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00:00Bonjour, bienvenue sur Investor TV, notre émission levée de fonds, les entrepreneurs
00:13et entrepreneuses viennent nous présenter leurs projets.
00:15Aujourd'hui en visio, c'est Elodie Lalious, la fondatrice de Slare qui est une plateforme
00:22digitale pour faciliter le cycle durable des vêtements que nous retrouvons en visio.
00:28Elodie, bonjour.
00:29Bonjour.
00:30Alors, présentez-nous cette plateforme qui facilite le cycle durable des vêtements.
00:35Alors, Slare est une plateforme qui permet de prolonger la durée de vie des produits,
00:43notamment avec un service clé qui est la revente.
00:46Le principe, c'est d'utiliser les données des marques, les marques ont énormément
00:50apporté sur le marché de la seconde main, notamment les descriptifs, les informations
00:55de composition, des prix, etc.
00:57Ce sont des informations qui sont perdues actuellement sur le marché de la seconde
01:00main.
01:01Donc, nous, on utilise ces données-là pour faciliter la création des annonces pour le
01:04client et ensuite, on les diffuse dans un espace qui va permettre à la marque d'avoir
01:10une commission et de créer de la valeur, notamment par exemple de la visibilité, etc.
01:14Donc, on a vraiment développé cette plateforme dans l'idée à la fois pour les marques
01:19de survivre à la concurrence féroce de la seconde main et c'est une concurrence qui
01:23n'en est qu'à ses débuts et à la fois de pouvoir, tout en faisant la promotion
01:29de services qui ont un impact important et qui permettent de prolonger la durée de vie,
01:34de pouvoir ouvrir des nouveaux modèles économiques après-vente parce qu'aujourd'hui, les
01:37modèles économiques des marques sont basés essentiellement sur du neuf et on sait qu'à
01:44l'avenir, il va falloir pouvoir changer et avoir une économie qui intègre beaucoup
01:49plus le service et moins la production.
01:52Alors, avant de détailler tout ça, peut-être deux mots sur votre parcours et qu'est-ce
01:55qui vous a donné cette brillante idée ?
01:58Alors, le parcours, j'ai fait une école de commerce après l'Institut français de
02:03la mode, donc j'ai toujours travaillé dans le textile.
02:05J'ai travaillé chez Chloé, chez APC et pendant 15 ans, j'ai géré mes propres marques
02:11textiles.
02:12J'ai ouvert notamment quatre boutiques à Paris, donc ça a été un développement
02:15passionnant et j'ai développé notamment une marque enfant et c'est vraiment ce marché
02:21de l'enfant où on a senti en premier la concurrence de la seconde main.
02:25J'ai reçu un jour l'email d'une cliente qui m'a dit « vous êtes la dernière marque
02:29que j'achète encore neuve ». Donc là, j'ai compris qu'il allait falloir changer
02:33les choses et j'avais toujours travaillé aussi sur l'éco-conception, en utilisant
02:37des matières recyclées, en essayant de faire du « made in France », du « made in Portugal
02:41». Et donc, ça me paraissait aussi logique de questionner ce modèle économique et d'aller
02:45chercher d'autres sources de revenus qui n'avaient aucun impact pour la planète.
02:50Alors effectivement, c'est depuis quelques années que les marques sont sensibles au
02:54marché secondaire.
02:55Il est vrai que la difficulté, c'est de savoir exactement de suivre le vêtement.
03:01Alors vous, vous créez une espèce d'identité digitale, c'est ça ?
03:05C'est ça.
03:06On a plusieurs parcours pour pouvoir accéder aux données des marques.
03:10Il y a un parcours qui est via le site internet, le client recherche dans notre base de données
03:14produits.
03:15Mais on a un parcours qui amorce aussi une identité digitale qui n'est pas très connue
03:20encore, ça s'appelle le DPP, c'est le Digital Product Passport, qui va être obligatoire
03:25en 2027 dans le textile, mais aussi dans l'électronique et dans les batteries, en gros dans les secteurs
03:30les plus polluants dans un deuxième temps, et puis qui ensuite va s'appliquer à tous
03:33les biens de consommation.
03:34Donc le textile est vraiment un laboratoire de l'usage de cette future identité digitale
03:39produit.
03:40Et nous, avant même de connaître ce cadre légal, on avait imaginé cette identité
03:47parce que pour nous, c'est une super opportunité puisque ça donne directement accès aux clients
03:53à ces services en étant directement sur le produit.
03:56Donc même pour des marques qui, par exemple, font beaucoup de wholesale et ne parlent pas
04:00à tous leurs clients, c'est une manière aussi de faire de l'acquisition, de récupérer
04:04des clients et d'avoir des informations sur ces clients-là tout en scannant directement
04:08le produit et en offrant des nouveaux services.
04:10Donc ce DPP, le Digital Product Passport, l'intérêt pour l'Union Européenne, évidemment,
04:17c'est de pouvoir afficher des informations sur comment le produit a été fabriqué.
04:21Il y a aussi tout un intérêt pour dire, grâce à ces services qu'on va pouvoir intégrer
04:27à la fois en ouvrant des modèles économiques et à la fois en repoussant au maximum la
04:30destruction, la date de la destruction du produit en y intégrant de nombreux services.
04:35Donc nous, dans notre identité digitale, on peut intégrer d'autres services qu'on
04:38peut faire avec des partenaires, comme réparer, comme pouvoir bien sûr entretenir et pouvoir
04:44recycler aussi en bout de chaîne de manière très efficace, ça va aussi à terme faciliter
04:50le travail des recycleurs qui aujourd'hui n'ont pas de données des fois sur les produits
04:54qui arrivent et n'ont même pas d'info de composition, qui peuvent s'être perdus.
04:58Donc c'est tout un intérêt du DPP.
04:59Il y a plusieurs opérateurs qui viennent se greffer sur cette chaîne du recyclage
05:05des vêtements.
05:06Quelle est votre position exactement ? Vous vous mettez à quel endroit de la chaîne
05:12? On se met à l'endroit des services après-vente
05:16qui vont être intégrés avec la revente en services clés parce que c'est le plus
05:20difficile des services à intégrer actuellement et c'est aussi le plus stratégique puisque
05:25comme il y a un achat revente, nous notre achat revente il est en site aussi, ça se
05:30fait vraiment de particulier à particulier, donc c'est vraiment un moment où le client
05:34va avoir le plus besoin des données produits et c'est aussi le moment où comme il y a
05:37une transaction, la marque a un potentiel économique, notamment avec notre système,
05:41la marque peut toucher 5% de commission, ce qui est un revenu qui est complètement hors
05:46production, donc qui est très intéressant en termes d'impact, donc on se situe en cette
05:51chaîne-là.
05:52D'accord, pour le consommateur, comment il vous perçoit par rapport au populaire vinted ?
05:57Alors on a une plateforme qui regroupe essentiellement des marques petites, moyennes, des marques
06:04qui sont engagées sur la qualité, donc on n'aura jamais ce fast fashion sur notre
06:08plateforme, donc on a une cohérence de marques sur notre plateforme C2C qui est d'avoir
06:15des marques de qualité et voilà, donc on est vraiment différent de vinted de ce point
06:19de vue-là, c'est du coup un environnement qui, on le voit, nos clients ne sont pas négociés
06:26à l'euro près, voilà, c'est beaucoup plus qualitatif en termes d'échanges aussi
06:30avec la communauté.
06:31D'accord, alors vous parlez de C2C, donc moi je pensais que c'était un système un
06:35peu B2B2C, c'est-à-dire que c'était la marque qui faisait un peu le problème à
06:37la promotion, parce que si vous faites du C2C, il va falloir quand même que vous communiquez
06:41pour vous faire connaître par rapport à vinted ou autre, ça va demander beaucoup
06:46d'argent ?
06:47Alors notre C2C en fait, il est regroupé, c'est-à-dire que ce qu'on remarque c'est
06:51que les marques offrent ce service à leurs clients et donc les clients vendeurs viennent
06:58de la marque et on voit qu'il y a un équilibre qui se crée aussi au sein de la marque, puisqu'en
07:03fait on est plus une somme de boutiques indépendantes C2C des marques qui vont se regrouper pour
07:08avoir un effet de plateforme, l'intérêt de la communauté de marques, plutôt que
07:12d'avoir des solutions en vase clos, indépendantes sur les sites des marques qui ont du mal à
07:16fonctionner en termes de volume.
07:17Donc du coup, quelque part, c'est la marque qui va faire votre promotion, la promotion
07:20de votre plateforme, puisqu'elle va communiquer auprès de ses clients, c'est bien vu.
07:26Alors, à quel stade en ce moment êtes-vous, combien vous avez de marques, combien vous
07:28avez d'articles, combien vous avez d'utilisateurs actuellement et surtout, quelles sont les
07:31prochaines étapes, les prochains défis ?
07:33Alors aujourd'hui, on a une trentaine de marques partenaires, on entre entre deux et
07:39six nouvelles marques tous les mois, donc ça va vraiment très vite, c'est l'intérêt
07:43de la communauté.
07:44Au début, on va dire que les marques doivent se rassurer sur le fait que la plateforme
07:49a un intérêt en termes de communauté et après, une fois que la communauté commence
07:53à grandir, évidemment, c'est plus facile d'intégrer et d'attirer des nouvelles marques.
07:59Les marques grandissent de plus en plus, elles ont elles-mêmes des communautés jusqu'à
08:0390 000 followers sur Instagram, donc c'est des marques de plus en plus importantes.
08:09En termes d'utilisateurs, on a des achats revend tous les jours, on va avoir par exemple
08:15une marque de mode femme qui va avoir à l'année environ 500 annonces de créés, on a un sales
08:21de 68%, donc on n'a vraiment pas de difficulté à vendre les produits qui sont mis en vente
08:27sur la plateforme.
08:28Et en termes de prochaines étapes, l'idée, c'est de faciliter l'intégration et c'est
08:33pour ça qu'on lève des fonds, c'est d'avoir une ergonomie améliorée, on va dire, à
08:40la fois pour intégrer les marques plus rapidement, parce qu'aujourd'hui, on travaille beaucoup
08:43par fichiers Excel, donc c'est un peu compliqué, l'idée, c'est plutôt de créer des API
08:46et de pouvoir se connecter directement au site internet des marques.
08:50Et à la fois d'avoir aussi une ergonomie plus importante pour le revendeur en ayant
08:58vraiment notre formulaire spécifique.
09:00D'accord, vis-à-vis de ce modèle, j'imagine que vous percevez une commission sur les transactions
09:06qui sont réalisées au sein de votre plateforme ?
09:08C'est ça, toutes les ventes, on a des commissions sur les ventes et si la marque est partenaire,
09:14on rétribue donc une partie de cette commission à la marque et si elle n'est pas partenaire,
09:18on garde l'intégralité de la commission.
09:20Ensuite, on a aussi des commissions sur les bons d'achat.
09:22Le principe du bon d'achat, c'est que le client va revendre différentes marques, il
09:27va avoir 100 euros dans son portefeuille sur notre plateforme, donc c'est vraiment le prix
09:31maximum, c'est le prix du marché aujourd'hui, mais en plus, on va pouvoir lui proposer une
09:35valeur supplémentaire de 20 % en bons d'achat à valoir chez la marque et donc sur ça aussi,
09:40on a une commission.
09:41Et ensuite, les marques qui intègrent notre solution ont un abonnement, voilà, ça peut
09:47être ce surabonnement.
09:48On a aussi un accompagnement qui se fait.
09:51Une mise en avant peut-être, une mise en avant pour certaines marques, certains produits
09:56un peu comme sur les AdWords de Google ?
09:59Oui, pour le moment, on est plutôt sur de l'abonnement aussi en termes de conseils pour
10:05pouvoir intégrer les identités digitales et savoir comment structurer l'identité
10:09digitale, qu'est-ce qu'on peut intégrer, donc on fait aussi pas mal d'accompagnement
10:13sur ça avec nos marques.
10:14Oui, parce que les marques sont très sensibles justement à ce que le côté marché secondaire
10:18ne casse pas un peu leur image et que ça ressemble au plus.
10:21Alors, vous cherchez à lever combien et à quel usage, hormis les développements des
10:27API dont vous avez parlé ?
10:28Alors, on cherche à lever 300 000 euros au total, 200 000 euros en equity.
10:34On est aussi accompagné par Sista pour une levée plus ambitieuse fin 2025, donc c'est
10:39vraiment une première poche pour nous permettre d'accélérer sur 2025 et l'objectif, c'est
10:46aussi de pouvoir renforcer l'équipe avec un commercial et de pouvoir intégrer un maximum
10:51de marques, de pouvoir proposer aussi aux marques plus de conseils, on va dire, d'accompagnement
11:01avec par exemple des webinaires, avec vraiment travailler sur le collectif et sur les aider
11:06à résoudre cette problématique globale de nouveaux modèles économiques et de comment
11:13on peut les accompagner pour réduire toujours plus l'impact de leurs produits, donc leur
11:16donner aussi un maximum d'éléments par rapport à la loi AGEC, par rapport à ce qu'elles
11:22peuvent mettre en place sur la réparation, à leur impact carbone, etc.
11:26Parfait.
11:27Donc voilà.
11:28Pourquoi Slow Air ? Ça signifie quoi ?
11:31Eh bien Slow, c'est lié au Slow et à une certaine idée de la décroissance qui pour
11:37nous n'est pas justement moins de chiffre d'affaires, mais c'est du chiffre d'affaires
11:41mieux fabriqué, on va dire.
11:43D'accord.
11:44Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser à tous les investisseurs qui nous
11:47regardent et nous écoutent ?
11:48Alors le message, c'est vrai qu'on a beaucoup de thématiques autour de l'IA et on sent
11:53qu'il y a un trend très important sur l'IA et voilà, le message c'est de dire que vraiment
11:59les identités digitales produits, le DPP, ça va être quelque chose qui va complètement
12:03révolutionner nos modèles économiques actuels, donc d'autres révolutions que l'IA, c'est
12:08le message principal que je voudrais donner et l'autre message, c'est que le DPP ne sera
12:14pas forcément dans la blockchain avec une granularité très fine, le cadre légal actuel
12:19prévu par l'Union Européenne, c'est d'avoir justement des identités digitales qui peuvent
12:23être beaucoup plus larges pour que ce soit plus facile à mettre en place industriellement
12:27et que c'est important de le dire pour qu'on puisse aussi équiper un maximum de marques
12:36et notamment des marques petites et moyennes comme nos marques qui ne doivent pas être
12:41laissées sur le côté de l'innovation et sur le côté de l'impact par manque de moyens.
12:46Aujourd'hui, il y a 94 000 marques qui sont des marques textiles en Europe et il y a 99%
12:54d'entre elles qui sont des toutes petites entreprises, donc c'est vraiment très important
12:57de les embarquer aussi avec quelque chose de pas trop technologique et de rentable.
13:01Elodie, merci, je vous souhaite un grand succès pour OCR, tous les investisseurs intéressés
13:06peuvent contacter directement Elodie ou bien sous la vidéo remplir le formulaire pour
13:10recevoir le dossier. Merci à tous de nous avoir suivis, je vous donne rendez-vous très
13:14vite sur InvestirTV avec un nouveau projet dans lequel investir.