SMART BOURSE - Emission du vendredi 21 juin

  • il y a 3 mois
Vendredi 21 juin 2024, SMART BOURSE reçoit Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) , Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil) , Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct) et Marion Casal (Gérante actions et thématiques, Montpensier Finance)

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Transcript
00:00Bienvenue à tous dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour décrypter les marchés.
00:12Au sommaire de cette édition ce soir, le CAC 40 qui fait marche arrière après une belle reprise hier,
00:17il est de nouveau dans le rouge aujourd'hui, le risque politique toujours mais aussi la dégradation de l'activité
00:22dans le secteur privé dans la zone euro ce mois-ci a fait flancher l'indice phare de la Bourse de Paris
00:27qui est en léger repli mais parvient quand même à conserver ses 7600 points après la publication du PMI de la zone euro.
00:33L'indice composite des directeurs d'achat du S&P Global est tombé à 50,8 en juin, un plus bas depuis 3 mois.
00:40Les conséquences ont aussi été importantes sur le 10 ans français qui s'est tendu aujourd'hui,
00:44le spread s'est écarté de nouveau, l'écart entre Bund et OAT se situe désormais aux alentours des 75 points de base.
00:50Au sommaire également, les 4 sorcières, comme chaque 3e vendredi de fin de trimestre, c'est le jour des 4 sorcières,
00:56jour d'expiration de toutes les options et de tous les futurs sur indices et sur actions.
01:00Cette échéance intervient ce mois-ci dans un contexte très particulier, on aura peut-être un regain de volatilité particulièrement,
01:06nous en parlerons bien sûr dans la suite de cette émission avec nos 3 sorcières que nous aurons le plaisir de retrouver.
01:12Et enfin, en dernière partie d'émission, c'est le quart d'heure thématique,
01:16nous vous proposons de revenir sur le regain d'intérêt des small et mid-cap sur les marchés observés depuis quelques mois.
01:23Marion Cazal, gérante chez Montpensier Finance, nous expliquera ce qui caractérise ce mouvement et comment être positionnée pour la suite.
01:41Mais tout de suite, avant d'accueillir nos invités, un retour sur les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel,
01:47tendance mon amie, comme tous les soins. Alors Pauline, que s'est-il passé sur les marchés aujourd'hui ?
01:52Alors aujourd'hui est une journée d'échéance, la journée des 4 sorcières avec l'expiration attendue de plusieurs produits dérivés sur le marché action.
02:01L'ensemble des bourses européennes reculent aujourd'hui. Le CAC 40 perd plus de 0,7% après la dégradation de l'activité en zone euro.
02:10L'indice PMI manufacturier de juin pour la zone euro ressort sous les attentes à 45,6% après 47,3% le mois précédent.
02:20Le PMI service est également sous les attentes et inférieur au mois précédent à 52,6% pour l'ensemble de la zone après 53,6% en mai.
02:30Le PMI composite est lui aussi inférieur aux attentes et au mois précédent. Il ressort à 50,8% après 52,2% le mois précédent et le consensus tablé sur 52,5%.
02:41Alors après cette publication, les rendements souverains en zone euro reculent.
02:44Oui, le rendement du Bund allemand à 10 ans perd 5 points de base à 2,36% environ. Celui de l'OIT française à 10 ans est autour de 3,12%.
02:54Le spread entre ces deux obligations reste stable aux alentours de 75 points de base.
02:59On reçut les PMI préliminaires américains aujourd'hui.
03:02Oui, le PMI manufacturier ressort au-dessus des attentes et du mois précédent à 51,7% contre un consensus de 51%.
03:10Le PMI service lui ressort à 55,1% contre un consensus de 53,4%.
03:16Enfin, le PMI composite ressort à 54,6%, quasiment similaire au mois précédent et au-dessus des attentes.
03:23Et surtout, c'est un pic depuis 26 mois.
03:26Après cette publication, on a vu le rendement de l'obligation américaine à 10 ans rester plutôt stable autour de 4,25%.
03:34Enfin, à noter aussi sur le marché d'échange, le dollar gagne un peu plus de 0,20% face aux devises de référence.
03:42Est-ce qu'on peut parler d'ailleurs un petit peu du marché actions US, Pauline ?
03:46Oui, les bourses américaines consolident leur récent record.
03:49Nvidia, qui était passé devant Microsoft pendant quelques jours avec le titre de première capitalisation boursière mondiale,
03:56repasse finalement en seconde position après son repli d'hier.
04:00Le titre Nvidia a abandonné plus de 3% hier.
04:03Aujourd'hui, il ouvre à nouveau en baisse à Wall Street.
04:07Ceci étant dit, n'oublions pas que Nvidia a pris plus de 160% depuis janvier dans le sillage de Nvidia.
04:14C'est STMicroelectronics qui recule aujourd'hui à Paris de plus de 2% au cours de la séance.
04:20Et du côté de l'actualité européenne sur les marchés ?
04:23Carlsberg se replie de 7% au Stoxx 600 et figure ainsi parmi les fortes baisses du jour.
04:30La cause Britvique, le propriétaire de Tesser, a rejeté une offre non sollicitée de Carlsberg, la deuxième d'ailleurs, la jugeant sous-évaluée.
04:38Le titre Britvique bondit jusqu'à 14% au cours de la séance.
04:43Et la semaine prochaine, au niveau des indicateurs, Pauline, ça donne quoi ?
04:46Le début de semaine sera assez calme.
04:48Les investisseurs prendront connaissance de l'indice IFO allemand du mois de juin lundi.
04:53En fin de semaine, la troisième estimation du PIB américain pour le premier trimestre
04:58et les revenus et dépenses des ménages américains du mois de mai seront publiés.
05:02Merci Pauline.
05:03Tendance Mon Ami, tous les soirs, à retrouver en ouverture de Smartbourse pour décrypter les infos clés du jour.
05:14Smartbourse
05:18Comme chaque troisième vendredi du mois, pour l'échéance des marchés, j'ai le plaisir d'accueillir les trois sorciers de Smartbourse.
05:24Alors, Philippe Béchat, président des Econoclast et rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
05:29Bonsoir Philippe, merci d'être là.
05:30Bonsoir, merci de m'accueillir.
05:31Merci aussi à Romain Dobry, membre de la cellule Info d'experts de Bourse Directe.
05:35Bonsoir Romain.
05:36Bonsoir.
05:37Et puis bonsoir Jean-Louis, Jean-Louis Cusac, trader chez Perceval Finance Conseil.
05:41Bonsoir tout le monde.
05:42Alors, on va commencer avec vous Romain, bilan de l'échéance.
05:47On aurait dû vous prendre au mot le mois dernier.
05:50Vous nous avez dit « sell in mid-May and go away ».
05:53C'est vraiment ce qu'il fallait faire là.
05:55Oui, ça a été aussi accentué en France, parce que si on regarde les marchés américains, ce n'était pas le moment de vente non plus.
06:01Non plus, non.
06:02Mais à Paris, effectivement, le déclencheur a été celui que tout le monde connaît maintenant.
06:06On avait des signes de faiblesse, ou en tout cas de manque de momentum sur les indices européens depuis quelque temps.
06:12Et l'annonce politique a enfoncé le clou et déclenché un mouvement de consolidation un peu marqué, assez brutal.
06:21Mais en fait, pour aller chercher les cibles parfaites et idéales qu'on avait fixées graphiquement,
06:25c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu encore eu de… ce n'est pas tant pour dire que la cible était bonne que pour dire qu'il n'y a pas eu de panique.
06:29Il y a eu un peu de dégagement.
06:31Pas de panique.
06:32Avec des volumes.
06:33On est allé se mettre en situation de position de risque moyen, c'est-à-dire qu'on a un niveau à ne pas enfoncer.
06:40En revanche, on a des niveaux à réintégrer relativement rapidement, sur le cas 47 770, 7 790 points,
06:48à réintégrer assez rapidement au risque de valider des figures plus graves.
06:51Donc on est vraiment dans une situation… Au cours de cette échéance, on a perdu finalement 72 %.
06:56La compensation, c'est 7612,90.
06:59On perd 548 points sur le mois de juin, sur l'échéance du mois de juin par rapport au mois de mai.
07:05Et on clôture donc cette échéance trimestrielle en bas.
07:09Ce qui est intéressant de noter, c'est qu'au cours du mouvement de baisse,
07:12et même avant l'annonce de la dissolution de la Slum Bell National,
07:17on a remarqué que la baisse se formait sur la disque à 40 sans pression baissière.
07:20Alors on a quand même perdu environ 10 % par rapport au plus haut.
07:24Il est rare qu'un mouvement se produise comme ça sans qu'il y ait un peu de spéculation baissière qui vienne alimenter cette baisse-là.
07:28Or, le nombre de contrats futurs n'a pas évolué dans le sens du marché.
07:32Si on regarde le CAC 40, sur la période échéance-échéance,
07:36donc du 20 mai à hier soir, on a perdu 6 %.
07:40Et le nombre de contrats futurs a baissé 13 % sur le CAC 40.
07:43C'est-à-dire qu'il y a vraiment très peu d'intérêt.
07:45Et au cours de la baisse, ça s'est plutôt asséché.
07:47C'est-à-dire que le contexte fait qu'il n'y a pas d'opérateurs qui veulent prendre des paris sur ce marché,
07:51ni la baisse, ni la hausse.
07:53C'est l'attentisme avant les législatives.
07:56Et c'est rare de voir ça à ce point-là.
07:58C'est-à-dire qu'on pourrait prendre des paris d'un sens ou de l'autre.
08:00Et c'est à chaque fois, dans le sens de la baisse, que la position s'est vraiment asséchée.
08:03On arrive à des niveaux vraiment très bas d'intérêt sur le CAC 40,
08:06particulièrement bas par rapport à la moyenne habituelle.
08:09Et puis, dans le même temps, on a vu aussi le nombre de contrats d'options s'assécher de la même façon.
08:14Et ça aussi, c'est très rare.
08:16On entame l'échéance du mois de juillet avec 80 % d'options de vente et 30 % d'options d'achat.
08:21Il y a toujours les options d'achat et de vente en moyenne, call et put.
08:24Après, il peut y avoir des stratégies haussières ou baissières ou de stagnation, on va dire, sur les marchés d'options.
08:28Mais là, l'ensemble des positions indiquent qu'il n'y a pas non plus du tout d'acheteurs.
08:33Ce qui fait que le ratio de couverture devient très pessimiste, très prudent.
08:37De fait, parce qu'il y a un retrait d'intérêt qui est quand même assez important.
08:42Donc, on est vraiment en situation de stand-by.
08:44C'est la situation très propre à l'indice CAC 40.
08:46Sur l'Eurostox, on a...
08:48Oui, c'est différent. Enfin, légèrement différent.
08:50Oui, c'est légèrement différent, effectivement.
08:52Puisque sur l'Eurostox, on a une position ouverte sur le nombre de contrats futurs qui a augmenté.
08:56On a baissé de 2,5%.
09:00C'est quand même beaucoup moins méchant sur l'Eurostox.
09:02Avec un nombre de contrats qui a progressé de 16%.
09:05Et la quasi-totalité de cet intérêt, il a été ouvert à partir du 6 juin.
09:09Donc, en fait, on avait, à chaque fois qu'on rebondissait,
09:12baisse d'intérêt sur les futurs et augmentation dans les mouvements de baisse.
09:15Ça, c'est plutôt fréquent.
09:17Sauf qu'à chaque fois qu'on rebondissait, l'intérêt se neutralisait.
09:19Donc, on n'avait pas vraiment de pression baissière qui naissait, ou légèrement.
09:22Après, ça a été le cas.
09:23Sauf qu'on approchait de l'échéance technique des marchés dérivés.
09:26Et que la position ouverte augmente mécaniquement l'approche de l'échéance des marchés dérivés.
09:30Donc, il y a dans cette augmentation de l'intérêt baissier,
09:34aussi des stratégies et des positions d'options.
09:37Il sera donc hyper intéressant de voir lundi matin,
09:39quel est le nombre de contrats qui restent par rapport à la position ouverte à ce soir.
09:42Puisqu'il y a 3,175,000 contrats futurs ouverts à ce soir sur l'Eurostox.
09:47On s'approche de la moyenne qui était à 3,6 millions.
09:49On avait des positions qui étaient très faibles.
09:50Sur les indices américains, ce n'est pas la même chose du tout.
09:52Parce que là, on a pris 3,20%.
09:54Et la position ouverte a augmenté de 23% sur le S&P.
09:59Donc, on a des comportements de marché qui sont très désynchronisés.
10:04Ça, on n'aime pas tellement sur les marchés en général.
10:07Il y a toujours un retour à la moyenne qui se forme.
10:09Et quand on part de point bas avec un indice par seuls, c'est différent.
10:12Mais quand on est tous montés avec certains retraces,
10:15avec des écarts de volatilité qui sont très importants aussi,
10:18il y a vraiment des choses à regarder.
10:20Il y a un petit peu de prudence à avoir.
10:22D'autant plus qu'on a eu quelques soubresauts.
10:24On y reviendra j'imagine.
10:25Mais sur les marchés américains hier soir, rien d'alarmant à ce stade.
10:28Mais on a débordé puissamment des cibles graphiques.
10:31Et puis, on est allé un peu plus haut, sur fond d'échéances techniques
10:34et dans des proportions et avec des niveaux d'intérêts
10:37qui sont assez impressionnants sur les marchés américains.
10:39Et donc, on a vraiment des comportements assez dissymétriques.
10:41Et ça, c'est à prendre en compte.
10:43Donc, on entame l'échéance du mois de juillet probablement
10:46avec beaucoup d'attentisme sur l'indice CAC 40.
10:49Un trading range qui est bien identifié maintenant.
10:51C'est 7 507 en bas sur le futur juillet, 7 791 en haut.
10:56Il faut sortir de ces deux bornes pour avoir des réponses
10:59et réactiver la dynamique haussière au-delà de 7 916.
11:02Si on va s'installer en dessous de ce niveau-là,
11:04la cible suivante, c'est autour de 7 200 points.
11:06Et là, on est dans un cas de figure beaucoup plus gênant.
11:08On a la possibilité, si on ne réintègre pas 7 791
11:12avant la fin du mois de juin et on va pousser ce calendrier
11:15à cause du résultat législatif, jusqu'au 8 juillet,
11:19on va mordre un peu et dire que si on reste sous 7 791
11:23après le 8 juillet, on valide une structure de retournement baissière
11:26qui est beaucoup plus gênante pour le CAC 40
11:28et qui donnerait des cibles aux alentours de 6 300, 6 500.
11:31Je ne dis pas qu'on va y aller, mais voilà le terrain de jeu
11:33et voilà la route à observer.
11:35Il faut dire qu'on est vraiment dans une vraie incertitude
11:37La dernière chose que je voulais préciser,
11:39il y a un corollaire important à tout ça,
11:41c'est que comme l'imposition s'est complètement asséchée,
11:43que le pessimisme est important,
11:45il peut y avoir un mouvement de soulagement
11:47et un décalage haussier, brutal aussi,
11:50lié à une reprise d'intérêt de la part des investisseurs,
11:52un retour du riscone assez brutal et assez subit.
11:54Donc on est vraiment entre deux et autant,
11:56on aime bien avoir des scénarios préférés, privilégiés,
12:01autant pour l'instant, on est vraiment très liés
12:03à l'actualité politique.
12:05Toutes les options restent ouvertes.
12:07Jean-Louis, vous voulez rebondir ?
12:09Non mais Romain a tout dit, pratiquement.
12:11Non mais c'est vrai, en plus,
12:13les niveaux c'est à peu près ça.
12:16Le mois dernier, quand nous étions ici tous ensemble,
12:21on disait, on ne voit pas quel pourrait être
12:24le catalyseur, le nouveau catalyseur
12:27qui permettrait au marché européen d'avancer.
12:31Alors il faut remarquer qu'en Europe,
12:33on a baissé les taux.
12:35Nous, on se casse la figure et aux Etats-Unis,
12:37ils n'ont pas baissé mais ça monte.
12:39Le moteur de la hausse, au départ,
12:41c'était l'anticipation de cas de baisse des taux.
12:43C'est juste des anecdotes.
12:45Là, sur ce marché,
12:47je répétais tous les jours,
12:50il reste bien construit.
12:52C'est-à-dire qu'en fait,
12:54on voyait qu'il ne voulait plus avancer
12:56mais à la différence de la fin 2019,
12:58les gérants étaient méfiants.
13:02Et ils n'ont pas vendu de poutre.
13:05Ils ne se sont pas mis dans la situation
13:07d'être obligés d'acheter si ça baisse.
13:09Parce que justement, ils se disaient
13:11que ce n'était peut-être pas tout à fait normal
13:13qu'on soit là.
13:14Ils se posaient beaucoup de questions.
13:16Donc voilà, on a baissé.
13:18Dès lundi, d'après l'annonce,
13:21d'après les Européennes,
13:23le marché a décroché, etc.
13:25Mais mardi matin, j'ai envoyé le message tout de suite
13:27en disant que tel que le prix se comporte,
13:30tel que la volatilité se comporte,
13:32on a eu une réaction
13:34à la fois des particuliers, des institutionnels
13:38qui ont eu le dimanche et la nuit pour réfléchir
13:42et ils ont commencé à vendre rapidement
13:46en se protégeant.
13:48Puisque la volatilité implicite
13:50est passée de 12, 13 à 21 immédiatement.
13:55C'était très violent.
13:57Donc tout de suite, la voile a monté.
14:00Et à part les sociétés
14:03qui font une grosse partie de leur chiffre d'affaires en France,
14:07il n'y avait pas de drame du tout.
14:09C'est-à-dire qu'on voyait bien les cibles.
14:11C'était par exemple ENGIE, l'énergie,
14:14puisque le gouvernement serait susceptible
14:17de contrôler les prix d'une manière différente, etc.
14:20Les autoroutes, nationalisation des autoroutes.
14:23Enfin bon, ok, on peut se calmer aussi.
14:26Entre ce qui est annoncé et ce qui se fera réellement,
14:30il y a un gap.
14:32Donc il y a une chasse possible aux bonnes affaires.
14:36Moi je dis qu'on devrait rester tout de suite là
14:39entre 7500 et 7700.
14:41Pour l'instant c'est parfait.
14:43On reste dans la zone.
14:45Pour ceux qui ont 7700 ce matin, j'ai vendu.
14:47Mais le marché tient très bien encore une fois.
14:49C'était une échéance trimestrielle.
14:52Vous aviez une échéance du SPIE à 15h30.
14:55Vous en avez une à 15h30 qui est la plus importante.
14:58Et vous en avez une à 22h encore tout à l'heure.
15:00Donc vous avez deux échéances sur les options.
15:03Contre un terme ayant été liquidé à 15h30.
15:08Et là vous avez les options encore ce soir.
15:10Donc vous avez deux fois les options, etc.
15:12Donc aux Etats-Unis il y a des enjeux très importants.
15:15Peut-être que lundi on y verra peut-être plus clair.
15:18Parce qu'il y a beaucoup de contraintes de construction.
15:21Les gestions de vente d'options qui sont couvertes.
15:26Tout ce qui est edge.
15:28Il y a vraiment de gros montants sur le marché américain.
15:31Donc maintenant pour revenir à l'Europe.
15:33L'Allemagne n'a pas trop baissé l'indice allemand.
15:35Il a fait quoi ?
15:36Moins 5 au pire je crois.
15:37Un truc comme ça.
15:38Et peut-être un peu plus.
15:39Mais ce n'est pas un drame moins 5.
15:41C'est par rapport à la hausse qu'il y a eu précédemment.
15:43C'est un retrasement normal.
15:44Qui normalement est vraiment une opportunité d'achat.
15:47Bon après je ne dis pas qu'il faut se précipiter.
15:49D'ailleurs je n'ai pas beaucoup acheté de valeur moi.
15:51J'ai acheté un peu de Valourec.
15:53J'ai acheté un petit peu de Bouygues.
15:55Parce que je regardais aussi ce que font les insiders.
15:58C'est-à-dire que quand je vois que Bouygues achète du Bouygues.
16:00Il achète du TF1.
16:01Bon TF1 s'est fait taper.
16:03Oui bien sûr.
16:04Comme tout le secteur.
16:05Mais je vois qu'ils gardent confiance.
16:08Qu'ils ont en tout cas confiance dans les capacités.
16:12Et la qualité intrinsèque de la valeur puisqu'ils l'achètent.
16:15Bon ça c'est quand même assez rassurant après moi.
16:17Quand je vois qu'ils achètent.
16:18J'essaie de regarder les niveaux techniques sur lesquels on peut intervenir.
16:21Bouygues en a fait un.
16:23Mais il y a beaucoup de valeurs qui ont atteint ces niveaux.
16:27Comme NGA13 par exemple.
16:29Et il y en a d'autres.
16:30Donc je trouve que c'est pas mal en fait.
16:33C'est sûr que le risque d'une construction baissière.
16:38Elle peut toujours survenir.
16:40C'est-à-dire que si on commence à faire peur aux gens encore plus.
16:43Parce que ce dimanche là.
16:45Pourquoi ils ont réagi comme ça ?
16:46Parce qu'il y a eu un buzz énorme sur ces prochaines élections législatives.
16:52Qui allaient être catastrophiques.
16:54Donc les gens ont vraiment pris peur quelque part.
16:57L'effet de surprise, l'incertitude.
16:59C'était même plus que ça.
17:02Mais il y a eu un matraquage dès le dimanche.
17:06Qui a fait que le lundi.
17:08Les gens ont réagi.
17:11Et ils n'ont pas attendu.
17:14C'est pour ça que ce marché résiste bien aujourd'hui.
17:17Qu'il remonte là ce soir.
17:19On est à 7 660.
17:21Je regarde le futur juillet maintenant.
17:24Donc on garde une construction extrêmement solide.
17:28Et on l'a vu encore.
17:30Parce que dans la baisse.
17:32Romain qui est sur les dérivés.
17:34Il peut le confirmer.
17:35Il n'y a pas eu d'effet domino.
17:36C'est-à-dire qu'on n'a pas eu d'effet d'entraînement.
17:38Avec des clients finaux.
17:42Des clients indépendants.
17:44Ils n'étaient pas vendeurs de poutres.
17:47Il y a toujours des gens qui font des bêtises.
17:50Mais globalement, c'était très sain.
17:53Donc on a des marchés qui sont encore aujourd'hui.
17:57Assez bien construits.
18:00Et qui ne sont pas à même d'aller chercher en panique 7 002.
18:04Les annonces, on les attendra.
18:07Les sondages, on en aura.
18:09Il y aura des réactions.
18:12Hier, on a pu emprunter...
18:15Les taux ont monté un peu.
18:18Mais l'adjudication s'est faite sans problème.
18:21Elle a été bien demandée.
18:23Exactement comme les adjudications précédentes.
18:26Très bien.
18:28Parce que le taux était un peu plus haut.
18:31Philippe, tu as peut-être des choses à dire là-dessus.
18:35Philippe, qu'est-ce que vous en pensez ?
18:38Est-ce qu'on a un retracement rationnel ?
18:41Il y a des opportunités d'achat qui se dessinent ?
18:44Depuis le lundi 8 juin,
18:47sur 40 valeurs, j'ai quand même vu
18:50pas loin de 30 signaux de retournement.
18:53Ce n'est pas 3 ou 4 valeurs du luxe.
18:56Ou 2 ou 3 valeurs bancaires
18:59qui ont commencé à corriger.
19:02Le mouvement est beaucoup plus large.
19:05Dans une période d'incertitude politique,
19:08c'est clairement les banques qui sont les plus exposées.
19:11Maintenant, fondamentalement,
19:14le secteur auquel il y a le plus à craindre,
19:17c'est l'immobilier.
19:20Quelle que soit la façon dont on envisage la chose,
19:23depuis le 8 juin, plus personne ne va demander un prêt immobilier.
19:26Les visites des agences se sont arrêtées.
19:29Il n'y a plus rien, plus aucune espèce d'activité.
19:32Les demandes de permis de construire,
19:35ça va s'effondrer littéralement.
19:38Déjà qu'on était au plus bas depuis 1990.
19:41On a quand même des foyers de fragilité
19:44dans notre économie
19:47qui ne sont pas négligeables du tout.
19:50Et ça tombe sur une économie
19:53qui n'était pas en croissance forte.
19:56On a révisé plusieurs fois.
19:59De 1,4 à 1, puis 0,8.
20:02Quand on voit à quel point l'immobilier est totalement sinistré,
20:05c'est un secteur qui est très créateur d'emplois
20:08et d'embauches à la semaine ou au mois.
20:11On va en voir la conséquence.
20:14On est sur quelle hypothèse de croissance en France
20:17d'ici la fin de l'année ?
20:20C'est probablement très faible.
20:23Je dirais que par rapport au niveau des marchés
20:26qui sont au plus haut historique,
20:29ça reste bien payé.
20:32Maintenant, les Etats-Unis.
20:35Le dimanche 7, c'est l'aubaine.
20:38On se fait peur avec l'Europe.
20:41On va rapatrier des capitaux.
20:44On va vendre les OAT pour acheter des T-Bond.
20:47On va vendre ST Micro pour acheter Nvidia.
20:51C'est merveilleux.
20:54Et 7 records consécutifs pour le Nasdaq.
20:577 séances de baisse ou quasiment de baisse en Europe.
21:007 séances de hausse aux Etats-Unis.
21:03Une désynchronisation comme on en voit rarement.
21:06Le phénomène de vastes communicants
21:09avec le reflet dans le miroir.
21:12C'était le fly to quality.
21:15Ça a poussé des indices américains qui étaient déjà au sommet
21:18encore plus haut.
21:21Le Nasdaq 100, il a manqué 20 petits points
21:24pour atteindre les 20 000.
21:27Il aurait pu faire un effort.
21:30J'étais pas sur le futur.
21:33Sur le futur, il les a fait.
21:36L'honneur est sauf.
21:39Le Nasdaq 100 était à plus de 18,5%
21:42de hausse depuis le 1er janvier.
21:45Le CAC 40 était à plus 1%.
21:48Sur le trimestre,
21:51on va faire le point.
21:54On est à la séance des 4 sorciers.
21:57SNP, 3 à 4,5%
22:00depuis le 18 mars dernier.
22:03Le Nasdaq, pas mal.
22:06On est à plus de 7% de hausse.
22:09Et le CAC est à moins 7%.
22:1214% d'écart de performance
22:15entre le CAC et le Nasdaq sur un trimestre.
22:18Il faut qu'on remonte très loin
22:21pour trouver quelque chose de comparable.
22:24A une époque, le CAC n'existait pas.
22:27C'est 1981.
22:30La bourse de Paris est partie à la voile
22:33en perdant 25% en 10 jours.
22:36Depuis, on n'a jamais vu un tel écart
22:39ou un tel spread se creuser.
22:42Ce qui est effectivement troublant,
22:45c'est qu'il n'y a pas de pression.
22:48Il n'y a pas de pression baissière
22:51alors que tout le monde est dans l'incertitude totale.
22:54La seule chose qu'on voit,
22:57c'est que ça monte mécaniquement.
23:00Le côté mécanique des choses
23:03prend le pas.
23:06On aurait eu, peut-être il y a 15 ans,
23:09des marchés un peu psychologiques après la dissolution.
23:12Là, on n'a même plus la psychologie du marché.
23:15Je la vois très peu.
23:18Ce qu'il va falloir surveiller de très près,
23:21c'est l'euro.
23:24On est sous les 1,7 face au dollar.
23:27Il y a un peu de pression.
23:30Surtout, l'écartement du spread au ATB.
23:33La prochaine étape,
23:36si jamais il devait y avoir une période de tension supplémentaire,
23:39ce serait 100 points.
23:42On commence vraiment à parler d'un niveau d'alerte.
23:45On a un euro stocks
23:48qui n'est pas loin d'un seuil d'inversion,
23:51en dessous de 4 900.
23:54On a un S&P qui, pour moi,
23:57est complètement perché.
24:00C'est une construction parfaite.
24:03Mais derrière, il n'y a aucun fondamental.
24:06Il y a 35 000 milliards de dettes aux Etats-Unis.
24:09Les Etats-Unis viennent de faire 3000 milliards de dettes de plus
24:12en un an.
24:15Tout se barre.
24:18Les marchés ne reflètent rien.
24:21Très belle construction technique,
24:24mais au niveau de l'analyse fondamentale, on se demande d'où ça sort.
24:27C'est un réflexe américain très classique.
24:30Ça va mal quelque part.
24:33La réflexion est rapide.
24:36La décision est rapide.
24:39Tout est rapide.
24:42On vend et on revient sur les Etats-Unis.
24:45Ce qui a provoqué une impulsion.
24:48On voit que ça patine un peu.
24:51On se demande quel sera le prochain catalyseur.
24:54C'est toujours le même pour l'instant.
24:57Les pressions inflationnistes diminuent.
25:00Et puis, l'IA continue.
25:03Demain, Biden n'est plus dans la course.
25:06Là, on ne voit rien.
25:09Est-ce qu'on peut parler des secteurs qui souffrent ?
25:12Les secteurs qui vont pas trop mal.
25:15On commence avec vous sur l'Europe et les USA.
25:18Il y a des secteurs qui sont dans l'épingle du jeu.
25:21Le thème, depuis le début de l'année,
25:24c'est qu'il n'y avait pas de secteur qui s'en sortait mieux.
25:27À part le secteur bancaire et l'automobile.
25:30On a vu les small caps repartir.
25:33Il y a quelques semaines.
25:36Le coût donné au marché a été assez brutal.
25:39Le CAC a fait moins 6,2.
25:42L'indice small a fait moins 10, moins 11.
25:45Il a gagné sa performance
25:48en 10 jours de quelques semaines.
25:51Il y a des vrais dégagements.
25:54Un vrai questionnement.
25:57On revient sur les niveaux.
26:00C'est le point à partir duquel on avait déclenché la hausse.
26:03On s'est remis au niveau d'arrêt.
26:06On revient sur l'oblique baissière de long terme
26:09qu'on avait débordé après 3 ans de sous-performance
26:12et de stabilisation.
26:15On revient en situation d'arrêt.
26:18Pour les plus courageux,
26:21ce sont des points d'entrée avec un stop assez court.
26:24Pour les plus prudents,
26:27il faut attendre l'évolution par la suite.
26:30On l'a vu sur quelques small caps.
26:33On voit que ça ne dure pas longtemps.
26:36Ce n'est pas grand-chose qui se produit là.
26:39Sur les indices d'Axe et Eurostox,
26:42on est sorti d'une structure de consolidation par le bas,
26:454880-4915, et qu'il a réintégré.
26:48Le DAX est resté solide.
26:51Il n'a pas rompu ses niveaux d'alerte.
26:54On n'a pas d'alerte majeure de ce côté-là.
26:57Pour la Chine,
27:00on avait parlé du mollement surperformant.
27:03La zone Asie,
27:06on avait parlé d'un panier de valeur Asie hors Japon
27:09qui était pas mal et qui surperforme bien le marché.
27:12L'Inde, malgré son trou d'air,
27:15forme de nouveau plus haut.
27:18On avait insisté aussi beaucoup sur les commodities.
27:21La surpondération en matière première qui permettait de faire un bon arbitrage,
27:24ça sert toujours bien dans ce contexte,
27:27même si on a eu des retracements un peu marqués sur le cuivre,
27:30notamment à cause de la Chine,
27:33qui a reperdu 15% par rapport à ses plus hauts,
27:36donc oui, ça redevient intéressant.
27:39C'est un peu le même comportement.
27:42On peut faire un parallèle avec le comportement de l'or.
27:45L'or avait stagné pendant 4 ans entre 2020 et 2024 dans un grand trading range.
27:48En 688, en 2070, il en était sorti par le haut au mois de décembre.
27:51Puis il avait réintégré la partie basse.
27:54Mais surtout, il avait stagné au-delà de la médiane de ce trading range
27:57juste avant de former ce niveau-là.
28:00C'est ce que fait le cuivre aussi.
28:03C'est ce que fait le cuivre aussi.
28:06C'est ce que fait le cuivre aussi.
28:09Il a testé la médiane pendant 2 ans.
28:12Il en était sorti par le haut pour aller rechercher la borne haute 506.
28:15Là, il consolide une quinzaine de pourcents.
28:18Pour moi, ce sont des opportunités d'entrer techniquement et graphiquement
28:21parce que des signaux se mettent en place timidement, il faut le dire à court terme.
28:24Mais en revanche, ce sont des points d'entrée intéressants sur un métal de la transition énergétique.
28:27Il y a aussi des choses à faire toujours de ce côté-là.
28:30Il a performé, consolide toujours, mais en partie haute aux alentours des 30.
28:33C'est toujours, à mon avis, un mouvement haussier
28:36pour aller chercher autour de 35 dans un premier temps
28:39et puis autour de 40 par la suite, voire même un peu plus.
28:42Ce sera peut-être un petit peu plus long, mais ça fait toujours partie des arbitrages valables.
28:45Et le panier de valeurs commodities
28:48qui englobe pétrole, gaz et métaux précieux notamment,
28:51qui englobe pétrole, gaz et métaux précieux notamment,
28:54est toujours au-delà de son support à 23,41.
28:58Et il a toujours une dizaine de pourcents à prendre encore, à mon sens.
29:01Donc pas d'accélération trop violente des matières premières,
29:04mais ça fait un très bon arbitrage dans ce contexte de marché.
29:07Et ça nous a bien permis d'amortir ce choc-là.
29:10Pour le reste des secteurs,
29:13les énergies renouvelables avaient commencé à redonner des signaux depuis quelques jours,
29:16timidement, et ils se sont fait doucher par le contexte.
29:19On a une situation d'attente.
29:22En revanche, ce qui se porte toujours bien, même en Europe,
29:25c'est l'économie digitale, l'intelligence artificielle,
29:28alors ça c'est plus large évidemment, et technologique un petit peu,
29:31assurances et finances, qui sont les paniers de valeurs européens
29:34qui surperforment le benchmark de CAC 40.
29:37Donc pour l'instant, largement, mais surperformer le CAC 40,
29:40c'est plutôt facile ces derniers jours,
29:43mais parmi les secteurs qui se portent le mieux.
29:46Maintenant, c'est vraiment encore une fois observé,
29:49parce que la donne peut être assez vite inversée.
29:53Au sujet des indices américains,
29:56le mouvement s'est construit de façon très propre.
29:59L'accélération haussière s'est faite avec des volumes, avec du soutien acheteur.
30:02C'est-à-dire qu'après une petite pause,
30:05on est reparti de plus belle.
30:08On a là aussi des superlatifs qui sont assez impressionnants
30:11quand on regarde des valeurs comme Nvidia,
30:14sur lesquelles il y a eu un peu de soubresaut au cours des dernières heures.
30:17Hier, ce qu'on appelle un avalement baissier,
30:20la bougie d'hier a commencé avec une ouverture en hausse
30:23par rapport aux jours précédents.
30:26Les acheteurs avaient la main, ça s'est terminé par des vendeurs qui ont repris la main.
30:29On soupçonnait l'aspect technique des choses et effectivement,
30:32il y avait une position ouverte qui est gigantesque sur les options Nvidia.
30:35Pour vous donner un ordre grandeur sur deux prix d'exercice d'options,
30:38le prix d'exercice 130 et 135 sur Nvidia,
30:41il y a eu échangé, sur la journée d'hier uniquement,
30:44en nominal, en valeur de l'action,
30:48plus de 8,15 milliards de dollars d'échange
30:51juste sur deux prix d'exercice d'options Nvidia,
30:54alors que la valeur a coté un instant 140 dollars, quelques minutes.
30:57140 dollars, ça veut dire que pendant un instant,
31:00elle a été aussi deux fois ou double de la distance
31:03de sa moyenne mobile de 100 jours,
31:06qui est un repère pour tous les chartistes,
31:09qui était à 69.
31:12Donc, on est vraiment dans un contexte de...
31:16De surachat.
31:19Je sais que derrière, on n'est pas dans le cadre...
31:22Je parle d'un excès graphique et technique de court terme.
31:25Pour ce qui est de la progression de sa marge,
31:28on l'a tous intégré maintenant.
31:31En revanche, il faut se rendre compte des écarts à la moyenne
31:34qu'on peut avoir et des phénomènes.
31:37C'est l'action de tous les excès et l'action de tous les excès
31:40en spéculation aussi.
31:44C'est-à-dire qu'il y a une contrepartie en face de lui
31:47qui répond et qui lui vend ces actions-là, ces options-là.
31:50Mais en général, c'est un market maker qui le fait
31:53pour la plus grosse partie, et ce market maker-là,
31:56il va aller acheter les actions en contrepartie.
31:59Ce qui veut dire qu'au moment de la clôture des positions
32:02ce soir, l'acheteur, l'arbitragiste, le market maker,
32:05lui, il n'a pas d'exposition directionnelle sur le marché.
32:08Il est équilibré avec des positions d'options en face.
32:12Il y a au moins des éléments qui militent pour une pause
32:15dans la tendance et dans l'énorme risque que donnait le titre.
32:18On a donc cet éternellement baissier graphiquement
32:21et techniquement hier.
32:24Des excès d'écarts à la moyenne qui sont vraiment rarissimes.
32:27Aujourd'hui, une ouverture avec un gap baissier sous 129,50
32:30qui pourrait former ce qu'on appelle un island reversal.
32:33C'est-à-dire que les cotations du 16 au 20 juin sont isolées
32:36par deux gaps.
32:39Ce n'est pas un bon signal en analyse graphique.
32:42Maintenant, je le dis avec un bémol parce que comme le marché
32:45américain est minébranlable manifestement,
32:48on avait signalé un sur le S&P qui a été comblé
32:51dans les trois jours qui ont suivi.
32:54Ce island reversal a été débordé.
32:57Le S&P a repris 5 ou 6 % depuis.
33:00Prudence sur les signaux.
33:03Il fallait confirmer en clôture hebdomadaire et voir ce qui se passe
33:06sur le S&P.
33:09On pourrait aussi assister au moins à une pause sur un rallye
33:12qui est colossal.
33:15Une dernière chose intéressante, c'est que la hausse qui se forme
33:18sur le S&P et le Nasdaq s'est faite avec très peu de participation.
33:21C'est quelques titres qui ont alimenté ce mouvement de hausse.
33:24Ça aussi, on n'est pas tellement en analyse graphique.
33:27Au départ d'un mouvement, c'est moins grave.
33:30C'est ce qu'on avait constaté.
33:33On constatait qu'il y avait peu de participation.
33:36Ça ne nous gênait pas beaucoup parce que c'était des mouvements de départ.
33:39Ensuite, les autres valeurs ont rattrapé.
33:42Là, l'accélération et ce dernier coup de rein,
33:45j'ai manifestement un biais,
33:48a l'air d'être alimenté par peu de valeur.
33:51Ça aussi, il faut le prendre en considération.
33:54Quand on voit la différence avec le Russell ou le Dow Jones,
33:57le Russell qui n'a jamais rien fait depuis des années
34:01c'est énorme la différence, c'est gigantesque.
34:04Pour celui qui a envie d'acheter des valeurs en France,
34:07pourquoi pas ?
34:10Il y a quand même potentiellement des affaires.
34:13En tout cas, quand une valeur de qualité perd 10%, 15%, 20%,
34:16c'est beaucoup.
34:19Et le nombre de valeurs qui ont reculé de 15%,
34:22il y en a quand même pas mal.
34:25Il faut être vraiment très sélectif
34:28et acheter des sociétés qui ne font pas trop d'affaires en France,
34:31une majorité à l'étranger.
34:34Pour l'instant, le thème serait ça.
34:37Si on veut investir sur le marché français
34:40qui a beaucoup baissé, pourquoi pas faire ça ?
34:43– Et au niveau des secteurs ?
34:46Vous avez dit que vous aviez acheté Bouygues.
34:49Les problèmes sur l'immobilier, ça ne vous fait pas trop peur sur le BTP ?
34:52– Oui, et Bouygues Télécom, etc.
34:55C'est pour ça qu'il y en a beaucoup baissé.
34:58Pourquoi j'en ai acheté un peu ?
35:01Parce qu'il y a un très gros rendement.
35:04Il est autour de 6, c'est un bon rendement.
35:07C'est une valeur que j'aime bien travailler.
35:10À une époque, ça a été une de mes plus grosses lignes.
35:13J'étais bien rentré, bien sorti.
35:16Là, je rentrais un tout petit peu.
35:19J'en avais pas fait beaucoup.
35:22D'ailleurs, je racontais un peu mon histoire quand j'ai acheté.
35:25J'ai craqué un peu, j'ai acheté.
35:28Je sais ce que je fais, je suis prêt à prendre un risque.
35:31Si elle perd 10% de plus, ça ne va pas me faire stresser.
35:34De toute façon, sur les actions, on ne peut faire que du content.
35:37À l'époque du règlement mensuel, c'était avant 2001.
35:40Et avec les volatilités qu'on connaît,
35:43c'est pas possible de faire des SRD.
35:46Je dis aux gens, si vous faites du SRD, c'est un peu dangereux quand même.
35:50Donc, c'est payé au content.
35:53Si on se dit, j'investis au content sur des valeurs comme ça,
35:56un peu de risque à moyen terme, on va dire.
35:59On en parlera peut-être,
36:02mais ce que je regarde beaucoup, c'est l'euro.
36:05Le comportement de l'euro.
36:08J'avais dit qu'il pouvait servir un peu,
36:11parce que c'est facile à suivre pour tout le monde,
36:14plus facile que l'OAT ou des spreads.
36:18L'euro, en fait,
36:21aujourd'hui, il s'est un peu faibli.
36:24Il est un peu plus faible.
36:27Mais globalement, il n'a pas baissé tant que ça.
36:30J'ai envie de dire que ça peut être un indicateur de confiance.
36:33Regardons un peu l'euro, comment il évolue.
36:36C'est vrai que ce matin, il décrochait face au Yen.
36:39Hier, on avait quelqu'un qui lançait une nouvelle
36:43idée qui était de vendre l'euro Yen.
36:46Il a eu raison, puisqu'il a bien décroché.
36:49Il y a le franc suisse aussi qui se porte bien,
36:52qui est vu comme une belle refuge par rapport à l'euro.
36:55Il y a beaucoup d'investisseurs qui vont vendre l'euro
36:58et acheter du franc suisse.
37:01Regardons l'euro, ça peut nous donner une bonne indication.
37:04Après une semaine un peu difficile,
37:07on peut dire que ce n'est pas le drame sur l'euro.
37:10Ce n'est pas le drame sur l'euro.
37:13Il n'y a pas eu d'accélération,
37:16il y a eu un bon rebond à un moment donné.
37:19Ce n'est pas ridicule, il n'est pas parti en vrille.
37:22Rappelez-vous, dans des circonstances très différentes,
37:25on avait été beaucoup plus bas, vers 1 et même en dessous.
37:28Il y a un déclenchement de la guerre russo-ukrainienne.
37:31On a fait 0,82.
37:34Finalement, on a sauvé les meubles.
37:37Philippe, voulez-vous revenir sur les secteurs les plus forts
37:40ou les plus faibles ?
37:43Peut-être NVIDIA, ça vous inspire ?
37:46La concentration du marché US ?
37:49Allons-y pour NVIDIA, car j'ai quelques chiffres.
37:52NVIDIA valait 500 milliards il y a un an
37:55et 3330 milliards hier soir à 16h.
37:58Autrement dit, en un an, NVIDIA valait
38:013330 milliards.
38:05Autrement dit, en un an, NVIDIA a rajouté
38:082800 milliards de capitalisation en Wall Street.
38:112800 milliards, c'est le CAC 40.
38:14Ou le PIB de la France.
38:17Je rappelle que NVIDIA, c'est 26 000 salariés.
38:20Je vais faire un calcul un peu bêta,
38:23mais je crois qu'aujourd'hui, la valeur de l'entreprise...
38:26Chaque salarié représente 14 millions
38:29par rapport aux 3300 milliards.
38:33Ils designent des réseaux de puces, etc.
38:36C'est TSMC,
38:39et les machines viennent d'ASML,
38:42et on est d'accord.
38:45C'est vraiment un bureau d'ingénierie.
38:48C'est quelque chose d'absolument extraordinaire.
38:51J'ai d'autres chiffres avec NVIDIA,
38:54car c'est vraiment le dossier...
38:57Peut-être que nos petits-enfants
39:00reparleront à leurs petits-enfants.
39:03Est-ce qu'on imaginait qu'un jour,
39:06une entreprise, en l'espace d'un an,
39:09passerait du statut de grosse tech
39:12à représentant autant
39:15que toutes les pétrolières,
39:18plus toutes les valeurs minières,
39:21plus la totalité du marché
39:24de l'argent métal, par exemple ?
39:27Ou est-ce qu'on imaginait
39:30qu'une seule tech pourrait représenter
39:33l'intégralité de tout le secteur bancaire ?
39:36Vous voyez bien qu'on ne peut pas rajouter
39:39l'équivalent du PIB de la France
39:42avec 26 000 salariés,
39:45quand bien même on est archi-profitables.
39:48Mais la logique des algos qui gèrent
39:51et qui répliquent les indices,
39:54ça ira jusqu'au bout,
39:57ça ira jusqu'à se jeter de la falaise.
40:00Mais ça va y aller, c'est sûr.
40:03Aujourd'hui, regardez ce que pèse
40:06le secteur des valeurs minières,
40:09alors qu'on commence à comprendre
40:12que le conflit en Ukraine,
40:15c'est peut-être un conflit pour mettre la main
40:18sur 10 000 à 12 000 milliards de dollars
40:21comme dit un sénateur républicain.
40:24Donc on commence à se demander
40:27si les enjeux, ce n'est pas l'énergie.
40:30Pourquoi est-ce que Nord Stream a sauté ?
40:33Je pense que ces thématiques-là
40:36sont toujours pertinentes,
40:39mais en bourse, totalement oubliées.
40:42On découvre que les enjeux stratégiques,
40:45c'était de priver l'Allemagne
40:49L'Ukraine, peut-être qu'on fait la guerre
40:52pour mettre la main sur des richesses,
40:55pour contrôler les prix du blé.
40:58Aujourd'hui, il y a Nvidia.
41:01Nvidia représente plus que la totalité
41:04des titres miniers, l'argent, les commos.
41:07J'ai tendance à penser qu'on va peut-être
41:10vers un rééquilibrage.
41:13J'aurais tendance à jouer comme Romain,
41:16mais j'ai tendance à imaginer les matières premières,
41:19les indices commos, ETF.
41:22J'aurais du mal à me mettre vendeur sur Nvidia.
41:25J'ai l'impression de vivre sur Nvidia
41:28ce qu'on vit sur GameStop.
41:31Philippe, si vous me permettez.
41:34J'ai une question sincère.
41:37C'est mon fils qui m'en a parlé.
41:40Il m'a dit qu'il y avait une société
41:43une société californienne,
41:46une startup,
41:49qui dit vouloir concurrencer Nvidia
41:52et qui aurait des solutions beaucoup plus efficaces
41:55avec des rapidités beaucoup plus importantes
41:58que les solutions Nvidia.
42:01Mais il y en a.
42:04ARM a des puces...
42:07ARM est un producteur de puces.
42:10ARM est moins gourmande en énergie
42:13que celle produit par TSMC.
42:16C'est-à-dire qu'ARM est capable de vous fournir un GPU
42:19qui consomme 2-3 fois moins d'énergie.
42:22Et ce n'est pas neutre.
42:25Quand vous avez des salles entières de serveurs
42:28qu'il faut refroidir,
42:31si vous avez des trucs qui chauffent 3 fois moins
42:34et qui consomment 3 fois moins,
42:37c'est 40 000 dollars.
42:40Quand vous en achetez 1 000,
42:43vous êtes tout de suite à des dizaines de millions
42:46d'investissements.
42:49Mais ce n'est rien pour Microsoft, pour Amazon, Apple.
42:52Les premiers clients de Nvidia,
42:55on les connaît.
42:58C'est ceux qui font la course en tête sur Nasdaq.
43:01Je suis tout à fait d'accord.
43:04Il y a certainement des gens qui sont capables de produire
43:07des GPU concurrents,
43:10beaucoup moins gourmands en énergie, peut-être même plus rapides.
43:13Et surtout, les Chinois sont tout à fait capables
43:16de vous fournir quelque chose qui est aussi rapide,
43:19beaucoup moins cher.
43:22Peut-être que ce sera un peu plus gros.
43:25Peut-être qu'on va en mettre plusieurs en réseau.
43:28Mais enfin, 40 000 dollars pièce,
43:31les Chinois vont vous fournir quelque chose
43:34qui fait les mêmes calculs à 15 000 dollars,
43:37le tiers du prix.
43:40C'est toujours ça, les Chinois, d'ailleurs.
43:43Pour terminer, Grok, ce n'est pas du côté.
43:46Pour l'instant, c'est vraiment une start-up à suivre.
43:49Donc potentiellement, en bourse, ensuite,
43:52on pourrait être du côté des sociétés.
43:55On dit qu'Nvidia a une avance presque irratrapable
43:58en matière d'architecture.
44:01Ce sont surtout des designers.
44:04Il ne faut pas imaginer que les Chinois, les Russes
44:07et d'autres regardent ça en disant
44:10qu'ils ne sont pas capables.
44:13Je pense qu'ils se disent tous chiche.
44:16On va voir si ça se vérifie dans la durée.
44:19Je pense qu'on va très vite
44:22d'abord s'apercevoir qu'on a vraiment
44:25extrapolé des consommations
44:28de serveurs Nvidia.
44:31Pour l'intelligence artificielle,
44:34je pense qu'on a un peu rêvé.
44:37J'attends la démonstration que l'intelligence artificielle
44:40apporte vraiment des améliorations
44:43au niveau de la rentabilité d'entreprise,
44:46des marges.
44:49Aujourd'hui, où est-ce que l'intelligence artificielle
44:52peut apparaître des économies
44:55ou des gains de productivité énormes ?
44:58C'est peut-être pour du moyen terme,
45:01mais tout de suite, à mon avis, on a un peu rêvé.
45:04Je pense que même Amazon,
45:07Apple et les autres,
45:10il faut qu'ils regardent d'abord les coûts
45:13et voir si derrière, il y a effectivement
45:16des gisements de gains de productivité
45:20qu'on mette 40 000 dollars et qu'il faille en acheter
45:23par 1 000, 2 000, parce que ce n'est pas avec un seul
45:26qu'on peut développer des programmes de recherche
45:29d'intelligence artificielle.
45:32Il y a peut-être des solutions effectivement moins chères.
45:35Est-ce qu'on fait un petit point très rapide
45:38sur le bitcoin, Romain ?
45:41Bitcoin, il est toujours dans son grand trading range.
45:44En bas, c'est 58 800, 61 400, la borne basse large.
45:47En haut, 73 200, 75 900 pour prendre des extensions.
45:50On n'a pas de tendance.
45:53Une consolidation en partie haute qui s'est mise en place
45:56il y a 2 ou 3 mois maintenant
45:59et qui se poursuit de façon propre et assez harmonieuse.
46:02C'est plutôt le marché le plus calme
46:05et peut-être le moins excessif ces derniers temps.
46:08Avec une volatilité implicite autour de 80.
46:11Toujours ?
46:14C'est-à-dire qu'on anticipe.
46:17La volatilité implicite, c'est ce qui est attendu pour la suite.
46:20Aujourd'hui, les investisseurs se disent
46:23que le bitcoin n'a pas fini de bouger
46:26dans un sens comme dans l'autre,
46:29potentiellement d'une manière violente.
46:32On a eu le hailing il y a quelques mois.
46:35On attend la baisse des taux de la Fed.
46:38Les market makers ne vont pas vendre à 12 de vol, c'est sûr.
46:41Ce sont des volatilités très importantes.
46:44On anticipe que ça va beaucoup bouger.
46:47Je confirme.
46:50On en revient à Nvidia.
46:53Si le bitcoin commence à baisser,
46:56il faudra d'abord regarder ce que fait Nvidia.
46:59La vraie relation est bien avec le Nasdaq, le Nasdaq 100.
47:02Encore plus avec Nvidia et comment mine-t-on avec des cartes.
47:05Certains diront que ça ne s'appelle pas des GPU,
47:08mais du matériel Nvidia,
47:11qui sert à miner le bitcoin de la façon la plus efficace,
47:14sachant que ce sont les instruments les plus chers du marché.
47:17Si le bitcoin chute,
47:20l'industrie du minage va freiner sur les achats de Nvidia.
47:23Tout à fait.
47:26Ce sera le mot de la fin.
47:29Merci beaucoup à nos 3 sorciers
47:32d'avoir été les invités de Planète Marché.
47:36Merci à Romain Dobry.
47:39Merci à Jean-Louis Coussac,
47:42trader chez Perceval Finance Conseil.
47:55Le dernier quart d'heure de Smart Bourse
47:58est le quart d'heure thématique.
48:01Nous revenons sur le regain d'intérêt
48:04et Mid Cap depuis quelques mois.
48:07Qu'est-ce qui caractérise ce mouvement ?
48:10Comment être positionné pour la suite ?
48:13L'analyse de Marion Cazal, gérante chez Montpensier Finance,
48:16au micro de Grégoire Favet dans l'émission Smart Bourse du 13 juin.
48:19C'est vrai que si on met entre parenthèses
48:22les derniers jours de cotation,
48:25ça fait maintenant quasiment 3 mois
48:28qu'on ne sous-performe plus les large caps.
48:31Globalement depuis 2018, ça fait maintenant 5 ans
48:34avec 2 années compliquées, 2018-2022,
48:37qu'on était en sous-performance versus les large caps.
48:40C'est le premier point.
48:43Depuis 2022, on a eu 2 poches qui ont extrêmement bien performé
48:46et qui ont délaissé les témoins de valeur.
48:49On a eu les large caps avec tout ce qui est
48:52Magnificent Seven, les Granolas en Europe
48:55et de l'autre côté du prisme, le Private Equity
48:58sur lesquels on est encore sur des niveaux de valorisation
49:01qui sont bien supérieurs au Small Limit Cap.
49:04On a une vraie décote sur les Small Limit Cap cotés aujourd'hui
49:07par rapport au Private Equity et on n'est pas vraiment
49:10sur des valorisations sur le Private qui sont en train de baisser.
49:13Je regarde de temps en temps l'indice Argus en France,
49:16on paye toujours autour de 9 fois l'EBITDA hors marché coté
49:19par rapport à ce qui se fait sur le marché incessaire.
49:22Oui, on est sur des primes qui sont significatifs.
49:26On est aujourd'hui, on n'a plus de primes
49:29alors qu'historiquement on en avait, ça c'est connu maintenant
49:32depuis un certain temps, mais il y a quand même des points
49:35qui sont positifs dans le marché et qui nous,
49:38en tout cas chez mon pensier, nous font dire que normalement
49:41on devrait voir une surperformance des petits témoins de valeur.
49:44Le premier point c'est l'étau puisqu'on n'a pas besoin
49:47forcément d'une baisse des taux pour avoir une surperformance
49:50des petits témoins de valeur, mais on a besoin d'une stabilité.
49:53Stabilisation des taux, on l'a vu entre 2019 et 2021,
49:56les taux étaient stables et les petits témoins de valeur
49:59ont surperformé. Donc là on est plutôt à l'aise
50:02avec ce scénario, au moins de stabilisation des taux.
50:05Le deuxième point c'est les conditions économiques.
50:08On est sur une amélioration qui est lente, qui est progressive
50:11mais qui est visible en Europe. Donc ça c'est également
50:14un point important. Et il faut savoir quand même
50:17que les petits témoins de valeur, c'est des sociétés
50:21qui affichent des croissances de BPA qui sont élevées.
50:24Quand on regarde aujourd'hui, alors ça dépend un petit peu
50:27des indices qu'on regarde, mais on va attendre une croissance
50:30de BPA sur 2024 entre 15 et 25%
50:33sur certains indices. Donc on est quand même
50:36sur des niveaux de croissance significatifs et donc on va nettement
50:39surperformer la croissance globale européenne.
50:42Là on retrouve une vraie croissance bénéficiaire supérieure
50:45à ce qu'on peut attendre des grandes entreprises. Exactement.
50:49Et en plus, on le voit bien sur la première partie de l'année,
50:52les résultats du T1 ont été quand même assez bons
50:55en général sur les petits témoins de valeur. Il y a eu quand même
50:58beaucoup de surprises à la hausse avec un taux qui était plus élevé
51:01qu'historiquement. Donc ça ce sont des points positifs.
51:04Il y a d'autres points positifs, notamment ce sont les IPOs.
51:07Le phénomène d'IPO qui est en train de repartir.
51:10Ça, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de belles IPOs en Europe.
51:13Aujourd'hui, si on regarde un peu sur le T1, on a levé
51:165 milliards d'euros en Europe versus 10 milliards sur
51:19toute l'année 2023. Donc on est vraiment sur une accélération
51:22et là au Q2, on a aussi des beaux dossiers qui sont en train de sortir.
51:25Donc ça c'est bien, ça fait un renouvellement de la cote, ça redonne
51:28de l'intérêt à la classe d'actifs. Et le dernier point,
51:31c'est la collecte. Et là, la bonne nouvelle,
51:34c'est qu'en fait quand on regarde un petit peu
51:37mois par mois, la collecte est positive tous les mois depuis novembre
51:402023. Donc ça c'est quand même un point qui va
51:43permettre d'aider la classe d'actifs à surperformer
51:46dans les prochaines semaines.
51:48Des planètes qui se réalignent effectivement après des années.
51:51Vous le notez notamment en France, depuis 2018,
51:54c'est vraiment compliqué pour cet univers des petites capitalisations
51:57boursières. Comment est-ce que vous comptez en profiter
52:00en termes de gestion de portefeuille dans la stratégie que vous
52:03pilotez Marion ? Et donc je rappelle qu'il y a une stratégie multithématique.
52:06Il y a le thème Better Life, le thème Lifestyle,
52:09le thème Smart Resources et le thème Digital
52:12Impact que vous croisez dans cette stratégie.
52:15Est-ce que vous pouvez nous donner quelques caractéristiques
52:18de ces quatre thématiques et comment vous vous positionnez
52:21ou comment elles sont positionnées pour profiter d'un momentum
52:24qui redevient et qui pourrait rester plus favorable
52:27au small cap ?
52:28Alors le point important, c'est déjà de dire qu'en fait
52:31les quatre grands axes d'investissement qu'on a choisi,
52:34ce sont des axes de croissance. Puisqu'on est sur des marchés
52:37avec des vecteurs qui vont nous permettre de surperformer
52:40le marché. Donc ça c'est le premier point. Et à l'intérieur
52:43de ces quatre grandes thématiques, on a identifié
52:46de manière un peu plus court terme, plus momentum, des dynamiques
52:49qui sont très différentes les unes des autres mais qui vont permettre
52:52un momentum plus porteur pour les valeurs.
52:55Je vous donne plusieurs exemples dans les différentes thématiques.
52:58Tout d'abord dans la thématique Better Life. Donc là on se concentre
53:01sur la santé, le bien-être des individus. Il y a plusieurs
53:04dynamiques. Tout d'abord la fin des disruptions post-Covid
53:07puisqu'on avait conduit une explosion, plus
53:10le phénomène de désoccage. Et bien là, on est
53:13notamment dans la partie diagnostique en période
53:16de normalisation. Donc ça c'est un point important.
53:19Nettoyage de tous les effets Covid. Voilà.
53:22On repart sur des croissances organiques qui sont plus normalisées.
53:25C'est déjà un point important. Donc ça le diagnostic
53:28notamment va en bénéficier. Deuxième point,
53:31les GLP1. Alors on ne peut pas investir sur Novo quand
53:34on est un gérant small and medium. Oui, ça devient compliqué.
53:37Mais en tout cas, on peut trouver des acteurs qui
53:40profitent de la croissance des GLP1. Je vous donne un exemple.
53:43Ce n'est pas une recommandation, mais dans le fond, on est actionnaire
53:46de Geresheimer qui est une société allemande qui est spécialisée
53:49dans tout ce qui est outillage, flaconnage et notamment
53:52dans tout ce qui est solution injectable pour les GLP1.
53:55Donc les équipementiers du GLP1. Exactement. Et ça c'est une société
53:58qui va générer plus de 10% de croissance dans les prochains
54:01mois. Et qui est accrochée à la croissance de Novo, la production de Novo, etc.
54:04Oui, effectivement. Qui est corrélée en partie.
54:07Alors pas tout, bien sûr, mais en tout cas qui a eu...
54:10Un proxy en partie de ce que fait Novo. Voilà. D'accord. Après, il y a
54:13plein d'autres exemples. Si on prend par exemple
54:16dans la partie smart ressources. Là, on va se concentrer
54:19sur les énergies renouvelables et tout ce qui est efficacité énergétique.
54:22Il y a quand même un point positif sur les énergies renouvelables.
54:25On a été complètement délaissé avec la hausse des taux.
54:28Là, il y a eu l'OPA de NEOEN. On a eu NCAVIS
54:31il y a quelques mois. Donc on voit qu'il y a un vrai regain d'intérêt
54:34pour les énergies renouvelables cotées. Et sur des pots multiples.
54:37Enfin, je n'ai pas vu NCAVIS, mais NEOEN, ça s'est payé 18 fois
54:40les bidas, je crois. On est sur des multiples qui correspondent plus à ce qu'on voyait
54:43auparavant. C'est ça. Voilà. C'est clair.
54:46Mais donc ça, c'est bien. Ça redonne de l'intérêt
54:49à la thématique. Donc c'est un premier point. Le deuxième point,
54:52par exemple, sur l'efficacité énergétique. Donc on va se concentrer
54:55sur toutes les valeurs qui bénéficient, qui permettent
54:58une efficacité énergétique des bâtiments, notamment.
55:01Et on voit bien, c'est corrélé forcément au cycle de la construction.
55:04Et là, on va retrouver un momentum plus porteur
55:07sur la construction. Alors, on part de très, très bas. Mais en tout cas,
55:10on voit quand même qu'il va y avoir une amélioration progressive
55:13dans ce secteur-là. Et toutes les sociétés qui ont
55:16de fait une exposition à la construction
55:19via l'amélioration
55:22de l'efficacité énergétique des bâtiments vont profiter.
55:25Avec aussi le kicker baisse des taux. On verra combien il y en a,
55:28etc. Mais tous ces marchés de construction immobilier, etc.
55:31seront évidemment très sensibles à la moindre baisse
55:34de taux et réglage de la politique de la baisseuse, j'imagine.
55:37Oui, tout à fait. Et après, dans les deux autres thématiques qu'on a,
55:40dans la thématique lifestyle, donc là,
55:43on est forcément investi sur toutes les valeurs
55:46qui profitent des changements de mode de consommation.
55:49Et donc, la bonne nouvelle, c'est quand même que là,
55:52on est sur un momentum un peu plus porteur sur la consommation.
55:55Ça redémarre. Les effets de déstockage touchent aussi
55:58à leur fin. Et on a quand même sur le marché
56:01des très belles valeurs en Europe, cotées,
56:04qui sont sur des multiples de valorisation, qui sont complètement déprimées.
56:07Que ce soit sur les articles de sport,
56:10que ce soit dans certains sous-segments.
56:13Je pense notamment à des acteurs, alors effectivement,
56:16le déstockage a fait mal, mais je pense à un acteur comme Rémi Cointreau
56:19aujourd'hui. Alors forcément,
56:22il y a des sujets qui impactent.
56:25Indépendant de la volonté de Rémi Cointreau, on va dire.
56:28Exactement. Mais aujourd'hui, on se retrouve
56:31à un niveau de cours qui est identique à 2017.
56:34Entre temps, le BPA a été multiplié par deux
56:37sur Rémi Cointreau. Donc effectivement, il peut y avoir encore
56:40des aléas et de la volatilité des titres, mais en tout cas,
56:43aujourd'hui, ça vaut à peu près le stock.
56:46Donc ça, c'est un point important. On peut trouver
56:49des sociétés intéressantes aussi dans cette
56:52thématique-là. Et l'aspect digital, digital impact, comment
56:55est-ce que vous le traitez justement à ce stade ?
56:58Dans le digital impact, c'est simple, on ne se concentre vraiment
57:01sur tous les marchés qui sont de niche ou à forte
57:04croissance. C'est vraiment important, puisque par exemple,
57:07on va être exposé sur une société qui s'appelle Qt Group
57:10dans les logiciels, qui, malgré un
57:13environnement qui a été quand même un peu plus compliqué ces dernières années,
57:16arrive à dégager quand même 20% de croissance top-line
57:19quasiment tous les ans, avec du levier opérationnel.
57:22Typiquement, c'est des sociétés qu'on aime bien avoir dans cette thématique-là.
57:25Également, on est exposé sur la partie semi-conducteur.
57:28Alors, il y a des acteurs en Europe
57:31qui profitent de l'intelligence artificielle, notamment dans les
57:34équipements. On a des équipements tiers en Europe.
57:37Alors, il y a les très gros, mais il y a aussi des plus petits,
57:40notamment Bezi, semi-conducteur, qui va
57:43profiter à la fois du redressement
57:46du marché du PC et des smartphones, qu'on joue aussi par
57:49renouvellement, mais également
57:52par l'intelligence artificielle, avec
57:55tout ce qui est hybride bonding, que ce soit
57:58dans la logique ou dans la mémoire un peu plus tard.
58:03Marion Cazal, gérante chez Montpensier Finance, répondait le
58:0613 juin au micro de Grégoire Farvey.
58:09Ses questions sur l'attractivité renouvelée des small et mid-cap.
58:12Notre émission de tout ça, c'est la fin. J'aurai le plaisir,
58:15quant à moi, de vous retrouver pour une nouvelle édition de Smart Bourse,
58:18lundi à 17h.

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