• il y a 5 mois
Avec Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, auteur de "Éoliennes : la face noire de la transition écologique" publié aux éditions du Rocher ; Jean-Michel Lorain, patron de "La Côte Saint-Jacques", un restaurant 2 étoiles à Joigny ; Vincent Pointeau-Langevin, propriétaire du Domaine La Fontaine aux Muses à La Celle-Saint-Cyr.

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Transcription
00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:05 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:12 La fièvre monte à la Selsa-Cyr et dans toutes les communautés du Jovigny.
00:19 Pourquoi ? Parce qu'on veut installer, un peu comme partout, des intermittentes du spectacle.
00:26 C'est quoi les intermittentes du spectacle ? Évidemment, les éoliennes.
00:31 On va en parler tout de suite avec, et je suis très heureux de les accueillir,
00:36 avec Jean-Michel Laurin qui est patron de la Côte Saint-Jacques,
00:40 un excellent restaurant et très connu, deux étoiles à Joigny.
00:45 Effectivement, je vous le recommande, comme je vous recommande,
00:48 parce que j'y suis allé déjà plusieurs reprises, comme je vous recommande,
00:51 à la Selsa-Cyr, l'auberge de la Fontaine aux Muses, que je connais aussi très bien,
00:56 représentée par son directeur, son patron, enfin son propriétaire, Vincent Pointot-Langevin.
01:02 Et justement, ils ont appris qu'il y avait un projet assez avancé d'éoliennes.
01:10 Et puis évidemment, je ne le présente pas lui, parce que ça fait à plusieurs reprises qu'il est là,
01:14 Fabien Bouglet, Fabien Bouglet, spécialiste de l'énergie,
01:18 et qui vient de publier "Les éoliennes" en format de poche,
01:23 "Revue et augmentée, la face noire de la transition écologique".
01:26 Mais auparavant, Fabien Bouglet, avant qu'on parle de la Selsa-Cyr,
01:29 du Jauvignac et de la Comité de Commune,
01:31 vous vouliez évoquer ce qui se passe effectivement sur les plages du débarquement
01:35 que l'on célèbre, et l'on célèbre effectivement la victoire,
01:39 cet extraordinaire exploit, et cet extraordinaire exploit humain.
01:43 - Oui, André Bercoff, merci de me recevoir.
01:46 Je voudrais d'abord dire que toute éolienne installée en France
01:50 est une cicatrice sur le beau visage de la France,
01:54 et une véritable agression.
01:56 - On voit combien vous êtes pro-éolien, vous.
01:58 - Et je suis stupéfait de voir ce, en même temps, macroniste,
02:04 célébrer avec raison cette libération de la France il y a 80 ans,
02:09 et en même temps, dénaturer un lieu sacré qui est le lieu du débarquement,
02:17 en acceptant d'installer 64 éoliennes au large des côtes du département.
02:24 - Vous voulez dire à proximité, vraiment ?
02:27 - A 10 km dans les lieux où ont lieu les débarquements.
02:30 Les vétérans américains ont écrit à plusieurs reprises
02:34 pour s'insurger de cet imper français à l'égard de ce qui a été ce sacrifice suprême,
02:41 et on va installer, et tenez-vous bien André, des éoliennes allemandes.
02:46 Allemandes !
02:47 Quel symbole, 80 ans après la libération de l'Allemagne nazie,
02:53 de se retrouver avec une nouvelle occupation par un territoire de 1000 km.
02:58 - Mais on est dans l'Union Européenne, mon cher Fabien, nous sommes dans l'Union Européenne.
03:01 - Mais attendez, juste le scandale, vous voulez dire qu'ils sont à combien des côtes ?
03:06 - 10 km.
03:07 - 10 km des côtes.
03:08 - Comme d'ailleurs, tout récemment, on a entendu parler de ces fameuses éoliennes de Fécamp,
03:13 qui sont visibles sur les côtes d'Etretat, et qui portent atteinte au visage...
03:18 - Et les touristes qui nous ont appelés, qui sont à Etretat, qui voient les...
03:23 - Voilà, et qui aient donc tout le paysage de Monet, que Monet avait célébré,
03:28 et donc on voit bien, et ce que vivent ces personnes dans leur territoire,
03:33 c'est ce que vivent tous les Français dans les territoires de France,
03:36 dans les territoires ruraux, mais aussi dans les territoires littoraux.
03:40 Et donc c'est une véritable agression contre la science, contre les paysages...
03:45 - 80 ans après, les éoliennes débarquent.
03:47 - Exact.
03:48 - C'est intéressant, mais ils débarquent dans un sens qu'on n'aimerait pas justement avoir.
03:52 On va en parler tout de suite avec, justement, ce qui se passe à la Selle Saint-Cyr.
03:56 Bonjour Vincent Pointe-Aulangevin.
03:58 - Bonjour.
03:59 - Bonjour Jean-Michel Laurin.
04:00 - Bonjour.
04:01 - Alors, je voudrais savoir, donc, Jean-Michel Laurin, vous êtes donc, j'ai rappelé,
04:04 le patron, le restaurateur de ce très bon restaurant, la Côte Saint-Jacques, encore une fois, à Jouanie.
04:10 Et qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes...
04:12 Je sais, j'ai lu le message que vous avons envoyé.
04:16 Qu'est-ce qui vous a fait réagir face à ce projet d'implantation d'éoliennes ?
04:20 - Ce qui m'a fait réagir, c'est qu'on a la chance de se trouver dans une ville, Jouanie,
04:26 qui est une ville d'art et d'histoire, et qui domine la vallée de Lyon.
04:31 Et donc, quand on est, sans parler même de la Côte Saint-Jacques, de mon établissement,
04:36 quand on est sur la Côte Saint-Jacques, c'est le lieu dit, c'est la colline qui surblombe Jouanie,
04:41 on a déjà une première partie, puisqu'il y a déjà une dizaine d'éoliennes qui sont installées sur la gauche
04:47 de ce qu'on appelle le Mont-Aulon, qui est une petite colline qui est juste en face de notre ville,
04:52 et on voit ces éoliennes, et nous, bon, ça m'avait déjà fait réagir à l'époque,
04:58 on n'avait pas pu contrecarrer ce projet, et quand on voit que maintenant,
05:03 ils veulent installer de l'autre côté des éoliennes encore plus hautes,
05:07 on a un paysage qui est complètement dénaturé, et nous, nos clients, nous en parlent,
05:11 nous disent "mais quelle folie de venir installer des aurores pareilles,
05:18 juste en face d'une ville comme Jouanie, qui est une magnifique ville !"
05:22 - Bien sûr, avec ses maisons de bois et tout cela. - Bien sûr.
05:25 - Vincent Poitour-Langevin, ça s'est passé, donc racontez-nous l'histoire, ça s'est passé,
05:29 puisque vous êtes conseiller municipal, vous-même à la Selle Saint-Cyr,
05:33 et qu'est-ce qui s'est passé, alors que, comment s'est passé ce projet d'implantation à la Selle Saint-Cyr,
05:38 donc, d'éoliennes ?
05:41 - Bonsoir, bonjour plutôt, merci de m'avoir invité.
05:45 Il s'est passé que je suis né dans ce village, et depuis 64 ans j'y habite.
05:51 - Vous êtes né à la Selle Saint-Cyr, oui.
05:53 - Et mes parents avaient un restaurant, un hôtel, une auberge, que j'ai repris en 1981,
05:59 et il s'est passé que j'ai été conseiller municipal dans les années 89,
06:04 que j'ai après abandonné, ensuite, en 2020, je me suis dit, tiens, je vais me remettre,
06:12 il me semble sympathique, c'est, de me remettre dans le conseil municipal,
06:17 et donc, j'ai été élu, avec la liste sortante.
06:22 Eh bien, mon appris, c'est qu'en fait, ils avaient concocté d'installer une bardée d'éoliennes,
06:28 au départ 6, mais la méthode... - Dès 2020 déjà ?
06:31 - Oui, en 2015, c'était déjà engagé.
06:34 Et donc, j'ai demandé au conseil de re-interroger la population du village,
06:41 ce qui m'a été refusé, puisqu'on m'a dit que ça avait été déjà acquiescé par le conseil précédent,
06:49 donc il n'y avait pas besoin de revenir.
06:51 - Oui, vous demandiez un peu un petit référendum.
06:53 - Un genre de référendum, voilà.
06:55 Donc j'ai demandé un vote à bulletin secret avec mon beau-frère, qui est aussi conseiller,
06:59 avec qui on s'était mis tous les deux de bonne foi dans ce conseil.
07:04 - Ils ont refusé ?
07:06 - Non, ils ont autorisé le vote à bulletin secret, parce que sinon on ne peut pas le refuser, en fait.
07:12 - Bien sûr.
07:13 - Il y a eu 13 voix pour le projet, et 2 contre, en fait,
07:18 et en même temps, pour qu'il y ait une participation pour entrer dans le capital de la SAS Valéco.
07:25 - Qui va fabriquer les éoliennes ?
07:29 - Qui installe le projet, et qui certainement le revend après à d'autres,
07:32 parce que c'est tout un montage assez connu, je pense qu'il sera expliqué par monsieur mieux que moi.
07:37 Donc ça fait plus de 200 mètres de haut, plus grand que la tour, enfin à peu près comme la tour.
07:43 - Combien d'éoliennes y prévoient ?
07:44 - Alors, 3, puisque la méthode est de dire on en fait 6,
07:47 mais après ils vont dire "ah bah non, il n'y a pas tout à fait assez de vent,
07:51 on va en faire que 3, mais plus grandes".
07:53 Donc évidemment on accepte.
07:55 - Attendez, c'est formidable comme ça.
07:57 On devait en faire 6, mais il n'y a pas assez de vent, donc on va en faire 3.
08:00 - Oui, 3 mais plus grandes.
08:02 Qui récupéreront le vent.
08:04 - Qui vont faire autant de vent que 6.
08:06 - Oui, certes, qui ont des pales plus grandes à la suite.
08:09 Et puis, c'est la suite, les gens qui sont dans le hameau,
08:16 parce qu'en fait la Seine-Saint-Cyr est assez vaste, il y a 1800 hectares,
08:19 il y a des hameaux, donc il y en a un où les maisons sont à 300-400 mètres.
08:22 Et puis on défriche 15 hectares de bois pour installer ces engins,
08:29 qui sont sur un bois qui est un peu en pente aussi,
08:32 qui s'appelle le bois des hôpitaux.
08:34 Enfin bon, il y a pas mal d'aberrations écologiques,
08:37 les oiseaux qui migrent, les grues qui se posent à cet endroit-là,
08:41 ils ont été vus par les habitants de Rue Brant,
08:44 seront, je pense, laminés à chaque passage.
08:48 Enfin bon, il y a pas mal de choses qui, d'intermittence...
08:52 - Juste un mot, Jean-Michel Laurin, justement,
08:56 bon, c'est à Seine-Saint-Cyr et à St-Joan-Yves,
08:58 mais enfin, comme vous dites, vous êtes absolument...
09:00 - C'est la communauté de commune, de toute façon.
09:02 - Est-ce que vous n'avez pas fait, au-delà du vote du conseil municipal,
09:08 est-ce que vous n'avez aucun recours ?
09:10 Est-ce que vous avez déposé, enfin vous et puis d'autres,
09:12 en disant "écoutez, nous, on n'est pas d'accord", etc.
09:14 - Bah déjà, il y a eu une enquête publique,
09:16 il y a eu 1200 contributions suite à cette enquête publique,
09:22 avec pratiquement 98% contre.
09:26 - Ah oui, il y a eu une enquête publique qui a 98% contre ?
09:29 - Bah oui, bien sûr.
09:30 Et ce qu'il faut dire aussi, c'est que, il y a quelques années,
09:36 ils avaient installé un mât pour mesurer le vent,
09:39 et qu'a priori, là où ils vont installer les éoliennes,
09:42 la force du vent n'est pas suffisante,
09:45 par rapport au projet.
09:48 Donc en fait, c'est des éoliennes qui vont tourner ou pas tourner, on sait pas.
09:53 - Et alors, à l'heure où l'on parle, est-ce que vous avez des recours ?
09:56 Est-ce que vous allez faire des recours ?
09:58 Est-ce qu'on peut faire un recours, et je ne sais pas auprès de qui,
10:01 on va en parler avec Fabien Mouglet, mais vous, par exemple,
10:04 est-ce que la mairie de Joigny, ou la communauté de communes,
10:07 ou le département, ont été alertés, etc. ?
10:11 - Ils ont fait un vote, excuse-moi Jean-Pierre,
10:14 ils ont fait un vote, tous les maires et les représentants
10:22 de la communauté de communes, à bulletin secret, ça il y a une semaine,
10:25 et les trois quarts se sont opposés au projet de la Seine-Saint-Cyr.
10:30 - Ah d'accord, c'est-à-dire qu'il y a eu un vote de la communauté de communes,
10:32 et les trois quarts se sont opposés au projet.
10:34 - Et il y a une association aussi de riverains et d'habitants,
10:38 qui est aussi active et qui bouge beaucoup,
10:41 - Ville et village en campagne.
10:43 - Ville et village en campagne, voilà, qui œuvre beaucoup,
10:46 et qui a fait des recours, et donc qui se bat pied à pied
10:50 pour que ce projet n'aboutisse pas.
10:52 - Et donc actuellement c'est encore la bataille.
10:53 - C'est encore une bataille, oui.
10:55 - Alors Fabien Mouglet, justement, voilà un exemple de ce qui se passe,
10:58 enfin ce n'est pas le premier, et ce n'est pas le dernier,
11:01 mais qui se passe en France aujourd'hui, vous avez avec justement
11:04 les deux acteurs, témoins de ce qui se passe là dans Jauvigny.
11:09 - C'est tout à fait révélateur de l'ambiance qui se passe
11:14 dans l'ensemble du territoire français.
11:16 André, il faut bien prendre conscience qu'il y a 1800 associations environnementales
11:22 qui luttent contre la pollution éolienne en France.
11:24 - Actuellement.
11:25 - Actuellement, 1800, il y a plusieurs fédérations,
11:28 il y a toutes les associations environnementales.
11:31 C'est à la fois la destruction du paysage, c'est la destruction de la biodiversité,
11:36 la destruction du patrimoine architectural, bref, c'est l'antagonisme pur.
11:43 Au nom de l'écologie, on détruit l'écologie.
11:46 Et c'est ça qui est terrible.
11:49 Et non seulement on détruit l'écologie, mais aussi on détruit la démocratie.
11:53 Parce qu'il y a eu différentes lois qui ont supprimé les voies de recours.
11:56 Je rappelle quand même une chose importante,
11:58 si j'ai bien compris le dossier de ces personnes,
12:01 c'est que pour le moment, il n'y a pas eu l'autorisation d'exploiter par le préfet.
12:05 C'est le préfet qui va donner la décision.
12:07 Je pense qu'encore une fois qu'on aura l'autorisation d'exploiter,
12:11 peut-être que le préfet va dire non.
12:13 En général, quand je fais une petite intervention publique,
12:17 les préfets sont assez sensibles.
12:20 Ça m'est arrivé plusieurs fois d'aller à la campagne
12:22 et de voir un préfet qui comprend.
12:25 Là, on est quand même dans un lieu exceptionnel
12:28 qui va avoir des impacts économiques.
12:30 Donc je dis au préfet, faites bien attention à la décision que vous prenez.
12:34 C'est le préfet qui décide ?
12:36 Oui.
12:37 Si le préfet décidait défavorablement,
12:40 ces personnes seraient parties pour défendre la position du préfet.
12:44 Et si, ce que je ne souhaite pas,
12:47 le préfet devait abdiquer devant le lobbying des exploitants éoliens,
12:52 ce serait ces personnes, ces résistants aux éoliennes,
12:57 qui agiraient en justice.
12:58 Mais il n'y a plus de premier degré de juridiction.
13:00 On dirait directement à la cour d'appel.
13:02 Parce que la justice a été supprimée.
13:05 André Bercoff.
13:06 Vous voulez dire qu'on ne peut pas aller à un tribunal de première instance ?
13:08 Non, ça n'existe plus.
13:10 Pour les éoliennes en mer, c'est directement au Conseil d'État.
13:12 On a supprimé premier degré de juridiction,
13:14 deuxième degré de juridiction.
13:15 C'est donc un véritable déni de démocratie.
13:18 J'ai le souvenir d'avoir bataillé avec la présidente des commissaires enquêteurs
13:23 dans une enquête publique célèbre de Noirmoutier,
13:26 où un commissaire enquêteur avait traité les opposants de Q.I. de Géranium.
13:30 Dans un email.
13:31 Eh bien, le Conseil d'État a dit, dans un mépris condescendant,
13:35 "Le fait de traiter un opposant de Q.I. de Géranium
13:37 ne constitue pas une atteinte à la neutralité du commissaire enquêteur."
13:41 C'est dire l'importance que prend les positions des citoyens
13:48 qui, normalement, à qui on devrait prendre en compte la considération,
13:52 et qui sont jetés.
13:54 Et là, vous avez 98% d'hostilité aux éoliennes.
13:57 Et pour autant, dans de nombreux lieux en France,
14:00 les préfectures délivrent les autorisations d'exploiter.
14:03 C'est un véritable scandale démocratique, écologique,
14:06 et un déni de démocratie absolument épouvantable.
14:09 Et la loi d'accélération des renouvelables,
14:11 qui est intervenue il y a deux ans, on en avait parlé ici,
14:14 ouverte par les républicains au Sénat,
14:17 est véritablement scandaleuse, parce qu'elle a ouvert ses travers.
14:21 On va en parler tout de suite après cette petite pause.
14:24 On va continuer avec Jean-Michel Lerain,
14:27 avec Vincent Poitou-Langevin, et avec Fabien Bouglet.
14:29 A tout de suite, restez avec nous.
14:32 Les 6 et 7 juin, Sud Radio vous dit "Bonne fête de la radio".
15:00 - Eh ben je suis pas le seul, comme vous voyez.
15:03 Fabien Bouglet a parlé dans toute la France actuellement,
15:06 on est en train de parler de cela.
15:08 Et quand je pense qu'il y a encore quelques années,
15:10 on disait "ça y est, on va avoir de l'électricité,
15:12 mais en veux-tu en voilà, ça va être gratuit,
15:14 ça va être le soleil d'un côté et le vent de l'autre".
15:18 Et le problème qui s'est posé à un moment donné,
15:20 à nos âmes d'enfants, et ben...
15:22 Et s'il n'y a pas de vent, on fait quoi s'il n'y a pas de vent ?
15:25 On ramène les fossiles, comme d'habitude !
15:28 Et s'il n'y a pas de soleil, on ramène les fossiles, comme d'habitude !
15:32 Et voilà, c'est pour ça que je parle des intermittents du spectacle,
15:34 et c'est un vrai problème.
15:36 Alors, qu'est-ce qui s'est passé à Béon ?
15:38 - À Béon, le même problème que...
15:42 - Béon, village qui est tout à côté de la Selle Saint-Cyr.
15:45 - Ah oui, à une vallée de la Selle Saint-Cyr, en 3 kilomètres.
15:48 Evidemment, ils ont installé un bas de mesure
15:52 pour éventuellement monter des éoliennes,
15:55 qui, comme par hasard, s'est avéré positif.
15:59 Donc, à savoir plus de 12 km/h,
16:02 et pas plus que 80 km/h de vent.
16:05 Ça marche pas autrement.
16:07 - Ah oui, il faut un minimum de 12 km/h, et un maximum de 80 km/h.
16:11 - Voilà, c'est ce que j'ai appris dans l'affaire.
16:13 Donc, à Béon, évidemment, les gens étaient hostiles à cette installation.
16:17 Il y a eu une enquête publique.
16:20 Vu l'hostilité des gens,
16:25 le préfet, intelligemment, a mis un avis défavorable à ce projet.
16:32 À savoir qu'à Béon, il y a une église qui est sur les hauteurs
16:36 de l'époque où les croisés se repéraient d'église en église,
16:40 et elle est magnifique.
16:42 Eh bien, le préfet, ayant remis son avis défavorable,
16:47 paraît-il, selon la cour d'appel, hors du délai.
16:51 - Oui, hors délai.
16:53 - Donc, la cour d'appel de Lyon a débouté l'avis défavorable du préfet,
16:57 parce que ces entreprises-là ne lâchent pas comme ça.
17:00 Même en cassation, ils vont.
17:02 Donc, il faut tout recommencer à zéro.
17:06 Il faut refaire quasiment une enquête publique.
17:08 - Il faut refaire la procédure. - Ah oui, il faut refaire tout.
17:10 - Dans rien de cas. - Donc, voilà.
17:12 - Jean-Michel Lerain voulait... - Non, c'est tout à fait ça.
17:14 Là, on s'était bien battus aussi sur ce projet,
17:19 qui n'avait pas abouti.
17:21 Et là, il va falloir tout recommencer.
17:23 Donc, c'est du temps, et c'est beaucoup de questionnements
17:28 par rapport au fonctionnement, justement, de ces procédures.
17:32 - Alors, juste, je voudrais qu'on aborde ça,
17:35 et vous devez le savoir pour la Celsacire, puisque vous êtes conseiller municipal,
17:38 est-ce que, et on en reparlera plus généralement avec Fabien Bouglet,
17:42 de savoir comment se passe la mécanique ?
17:44 C'est-à-dire, est-ce que ces compagnies, notamment, ou d'autres,
17:48 qui arrivent, est-ce qu'ils disent, par exemple, au village,
17:51 ou à la ville, etc., ils disent "Oh, mais écoutez, on va vous subventionner,
17:56 on va vous aider, etc." ?
17:58 - C'est vous qui pouvez. - Comment ça se passe ?
18:01 Est-ce que vous avez eu le vent, vous, de cela ?
18:04 - Disons qu'en 2015, quand ça s'est engagé, moi j'étais pas au conseil.
18:08 Je sais qu'après, arrivé en 2020 au conseil municipal,
18:13 l'entreprise, le promoteur en question, pousse énormément.
18:18 Il y a eu des lois qui ont été passées pour ne plus faire trop de cadeaux,
18:23 de choses et d'autres.
18:25 - Ah oui, des lois anti-corruption.
18:28 - Oui, anti-corruption, si on veut dire.
18:30 Il y a donc une petite rémunération selon l'électricité fournie,
18:35 qui serait pour la commune 50 000 euros environ par an.
18:40 Et aussi, comme dans le cahier des charges, c'est démontré,
18:47 pour compenser des dommages, quelques routes,
18:51 quelques petits travaux de faits par l'entreprise.
18:55 - Voilà, d'accord.
18:57 - C'est compensé des dommages.
18:59 - Au niveau du village.
19:00 Enfin, bien, vous voulez, en général, alors un peu plus généralement,
19:03 parce que les éoliennes, il y en a partout, comment ça se passe ?
19:08 - En fait, vous comprenez bien qu'en réalité, d'une part,
19:12 il y a quelques années, et j'ai été vraiment à l'origine de cette alerte,
19:17 les exploitants éoliens mettaient, et ils continuent de le faire,
19:20 les éoliennes sur les terres des élus, ou de la famille des élus.
19:23 C'est ce qu'on appelle le délit de prise illégale d'intérêt.
19:25 Il y a eu un énorme scandale de la prise illégale d'intérêt
19:28 qui a été dénoncé en 2014 par le service central
19:31 de prévention de la corruption, qui a émis une alerte
19:34 et qui avait 250 plaintes.
19:36 Le service central de prévention de la corruption étant une unité
19:39 du ministère de la Justice.
19:42 Et pour remercier cette unité...
19:44 - Donc il y a 10 ans, ça.
19:45 - Voilà, il y a 10 ans.
19:46 Et pour remercier cette unité, cette unité a été dissoute.
19:49 Et les dossiers ont disparu.
19:51 Elles ont été archivées.
19:52 J'en suis à l'origine, donc je connais bien le dossier.
19:55 Et effectivement, à l'époque, François Brott,
19:58 on est en 2013-2014, a fait une loi...
20:00 - Qui est François Brott ?
20:01 - François Brott, c'était un député socialiste
20:04 qui était le président de la commission des connaissances.
20:06 C'est lui qui a fait la loi pour la baisse de la part du nucléaire à 50%.
20:09 Et c'est lui qui a fait la loi d'accélération des renouvelables.
20:12 - D'accord.
20:13 - Et justement, qui allait aboutir à la baisse
20:16 des poursuites sur les prises illégales d'intérêt.
20:19 Et donc il a été remercié en étant nommé patron de RTE,
20:22 la société d'EDF chargée du raccord de bord des éoliennes au réseau.
20:26 - Dont nous avons reçu le fondateur, comme vous le savez...
20:28 - Exactement. François Brott a justement succédé à André Merlin.
20:33 Donc si vous voulez, d'une part, il y a ces prises illégales d'intérêt qui continuent,
20:38 mais si un élu ne participe pas au vote et à des éoliennes sur ses terres,
20:41 il ne peut pas être poursuivi pour prise illégale d'intérêt.
20:43 - Bien sûr.
20:44 - Et puis il y a l'autre cadeau qui était une sorte de corruption indirecte
20:47 qui consiste à dire "on va vous faire un chemin communal".
20:52 Alors normalement, ce sont des mesures compensatoires.
20:55 Alors s'il s'agit de faire une haie, de peuplier, pour voir cacher les éoliennes, ça se comprend.
21:01 Mais refaire un route ou une trottoire ou un jeu de boule, comme ça se fait régulièrement,
21:05 et on a vu effectivement des exploitants éoliens,
21:08 j'avais fait poser une question à l'Assemblée nationale sur le sujet,
21:11 payer et se substituer aux biens publics et à l'intérêt général, aux services publics,
21:18 et donc arriver avec cette carotte et en fait faire le boulot de ce qui normalement relève de l'État.
21:24 C'est-à-dire c'est à l'État de refaire le route.
21:27 Et donc on voit bien ce travers qui est que les exploitants éoliens prennent une mainmise,
21:33 ils font ce qu'on appelle la maîtrise foncière,
21:36 ils signent les contrats avec les propriétaires terriens,
21:38 et ensuite ils verrouillent le dossier avec les maires,
21:41 et parfois ils demandent même aux communes, ils incitent les communes à faire des travaux,
21:46 changement de place, restauration d'une église,
21:49 ils endettent la commune, et ensuite ils disent "comme il y aura les éoliennes, on pourra payer ses dettes communales".
21:56 Et effectivement, les conseils municipaux sont corsetés,
22:00 parce que s'il n'y a pas les éoliennes, il n'y a plus le financement,
22:03 et donc on attribuera ses frais au conseil municipal.
22:06 - On encourage la dette, ça c'est un vieux schéma.
22:09 - C'est tout un processus dans les campagnes.
22:11 Certains me disent "on n'a jamais vu une ambiance de détérioration du corps social dans les villages,
22:18 que depuis la seconde guerre mondiale".
22:21 Il faut comprendre ça.
22:23 Oui, tout à fait, parce que nous on est en région parisienne,
22:26 moi je me bats, je vais partout dans la campagne et dans le monde marin.
22:29 Mais je peux vous garantir que tous les partis politiques qui sont favorables aux éoliennes,
22:34 sont des partis politiques qui ont leur voix dans les centres urbains.
22:39 Et tous les partis politiques qui sont hostiles aux éoliennes,
22:44 sont des gens qui comprennent la ruralité.
22:46 Et il y a un hiatus absolument, une rupture incroyable, sociétale, sociologique,
22:52 entre deux mondes qui ne se comprennent plus.
22:54 Les centres urbains où il n'y aura pas d'éoliennes,
22:57 c'est pas à Paris qu'on va mettre au canal Saint-Martin des éoliennes,
23:01 mais c'est au canal Saint-Martin que l'électorat soutient les éoliennes.
23:05 - S'il vous plaît Fabien Bouclet, ni au Touquet.
23:07 - Ni au Touquet.
23:09 - Je dois le prendre.
23:10 - Ça je veux que vous le rappelez, parce que ça c'est une question importante.
23:13 Pourquoi on parle du Touquet ?
23:15 C'est parce que Brigitte Macron, enfin, Mme Auzière, la fille de Brigitte Macron,
23:20 a obtenu, 15 jours après l'arrivée de son beau-père à l'Elysée,
23:25 la fin d'un projet d'éoliennes au large du Touquet,
23:29 alors qu'elle était, alors c'est pas une fake news,
23:31 elle était présidente de l'association de lutte contre les éoliennes.
23:34 C'est le seul parc éolien que je connais qui a été supprimé en 15 jours.
23:38 - Mais écoutez, ne soyons pas médisants, c'est un hasard.
23:41 - C'est un hasard.
23:43 On reparle de tout ça juste après cette petite pause.
23:47 - Sud Radio Bercov, dans tous ses États,
23:49 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
23:53 Terre de France, point FR, le premier site d'articles français et patriotes, présente...
23:59 - Ici Sud Radio.
24:02 Les Français parlent au français.
24:07 Les carottes sont cuites.
24:10 Les carottes sont cuites.
24:12 - Sud Radio Bercov, dans tous ses États.
24:16 - Oui, Jean-Michel Leroy, je voudrais justement qu'on parle de Joigny,
24:20 où vous avez l'autre restaurant, la Côte Saint-Jacques.
24:23 Moi je suis allé à plusieurs reprises à Joigny, je peux en parler,
24:26 c'est une ville vraiment médiévale, il y a ces maisons extraordinaires,
24:30 je dis ça aux auditeurs, si vous avez l'occasion d'aller dans Lyon,
24:34 allez à la Fontaine aux Muses, allez à la Côte Saint-Jacques,
24:36 mais allez voir ces maisons magnifiques, vous avez un trésor d'art.
24:41 - Il faut se promener dans Joigny, oui, oui,
24:43 c'est une ville superbe, avec plein de petites ruelles,
24:46 des maisons à pans de bois, on a trois églises sur Joigny,
24:50 donc deux qui dominent justement la ville,
24:54 avec l'église Saint-Jean et l'église Saint-Thibault,
24:57 et puis l'église Saint-André, qui est un petit peu plus loin,
25:00 dans le quartier Saint-André, on a les vignes au-dessus,
25:03 et c'est une ville médiévale, c'est une ville qui est classée d'art et d'histoire,
25:07 et donc nous on incite toujours nos clients à passer dans ces petites ruelles
25:12 et à découvrir la ville qui est superbe.
25:14 Moi j'y suis né, donc voilà, comme toi,
25:18 c'est vrai qu'on tient beaucoup à ces villes, à nos territoires,
25:22 parce qu'on a vécu là et qu'on est resté là,
25:24 on a les pieds dans le terroir, et c'est ça qui nous révolte un petit peu,
25:28 quand on voit des projets comme ça.
25:29 - C'est quand on essaie, vous savez, hier on recevait aussi un agriculteur,
25:32 un éleveur de cochons lignés, qui nous raconte son histoire,
25:35 qui est extraordinaire, mais c'est ça qui est extraordinaire,
25:37 on dirait qu'on veut tuer tout ça, on dirait qu'on veut tuer la ruralité,
25:41 on veut tuer... Ce qui fait aussi le fait que,
25:45 bon c'est très bien, on vit en ville, mais c'est très bien d'avoir un autre air à respirer,
25:50 et à boire, votre vin, etc.
25:52 Mais comment, alors justement, quand il y a le patrimoine Fabien Mouglet,
25:56 est-ce qu'il y a eu des villes ou des villages, patrimoniaux,
26:00 comme il y en a beaucoup en France, où il y a eu des problèmes ?
26:03 - Alors, c'est un enjeu majeur.
26:05 Il faut souligner l'excellent alerte de l'ami d'Emmanuel Macron,
26:10 Stéphane Bern, qui se bat pour lutter contre l'implantation d'éoliennes
26:16 à quelques kilomètres du château d'Amboise, qui est un château historique.
26:20 Partout en France, il y a des impacts sur des zones historiques,
26:24 et j'espère que le préfet de Lyon se posera en conservateur
26:31 du patrimoine historique de la région.
26:34 Alors, il faut comprendre que François Brott, le fameux François Brott, député,
26:39 qui a eu une action vraiment déplorable, m'a dit personnellement,
26:44 parce que j'étais allé dans un colloque de promoteurs éoliens,
26:47 "Nous voulons remplacer vos clochers par des éoliennes."
26:51 - Et vous ne l'a pas dit comme ça ?
26:53 - Il me l'a dit comme ça, à moi. Il y a une volonté...
26:55 - Comme ça ? - Comme ça !
26:57 Il y a une volonté de destruction culturelle.
27:00 Rappelez-vous M. Péillon, qui disait "Nous voulons déraciner, enlever les racines."
27:07 Et, outre le fait que les éoliennes ne servent à rien,
27:10 je rappellerai quand même un point important,
27:12 tout récemment, on a dû fermer des centrales nucléaires
27:15 et arrêter la production de centrales nucléaires,
27:17 parce que nous avions trop de production éolienne.
27:19 Donc, en fait, puisqu'on a déjà l'activité des réacteurs nucléaires,
27:23 l'activité des centrales éoliennes ne serve à rien.
27:26 En revanche, elles ont un impact terrible sur la protection du patrimoine,
27:30 et là-dessus, j'émets une alerte sur la préservation du visage de la France,
27:36 qui est, comme je l'ai dit tout à l'heure, défigurée,
27:39 et chaque action est une agression contre le paysage français,
27:43 et heureusement, des préfets, des juges, commencent à réagir.
27:48 On a d'abord eu une jurisprudence très importante du Conseil d'État,
27:51 qui a soutenu la jurisprudence Marcel Proust pour...
27:56 - Il y est combré. - Oui, il y est combré.
27:59 Le Conseil d'État a accepté l'annulation d'un parc éolien,
28:02 qui était situé dans le descriptif littéraire de Marcel Proust.
28:08 - Dans la recherche du temps perdu, quoi. - Exactement.
28:11 On a eu également un préfet qui a refusé des éoliennes,
28:15 qui allait s'insérer dans les paysages peints par Camille Pissarro.
28:20 Et donc, on a un grand mouvement qui est en train de s'opérer,
28:24 de défense par nos préfets, par nos juges, par le Conseil d'État,
28:30 par l'alerte de ces citoyens, de cette prise en considération
28:36 qu'on ne peut pas, sous prétexte de décarboné-électricité,
28:41 qui est déjà décarbonée en France,
28:43 décruire le visage de la France et le patrimoine culturel.
28:48 Et donc, je forme le vœu que le préfet de Lyon s'insère
28:52 dans cette jurisprudence qui est inévitable,
28:56 qui va être un véritable tsunami.
28:58 Parce qu'en réalité, ces premières jurisprudences
29:01 qui ont été rendues tout récemment,
29:03 ce sont les premières d'une longue série
29:08 avant le démantèlement progressif des éoliennes.
29:11 Et d'ailleurs, André Bercol, je voudrais vous souligner,
29:13 en Bretagne, on a eu les premières décisions,
29:15 après 15 ans de combat de résistants à la pollution éolienne,
29:18 de démantèlement d'éoliennes.
29:20 Et on a trois éoliennes qui sont démantelées par la justice
29:24 parce qu'elles sont non conformes aux droits.
29:26 Et donc, c'est très important parce que nous sommes en train
29:29 d'assister à un revirement intellectuel, sociologique,
29:33 sur cette question, sur le fondement de cette préservation.
29:37 Et quand j'entends vos inquiétudes,
29:40 et par rapport à cette défense de ce patrimoine historique
29:43 et culturel important de votre région,
29:46 eh bien, on ne peut qu'espérer une prise de conscience étatique
29:50 par rapport à la destruction de ce paysage.
29:52 - Et je voudrais dire d'ailleurs, aussi bien à l'intention de Vincent Prelange,
29:55 mais aussi à l'intention de Jean-Michel Laurin,
29:57 vous avez dit, Jean-Michel Laurin,
29:59 que même vos clients commencent à protester.
30:01 - Bien sûr. - Et on voit, vous savez,
30:03 quand les touristes arrivent, c'est important,
30:05 les gens qui viennent en France pour la beauté,
30:07 pour voir, etc.
30:09 Et quand ils s'aperçoivent des espèces d'atteintes
30:12 comme ça au paysage, et d'atteintes à l'environnement,
30:15 qu'est-ce qu'ils vous disent, en fait ?
30:17 Qu'est-ce que vous entendez, en général ?
30:19 - Ils ne comprennent pas, en fait.
30:21 Ils ne comprennent pas parce qu'ils disent
30:23 "On est venus installer ça là",
30:25 alors que peut-être il y a des endroits où il n'y a pas de village autour,
30:28 il n'y a pas de... ce n'est pas des sites remarquables,
30:31 et pourquoi sur un village, une ville comme Joigny,
30:33 on vient installer ça juste devant ?
30:35 - Ils vous le disent souvent ?
30:37 - On ne nous le dit pas tous les jours, je suis tout à fait honnête,
30:39 mais on nous le dit régulièrement, oui.
30:41 Oui, bien sûr.
30:43 - Et en fait, à la Seine-Saint-Cyr, Vincent,
30:47 est-ce que les gens, ils disent "Bon, c'est comme ça" ?
30:51 Est-ce que les gens, un peu comme dans beaucoup de phénomènes,
30:55 on ne va pas reparler de santé, etc.,
30:57 les gens disent "Oui, mais c'est comme ça,
30:59 on ne peut pas faire autrement",
31:01 ou au fond, ils réagissent ?
31:03 - Ils réagissent parce qu'ils savent
31:07 que leur maison ne vale pas grand-chose,
31:09 parce que c'est quand même un endroit...
31:11 - Ah oui, parce qu'on leur a dit que leur maison allait prendre de la plus de value.
31:14 - Oui, mais là, c'est absolument faux.
31:16 Leur maison ne vale pas grand-chose,
31:18 il y a un seul commerce, c'est le mien,
31:20 il y a 850 habitants,
31:22 et ils vont perdre leur maison.
31:24 Surtout celles qui sont plus proches encore des installations,
31:28 sur le hameau de Ruban,
31:30 elles seront invendables,
31:32 parce que c'est carrément en plein,
31:34 même à la Petite-Selle,
31:36 où il y a nos amis communs,
31:38 qui est président de l'association
31:40 "Villes et villages en campagne",
31:42 il a fait une rénovation d'une bâtisse
31:46 magnifiquement faite,
31:48 avec un goût exquis,
31:50 donc ça ne peut pas être surplombé
31:54 par un engin moderne
31:56 qui tourne comme ça, qui clignote toute la nuit.
31:58 Non, les gens ne s'habituent pas du tout,
32:01 ça déprécie vraiment le patrimoine.
32:04 - Il n'y a pas de fatalisme.
32:06 - Oui, ils essaient vraiment de...
32:08 - Heureusement, les gens réagissent.
32:10 - Oui, je pense.
32:12 - Il y a eu en Bretagne, une décision de la Cour d'appel de Rennes,
32:15 c'est pour ça que je suis très optimiste sur cette question,
32:17 depuis 15 ans que je me bats,
32:19 qui est toute récente,
32:21 qui a dit qu'il a indemnisé les voisins d'éosiennes
32:24 pour troubles anormaux de voisinage
32:26 et perte de valeur des maisons.
32:29 - Troubles de la jouissance.
32:31 - C'est une perte de jouissance.
32:33 Et c'est très intéressant parce que tous les lobbies éoliens,
32:35 France Énergie et Eolienne, devenus France Renouvelable,
32:37 le Syndicat des énergies renouvelables,
32:39 l'ADEME, l'Institution Éthique d'Oudi,
32:42 non, non, ça ne fait pas baisser la valeur des maisons.
32:44 Sur les territoires,
32:46 qu'est-ce qu'on voit ?
32:47 Des maisons qui deviennent invendables,
32:49 des maisons qui ont leur prix qui diminue,
32:51 et quand les gens peuvent vendre.
32:54 Et donc, cette reconnaissance par la Cour d'appel
32:57 a été une décision historique,
32:59 parce que c'est la première fois
33:01 qu'une juridiction condamne
33:03 pour troubles anormaux de voisinage
33:05 a indemnisé par l'exploitant éolien
33:08 la perte de valeur,
33:10 et donc ça a représenté 700 000 euros.
33:12 700 000 euros, on avait entre 15 et 40%
33:15 de la valeur des maisons.
33:17 Et donc, les inquiétudes qu'ont les personnes
33:20 qui ont parfois la maison
33:22 et le patrimoine d'une vie
33:24 sont tout à fait justifiées
33:26 par rapport à cette pollution éolienne.
33:28 On va marquer une courte pause sur Sud Radio,
33:30 et puis on continue de parler de ces éoliennes
33:32 avec vous au 0826 300 300.
33:34 A tout de suite sur Sud Radio.
33:37 Sud Radio Bercov dans tous ses états,
33:40 midi 14h. André Bercov.
33:42 Terre de France.fr,
33:44 le premier site d'articles français
33:46 et patriotes présente...
33:48 Ici Sud Radio.
33:51 Les Français parlent au français.
33:56 Je n'aime pas la blanquette de veau.
33:59 Je n'aime pas la blanquette de veau.
34:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
34:05 13h46 sur Sud Radio.
34:07 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h
34:09 avec Jean-Marc, qui nous appelle depuis Narbonne.
34:11 Bonjour Jean-Marc.
34:13 Bonjour André, bonjour messieurs.
34:15 Je suis un peu au fait des éoliennes.
34:17 J'habite un petit village à côté de Narbonne.
34:19 Je dis Narbonne parce que tout le monde connaît Narbonne.
34:21 La partie du chartre traîné.
34:23 Ça s'appelle pour la nouvelle.
34:25 Un village où il fait bon vivre.
34:27 J'habite dans une résidence
34:29 qui est la dernière du village
34:31 en bord de plage.
34:33 Les éoliennes se faisant au bord,
34:35 au large de Port-en-Nouvelle et de Gruysan,
34:39 les câbles des éoliennes
34:41 sont passés devant chez nous.
34:43 J'en ai discuté avec RTE et ceci, cela,
34:45 parce que ça faisait beaucoup de bruit.
34:47 Je me suis renseigné.
34:49 Ils font 3 éoliennes.
34:51 Un essai, tenez-vous bien, un test de 3 éoliennes en mer.
34:53 Parce que les éoliennes, quand on les met maintenant
34:55 au large, on ne peut pas les ancrer au sol.
34:57 C'est logique, étant donné que les profondeurs
34:59 sont trop profondes.
35:01 Ils font des tests, comme ils ont fait
35:03 en Normandie ou en Bretagne, qui sont concluants,
35:05 pour mettre des éoliennes dites flottantes.
35:07 Vous comprenez, vous, avec un bras...
35:09 - Flottante, oui.
35:11 - Le coût de 3 éoliennes,
35:13 je vous le donne, Émile, comme disait notre ami Coluche,
35:15 allez-y, messieurs, 3 éoliennes en test.
35:17 - 3 éoliennes en mer avec câbles.
35:19 - Voilà.
35:21 - À la tente.
35:23 - 2 millions d'euros pièce ?
35:25 - 3 millions d'euros le mégawatts.
35:27 3 millions d'euros le mégawatts.
35:29 - Non, 300 millions d'euros, messieurs.
35:31 - Voilà.
35:33 300 millions d'euros le coût des 3 éoliennes ?
35:35 - Oui, que vous pouvez vérifier, messieurs,
35:37 parce que ça m'est dit par RTE,
35:39 par le chef de projet, qui est un homme
35:41 charmant, donc ça fait pas si, vous savez,
35:43 la Caisse des dépôts est 2DF.
35:45 Donc 300 millions d'euros pour
35:47 3 éoliennes, et à l'Ocat, ils sont en train de faire
35:49 pareil, 300 millions d'euros
35:51 pour 3 éoliennes. Alors, je lui ai demandé
35:53 pourquoi, étant donné qu'en plus, pour en nouvelles,
35:55 on a beaucoup de ventes, à la limite,
35:57 enfin je veux bien, vous voyez ce que je veux, je rentre pas dans le méta.
35:59 - Oui, oui, oui, mais quand ?
36:01 - Oui ou non, mais pourquoi
36:03 vous faites un test ? Je lui ai demandé.
36:05 Mais parce que comme c'est des éoliennes, donc,
36:07 qui ne sont pas ancrées au sol,
36:09 vu que les profondeurs, maintenant, on les met
36:11 à 30 km pour que le paysage soit
36:13 moins dénaturé,
36:15 voilà, donc
36:17 on peut pas les ancrer au sol, donc on fait
36:19 des éoliennes photo. Je lui dis mais ça, bon, on peut
36:21 faire des études, et c'est pas la peine de...
36:23 Ah, mais on en a déjà fait, ça marche,
36:25 donc si ça marche, pourquoi vous le faites là ?
36:27 Parce qu'en Méditerranée, on l'a pas fait, donc je lui dis,
36:29 il y a 3 éoliennes, 300 millions,
36:31 mais je lui dis, mais après, qu'est-ce qui va se passer ?
36:33 Ah, mais il me dit après, si ça marche, si c'est concluant,
36:35 oui, il y a du vent chez nous, donc ça va être
36:37 concluant, je suppose, et après,
36:39 on va faire un parc d'éoliennes de 30
36:41 à 40 éoliennes. Mais je lui dis, mais alors ça va coûter
36:43 combien, ça ? Ah, mieux dit ça, on le sait pas.
36:45 - Ah, oui,
36:47 parce que si ça marche, on va en faire, allez,
36:49 vous allez avoir un parc d'éoliennes
36:51 devant la maison, enfin, pardon, la maison, j'exagère.
36:53 - Voilà, si vous voulez, donc,
36:55 où c'est que c'est la folie ?
36:57 Si vous voulez, c'est 300 millions, alors le gars de RTE
36:59 me répond, oui, mais ça crée des emplois. Alors moi,
37:01 j'ai répondu, j'ai dit, vous savez, crée des emplois,
37:03 si vous me donnez 300 millions, je vais créer
37:05 beaucoup de bonheur, parce que
37:07 si vous voulez, pour
37:09 1 000 ou 2 000 employés, soit disant, qui vont
37:11 travailler pendant 6 mois ou 1 an,
37:13 avec 300 millions, sans être Bruno Le Maire,
37:15 si vous voulez, on peut être un peu meilleur,
37:17 on va créer beaucoup d'emplois,
37:19 - André !
37:21 - Là-dessus, c'est une... - Jean-Marc, c'est fou !
37:23 - On ne crée pas d'emplois avec des éoliennes.
37:25 D'abord, premièrement, les éoliennes
37:27 ne sont pas construites en France, une seule.
37:29 Elles sont principalement construites en Allemagne.
37:31 - Attendez, aucune nommée, Fabien, s'il vous plaît.
37:33 - Aucune éolienne n'est construite en France.
37:35 - Il y a deux
37:37 deux chaînes,
37:39 deux, de montage,
37:41 qui sont installées
37:43 à Saint-Nazaire et au Havre,
37:45 mais ce sont principalement des éoliennes
37:47 des composants venant d'Allemagne, ou d'Espagne,
37:49 ou de Chine.
37:51 Mais l'essentiel des éoliennes
37:53 au niveau mondial sont construites par
37:55 Siemens Énergie, Vestas, le Danois Vestas,
37:57 et les Chinois.
37:59 Il n'y a plus de fabricants.
38:01 Pourquoi ? Parce qu'on a vendu Alstom,
38:03 - Oui.
38:05 - On les rachète à Rabel !
38:07 - On ne fait pas les éoliennes.
38:09 - Je sais, je sais.
38:11 - Et, ce que font les exploitants
38:13 éoliens, c'est qu'ils prennent des prestataires
38:15 de services venant d'Allemagne.
38:17 Quand vous prenez la construction
38:19 d'un parc éolien, vous avez toujours des prestataires
38:21 qui sont allemands, roumains, etc.
38:23 Donc, la France ne bénéficie
38:25 de rien. La France paye,
38:27 les Français payent
38:29 avec leur subvention des éoliennes,
38:31 qui est retranscrite sur les factures
38:33 d'électricité des Français.
38:35 Les Français payent, et les Français ne bénéficient
38:37 pas de la construction
38:39 de ces éoliennes, et les Français
38:41 en subissent les nuisances. Donc, c'est
38:43 perdant, les éoliennes,
38:45 c'est perdant, perdant,
38:47 perdant. - Que je
38:49 tâterai par cocu, battu
38:51 et content. - Fabien,
38:53 dans le cas de Jean-Marc, peut-être que la Commune
38:55 va toucher quelque chose pour mettre
38:57 à disposition... - Tout à fait, pour
38:59 l'impact visuel. D'ailleurs, vous savez
39:01 qu'à l'époque, la Bôle
39:03 s'est battue parce qu'il n'avait pas
39:05 eu assez d'argent pour l'impact visuel.
39:07 Voilà comment les communes se financent.
39:09 - Parce que la Bôle, il y en a. - Au large de la Bôle, il y en a.
39:11 - Tout à fait. - Alors, il se dit
39:13 pour les gens que Valérie
39:15 Pécresse, qui a une maison à la Bôle,
39:17 qui a été initiateur des éoliennes,
39:19 s'est arrangée pour que sa maison n'ait
39:21 pas vu sur les éoliennes en question.
39:23 Donc, le même dispositif que le touquet.
39:25 - Mais, au fond,
39:27 je voudrais qu'on revienne, justement,
39:29 puisqu'on est
39:31 avec des
39:33 habitants, des acteurs du
39:35 Jovignac,
39:37 Jean-Michel Laurin, Vincent Prento-Langevin,
39:39 c'est vrai qu'aussi, il y a
39:41 un tourisme fluvial,
39:43 une navigation, il y a
39:45 des activités, là.
39:47 Mais on a l'impression que
39:49 on a un peu cédé, en tout cas,
39:51 certains, je dirais,
39:53 irresponsables, autres, ont un peu cédé en disant
39:55 "je pense qu'au départ, peut-être,
39:57 c'était ça, c'est "ah oui, il faut l'électricité,
39:59 il faut l'électricité", mais cette espèce de
40:01 narrative qu'il y a eu a impressionné
40:03 beaucoup de gens, mais si c'est au dépens
40:05 du patrimoine et au dépens du tourisme,
40:07 c'est un peu embêtant.
40:09 - Oui, bien sûr, bien sûr, et c'est vrai
40:11 qu'on parlait de la ville de Joigny elle-même,
40:13 mais il y a toute la vallée de Lyon
40:15 qui est impactée, il y a un tourisme
40:17 fluvial, il y a un port fluvial à Migeyne,
40:19 à Joigny, il y en a tout le long,
40:21 on retrouve, il y a beaucoup de touristes,
40:23 notamment hollandais, allemands,
40:25 anglais, qui viennent
40:27 louer des pénichettes et qui se baladent
40:29 sur cette magnifique rivière.
40:31 La ville de Joigny est en train de
40:33 valider un plan de rénovation complète de
40:35 toutes les rives de Lyon, de la ville
40:37 et au-delà. On a construit
40:39 des voies
40:41 pour faire circuler
40:43 des pistes cyclables, on peut aller
40:45 maintenant pratiquement jusqu'à la mer
40:47 depuis Auxerre,
40:49 le long avec des pistes cyclables,
40:51 donc c'est vrai qu'il y a une vraie prise
40:53 en compte de cette
40:55 vallée de Lyon. - C'est vrai,
40:57 et quand je pense que l'auberge
40:59 de Vincent Pointouangevin
41:01 et d'Edouard s'appelle la Fontaine aux Muses,
41:03 on aimerait qu'on se rappelle que
41:05 les muses c'est quelque chose
41:07 et c'est pas vraiment les éoliennes qui
41:09 encouragent les muses, quel que soit l'art.
41:11 - Tout à fait, c'est pour ça
41:13 que j'ai demandé avec mon éditeur
41:15 on a facilité
41:17 la diffusion des informations sur les éoliennes
41:19 avec celui de poche
41:21 à 7 euros, pour le rendre accessible,
41:23 pour pouvoir le donner à ses élus. Alors c'est pas les 30 centimes
41:25 de droit d'auteur que je touche dessus
41:27 qui vont changer, c'est pour ça que j'insiste.
41:29 Pour les personnes qui sont confrontées
41:31 à la pollution éolienne, donnez
41:33 ce document à vos élus,
41:35 sensibilisez-les
41:37 parce que les exploitants éoliens
41:39 diffusent un nombre
41:41 impressionnant de fake news
41:43 sur "les éoliennes vont sauver la planète",
41:45 sur "les éoliennes sont recyclables", "c'est la dernière marotte",
41:47 etc. Alors qu'il y a des informations
41:49 sourcées, documentées
41:51 qui montrent que, en réalité,
41:53 ces éoliennes sont une véritable
41:55 escroquerie financière et
41:57 imposture écologique. J'insiste sur ce point,
41:59 l'alerte sur ce point
42:01 et je constate qu'effectivement,
42:03 certains partis politiques
42:05 se sont saisis de cette
42:07 question et je m'en réjouis parce que ça fait
42:09 15 ans et 20 ans pour certains
42:11 qui luttent contre cette
42:13 pollution éolienne et je pense qu'il faut
42:15 une prise en compte, un électrochoc
42:17 dans l'opinion publique pour arrêter
42:19 ce marasme
42:21 qui a un impact de toute façon très fort
42:23 puisque ce sont les Français qui payent, je le rappelle.
42:25 - Ce que vous voulez dire, c'est qu'il faut
42:27 lancer un vent contre les éoliennes.
42:29 - Exactement ça. - Et un sacré vent.
42:31 Merci en tout cas,
42:33 merci à vous, merci
42:35 à Jean-Michel Laurin, merci à Vincent
42:37 Pointeau-Langevin. Je rappelle,
42:39 on n'a pas envie, en tout cas
42:41 moi, je donne mon avis personnel,
42:43 je connais ces lieux
42:45 et vraiment, on n'a pas envie de voir
42:47 des éoliennes commencer à perturber
42:49 ce paysage, que ce soit sur
42:51 une rive de Lyon ou du côté de
42:53 l'Auvergne-la-Fontaine-aux-Muses. En tout cas,
42:55 Fabien Mouglet, lui je sais,
42:57 c'est Don Quichotte, il se bat contre...
42:59 - Non, non, pas Don Quichotte, David contre Goliath.
43:01 Je préfère David que Don Quichotte. - Non, parce que
43:03 vous vous battez contre les moulins avant.
43:05 - Ah oui. - Merci à tous
43:07 les trois d'avoir été avec nous. André Bercoff, on
43:09 vous retrouve demain pour la culture entre
43:11 13h et 14h avec Céline Alonso.
43:13 Alexis Poulin sera là de midi à 13h
43:15 et tout de suite c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio. À demain.
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