Vendredi 31 mai 2024, SMART BOURSE reçoit Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) , Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) , Pierre-Olivier Beffy (Gérant et chef économiste, Boussard et Gavaudan) , Amandine Montac (Directrice marketing et développement, Monabanq) et Yann Lemagnent (Directeur relation et expérience clients, Monabanq)
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00:00 [Générique]
00:08 Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bismarck pour rester à l'écoute des marchés
00:12 chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez en direct sur Bismarck TV,
00:16 émission que vous retrouvez chaque soir en replay sur Bismarck.fr
00:20 ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23 Au sommaire de cette édition ce soir, une fin de mois un peu fébrile sur les marchés.
00:28 C'est vrai que le mois de mai se termine un peu moins bien qu'il n'avait commencé.
00:32 On a eu cette phase de rattrapage, de rebond sur les deux premières semaines du mois de mai
00:37 après le creux du mois d'avril.
00:39 Et il est vrai que depuis quelques séances, on sent quand même les marchés plutôt sur une pente un peu glissante,
00:45 notamment en Europe, particulièrement à Paris où le CAC a effacé quand même une bonne partie de ses gains du mois de mai.
00:51 Mais quand on regarde des indices un peu plus larges comme le stock 600 ou sur les marchés américains,
00:56 on notera quand même que les clôtures mensuelles s'annoncent positives
00:59 pour la plupart des indices des marchés développés, en tout cas avec un CAC qui s'établit autour de 7980 points
01:07 en cette fin de séance, alors que les investisseurs ont digéré plusieurs données macroéconomiques autour de l'inflation
01:14 avant la reprise des réunions de Banque Centrale la semaine prochaine,
01:17 à commencer par la Banque Centrale Européenne qui va devoir analyser un chiffre d'inflation,
01:23 la première estimation d'inflation en zone euro pour le mois de mai qui peut décevoir un petit peu les attentes
01:29 dans le sens où on a vu l'inflation globale repartir à la hausse à 2,6% sur un an
01:35 et l'inflation cœur également qui passe de 2,7% à 2,9% sur un an.
01:40 Rien de très grave en soi, la baisse de taux du 6 juin reste totalement acquise.
01:46 En revanche, cela a sans doute un impact sur la trajectoire des futures baisses de taux en zone euro,
01:51 il semble à ce stade que le mois de juillet se soit complètement refermé pour la Banque Centrale Européenne
01:58 et le marché imagine désormais que la deuxième baisse de taux aura plutôt lieu en septembre pour la Banque Centrale Européenne.
02:05 Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché sur ce mois de mai, les dernières tendances
02:10 et puis dans le dernier quart d'heure, focus sur l'éducation financière
02:14 et ce sont les équipes de Monabank qui viennent de lancer un programme d'éducation financière
02:19 qui seront avec nous en plateau pour en discuter à partir de 17h45.
02:23 Avant de décœurer, nous inviter les infos clés du jour sur les marchés, ces tendances mon amie,
02:38 chaque soir avec vous Pauline Grattel. Bonsoir Pauline.
02:40 Bonsoir.
02:41 Les investisseurs ont pris connaissance aujourd'hui de l'indice PCE, l'indice américain relatif
02:47 aux prix des dépenses de consommation des consommateurs américains, chiffre évidemment clé pour la Fed.
02:54 C'est ça, des données qui étaient très attendues depuis quelques jours.
02:58 L'inflation globale aux Etats-Unis s'élève à 2,7% en avril sur un an comme en mars.
03:05 Le corps PCE lui progresse à 2,8% en avril sur un an comme ce qui était prévu et comme le mois dernier.
03:12 Pour le corps PCE d'avril sur un mois, il est un peu moins élevé qu'attendu à 0,2% contre 0,3% le mois dernier.
03:21 Des données qui sont donc ressorties conformes aux attentes du consensus.
03:25 Oui et elles ont rassuré les investisseurs, évitant ainsi une mauvaise surprise.
03:30 On a aussi vu les rendements obligataires se détendre pour le 10 ans américain autour de 4,50%.
03:37 Et pareil pour le 10 ans allemand qui avait d'ailleurs touché un plus haut depuis 6 mois pendant la séance à 2,70%.
03:45 Enfin le CAC 40 est remonté restant tout de même sous les 8000 points et Wall Street a ouvert en hausse.
03:51 Et puis la zone euro n'était pas en reste également puisque là aussi nous avons la publication de données d'inflation.
03:57 Première estimation pour le mois de mai.
03:59 Oui l'inflation en zone euro s'est avérée de son côté plus élevée qu'attendue.
04:04 Le CPI sur un an en mai ressort à 2,6% après 2,4% en avril.
04:11 En version CUR est toujours sur un an, l'inflation s'élève à 2,9% après 2,7% le mois précédent.
04:18 Et puis enfin toujours au chapitre macro, on a eu des enquêtes de conjoncture en Chine avec notamment la publication du PMI manufacturier pour le mois de mai.
04:27 Oui et c'est une déception de ce côté là puisqu'il ressort à 49,5% contre un consensus de 50,5%.
04:34 Les investisseurs se demandent si le marché pourra bénéficier de nouvelles mesures de soutien de Pékin.
04:41 Et puis côté entreprise le thème M&A, fusion acquisition est de plus en plus présent.
04:45 On l'a vu hier avec l'annonce de l'acquisition de Neowen par le canadien Brookfield.
04:50 Et c'était aujourd'hui la reprise de cotation pour Neowen.
04:54 Tout à fait, le titre bondit de 20% au lendemain de cette annonce alors que l'action était suspendue hier.
05:01 Aux antipodes de Neowen, OVH Group dévisse de 10% aujourd'hui encore après avoir été dégradé par un broker hier.
05:08 Depuis le 1er janvier, l'action perd la moitié de sa valeur.
05:12 Quelques résultats publiés encore aujourd'hui, notamment dans le textile, la mode, la consommation avec le britannique Jedi Sport qui chute à Londres après sa publication.
05:23 Oui, de 8% après sa publication de résultats annuels.
05:27 Le bénéfice avant impôt ajusté est en recul de 8%.
05:31 L'EDG évoque notamment un marché volatile mais confirme par ailleurs ses objectifs annuels.
05:37 A Wall Street, Gap s'envole de 13% à l'ouverture.
05:41 Le groupe prévoit des ventes supérieures à celles de l'an dernier et révise à la hausse sa prévision de marge pour 2024.
05:47 Côté technologie, Dell plonge de 16% à l'ouverture de Wall Street.
05:52 Après avoir dit s'attendre à des investissements dans l'intelligence artificielle important qui pourraient réduire son bénéfice trimestriel.
06:00 Enfin, après Salesforce et ses résultats décevants, la tech française est aussi en baisse aujourd'hui.
06:06 Capgemini a été dégradé par JP Morgan et Jefferies.
06:10 Le titre est Lanterne Rouge du CAC 40 aujourd'hui et perd 5%.
06:15 Dassault Systems perd 3%.
06:18 Worldline et Soprasteria sont aussi dans le rouge aujourd'hui.
06:21 A quoi s'attendent la semaine prochaine en matière d'agenda notamment Pauline ?
06:25 Au-delà des enquêtes de conjoncture, les investisseurs seront particulièrement attentifs à toute la série des données de l'emploi américain pour le mois de mai
06:34 et bien sûr la décision monétaire de la BCE le 6 juin.
06:38 Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smartbourse.
06:41 Tendance mon ami sur Bsmart.
06:44 [Générique]
06:53 Deux invités avec nous ce soir pour dresser le bilan du mois de mai sur les marchés.
06:57 Alexandre Baradès nous accompagne, chef analyste chez IG.
07:00 Bonsoir Alexandre, ravi de vous retrouver, ravi de retrouver également Bertrand Lamiel.
07:03 Bonsoir Bertrand.
07:04 Bonsoir messieurs.
07:05 Directeur général de Ports & Parts, gestion, oui, petit commentaire un peu global sur ce mois de mai.
07:12 Je le disais, alors qu'il y a été un mois de rattrapage après le creux du mois d'avril qui se termine avec, j'allais dire, des sorts un peu variés en fonction des indices.
07:20 Mais c'est vrai que depuis quelques jours on sent quand même une petite glissade avec des marchés qui patinent un peu.
07:25 Et puis ici et là, des petits accidents, c'était Salesforce hier, c'est Dell aujourd'hui.
07:30 Voilà, on voit quand même sur des grosses capitalisations, Salesforce en tout cas, des chocs encore importants à la suite des dernières publications de résultats.
07:39 Oui, sur le secteur de la tech notamment, enfin sur le secteur des logiciels, on s'aperçoit en fait que le marché attendait probablement dans les publications
07:49 que ces sociétés annoncent plus rapidement que ce qu'elles ont fait que l'intelligence artificielle incorporée dans leur business model leur permettait de mettre un nouveau moteur de croissance,
07:59 ce qui n'a pas été le cas.
08:00 Et donc du coup, il y a eu des sanctions assez sanglantes puisqu'on était sur du -15, -20 sur les séances.
08:06 Donc voilà, maintenant, il faut voir que ce n'est pas complètement une surprise.
08:11 Ça faisait deux mois que ces titres-là étaient en déshérence et en fait, étaient en train de sous-performer contre le marché.
08:17 Donc quand on a comme ça des titres qui pendant deux mois, alors que le secteur globalement se porte bien, sont en train de laguer, il y a un premier avertissement.
08:25 C'est-à-dire que si vous n'avez pas compris quelque chose dont l'on a compris.
08:27 Oui, exactement.
08:29 Il faut écouter ça, donc il faut réajuster ses positions.
08:34 Et donc nous, on était sortis avant parce qu'on se disait bien quelque chose ne va pas.
08:38 Et quand on a des sociétés comme ça, qui sont en sous-performance relative, qui passent sous une 200 relative, globalement, il y a un adage qui dit, voilà, il ne se passe rien de bon sous la 200.
08:48 Je ne connaissais pas celui-là. La moyenne mobile 200.
08:52 C'est intéressant parce que ce secteur des logiciels était quand même très, très, il l'est toujours bien sûr.
08:57 Mais beaucoup imaginaient qu'après le côté Artec, on joue Nvidia, on joue les GPU et on continue de les jouer.
09:06 Nvidia reste encore sur des performances stellaires.
09:08 On pourra valider ça ensemble.
09:10 Mais le coup d'après, c'était les logiciels.
09:13 Ça faisait partie justement de cette idée de bercolation, de ruissellement et que le secteur des logiciels, naturellement, était le secteur dans la tech qui allait pouvoir profiter assez immédiatement de l'IA.
09:27 Mais c'est ce qui va probablement se passer.
09:29 Mais voilà, en bourse, on est quand même dans un concours de beauté.
09:32 Donc à un moment donné, on s'est dit la tech, la tech, globalement, marche bien.
09:36 Les prochaines à en profiter seront les sociétés logicielles.
09:39 Donc elles ont été poussées en avant et puis après on se heurte au mur de la réalité.
09:43 Et bien non, finalement, ça reste très bien.
09:45 Elles ne vont pas faire faillite demain, mais on a mis trop d'attentes sur le sujet.
09:48 Donc il y a de l'argent qui est repris pour aller se remettre ailleurs.
09:51 Parce que vous parliez des gadins, mais on avait déjà parlé la dernière fois, je crois, de Decker.
09:56 Donc société qui fait les bottes Hug, les pantoufles Hug et les baskets Oka.
10:02 Ils ont encore publié très bon et c'est monté de 10.
10:05 - Bien sûr, Abercrombie, j'ai vu Abercrombie pareil, plus historique.
10:09 - Là aujourd'hui, Pauline Grattel parlait de Gap à +9.
10:14 Donc ce n'est pas sous les projecteurs, mais il y a des choses qui se passent
10:19 et qui vont très bien sur d'autres secteurs.
10:21 C'est un peu surprenant, mais on se retrouve avec des valeurs qui,
10:24 objectivement, en termes de performance, sont au coude à coude avec les techs.
10:29 - Oui, c'est ça.
10:31 Il faut pouvoir regarder un peu en dehors de la tech.
10:34 Mais d'ailleurs, c'est un peu la question à la fin de ce mois de mai.
10:37 Est-ce que ça paye, notamment sur le marché américain,
10:39 de regarder ailleurs, en dehors de la tech et en dehors de seulement NVIDIA, Bertrand ?
10:46 - Alors, il faut du NVIDIA.
10:49 Si la question était celle-là, oui, il en faut. Nous, on en a un.
10:53 - Et si on en a un, il ne faut pas le lâcher maintenant ?
10:55 - Non, il faut résister parce que pour l'instant, il n'y a pas de signaux de faiblesse.
10:58 Là, on rentre dans des...
11:00 Il y a des indicateurs de tension qui nous indiquent que, comme toujours,
11:03 quand ça a tiré, il faut que ça digère un petit peu.
11:05 Mais on a quand même validé sur les résultats que c'était bon.
11:08 Il y avait pas mal de tension avant les résultats parce que forcément,
11:10 on en attendait tellement. Mais bon, ils ont explosé tous les compteurs.
11:13 Et donc, derrière, ça a été validé en bourse.
11:15 Voilà. Et à côté de ça, oui, mais on est dans des logiques de stock picking avec...
11:21 Là, dernièrement, c'est dans les utilities.
11:24 Il y a deux ou trois valeurs qui ont fait des bons énormément.
11:26 Mais quand je vous dis des bons énormément, on est en train de parler de 40 % sur deux mois.
11:29 - J'ai vu Nextera dans le solaire, First Solar aussi se réveille, etc.
11:33 - Il y a Vistra aussi, enfin bon, dans le secteur des utilities.
11:37 - Ouais.
11:39 - C'est pas là où, d'habitude, on trouve les...
11:41 - C'est pas le plus fun. C'est pas le plus fun, oui.
11:43 - Donc voilà, mais...
11:45 - Non, mais ma question étant, est-ce qu'il y a quand même une participation à la hausse ?
11:49 Et en fait, c'est ça.
11:51 Au-delà des histoires spécifiques qu'on peut citer, il y en a plein,
11:55 il y a quand même toujours l'idée d'une concentration toujours plus forte du S&P 500
12:00 autour d'une valeur désormais qui s'appelle...
12:02 - En mars-avril, une augmentation de la participation.
12:05 On était monté du côté des 45 %,
12:07 c'est-à-dire que 45 % des titres de la cote américaine
12:10 étaient bien positionnés, globalement, au-dessus du moyen de mobile 200,
12:14 pour faire très simple.
12:16 Là, on est redescendu à 35 ou 37 %,
12:19 alors que concomitamment, en Europe...
12:21 - Il y a le phénomène inverse ?
12:23 - Là, on atteint les 55 %, sur les mids, on atteint les 55 %,
12:28 et sur les larges, on doit être à 60.
12:31 Donc là, en Europe, c'est plus le LVMH et le Lux qui tirent,
12:36 il y a une participation beaucoup plus large,
12:39 qui touche un peu tous les secteurs.
12:42 Après, sur les secteurs, on reste tech, financière, industriel.
12:46 Sur le reste, on ne peut pas acheter un tracker d'un autre secteur,
12:51 il faut aller chercher des idées individuelles.
12:53 Par contre, sur les trois, il y a un mouvement d'ensemble.
12:57 - Ça veut dire que le marché européen est un vrai marché pour les stockpiqueurs,
13:01 que ça reste encore compliqué sur ce marché américain,
13:04 si on a comme référence l'indice S&P 500 ou autre ?
13:08 - En fait, c'est la conclusion du mois, quand je redescends l'archive,
13:12 c'est de se dire que le stockpicking en Europe est indiciel aux États-Unis.
13:16 En termes de pertes, franchement, un indice américain, un SPI ou un NASDAQ reconverti en euros,
13:21 ça fait le job et vous êtes dans la course versus le stock 50.
13:24 Il n'y a pas de sujet, il n'y a pas de signe de faiblesse,
13:26 voire le mois dernier, on se disait "Tiens, ça commence à être compliqué".
13:31 Non, là, ça reprend la course.
13:34 Donc, il n'y a pas un gap énorme, mais globalement, ça suit.
13:37 Par contre, probablement plus facile d'y aller d'un point de vue américain.
13:41 - Aux États-Unis, c'est vrai qu'on avait parlé déjà aussi avec vous du S&P 500 Equal Weighted, équipondéré.
13:48 Si on fait le rapport entre le S&P 500 Equal Weighted et le S&P 500,
13:53 le ratio s'est effondré.
13:55 C'est-à-dire que la sous-performance du S&P 500 Equal Weighted
13:59 est à des niveaux historiques, je crois qu'on n'a pas vu depuis 2008-2009,
14:04 par rapport au S&P 500 aujourd'hui.
14:06 - Oui, c'était la question du mois dernier, justement.
14:09 - Oui, il y avait une petite touche de...
14:11 - Échec aux États-Unis, par contre, succès en Europe.
14:13 Là, pour le coup, le S&P 500 Equal Weighted reprend l'avance sur le S&P 500 Equal Weighted.
14:17 - Très intéressant.
14:18 - Ils ont traduit bien que c'est les petites pondérations du S&P 500 Equal Weighted
14:21 qui marchent bien versus les grosses.
14:23 - Qu'est-ce que ça nous dit de la situation ?
14:24 Moi, j'aime bien cette image, effectivement.
14:25 Est-ce qu'il y a quelque chose qui devient un peu dangereux sur le marché américain,
14:28 tandis qu'en Europe, la base s'élargit un petit peu ?
14:31 Alexandre, est-ce que c'est quelque chose que vous avez aussi en tête dans l'analyse ?
14:34 - On pourrait déjà commencer par le marché européen, effectivement.
14:36 En rebrisant sur le propos de Bertrand,
14:38 le dernier record que le CAC avait fait avant cette correction,
14:41 donc il y a deux ou trois semaines à peu près,
14:43 il s'était fait sans le concours du luxe.
14:44 Il y avait déjà des valeurs du luxe qui étaient sous leur sommet historique,
14:47 même les Hermès, peu en dessous, mais qui étaient quand même un peu en dessous.
14:50 Puis, LVMH qui a déjà lâché, puis Kerg, n'en parlons pas.
14:52 Mais le record s'est fait, effectivement, sur cet aspect de diversification.
14:55 C'est-à-dire qu'on dit souvent que ça ne dépend que du luxe.
14:57 Ce n'est pas vrai. La preuve en est que les industriels, les valoupures,
15:00 ont participé, les banques ont participé.
15:02 - Les financières, toujours.
15:04 - Exactement.
15:05 Et donc, ça c'est plutôt rassurant.
15:07 Et ça le reste.
15:08 C'est-à-dire qu'on voit effectivement des corrections qui deviennent assez sérieuses maintenant
15:11 sur le secteur du luxe.
15:12 Et justement, ce serait peut-être le moment de commencer à y rentrer un peu.
15:15 Mais c'est là qu'on voit que certains thèmes un peu globaux
15:17 sont venus réinfluencer les gros indices.
15:19 Effectivement, le résultat, ça compte comme toujours.
15:21 Mais le thème, par exemple, des tensions commerciales,
15:23 Europe-Chine qui ressurgissent un petit peu,
15:25 on voit que l'Europe avance très prudemment
15:27 avant d'annoncer quoi que ce soit par rapport aux taxes
15:29 sur les nouveaux véhicules chinois,
15:31 alors que les États-Unis sont les franco.
15:33 L'Europe hésite parce qu'on craint tous des mesures de rétorsion.
15:35 Et je pense que ça compte en partie
15:37 dans le moment un peu adverse qu'on a eu ces dernières semaines sur le luxe,
15:41 au-delà d'un résultat un peu régulier aussi.
15:43 - Il y a plusieurs vents de face. Il y a celui-là aussi.
15:46 - C'est ça. Et puis, il n'y a pas de bonotème sur le luxe en Chine.
15:48 C'est même des boîtes comme Ferrari, c'est -20% OT1 sur la Chine,
15:51 rattrapé heureusement sur les autres zones.
15:53 Mais même l'ultraluxe automobile a quand même souffert,
15:56 là où l'ultraluxe Hermès n'a pas souffert en Chine.
15:58 Donc, les investisseurs se disent,
16:00 est-ce que l'ultraluxe réside quand même en Chine ?
16:02 Même si je pense que la Chine, il faut continuer à y aller,
16:04 que les signaux s'améliorent.
16:05 Mais ça, c'est la partie des thèmes qui ont purgé un peu le marché.
16:08 Et le thème auto aussi.
16:10 On a vu que le secteur auto européen a corrigé.
16:12 - Rendu énorme.
16:14 - Et je pense que ce sont des points d'entrée.
16:15 Si on se pose la question, faut-il du coup fuir ça ou rentrer maintenant ?
16:18 Je trouve que, notamment sur les valeurs type LVMH ou autres,
16:21 on commence à se rapprocher de points qui deviennent potentiellement intéressants.
16:23 Parce que LVMH, c'est une espèce de gros range, en fait,
16:25 mais en quelques temps.
16:26 Et on commence à se rapprocher des gros gaps, un peu sous 700.
16:28 Il faut se méfier un peu.
16:29 Mais sinon, c'est des zones, on est dans le tiers inférieur du range.
16:33 Donc, ça commence à devenir un peu intéressant.
16:34 - Ce n'est pas souvent qu'on a des points d'entrée sur ces valeurs-là, quand même.
16:37 - Non, mais je pense que nous, on se rend compte qu'il s'en va.
16:39 - C'est ça le problème.
16:40 - Et on s'est pris des voiles de bois vers là-dessus.
16:42 Quand on était remonté, pas le premier sommet à 900 et quelques avant 2022,
16:45 mais quand on est remonté sur la réverteur chinoise ou autre à 800 et quelques,
16:48 attention, les signaux, à ce moment-là, de la Chine,
16:50 n'étaient pas encore ceux qu'on devait avoir pour le luxe.
16:53 Donc là, je trouve que désormais, à ces prix-là,
16:56 et vu que la Chine, maintenant, a fait de la relance sur des immobiliers,
17:00 sur la demande intérieure, des gros emprunts d'ici novembre ou autre,
17:04 je trouve que désormais, il y a plus de critères.
17:06 Et en plus, les valeurs sont moins chères pour revenir maintenant,
17:09 pour jouer le rallye suivant sur ces valeurs-là.
17:11 Ça, c'est le premier point.
17:12 L'autre point, après, sur les États-Unis,
17:15 le thème macro, là aussi, c'est un peu réinvité.
17:17 Parce que, qu'est-ce qui a fait, à quel moment,
17:20 les indices type Nasdaq ou S&P ont commencé à relâcher un petit peu ?
17:23 C'est moins des questions de résultats que des questions de...
17:26 C'est le fameux PMI Service qui a un petit peu ouvert les...
17:29 Enfin, moi, je ne sais pas comment l'interpréter,
17:31 mais disons que le momentum qu'on avait sur la data macro US,
17:33 depuis début avril, c'était des stats un peu en dessous des attentes,
17:36 assez régulièrement. Pas dramatiquement.
17:38 Les estimations de PIB sont toujours à 3% et quelques,
17:40 mais il y avait un peu moins de bonnes surprises sur l'économie américaine.
17:43 Donc on disait, le marché, il met bien ça.
17:45 C'est parfait. L'économie commence tranquillement à refroidir.
17:48 On va dessiner sur la consommation des ventes d'État,
17:50 il y en a un peu moins bonnes, production un peu moins bonne, etc.
17:52 Un ISM Service contracté, ça y est, les services se contractent un peu.
17:56 C'est parfait. Donc les taux ont commencé à se détendre.
17:59 Et le marché a marqué record sur record.
18:01 Et puis le PMI Service est arrivé.
18:03 On rappelle, le PMI Service, il mesure les entreprises
18:05 qui sont plus domestiques sur le segment américain.
18:07 ISM, c'est plus large, c'est des très grosses boîtes.
18:09 Et les enquêtes peuvent aussi porter sur leur activité à l'étranger.
18:12 Donc là, PMI Service, c'est du "local", c'est du seul américain,
18:15 diversifié, grande, petite, moyenne.
18:17 Et on sonde plusieurs personnes dans l'entreprise, pas que les directeurs d'achat.
18:21 Donc c'est censé représenter plus réellement, finalement,
18:24 ce qui se passe dans les services aux États-Unis.
18:26 Donc, je disais tout à l'heure que je mets quand même un petit point d'interrogation là-dessus.
18:30 Parce que je me souviens que l'ISM Service, il y a quelques mois,
18:33 il était à 56, d'un mois à l'autre, il est tombé à 51,
18:36 et rebondit dans la foulée à 56.
18:38 Donc je me demande si on ne voit pas la même chose dans l'autre sens.
18:40 En gros, si le vrai tempo, ce n'est pas plus proche de 50 actuellement,
18:43 une espèce de faux signal à 54.
18:45 Oui, parce qu'à côté du PMI Service, il y a quand même, vous le dites,
18:48 une gamme de données qui donne l'idée, au moins,
18:51 alors les banquiers centraux américains, pour eux, ne le disent pas d'un ralentissement,
18:54 ils parlent de rééquilibrage, que ce soit sur l'emploi,
18:58 même sur des données d'activité. Là, je voyais le PMI de Chicago, je crois.
19:02 Alors, c'est Chicago, etc., au plus bas depuis 4 ans, etc.
19:05 Il y a quand même des données qui pointent vers l'idée de ce soft landing américain.
19:09 Oui, mais qui est même aujourd'hui à l'échelle d'inflation PCE,
19:11 alors ça c'est stagnant.
19:12 Mais le marché reste très sensible, parce que c'est une donnée, comme le PMI Service,
19:15 je ne vais pas dire que ce n'est pas une donnée qui n'est pas regardée,
19:18 mais ce n'est quand même pas la donnée la plus regardée du monde financier et économique,
19:22 mais une donnée peut tout de suite suffire à raviver un peu la crainte.
19:26 Oui, et puis comme le marché est hyper data dépendant, en fait,
19:29 Powell lui-même a dit, je ne sais pas, donc, si tu ne sais pas,
19:33 le marché regarde ce que la FED regarde, l'EDA assure.
19:36 Et donc, on voit bien toutes les datas, que ce soit ADP, jolts, sur l'emploi,
19:39 ou n'importe quel indice de prix ou autre, tout de suite le marché est réactif
19:42 et essaie de comprendre l'ensemble.
19:44 Et cet ensemble, moi je l'ai vu un peu ralentir,
19:47 mais il y a quand même eu des minutes de la FED assez au quiche,
19:49 plus au quiche que le discours de Powell, ce fameux PMI,
19:52 deux, trois discours de Speaker qui estime qu'il ne fallait pas ralentir le bilan tout de suite, etc.
19:56 Donc, ça a suffi pour que le 10 ans américain passe de 4 ans à 4,60,
20:00 et c'est ça en fait, ce d'annonce qui a fait que les années sont un peu lâchées.
20:02 Voilà, ce n'est pas dramatique.
20:03 C'est au-delà de 4,50 que ça a commencé à turbuler un peu sur les marchés.
20:07 Dernier petit commentaire, et après je m'arrête là-dessus.
20:08 Bien sûr, allons-y.
20:09 C'est qu'on a le sentiment, si vous voulez, quand on regarde les stats d'aujourd'hui,
20:11 qui peut être un petit peu représentatif de ça,
20:13 c'est que c'est le troisième an consécutif de l'inflation PCE en données annuelles à 3,8, pardon.
20:17 2,8.
20:18 2,8, pardon.
20:19 C'est une donnée importante.
20:21 Et on sent bien cette espèce de plancher en dessous duquel on n'arrive pas à passer.
20:24 Sauf que face à ça, on le disait, on voit quand même un bloc macro qui a un peu ralentissement.
20:28 Et du coup la question, je pense qu'on se pose tous, que les marchés se posent un peu,
20:31 c'est jusqu'où ça va devoir ralentir, même si on écoute des lits peut-être de ça,
20:34 jusqu'où ça va devoir aller pour caler l'inflation vers les 2%
20:38 et avoir la certitude que la fête baisse le taux.
20:40 Et c'est là qu'on a un effet un peu vent contraire pour le marché.
20:42 C'est-à-dire qu'on sent que la macro, ça glisse un peu,
20:44 mais que l'inflation ne fait pas les progrès qu'il faudrait
20:47 pour que les speakers de la fête et que le problème lui-même
20:49 puissent vraiment ouvrir juillet ou septembre pour les baisses de taux.
20:52 Bon, on va avoir une mise à jour de tout ça en matière de projection économique
20:55 de la part des banques centrales à l'occasion des prochaines réunions.
20:58 On attend quand même cette baisse de taux du 6 juin pour la Banque Centrale Européenne.
21:02 Je crois que les données d'inflation aujourd'hui en zone euro,
21:04 après les données de salaire, ont fermé la porte peut-être définitivement
21:08 pour une baisse consécutive après celle de juin pour le mois de juillet.
21:12 Mais ça n'empêche pas qu'il y aura septembre et qu'il y aura décembre également.
21:16 Ça reste plus ou moins anticipé par le marché aujourd'hui, côté BC en tout cas.
21:19 Oui, moi je pense que les stades du jour, je ne remettre pas en cause la baisse
21:22 ou alors ce serait une erreur de communication phénoménale de la BCE.
21:25 Il y aurait surprise s'il n'y avait pas de baisse de taux, effectivement.
21:27 Par contre, ce sera probablement, et c'est l'avis de plusieurs observateurs,
21:29 une baisse un peu au quiche, c'est-à-dire que le message accompagnant ça,
21:32 c'est ce que vous disiez, on ne rentre pas dans un cycle,
21:34 il y fera des progrès supplémentaires, on reste restrictif malgré une baisse de taux.
21:38 Voilà, c'est le genre de discours qu'on aura probablement le lundi et le juillet prochain.
21:41 Bon, après il y a deux camps qui s'opposent, et notamment les Colombes,
21:44 Ville-Roi de Gallo, Panetta aujourd'hui qui le rappelait.
21:46 En matière de tactique de baisse de taux, le camp des Colombes plaide plutôt pour un démarrage
21:52 entre guillemets le plus rapide possible, pour se donner le temps d'y aller progressivement,
21:57 essayer de contenir la volatilité macro-économique,
22:00 parce que sinon l'autre option, comme le rappelle Panetta aujourd'hui,
22:03 c'est de partir le plus tard possible avec le risque d'être obligé d'y aller à un moment très vite, très fort.
22:08 Et là, on crée de la volatilité économique et de la volatilité de marché.
22:12 Donc c'est un peu les deux options, j'allais dire, qui s'offrent aujourd'hui du côté de la Banque Centrale Européenne.
22:18 Qu'est-ce que ça change, l'idée de cette baisse de taux ? Enfin, plus que l'idée,
22:21 elle sera là la semaine prochaine, la baisse de taux en zone euro.
22:24 S'il y en a une, il y en a deux, comme je dis souvent.
22:26 S'il y en a deux, il y en aura peut-être même une troisième cette année, et d'autres à suivre en 2025.
22:30 Évidemment, tout ne s'arrête pas au 31 décembre, Bertrand.
22:33 C'est déjà complètement intégré par les marchés.
22:35 C'est des baisses de taux qui vont quand même aussi produire des effets qu'on n'a peut-être pas encore vus
22:39 en termes de flux d'investissement, en termes de rotation sectorielle, pourquoi pas ?
22:44 Rotation sectorielle, objectivement, on n'a rien dans le pipe.
22:51 Enfin, je veux dire, il n'y a rien qui est sur le coin du feu, en train de se préparer.
22:55 En tous les cas, on est... Les secteurs qui pourraient en profiter, l'immobilier, on voit que c'est compliqué.
23:01 Donc ça reste des tentatives de sortie.
23:04 Pour l'instant, il y a un ou deux dossiers qui sont sortis, mais pas tous.
23:07 Et ce n'est pas... Ça peut aider.
23:10 Donc ça, il faut surveiller, parce que forcément, ça fait partie des secteurs qui peuvent en profiter.
23:13 - Très sensible, oui.
23:15 - Sur les services aux collectivités, là, pour l'instant, on ne voit rien du tout.
23:19 Donc, ce n'est pas... Enfin, il faut se préparer.
23:23 Et ce qu'on lit beaucoup de la part de stratégistes, économistes, analystes, c'est que la baisse de taux
23:30 pourrait être un déclencheur pour les petites et moyennes valeurs.
23:34 Parce que là, pour le coup, on commence à voir...
23:37 Alors, en France, c'est un peu spécial, mais il faut le noter quand même,
23:39 on a un indice "Mid and Small" qui fait mieux que le CAC.
23:42 Donc, c'est nouveau, et vu que ça fait 4 ans qu'on l'attend, on peut même le signaler.
23:46 - Plus que ça, mais bien sûr.
23:49 Et pourquoi c'est particulier en France ?
23:51 Parce qu'on expliquait, le CAC 40 a été peut-être un peu plus pénalisé que d'autres indices en Europe,
23:55 avec le poids du luxe, et il y a des histoires spécifiques qu'on ne retrouve pas.
23:59 Quand ils sont moins pondérés dans les autres indices, le signal est moins fort.
24:03 Donc là, on est quand même en train de venir toucher des 200 baissières,
24:06 donc il y a une normalisation qui est quand même très avancée.
24:10 Est-ce que la baisse des taux peut aider ? En tous les cas,
24:13 c'est un déclencheur qui est unanimement décrit par tous ceux qui travaillent le segment Avoir, A suivre.
24:20 On en parlait tout à l'heure, la participation est beaucoup plus large.
24:24 Donc, on a eu des rallies de contre-tendance dans un marché qui était plutôt baissier sur les "Mid and Small",
24:30 des marchés de contre-tendance, mais qui étaient tirés par exemple par le secteur des énergies renouvelables,
24:35 mais sur le reste, ça ne participait pas.
24:37 Là, pour le coup, avec une participation à 55%, on voit des histoires partout,
24:41 et c'est vraiment des sociétés qui arrivent à se démarquer dans leur secteur,
24:45 qui font mieux que les copains, et qui arrivent à faire des performances de 20, 30, 40% depuis le début de l'année.
24:51 Et ça, on commence à en voir arriver beaucoup plus,
24:54 et avec véritablement des investisseurs qui sont longs, parce que ce sont des mouvements qui tiennent,
24:58 qui s'inscrivent graduellement sur un mois, deux mois, trois mois,
25:01 donc ce n'est pas des feux de paille, et il peut y avoir de temps en temps une envolée,
25:06 mais globalement, c'est plutôt bien construit,
25:08 et avec de la collecte qui arrive, alors tout doucement, tout doucement,
25:13 mais qui arrive quand même, et ça aussi, c'est un changement.
25:15 - C'est nouveau ça ?
25:16 - Avoir, il y a tellement de monde qui l'a mis comme étant le truc de l'année qu'il faudrait avoir,
25:26 - L'éléphant dans la pièce ?
25:27 - L'éléphant, il peut y avoir des capitaux qui viennent,
25:29 et sur un marché qui, somme toute, n'est pas énorme,
25:32 les volumes vont créer de la performance, donc il faut l'avoir en tête,
25:37 et si c'est ça qui se passe, oui, ça peut être un petit peu ébouriffant,
25:43 ça peut monter très vite, très fort, mais il y a du potentiel,
25:47 puisque on voit que le private equity vient faire ses emplettes dans le marché coté,
25:54 parce que souvent c'est moins cher que dans le non coté,
25:58 et met des primes...
26:00 - Il y a une décote de liquidité, il faut comprendre, ça fait des années déjà que ça dure,
26:04 mais il y a une prime d'illiquidité à ne pas être coté,
26:07 il y a une décote de liquidité aujourd'hui à être coté pour des dossiers comparables.
26:11 - Il y a pas mal de dossiers, alors soit le private equity prend une place au capital,
26:16 voire aide les familles à sortir de la cote, avec des primes qui vont de 20 à 40%,
26:23 donc ça démontre bien qu'à la fois l'industriel, à la fois un private equity,
26:29 enfin des acteurs, or le small caper que je suis qui forcément est biaisé,
26:34 mais quand on dit qu'il y a des poches de valorisation qui ne sont pas exploitées,
26:40 regardez, les autres les exploitent, il y a de la place.
26:44 - Oui, l'exemple du moment c'est Neon, je veux dire qu'on élabore un peu sur Neon,
26:49 bon, réussite spectaculaire, hommage à Jacques Veyras qui a construit, bâti,
26:55 toute la croissance de cette entreprise, bravo à Brookfield également,
27:01 qui offre d'ailleurs quand même de beaux multiples, ça paye 18 fois les bid'as,
27:05 on sort quasiment l'action à 40€, évidemment il y avait eu un moment un peu bullesque,
27:10 etc. où on avait plus, mais 40€ pour l'action Neon,
27:14 même j'ai discuté avec des gérants spécialistes du secteur,
27:17 ils n'avaient pas tout à fait ce prix cible en objectif dans leur portefeuille,
27:22 donc c'est un beau prix pour tout le monde,
27:25 et j'ai toujours un peu, comme vous peut-être Bertrand, ce sentiment un peu mitigé,
27:28 je suis content de voir la valeur créée,
27:31 et en même temps je me dis, c'est une histoire boursière qui aura duré que 6 ans à Paris.
27:36 - Alors heureusement, la cote est large sur les énergies renouvelables,
27:41 donc il y a d'autres dossiers, mais,
27:44 alors ça a aidé à faire repartir un peu,
27:47 mais pour autant, ce secteur-là, enfin ce segment-là,
27:51 c'est pas la fête.
27:53 - Ah non, c'est des valeurs qui se sont fait massacrer,
27:56 effectivement avec la hausse des taux, bien sûr.
27:58 - Exactement, sur des sociétés où il y a une intensité,
28:01 une consommation du capital qui est importante,
28:03 le fait que demain les taux baissent,
28:06 les cours, il faudrait aussi que les longs baissent,
28:09 ça peut aider à redonner de meilleurs multiples.
28:14 - La Néowen était au bord de refaire encore une augmentation de capital, je crois,
28:17 donc c'était permanence, chasse au cash, au capital en tout cas.
28:21 - Donc ça c'est un segment qui peut effectivement être aidé par des baisses de taux,
28:25 donc on va surveiller ça, mais en tous les cas,
28:28 c'est la première fois, on peut le dire,
28:31 participation qui augmente, et là pour le coup,
28:34 ça fait du bien, parce que manifestement il semblerait que les intérêts
28:37 ne soient plus juste l'apanage de quelques small cap,
28:41 qu'on voit arriver des gérants qui étaient,
28:45 qui avaient raison d'ailleurs, qui étaient restés sur les grandes capitalisations,
28:48 venir commencer à faire leur marché sur le segment des mid and small.
28:51 - Alexandre, sur le thème small et mid cap,
28:54 il y a l'Europe, l'histoire est peut-être différente aux Etats-Unis
28:56 quand on regarde le Russell 2000, on parlait effectivement
28:59 des schémas de marché un peu différents entre les Etats-Unis et l'Europe aujourd'hui,
29:02 et puis oui, je veux bien qu'on élabore sur Néowen,
29:05 et puis le thème du renouvelable, est-ce que c'est le début d'un retour,
29:09 enfin une opération qui marque le retour quand même de ce thème-là,
29:11 peut-être avec un peu plus de faveur en bourse ?
29:13 - Oui, mais sur la partie déjà américaine, c'est vrai que les smalls
29:16 étaient déjà repartis dès le mois d'octobre,
29:19 alors même qu'il y avait une situation graphique déjà
29:23 qui était des années-lumières, parce qu'on est sur les large caps,
29:26 et le seul fait d'avoir des, alors c'est pas le seul fait,
29:29 mais il y avait des stats, si vous vous souvienez à l'époque,
29:31 quelques stats américaines qui montraient déjà,
29:33 ça c'était très renforçant, c'était en janvier, février, mars,
29:36 mais entre octobre et décembre, là aussi il y a un fleu de stats à US,
29:39 un peu moins fortes que celles qu'on avait pendant l'été,
29:41 on était à des 5% de croissance au 3e,
29:43 et je me souviens que les stats qui Thomas Mollet étaient un peu en dessous,
29:46 puis quelques speakers de la Fed qui changeaient un poil leur discours,
29:49 et puis on avait l'inflation aussi, en 2023, il y avait des vrais paliers
29:52 à la baisse d'inflation, c'est même palier que Sid Powell,
29:54 dans ses conférences de presse, il dit "j'aimerais revoir"
29:57 - On l'a vu pendant 6 mois, oui !
29:59 - Il y avait des sacrés paliers, des débats,
30:01 donc là on est, le PCE, on a fait 0,4% de mieux en 6 mois,
30:06 donc ça à l'époque, ça avait beau compter pour les smalls,
30:08 parce que ça y est, on s'était dit, un peu trop en avance,
30:11 la Fed va bien baisser ses taux,
30:13 mais sauf que ce qui est intéressant de voir, c'est que le gain réalisé par le Russell
30:16 n'a pas été rendu quand les taux US sont largement redressés derrière,
30:18 c'est-à-dire qu'on a plafonné un peu sur le rebond,
30:20 mais déjà l'indice d'un point de vue, et Bertrand Patte un peu,
30:23 de choses graphiques, mais l'indice graphiquement, le bottom est très large,
30:27 ça c'est un signe qui est plutôt encourageant,
30:29 on vous a dit qu'en V, il y a déjà un bottom intéressant,
30:31 mais quand ça se fait sur le temps comme ça,
30:33 où l'indice a super formé par rapport au large,
30:35 et que vous avez des thèmes comme ça qui se réveillent en plus,
30:38 en plus de l'aspect macro qui va vers des baisses de taux,
30:40 je ne vois aucune raison d'aujourd'hui d'être vendeur,
30:43 structurellement, fondamentalement, du Russell 2000,
30:45 si ce n'est les corrections intermédiaires qui viennent taper des petits supports avant de repartir,
30:49 donc pour moi l'objectif du Russell 2000, c'est de viser le top historique
30:51 sur un horizon de 12 à 24 mois,
30:53 c'est pas un rendez-vous demain,
30:55 mais le thème US, ce ne sera pas une nouvelle hausse de taux,
30:58 même si c'est du higher for longer,
31:00 le longer, à un moment donné, il va quand même s'arrêter,
31:02 et je pense qu'on va s'arrêter, effectivement, plutôt S2,
31:05 donc l'horizon n'est plutôt pas mauvais, je trouve, de ce côté-là,
31:07 le seul truc un peu dangereux qui persiste toujours dans cet indice,
31:09 c'est les banques régionales,
31:11 c'est-à-dire qu'il faut regarder l'indice US des banques régionales,
31:14 ils sous-performent quand même pas mal le reste,
31:16 parce qu'il y a toujours cette crainte que tant que les taux ne baissent pas,
31:18 bien qu'il y ait des accidents un peu type SVB ou autre,
31:20 mais à la fois, ce qui est quand même rassurant,
31:22 c'est que le mode opératoire de la Fed et des régulateurs,
31:24 nous ont montré que sur les quelques cas qu'on a eu,
31:26 ils avaient appris des leçons de la clé suprême,
31:29 donc tout de suite l'incendie est éteint,
31:31 le truc est liquidé, les actifs sont rachetés, etc.,
31:33 ça va très vite, donc ça, ça laisse quand même une porte d'embellisse de ce côté-là.
31:38 Et après, sur l'effet, effectivement, le thème des réunions volables,
31:40 c'est un thème qu'on avait dans le viseur il y a à peu près deux mois,
31:42 on voyait que le secteur, réellement, on raclait le fond,
31:45 c'est-à-dire qu'une fois, il y avait eu l'envol à but, le post-Covid,
31:48 que tout le monde a connu, la correction de 2022,
31:50 et la plupart sont repartis, sauf, où on était rare cette heure, celui-ci,
31:54 et à un moment donné, vous avez des valeurs qui sont tellement,
31:56 tellement râlées, pas crêtes, on est même revenu sur les niveaux
31:58 qui étaient quasiment les plus bas du Covid, en fait.
32:00 Oui, oui, oui, c'est sûr, c'est sûr, oui, oui, comme si le business était mort, quoi.
32:05 Exactement, alors qu'on voit bien que, à l'échelle européenne,
32:07 et pas seulement, mais aux Etats-Unis, les budgets, les subventions sont faits dans ce secteur-là,
32:11 donc se dire que l'avenir sera fait de ça,
32:14 et qu'on fera du renouvelable sans les entreprises cotées en bourse,
32:17 sans le renouvelable, oui, c'est clair.
32:19 Maintenant qu'on a la cible d'opérations comme ça,
32:21 il n'y a aucun, enfin, moi je vois effectivement un vrai intérêt pour ça,
32:24 et qui va se poursuivre, donc les prises sont encore pas trop élevées,
32:27 le bottom a commencé à se fermer, toute la phase de reprise derrière,
32:30 il faut, je pense qu'il faut y aller, alors si on est un peu,
32:33 on ne veut pas faire une boîte en particulier, on prend un tracker et on fait exporter,
32:36 mais oui, pour moi, il faut être long, sans équivoque là-dessus, quoi.
32:39 On a vu des rebonds, effectivement, on évoquait des boîtes solaires,
32:42 Nextera, je crois que c'est un gros, gros rebond, quand même,
32:44 ces dernières semaines sur le marché américain.
32:47 Dans le thème des opérations sur capital, Bertrand,
32:50 là aussi, le mois de mai, enfin ces dernières semaines,
32:53 on a vu quand même une fenêtre se rouvrir pour des introductions en bourse en Europe,
32:57 alors ça avait commencé par Galderma, peut-être au cours du mois d'avril,
33:01 mais il y en a eu d'autres depuis, il y a eu Planistware dans le secteur des logiciels,
33:05 d'ailleurs à Paris qui s'est plutôt bien déroulé.
33:08 Est-ce que cette fenêtre de tir, elle reste ouverte ?
33:10 Est-ce que, voilà, des opérateurs comme vous,
33:13 qui avaient aussi pour activité d'accompagner des entreprises vers les marchés,
33:16 est-ce que vous êtes sollicité pour poser la question ?
33:20 Oui, oui, peut-être qu'avant juillet, on ne pourra pas.
33:24 Ah oui, c'est le crâne industriel, mais oui, bien sûr.
33:29 De la confidentialité, oui, il y a des intérêts,
33:33 le marché se porte plutôt bien, et surtout, ce qu'on voit,
33:37 c'est qu'il y a des retraits de la cote, certes,
33:40 mais il y a des augmentations de capital qui ont lieu,
33:43 et qui sont souscrites très rapidement.
33:46 Donc en fait, les livres sont fermés,
33:50 17h30, on annonce, on fait le tour,
33:54 18h30, c'est terminé.
33:56 C'est couvert, largement couvert, donc ça, c'est plutôt une bonne nouvelle,
33:59 ça montre que les investisseurs, il y a de la poudre sèche,
34:02 ils sont capables d'aller sur des dossiers.
34:04 Alors, une augmentation de capital, c'est un peu plus simple,
34:07 parce que vous avez un historique.
34:09 Vous avez vu la boîte pendant X temps sur les marchés,
34:13 la communication, une appréciation du management,
34:15 le business model, la concurrence,
34:18 mais ça, c'est une première bonne nouvelle en termes de risque,
34:21 il faut quand même remettre de la monnaie sur le marché,
34:24 ça, ça marche assez vite.
34:26 Donc je pense que les prochaines opérations,
34:29 logiquement, si les valos, enfin, des dossiers
34:33 bien calibrés, des valos qui se tiennent,
34:36 ça doit pouvoir passer.
34:38 D'autant plus que, comme on n'en a pas eu depuis un petit moment,
34:42 pour un gérant de fonds,
34:45 c'est compliqué de souscrire à plusieurs introductions en bourse,
34:49 parce que vous partez avec une liquidité que vous ne connaissez pas,
34:53 le management, vous avez appris à le connaître,
34:57 mais vous ne savez pas ce qu'il donne, comment il est évalué par la sphère financière
35:00 quand il y a les trimestriels.
35:02 Donc il y a pas mal de sujets techniques, par exemple, sur les ratios de liquidités,
35:05 pendant un moment, vous savez que...
35:08 - Il n'y aura peut-être pas beaucoup de liquidités.
35:10 - Voilà, donc est-ce que ça va améliorer, diminuer la liquidité du fonds
35:13 qu'on doit forcément à nos porteurs ?
35:15 Donc il y a des sujets un peu techniques comme ça qui font qu'on ne peut pas en accumuler trop,
35:18 même si les dossiers sont beaux.
35:20 Donc logiquement, un dossier qui rentre, à mon avis, ça devrait passer.
35:24 Et on a des investisseurs hors France
35:28 qui s'intéressent à ce qui se passe en France.
35:31 Donc en fait, sur le segment "Mid and Small", il y a un intérêt,
35:35 il y a beaucoup de sociétés en Allemagne, en Grande-Bretagne ou dans les Nordiques
35:39 qui ont un marché des "Mid and Small"
35:42 et qui vont faire leur marché hors de leur pays.
35:46 Donc il y a un intérêt.
35:48 - On a une des plus belles cotes "Mid and Small" en Europe et au monde !
35:51 - Oui, oui, c'est vrai !
35:53 - Donc de la même manière que nous,
35:57 forcément dans les fonds "Mid and Small",
35:59 nous ne pensons pas, mais globalement tous les concurrents,
36:02 on a depuis un moment intégré des "Mid and Small" européennes,
36:06 on commence à voir côté...
36:08 enfin, pas côté émetteur, côté gérant...
36:11 - Oui, oui, investisseurs !
36:12 - Des investisseurs qui viennent,
36:14 qui sont capables de mettre des beaux tickets
36:16 ou même carrément de temps en temps d'être cornerstone,
36:19 d'assurer que la chaîne x%...
36:21 - Oui, ils s'engagent sur, effectivement,
36:23 les carangulaires, des investisseurs clés pour les sociétés cotériennes.
36:28 - On en a besoin parce que le succès du "Private Equity",
36:31 franchement c'est bien,
36:32 parce qu'on a besoin d'avoir des capitaux pour...
36:35 enfin, les augmentations de capital, valoriser les entreprises,
36:38 mais il faut voir qu'il y a un continuum du financement
36:42 qui potentiellement à terme risque d'être brisé
36:45 si la bourse n'attire pas plus,
36:47 parce qu'à un moment donné, le "Private Equity",
36:50 bon, ça peut être du 5 ans, du 7 ans, mais il faut qu'il sorte.
36:53 Donc, ils ont peut-être un copain en face qui va racheter,
36:55 mais la logique est de sortir en bourse.
36:58 Parce qu'au fur et à mesure que la boîte grimpe,
37:01 les tickets sont de plus en plus importants,
37:03 donc ils ont certes les poches profondes,
37:05 mais à un moment donné, une des sorties, c'est la bourse,
37:07 et c'est quand même là qu'il y a plus de...
37:09 - On voit bien que là, justement,
37:10 beaucoup, ou certains en tout cas dans l'univers non coté,
37:12 sont à un moment où, ah !
37:14 il y a quand même des investisseurs de la première heure
37:16 qui demandent un petit retour de cash,
37:18 après plusieurs années investis à leur côté,
37:21 et que oui, effectivement, la question de les sorties,
37:24 elle n'est pas évidente.
37:25 Donc, il y a des fonds secondaires, du buy-out, etc.,
37:28 des fonds de continuation,
37:29 mais c'est vrai que la question de la sortie,
37:31 elle devient quand même critique aujourd'hui.
37:34 Donc, oui, non, mais j'aime bien l'idée du...
37:36 - Le continuum de financement.
37:38 - Le continuum de financement vertueux.
37:41 Bon, si ça vous inspire des commentaires, Alexandre, avec plaisir.
37:44 J'entendais tout à l'heure, vous disiez la Chine,
37:47 j'y crois encore.
37:48 - Ah oui ?
37:49 - Oui, non, mais...
37:50 - On y croit, là.
37:52 - Pour plusieurs raisons, c'est que tout ce qui a généré
37:55 le fait de s'extraire difficilement de cette lourdeur des indices
38:00 du Banque 5, quand on prend les valeurs au côté de Hong Kong,
38:03 c'est justement que la Chine a fait des efforts évidents,
38:06 très visibles, sur tous les thèmes,
38:08 notamment les thèmes de marché, plusieurs fois,
38:09 et des communications.
38:10 Là, attention, les investisseurs,
38:11 elle a même fait venir des investisseurs européens
38:13 sur le chinois,
38:14 donc, aux personnes de communication, bien visibles,
38:16 pour leur dire, voilà, regardez, ce qui est vrai,
38:18 en gros, nos boîtes ne sont pas chères,
38:19 les boîtes tech chinoises ou autres,
38:20 elles ne sont pas très chères
38:21 d'un point de vue côté ambourses, attention.
38:23 Les annonces ont une espèce de QE sur l'immobilier, quasiment,
38:27 c'est-à-dire que les gouvernements locaux ont le droit
38:29 de racheter des barres d'immeubles,
38:31 des quartiers entiers qui n'ont pas été vendus
38:33 pour les vendre moins cher aux chinois,
38:35 ce qui rend aussi du pouvoir d'achat aux chinois,
38:37 qui les conforte, qui rendent la confiance,
38:39 et du pouvoir d'achat en parallèle.
38:40 On a vu des indices dans les services,
38:42 notamment, qui est un bon marqueur sur la consommation en Chine,
38:44 PMI Service, là, autant ce matin,
38:46 le PMI Manufacturer, c'est un peu contracté,
38:48 le service, lui, il reste au-dessus de 50.
38:50 Des gros financements qui sont à venir d'ici novembre,
38:53 c'est des choses qu'on ne voyait pas dans la phase
38:56 de stress 2021 jusqu'à 2023, quasiment.
38:59 Donc ça, les indices sont bien aimés,
39:01 bull market, et là, on relâche presque 10%,
39:04 un bon 10% par rapport au sommet,
39:06 mais j'ai plutôt l'impression que c'est une respiration
39:08 avant de repartir, et la respiration se fait sur des choses
39:10 un peu évidentes aussi, qui ne passent pas au marché,
39:12 c'est l'entraînement militaire autour de Taïwan,
39:14 ça, ça déplaît évidemment, c'est des sujets qui fâchent,
39:16 et puis, cette question, peu de guerre commerciale ou autre,
39:18 qui va, pourtant, pour quelques temps,
39:21 mais je pense que la Chine et l'Europe ne vont pas entrer frontalement,
39:23 c'est-à-dire qu'on comprend tous les risques
39:25 qu'il y a en face à agir trop rigidement,
39:27 surtout l'Europe par rapport à sa balance commerciale,
39:29 qui est plus engagée que la partie américaine de ce côté-là.
39:31 Donc, pour moi, il y aura un peu de réelle politique
39:33 qui va s'imposer entre l'Europe et la Chine,
39:35 je ne vois pas de gros accidents,
39:37 et je pense qu'il y a du potentiel encore sur la langue 5,
39:39 et on rappelle encore une fois que la tech chinoise,
39:41 il n'y a pas que ça dans la langue 5, il y a autre chose,
39:43 la tech chinoise a subi l'éclairance d'une bulle Internet,
39:45 au pic 2021, et un an et demi après, on était à -80%,
39:49 donc là, on a repris effectivement +30%,
39:51 et je pense qu'il y a un vrai potentiel qui perce.
39:53 C'est devenu deep value.
39:55 Deep value, mais le problème de ça, c'est que c'est toujours,
39:57 il y a des choses qui sont imprévisibles,
39:59 c'est-à-dire que si c'était des valeaux comme ça sur l'Europe et les Etats-Unis,
40:01 avec la prévisibilité, même s'il y a des alternances ou autre,
40:04 mais on aurait moins d'inquiétudes à y aller,
40:06 alors que là, c'est la Chine, et c'est toujours ça qui pose un peu de problème,
40:08 donc certains le font plutôt sous forme de coups,
40:10 on rentre un peu quand on sent que les nuages se dégagent un peu,
40:12 horizon 3-4 mois, et puis dès que ça se recouvre, on sort assez vite,
40:15 mais je n'ai quand même pas l'impression que la Chine soit prête à refaire ce qu'elle a fait en 2021,
40:18 c'est-à-dire des confinements, des disparitions de PDG,
40:21 les réglementations durs, si le jour ou le lendemain,
40:23 elle a expérimenté ça, et ça a eu un gros impact sur sa croissance,
40:26 pourquoi le refaire-t-elle ?
40:28 Encore une fois, je ne vais pas vous le dire jamais,
40:30 mais pourquoi on ne l'a pas lâché ?
40:32 Parce que c'est la Chine !
40:34 C'est vrai qu'il y a différents horizons de temps,
40:36 mais il faudra quand même comprendre que pour beaucoup de gros investisseurs,
40:38 ça devient compliqué quand même aujourd'hui de remettre des expositions structurelles sur la Chine,
40:42 mais ça n'enlève rien au fait que boursièrement, il peut y avoir...
40:45 Il y a quand même des flux entre les deux, mais qui ne se terminent pas.
40:47 Est-ce qu'on peut dire un mot d'ailleurs en lien peut-être ou non avec la Chine,
40:49 du complexe des matières premières, Alexandre ?
40:54 Bon, alors évidemment, il y a eu les précieux,
40:56 il y a le squeeze sur le cuivre,
40:59 moi je continue un peu bêtement de regarder le pétrole,
41:02 je sais qu'il y a des déterminants spécifiques avec l'OPEP, etc.,
41:05 que la production, enfin l'approvisionnement du marché est assez contrôlé, verrouillé,
41:10 mais bon, pétrole tourne autour de 80$,
41:13 que ce soit le WTI, le Brent,
41:15 et finalement j'ai l'impression que ça convient très bien à tout le monde pour l'instant.
41:18 Complètement, même si on prend le cas de l'Europe,
41:19 le prix du gaz en Europe, on est entre 25 et 30€,
41:22 on est monté un peu plus de 30€ le mégawatt-heure,
41:23 mais ce n'est pas les 300€ du poste Ukraine,
41:25 et pré-Covid, on était dans ces mêmes zones de 20 à 30€ le mégawatt-heure,
41:28 donc c'est compatible avec une activité industrielle sur le sol européen,
41:31 le pétrole, je l'avais dit, qu'aux Etats-Unis, en Europe,
41:33 on est dans un prix totalement moyen, normal,
41:35 compatible aussi avec la croissance,
41:37 il y a des thèmes effectivement qui étaient "risk on",
41:39 c'est-à-dire que les métaux qui repartent depuis deux trimestres maintenant assez vigoureusement,
41:43 c'était le cuir, c'est l'aluminium, c'est des métaux industriels,
41:46 évidemment on regarde du côté de la Chine,
41:47 et c'est pour ça que les industries ont rebondi,
41:48 c'était plutôt vertueux, c'est-à-dire qu'en gros,
41:50 c'est des bons signaux par rapport à la Chine qui venaient à rassurer.
41:52 Le seul truc, mais je ne mets pas une grosse pièce là-dessus en termes de risque,
41:55 c'est qu'à un moment donné, on a des matières premières assez clés
41:58 pour l'industrie qui est un peu augmentée,
42:00 et le prix du transport aussi, mondial, 40% en un mois,
42:04 ça s'est un peu détendu, il y a eu le pic mer-rouge,
42:06 ça s'est redétendu vers 2 400 le container,
42:08 et là on est reparti à des 3 600, 3 700,
42:11 c'est plus 40% en un mois.
42:13 À un moment donné, encore une fois,
42:15 je ne crois pas du tout qu'il y ait l'impact de 2021,
42:17 où là c'est x10, et là il y a un vrai effet inflationniste.
42:19 Simplement, il faut quand même regarder que l'inflation dans ce truc sommet sière,
42:22 c'est surtout les biens et l'énergie qui avaient contribué.
42:24 Et si on commence à avoir des choses un peu de base comme ça,
42:27 on part un petit peu, si ça dure 6 mois ou 12 mois,
42:29 eh bien c'est-à-dire que l'amélioration par les biens ne sera plus là,
42:32 que ça va recontribuer un peu positivement,
42:34 donc c'est pour ça qu'il est impératif que les services refroidissent.
42:37 - Ah mais tout est autour des services aujourd'hui,
42:39 les biens non énergétiques, industriels, etc.,
42:43 l'alimentation, enfin tout ça, sur les grands indices agrégés d'inflation,
42:46 est revenu à zéro, quoi.
42:48 - Donc c'est un truc à surveiller,
42:51 il y a un autre sujet aussi, genre, ça sert à rien d'avoir un truc,
42:53 mais je pense qu'il faut toujours être,
42:55 sur l'Europe, le cas qu'on le regarde d'autre,
42:57 mais des indices qui ont encore du vrai gros potentiel,
42:59 c'est le MIB italien, l'IBEX aussi en Espagne,
43:01 regardez les spreads de taux, 11 euros, 130 points de baisse,
43:04 - Ah oui, oui, oui, je regardais tout à l'heure.
43:06 - Les valos, si on est à peu près à 10 fois les bénéfices sur un MIB,
43:09 on ne va pas dire que ça a toujours été moins cher que le CAC ou autre,
43:12 mais même graphiquement, on sort, pour l'indice hors-dividende,
43:16 d'un bottom qui s'est fait sur plus de 10 ans,
43:18 on était déjà très long là-dessus, il y a déjà une année dernière,
43:20 et je pense qu'après la phase qu'on a depuis quelques mois un peu latérale,
43:23 on va voir comment cette gestion se fait,
43:25 mais je pense qu'il y a vraiment encore du 20-30% d'arrière,
43:27 dans les 12 mois qui arrivent.
43:29 - Pour conclure avec vous Bertrand, sur le mois de juin qui s'ouvre,
43:32 quelle est un peu la ligne de conduite,
43:34 pour conduire justement les investissements sur les marchés que vous avez en tête ?
43:39 - Par rapport à ce que je disais tout à l'heure,
43:41 aux Etats-Unis, il y a quelques dossiers qui marchent bien,
43:44 mais se positionner sur un tracker,
43:50 - Oui, l'indice quoi, ça fait le job.
43:52 - Ça fait le job, parce que c'est vrai qu'on a quand même
43:55 cette participation assez faible,
43:57 et puis vous avez décrit les phénomènes,
43:59 quand ça va mal, notamment sur la tech, c'est du moins main,
44:02 donc ça peut être compliqué à gérer,
44:05 et si vous avez oublié que les résultats c'est le soir,
44:07 je veux dire le lendemain c'est trop tard.
44:09 - Ah ben bien sûr.
44:10 - Soit vous avez du temps y consacrer, auquel cas il y a des belles histoires,
44:13 et par contre en Europe, oui, là on a une prime au stock picking,
44:18 donc il y a plein de belles histoires dans différents secteurs,
44:22 on parlait des banquiers, effectivement,
44:24 les banquiers en Italie, en Espagne,
44:26 on voit bien que c'est l'Europe qui marchait très bien,
44:28 Unicredit je crois on doit être à plus de 80% de performance,
44:31 - Oui, je crois aussi, quasiment doublé.
44:33 - 80% de performance sur une banque, ça fait un moment qu'on l'a pas vu.
44:36 - On a aussi nos fusées, oui.
44:38 - Et ça reste très cher.
44:41 - Et on en parle moins que des Novo Nordisk,
44:45 - Non, non, on en parle, non, non.
44:47 - Le secteur leader en zone euro, en Europe, ça reste les banques,
44:50 ça a déjà très bien fait en 2023,
44:52 et c'est surtout un secteur, oui, en termes de force relative,
44:54 qui a rien perdu ces derniers mois.
44:57 - En plus on a des grandes, tout, donc, non, non, ça reste bien de ce point de vue là.
45:01 - Merci beaucoup messieurs, merci d'avoir été en plateau avec nous
45:03 pour ce bilan du mois de mai,
45:05 dans Smart Bourse, Bertrand Lamiel,
45:07 le directeur général de Ports en Part Gestion,
45:09 et Alexandre Baradez, chef analyste chez IG.
45:11 [Générique]
45:21 - Le dernier quart d'heure de Smart Bourse chaque soir,
45:23 c'est le quart d'heure thématique,
45:25 et régulièrement, chaque mois, nous avons rendez-vous
45:28 avec l'éducation financière,
45:31 c'est un fil rouge de l'émission, vous le savez,
45:33 nous en parlons avec les équipes de Monabank,
45:35 qui sont à mes côtés en plateau.
45:37 Amandine Montac, directrice marketing et développement commercial de Monabank,
45:40 est avec nous, bonsoir Amandine.
45:42 - Bonsoir, bonsoir.
45:43 - Et à vos côtés, Yann Lemagnan, directeur de la relation et de l'expérience client de Monabank.
45:46 Bonsoir Yann. - Bonsoir.
45:48 - Merci beaucoup d'être là, je vous reçois parce que, justement,
45:50 vous venez de lancer, c'est encore tout chaud,
45:52 il y a eu cette semaine de l'éducation financière mi-mars,
45:55 qui concentre toujours beaucoup d'initiatives,
45:57 chez Monabank, l'initiative s'est concrétisée
45:59 avec le lancement d'un programme d'éducation financière.
46:02 Vous allez nous en parler, effectivement,
46:04 à destination de vos clients,
46:06 mais je voulais savoir, Amandine,
46:08 comment vous vous êtes saisie du sujet,
46:10 comment vous avez réfléchi, effectivement,
46:12 aux besoins de vos clients,
46:14 et comment vous avez posé l'équation
46:16 de ces enjeux d'éducation financière,
46:19 pour vos clients, bien sûr, mais pour vous aussi,
46:21 en tant que banque en ligne.
46:23 - Tout à fait, Grégoire. Alors, Monabank,
46:25 déjà, c'est une banque en ligne qui a été créée en 2006,
46:28 qui propose à ses clients particuliers une gamme complète
46:31 de produits et services bancaires et financiers.
46:33 Et pour vous expliquer un peu la genèse,
46:35 Monabank, c'est les gens avant l'argent.
46:37 C'est de placer les gens avant l'argent,
46:39 et que quel que soit leur statut,
46:41 quel que soit leur revenu, c'est de leur apporter
46:43 la même considération.
46:45 Du coup, qui mieux que Monabank était placé
46:48 pour parler d'éducation financière ?
46:50 On est vraiment partis d'un constat,
46:52 c'est que 80% des Français
46:55 estiment aujourd'hui qu'ils ont vraiment un déficit
46:57 en termes de connaissances financières,
46:59 et qu'ils sont finalement un peu démunis
47:01 quand on leur pose des questions autour de ces thèmes,
47:03 et encore plus précisément les jeunes,
47:05 les moins de 35 ans,
47:07 qui estiment manquer quand même
47:09 d'accompagnement de la part de leurs partenaires financiers.
47:12 Et finalement, l'inclusion financière,
47:14 c'était un thème tout à fait naturel pour nous,
47:17 et on s'est décidé, on a dit,
47:19 on doit prendre ce sujet,
47:21 et on doit surtout donner les clés au client,
47:23 et l'accompagner au mieux avec du concret
47:25 sur ce programme d'éducation financière.
47:27 Alors, vous l'avez fait avec les spécialistes de SPAC,
47:29 ils interviennent régulièrement dans l'émission,
47:31 vous allez me dire ce que vous avez fait,
47:33 et je me souviens justement, à travers SPAC,
47:35 qui avait mené un sondage, effectivement,
47:37 sur les Français et l'éducation financière,
47:39 c'était à l'occasion de cette semaine
47:41 de l'éducation financière en mars,
47:43 j'ai été impressionné,
47:45 pas forcément surpris,
47:47 mais impressionné par la confiance
47:49 que les clients pouvaient accorder
47:51 à leur banque sur ces aspects-là,
47:53 notamment d'éducation financière,
47:55 et d'information financière au sens large.
47:57 Dans un monde où les médias
47:59 explosent un peu dans tous les sens,
48:01 pour le dire clairement,
48:03 sur des sujets importants liés aux finances personnelles,
48:05 liés à l'argent,
48:07 il n'y a encore pas mieux quand même
48:09 que la relation entre un client
48:11 et son conseiller bancaire, ou sa banque en ligne,
48:13 en l'occurrence, Amandine.
48:15 Il y a une légitimité très forte
48:17 pour vous là-dessus.
48:19 Tout à fait, une légitimité forte, d'autant plus
48:21 par rapport à la promesse que l'on tient des gens
48:23 avant l'argent, mais c'est un vrai défi
48:25 pour une banque en ligne, justement,
48:27 d'adresser ce sujet de confiance
48:29 sur des sujets aussi compliqués.
48:31 C'est pour ça qu'on a choisi aussi Travia Expac,
48:33 qui nous a proposé
48:35 beaucoup de pédagogie, des contenus
48:37 décalés, un ton assez impertinent
48:39 qui nous va très bien, et qui nous permet
48:41 vraiment d'aborder ces sujets avec nos clients
48:43 de manière assez légère, alors qu'on sait
48:45 que ce n'est pas forcément toujours
48:47 le plus évident quand on parle de ces thèmes.
48:49 Mais en tout cas,
48:51 par rapport à notre promesse,
48:53 et pour vraiment allier
48:55 cette excellence du digital et de l'humain,
48:57 qui est vraiment au cœur de l'ADN
48:59 de Monabank, on s'est dit
49:01 vraiment, abordons-le de manière innovante,
49:03 de manière un peu décalée,
49:05 et Yann nous en parlera, on a des très bons
49:07 premiers débats.
49:09 - Je crois que c'est essentiel
49:11 de dédramatiser, enlever un peu aussi
49:13 la pression de ces sujets qui touchent à l'intime
49:15 également pour chaque client. Comment est-ce
49:17 que tout ça a été mis en musique, Yann, justement ?
49:19 Comment le programme a été construit ?
49:21 Et de quoi on parle concrètement ?
49:23 - Concrètement, en fait, on a décidé
49:25 de vraiment créer un vrai programme d'éducation
49:27 financière complet, très pragmatique
49:29 et très au cœur des vraies préoccupations
49:31 de nos clients.
49:33 On l'a fait comment ? On est déjà aussi
49:35 passé par nos conseillers.
49:37 Pourquoi ? Parce qu'on l'a dit tout à l'heure,
49:39 finalement, les conseillers sont les premiers
49:41 à sentir un peu, je dirais,
49:43 les attentes, les besoins,
49:45 dans n'importe quelle société.
49:47 Et en fait, ils avaient aussi
49:49 cette remontée de dire, mais franchement,
49:51 ça nous paraît simple, nous,
49:53 parce qu'on est des experts des produits
49:55 très basiques, et en fait, on s'aperçoit
49:57 que les clients sont en manque
49:59 de repères, ne comprennent pas forcément
50:01 des choses qui nous paraissent simples, et donc,
50:03 ils étaient les premiers à être un peu, je dirais, presque
50:05 démunis. Alors, ils font leur rôle, ils conseillent,
50:07 ils accompagnent, c'est bien sûr leur rôle,
50:09 mais n'empêche que, waouh, ils se rendaient
50:11 compte quand même du fossé, et quand on a
50:13 un peu commencé à parler du sujet en interne
50:15 en disant "80% des Français
50:17 s'estiment quelque part pas armés
50:19 par rapport à ces thématiques",
50:21 ben ils ont dit "mais personne n'a été surpris"
50:23 et c'est exactement ce qu'on a dit.
50:25 - Bien sûr. - Ça nous a paru naturel
50:27 déjà de les associer, en disant "ben écoutez,
50:29 c'est très bien, comme la diamandine, on va
50:31 s'emparer du sujet, on veut faire quelque chose
50:33 d'utile", et donc,
50:35 voilà, on a mis un groupe projet en place,
50:37 comme beaucoup, et
50:39 on les a questionnés, on les a demandés, surtout,
50:41 mais finalement, s'il fallait commencer à faire
50:43 un programme, on commence par quoi ?
50:45 La thématique financière, elle est très large,
50:47 et donc, voilà, ils nous ont aidés à faire le choix
50:49 des premiers sujets,
50:51 ils nous ont aussi aidés à bien
50:53 caler le contenu, le ton,
50:55 parce qu'encore une fois, ce sont des sujets qui sont
50:57 potentiellement complexes, et l'objectif,
50:59 c'est pas de communiquer, l'objectif, c'est
51:01 vraiment d'atteindre, quelque part,
51:03 l'objectif, quelque part,
51:05 d'amener le client, en tout cas l'utilisateur,
51:07 à s'élever sur une thématique particulière.
51:09 - Et de former les gens. - Exactement.
51:11 - Vous dites "c'est un programme de formation".
51:13 - Exactement. - Voilà. Donc, ils nous ont aidés à ça,
51:15 et puis, voilà, donc,
51:17 après, effectivement, avec, comme l'a dit Amandine,
51:19 on s'appuyait aussi, bien sûr, sur les conseils de SPAC,
51:21 mais, en tout cas, on a vraiment constitué
51:23 un gros projet, donc, pour construire
51:25 ce programme, qu'on a d'abord fait tester aussi
51:27 en interne, pour aussi, je dirais,
51:29 faire de l'amélioration continue, bien définir
51:31 les contenus, la manière
51:33 dont on allait informer, à quelle rippe
51:35 on allait, je dirais, diffuser tout ça,
51:37 et puis, voilà, ça nous a permis d'être
51:39 au rendez-vous de cette
51:41 semaine de l'éducation financière. - Amandine, vous disiez ?
51:43 - Vous l'avez dit, Grégoire, "formation".
51:45 - On parle de "micro-learning",
51:47 c'est-à-dire, en 2-3 minutes,
51:49 j'ai capté la thématique,
51:51 je fais mon quiz, et je suis à l'aise.
51:53 Et, en fait, il y a vraiment un terme
51:55 qui est clé pour Monabank, c'est le bien-être
51:57 financier. C'est d'apporter de la
51:59 sérénité dans un monde... - Et confort.
52:01 - ...fou. - Ah, oui.
52:03 - Et je pense que... - Oui, oui, oui.
52:05 Mais ça veut dire qu'il y a un engagement de la part du client. Quand on dit
52:07 "formation", ça veut dire...
52:09 il y a une forme d'engagement
52:11 à... alors, suivre un programme, on n'est pas à l'école,
52:13 j'imagine, mais il y a quand même
52:15 l'idée qu'il faut que le client soit investi
52:17 aussi... - C'est le parti-prix.
52:19 - C'est le parti-prix qu'on a choisi.
52:21 - Oui, oui, bien sûr. - Effectivement, déjà, il y a une
52:23 démarche d'inscription, c'est pas, entre guillemets,
52:25 quelque chose qu'on m'a disposé, puis bah,
52:27 qui veut, voit qui veut. - Oui, oui, oui.
52:29 - Voilà, il y a vraiment cette démarche d'inscription à ce programme.
52:31 On explique, bien sûr, comment ça va se passer.
52:33 On explique, justement, aussi que
52:35 ça va lui prendre 3-4 minutes par jour.
52:37 Voilà, parce qu'on est dans cette démarche
52:39 d'apprentissage avec,
52:41 bon, le micro-learning qu'on a choisi aussi
52:43 en termes de, voilà,
52:45 d'approche pédagogique.
52:47 Et, voilà, mais en même temps, en lui expliquant
52:49 que ça va être adapté,
52:51 ça va être à la fois sérieux et en même temps
52:53 avec des touches d'humour, des touches d'impertinence
52:55 qui lui permettent de chercher l'engagement. - Oui, faut pas que ça l'assomme
52:57 après sa journée de boulot, quoi. - L'objectif, c'est qu'on cherche
52:59 l'engagement et qu'il y en ait au bout. - Oui, oui, bien sûr. - Après,
53:01 on peut pas les obliger non plus, et voilà. - Ah, non, non, non.
53:03 Et concrètement, enfin, moi je veux bien, là,
53:05 quoi, une vingtaine de modules, de capsules, c'est ça ?
53:07 Alors, c'est quoi le premier thème qui a été
53:09 identifié, défini comme étant, tiens,
53:11 s'il faut le numéro un,
53:13 ce sera celui-là ? - Ah, bah, on a vraiment les sujets
53:15 liés à la banque au quotidien, hein, donc des choses très
53:17 basiques, mais on a fait
53:19 exprès, dans le premier lancement de
53:21 ce programme, effectivement, de faire
53:23 20 modules, enfin, on appelle ça des capsules,
53:25 voilà, qu'on a choisis.
53:27 On en a réellement préparé une trentaine,
53:29 donc on en a d'autres... - En stock !
53:31 - Voilà, pour aussi, un petit peu,
53:33 relancer et puis compléter,
53:35 et puis, de toute façon, on a aussi
53:37 des thématiques que, là, on est en train de recueillir
53:39 à travers les premières enquêtes qu'on fait,
53:41 qu'on n'a peut-être pas encore identifiées, qu'on n'a pas préparées, - Ah, bah, bien sûr !
53:43 - et sur lesquelles, bah, on va... - C'est dynamique, oui !
53:45 - Exactement, l'idée, c'est vraiment d'être dans
53:47 une logique, on est en mode
53:49 itératif, on est en mode de co-construction,
53:51 d'abord en interne, et ce qu'on cherche
53:53 vraiment à faire, c'est de co-construire aussi avec nos clients.
53:55 - Mais concrètement, on y parle de quoi, Yann ?
53:57 - Bah, le fonctionnement d'un compte courant,
53:59 le fonctionnement d'une carte différée,
54:01 ça nous paraît, encore une fois, tous ces éléments-là,
54:03 mais je peux vous garantir, en tout cas,
54:05 certains de nos clients qui ont besoin
54:07 d'être accompagnés pour bien comprendre,
54:09 c'est des choses premières
54:11 qu'ils ont besoin d'avoir comme informations,
54:13 pour aussi mieux vivre, aussi,
54:15 ce qu'ils utilisent au quotidien, finalement.
54:17 - Et on a essayé
54:19 d'avoir beaucoup de lucidité,
54:21 finalement, sur les thèmes qui étaient
54:23 les plus importants pour nos clients,
54:25 on peut passer de thèmes très hauts,
54:27 on peut parler de "pourquoi l'inflation ?",
54:29 "quels sont les impacts de ce qui se passe
54:31 la guerre en Ukraine ?", "comment ça change
54:33 la finance ?", "comment ça peut changer mon quotidien ?"
54:35 comme des sujets beaucoup plus pragmatiques
54:37 du quotidien, du terrain,
54:39 et je pense que c'est cet équilibre-là
54:41 où ce qui plaît,
54:43 c'est de savoir jongler d'un sujet à l'autre
54:45 avec toujours ce ton un petit peu décalé
54:47 qui plaît beaucoup à nos clients.
54:49 - Quels sont déjà, alors, là, ça fait,
54:51 je sais pas, une paire de mois que le programme
54:53 a été lancé, quels sont un peu les retours
54:55 justement que vous avez,
54:57 quantitatifs, qualitatifs,
54:59 est-ce que c'est à la hauteur de ce que vous attendiez ?
55:01 Et puis, au final,
55:03 peut-être dans un temps un peu plus lointain,
55:05 comment vous allez mesurer les résultats
55:07 par rapport à vos objectifs ?
55:09 Et est-ce qu'il y a même l'idée
55:11 de voir les comportements changer
55:13 chez vos clients ? - Tout à fait.
55:15 Donc, là, aujourd'hui, on a ciblé
55:17 à peu près 50 000 clients,
55:19 avec un taux d'intérêt, on va dire, de
55:21 25 %, donc les clients
55:23 ont manifesté leur intérêt
55:25 à adhérer au programme.
55:27 Bien sûr, on en est
55:29 qu'au démarrage, vous le disiez, on l'a lancé au moment
55:31 de la semaine de l'éducation financière, au mois de mars,
55:33 donc c'est assez récent, on y terre,
55:35 on apprend. - Ah, mais c'est au long cours,
55:37 de toute façon, j'imagine, c'est pas juste
55:39 sur une semaine par an. - J'ai vraiment envie de dire, par rapport
55:41 à votre question, la condition de réussite
55:43 et le critère de réussite, ce sera de durée.
55:45 Et d'avoir créé cette confiance
55:47 dans l'accompagnement sur ces sujets,
55:49 sur cette complexité,
55:51 où je pense que la pédagogie et
55:53 l'approche différente du microlearning
55:55 créent une vraie différence, et si ça dure,
55:57 c'est ça qui nous permettra
55:59 de prouver que ça a fonctionné.
56:01 - Mais, on parle aussi,
56:03 et vous l'avez dit vous-même,
56:05 les gens avant l'argent, c'est une chose,
56:07 mais vous êtes aussi directrice du développement commercial,
56:09 c'est-à-dire que c'est aussi
56:11 pour vous un outil d'activation
56:13 des clients, d'engagement,
56:15 de fidélisation, j'imagine,
56:17 en répondant à leurs attentes
56:19 de ce point de vue-là, c'est aussi quelque chose
56:21 qui doit produire des résultats.
56:23 - Exactement, c'est un outil d'accompagnement,
56:25 et si nous apportons cette sérénité,
56:27 et si nous construisons encore plus
56:29 cette confiance, bien sûr,
56:31 s'égage de développement pour Monabank.
56:33 - Je compléterais aussi,
56:35 peut-être moins sur une dimension business,
56:37 on a aussi cette dimension de fierté
56:39 à l'intérieur de Monabank,
56:41 c'est-à-dire que les collaborateurs qu'on a embarqués dans l'aventure,
56:43 on parle souvent de quête de sens,
56:45 finalement, dans les missions,
56:47 et c'est vrai que les missions de conseillers
56:49 bancaires peuvent parfois
56:51 paraître aussi, des fois, sur certaines
56:53 populations,
56:55 des choses peut-être un peu
56:57 pas finalement super engageantes,
56:59 et en fait, là, on a vraiment
57:01 nos collaborateurs qui se disent
57:03 "mais on est chez Monabank",
57:05 et Amandine a parlé un peu
57:07 de qui on était,
57:09 et finalement, c'est toujours assez difficile,
57:11 c'est très exigeant finalement, les gens,
57:13 et quand on embarque les collaborateurs
57:15 en disant "vous venez chez Monabank,
57:17 et nous, on est les gens avant l'argent,
57:19 voilà un peu comment on voit les choses,
57:21 voilà comment on veut accompagner nos clients",
57:23 et puis après, concrètement,
57:25 là, ils ont vraiment revendiqué
57:27 les choses très concrètes, et ils disent "mais là, c'est carrément ça,
57:29 c'est carrément nous", donc là,
57:31 j'en tiens une vraie fierté, les collaborateurs
57:33 sont hyper embarqués, donc suivez ce programme
57:35 avec beaucoup d'intérêt, bien entendu,
57:37 et puis, autre source de satisfaction,
57:39 parce que vous avez posé la question,
57:41 on a des premiers retours concrets aussi,
57:43 parce que forcément, on fait des enquêtes
57:45 pour voir comment c'est perçu, et ce qui est
57:47 super, c'est que le côté
57:49 innovant qu'on a cherché, il est revendiqué,
57:51 alors plus de 90% des répondants
57:53 disent "oui, effectivement, on ressent que c'est vraiment
57:55 innovant, la manière dont vous venez nous chercher
57:57 sur les thèmes, nous plaît,
57:59 l'aspect mobile,
58:01 le ton équilibré
58:03 entre quelque chose de trop accessible
58:05 ou trop difficile, on a vraiment
58:07 des super retours là-dessus, et puis,
58:09 on a quand même quelques autres éléments
58:11 qui nous sont aussi apportés
58:13 par les premiers utilisateurs
58:15 sur lesquels on va pouvoir se nourrir
58:17 pour continuer à optimiser, voilà.
58:19 - Bien sûr, merci beaucoup. - C'est très encourageant en tout cas.
58:21 - Merci beaucoup à vous deux d'être venus évoquer
58:23 ce sujet de l'éducation financière
58:25 et de ce besoin
58:27 effectivement d'éducation financière pour
58:29 les clients d'un établissement comme Monabank.
58:31 Amandine Montag, directrice marketing et développement
58:33 et Yann Lemanien, directeur relations
58:35 et expérience client de Monabank,
58:37 qui va participer avec nous dans ce dernier quart d'heure
58:39 de Smart Bourse ce soir.
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