Le député du Loiret, porte-parole du groupe Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 6 avril 2024.
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00:00 Bonjour Thomas Ménager.
00:01 Bonjour à vous, merci de votre invitation.
00:02 Nous avons appris hier la mort du jeune adolescent de 15 ans
00:06 qui avait été roué de coup jeudi à la sortie de son collège à Avirichatillon.
00:09 Une enquête est ouverte pour assassinat et violence en réunion
00:13 aux abords d'un établissement scolaire.
00:15 Il y a une forme d'unanimité sur le constat aujourd'hui
00:17 qu'il vienne du Rassemblement National avec Jordan Bardella
00:19 qui parle de barbarie,
00:21 mais aussi la porte-parole du gouvernement qui parle d'un acte barbare.
00:24 Tout le monde est d'accord sur ce constat de l'émergence
00:26 d'une ultra-violence chez les plus jeunes ?
00:27 Oui, certains ouvrent les yeux
00:29 parce que nous nous le dénonçons depuis un certain nombre d'années
00:30 au Rassemblement National.
00:31 On le constate, on a eu crépole.
00:33 Il y a quelques temps, Pierre Romathionnet,
00:35 le président des jeunes de notre mouvement,
00:36 avait parlé d'une crépolisation de la société.
00:38 On le constate, c'est-à-dire des bandes de jeunes
00:40 qui vont attaquer d'autres jeunes
00:41 sans forcément des raisons que l'on comprend.
00:43 Il y aura une enquête sur ce cas très long.
00:45 Oui, ce n'est pas toujours des bandes.
00:46 Ce n'est pas toujours des bandes,
00:47 mais on voit que souvent ça agit quand même en meute.
00:49 C'est-à-dire qu'il y a quelques sauvages qui vont attaquer,
00:52 qui vont tabasser à mort.
00:53 Il y a eu le cas de la jeune Samara il y a quelques jours.
00:55 À chaque fois, il y a quand même un effet de meute qui se crée.
00:57 Et donc, il y a une violence qui est croissante dans notre société
01:01 et sur laquelle il faut agir.
01:02 Il faut arrêter de fermer les yeux.
01:04 Et tant mieux si le gouvernement ouvre enfin les yeux
01:06 face à la violence que nous constatons.
01:07 Et justement, qu'est-ce que vous proposez,
01:09 vos Rassemblements Nationaux ?
01:10 Si on avait mis en place un certain nombre de mesures
01:12 ces dernières années, on n'en serait pas là.
01:13 Mais il y a un package qui est un package aussi de droit commun.
01:15 Alors, il y a un package qui est lié à l'école,
01:17 sur la fermeté à l'école,
01:18 le retour de l'autorité à l'école,
01:20 le fait de soutenir les professeurs, la hiérarchie.
01:23 On a eu le cas aussi du proviseur qui avait demandé
01:24 à cette jeune fille d'enlever son voile
01:26 et qui n'a pas été soutenu par la hiérarchie.
01:28 Il y a bien entendu aussi toutes les mesures de droit commun.
01:30 Il ne faut pas croire que le problème de l'école
01:32 n'est que celui de l'école.
01:33 En fait, l'école, c'est un effet loupe
01:35 de tous les problèmes que nous avons dans la société,
01:36 de la violence.
01:37 Et donc, ça passe par les mesures que nous avons en droit commun,
01:40 des peines planchers, des peines courtes,
01:42 des incarcérations, c'est-à-dire des peines qui sont exécutées.
01:45 Et aujourd'hui, force est de constater qu'avec Eric Dupond-Moretti,
01:48 on ne va pas vers cela.
01:49 On continue vers un laxisme ambiant généralisé.
01:52 Et l'école, les jeunes, la nouvelle génération,
01:54 malheureusement, c'est que le reflet de la société
01:56 qui va vers plus de violence aujourd'hui.
01:57 - Je voulais rebondir sur un mot que vous avez prononcé.
01:59 Vous avez dit "ce sont des sauvages".
02:01 Mais justement, est-ce qu'on voit quand même dans certaines affaires
02:04 que ce sont des jeunes collégiens, des jeunes collégiennes,
02:07 que ça commence par des affaires de harcèlement, d'invectives
02:09 et que ça se termine par des coups dans la rue ?
02:11 Est-ce que ce sont justement des sauvages qu'il faut les mettre à part ?
02:13 Ou au contraire, est-ce que ça guette un peu tout le monde
02:15 dans ce phénomène de harcèlement qu'on voit grandir ?
02:16 - Bien entendu, il faut être dans la prévention avant tout.
02:19 C'est certain.
02:20 - Parce que ça peut concerner tous les parents qui nous écoutent.
02:21 - Mais ça concerne tous les parents, ça peut concerner.
02:23 Après, il y a aussi les parents qui ont parfois leur part de responsabilité.
02:27 Et ça, nous l'avons toujours dit, il faut aussi responsabiliser les parents
02:31 et les punir.
02:31 Et le code pénal le prévoit aujourd'hui
02:33 quand ils ne font pas preuve de l'autorité
02:35 et des devoirs parentaux qui sont les leurs.
02:37 Mais derrière, il y a aussi, au-delà de la prévention,
02:41 aussi d'être ferme et d'enlever ces jeunes.
02:44 C'est le travail qu'a fait notre collègue Roger Chudeau
02:46 dans le groupe Rassemblement National.
02:47 C'est que nous, nous avons une proposition de loi
02:48 pour que tous les jeunes qui harcèlent,
02:50 harcèlent pour des harcèlements de droit commun
02:52 ou des harcèlements liés parfois à des revendications religieuses,
02:55 à une idéologie,
02:57 celle qui a été celle de la jeune fille Samara à Montpellier.
03:01 - Ce n'est pas encore établi.
03:02 Il y avait un phénomène de harcèlement au long cours.
03:04 C'est la seule chose qui a validé le propos de la République.
03:06 - Les propos de la maman qui dit que sa fille était traitée de pute,
03:10 excusez-moi de le dire, parce qu'elle s'habillait à l'européenne.
03:13 - Elle a aussi dit qu'il y avait beaucoup de harcèlement.
03:15 - Elle ne mettait pas le voile.
03:16 Il y a harcèlement de droit commun, bien entendu.
03:18 - La maman de Cécile, est-ce qu'on n'instrumentalise pas cette affaire ?
03:20 Elle a dénoncé une instrumentalisation de la part de l'extrême droite.
03:23 - Oui. - C'est très prudent pour l'instant.
03:25 Ce motif n'est pas retenu par le Parquet.
03:26 - Aujourd'hui, on va voir ce que dit l'enquête.
03:28 Mais je pense que quand même, c'est assez limpide.
03:30 Il y a d'autres cas, peut-être que celui-ci ne sera pas avéré.
03:32 Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas instrumentalisé que de mettre des mots
03:36 sur un phénomène de société, sur une idéologie.
03:39 Et c'est en refusant, en fait, de nommer le mal...
03:41 - Mais c'est la seule raison pour vous, Thomas Ménager.
03:44 Tout est réductible à une idéologie.
03:45 - Ah non, je vous ai dit qu'il y avait bien entendu du harcèlement de droit commun.
03:48 Il y a du harcèlement de droit commun.
03:49 Mais il y a aussi un pan de ce harcèlement qui est lié à une montée d'idéologies islamistes.
03:54 Écoutez, M. Rohner, qui est à la Fondation Jean Jaurès,
03:58 qui est à la tête de l'Observatoire de l'Éducation,
04:00 et qui le disait très clairement aujourd'hui, à l'école, l'école est un terreau.
04:04 Et ce terreau se développe aujourd'hui, celui de l'idéologie islamiste.
04:07 - Est-ce qu'il faut réguler les réseaux sociaux pour les jeunes ?
04:09 Parce qu'on a vu que ce harcèlement, les insultes,
04:12 commencent souvent sur les réseaux sociaux, comme pour la Samara, 13 ans à Montpellier.
04:17 - C'est une des raisons.
04:18 Parce qu'elles se développent à l'école, mais elles s'étendent.
04:21 Et le harcèlement ne s'arrête pas à l'école.
04:22 Il fut un temps où il y a toujours eu du harcèlement.
04:24 Ça a existé de tout temps.
04:26 Mais ce harcèlement s'est développé et il s'étend maintenant.
04:29 Il ne s'arrête plus à la porte de l'école, il s'étend aussi à la maison.
04:32 Et l'un alimente l'autre.
04:33 Donc bien entendu, il y a une réflexion à avoir,
04:36 pour qu'à un certain âge, on ne puisse pas accéder à tous les réseaux sociaux,
04:40 n'importe comment, parce que les écrans, ce n'est pas la seule raison.
04:43 Mais ça fait partie aussi de cette montée de la violence dans notre pays.
04:46 - Thomas Ménager, on reste dans le domaine de l'éducation,
04:48 mais sur l'aspect de la formation des enseignants,
04:51 annonce d'Emmanuel Macron à ce sujet cette semaine,
04:53 avec cette idée d'un concours à Bac+3,
04:56 idée de la formation pour l'accélérer.
04:58 L'idée c'est bien sûr de créer peut-être plus de vocation,
05:01 en rendant ce métier plus accessible.
05:02 Est-ce que ça va dans le bon sens selon vous ?
05:03 Parce qu'on sait qu'il manque des postes.
05:05 - Alors, en fait, on aurait dû se poser la question de
05:07 pourquoi il y a un problème de vocation dans notre pays ?
05:09 Enfin, à parler avec des professeurs.
05:11 Bien sûr, il y a des améliorations à faire sur la formation.
05:13 Mais aujourd'hui, le problème, c'est le problème du salaire
05:15 et le problème des conditions de travail.
05:17 Et on en revient à la première question et au premier sujet de notre échange,
05:21 qui est celle de la violence,
05:22 des difficultés de certains professeurs qui ont la boule au ventre.
05:25 Et donc, il peut y avoir une réflexion,
05:27 il y a une mission d'information à l'Assemblée nationale en ce moment
05:30 pour voir comment on peut faire évoluer la formation
05:32 pour que nos professeurs soient mieux formés,
05:34 pour mieux former nos jeunes.
05:35 Mais il y a surtout à régler le problème de la vocation à la racine,
05:39 en permettant le retour de l'autorité, le respect du professeur
05:41 et des augmentations des professeurs.
05:43 Parce qu'aujourd'hui, les augmentations promises
05:45 par le président de la République à hauteur de 200 euros
05:47 n'ont pas été respectées.
05:48 Toutes les études ont montré qu'il y avait environ 90 euros de moins.
05:51 - Donc, ça va dans le bon sens,
05:51 mais ça ne changera rien au problème d'après vous ?
05:53 Qu'est-ce qu'il faudrait faire alors ?
05:54 - Je vous dis, il faut revenir à l'autorité à l'école.
05:57 Alors, ça va peut-être faire un peu vieux jeu,
05:59 mais c'est, on vous voit son professeur,
06:01 on se lève quand le professeur rentre à l'école,
06:03 la hiérarchie soutient le professeur, le proviseur,
06:07 préventivement, sans le jeter, le clouer au pilori,
06:10 en le suspectant quand il y a des affaires
06:13 entre les professeurs et les élèves.
06:15 C'est-à-dire de faire en sorte que le maître, le professeur,
06:17 soit au centre du jeu et ne soit pas aujourd'hui,
06:20 souvent, pointé du doigt par une hiérarchie
06:23 qui, malheureusement, ne les soutienne pas assez.
06:24 - Thomas Ménager, vous serez membre de la commission spéciale
06:26 sur la fin de vie en tant qu'élu du Rassemblement national.
06:29 Le projet de loi prévoit une aide à mourir sous certaines conditions.
06:32 Il doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.
06:34 Et en parallèle, Catherine Vautrin, la ministre du Travail,
06:37 annonce ce matin que les soins palliatifs vont être renforcés.
06:41 Effort financier de 1 milliard d'euros sur 10 ans.
06:44 Elle revendique un texte qui repose sur deux piliers.
06:47 Est-ce que pour vous, c'est le bon équilibre, ça ?
06:50 - Ce qui est certain, c'est que nous le disons
06:51 depuis des années avec Marine Le Pen,
06:53 on a voté des lois, la loi Claes-Leonetti,
06:55 on a voté des lois de bioéthique,
06:56 et on n'a pas mis en application les lois que nous avons votées.
07:00 Il y a aujourd'hui 21 départements en France
07:02 qui ne disposent pas d'unités de soins palliatifs.
07:04 Dans ma région, la région Sainte-Val de Loire,
07:05 la moitié des départements ne disposent pas d'unités de soins palliatifs.
07:08 Donc c'est le préalable nécessaire avant d'aller vers une évolution de la loi.
07:13 Ce qui est incroyable dans notre pays, c'est qu'on vote les lois,
07:15 on ne les applique pas et on se pose déjà la question d'aller plus loin.
07:17 - Et quelle sera la ligne du Rassemblement national sur cette loi, sur la fin de vie ?
07:20 - Alors sur les soins palliatifs, bien entendu, nous soutiendrons.
07:22 Sur la fin de vie, nous, nous considérons que c'est un sujet de société.
07:24 Donc nous allons avoir, nous, en tant que parlementaires, une liberté de vote.
07:28 Parce que vous savez, il faut respecter les opinions de chacun sur ce domaine.
07:30 Dans ce domaine, ça touche à l'intime, à nos histoires,
07:33 à nos histoires personnelles, familiales, qui nous sont propres.
07:36 Et il ne faut pas juger chacun en fonction de ses opinions vis-à-vis de cette question.
07:40 Donc il y aura une liberté de vote.
07:42 Moi, à titre personnel, je ne suis pas fermé à une évolution de la loi,
07:46 mais chacun de mes collègues seront libres de pouvoir s'exprimer.
07:49 Et puis nous allons entendre voir le texte, parce que être pour ou contre la fin de vie
07:52 et une évolution de la loi, ça ne veut rien dire.
07:54 Il faut voir concrètement quelles bornes, quelles limites.
07:57 Et les expériences étrangères, par exemple le cas de M. Théoboer,
07:59 qui avait mis en place aux Pays-Bas la fin de vie,
08:02 aujourd'hui est le premier à le regretter.
08:04 Parce que, en fait, ce qui peut apparaître comme une bonne idée au début,
08:06 avec un certain nombre de garde-fous, de limites, s'est étendu.
08:09 Et aujourd'hui, par exemple, dans des pays comme les Pays-Bas,
08:11 les enfants ont accès à l'aide à mourir.
08:13 Et ça, c'est une limite, une ligne rouge que nous ne pouvons accepter dans notre pays.
08:16 - Avec cette question du curseur entre suicide assisté, euthanasie, aide à mourir,
08:21 on sera fixé assez vite en présentation du projet de loi
08:23 à partir de mercredi en Conseil des ministres.
08:25 Thomas Ménager, on se retrouve dans un très court instant.
08:27 Le temps de dérouler, le fil info, l'essentiel à retenir en ce samedi.
08:30 Diane Ferchit.
08:31 - Des températures exceptionnelles aujourd'hui en France.
08:34 20 à 27 degrés dans le nord du pays, jusqu'à 30 degrés dans le sud-ouest.
08:37 Des records mensuels vont être battus.
08:39 Une chaleur qui nous arrive d'Afrique du Nord accompagnée de sable du Sahara.
08:43 Le député Renaissance de Lessonne dénonce une indifférence sauvage à la vie humaine.
08:49 Quatre mineurs et un majeur de 20 ans sont en garde à vue
08:51 après la mort d'un adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon.
08:54 Dans son département, le jeune homme violemment roué de coup
08:57 à la sortie de son collège jeudi, il a succombé à ses blessures.
09:00 New York a légèrement tremblé la nuit dernière.
09:03 Séisme de 4,8 de magnitude suivi d'une réplique.
09:06 Pas de dégâts ni de blessés.
09:08 Le tremblement de terre qui a interrompu un conseil de sécurité de l'ONU
09:11 qui était dédié à Gaza.
09:12 Les autorités appellent toutefois les habitants à rester vigilants.
09:16 L'OM, bien loin de ses ambitions européennes,
09:19 les footballeurs marseillais s'inclinent 3 buts à 1 à Lille
09:21 en ouverture de la 28e journée de Ligue 1 de football.
09:24 Lille, de son côté, prend provisoirement la troisième place du classement ce matin.
09:28 Le 8.30 France Info, Agathe Lambret, Jules Dequis.
09:37 Comménagé député du Loiret, porte-parole du groupe Rassemblement National à l'Assemblée.
09:42 Le gouvernement envisage de réduire la durée de l'indemnisation chômage
09:46 pour encourager les personnes à essayer de reprendre du travail plus vite.
09:50 Est-ce que ce n'est pas du bon sens ?
09:52 Alors ça serait du bon sens s'il y avait suffisamment d'offres d'emploi
09:55 pour les 5,5 millions de chômeurs dans notre pays.
09:58 Aujourd'hui, les chiffres sont clairs.
09:59 Il y a 300.000 emplois non pourvus versus 5,5 millions, 6 millions de chômeurs.
10:06 Donc ce n'est pas le problème.
10:07 Le problème, c'est qu'il y a certains secteurs,
10:09 et je le vois dans le Loiret, à Montargis, sur mon territoire,
10:12 où des personnes ne trouvent pas d'emploi.
10:14 Donc c'est profondément injuste, socialement,
10:17 que de forcer des personnes à réduire leur indemnisation
10:20 parce qu'elles ne le trouveront pas.
10:21 J'ai le cas notamment de femmes à partir de 55, 60 ans.
10:25 Nous faisons tout dans ma circonscription pour essayer de trouver un emploi pour elles,
10:30 mais nous ne le trouvons pas.
10:31 Mais Thomas Benadj, le paradoxe, c'est que 78% des sympathisants RN
10:35 pensent que les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment.
10:38 C'était un sondage Ipsos en 2022.
10:40 Donc vous assumez de ne pas être en phase avec vos sympathisants ?
10:43 Nous assumons d'expliquer à ceux qui nous soutiennent que c'est une fausse bonne idée.
10:48 Il y a bien entendu des cas de fraude,
10:49 de personnes qui ne veulent pas aller vers le travail,
10:52 et ça il faut bien entendu être très ferme.
10:54 Mais faire une réforme générale,
10:56 qui est dans la suite des réformes précédentes,
10:58 on est passé de 24 à 18 mois,
10:59 et maintenant peut-être de 18 mois à 12 mois,
11:01 alors même qu'il y a des personnes qui veulent réellement travailler,
11:04 mais qui ne trouvent pas, en ruralité,
11:06 quand il y a des problèmes de mobilité en fonction de l'âge,
11:09 et aussi parce que c'est un gouvernement qui a créé le problème que nous connaissons aujourd'hui.
11:12 En repoussant l'âge de la retraite à 64 ans,
11:15 nous le voyons, il y a aussi un chômage des seniors qui est en hausse,
11:18 et il n'y a pas les offres d'emploi.
11:19 Donc il faut recréer plus d'emplois,
11:21 il faut réindustrier les jeunes pays.
11:22 Gabriel Attal dit que vous, vous avez la même position que Jean-Luc Mélenchon.
11:24 Il dit Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, même combat,
11:27 ils sont contre le travail et ils défendent le tout-allocation.
11:31 Finalement vous êtes sur la même idée.
11:32 C'est une caricature, c'est une volonté de détourner,
11:34 c'est une volonté de cliver la société,
11:37 d'opposer ceux qui travaillent et ceux qui ne trouvent pas de travail.
11:40 On ne dit pas qu'il n'y a pas des cas de fraude,
11:42 qu'il n'y a pas des cas d'abus,
11:43 mais la majorité des personnes qui sont aujourd'hui au chômage,
11:46 les 5,5 millions de chômeurs,
11:47 ne trouvent pas d'emploi.
11:50 Et le rôle des politiques,
11:52 c'est de s'attaquer au chômage plutôt que de s'attaquer au chômeur.
11:55 Nous, au Rassemblement National, nous voulons nous attaquer au chômage,
11:57 créer plus d'emplois, des emplois créateurs de richesses,
11:59 des emplois qui ne seront pas pour des travailleurs pauvres,
12:02 parce qu'aujourd'hui, le peu d'emplois qui ont été créés dans notre pays ces dernières années,
12:04 malheureusement, ont entraîné la pauvreté.
12:07 Et donc, on s'attaquera au chômage plutôt qu'au chômeur,
12:09 et c'est le choix inverse qui est fait par le gouvernement aujourd'hui.
12:11 – Mais pour autant, Jordan Bardella avait jugé que ça avait du sens, par exemple,
12:14 de demander aux allocataires du RSA de travailler une quinzaine d'heures
12:18 quand le gouvernement a mis cette mesure en place,
12:21 que ça pouvait avoir du sens.
12:23 – Non, non, ce n'est pas ce qu'il avait dit.
12:24 Il avait dit qu'il y ait des droits et des devoirs dans notre pays,
12:26 ça avait du sens, mais nous, nous étions opposés à cette réforme du RSA,
12:30 il s'en était expliqué. – Il avait dit ça alors que le groupe avait été contre.
12:32 Donc on a du mal à comprendre votre ligne, Thomas Ménager, en matière d'économie.
12:36 – La ligne est très claire, quand on écoute en détail,
12:38 nous, nous considérons dans la philosophie générale qu'il y a des droits et des devoirs,
12:41 et bien entendu, il faut lutter sévèrement contre ceux qui frottent,
12:43 contre ceux qui ne veulent pas travailler,
12:45 qu'il y ait par contre une obligation générale qui crée en fait des "bullshit jobs",
12:50 comme on dit en anglais, c'est-à-dire des emplois payés peu cher,
12:54 qui vont concurrencer des emplois au SMIC,
12:56 comme ça a été mis en place avec cette obligation de 15 heures pour le RSA,
13:00 ce n'est pas une bonne chose.
13:01 Que l'on lutte contre les fraudeurs au RSA, bien entendu,
13:04 mais que l'on fasse des lois générales qui vont s'attaquer à ceux qui sont de bonne foi
13:09 et qui veulent travailler dans notre pays, ça c'est pas juste.
13:10 – Et les économies, vous les faites où alors, Thomas Ménager ?
13:12 – Nous, nous avons fait un certain nombre de propositions,
13:14 notamment Jean-Philippe Tanguy lors des dialogues de Bercy,
13:17 nous avons des économies sur le train de vie de l'État,
13:21 aujourd'hui 8 milliards, si l'on baisse de 10% le train de vie,
13:24 notamment toutes les agences, si l'on supprime un élément du millefeuille territorial,
13:28 c'est-à-dire que l'on change le système entre les régions et les départements
13:32 au profit d'un conseiller territorial qui siégerait dans les deux entités,
13:36 il y a aussi des économies à faire sur le train de vie et le budget de l'Union européenne,
13:39 nous voulons que l'Union européenne, que la France participe à hauteur de 5 milliards,
13:43 donc faire une commune de 4 milliards net par an.
13:45 – Et augmenter les impôts, taxer les super-pays ?
13:47 – Non, alors augmenter les impôts sur les classes moyennes,
13:50 sur les retraités, sur les classes populaires, non.
13:53 Augmenter et créer une imposition des sur-profits, pas des super-profits,
13:57 c'est-à-dire des profits induits, des profits des profiteurs de crise,
13:59 pas des profits des entreprises, de ceux qui ont innové,
14:02 des grands groupes comme LVMH ou Hermès qui travaillent,
14:05 qui exportent, qui font rayonner le pays, mais les énergéticiens.
14:08 Le rapport de la Cour des comptes… – Ça c'est déjà le cas ?
14:09 – Non, à hauteur de 600 millions, versus 30 milliards dans le rapport de la Cour des comptes.
14:16 – Mais l'exécutif est prêt à renforcer cette taxe sur les énergéticiens ?
14:19 – Eh bien nous le soutiendrons, mais que temps perdu !
14:22 Depuis 2020, depuis le début du Covid, depuis le début de ces crises
14:27 qui ont permis aux énergéticiens, qui ont permis aussi à la grande distribution,
14:31 quand les petits commerces étaient fermés, de s'enrichir indument,
14:34 parce qu'il y avait un élément conjoncturel qui leur permettait de faire des sur-profits.
14:38 On aurait dû prendre ces sur-profits pour pouvoir les redonner aux Français.
14:42 Et vous voyez, 30 milliards d'euros en plus dans les poches des énergéticiens,
14:45 ça devrait être dans la poche des Français.
14:46 – Thomas Ménager, la campagne pour les élections européennes,
14:49 Jordan Bardella est en meeting ce soir à l'écluse, pas très loin d'Edinbommon, je crois.
14:54 Il y a aussi les débats télévisés, ça se passe aussi à la télévision cette campagne.
14:57 Et Jordan Bardella, la tête de liste du Rassemblement national,
15:01 qui avait refusé un premier débat à la télévision,
15:04 il ne voulait pas se rendre à la télévision,
15:07 et puis là, rebelote pour un débat sur France 24 et RFI.
15:10 Pourquoi ? Est-ce qu'il ne va pas lui-même sur les plateaux
15:14 pour défendre face à ses adversaires ces idées ?
15:16 – Alors Jordan Bardella a annoncé 7 débats où il sera présent,
15:19 dont un sur France Télévisions, je crois sur France 2 dans quelques semaines.
15:22 Donc il fait des débats, mais c'est un scrutin de liste,
15:24 il y a d'autres personnalités, il est représenté,
15:26 c'est bien aussi la qualité de notre liste,
15:28 peut-être que nous on est en capacité d'avoir des personnalités de talent,
15:31 ça sera le cas de Fabrice Légeri, l'ancien directeur de Frontex
15:34 qui représentera Jordan Bardella.
15:35 Jordan Bardella aujourd'hui, il va aussi sur le terrain,
15:38 vous le disiez, il est en meeting ce soir,
15:39 c'est le chef du Premier Parti de France,
15:41 il y a toujours un représentant, il fera 7 débats.
15:43 – Il y a des chaînes trop petites pour lui, Public Sénat, Récit…
15:46 – Ce n'est pas une question de taille de chaîne, c'est une question d'agenda.
15:48 Vous savez, Madame Haillet, par exemple,
15:50 hier il y avait un débat pour les chefs d'entreprise avec le mouvement éthique,
15:52 elle était absente, ça c'est des questions des agendas.
15:55 – Jordan Bardella dit au public Sénat, il a dit pourquoi pas Coquicot TV tant qu'on y est,
15:58 certains disent qu'il a le melon, est-ce qu'il a pris la grosse tête, Jordan Bardella ?
16:02 Vous êtes à 30% dans les sondages.
16:03 – Le seul problème de Jordan Bardella, c'est qu'il est en tête dans les sondages
16:06 et que quand on monte en politique, on a de moins en moins d'air,
16:09 c'est un peu comme quand on fait de la montagne,
16:11 et donc aujourd'hui il est juste, bien entendu, au proie des attaques des concurrents,
16:17 parce que vous l'avez dit, le 9 juin prochain,
16:19 aujourd'hui les Français nous placent en tête de ces élections,
16:22 et il faut qu'ils se mobilisent, parce que ça sera un moment crucial
16:24 pour envoyer un message tant au niveau de l'Union Européenne,
16:27 pour réformer cette Union Européenne au profit d'une Europe des Nations,
16:29 et puis aussi pour envoyer un message très clair à Emmanuel Macron.
16:31 – D'un mot, Thomas Ménager, vous avez rallié un homme, Fabrice Leggeri,
16:34 qui était un pilier du système européen que vous aborez,
16:38 une femme, Malika Sorel, qui a été promue par Nicolas Sarkozy
16:41 avant de soutenir François Fillon,
16:42 puis de faire des offres de service à Emmanuel Macron,
16:45 aujourd'hui le système c'est vous, non ?
16:47 – Non, aujourd'hui on rassemble toutes les personnes qui veulent travailler
16:52 pour redresser le pays, toutes les personnes de qualité,
16:54 et les deux personnes que vous avez citées sont des personnes
16:57 qui ont été engagées de longue date sur la lutte contre l'immigration massive
17:02 que connaît notre pays et notamment l'Union Européenne avec Fabrice Leggeri,
17:05 sur la question de l'intégration, de l'assimilation,
17:07 et on le voit avec ce qui se passe encore en ce moment
17:09 sur la question des jeunes avec Malika Sorel,
17:11 et on est très heureux d'avoir ces personnes de talent
17:12 qui vont nous aider à redresser le pays,
17:14 tant pour 2024 pour les élections européennes,
17:17 qu'en 2027 pour les élections présidentielles.
17:19 – Monsieur Leggeri qui travaillait chez Frontex auparavant,
17:21 en effet, merci beaucoup Thomas Ménager, député du Loiret,
17:24 porte-parole du groupe RN à l'Assemblée Nationale,
17:27 d'avoir répondu aux questions de France Info en ce samedi matin.