Le député Ensemble pour la République du Gers était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 6 octobre.
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00:00Bonjour Jean-René Cazeneuve, bon on sent que c'est plutôt l'apaisement quand même ce matin entre Israël et la France après les mots quand même assez durs
00:06de Benyamin Netanyahou hier soir
00:09Emmanuel Macron
00:11rabroué en clair par le par le Premier Ministre
00:13israélien après qu'il a dit
00:15qu'il fallait envisager de cesser les livraisons d'armes pour faire la guerre à Gaza. Quand même Jean-René Cazeneuve cette proposition à deux jours
00:22des commémorations du 7 octobre est-ce que c'était vraiment une bonne idée ?
00:25Il ne faut pas se méprendre sur le fond, mais sur la forme d'abord du Président de la République, vous savez nous avons réaffirmé
00:35depuis sa création notre soutien indéfectible à l'état d'Israël
00:40Israël a été attaqué d'abord par le Hamas puis par le Hezbollah
00:45puis par l'Iran
00:48évidemment le droit d'Israël de se défendre est
00:51est reconnu par tout le monde. Il y a trop de pays, trop de gens aujourd'hui qui veulent ni plus ni moins que la destruction
00:56Donc c'est Benyamin Netanyahou qui n'a pas compris ?
00:58Non non mais donc la réaction d'Israël est parfaitement
01:03compréhensible. Maintenant, si vous voulez, oui mais maintenant il faut
01:08trouver une solution diplomatique
01:10il faut arriver quand même un jour ou l'autre à un cessez-le-feu, il faut arriver quand même un jour ou l'autre à se parler
01:15et à remettre sur la table cette solution de deux états
01:19Mais la France est relativement neutre, honnêtement il ne faut pas minimiser, ça ressemble à un revirement assez radical
01:25la position d'Emmanuel Macron hier. Jamais il n'avait dit et aucun pays occidentaux n'avait dit on arrête de livrer des armes
01:31je crois ce que veut dire aussi le président de la république c'est que
01:35Israël a le droit de se défendre mais évidemment la violence de la réponse d'Israël aujourd'hui crée encore plus d'animosité, crée des
01:43générations aujourd'hui de palestiniens qui lutteront demain ou après-demain contre Israël donc il faut sortir de cette spirale
01:51infernale. Donc voilà comment on en sort et c'est malgré tout, c'est quand même important, demain c'est le 7 octobre
01:57la position d'Emmanuel Macron elle peut être quand même comprise par certains comme il faut arrêter de livrer des armes à Israël et donc en
02:04Israël elle peut être comprise comme
02:06on ne va plus pouvoir se défendre. Vous entendez que ça puisse choquer ?
02:09Mais on n'a jamais remis en cause le droit d'Israël à se défendre contre eux.
02:13Si on ne livre plus d'armes c'est quand même une façon...
02:15Oui mais il faut...
02:16ce que dit le président de la république c'est qu'il faut un terme, trouver une solution diplomatique, il faut arriver à un cessez-le-feu, on ne peut pas
02:24continuer comme ça
02:25indéfiniment et les Israéliens le savent donc il faut trouver une issue politique
02:30à ce conflit, à ce conflit militaire.
02:32Est-ce que le président s'est concerté avec ses alliés avant de faire ses déclarations ?
02:35Un Joe Biden qui est en pleine campagne, enfin c'est Kamala Harris mais enfin à un mois du scrutin ?
02:40Je ne sais pas, je ne peux pas vous répondre mais la France ne livre pas d'armes à Israël donc c'est vrai que la déclaration
02:46du président de la république ne nous concerne pas, c'est un message qu'il envoie aux Américains. Je crois que les Américains
02:51aujourd'hui en pleine campagne, je ne les vois pas, je ne les vois pas décider d'arrêter de soutenir
02:58leur allié
03:00israélien donc je pense que c'est un vœu
03:03qui a peu de chances d'être suivi
03:05d'actions concrètes. Et en même temps ce matin l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, qui était ici même,
03:12confirme une offensive israélienne imminente à titre dissuasif contre l'Iran.
03:17C'est normal.
03:19Imaginez qu'un pays... Donc on dit plus d'armes pour vous mais c'est normal qu'il y ait...
03:23Je crois que ça n'est pas la même échéance, c'est-à-dire que
03:27une fois plus, personne en France n'a remis en question le droit d'Israël de se défendre
03:32ils ont reçu plus de 200
03:35missiles balistiques, si vous voulez, qui n'étaient absolument pas ciblés, qui auraient pu faire de très nombreuses victimes
03:42civiles. Israël a le droit de se défendre. Maintenant ils savent aussi, les israéliens savent aussi qu'il faut trouver
03:46Inussi, ne serait-ce que pour faire revenir les otages.
03:48Juste d'un mot encore sur le
03:50nicite nucléaire, nichant pétrolier que demande Joe Biden aux israéliens pour l'Iran, est-ce que la France est sur la même
03:57ligne, sur la ligne américaine ?
03:59Je ne sais pas et je crois que
04:01le poids des uns et des autres sur
04:03Netanyahou est assez faible et je crois qu'il a montré qu'il faisait ce qu'il voulait
04:09dans le cadre de la sécurité de son pays.
04:11Jean-René Cazeneuve, nous revenons en France, la France qui s'apprête à faire un effort budgétaire de 60 milliards d'euros.
04:18Michel Barnier répète le mot crise financière, malgré tout est-ce que la situation est critique au point
04:25d'aller vers une telle cure d'austérité ?
04:27Oui, la situation est grave, incontestablement. Pourquoi elle est grave ? Parce que nous avons traversé un nombre de crises
04:34sans commune mesure
04:36par rapport aux anciennes périodes. Nous avons eu, évidemment, la crise des Gilets jaunes, la crise du Covid, la crise
04:43de l'Ukraine et hélas, on a aussi depuis maintenant une bonne année un ralentissement de la croissance en Europe
04:50et dans le monde. Si on avait, comme c'était prévu dans la loi de programmation des finances publiques, une croissance de 3 milliards d'euros par année,
04:57une croissance de 3 % ou de 3,5 %, on n'aurait pas de problème aujourd'hui.
05:00Mais nous n'avons plus de croissance, en tous les cas elle est très faible, elle est dehors de 1 %, donc effectivement, après avoir
05:07très bien protégé les Français, mais aussi les entreprises, nous devons
05:13maîtriser notre dépense publique.
05:14On va casser l'activité, la croissance, s'inquiète Gérald Darmanin, vous comprenez son inquiétude ?
05:21Non, mais il a raison, c'est-à-dire qu'il faut trouver la...
05:23Vous partagez son inquiétude, mais vous n'êtes pas tout à fait d'accord.
05:25Je suis un homme de nuances, c'est vrai que c'est un peu compliqué en politique, et mieux vaut être d'un côté ou de l'autre,
05:31mais il faut trouver ce juste équilibre entre maîtriser notre trajectoire pour baisser notre dette...
05:39Pourquoi on baisse notre dette ?
05:41Ce n'est pas pour faire plaisir à untel ou untel, on baisse notre dette parce que plus notre dette est importante, plus les intérêts de la dette sont importants,
05:48et plus ça pèse sur nos finances publiques, et ça nous enlève des marges de manœuvre pour financer la transition écologique,
05:55d'autres conséquences d'aléas climatiques.
05:58Donc il faut trouver cet équilibre en à quelle vitesse on réduit notre déficit,
06:02et quel impact ça peut avoir si effectivement on augmente les impôts ou si on réduit la dépense,
06:07ça a aussi un impact sur la croissance.
06:09Donc tout ça, c'est un sujet de réglage.
06:11Mais le constat, beaucoup le font, vous vous souvenez de ce qu'on disait au moment du plan d'austérité en Grèce en 2010,
06:18ça va relancer l'activité, or même le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, dit que ça n'a pas marché en 2010,
06:24ça a été un peu l'effet inverse.
06:26A la sortie du Covid, on n'a pas freiné brutalement les dépenses, il y a eu le plan de relance, parce que justement on avait ça en tête.
06:34Mais là on y va, 60 milliards, dont 40 milliards de coupe.
06:38Il faut, hélas, parce qu'aujourd'hui on a un déficit qui va être supérieur à 6%,
06:42donc on est atypique par rapport vraiment à nos voisins européens,
06:46donc oui il faut prendre des mesures difficiles, mais il faut le faire là où ça va le moins impacter la croissance.
06:52Comment on en est arrivé là ? Vous convenez qu'il y a eu des erreurs de prévision de la part du gouvernement ?
06:57Quand vous dites 6, ça a démarré à 4,1, ça a été 4,4, ça a été 4,7, ça a été 5,1% du PIB.
07:04Il y a en tous les cas un modèle de prévision à revoir, c'est vrai.
07:10Donc la mauvaise surprise, c'est en décembre...
07:12Il n'y a pas de mensonge ?
07:14Non, il n'y a pas de mensonge.
07:16A revoir, c'est intéressant.
07:18La première mauvaise nouvelle c'était en décembre de l'année dernière, j'étais rapporteur général du budget,
07:22je m'en souviens bien évidemment, le gouvernement d'ailleurs a tout de suite pris un certain nombre de décisions,
07:27on se souvient des 10 milliards annulés dès le début de l'année,
07:32et les mauvaises nouvelles se sont enchaînées.
07:34Il y a des gens très intelligents à Bercy qui font ces modèles de prévision, c'est un exercice difficile.
07:40Après coup, c'est un peu facile de dire qu'ils auraient dû prévoir ceci...
07:44Vous dites qu'il faut revoir la prévision, qu'est-ce que vous entendez par là ?
07:46Je dis par là que les modèles qui sont utilisés par les hauts fonctionnaires à Bercy pour prévoir
07:52à la fois la croissance, l'inflation, les recettes, la dynamique des recettes,
07:56ils se sont trompés. Cette année, clairement, ils se sont trompés.
07:59Donc, qu'est-ce qu'on change pour avoir un outil plus fiable ?
08:03Qu'est-ce qu'on change et qu'est-ce qu'on fait maintenant aussi, très concrètement,
08:06pour régler cette question budgétaire ?
08:08Vous restez avec nous, Jean-René Cazeneuve, on se retrouve juste après le Fil info,
08:119h moins 20, Mathilde Romagnan.
08:13L'Élysée tente de calmer la colère d'Israël suite aux propos d'Emmanuel Macron.
08:18La France, elle a mis indéfectible de l'État hébreu, dit le palais présidentiel.
08:22Emmanuel Macron a demandé hier l'arrêt des livraisons d'armes utilisées dans la bande de Gaza
08:27par l'armée israélienne. Une honte a réagi Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
08:33L'armée israélienne, qui est en état d'alerte à la veille du 7 octobre,
08:36date commémorative de l'attaque du Hamas en Israël il y a un an.
08:40Ce matin, dans la bande de Gaza, la Défense civile fait état de 21 morts
08:44dans une frappe israélienne sur une mosquée transformée en abri pour les déplacer.
08:49Premier meeting de rentrée du Rassemblement national.
08:52Aujourd'hui, ça se passe à Nice, mais en l'absence d'Éric Ciotti,
08:56nouvel allié du RN, Marine Le Pen puis Jordan Bardella doivent s'exprimer
09:01devant leurs militants trois mois après la déception des législatives.
09:05Monaco prend provisoirement la tête du classement de Ligue 1 de football
09:09après sa victoire face à Rennes hier soir, 2 buts à 1.
09:12Aujourd'hui, cinq matchs à prévoir pour cette septième journée, dont Nice-Paris.
09:17C'est à 20h45.
09:27Et ce matin, Jean-René Cazeneuve, député Ensemble du Gers,
09:30membre de la Commission des Finances.
09:32Michel Barnier présentera donc jeudi le budget, la réindixation des retraites
09:38sur l'inflation qui, on le sait déjà, est repoussée de 6 mois.
09:41Ça concerne 13 millions de personnes, on va essayer d'être concret.
09:43Les retraites sont trop élevées en France aujourd'hui ?
09:45Non, elles ne sont pas trop élevées, c'est le résultat de toute une vie.
09:49Si on estime qu'on peut reporter la hausse, c'est qu'il y a de la marge ?
09:52Oui, pourquoi ? Parce que nous avons augmenté, c'est la dépense la plus importante,
09:56350 milliards d'euros chaque année.
09:58Nous avons augmenté les retraites de 5,3% le 1er janvier de cette année.
10:05Et nous avons aussi, dans le cadre de la réforme des retraites,
10:07augmenté les petites retraites d'environ un peu plus de 1 million de retraités.
10:12Donc oui, aujourd'hui, reculer simplement.
10:16C'est reculer de 6 mois l'augmentation prévue des retraites.
10:20Je pense que c'est un effort qui est acceptable.
10:22Mais l'idée, c'est que les salaires ont augmenté moins vite que les retraites.
10:25C'est ça le constat qui est fait à peu près par tout le monde.
10:27C'est pour ça que je vous demande, est-ce qu'elles sont trop élevées en fait ?
10:29Quand il y a un gain de pouvoir d'achat, les salaires augmentent plus vite que les retraites.
10:34Mais c'est vrai que depuis deux ans, ça n'est pas le cas.
10:36L'inflation fait que le pouvoir d'achat des Français est plutôt baissé.
10:40Donc c'est un effort, je crois, qui est demandé aux retraités.
10:44Même chose, le débat parlementaire va peut-être pouvoir permettre de moduler cet effort.
10:49Peut-être qu'il est proposé, peut-être en fonction du niveau des retraites.
10:52C'est faisable, ça ?
10:53C'est faisable, oui, c'est faisable.
10:54Sur les baisses de dépenses, Jean-René Cazeneuve,
10:56alors c'est vrai qu'on connaît davantage pour l'instant plutôt les hausses d'impôts que les baisses de dépenses.
11:00Il y a les lois de programmation, Défense, Justice, Recherche.
11:04Elles prévoient des hausses de moyens sur 5 ans. Est-ce qu'on peut les toucher ?
11:10Même chose.
11:11La politique, c'est choisir.
11:13Et la raison pour laquelle on veut aussi baisser nos dépenses,
11:17c'est qu'on veut se créer de nouvelles marges de manœuvre.
11:19C'est extrêmement important.
11:21J'entends, mais on a du mal à voir où se trouvent les marges de manœuvre.
11:24Surtout qu'aujourd'hui, nous n'avons quasiment plus de marges de manœuvre.
11:28C'est la raison pourquoi il faut baisser nos dépenses.
11:31Donc, il faut faire des choix.
11:33Il faut faire des choix.
11:34Quels sont les choix clairs, aujourd'hui, du gouvernement Barnier et de la majorité relative ?
11:40Sur la santé, par exemple, il y a des baisses de dépenses envisageables ou on n'y touche pas ?
11:44Sur la santé, il y a…
11:46Vous savez, tous les Français, dans le cadre de leur foyer,
11:49toutes les entreprises, toutes les associations,
11:51se posent chaque année la question d'optimisation de leurs dépenses.
11:54Qu'est-ce qu'on peut faire différemment ?
11:56Qu'est-ce qu'on peut baisser comme type de dépenses ?
11:58C'est un sujet sensible, la santé, quand même.
11:59Évidemment.
12:00Mais regardez, en matière d'indemnités journalières, de jours de carence,
12:05il y a des choses à faire.
12:06On a une augmentation aujourd'hui trop importante de l'absentéisme, un peu partout.
12:10Un alignement des jours de carence des fonctionnaires sur le privé, par exemple ?
12:13Il faut se poser cette question-là.
12:15Il faut qu'effectivement cette décision se fasse au plus près du terrain,
12:19que les entreprises se posent des questions
12:21et que les administrations se posent des questions sur le taux d'absentéisme qui augmente
12:24et donc qu'il y ait une responsabilisation des acteurs locaux.
12:29Il n'y a pas de sens que ce soit l'assurance maladie qui paye en permanence toutes ces absences.
12:33Michel Barnier, dans la tribune dimanche ce matin, parle à nouveau de l'allocation sociale unique.
12:37Ce n'est pas pour demain matin, mais c'est pour quand même d'ici 2027.
12:41Ça veut dire quoi ? Il entend quoi ?
12:42Il dit pour que les personnes au travail gagnent plus que les autres.
12:45C'est quoi cette allocation sociale unique ?
12:48Il y a aujourd'hui, pour des tas de raisons, un manque de visibilité
12:54sur l'ensemble des prestations sociales qui sont touchées par les uns et par les autres.
13:00Ça peut créer des effets d'aubaine, ça peut créer des effets de trappe.
13:06Mais certaines ne sont pas justifiées, c'est ça que ça sous-entend ?
13:10Non, parce qu'il y en a tellement que quand vous les cumulez,
13:14elles n'ont jamais les mêmes critères, elles n'ont jamais les mêmes seuils,
13:16elles ne s'adressent jamais aux mêmes personnes.
13:18Donc effectivement, vous pouvez avoir un certain nombre de concitoyens
13:22qui ne touchent pas assez, qui ont des allocations qui sont trop faibles,
13:25et d'autres qui probablement ont des allocations plus importantes.
13:29Avoir une visibilité globale, ça permettrait de piloter mieux l'aide
13:34qui est apportée aux Français les plus démunis.
13:37Et surtout, ça permettrait de casser un peu ce fantasme
13:41qu'ont beaucoup de nos concitoyens sur ces Français qui seraient assistés.
13:45La question des impôts, Gérald Darmanin, on va revenir dans le détail,
13:48mais Gérald Darmanin dit, moi je ne voterai pas un budget
13:50dans lequel il y aurait des hausses d'impôts, c'est de la posture.
13:53Les négociations parlementaires commencent.
13:56Honnêtement, vous partagez cette position ?
13:59On s'est battus, moi j'appartiens à un mouvement politique,
14:02et je suis député depuis 2017.
14:04Vous connaissez bien le budget.
14:06Nous avons baissé de 50 milliards les impôts.
14:08Ce n'est pas pour faire plaisir aux uns aux autres.
14:10Ce n'est pas non plus pour faire plaisir qu'on les augmente, peut-être ?
14:13Ce n'est pas avec plaisir que nous les augmentons,
14:16effectivement, si nous devons les augmenter.
14:18Donc on a baissé les impôts pour les particuliers.
14:20C'est du pouvoir d'achat qu'on aura donné aux Français.
14:23Nous avons baissé les impôts pour les entreprises.
14:25Ça a relancé notre économie.
14:26Ça a permis de faire baisser le chômage.
14:29Et surtout, est-ce que vous, vous allez le voter ?
14:31Parce que votre doctrine est assez claire, là.
14:33Maintenant, bien sûr, je crois que...
14:35Bien sûr quoi ? Bien sûr je vais le voter ?
14:37Oui, je vais voter le budget.
14:39Pour peu que la discussion...
14:41Non mais, j'appartiens à cette majorité.
14:44Et les Français, j'étais encore dans le Gers hier,
14:47qu'est-ce qu'ils me disent autour du terrain de rugby ?
14:49Ils me disent « Trouvez une solution. Calmez-vous, parlez-vous. »
14:54Et tant pis si on augmente les impôts.
14:56Ce n'est pas de gaieté de cœur, mais ils comprennent bien que
14:59si certains doivent faire des efforts, c'est bien.
15:02L'effort que nous demandons, va se porter sur les grandes entreprises,
15:05sur les plus grandes entreprises, et sur les Français les plus fortunés.
15:09Donc il faut le faire le plus modérément possible.
15:11Pour plein de raisons.
15:13Quand vous augmentez les impôts, vous avez un gain court terme.
15:15C'est sûr, ça rentre dans les caisses.
15:16Mais vous avez un coût moyen terme.
15:18Mais j'ai toujours du mal, Jean-René Cazeneuve,
15:20à comprendre pourquoi certains dans votre camp disent
15:22« Nous, on ne les votera pas, alors que tout le monde est conscient
15:24de la situation budgétaire. »
15:25Parce que nous sommes le pays où le niveau d'imposition est le plus fort,
15:28avec les prélèvements obligatoires le plus fort.
15:30Donc ça n'est pas la solution que nous privilégions.
15:33Nous sommes contre l'augmentation des impôts, très clairement.
15:36Nous devons porter nos efforts sur la baisse de la dépense.
15:39Maintenant, pour que cette équation budgétaire puisse aller à son terme,
15:45peut-être qu'il faut se mixte entre un certain nombre d'impôts,
15:48très ciblés, très provisoires, et une baisse évidemment très importante.
15:54Vraiment, deux mots autour du terrain de rugby.
15:56La surveillance du RN, qu'est-ce qu'ils vous disent là-dessus ?
15:59Ils sont surtout choqués aujourd'hui par le comportement de la France insoumise
16:04et de ce sous-blocage systématique.
16:06Cette motion de censure qui arrive, qui a été décidée avant même
16:11que le discours de politique générale ait été fait par le Premier ministre,
16:14ils n'en peuvent plus.
16:15Il y a eu 35 motions de censure en deux ans, sous le mandat précédent.
16:19Merci Jean-René Cazeneuve, député Ensemble du Gers.