personne.
08:00 [Musique]
08:29 [Bruits de pas]
08:31 [Musique]
08:38 Nicole.
08:40 [Musique]
08:53 Merci, mon chéri.
08:55 [Musique]
08:58 [Bruits de pas]
09:00 [Musique]
09:27 [Bruits de pas]
09:28 Que diable fait-il vous derrière les chutes de ma femme, mon ami ?
09:32 Rien, monsieur. Absolument rien.
09:34 Quoi ?
09:37 La maison de derrière est habitée maintenant ?
09:40 Par des gens qui se montrent la mienne.
09:43 Laissez-la, s'il vous plaît.
09:47 Vous connaissez ces femmes ?
09:49 C'est un secret, monsieur.
09:51 Traître.
09:53 Je connais les secrets de cette espèce.
09:57 Tu es une créature des crimes et des dolbars.
10:00 Ils t'ont payé pour capter ma bienveillance.
10:02 Judas.
10:04 Tu t'es introduit chez Jean-Jacques Rousseau et tu le livres à ses ennemis ?
10:09 [Musique]
10:14 Jean-Jacques Rousseau.
10:15 Assez de comédie, misérable espion.
10:18 Tu l'as démasqué. Quel jour devais-tu me vendre, hein ?
10:21 Monsieur, maître, je vous jure.
10:23 J'ai un mot. On m'a trop trahi, renié, vendu, livré.
10:26 Je n'ai plus confiance en l'homme.
10:28 Sortez de chez moi.
10:29 Par pitié.
10:30 Je suis incroyable.
10:31 L'injustice des hommes m'a rendu plus féroce que le tigre.
10:34 Allez donc rejoindre mes ennemis.
10:36 Ce ne sont pas vos ennemis, ce sont mademoiselle Andrée et Nicole.
10:39 Qu'est-ce que c'est, mademoiselle Andrée ?
10:42 La fille du baron de Tavernet.
10:44 Je l'aime, monsieur.
10:46 C'est elle que j'ai suivie à pied, sans argent, depuis le fond de notre province.
10:52 C'est elle que je m'apprête à rechercher dans tout Paris, dans tout Versailles,
10:54 et que je retrouve ce matin dans cette maison derrière la vôtre.
10:57 C'est pour Andrée de Tavernet que je voudrais devenir
11:00 du reine
11:01 Richelieu
11:03 ou Jean-Jacques Rousseau.
11:06 Pourquoi ne m'avoir pas aussi doué dit la vérité ?
11:09 Parce que je suis un menteur, monsieur.
11:12 Et tant pis si vous ne comprenez pas parler de mensonges.
11:15 Je pars désespéré,
11:19 et vous aurez mon désespoir sur la conscience.
11:22 Si vous êtes aussi poil mou amoureux que vous le dites,
11:24 vous connaîtrez assez tout votre malheur.
11:27 Hé, c'est sur le sujet, hein ?
11:30 Allez, venez.
11:33 J'ai du travail pour vous.
11:35 La vérité, tu lui fais peur.
11:43 Votre jeune figure ne l'effrayait pas tout à l'heure.
11:47 Belle jeunesse.
11:49 Allez, dépêchez-vous.
11:51 J'ai l'intention de vous apprendre un copier de la musique.
11:53 Eh bien, mon père, êtes-vous prêt ?
12:08 Tu le vois.
12:10 Et tu es certain que nous serons bien placés pour jouir du feu.
12:13 Et tu es certain que nous serons bien placés pour jouir du feu d'artifice, au moins.
12:17 Si je ne suis pas au premier rang, je te promets un beau scandale.
12:19 Mon père, nous sommes au nombre des invités personnels de madame la Dauphine.
12:22 Je ne peux rien vous offrir de mieux.
12:24 Ah, elle est bien mignonne, la petite autrichienne.
12:29 Morbleu, j'aurais vingt ans de moins que je serais à ta place.
12:32 Mon père.
12:33 Oh, ne fais pas ton cadeau.
12:35 Toutes les femmes sont sur terre pour qu'on les regarde.
12:37 Et si elles sont bien tournées, le devoir de chacun m'est de s'y intéresser.
12:40 Qu'elles soient dauphines, reines ou impératrices.
12:43 J'ai appris par ce vieudri de richelieu que la nuit de noces avait été un fiasco complet.
12:49 Je me demande où le maréchal va pêcher ses ragots.
12:52 Oh, la meilleure des chances, les confidences du roi.
12:55 Voyons, sa majesté est très déçue du peu de capacité du dauphin, au moins dans cette spécialité.
13:01 C'est très ennuyeux.
13:04 Surtout pour la Dauphine, qui m'a l'air d'avoir un sacré tempérament.
13:08 Mon père, oubliez-vous que vous parlez de la princesse à qui nous devons notre nouvelle fortune.
13:12 Oh, diable, si je l'oublie. Mais si en plus elle a un bon tempérament,
13:15 cela ne fait qu'affirmer ma reconnaissance, je t'assure.
13:18 Ah, te voilà, ma petite fille.
13:21 Mais, tu ne portes pas de perruque.
13:23 Non, mon père, je trouve ça mal commode et passablement ridicule.
13:27 Tu es bien ma fille.
13:29 Mais quand tu seras à la cour, tu seras bien obligée d'en porter une.
13:31 Oui, et bien pour l'instant, nous allons seulement au feu d'artifice.
13:34 Partons-nous ?
13:36 Nous t'attendions.
13:37 Allons-y.
13:38 Pas d'orage en vue, j'espère ?
13:54 L'orage était pour le feu d'artifice de Versailles, monsieur.
13:57 À Paris, nous ne craignons rien.
13:59 À Paris, nous ne craignons rien ?
14:01 Mais le rustre se prend déjà pour un Parisien.
14:03 Fiche-moi le corps de p'tite femme.
14:05 Allez, laisse-moi faire.
14:07 Et au trot.
14:09 [Bruit de moteur]
14:11 [Bruit de moteur]
14:40 Jacques !
14:41 Il y a eu un malheur effroyable.
14:44 Quoi ?
14:45 Madame Dutour-Enverne m'a tout raconté, c'est épouvantable.
14:47 Mais quoi ?
14:48 Le feu d'artifice est parti trop tôt, à tort et à travers au milieu des gens.
14:52 Au moins 300 000 sur la place Louis XV.
14:54 Hein ?
14:55 Oui. Il y a eu une horrible panique.
14:56 Les femmes, les enfants, les chevaux écrasés, piétinés, massacrés.
15:00 Dieu, mais c'est horrible.
15:03 C'est un malheur considérable.
15:06 Vous pensez, pour célébrer le mariage du dauphin avec l'Autrichienne,
15:10 on peut dire que ce mariage part du mauvais pied ?
15:13 Qu'est-ce qui vous prend, Jacques ?
15:17 Jacques ?
15:19 Où allez-vous ?
15:21 Là où m'appelle l'amour de l'humanité, Thérèse.
15:27 L'amour de l'humanité à d'autres.
15:34 Au prétexte pour courir la gueuse, oui.
15:36 André !
15:43 André !
15:51 André ?
15:58 Je cherche un jeune homme qui est venu voir le feu d'artifice.
16:04 Un provincial qui ne savait rien des dangers de Paris.
16:07 Je cherche ma soeur, monsieur, qui est provinciale, elle aussi.
16:11 Je l'ai perdu par là-bas et la foule l'a emporté vers la rue de la Madeleine.
16:16 Seigneur, un faux spectacle.
16:22 Ma soeur donnait... Elle portait une robe blanche.
16:26 Aidez-moi, monsieur, s'il vous plaît.
16:30 C'est lui.
16:31 Gilbert ?
16:33 Vous le connaissez, donc ?
16:36 Mais oui, monsieur.
16:37 C'est le fils de métier de mon père.
16:40 Quoi ? Vous êtes le... ?
16:42 Philippe de Tavernay, chevalier de Maison Rouge.
16:44 Gilbert ?
16:46 As-tu vu André ?
16:49 As-tu vu André ?
16:51 Quelqu'un pour sauver la vie d'un homme !
16:54 Mais allez !
16:57 Allez !
16:58 Allez ! Allez ! Allez !
17:01 Allez, vite !
17:09 Allez, vite !
17:11 Allez, vite !
17:12 Allez !
17:13 Allez !
17:15 Allez !
17:17 Allez !
17:19 Allez !
17:21 Allez !
17:22 Allez !
17:23 [Musique]
17:52 Les gens du peuple, d'abord !
17:53 Ce blessé est un homme du peuple comme moi.
17:55 Je m'appelle Jean-Jacques Rousseau.
17:57 Ah ! Honneur aux citoyens de Genève ! Honneur aux libérateurs de l'humanité !
18:02 Merci, mais pour l'amour du ciel, soignez ce malheureux enfant !
18:05 La poitrine a été rudement froissée.
18:11 Mais vous n'avez rien à craindre pour sa vie.
18:13 Où le conduirez-vous ?
18:15 Chez moi.
18:16 Deux hommes du peuple, pour aider Jean-Jacques Rousseau.
18:19 [Musique]
18:24 Merci, mes amis.
18:26 Tous les hommes sont frères.
18:27 Même les nobles et les riches ?
18:30 Quand ils souffrent, oui, monsieur.
18:31 Votre nom, s'il vous plaît.
18:33 Jean-Paul Marat. Suisse, comme vous.
18:36 Je vous promets de m'en souvenir.
18:39 Mais voulez-vous voir l'épaule de ce gentilhomme ?
18:42 Qui semble beaucoup souffrir.
18:44 Je ne peux rien pour lui.
18:46 L'épaule se remettra seule.
18:49 Rien que des gens du peuple !
18:50 Malheureux riches et nos aristocrates !
18:53 Adieu, monsieur.
19:06 Je me poursuis pour ma recherche.
19:08 Merci.
19:10 Prenez ma... ma lanterne.
19:16 Je n'en ai plus besoin.
19:18 La vôtre s'éteint.
19:21 Merci, monsieur.
19:23 Mais il faut que je sache
19:27 si ce morceau d'étoffe appartient à ma sœur.
19:30 Je peux vous demander
19:38 où vous habitez ?
19:40 Je ne donne jamais mon adresse.
19:42 Mais je connais votre nom.
19:45 Mais je connais la vôtre.
19:46 Et je vous ferai porter des nouvelles de ce malheureux enfant.
19:49 Adieu.
19:57 Adieu, monsieur.
20:00 Adieu, monsieur.
20:01 Angeline n'est pas ici.
20:19 Je l'ai cherchée partout.
20:23 Sur toute la place Wickens.
20:25 Dans toutes les rues.
20:29 J'ai dévisagé des morts par centaines.
20:31 Mais tu ne devais pas la quitter, malheureux !
20:34 J'ai mis pour le briser mon père.
20:36 Ma fille.
20:38 Mon enfant.
20:40 Rassurez-vous.
20:43 Elle n'est qu'évanouie.
20:45 Il était assez heureux pour la reconnaître.
20:47 Il l'arrachait à la foule qui l'emportait.
20:49 Ah, monsieur.
20:51 Ma fille vous doit la vie, moi aussi.
20:53 Car je ne lui aurais pas survécu.
20:55 J'en suis fier et heureux.
20:57 Bonne nuit, messieurs.
20:59 Philippe.
21:06 Mon père.
21:08 Que s'est-il donc passé ?
21:11 Rien, rien, rien, mon enfant. Tout va bien.
21:13 Aïe.
21:19 S'offrez-vous, mon ami.
21:24 Grâce à qui suis-je encore en vie ?
21:25 Grâce à celui qui veille sur nous tous.
21:28 Quelle imprudence aussi d'aller vous mélanger à toute cette populace.
21:32 Ça a été aussi affreux qu'on le dit.
21:34 Plus tard, Thérèse.
21:36 Le médecin pense que d'ici quelques jours vous serez debout.
21:40 Reposez-vous, pensez à ces malheureux qui ont tout perdu dans cette horrible affaire.
21:43 Et louez Dieu.
21:45 Je vous ai concocté moi-même cette tisane
21:51 avec du tiguel et de l'eau bépine
21:53 cueillie par M. Jacques.
21:55 Buvez-en tant et plus.
21:57 Vous dormirez comme l'enfant Jésus.
22:00 Allez.
22:07 A bientôt.
22:09 Allez.
22:10 Entrez.
22:30 [Musique]
22:59 [Musique]
23:14 [Musique]
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24:01 [Musique]
24:03 [Musique]
24:05 [Musique]
24:07 [Musique]
24:10 elle reste à Trianon pour soigner ses blessés.
24:12 Oh, mon Dieu, Philippe, ils sont si nombreux.
24:14 Oui, des milliers, mais parmi eux, beaucoup de gens biennais.
24:17 Le peuple aussi a souffert, bien sûr.
24:19 Le dauphin a fait envoyer les deux médicules sa pension au lieutenant de police pour venir en aide aux petites gens.
24:24 Le dauphin et la dauphine aiment à faire le bien. Le peuple les aimera.
24:29 Chacun en est persuadé.
24:31 Tu sais que j'ai fait une étrange rencontre pendant que j'étais à ta recherche.
24:46 Qui?
24:47 Gilbert, mon frère de lait.
24:50 Lui aussi a été pris dans la mêlée.
24:53 Mais notre père ne lui avait-il pas confié la garde tavernée?
24:58 Il faut croire qu'une affaire de plusieurs gens te la tira à Paris.
25:03 Mais il y a beaucoup plus extraordinaire encore.
25:06 Fais gaffe que notre philosophe de Gilbert est devenu le protégé de Jean-Jacques Rousseau.
25:12 Tiens, mais ta robe est déchirée.
25:15 Comment?
25:16 Oui. C'est dommage.
25:20 T'es en blanc que tu es la plus belle.
25:22 Ne bougez pas mon garçon.
25:51 Je crois que vous voici tiré d'affaire.
25:54 Vraiment?
25:55 Oui.
26:03 Le médecin admire la robustesse de votre constitution.
26:07 Ah, on voit bien que vous avez grandi à la campagne, comme mademoiselle André.
26:12 C'est elle que vous suiviez quand vous avez été pris dans la mêlée de la place Louquinze.
26:16 Ne dites rien.
26:17 Je ne veux plus que vous mentiez.
26:20 Quand je vous ai retrouvé, vous serriez dans votre main comme le plus précieux des trésors un morceau de sa robe blanche.
26:26 C'est vrai, monsieur.
26:28 C'était elle que je suivais.
26:32 Je l'ai sauvée une première fois, à l'instant où un soldat brandissait son épée au-dessus d'elle.
26:38 Puis nous avons vahi sombrer dans la foule, elle et moi.
26:41 Alors j'ai aperçu un homme que je connaissais, juste devant la porte.
26:45 Alors j'ai aperçu un homme que je connaissais, juché sur une borne.
26:48 J'ai crié vers lui.
26:50 Il a saisi André dans ses bras avec une force surhumaine, et la foule m'a emporté.
26:55 Qui était donc cet homme?
26:57 Un personnage étrange, qui est venu à taverner la veille du jour où la dauphine nous a rendu visite.
27:03 Il s'appelle Joseph Balsamo.
27:05 On m'a parlé de lui.
27:07 Un sorcier?
27:09 Il possède des pouvoirs hors du commun.
27:10 C'est un fiéfé charlatan. Ni Versailles ni Paris ne peuvent se passer de leur sorcier patenté, ni de leur empoisonneuse diplômée.
27:15 Mais, monsieur, j'ai vu Balsamo faire des choses inimaginables.
27:18 Je connais ce genre d'imposteur sur le bout du doigt.
27:21 Celui-ci a eu le bon goût de ramener Mademoiselle Andrée, celle-là, sauf chez son père.
27:24 Dieu soit loué.
27:25 Bon, allez, oublions ces fariboles.
27:28 Nous avons un très gros travail devant nous, ces jours-ci.
27:31 Vous sentez-vous assez fort pour vous y remettre dès demain?
27:34 Bien sûr, monsieur.
27:37 Après une bonne nuit de sommeil,
27:40 je suis à prêt à dormir quand vous êtes entrés.
27:43 Parfait.
27:45 Je vais souper chez mon ami Jussieu, le prince des botanistes.
27:48 Je ne vous reverrai donc pas ce soir.
27:51 Reposez-vous bien.
27:53 Il va s'agir de travailler dur si vous voulez gagner vos trois francs quotidiens.
27:58 Songez que les études sont longues pour devenir un grand médecin.
28:03 Je viendrai vous éveiller demain, à six heures.
28:08 Tâchez de ne faire que des rêves raisonnables,
28:11 ou Mademoiselle Andrée ne joue qu'à roule-descendre.
28:14 [Rires]
28:18 [Rires]
28:22 [Bruits de pas]
28:25 [Bruits de pas]
28:29 [Bruits de pas]
28:55 [Bruits de pas]
28:58 [Bruits de pas]
29:02 [Bruits de pas]
29:06 [Bruits de pas]
29:10 [Bruits de pas]
29:13 [Bruits de pas]
29:21 [Bruits de pas]
29:29 [Bruits de pas]
29:34 [Bruits de pas]
29:37 [Bruits de pas]
29:55 [Bruits de pas]
29:58 [Bruits de pas]
30:16 [Bruits de pas]
30:19 [Bruits de pas]
30:31 Comment expliques-tu que le morceau d'étoffe
30:38 se soit trouvé dans la main de Gilbert, qui aurait dû lui mettre à taverner ?
30:40 Mais je n'en sais rien, Philippe.
30:44 Mais où est-on cette année, Nicole ?
30:46 On entre ici sans lumière, à présent ?
30:49 Alors, comment te sens-tu, mon enfant ?
30:53 De mieux en mieux.
30:55 Alors, dépêche-toi de te remettre sur pied.
30:57 Je viens de voir Mme Ladeau, fine à Versailles, elle t'attend.
31:00 Elle... elle attend, André ?
31:02 Oui, mon fils. Oui, son attesseur royal s'installe au petit trianon.
31:05 Et elle entend que c'est une moiselle d'honneur, il habite avec elle.
31:08 Dès que tu es sur pied, tu fais donc ton entrée à la cour.
31:11 Moi ? À la cour ?
31:13 C'est pas le moment de parler.
31:14 Le dauphin et la dauphine ont dégoûté d'enterre.
31:17 Et le petit trianon leur plaît mieux que Versailles.
31:20 Vous y vivrez en famille.
31:21 Mais je crois que ces petites réunions familiales seront furieusement cherchées.
31:25 Le trianon à Versailles, la cour est toujours la cour, ma sœur.
31:28 Je me sens bien empruntée pour affronter toutes ces lumières.
31:30 Tu oublies que tu es eu de taverner mais sans rouge.
31:32 Tu brilleras à la cour.
31:34 Et nous, nous redeviendrons riches.
31:36 Ton frère aura un régiment, toi une dotte, et moi...
31:40 Mais on trouvera bien quelque chose.
31:42 Ne fais pas l'embarrasse, s'il te plaît.
31:45 Aller à la cour, c'est aller à la bataille.
31:47 Et on ne va pas à la bataille avec des chichis.
31:50 Enfin, tu as de l'éducation.
31:52 Tu es musicienne, tu sais dessiner, peindre, surtout les vaches et les moutons.
31:56 Alors ça, ça tombe bien. La dauphine adore les vaches et les moutons.
32:00 Tu as de la conversation.
32:01 Et enfin, tu es belle.
32:03 Et si avec ça, tu ne deviens pas la coqueluche de la cour, j'avale mon épée.
32:07 Je serais séparée de vous.
32:08 Bon, bon, bon, si tu veux un trianon, je serais bien y aller moi aussi.
32:11 De toute manière, tu y vas, c'est un ordre de la dauphine.
32:14 Ah, le roi m'a fait remettre 500 louis.
32:18 Pense à tes toilettes.
32:20 Merci, mon père.
32:23 Philippe, tu viendras choisir mes robes avec moi ?
32:27 Voilà, voilà bien les femmes.
32:29 Il y a cinq minutes, elle ne voulait rien.
32:31 Et maintenant, elle mettrait le remport de Jeanne sur la paille.
32:34 Nicole, Nicole.
32:37 Mais Nicole n'est donc pas là pour m'éclairer jusqu'à ma chambre ?
32:40 Je vous accompagne, mon père.
32:42 Bonne nuit, André.
32:44 Tu veux que je solle Nicole ?
32:45 Non, non, Philippe. Je me déshabillerai seule. Merci.
32:49 [Il s'ouvre la porte.]
32:51 Voilà.
33:15 Je vois que vous êtes prêts, Gilbert, c'est bien.
33:17 Une vie libre est une vie où l'on sait être prêt quand il faut.
33:21 Venez, je vous ai préparé votre travail.
33:23 Monsieur, j'ai réfléchi.
33:25 Vous avez réfléchi ?
33:27 À quoi je vous prie ?
33:28 Je serais désespéré si vous deviez vous mettre en colère.
33:32 Pourquoi tous ces détours ? Quoi que vous ayez à me dire, dites-le sans traîner.
33:36 Monsieur, je crois que je ne suis pas fait pour vivre à Paris.
33:42 Ma compagnie vous pèse, peut-être ?
33:44 Mais non.
33:45 Vous savez bien qu'à mes yeux, il n'existe pas au monde de plus grands hommes que vous.
33:49 Que suis-je auprès de Jean-Jacques Rousseau ?
33:52 Un ignorant, un balourd, une bûche ?
33:55 Monsieur, je crois qu'il vaut mieux que je retourne à la nature.
34:00 [Il s'en va.]
34:02 N'avez-vous pas écrit que là était le séjour du bonheur et de l'innocence ?
34:08 Je ne suis pas fait pour vivre à Paris, moi qui ai passé toute mon enfance dans les champs et les bois.
34:12 D'ailleurs, vous avez bien vu, à peine arrivé à Paris, j'ai failli périr, écrasé par la foule.
34:17 Non, il me faut de l'herbe, des arbres, des fleurs autour de moi.
34:23 Tu veux donc rentrer dans ton amour natal, mon enfant ?
34:26 Oh, c'est trop loin d'ici, et puis là-bas, je ne suis plus personne.
34:30 Non, vous êtes un ami de M. de Jussieu, je crois.
34:34 Ah, par Dieu, j'ai soupé avec lui hier soir.
34:37 Et M. de Jussieu n'a-t-il pas la haute main sur les jardins de Trianon ?
34:42 Par quel hasard vous trouvez-vous à Trianon, M. Gilbert ?
34:58 J'y ai trouvé du travail, mademoiselle, car il faut bien vivre, et vivre honnêtement.
35:03 Peut-on savoir pourquoi vous avez quitté Tavernier ?
35:06 Mon père vous en avait confié la garde, il me semble.
35:09 Et qu'est-ce que j'aurais fait à Tavernier, je vous prie ?
35:12 J'y serais mort de désespoir, d'ignorance et de faim.
35:15 Et qui donc vous a fait entrer ici ?
35:18 M. de Jussieu a bien voulu m'accorder sa protection, à la demande de mon protecteur, qui est Jean-Jacques Rousseau.
35:25 Eh bien, bon courage, mon ami.
35:27 Vous vous portez mieux, mademoiselle André ?
35:29 Pourquoi cette question ?
35:30 Je suis que vous aviez été prise dans la mêlée le soir du feu d'artifice.
35:32 Oh oui, ce n'était rien. Bonjour.
35:34 Mademoiselle, ne peut pas accepter une ronge ?
35:37 Il me semble que vous m'offrez là quelque chose qui ne vous appartient pas.
35:45 Je vous en prie, ne me laissez pas en prison.
35:48 Je vous en prie.
35:50 Je vous en prie.
35:52 Où courez-vous si vite, mademoiselle ?
36:10 Oh mon Dieu !
36:11 Pardonnez-moi, j'ai de si mauvais yeux que je suis forcé de vous demander votre nom.
36:15 Mademoiselle de Tavernier, sire.
36:17 J'allais rejoindre madame la dauphine qui m'attend.
36:19 Non, vrai ?
36:21 Figurez-vous que je vais lui rendre visite moi aussi, en voisin de campagne.
36:26 Je vais vous y conduire.
36:29 Acceptez mon bras, je vous prie.
36:33 Le roi !
36:48 Peut-on souper chez vous, ma fille ?
36:51 Pour venir ici, j'ai traversé tout le parc à pied.
36:54 Par bonheur, j'ai rencontré mademoiselle de Tavernier, qui a bien voulu m'accompagner.
36:59 J'allais vous grandir d'arriver si tard, mais je vous remercie au contraire, puisque vous nous amenez sa majesté.
37:05 Voulez-vous prendre place, père ?
37:12 Présentez-vous, madame de Tavernier.
37:14 Monsieur le maréchal, mademoiselle de Tavernier a dû se retirer dans ma chambre pour me faire la lecture après souper. Appelez-la donc.
37:30 Avec la permission de madame de Noraï, nous dérogerons ce soir à l'étiquette.
37:39 Mettez-vous là, mademoiselle.
37:41 Eh bien, Luc, vous faites toujours bon ménage avec madame de Noraï ?
37:45 Le meilleur du monde, sire. Madame de Noraï m'honore toujours de ses beaux retraitements. Grandement mérités, d'ailleurs.
37:52 Vous êtes seule à Trianon, mademoiselle ?
37:57 Oui, sire. Ma famille demeure à Paris quand son père est mort.
38:03 Oui, sire. Ma famille demeure à Paris quand son altesse a bien voulu m'appeler auprès d'elle.
38:10 Puis-je risquer un mot à ce propos, sire ?
38:15 Comment ? Vous connaissez déjà mademoiselle de Tavernier ?
38:18 Je n'avais pas l'honneur de connaître mademoiselle, mais son père, oui.
38:23 Tavernier, maison, où j'étais ? Mon aide de camp au siège de Philipsbourg.
38:29 Ah, tiens, tiens. Et qu'est-il devenu ?
38:33 Il a connu quelques revers de fortune. Son fils est plein de mérite, mais pauvre.
38:39 Une auguste princesse a bien voulu lui promettre un brevet de capitaine.
38:45 Mais un capitaine sans compagnie, n'est-ce pas ?
38:48 Je vois. Pardon.
38:50 Et cette auguste princesse, c'est vous, mademoiselle ?
38:54 Oui, c'est moi. Ah bien, j'avais fait le vœu d'assurer la fortune du premier Français que je rencontrerai en pénétrant dans le royaume.
39:02 Et c'était le chevalier de Maison Rouge, le propre frère de mademoiselle.
39:06 Il s'appelle Philippe, je crois. Oui, madame.
39:10 Ah, une compagnie pour Philippe. Dites au moins que cela vous ferait plaisir, mademoiselle.
39:16 Oh, sire, je vous en supplie.
39:20 Dites que choisissez une bonne compagnie pour ce jeune homme, mais pas trop chère, si possible.
39:30 Vous avez besoin d'écrire cette bonne nouvelle à Paris. Vous pouvez vous retirer.
39:43 On m'a dit que vous connaissiez par cœur certains aires du Devin du Village. Est-ce vrai ?
39:50 Je les ai connues, mais ma mémoire…
39:53 Est-ce que cela vous déplairait si nous représentions le Devin du Village sur le théâtre de Trianon ?
39:59 Vous ?
40:00 Oui, avec quelques amis. Il y a d'excellents comédiens autour de votre majesté, je crois.
40:07 Oh, ça, énormément, mais pas tous excellents. Enfin, essayez-les donc. Nous verrons qu'elles sont les meilleures.
40:16 [Rires]
40:19 Qui vient là ?
40:43 Monsieur le Duc de Richelieu.
40:46 Monsieur le Duc.
40:48 Un sacré bleu. C'est assis mépandre. Annoncez-moi, petite.
41:00 Monsieur le Duc de Richelieu.
41:09 Oh, Monsieur le Duc. Un si grand honneur.
41:14 C'est tout ce qui m'amène chez toi, à onze heures du soir, Baron ?
41:17 Non. Le roi a donné une compagnie à ton fils.
41:21 Vous ? Que tu te moques de moi ?
41:23 Ce serait une plaisanterie bien fatigante pour un vieux bonhomme comme moi. Trianon n'est pas si près de la rue Coqueron.
41:29 Et c'est toi qui a demandé à sa majesté ?
41:32 Ah, tu es un véritable ami.
41:35 Tu en doutais. Ton fils est un charmant garçon. Mais tu ne m'avais pas dit que tu avais aussi une fille à Trianon.
41:43 C'est vrai, c'est vrai. Elle est au service de la Dauphine.
41:45 Oui, oui, oui. J'ai passé la soirée avec elle. Et j'ai parlé d'elle près d'une heure avec le roi.
41:51 Avec le roi ?
41:53 Je te choque en disant cela ? Parce que le roi a une mauvaise mœur ?
41:57 Tu dis bon, bon, le roi a les mœurs qu'il veut.
42:00 Bien sûr. Mais c'est tout de même choquant pour nous autres gentils hommes de voir vers qui s'abaisse le roi de France.
42:06 Après la Pompadour, la Dubarry, qui s'appelle tout bonnement Jeanneton.
42:11 Et après elle, Dieu sait qui nous aurons.
42:15 Du million d'abaissés nobles as ont devant ça.
42:19 Vois-tu, il y aurait un rôle superbe à jouer pour une femme d'esprit qui voudrait relever la France.
42:27 Ta fille a de l'esprit.
42:31 Énormément.
42:33 Et elle est bien belle. Il faut soigner ce trésor-là, mon vieil ami.
42:38 Elle n'a pas le luxe qui convient à une si belle fleur.
42:43 Il lui faut au moins une femme de chambre.
42:47 Qu'est-ce que c'est que cette jolie fille qui m'a ouvert la porte ?
42:51 Nicole ?
42:53 On ne peut pas envoyer Nicole à Trianon. Tu as vu la ressemblance ?
42:57 Avec quoi ?
43:00 Nicole !
43:02 Approche.
43:06 C'est vrai, il y a une ressemblance.
43:10 Nicole, mon enfant, voulez-vous venir à Trianon ?
43:15 [Musique]
43:32 Entrez.
43:36 Nicole ?
43:38 Que faites-vous là ?
43:40 Mademoiselle m'oubliait alors.
43:42 Je suis venue.
43:44 Vous oubliez, c'est que j'avais mes raisons.
43:46 Vous allez rentrer à Paris.
43:48 Mademoiselle n'est pas très attachée aux gens qui l'ont servi de leur mieux.
43:51 Mon père a besoin de vous, moi non.
43:57 Qui vous a permis de venir ici ?
43:59 C'est un beau grand seigneur qui en a décidé ainsi.
44:02 Quel beau grand seigneur ?
44:03 Celui qui a fait donner une compagnie à M. Philippe.
44:06 Le maréchal ?
44:08 Il a dit que ce n'était pas possible de vous laisser ici sans femme de chambre.
44:11 M. le Baron m'a donné cette lettre pour vous.
44:23 "Ma chère Andrée, sa majesté a remarqué que vous manquiez de toilettes et de domestique.
44:30 Prenez donc Nicole, qui vaut à elle seule tous les gens qui vous seraient nécessaires.
44:37 La bérissez donc, puisque mon père le veut.
44:41 Merci, Mademoiselle.
45:03 Ah, je le connais ce drôle. Mais qu'est-ce que tu fais ici, coquin ?
45:07 Vous voyez bien, je travaille.
45:09 Ah oui ? Et ma maison, hein ? Qui est-ce qui la surveille ?
45:11 C'est les raves. Viens ici, je te le chante.
45:24 Qui est-ce ?
45:27 La chumée Jeanne Bécu, comtesse du bar.
45:33 Elle a l'air folle de rage. Tant mieux.
45:36 Pourquoi ?
45:38 Parce qu'elle a deviné qu'elle avait une rivale. Et dangereuse.
45:45 Hé, Gilbert, où est-il passé ?
45:47 Vous avez manqué la répétition, duc.
45:59 Ce n'est pas bien à vous, puisqu'il paraît que vous avez distribué les rôles.
46:02 C'est que le service du roi m'appelait à Paris, ici.
46:05 Oui, oui, c'est vrai.
46:08 Et vous avez bien rempli votre mission ?
46:12 J'espère que votre majesté n'en sera pas trop mécontente.
46:16 Parfait. Parfait.
46:19 Eh bien, ma fille, ce spectacle m'a paru très amusant.
46:22 Il y a encore beaucoup à faire, je crois, avant de le montrer au public.
46:26 Ah, monsieur le maréchal, en votre absence, je prie sur moi de modifier un peu la distribution.
46:32 Vraiment ?
46:33 Oui, nous avons essayé mademoiselle de Tavernet dans le rôle de Colette.
46:36 Une vraie découverte, duc. Cet enfant chante comme un ange, n'est-ce pas, mon père ?
46:40 Vous savez, pour entendre et reconnaître une seule voix au milieu de ce chœur magnifique,
46:46 il faut être plus musicien que je ne le suis.
46:50 Votre majesté me fera-t-elle l'honneur de venir souper à Trianon ?
46:56 Non, non, ma fille, je suis un petit peu fatigué ce soir.
46:58 Toute votre jeunesse m'étourdirait. Non, je souperai seul.
47:02 Bonsoir, mon père.
47:04 Bonsoir, fils.
47:06 Bonsoir, mes enfants.
47:08 Attendez, duc, j'ai à vous entretenir un instant de quelques petites affaires d'État.
47:14 Je n'ose même plus souhaiter la bonne nuit à ce grand benet de dauphin.
47:20 Il n'a déjà que trop bon sommeil comme ça.
47:23 Et elle, qui ne dort jamais.
47:26 Je me demande comment tout ça va se terminer, duc.
47:30 Par le réveil de Monseigneur le Dauphin, sire, n'en doutez pas.
47:34 Dieu vous entendre.
47:36 Dites-moi, vous avez vu la comtesse ?
47:40 La comtesse ? Son carrosse vient de croiser le mien.
47:43 Et comment vous a-t-elle paru ?
47:46 Elle m'a paru, comment dirais-je, perdue dans une profonde réflexion.
47:51 Oui. Cela a commencé quand elle a rencontré cette charmante petite tavernée au théâtre.
47:57 Mais quand elle a entendu chanter, sa réflexion n'a fait que s'approfondir davantage.
48:05 Vous avez amené le gentilhomme ?
48:07 Comme Sa Majesté me l'avait ordonné.
48:09 Parfait. Alors envoyez Champagne qu'il vous remette ce que j'ai laissé sur la coiffeuse.
48:13 Euh...
48:15 Ensuite...
48:17 [Musique]
48:24 Oh, oui, c'est gentil.
48:26 [Musique]
48:35 Baron, ta fortune et celle de tes enfants se fait aussi vite que dans les contes de fées.
48:39 En vérité ?
48:41 Nous avons déjà ton fils capitaine. Peut-être en rendons bientôt ta fille marquise.
48:46 Quoi ? Ma fille ?
48:48 Le roi est littéralement enchanté par Mademoiselle de Tavernet.
48:51 Attends, qu'est-ce que tu entends par enchanté ?
48:54 Non, l'idée que le roi soit charmé par la grâce, la beauté, le talent de ta fille te déplait.
48:58 Ah, non, non, je n'ai pas dit ça. Comme tu es vive...
49:01 Mais si tu l'as dit. Implicitement.
49:03 La vertu de ta fille s'oppose à ce que Sa Majesté lui fasse un petit présent.
49:06 Quel présent ?
49:07 Trois fois rien. Un collier de quelques milliers de livres.
49:10 Misère. N'en parlons pas.
49:13 Si c'est à moi que tu demandes de remettre l'écrin, les choses sont différentes.
49:18 Ah, mais... ça devient légitime.
49:21 Paternel ?
49:23 Pas mal.
49:24 Entre le charme de ta fille et l'enchantement du monarque, nous glissons la dignité du père. Et voilà.
49:32 Oh, merci, Duc. Merci du fond du cœur.
49:36 Dans un seul mot.
49:38 Silence.
49:42 Absolue.
49:44 Si la duvarie apprend que ta fille bénéficie d'un faveur royal, elle est capable de tout.
49:48 Et quand la duparie est capable de tout,
49:51 avec Sa Majesté, on n'est plus sûr de rien.
49:54 Comment doit-on interpréter un tel présent royal ?
50:03 Gilbert sera-t-il régicide pour sauver celle qu'il aime ?
50:09 De quelle étrange maladie André de Tavernay souffre-t-elle pour faire fuir le roi
50:14 et pour attendrir ainsi la dauphine ?
50:17 Vous le saurez dans le prochain épisode de La Comtesse de Charny.
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