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00:00Bonjour, bienvenue sur Investisseur TV, notre émission levée de fonds où les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous proposer leur projet.
00:16Un projet chronotique aujourd'hui avec David Pincel, le fondateur d'Inaéreo, un constructeur de bombardiers d'eau. David, bonjour.
00:24Oui, bonjour.
00:25Vous concevez un bombardier d'eau tout simplement parce qu'il y a les fameux Canadair qui, il y a 10 ans, a arrêté la production.
00:33Et il n'existe plus aujourd'hui d'offre moderne de bombardiers d'eau amphibie. C'est bien ça ?
00:38C'est exactement ça.
00:39Vous avez décidé de relever le défi. Peut-être deux mots. Pourquoi le Canadair a arrêté sa production ?
00:44Il faudra demander à Bombardier.
00:46C'est Bombardier, effectivement, la marque.
00:48C'est une stratégie de développement qui leur appartient.
00:52C'est clair que le Canadair est une référence depuis son premier vol 1967.
00:58Mais les avions qui volent encore aujourd'hui sont en vieillissant et en atteint des limites de fonctionnement, des limites de disponibilité opérationnelle, obsolescence des pièces.
01:09Et d'un autre côté, on voit que les feux massifs sont en train de se développer partout dans le monde.
01:16Il y a cette nécessité, c'est comme ça qu'on l'a senti avec mes trois camarades cofondateurs, d'apporter au marché un avion bombardier d'eau moderne dans le cadre d'un programme industriel de coopération franco-américaine.
01:29On va parler de votre équipe. Ce n'est pas rien de se lancer dans la construction d'avions.
01:34On est bien sûr très réaliste et très modeste. Il faudra s'entourer de partenariats industriels avec des industriels établis.
01:42On discute aujourd'hui avec Thales, avec Safran, avec Airbus, avec Turkish Aerospace Industry également.
01:49Les quatre fondateurs, on est considérés comme très expérimentés et très complémentaires puisque Cédric a un très gros parcours dans la construction et le design aéronautique.
02:02Christophe, lui, a un parcours plutôt dans le commercial, dans le monde de l'aéronautique.
02:08Donc il a un très gros réseau qui nous apporte et Philippe qui nous a rejoint avec plusieurs casquettes et notre CFO.
02:15D'accord. Alors c'est passionnant. Comment c'est que ça se passe ? Parce que j'imagine que là, vous en profitez pour redessiner un avion moderne avec les nouvelles technologies,
02:24les nouveaux matériaux qu'il y avait pour nos nouveaux besoins qui ne sont certainement pas ceux qu'a connus Bombardier à l'époque de la conception du Canadair.
02:33Oui. En fait, on a une approche qui est double parce que d'un côté, on souhaite avoir un programme qui technologiquement est dérisqué parce qu'on veut maîtriser les coûts,
02:40on veut maîtriser les délais de production. Et en fait, notre approche est très simple. On va voir les pilotes de Canadair dans le monde.
02:49On a été voir les Grecs, les Français. On va aller voir les Marocains, les Italiens. Et on leur demande de nous décrire ce que sont les caractéristiques opérationnelles
02:56pour coller exactement à leurs besoins les successeurs idéals du Canadair. Et on va le concevoir avec eux et on va le produire et le fabriquer pour eux.
03:04D'accord. Vous voulez parler un peu de la taille de marché, de la profondeur ? Parce que pourquoi d'autres avionneurs ne se lancent pas, n'en profitent pas ?
03:11En fait, c'est un marché de niche. Et c'est pour ça que les grands avionneurs qui aujourd'hui ont d'autres défis à relever ne se sont pas intéressés directement.
03:22On estime aujourd'hui que le marché, c'est 300 avions à produire entre 2030 et 2050. Mais compte tenu du modèle économique d'un tel programme, c'est suffisant pour mettre en place
03:32une compétition qui sera toujours saine pour le client et pour la coexistence de deux avions sur le marché, dont le Fregat, qui pour nous répondra le mieux aux besoins d'aujourd'hui et de demain.
03:44Il ne faut quand même pas qu'il y ait trop de concurrents parce que sinon, aucun ne sera rentable.
03:48Aujourd'hui, il n'y a pas de vrais concurrents en avions modernes, en tout cas en avions conçus à Binicio. Il y a deux avions de Canada qui ont racheté le certificat de type du Canadair
03:57et qui se proposent de construire l'avion à l'identique de ce qu'il était déjà il y a 60 ans.
04:03De le moderniser un petit peu comme font souvent le Boeing avec sa flotte.
04:07Ils vont moderniser l'avionique, mais ça va rester la même cellule, les mêmes capacités opérationnelles, alors que nous, le Fregat va apporter une capacité opérationnelle double par rapport au Canadair.
04:18C'est un avion qui sera plus sûr parce qu'il y aura des commandes de vol électriques. Et puis bien sûr, sur les systèmes de mission, on va y apporter aujourd'hui ce qui se fait de mieux
04:25en matière d'état de l'art et de l'innovation, avec la capacité à pouvoir identifier les obstacles pour éviter les situations accidentogènes.
04:35Et puis surtout, notre programme est ouvert au partenariat industriel avec les pays clients.
04:41Et on est les seuls aujourd'hui à avoir cette offre.
04:44Alors justement, parlez-nous un petit peu de votre programme et puis de le financer. En fait, ce n'est peut-être pas anodin.
04:49C'est aussi pour avoir les subventions de chaque état. Comment vous êtes financés ?
04:52Alors pour l'instant, on est une société privée. Et comme vous le savez, en Europe, pour avoir des fonds publics, il faut avoir des fonds privés.
05:01Donc aujourd'hui, on s'oriente principalement vers la recherche d'investisseurs. C'est un programme industriel qui est conséquent, avec un processus de certification européen qui est long.
05:14Alors justement, expliquez-nous un peu les façons d'entrer dans le détail. Comment c'est décomposé ?
05:17Écoutez, donc là, on est dans la phase de faisabilité qui va durer 6 mois, pour laquelle on enlève le premier million.
05:23La moitié en equity, l'autre moitié en subventions. La région Nouvelle-Aquitaine, nous sommes installés à Bordeaux.
05:28La région Nouvelle-Aquitaine nous soutient politiquement et financièrement. Et nous aurons une subvention recherche et développement conséquente.
05:36Et à l'issue de ces 6 mois, on rentre dans le premier gros tour de table de 30 millions pour faire la phase de conception de l'avion.
05:44Et en fait, ça consiste à traduire les besoins opérationnels en spécifications techniques et s'assurer que le système, l'intégralité du système soit cohérent et puisse répondre à l'ensemble de ses besoins.
05:56D'accord. Et l'objectif, c'est de le faire voler ?
05:57Alors l'objectif, c'est de construire en 2027 la première structure qui va avoir tous les essais de fatigue au sol. 2028, les deux prototypes. 2029-2030, les vols d'essais et de certification pour une entrée en service en 2031.
06:12D'accord. Vous aurez votre propre usine ou vous allez le faire faire par un qualifié de façonnier, de sous-traitant ?
06:17Alors comme je l'évoquais, nous, on souhaite bien sûr et on va devoir s'appuyer sur des partenariats industriels conséquents.
06:24Nous, on contribue au design initial de l'avion, à sa conception. La ligne d'assemblage finale sera à Bordeaux où nous avons la chance d'avoir déjà un foncier à destination industrielle qui nous est réservé en bord de piste.
06:37Ça, aujourd'hui, c'est très précieux. Et entre les deux, au travers des partenariats industriels, notamment avec les pays qui vont acheter l'avion et qui vont demander à avoir un retour sur investissement et des offsets.
06:48D'accord. On fera ce qu'on appelle des work packages. C'est-à-dire que par exemple, on leur demande de nous livrer tout équipé, l'aile qu'on a montrée.
06:55Un peu comme Airbus avec les avions espagnols. C'est le même principe. Absolument.
06:58Très bien. David, pour conclure, avez-vous un message particulier à destination de tous les investisseurs qui nous regardent, nous écoutent et sont passionnés, j'en suis sûr, parce que vous venez de nous expliquer ?
07:07En fait, si vous voulez, on va écrire une nouvelle page de l'aventure aéronautique et de l'histoire aéronautique française et européenne.
07:16On a un programme qui a beaucoup de sens, puisqu'on répond à une urgence climatique et on répond également à un enjeu de souveraineté économique pour notre pays et pour l'Europe.
07:26Et donc, nous sollicitons bien sûr les soutiens des investisseurs pour pouvoir nous lancer.
07:31David, bravo. Merci d'être venu nous présenter ce projet très ambitieux sur Investisseurs TV. Je souhaite un grand succès pour votre avion. Le modèle, ça s'appelle ?
07:41Ça sera le Fregat.
07:43Donc, tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement David ou bien, sous la vidéo, demander à recevoir le dossier.
07:50Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseurs TV avec de nouveaux projets dans lequel investir.
08:01Investisseurs TV