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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Estar TV dans notre émission Levé de Fonds,
00:12 où les entrepreneurs, entrepreneurs viennent nous proposer leurs projets.
00:16 Aujourd'hui en visio depuis les Côtes d'Armor en Bretagne,
00:19 c'est Tiffen Fox, la fondatrice d'AZ que nous retrouvons.
00:24 On l'avait rencontrée, elle était lauréate à Grain de Boss,
00:27 le grand concours de l'entrepreneuriat féminin.
00:30 AZ qui valorise tout simplement les végétaux délaissés.
00:36 Tiffen va nous expliquer tout ça.
00:38 Tiffen, bonjour.
00:39 Bonjour Stéphane.
00:40 Et bien commençons dans le vif du sujet avec la présentation d'AZ.
00:45 Alors AZ, on est effectivement, comme tu l'as dit,
00:47 on valorise des végétaux délaissés.
00:50 Ça veut dire quoi l'histoire ?
00:51 En fait, on est une start-up industrielle,
00:54 on récupère les végétaux dont personne ne veut.
00:58 Alors près de chez nous, on est en Bretagne,
00:59 donc on a pas mal de fauches de landes bretonnes
01:02 en collaboration avec les réserves naturelles
01:06 ou alors des résidus de déchets agricoles avec nos voisins agriculteurs.
01:11 Et donc, on transforme tout ça en plein de produits,
01:14 ce qu'on appelle notre or vert.
01:16 Et par exemple, on transforme ça en granulés énergie
01:20 pour les poêles à granulés, bien sûr,
01:22 mais aussi notre produit phare, c'est l'ITSI,
01:25 notre litière végétale et compostable
01:29 pour les petits animaux,
01:31 mais aussi pour les animaux un peu plus gros
01:32 puisqu'on travaille aussi dans le domaine agricole.
01:35 D'accord. Alors on va détailler tout ça,
01:36 mais juste avant, deux mots sur votre parcours personnel
01:40 et qu'est-ce qui vous a conduit à créer cette entreprise ?
01:43 Bon, moi je crois que j'ai juste fait une petite crise de la quarantaine en fait,
01:45 donc voilà, c'est tout.
01:47 J'ai eu la chance de travailler dans un grand groupe
01:50 pendant 15 ans avec faire plein de choses en management,
01:54 en achat, voilà, plutôt un grand groupe dans la distribution.
01:58 J'ai travaillé en France et à l'international.
02:00 Et puis au bout d'un moment, je ne sais pas,
02:02 l'appel de la Bretagne, l'appel du grand large
02:04 et puis l'envie de faire quelque chose avec plus de sens.
02:07 Donc, je suis revenue m'installer en Bretagne,
02:11 inspirée d'une idée qui existait en Angleterre
02:14 pour justement valoriser ces végétaux
02:17 et notamment notre végétal un petit peu emblème
02:21 qui est la fougère et pour pouvoir en faire quelque chose.
02:24 Voilà.
02:24 D'accord.
02:25 Alors, pour l'instant, vous ne collectez qu'en Bretagne
02:28 et vous comptez l'étendre sur tout territoire
02:30 ou ça restera limité à la région ?
02:33 Alors, oui et non en fait.
02:35 Pourquoi oui et non ?
02:36 Parce que si on collectait sur tout le territoire,
02:39 ça voudrait dire que tout notre esprit,
02:41 gestion de l'empreinte carbone, etc. serait complètement détruit.
02:45 Donc, oui, on va collecter sur tout le territoire,
02:48 mais par contre, on veut démultiplier nos unités.
02:51 D'accord, les unités de production, de transformation.
02:54 Oui, les unités de transformation.
02:55 Donc, notre idée, c'est plutôt d'avoir des petites unités de transformation,
03:00 ce qu'on appelle notre concept du multi-local
03:02 et en fait, des unités qui soient prêtes au cœur de chaque écosystème.
03:06 Et pareil pour la distribution, donc un circuit court.
03:09 Alors, on a compris que vous avez répertorié toutes sortes de végétaux
03:13 qui n'intéressent personne, vous appelez les végétaux délaissés.
03:16 Vous les payez ou le fait de débarrasser ceux qui les détiennent à l'instant T,
03:23 ça leur en service et quelque part, pour vous, c'est une collecte gratuite ?
03:27 Non, on indemnise parce que nous, on est persuadé que tout a de la valeur
03:31 et en fait, l'intérêt, notamment avec les réserves naturelles,
03:34 par exemple, en indemnisant les réserves naturelles,
03:36 elles vont avoir un budget plus important pour aller entretenir plus de réserves.
03:41 Donc vraiment, c'est pour ça qu'on parle vraiment d'unité au cœur des écosystèmes
03:45 puisque c'est toute la chaîne qui apporte de la valeur à l'ensemble des écosystèmes.
03:51 D'accord. Alors, vous collectez donc cette matière, ces végétaux.
03:54 Comment vous les transformez ?
03:56 Alors, on a un petit process qui est, c'est notre recette interne en fait.
03:59 C'est là notre petit secret de fabrication, mais globalement, si on doit expliquer,
04:03 on les sèche alors de manière naturelle, donc comme du foin.
04:08 Après, on les broie sur plusieurs étapes et on transforme cela en granulés ou en miettes.
04:13 Donc pour ça, on a bidouillé une ligne industrielle parce que forcément,
04:18 quand on est les seuls à faire ça en France, les solutions techniques n'existaient pas.
04:22 Donc, on a notre propre ligne industrielle qui est la nôtre qu'on a adaptée
04:27 à partir d'existantes, des machines existantes, soit nouvelles type industrielle,
04:33 soit un petit peu anciennes, ce qu'on appelle notre low tech
04:35 et qui sont plutôt des machines agricoles transformées.
04:38 Et ça demande des coûts de ressources humaines de quel ordre
04:43 et des coûts d'investissement dans le matériel de quel ordre ?
04:46 Alors, d'investissement en fait, pour lancer une unité comme ça,
04:49 là on est autour de 500 000 euros.
04:52 Voilà, ça demande par contre des grands espaces de stockage
04:54 parce qu'on est qu'en stockage passif, c'est-à-dire qu'on récolte l'été
04:57 et nous, c'est l'absence de la matière qui doit nous tenir toute l'année.
05:01 Par contre, des coûts humains, on est plutôt limité.
05:03 Aujourd'hui, on fait tourner l'usine.
05:04 Donc l'usine, elle peut faire entre 500 à 800 tonnes par an
05:07 et on fait tourner l'usine à deux.
05:09 Enfin, on fait tourner la boutique d'ailleurs, pas que l'usine,
05:11 c'est-à-dire les interviews comme aujourd'hui, les finances et la production aussi.
05:16 Et pour l'instant, on n'est que deux.
05:17 Bon, c'est un peu tendu.
05:18 C'est très automatisé.
05:20 Et ensuite, en aval, vos clients, vous avez différents types de clients.
05:26 C'est essentiellement de la litière pour animaux dans les fermes
05:30 ou pour les chats, les nacles, les nouveaux animaux de compagnie.
05:34 C'est bien ça.
05:35 Donc c'est bien ça.
05:36 Sur les animaux de la ferme, on va dire, on travaille des coopératives agricoles,
05:40 donc des grandes coopératives agricoles.
05:42 Donc là, on a des grands clients en B2B.
05:45 Et puis sur les petits animaux de compagnie,
05:48 là, on est soit avec des éleveurs qui, eux aussi, sont en train de faire leur transformation
05:53 sur des produits un petit peu plus verts
05:54 et soit avec des revendeurs engagés.
05:57 Donc on a les deux circuits, mais on est en B2B.
06:00 D'accord.
06:01 Et par exemple, juste pour le côté litière pour chat,
06:05 par rapport aux litières traditionnelles qu'on trouve dans les grands magasins,
06:10 l'ordre de prix, il y a une grosse différence de prix ?
06:12 Non, en fait, nous, on s'est positionnés volontairement sur les mêmes prix que les litières végétales
06:17 parce qu'on ne voulait pas faire un produit bobo.
06:19 On a plutôt envie de faire un produit qui soit accessible à tout le monde.
06:23 Par contre, l'intérêt, c'est que quand on passe à la litière végétale,
06:26 ça a deux intérêts économiques, si on regarde que l'économique.
06:30 Un, on ne paye plus ses déchets ménagers
06:32 parce qu'on va tous passer en redevances incitatives.
06:37 Donc c'est un budget relativement important.
06:39 Et puis le deuxième, c'est qu'en fait, on consomme moins de litières.
06:42 Donc au final, en prix facial, on est sur la même chose.
06:45 Par contre, en termes de consommation, c'est inférieur.
06:47 D'accord.
06:49 Alors pour vous développer, vous avez besoin d'un peu de fonds.
06:52 Combien et à quel usage vont-ils vous servir ?
06:55 Alors, on a notre première levée, donc c'est une levée pour 350 000 euros.
07:00 Bon alors sur les 350 000 euros, là on a 250 qui sont sécurisés.
07:04 Donc on cherche 100 000 pour boucler tout ça.
07:06 L'usage, c'est quoi ?
07:07 C'est un, des ressources humaines,
07:09 parce que comme on a bien parlé tout à l'heure,
07:11 faire tout ça à deux, c'est un petit peu compliqué.
07:13 Donc ressources humaines en développement commercial,
07:16 mais également en production.
07:18 Et puis surtout, l'usage, c'est de préparer l'avenir
07:21 et donc préparer notre multilocale.
07:23 Ça veut dire de la réflexion stratégique sur comment on démultiplie le concept.
07:28 Ça veut dire de la réflexion technique pour s'assurer
07:30 que les lignes de production sont bien les bonnes.
07:32 Et puis encore des investissements R&D,
07:34 puisqu'on a plein d'idées de nouveaux produits à développer.
07:38 D'accord.
07:39 Pour, sur quelle valorisation vous êtes ?
07:41 Vous valorisez à combien actuellement ?
07:42 À un million, pré-monnaie.
07:44 D'accord, c'est raisonnable.
07:45 Pour conclure, Tiffany, avez-vous un message particulier
07:49 à destination de tous les investisseurs potentiels qui nous regardent
07:52 et nous écoutent attentivement ?
07:54 Un premier message, c'est rejoignez-nous vite
07:56 parce que notre premier tour est pratiquement bouclé.
07:59 Ça prouve qu'on est déjà bien lancé et qu'on a des gens qui nous suivent.
08:03 Et puis surtout, si vous voulez investir dans l'industrie verte,
08:09 locale et verteuse, la solution du moment, c'est AISI.
08:14 Tiffaine, merci.
08:15 Je vous souhaite un grand succès pour AISI.
08:18 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Tiffaine
08:22 ou contacter la chaîne qui transmettra leurs coordonnées.
08:25 Merci à tous de nous avoir suivis.
08:26 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV
08:29 avec de nouveaux projets dans lesquels investir.
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08:41 [Silence]