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Le porte-parole du Rassemblement national était l'invité du "8h30  franceinfo", dimanche 3 septembre 2023.

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00:00 - Bonjour Laurent Jacobelli. - Bonjour.
00:01 - L'an dernier, 118 femmes en France ont été tuées sous les coups de leurs conjoints ou de leurs ex-conjoints.
00:06 C'est en moyenne une femme tous les trois jours.
00:09 Le gouvernement assure mettre le maximum de moyens sur la question.
00:13 Que propose le RN sur la question des féminicides ?
00:15 - Eh bien écoutez, appliquons déjà les mesures qui ont été décidées.
00:18 Par exemple, il y a, vous savez, ces bracelets anti-rapprochement qui permettent de faire en sorte
00:22 qu'un prédateur ne puisse pas s'approcher de sa future victime.
00:26 Eh bien aujourd'hui, en France, il n'en circule que 1 000.
00:29 Parfois, et on le voit dans un certain nombre de féminicides, et c'est le cas parmi les 11 féminicides
00:34 qui ont eu lieu en août, des hommes se sont approchés de leur ex-conjointe alors qu'ils n'auraient pas dû.
00:39 Et donc il faut maintenant, dans ce domaine-là comme dans les autres, appliquer une justice ferme.
00:45 Ferme parce que parfois, entre le dépôt de plainte d'une femme, la convocation de l'homme et l'application de la peine,
00:51 il se passe de longs mois qui sont des mois de danger pour la femme.
00:54 - Est-ce que ça n'est pas un peu léger de juste dire "appliquons ce qui existe déjà" ?
00:57 Est-ce que vous n'avez pas un projet pour aller plus loin ?
01:00 - Bien sûr, aller plus loin dans les bracelets anti-rapprochement, aller plus loin dans l'hébergement d'urgence,
01:05 qui est là aussi une des failles, j'allais dire, de notre système.
01:08 Quand une femme est en danger, il faut immédiatement, elle et ses enfants, pouvoir la protéger dans des appartements spécifiques.
01:15 Il faut une justice dédiée avec une rapidité des convocations et des sanctions,
01:21 parce que chaque jour qui passe, c'est un jour de mise en danger de femme.
01:25 On remarque trop souvent que les femmes qui sont mortes sous les coups de leur ex-conjoint
01:30 avaient déjà porté plainte, avaient déjà subi des violences et que malheureusement c'était prévisible.
01:36 Il faut plus de rapidité, une action plus spécifique et mieux appliquée.
01:41 C'est ce que nous proposons, ce sont des mesures de bon sens.
01:43 Et on entend le gouvernement, le président de la République dire que lutter contre les féminicides, c'est une priorité.
01:49 Eh bien, c'est un but louable, mais l'action tarde malheureusement à venir.
01:54 Les partis de gauche disposent d'une cellule d'enquête contre les violences sexistes et sexuelles, mais pas le Rassemblement National, pourquoi ?
02:00 Vous voulez dire interne ? Oui.
02:02 Vous savez, il n'y a pas une cellule spécifique.
02:05 On a une commission de discipline, c'est comme ça qu'elle s'appelle chez nous,
02:08 qui traite tous les sujets, y compris ceux-ci, et ils sont traités très en amont.
02:13 D'ailleurs, vous aurez remarqué, mais personne n'est à l'abri,
02:16 qu'on entend peu ce genre de problème chez nous, parce que dès qu'il y a un signe,
02:21 dès qu'il y a quelque chose qui nous remonte, nous agissons.
02:24 Par exemple, le Roi député qui a été condamné pour violences conjugales, il a été...
02:27 Et qui a été très vite exclu du groupe, immédiatement.
02:32 C'est vrai que les partis de gauche...
02:33 C'est pas nécessaire d'avoir une cellule dédiée.
02:35 ...ont des cellules dédiées, mais on voit bien que ça marche pas,
02:37 puisque malheureusement, ils ont, on va pas reciter les noms, eu de très nombreux problèmes là-dessus.
02:42 D'ailleurs, excusez-moi de le dire, mais souvent une cellule très politique
02:47 qui juge les gens plutôt en fonction de leur utilité ou de leur non-utilité dans le parti,
02:51 plutôt que la gravité des faits, nous on préfère être pragmatiques et éviter ce genre de problème.
02:55 Laurent Jacobelli, les français n'en ont toujours pas fini avec l'inflation,
02:58 l'essence notamment est repartie à la hausse.
03:00 Sur France Info, Xavier Bertrand demande une ristourne de 15 à 20 centimes par litre de carburant.
03:05 Est-ce que c'est une bonne idée ?
03:06 Décidément, il frappe à la porte de gouvernement Macron,
03:09 parce que les ristournes, les chèques, etc.
03:11 C'est la politique d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire ne jamais régler le problème de fonds.
03:15 Or, l'essence, aujourd'hui, il faut le savoir, en fonction du prix,
03:18 c'est entre 50% et 2/3 de taxes, pas de coûts de pétrole, de taxes.
03:22 Et c'est là qu'il faut agir. C'est pour ça que la mesure proposée par Marine Le Pen et le Rassemblement National...
03:27 Il y a une fluctuation du baril de pétrole notamment aussi.
03:29 Oui, oui, mais qui pour les français...
03:31 Sur lequel le gouvernement n'a pas la main.
03:32 Qui pour les français est toujours pratiquement une fluctuation à la hausse,
03:36 c'est-à-dire que les baisses de prix du pétrole sont très peu répercutées.
03:39 Je le répète, il y a trop de taxes aujourd'hui dans le prix de l'essence.
03:42 Quand vous payez 2€ le litre, il y a 1€ pour l'État.
03:45 Il faut immédiatement baisser la TVA sur les énergies, c'est un bien essentiel.
03:49 Laurent Gagauvelier.
03:50 Je termine. La faire passer de 20% à 5,5%,
03:53 revenir sur les deux augmentations de la taxe spécifique, la TICPE,
03:56 qui a été prise par Emmanuel Macron, pour permettre de faire baisser le prix au litre,
04:01 s'aligner à un certain nombre de nos voisins européens,
04:04 parce qu'aujourd'hui on a un paradoxe, quand les français s'appauvrissent à la station essence,
04:09 l'État s'enrichit avec les taxes, il faut que ça cesse,
04:12 et ce ne sont pas les petites ristournes qui vont régler le problème.
04:14 La baisse de la TVA, ça fait depuis longtemps que vous le proposez,
04:17 mais on a constaté que ça ne marchait pas forcément pour le pouvoir d'achat des français.
04:21 Ah bon ? D'abord, ça n'a pas été appliqué.
04:23 Donc c'est vrai qu'on n'a pas pu le constater.
04:25 Si ça marche là où c'est...
04:26 Ça coûte très cher à l'État, vous le remplacez.
04:28 Il y a eu des exemples à l'étranger.
04:29 Alors, on va être très clair.
04:30 20 milliards de TVA supplémentaires pour l'État l'année dernière.
04:34 20 milliards.
04:35 20 milliards qui ont été pris dans la poche des français à cause de l'inflation.
04:39 Donc c'est la double peine pour le citoyen français.
04:41 Non seulement son caddie se vide de plus en plus parce que les prix explosent,
04:45 ils n'en augmentent plus maintenant, ils explosent,
04:48 et en plus, ça crée plus d'argent de revenus pour l'État.
04:51 On est dans un paradoxe total.
04:53 Donc nous, ce que nous proposons, c'est très clair.
04:55 Baisse de la TVA sur les énergies à 5,5%, 5,5%,
04:58 parce que ce sont des produits de première nécessité.
05:00 Nous proposons sur 100 produits du quotidien une TVA exceptionnelle à 0%,
05:05 parce qu'aujourd'hui, les français ne se nourrissent plus.
05:07 Mais avec ça, vous touchez, vous baissez le prix.
05:08 Effectivement, c'est factuel, de quelques points.
05:10 Néanmoins, vous ne jouez pas sur la racine de l'inflation,
05:12 le racine du problème de l'inflation.
05:14 Et si vous me laissiez terminer, il faut aussi un volet qui est le volet salarial.
05:19 Parce que, évidemment, si on ne gagne pas plus d'argent et que les prix augmentent,
05:23 on se retrouve dans une situation avec un effet ciseau où on ne peut plus nourrir ses enfants.
05:27 Nous, nous disons qu'un entrepreneur qui augmente les salaires de 10%,
05:30 ces 10% seront exonérés.
05:32 Alors, augmenter les salaires, ça n'a pas d'autre raison que de baisser les prix de production, M. Jacobelli.
05:36 Mais aujourd'hui...
05:37 Mais augmenter les salaires risque même d'augmenter le coût du travail, le coût de la baguette de pain.
05:41 Mais aujourd'hui, il y a une partie des hausses qui sont liées à des hausses des matières premières,
05:46 il y a une partie des hausses qui sont aussi liées à des coûts d'opportunité.
05:50 On ne peut pas nier que certains industriels, certains entrepreneurs se disent
05:54 "C'est la bonne affaire, puisqu'il y a un climat d'inflation, je vais augmenter mes prix, je vais augmenter mes marges."
05:59 Et si je puis me permettre, la politique ou la non-politique du gouvernement est assassine pour de nombreux Français aujourd'hui.
06:05 Que fait M. Le Maire ?
06:06 Il convoque des chefs d'entreprise et il leur dit "Attention, si vous ne baissez pas les prix, je ne serai pas content."
06:11 Ce n'est pas ça, un membre du gouvernement, un membre du gouvernement doit agir,
06:15 prendre des mesures concrètes, je vous en ai cité certaines, et donc il y a urgence.
06:19 Vous disiez que ça ne marchait pas, certains pays...
06:21 L'Espagne par exemple, qui a baissé la TVA sur les produits de première nécessité,
06:24 exactement ce que vous proposez, on a constaté que les prix de ces produits augmentaient.
06:27 Ils se sont retrouvés face à une situation exceptionnelle, notamment sur les fruits et légumes de sécheresse.
06:32 Parce que ça ne joue pas sur la racine de l'inflation.
06:34 L'augmentation aurait été moindre, la racine de l'inflation.
06:36 Mais par exemple, prenons une mesure sur l'énergie.
06:39 Le coût exponentiel de l'électricité, ce n'est pas lié à un coût exponentiel de la production d'électricité,
06:46 c'est lié au marché européen de l'électricité.
06:49 C'est-à-dire que le coût que payent les industriels français en France,
06:53 en l'occurrence sur l'Espagne, vous le savez,
06:55 est basé sur le coût de production en Allemagne des cendrales à gaz.
06:59 Et donc cette folie nous fait aujourd'hui avoir une inflation qui n'a pas de base réelle.
07:04 Laurent Jacobelli du Rassemblement National, vous restez avec nous, on se reparle juste après.
07:08 Le Fil info avec Sophie Echenne.
07:10 Alors que Mayotte subit en ce moment sa pire sécheresse depuis 25 ans,
07:14 l'accès à l'eau potable va devenir encore plus restreint à partir de demain, un jour sur trois seulement.
07:19 Sur France Info, la députée Lyotte de Mayotte, Estelle Youssoupha,
07:22 décrit une situation extrêmement grave.
07:24 Le petit garçon de 8 ans, éjecté d'un manège au parc Anti-Blanc de vendredi soir,
07:29 souffre d'un traumatisme crânien.
07:31 L'enfant a atterri sur une femme qui a amorti sa chute.
07:33 Elle aussi a été légèrement blessée.
07:35 L'avocat de la mère du petit garçon déclare que la famille se réserve le droit de porter plainte.
07:40 Au moins deux blessés après une nouvelle attaque de drones russes.
07:43 Cette nuit dans le sud de l'Ukraine, sur la région d'Odessa, Kiev dit en avoir détruit une vingtaine.
07:48 Et puis le chaos au festival américain Burning Man.
07:51 Des pluies torrentielles ont transformé le site au milieu du désert du Nevada en champ de boue.
07:55 Les festivaliers ne peuvent plus quitter les lieux.
07:57 Les organisateurs leur recommandent de conserver de l'eau et des vivres et de trouver un abri chaud.
08:02 De nouvelles pluies sont attendues aujourd'hui.
08:09 Le 8 30 France Info, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
08:13 Toujours avec Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National.
08:16 Pour la première fois demain à la rentrée, l'abaya sera interdite dans les collèges et les lycées.
08:20 On imagine d'abord d'un mot que vous en félicitez.
08:23 Bien évidemment, enfin, enfin, on écoute le Rassemblement National.
08:26 Enfin, ce que nous prenons depuis des années pour le respect de la laïcité,
08:30 pour freiner l'offensive islamiste est entendu.
08:34 Ce qui veut bien dire que toutes les attaques qui ont été dites contre nous, proférées contre nous, pardon,
08:40 étaient purement politiques.
08:42 Oui, sur le fond, il faut le faire.
08:44 Et des recours, en revanche, ont été déposés contre cette interdiction devant le Conseil d'Etat.
08:48 Si ces recours aboutissent, est-ce que vous êtes favorable à une modification de la loi de 2004
08:52 sur les signes religieux pour interdire spécifiquement l'abaya ?
08:56 Mais l'abaya et tous les vêtements d'ailleurs qui seraient synonymes d'une offensive,
09:00 aujourd'hui portée l'abaya, et on le voit sur les réseaux sociaux, certains incitent à le faire,
09:04 c'est dire à la République française "vos règles, je m'en fiche,
09:08 ce sont les règles religieuses que je veux mettre en avant d'un islam radical".
09:12 Et toutes ces revendications n'ont pas de place à l'école.
09:15 L'école s'est faite pour apprendre, s'est faite pour mettre les enfants loin des différences religieuses et sociales,
09:22 et non pas un lieu de militantisme.
09:24 Et donc oui, il le faut. Honnêtement, la position soudaine, inexpliquée de ce gouvernement,
09:30 ce revirement est plutôt salutaire s'il est appliqué, attendons de voir.
09:35 Mais vous savez, la Commission des lois est présidée à l'Assemblée nationale par un certain Sacha Houllier,
09:40 qui a à maintes reprises, maintes reprises, souligné son attachement au fait de pouvoir porter le voile.
09:45 Donc on verra bien si dans ses bisbilles internes, la Macronie arrive à faire quelque chose.
09:51 L'une des solutions proposées par le RN, c'est notamment, certains en tout cas en parlent,
09:54 de remettre en place ou de mettre en place la question de l'uniforme.
09:57 C'est une question notamment portée par Louis Alliot, qui est le maire de Perpignan.
10:01 Excellent maire de Perpignan.
10:03 Et est-ce que son idée est excellente par ailleurs ?
10:06 Et qui paierait un uniforme pour tous les élèves de France ?
10:10 Là aussi on entend cette idée resurgir au sein du gouvernement,
10:14 alors que les membres de la majorité ont refusé notre proposition à l'Assemblée nationale d'avoir une tenue unique.
10:20 On parle de tenue unique plutôt que d'uniforme, parce que ça peut très bien être un t-shirt blanc et un pantalon bleu par exemple.
10:26 C'est pas forcément très cher.
10:28 Simplement ça permet d'avoir les enfants à un niveau d'égalité.
10:32 Égalité sociale, on voit moins, évidemment ça n'enlève pas tout, mais on voit moins les inégalités sociales.
10:38 Et puis surtout une neutralité religieuse.
10:40 Voilà une mesure très concrète, très logique, très facile à mettre en place
10:44 pour lutter contre la dérive islamiste que l'on a dans beaucoup d'établissements en France.
10:49 Malheureusement, à cause de la lâcheté, il faut le dire, des gouvernements qui se sont succédés.
10:54 Vous proposez l'interdiction du voile dans l'espace public. On parlait de la baïa, est-ce que vous voulez aussi interdire la baïa dans l'espace public ?
11:00 Écoutez, aujourd'hui je crois pas que ça soit à l'ordre du jour, mais globalement, puisqu'on tourne autour...
11:05 Uniquement dans les lycées et dans les collèges ?
11:07 Oui, mais pourquoi on en est arrivé à réfléchir à ce type de mesure ?
11:10 Parce qu'il y a aujourd'hui en France des gens nouvellement arrivés qui veulent imposer à notre société des valeurs qui ne sont pas les nôtres.
11:19 Et ils veulent l'imposer par la ruse, c'est-à-dire en contournant les lois, ou parfois même par la force, malheureusement.
11:25 Notre société doit se protéger.
11:27 Vous savez très bien que les abaya ne sont racontées que par des personnes étrangères.
11:30 Pour régler le problème, il faut à la base régler le problème de l'immigration, qui est devenue en France insoutenable,
11:37 qui même, par certains côtés, est devenue une submersion, qui attaque profondément nos valeurs.
11:44 Et si nous en sommes à réfléchir, à interdire certaines tenues, c'est que pendant des années, on a tout accepté.
11:50 Une jeune fille française qui porterait l'abaya, ça reste une jeune fille française.
11:53 Oui, mais vous savez, être français, c'est pas simplement avoir des papiers d'identité.
11:57 Être français, c'est aimer son pays.
11:59 Quand on est français, qu'on porte un vêtement qui dit "les lois de ma religion sont supérieures aux lois de la République",
12:06 eh bien quelque part, quelque part, au fond de son cœur, on n'est pas vraiment français.
12:10 Laurent Jacobelli, Rassemblement National, Les Républicains, La Nupes se sont retrouvés enfermés pendant 12 longues heures avec le chef de l'État.
12:17 Est-ce qu'il vous a piégé ? Il a réussi son coup, Emmanuel Macron ?
12:20 Non, pas du tout. Je crois qu'il a enfin, au bout de 6 ans, découvert qu'en France, il y avait des oppositions.
12:26 Et il a découvert que parfois, elles avaient des bonnes idées.
12:28 Alors il a voulu les réunir. Pourquoi ?
12:30 Est-ce que c'est pour, comme d'habitude, faire un coup de bluff et de communication ?
12:33 C'est fort probable. Est-ce que c'est pour essayer de puiser à la source quelques bonnes idées qu'apparemment il est incapable d'avoir ?
12:39 Peut-être. En tout cas, Jordan Bardella, en tant que président du Rassemblement National, y est allé.
12:44 Il y est allé aussi pour dire ses 4 vérités au président de la République, sur la question migratoire, et je viens d'en parler,
12:48 sur la question de l'inflation et du manque d'action du gouvernement, sur l'éducation, sur un certain nombre de sujets.
12:53 Mais vous savez, le président de la République nous a habitués à ces grands routes.
12:57 Il y a eu le grand débat après les Gilets jaunes, il y a eu les conventions.
13:00 Au final, beaucoup de blabla, peu de résultats. On aimerait bien avoir un président qui agit au moment où, en France, tous les feux sont au rouge.
13:07 Ce qui émerge à l'issue, c'est néanmoins l'idée d'une conférence sociale sur les salaires en dessous du SMIC.
13:11 Est-ce que ça va dans le bon sens ? Est-ce que, par exemple, je rappelle que vous êtes député de Moselle,
13:15 est-ce que sur les marchés, on vous parle de ça, de la question des salaires ? Est-ce qu'il faut avancer sur cette question ?
13:20 Mais bien sûr qu'il faut, et je vous ai évoqué tout à l'heure une mesure sur les salaires.
13:23 Il y a un décrochage aujourd'hui. Un décrochage entre les classes les plus défavorisées et les classes moyennes.
13:29 La réalité de la vie.
13:31 Nous, on est pour le dialogue. On est pour que les choses avancent.
13:34 Je ne suis pas ici, sur votre plateau, en train de dire qu'il faut trouver un moyen d'augmenter les salaires sans forcer les entreprises
13:39 et dire demain on refusera de travailler dessus. Ce serait complètement illogique.
13:42 Maintenant, les conventions, les réunions, les forums, le président de la République en fait pratiquement quotidiennement
13:48 et il n'y a jamais rien qui en sort. Emmanuel Macron écoute tout le monde et, au final, ne fait que ce que lui-même veut.
13:55 Voteriez-vous la loi immigration au Parlement si la majorité abandonne les régularisations pour les métiers en tension ?
14:01 Ecoutez, vous me permettrez d'être prudent. Nous l'allierons cette loi et puis nous verrons bien.
14:06 Nous ferons des amendements et en fonction nous réagirons.
14:09 Un premier sentiment quand même que je peux vous donner, c'est quand même très peu probable.
14:12 Cette loi sera portée par M. Darmanin. M. Darmanin qui a fait exploser le nombre de migrants légaux et illégaux.
14:17 On est à un demi-million de migrants légaux par an et je ne compte pas les migrants illégaux.
14:22 Celui qui a fait atterrir, enfin amérir, pardon, l'Ocean Viking en France.
14:27 Celui qui a été incapable d'arrêter l'imam Mikusen.
14:31 Donc très honnêtement, si cet homme-là est capable de trouver des solutions pour l'immigration,
14:35 alors je serai probablement dans "Sœur étoile" ou "Evêque" dans la semaine qui vient.
14:38 En parlant d'immigration interrogée par des étudiants, Vladimir Poutine s'est dit largement d'accord avec Nicolas Sarkozy
14:43 sur la croissance de la population africaine et la crise migratoire que cela pourrait engendrer.
14:48 C'est un soutien gênant ou c'est un honneur d'être appuyé par le président russe ?
14:53 Je pense qu'en ce moment, évidemment, c'est très particulier.
14:56 Moi, je ne suis pas dans le secret des dieux et des relations entre M. Sarkozy et M. Poutine.
15:00 Je ne suis d'ailleurs l'avocat ni de l'un ni de l'autre.
15:04 Je pense que ce qu'a voulu dire en tout cas Nicolas Sarkozy, si j'ai bien compris,
15:09 en tout cas, n'est pas une position si illogique que ça.
15:12 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la Russie, c'est Poutine et nous le déplorons tous avec l'invasion de l'Ukraine.
15:17 Mais que nous devrons demain avoir des relations avec la Russie
15:21 et qu'il faut essayer de toujours maintenir la diplomatie.
15:24 Alors là, vous parlez des propos de Nicolas Sarkozy qui ont été très critiqués sur l'Ukraine,
15:27 notamment parce qu'il demande la neutralité de l'Ukraine.
15:30 Il dit qu'elle ne doit ni intégrer l'Union Européenne ni l'OTAN.
15:33 Et il se prononce aussi sur l'annexion de la Crimée en 2014 en disant que tout retour en arrière est illusoire.
15:38 En fait, le discours de Nicolas Sarkozy est très proche de celui du Rassemblement National.
15:42 - Oui, je remarque qu'en ce moment, tout le monde parle un peu comme nous sur toutes les questions,
15:46 l'international, la politique intérieure.
15:48 Dommage qu'il n'y ait jamais eu d'action dans le passé ou aujourd'hui qui soit dans le même sens.
15:52 Soyons pragmatiques.
15:53 Aujourd'hui, l'idée, c'est de trouver un chemin vers la paix.
15:56 On ne va pas s'enliser dans un conflit entre la Russie et l'Ukraine pendant des décennies.
16:00 Et il faut donc trouver un chemin par la diplomatie.
16:03 Et je crois qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de vatanguerre.
16:06 On n'entend plus la voix diplomatique.
16:08 On ne veut pas voir que la Crimée puisse revenir dans le giron de l'Ukraine.
16:11 C'est vrai, paraît peu probable.
16:13 Et donc, à s'attacher à des hypothèses peu crédibles, on éloigne chaque jour un peu plus l'horizon de la paix.
16:18 - Est-ce que ça n'est pas malgré tout donné à un Blancin, à Vladimir Poutine
16:21 et à sa stratégie belliqueuse aux portes de l'Europe ?
16:24 - Non, mais que la stratégie soit belliqueuse, oui.
16:27 Que notre voix à nous doit être moins belliqueuse et plus diplomate, oui aussi.
16:31 Je le répète, l'objectif, c'est la paix.
16:33 Nous, nous avons toujours été clairs.
16:35 Nous proposons, nous voulons que l'Ukraine retrouve ses frontières d'avant-conflit,
16:40 retrouve son indépendance et sa souveraineté.
16:42 Vous savez à quel point on y est attaché pour les nations.
16:45 Ça ne veut pas dire pour nous une nouvelle guerre internationale.
16:49 Ça ne veut pas dire non plus s'accrocher à des hypothèses irréalistes.
16:53 - Laurent Jacobelli, député Rassemblement National de Moselle.
16:56 Merci d'avoir été l'ami de l'8.30 France Info.
16:58 - Merci à vous.

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