Un Mystère par Jour - 1970 - Série 2 - Episode 04

  • il y a 7 mois
DB - 02-03-2024

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Transcription
00:00 [Musique]
00:14 Bonsoir.
00:16 Vous vous en souvenez, je vous avais promis de faire toute la lumière sur la mort mystérieuse de la chanteuse Lola Stella.
00:24 Le médecin, appelé à son chevet par la fidèle Marthe, aurait probablement conclu à une mort naturelle si un détail n'avait frappé son attention.
00:37 Souvenez-vous.
00:39 Pourquoi les roses étaient-elles mortes, elles aussi ?
00:49 C'est un peu plus tard, au cours de la conversation avec Marthe, que le jeune médecin sentit naître ses soupçons,
00:58 lorsqu'il apprit que l'ancienne vedette se faisait livrer des fleurs fraîches tous les jours.
01:05 Voilà, en réalité, de l'aveu même de la coupable comment les choses s'étaient passées.
01:11 La veille au soir, alors que la vieille dame, grâce à son somnifère quotidien, se trouve profondément endormie,
01:19 Marthe entre dans la chambre, ferme le radiateur et ouvre en grand les fenêtres.
01:26 Dehors, il fait 15 degrés au-dessous de zéro.
01:31 Comment voulez-vous qu'une vieille dame cardiaque, artérielle et paralytique, résiste plus de 6 heures à une pareille température ?
01:39 Lola Stella mourra de froid au petit matin, sans même s'être réveillée.
01:46 Le lendemain matin, il ne lui restait plus, après avoir constaté la mort de sa vieille compagne,
01:54 qu'à rouvrir le radiateur, refermer les fenêtres et téléphoner à ce bon vieux docteur Charlier,
02:02 qui s'attendait chaque jour à la mort de sa cliente.
02:06 Pourquoi le hasard a-t-il voulu que le docteur Charlier tue justement la grippe ce jour-là, et qu'il envoie un remplaçant ?
02:16 De toute manière, les choses sont mieux ainsi.
02:21 Marthe n'aurait pas pu vivre avec un pareil crime sur la conscience.
02:26 Elle terminera ses jours en prison.
02:29 Elle n'a plus aucun souci pour l'avenir.
02:34 Les agents le changent des frères Armand, la chronique des faits divers.
02:41 Et leurs bureaux sont habituellement des endroits paisibles.
02:47 Il arrive pourtant que l'un d'eux fasse exception à cette règle de discrétion.
02:53 Tout commença quand les employés d'André Sambourd reprirent leur travail, après la pause du déjeuner,
03:01 à 14 heures précises.
03:05 [Sonnerie de téléphone]
03:09 [Sonnerie de téléphone]
03:13 [Sonnerie de téléphone]
03:16 [Sonnerie de téléphone]
03:45 J'écoute.
03:47 Non, monsieur. Monsieur Sambourd n'est pas encore là.
03:52 Entendu, je lui dirai. Au revoir, monsieur.
03:57 Et bonjour chez vous.
04:13 En retard !
04:15 J'ai du courrier pour vous, mademoiselle Laurence. Préparez votre machine.
04:19 Comme si j'avais le temps.
04:23 C'est même pas parce que la secrétaire du patron est malade que je dois me taper tout le boulot.
04:28 Je vais chercher de la monnaie dans le coffre.
04:36 [Sonnerie de téléphone]
04:41 [Sonnerie de téléphone]
04:44 J'écoute.
04:47 Ne quittez pas.
04:50 Madame Monchel, pour vous.
04:55 Bonnes adhérences. Le coiffre, les lingots.
05:04 Et ben quoi, les lingots, ils sont partis ?
05:06 Oui, on les a volés.
05:07 C'est pas vrai !
05:09 Vous croyez que j'inventerais une chose pareille ?
05:11 Il faut prévenir monsieur Sambourd et appeler la police.
05:14 Où était-il ?
05:30 Là, monsieur l'inspecteur.
05:32 Derrière les registres.
05:36 Si je n'avais pas dû les déplacer pour prendre un détain-bois qui tense,
05:40 je ne me serais pas aperçu que les lingots avaient disparu.
05:43 Combien y en avait-il ?
05:45 Treize, monsieur l'inspecteur.
05:47 Vous en êtes sûr ?
05:49 Oh, moi, je...
05:51 Monsieur Grosbois vérifie le contenu du coffre en arrivant tous les matins.
05:54 Et tous les soirs en partant, avant de fermer le coffre.
05:57 Quelle est la combinaison ?
06:00 Oh, je ne sais pas si je peux...
06:03 Mais si.
06:04 D'ailleurs, tout le monde la connaît.
06:06 C'est 1903.
06:08 Mon année de naissance.
06:10 En effet, tous vos collègues doivent être au courant.
06:14 C'est partout pareil.
06:17 Combien y a-t-il de clés ?
06:21 Une seule.
06:22 Un homme qui ne t'amène.
06:24 Vous pouvez me la montrer ?
06:28 Elle est sur mon bureau.
06:30 Vous voulez que j'aille la chercher ?
06:32 Inutile. Je suppose que vous l'y laissez à chaque fois que vous vous absentez de la caisse.
06:37 Autrement dit, n'importe qui aurait pu en faire un moulage à la cire.
06:41 Monsieur l'inspecteur, vous n'avez pas le droit !
06:43 Monsieur Grosbois !
06:45 Vous pouvez venir une seconde ? Il y a un paiement à faire.
06:48 Oui.
06:49 Si vous permettez.
06:51 C'est une catastrophe.
06:53 Vous êtes assuré ?
06:56 Heureusement, oui.
07:01 Le coffre n'est pas jeune. Il y a un système de sécurité ?
07:04 Évidemment.
07:05 Si quelqu'un touche au coffre, une sonnette déclenche et le concierge est dans l'escalier.
07:09 Elle fait assez de bruit pour emméter tout le quartier.
07:12 Mais elle n'a pas fonctionné.
07:15 L'installation est hors circuit pendant les heures ouvrables.
07:20 Elle se met en route à 6h du soir et s'arrête automatiquement à 9h du matin à l'ouverture des bureaux.
07:25 Et à l'heure du déjeuner ?
07:27 C'est la même chose. Le mécanisme fonctionne entre midi et 2h.
07:30 Où est le système de commande ?
07:32 Là-bas, dans l'autre pièce, si vous venez.
07:34 C'est un système très perfectionné, mais écoutez les yeux de la tête.
07:45 Le mécanisme est commandé par la pendule incorporée.
07:49 Elle marche à la seconde.
07:51 Et s'il y a une pelle d'électricité ?
07:55 Aucune importance. L'alimentation est autonome.
07:59 Pour bloquer le mécanisme, il faut une clé spéciale que je suis le seul à posséder.
08:03 Non, monsieur l'inspecteur, croyez-moi, c'est d'une sécurité absolue.
08:06 En principe, mais on a quand même volé les lingots.
08:10 Eh oui, on les a volés.
08:12 Vous n'avez pas de travail, mademoiselle Laurence ?
08:15 Venez dans mon bureau, monsieur l'inspecteur, nous y sommes plus tranquilles.
08:19 Résumons-nous.
08:20 À 9h ce matin, les lingots étaient encore là.
08:23 Et à 14h, ils avaient disparu.
08:26 Le système de sécurité est automatiquement enclenché entre midi et 2h.
08:33 Il n'a pas fonctionné.
08:35 Il n'a pas fonctionné.
08:37 Il n'a pas fonctionné.
08:39 Il n'a pas fonctionné.
08:41 Il n'a pas fonctionné.
08:43 Il n'a pas fonctionné.
08:45 Entre midi et 2h, il n'a pas fonctionné.
08:49 On peut donc en conclure que les lingots ont été volés dans la matinée,
08:53 c'est-à-dire entre 9h et midi.
08:56 Eh bien, le vol a été commis par quelqu'un qui avait accès au coffre,
09:02 donc par l'un de vos employés.
09:04 C'est impossible, je les connais bien, ils travaillent pour moi depuis des années.
09:07 Tous ?
09:08 Gros bois, mademoiselle Laurence, oui.
09:10 Madame Monchel, la comptable, n'est là que depuis une semaine.
09:13 Il ne suffisait pas de les voler, ces lingots, encore fallait-il les sortir.
09:18 L'or est un métal lourd, 13 lingots, ça ne prend pas beaucoup de place.
09:23 Ça ne prend pas beaucoup de place peut-être, mais ça pèse quand même 13 kilos.
09:28 Monsieur Sambourg, je désire interroger vos employés.
09:33 Puis-je disposer de votre bureau ?
09:41 Entrez !
09:43 Ah, mademoiselle Laurence, asseyez-vous.
09:48 Vous êtes standardiste, n'est-ce pas ?
09:58 Réceptionnaire standardiste à 10.138.
10:01 Pardon, pardon, vous pouvez me l'excuser.
10:04 Votre place est un poste d'observation épatant, vous voyez la porte en permanence.
10:09 Bien sûr, puisque je dois recevoir les clients quand il y en a.
10:12 L'un de vos collègues s'est-il absenté du bureau ce matin ?
10:16 Non.
10:17 Ah si, monsieur Grosbois il est sorti vers 10h, mais il est revenu au bout d'un quart d'heure.
10:22 Vous avez remarqué s'il avait un paquet en sortant ?
10:26 Un paquet ? Non, juste sa serviette.
10:29 Et la comptable, madame Monchel ?
10:35 Non, elle n'a pas bougé jusqu'à midi.
10:38 Vous avez déjeuné tous les trois ensemble ?
10:41 Monsieur Grosbois et moi seulement.
10:43 Madame Monchel préfère déjeuner seule, je crois que notre compagnie lui déplait.
10:47 Vous avez remarqué si elle avait un paquet sous le bras en sortant ?
10:53 Rien que son baisanville.
10:55 Qu'est-ce que vous entendez par là ?
10:57 Son sac, quoi. Un machin énorme en tapisserie, affreux.
11:00 Elle prétend que c'est le dernier chic d'un snob.
11:05 Il faut que je vous explique, monsieur le commissaire.
11:08 Mon mari était un industriel, j'ai vécu dans le confort pendant des années.
11:12 Mais ces derniers temps, ses affaires ont périclité.
11:16 Il est mort il y a six mois.
11:19 Je me suis trouvé sans ressources, je me suis endettée et j'ai dû recommencer à travailler.
11:24 Comme comptable ?
11:30 C'était mon premier métier avant mon mariage.
11:34 Vous avez des soucis d'argent ?
11:37 Oui, beaucoup de soucis, je l'avoue.
11:40 Quelle heure était-il ?
11:48 Dix heures, à peu près.
11:51 Je devais aller à la pharmacie, mais ce sambourd n'était pas encore là.
11:55 Il n'arrive jamais avant dix heures et demie. J'en ai profité.
11:58 Vous aviez emporté votre serviette ?
12:01 Pour y mettre les médicaments.
12:04 La pharmacie en a des sacs en papier, ils se déchirent tout de suite.
12:08 Ne le dites pas, monsieur Sambourd.
12:15 N'importe qui s'absente pour des motifs personnels pendant des heures du bureau.
12:19 Monsieur Grosbois, vous êtes né en 1903.
12:27 En 1903. Vous avez donc 68 ans.
12:32 Oui.
12:34 Comment se fait-il que vous ne soyez pas encore à la retraite ?
12:38 Vous savez ce qu'on touche quand on est à la retraite ?
12:42 Tant que monsieur Sambourd me gardera, je continuerai à travailler.
12:47 Et s'il vous licencie ?
12:49 J'essayerai de ne pas mourir de faim.
12:52 Vous n'avez pas d'argent de côté ?
12:56 Avec ce que je gagne, pas de risque.
13:24 Alors, ça avance votre enquête ?
13:26 Bien sûr.
13:28 On dit ça.
13:30 Je lui ai dans le journal que les trois quarts du temps après un vol, la police n'était pas capable de retrouver ce qui avait fait le coup.
13:34 Vraiment ? Vous savez, ça me fait croire tout ce que disent les journaux.
13:38 Et de soucis. Il est très exactement 5h01 sur France Inter.
13:44 Eh bien, mademoiselle Laurence, ce ne sera pas le cas dans cette affaire.
13:51 Le coupable sera arrêté, car je sais qui a volé les 13 lingots.
13:56 Un petit détail avait permis à l'inspecteur de découvrir l'identité du voleur.
14:03 Ce détail, vous l'avez eu sous les yeux, vous aussi.
14:08 Êtes-vous aussi observateur que le policier ?
14:13 Nous le saurons demain.
14:16 À demain, bonsoir.
14:19 Sous-titrage FR : VNero14
14:24 Sous-titrage FR : VNero14
14:29 [Musique]
14:31 !

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