DB - 02-03-2024
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00:00 [Musique]
00:14 Bonsoir.
00:20 J'espère que vous vous souvenez de moi.
00:23 Je suis venu vous présenter, voici quelques mois, un certain nombre d'affaires criminelles.
00:29 Ça y est ? Vous m'embêtez ? Parfait.
00:33 Eh bien, je vous propose de recommencer notre petit jeu.
00:39 D'accord ? Bon.
00:42 Alors, ce soir, pour commencer, je vais vous parler d'un crime crapuleux.
00:50 Non point que j'ai eu une affection particulière pour ce genre d'affaires, loin de là, mais hélas, elles existent.
00:58 Et elles sont fréquentes.
01:00 Alors, si vous le voulez bien, je vous emmène à s'harceler sur coudre.
01:05 Parmi les notables de s'harceler, un certain Augustin Puccieux.
01:11 C'est, ou plutôt, c'était, car il vient de mourir.
01:15 Un vieil excentrique.
01:17 Riche un million, il a acheté, voici une dizaine d'années, cette maison.
01:21 Un peu à l'écart du village.
01:24 C'est là qu'un jeudi 16 juin, il a été assassiné.
01:28 C'est là qu'on l'a trouvé ?
01:30 Oui, monsieur l'inspecteur. Et pas en bois, voire, autant vous le dire.
01:33 L'heure du crime ?
01:35 Ce matin, entre 10h30 et 11h.
01:37 Vous êtes bien précis.
01:39 C'est facile. Le facteur a apporté une lettre recommandée à 10h30.
01:44 Le vieux monsieur Puccieux a signé le cahier, donc il était vivant.
01:47 Indiscutablement.
01:49 Et quand mademoiselle Marion est rentrée à 11h...
01:51 Mademoiselle Marion ?
01:53 Elle était allée faire des courses au village.
01:54 Il était riche ?
01:57 Oh là là ! Le coffre était toujours plein d'argent.
02:01 Pas très prudent.
02:07 Il doit dater de la guerre de Centaure.
02:16 N'importe qui pouvait ouvrir avec une épingle tordue.
02:21 Et tout le monde le savait, je suppose ?
02:23 Bah, les dames, vous comprenez.
02:25 Les dames, oui.
02:27 Si je comprends bien, c'est la nièce qui a découvert le crime.
02:30 Oui, monsieur l'inspecteur.
02:32 Où est-elle ?
02:34 À côté.
02:36 Allez me la chercher.
02:38 Bien, monsieur l'inspecteur.
02:40 [Bruit de porte]
02:42 [Bruit de porte]
02:48 [Bruit de porte]
02:51 [Bruit de porte]
02:54 [Bruit de porte]
02:58 [Bruit de porte]
03:01 Marion Puccieux, bonjour.
03:03 Quelle histoire, hein ?
03:05 Pauvre oncle Augustin se faire tuer comme ça bêtement.
03:09 Vous permettez ?
03:10 Je vous en prie.
03:12 Ça me calme les nerfs.
03:14 Vous habitez chez votre oncle, mademoiselle Puccieux ?
03:18 Vous plaisantez ? J'habite Paris, Dieu merci.
03:21 J'étais venue passer 3-4 jours au fer, si j'avais su.
03:25 Vous êtes sortie ce matin ?
03:27 Ils ont filé hier soir et j'en ai pas d'autre.
03:29 Je suis allée au village pour en acheter.
03:31 J'aurais dû m'épargner cette peine.
03:33 Des collants, insarçonnés, ils savent pas ce que c'est.
03:35 Ils en sont encore au bas de coton.
03:38 A quelle heure êtes-vous rentrée ?
03:39 A 11h pile.
03:41 J'ai appelé oncle Augustin.
03:43 A cette heure-là, d'habitude, il est dans le jardin.
03:45 Il m'a pas répondu.
03:47 Pour cause, le malheureux.
03:49 Je suis entrée ici, dans le bureau.
03:52 Oh, j'aime mieux plus penser à ça.
03:56 Le coffre était ouvert ?
03:58 Comme ça.
04:00 Vide, bien entendu.
04:02 Si vous pensez que j'ai pris la peine de vérifier.
04:04 Vous pensez qu'il va venir des journalistes ?
04:07 J'ai peur.
04:08 Tant mieux.
04:10 Un peu de publicité dans mon métier, ça fait pas de mal.
04:12 Quel métier ?
04:14 Je suis mannequin.
04:16 Vous n'avez jamais vu ma photo dans les magazines ?
04:18 Désolé.
04:20 Vous me prenez pour une idiote, n'est-ce pas ?
04:22 Oh non, pas idiote.
04:36 C'est pas intelligent, au contraire.
04:37 Pourquoi, redoutablement ?
04:39 Parce que j'ai l'impression qu'elle se paie ma tête.
04:42 Faudra vérifier son alibi.
04:44 C'est déjà fait, monsieur l'inspecteur.
04:46 Alors ?
04:48 Rien à redire, c'est exact.
04:50 Votre avis, adjudant ?
04:58 Sur le crime ?
05:01 Pour moi, c'est pas quelqu'un de la région.
05:05 On l'aimait bien, monsieur Pucksieux.
05:06 Oui, mais quand il y a quelques millions à ramasser,
05:09 vous avez interrogé les gens du village ?
05:12 Oh non, j'ai pas eu le temps.
05:14 Avec les congés, j'ai que deux hommes disponibles.
05:16 Bon, ben, je vais vous y aider, moi.
05:18 Allons-y.
05:21 [Bourdonnement]
05:22 Alors ?
05:49 Fameux.
05:50 Vous pouvez me croire, monsieur l'inspecteur.
05:52 59, on n'a pas fini d'en entendre parler.
05:54 Une année, comme ça.
05:56 Tout ça, c'est très gentil, mais vous ne m'avez pas répondu.
05:58 Je réfléchissais.
06:00 À quoi ?
06:02 Je ne sais pas si ça peut vous aider,
06:04 mais ce matin, j'ai eu affaire à un drôle de client.
06:06 Il a pris trois demi à 8h30 du matin.
06:09 Vous vous rendez compte ?
06:11 Il aimait peut-être la bière ?
06:13 Non. À mon avis, il essayait de me faire causer.
06:16 De quoi ?
06:18 Des gens d'ici.
06:19 Il voulait savoir s'il y avait de l'argent.
06:23 Vous avez parlé de M. Fuchier ?
06:25 Je ne pouvais pas prévoir.
06:27 Il ressemblait à quoi, votre client ?
06:30 C'était sûrement un étranger. Il avait un accent.
06:32 Oui, mais enfin, il était grand, petit ?
06:35 À peu près comme vous, monsieur l'inspecteur.
06:38 Il avait une chemise blanche et une cravate à fleurs.
06:41 Il avait une voiture ?
06:43 Ah oui. Je l'ai vue quand il est parti.
06:45 Une vieille américaine.
06:47 Toute couverte de poussière.
06:48 Ça commence à être long.
06:54 Il est tard.
06:56 Alors ?
06:59 Rien.
07:01 Moi, j'ai peut-être quelque chose.
07:06 Faut prévenir la brigade.
07:08 Salut, mon général.
07:11 Tiens, du seau.
07:13 Ça va ?
07:16 Si on veut.
07:17 Puccius a été assassiné.
07:19 Puccius ? C'est pas vrai. Quand ?
07:21 Ce matin.
07:23 Qu'est-ce qui a fait le coup ?
07:25 On ne sait pas encore.
07:27 Mais monsieur l'inspecteur a déjà une piste.
07:29 Je l'ai rencontré hier soir.
07:31 Il m'avait invité pour faire une manie.
07:33 Et la petite ?
07:35 C'est elle qui a découvert.
07:37 Monsieur Lyssot, téléphone.
07:39 Il ne reste même pas le temps d'arriver.
07:41 C'est sûrement Martin.
07:44 Ça fait huit jours qu'il me basine pour ses cartes prestables.
07:46 Je suis passé la matinée à Langer pour lui faire ses photos.
07:49 Il voudrait qu'elles soient déjà tirées.
07:51 Je suis pas une machine.
07:53 Qui est-ce ?
08:00 C'est Lyssot, le photographe.
08:02 Merci, je m'en doutais.
08:04 Lorsque vous avez vu ce qu'il avait fait,
08:05 vous avez dû vous enlever.
08:07 Alors.
08:17 Lancez immédiatement un avis de recherche
08:20 concernant un homme circulant à bord d'une voiture américaine
08:23 d'un modèle ancien.
08:25 Taille et corpulence moyenne.
08:27 Porte une cravate à fleurs.
08:29 Signe particulier s'exprime avec un accent étranger très prononcé.
08:33 Je répète.
08:34 La mécanique se mit en mouvement.
08:36 Surveillance des routes, contrôle, barrage, le grand jeu, en somme.
08:41 Le résultat ne se fit pas attendre.
08:43 Une heure plus tard, l'homme était arrêté.
08:46 Alors qu'il franchissait la Loire au volant de sa voiture
08:49 à la hauteur de Montsoron.
08:51 Il ne fit aucune difficulté pour reconnaître
08:53 qu'il était venu chez Augustin Puccieux le matin même.
08:56 Le but de sa visite ?
08:58 Lui proposer une affaire.
09:02 Quel genre d'affaire ?
09:04 J'ai essayé de lui vendre un abri anti-atomique.
09:07 Quoi ?
09:09 Qu'est-ce que c'est un abri anti-atomique ?
09:11 Un caisson en béton.
09:13 On l'enfouit à quelques mètres sous terre.
09:15 On y installe un congélateur avec des bois de conserve et de l'eau.
09:18 Et puis, c'est tout. Il n'y a plus qu'à attendre.
09:23 C'est efficace ?
09:25 Il faudrait avoir l'occasion d'essayer.
09:29 Pourquoi avez-vous demandé au patron du café
09:31 s'il y avait des gens riches dans le pays ?
09:33 Vous savez ce que ça coûte un abri anti-atomique.
09:35 Comment vous appelez-vous ?
09:37 Abjish. Jaroslav.
09:39 Tchèque ?
09:41 Polonais.
09:43 Et pièce d'identité ?
09:45 Et ça, qu'est-ce que c'est ?
09:51 C'est un abri anti-atomique.
09:53 C'est un abri anti-atomique.
09:56 Et ça, qu'est-ce que c'est ?
09:57 C'est mon argent.
09:59 Ton argent ? Tu l'aurais pas pris dans le coffre ?
10:01 Mais c'est légendaire. Je suis un honnête commerçant.
10:04 C'est ça ?
10:05 Un honnête commerçant. Quel culot.
10:29 Embarquez-le à la brigade pour vérification d'identité.
10:33 Vous avez tort. Je suis sûr que c'est lui.
10:34 Moi, je pencherais plutôt pour la nièce.
10:36 Elle écoutait.
10:54 Ça m'en a tout l'air.
10:56 Vous rentrez à la brigade ?
10:58 Pas tout de suite. Je vais boire un verre d'eau.
11:01 Vous rentrez à la brigade ?
11:02 Pas tout de suite. Je vais bavarder d'abord avec votre ami le photographe.
11:04 Pourquoi non ?
11:06 Il a passé la soirée d'hier avec la victime.
11:08 On ne sait jamais. Le bien-monsieur lui a peut-être dit quelque chose qui pourrait nous aider.
11:11 La gare de Langer, à 10h25.
11:18 C'est beau, non ?
11:20 Votre histoire de Polonais, c'est marrant.
11:25 J'y crois pas.
11:27 Ou alors le type est vraiment trop cloche de s'être laissé épingler aussi facilement.
11:31 Ah, vous savez...
11:32 Les assassins sont rarement intelligents.
11:37 Vous êtes bien équipé, dès dedans.
11:41 Il faut. On ne croirait pas, mais la concurrence est sévère dans la photo.
11:44 Le seul moyen de ne pas se laisser bouffer par les gros,
11:47 c'est d'avoir du matériel dernier écrit.
11:50 Et la nièce ?
11:54 Marion ?
11:56 J'ai connu des types pour plus haut de que ça.
11:59 C'était déjà une sale gosse.
12:00 Pourquoi, déjà ?
12:02 Chippé.
12:04 Les poupées de ses copines à ses secours en douce.
12:06 Et maintenant ?
12:08 Maintenant, elle continue.
12:10 Dans un autre genre.
12:12 Ah ben oui, ça commence à venir.
12:14 Car le vieil Augustin,
12:19 le voyait débarquer comme ça sans crier "gare".
12:21 Il savait très bien ce que ça voulait dire.
12:23 Il avait besoin d'argent.
12:25 Ah oui ?
12:28 Marion était sa seule nièce.
12:29 Il y avait toujours eu un petit faible pour elle.
12:32 Elle le savait, alors elle en profitait.
12:34 50 000, 100 000, quelques fois plus.
12:37 Elle empochait le magot,
12:39 puis on n'entendait plus parler d'elle pendant 3 ou 4 mois.
12:42 Le fric, il n'y a que ça qui l'intéresse, la belle Marion.
12:46 Ah, regardez.
12:50 La rue Commerçante de Langer.
12:53 Est pas beau, ça ?
12:57 Oui.
12:58 Celle-là aussi, vous l'avez faite ce matin ?
13:02 Oui.
13:04 L'inspecteur n'écoutait plus.
13:07 Un détail venait de lui revenir en mémoire.
13:11 Quelqu'un avait menti.
13:14 Un mensonge flagrant, évident.
13:18 Réfléchissez.
13:21 Si on accepte l'adjudant,
13:24 insoupçonnable par définition,
13:26 nous avons vu et entendu l'inspecteur interroger 4 personnes.
13:30 L'agnes Covergirl, le patron du café,
13:34 l'homme des abris anti-atomiques,
13:36 Val Soultion, au nom imprononçable,
13:39 et Lusso, le photographe.
13:41 Lequel ou laquelle a menti ?
13:45 Faisant peser ainsi sur lui ou sur elle
13:50 les soupçons justifiés de la police.
13:54 Si vous avez bien écouté, bien regardé surtout.
13:58 Mais je vous préviens, c'est assez difficile.
14:03 À demain, bonsoir.
14:06 Sous-titrage ST' 501
14:09 Sous-titrage ST' 501
14:12 Sous-titrage ST' 501
14:15 Sous-titrage ST' 501
14:18 Sous-titrage ST' 501
14:20 [Bruit de marteau]