Un Mystère par Jour - 1970 - Série 1 - Episode 10

  • il y a 8 mois
DB - 29-02-2024

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Transcription
00:00 (musique joyeuse)
00:03 - Ah!
00:25 Bonsoir.
00:27 Parlons d'abord du mystère d'hier.
00:30 Rappelez-vous, ce marchand forain,
00:33 accusé d'avoir tué un maître chanteur
00:35 et d'avoir transporté le corps en pleine campagne.
00:39 Si l'on n'en croyait la facture du garage
00:42 et le compteur de la voiture,
00:45 Mauduit n'aurait parcouru qu'un kilomètre
00:48 entre le moment où il avait pris sa voiture
00:51 et celui où il l'avait ramenée pour la faire laver.
00:54 Il lui avait donc été matériellement impossible
00:57 de transporter le corps de la victime à 4 km.
01:01 Pourtant, Mertens, le garagiste, avait une petite idée.
01:08 Pour lui, l'alibi kilométrique n'était pas une preuve.
01:11 Et il allait le démontrer en refaisant exactement
01:14 le trajet qu'aurait parcouru Mauduit s'il était coupable.
01:18 ...
01:30 Arrivé à l'endroit où avait été trouvé le corps du maître chanteur,
01:41 le compteur accusait 4 km de plus qu'au départ du garage.
01:47 ...
01:51 Resté le retour.
01:55 Eh oui, c'était là le trait de génie.
02:12 En roulant en marche arrière jusqu'au village,
02:15 c'était une route déserte.
02:17 Personne ne remarquerait l'étrange manœuvre de Mauduit.
02:20 Le compteur allait soustraire les 4 km au lieu de les additionner.
02:26 Mauduit, effondré, voyant son alibi réduit à néant,
02:34 fit des aveux complets.
02:36 Presque tous les compteurs kilométriques maintenant
02:39 tournent à l'envers quand on roule en marche arrière
02:43 et soustrait donc les kilomètres.
02:45 Mauduit s'en était aperçu et il en avait fait laisser
02:48 avant de passer à l'action.
02:50 Dans mes dossiers, j'ai intitulé cette histoire
02:55 "L'alibi de Pénélope".
02:57 Pénélope.
02:59 Pénélope, vous savez bien.
03:01 Cette reine d'Itac qui défaisait la nuit la tapisserie
03:04 qu'elle avait tissée pendant le jour.
03:06 ...
03:10 Non lieu.
03:13 Non lieu.
03:15 C'est une histoire qui diffère sensiblement
03:18 de toutes celles que je vous ai présentées jusqu'ici.
03:21 D'abord, parce qu'elle est très récente.
03:25 Ensuite, et surtout,
03:28 parce qu'elle n'a pas eu de conséquences judiciaires.
03:32 En octobre 1969.
03:39 ...
03:42 -Rosemary, tu es prête ? -Oui, papa.
03:45 -Alors, à table.
03:47 -Tu as bien dormi, papa ? -Très bien, ma chérie. Et toi ?
03:59 -Oui, merci.
04:06 -Un peu de porridge ? -Non, merci. Laisse, je me servirai.
04:09 Des nouvelles ?
04:18 -Toujours pareil.
04:20 -Tu ne manges pas ?
04:26 -J'ai pris mon petit déjeuner dans la cuisine.
04:28 -Et qu'est-ce que tu as mangé ?
04:30 -La même chose que toi, des oeufs et du porridge.
04:32 -Tu aurais pu m'attendre, tu n'es pas en retard.
04:36 -Non, mais il est tout de même temps que je m'en aille.
04:39 -Quel temps fait-il ce matin ?
04:41 -Pas bien fameux, tu sais.
04:43 Dis-moi, tu n'as besoin de rien en ville ?
04:45 -Non, je te remercie.
04:47 Oh, au fait, tu as pensé à payer le loyer ?
04:50 -Oh, zut, j'ai encore oublié.
04:52 -Papa, ce n'est pas dans tes habitudes.
04:55 Tu sais, madame Garfield m'a dit qu'il avait augmenté.
04:59 C'est vrai ? -Je crois.
05:01 -Et de beaucoup ?
05:03 -Mais non, mais non.
05:05 Ah, j'ai oublié de te donner ça hier soir.
05:08 -Qu'est-ce que c'est ?
05:10 -Des boucles d'oreilles, oh, un bijou fantaisie.
05:13 -Papa, tu n'es pas raisonnable.
05:15 -Pourquoi, ça ne te fait pas plaisir ?
05:17 -Oh, bien sûr que si.
05:19 -Alors, c'est le principal.
05:21 Voilà, allez.
05:23 À ce soir, ma chérie.
05:25 -À ce soir, papa.
05:32 ...
05:35 -Bonjour, Betty.
05:37 -Il est 9h00, Blanche-Iolyse.
05:39 Avec vous, au moins, pas besoin de montre.
05:42 Ah là là !
05:44 Si tout le monde était comme vous, on n'en serait pas là.
05:47 Mais la vie ne serait pas marrante.
05:49 -Mais pourquoi, Betty ? Où en sommes-nous ?
05:52 -Bah, tous ces événements.
05:54 -A propos, vous avez vu ?
05:56 -Il y a encore eu un hold-up hier soir.
05:58 -Oui, c'est vrai.
06:00 Où est les hold-up, hein ?
06:02 Allez, j'ai fini, je m'en vais.
06:04 À demain, M. Leeds.
06:06 -À demain, Betty.
06:08 ...
06:12 -Bonjour, Betty. -Ah, vous êtes encore en retard, patron.
06:15 -Bonjour, Leeds. -Bonjour, M. Fray.
06:17 -Quel temps, croyez-vous.
06:19 J'ai bien cru que l'orage allait gâcher le mat, hier soir.
06:22 Vous l'avez regardé à la télévision ?
06:24 -Bien sûr. C'était très serré.
06:26 -N'est-ce pas ? On n'amenait pas à large à la mi-temps.
06:29 -J'ai eu chaud.
06:31 -Votre vie va bien ?
06:35 -Shell a pris deux points à Francfort.
06:42 L'or a encore monté, deux chelins l'once.
06:48 Les gens sont fous, vous ne croyez pas ?
06:52 Leeds ?
06:55 Vous ne vous sentez pas bien ?
06:58 -Ce n'est rien. Un peu de fatigue, je pense.
07:01 -Vous n'êtes plus tout jeune, mon bon ami.
07:04 Il va falloir penser à la retraite, un de ces jours.
07:07 -Il y a bien le temps. Je dois encore travailler.
07:10 Ma fille...
07:12 -Bien sûr. Mais elle a une pension, n'est-ce pas ?
07:15 -Le gouvernement n'est pas bien généreux, vous savez.
07:19 -Bonjour, mademoiselle. -Bonjour.
07:26 Je voudrais changer ses francs français.
07:29 -Oui, pardon.
07:31 -Elle est prête.
07:40 Bonjour, Henri.
07:42 Je veux dire, vous...
07:44 Où ça ? Chez vous ?
07:47 D'accord, j'arrive.
07:49 -Cinq livres, deux chelins, huit points.
07:52 Voilà, mademoiselle. -Merci.
07:54 Au revoir. -Au revoir, mademoiselle.
07:57 -Je vais chez Stanmore. Je serai de retour vers midi.
08:01 -Entendu, monsieur Fray.
08:03 -Il était 9 h 41.
08:07 Eric Fray se resta moins longtemps que prévu chez Henri Stanmore.
08:12 Et à 10 h 37, il était de retour.
08:18 -Où est-il passé ?
08:20 Lyde !
08:23 Bon sang ! Lyde !
08:25 Lyde, mon vieux !
08:29 Ma tête ! Ne bougez pas ! Je vais chercher.
08:32 -Qu'est-ce qui se passe ? -Vous comprenez bien.
08:35 Mon employé a été attaqué. -Un voisin a vu deux hommes masqués sortir.
08:39 -Attention. -Il est blessé ?
08:41 -Oui. Je vais appeler un médecin.
08:43 -Non, laissez. C'est pas la peine.
08:47 On va le transporter à l'hôpital avec une voiture de la police.
08:51 Ça ira plus vite.
08:53 -M. Fray venait à peine de partir. Je n'avais pas bougé de ma chaise
09:06 quand deux hommes ont fait irruption.
09:09 Ils portaient des gants de cuir, des cagoules et ils étaient armés.
09:13 L'un d'eux est resté de l'autre côté du grillage.
09:16 Il m'a menacé de son pistolet en m'empêchant de déclencher la sonnerie d'alarme.
09:20 L'autre m'a obligé à ouvrir la caisse.
09:23 Il a levé sa matraque et...
09:25 Je ne sais pas ce qui s'est passé ensuite.
09:28 -Pendant ce temps, les hommes du laboratoire de police passaient l'agence au pain de faim
09:33 dans l'espoir de découvrir un indice qui permettrait d'identifier les agresseurs.
09:38 On retrouva des traces laissées par des gants de cuir
09:41 sur la poignée de la porte d'entrée, sur le comptoir,
09:45 sur le tiroir de la caisse et sur le dossier d'un siège.
09:48 Partout ailleurs, il n'y avait que les empreintes de Eric Fresse,
09:52 de Betty Craufort, de la femme de ménage et de Georges Litz.
09:55 Les malfaiteurs n'avaient pas touché au coffre-fort
09:58 dont la porte n'était pourtant pas fermée à clé.
10:01 Sans doute avaient-ils été dérangés en plein travail
10:04 et obligés de partir précipitamment, ce qui expliquait la modestie de leur butin.
10:09 Ils avaient seulement emporté 150 livres.
10:16 - C'est toi, papa ? - Oui.
10:18 Bonsoir, ma chérie.
10:21 Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ? Tu ne t'es pas trop ennuyée ?
10:30 Non. J'ai écouté la radio. Et puis Mme Lully est venue me voir.
10:35 Et toi ?
10:37 Oh ! Rien de spécial.
10:40 - Tu es fatigué ? - Non, pourquoi ?
10:45 Je sais pas. Deux voix.
10:47 Oh ! Tu as une visite. Tu entends quelqu'un ?
10:53 Eh ben, papa, tu ne veux pas ouvrir ?
10:57 Oui, oui.
10:59 Bonsoir.
11:13 Excusez-moi de vous déranger.
11:15 Bonsoir, Rosemary.
11:17 Bonsoir, M. Fray. C'est très gentil de venir nous voir.
11:21 Asseyez-vous, M. Fray.
11:24 Non, merci, Rosemary. Je dois seulement dire un mot à votre père. Je ne reste qu'un instant.
11:29 C'est dommage. Vous voulez que je vous laisse seule ?
11:32 Non, ma chérie, ne bouge pas.
11:34 - Si cela n'ennuie pas M. Fray de venir à la cuisine... - Bien sûr que non.
11:39 Je vous en prie.
11:41 Vous ne lui avez rien raconté.
11:51 Elle a déjà assez de soucis comme ça.
11:55 Je viens de revoir le superintendant Murphy.
12:01 Ah !
12:03 Ils ont une piste ?
12:05 Pas à proprement parler.
12:07 Vous savez le voisin qui a donné la mère, quand ?
12:15 Oui.
12:17 Personne ne sait qui c'est.
12:19 Il n'a pas dit son nom au téléphone, il ne s'est pas présenté.
12:23 Curieuse attitude pour le témoin d'un hold-up, non ?
12:28 Le montant du vol est peu important, la police va probablement classer le dossier.
12:32 Un mois que je ne porte plainte.
12:35 Vous ne l'avez pas fait ?
12:39 Pas encore. J'ai dit que je réfléchirais.
12:43 Je vais prendre une décision ce soir.
12:46 Pourquoi avez-vous fait ça ?
12:52 Je ne sais pas.
12:54 Pourquoi avez-vous fait cela, Lydie ?
12:59 J'ai la preuve que c'est vous.
13:07 Eric Fresse a parlé d'une preuve.
13:14 Si vous avez bien regardé, cette preuve, vous la connaissez.
13:22 Il s'agit d'un détail.
13:24 Mais un détail qui laisse place à aucun doute.
13:28 Quelle est cette preuve qui accuse le vieux Litz de façon formelle ?
13:36 C'est la question que je vous pose ce soir.
13:41 Bonne soirée.
13:44 Sous-titrage FR : VNero14
13:48 ...

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