L'ex-députée insoumise, co-fondatrice de l'Après, était l'invitée du "8h30 franceinfo", samedi 5 octobre 2024.
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00:00Bonjour Raquel Garrido. Bonjour. Michel Barnier a créé un petit peu de remous en annonçant
00:04l'indexation des retraites seulement à partir du mois de juillet et pas de
00:08janvier. Ceci dit, il se dit prêt à revenir sur cette proposition en cas
00:13d'autres solutions. Si d'autres solutions lui sont proposées, est-ce que vous, vous
00:17en avez ? Bien sûr. D'abord je voudrais signaler que la fin de l'indexation des
00:22retraites implique que des milliers et des milliers de retraités vont basculer dans
00:27la pauvreté. Alors ce n'est pas la fin de l'indexation, c'est un décalage dans
00:30le temps de six mois. Oui, c'était normalement, c'était le sucre. Vous savez
00:34pendant le débat sur les retraites, ils avaient quand même essayé de vendre des
00:37choses prétendument positives et ça en faisait partie et là ils l'enlèvent donc
00:41ça va faire basculer des retraités dans la pauvreté. Les autres propositions que vous avez, parce que c'est ça la question,
00:45je suis ouverte. Oui, alors nous, pardonnez-nous, mais il suffit de lire le
00:51programme du Nouveau Front Populaire, son programme économique, 15 milliards
00:55d'euros la création d'un ISF renforcé et écologique, 15 milliards d'euros la
01:02taxation des super profits, et puis je peux vous en rajouter, la transmission
01:06maximale de l'héritage à 12 millions d'euros, ça rapporte 17 milliards, la fin
01:11de la flat tax, ça rapporte 2,7 milliards, la progressivité de la CSG ou une
01:17progressivité renforcée de l'impôt sur le revenu, ça rapporte 5,5 milliards.
01:21Le programme du Nouveau Front Populaire, c'était 90 milliards de recettes supplémentaires.
01:25Dans ce que vous citez, il n'y a pas 80, enfin dans ce qu'a choisi Michel Barnier, il n'y a pas 90 milliards
01:32effectivement de recettes supplémentaires, mais il y en a quand même un peu plus.
01:34Il y a des impôts sur certaines entreprises qui vont augmenter, des impôts
01:38sur certains particuliers qui vont augmenter, on parle aussi de l'augmentation
01:42du SMIC de 2% accessoirement, on a l'impression que c'est un petit peu la
01:45gauche en arrivée, la droite le fait à certains égards.
01:48L'augmentation du SMIC, on est d'accord que c'est juste d'avancer de deux mois
01:52une progression qui de toute façon viendrait légalement obligée par la loi.
01:56Mais sur les impôts.
01:57Donc n'exagérons rien et c'est d'ailleurs un souci parce que justement ce que proposait
02:02le Nouveau Front Populaire, c'était une relance de l'économie par la consommation
02:05populaire, donc en augmentant fortement les salaires, en augmentant le SMIC, en
02:09faisant en sorte qu'on indexe les salaires sur l'inflation, à ce
02:13moment-là, on comptait sur d'arrivées massives d'argent fraîche dans les
02:18entreprises françaises.
02:18Mais vous n'attendiez pas forcément qu'un Premier ministre de droite aille taxer
02:22les foyers les plus riches, au-dessus de 500 000 euros net pour un couple, les
02:25300 plus grosses entreprises.
02:26Alors ça dépend, ils disent que ça va concerner 67 000 foyers en France et que
02:33ça rapporterait 2 milliards.
02:35C'est déjà ça non ?
02:36Je pose la question, pourquoi faire ?
02:38Pour rapporter 2 milliards.
02:40Non mais pourquoi faire ces 2 milliards ?
02:42Parce qu'on a 3 228 milliards d'euros de dettes et qu'avec un déficit budgétaire
02:47à 6 points du PIB, c'est un petit peu compliqué.
02:50Donc c'est pour passer de 3 207 milliards de dettes à 3 205 milliards.
02:56Vous connaissez bien les enjeux budgétaires, vous savez qu'on a 6% de
03:00dettes, on emprunte sur les marchés financiers.
03:02Donc selon vous, c'est pour aller directement aux marchés financiers.
03:07Mais c'est un pourboire pour les marchés financiers.
03:10C'est pour réduire la dette.
03:11Donc il n'y a pas un seul Français dans ce pays qui va voir le service de l'État
03:18amélioré par cet impôt-là, on est d'accord, puisque ce n'est pas du tout fait pour aller
03:22dans les services publics.
03:24Si vous le prélevez, 90 milliards d'impôts, c'est pareil, le déficit est tel qu'il
03:27faudra de toute façon le baisser pour pouvoir continuer à emprunter sur les marchés financiers.
03:31La stratégie, je vous l'ai dit, c'était la relance de l'économie par la consommation
03:34populaire, ce qui fait entrer des impôts.
03:37Mais non, à l'inverse, au contraire, nous avons une stratégie d'appurement.
03:41Puisque si vous relancez l'économie, ça vous fait rentrer de l'impôt, ça vous fait
03:44rentrer des cotisations sociales, et c'est comme ça que vous relancez la machine.
03:48Aujourd'hui, le gouvernement vous dit l'inverse, il va ôter 40 milliards d'investissements
03:52publics dans l'économie française.
03:54Mais c'est la récession, c'est la récession au bout de la clé, c'est la pauvreté généralisée.
03:59Donc non seulement vous ne résolvez pas la dette, certains disent, notamment dans le
04:05bloc qui est allié, qui est aujourd'hui majoritaire, disent…
04:10Non, majoritaire n'exagère en rien.
04:11Relative, mais c'est quand même eux le plus gros bataillon, on va dire.
04:14Non, c'est le nouveau Front populaire qui est le plus gros bataillon, avec 193 députés.
04:18Si vous ajoutez les Macronistes, on va dire, ensemble, etc., on arrive à un total qui
04:25suit d'ailleurs.
04:26Ça ne passe que parce qu'ils ont la bienveillance du RN, sinon ça ne passe pas.
04:29On ne va pas refaire ce débat-là, il y a dix fois.
04:32On ne va pas refaire ce débat-là, effectivement.
04:33Bérangère sur les impôts.
04:35Mais votre question c'était quoi, pardonnez-moi ?
04:36Vous entendez ces voix qui disent, à charger comme ça la mule, pardon pour l'expression
04:41un peu triviale, on va casser la croissance.
04:43C'est exactement ce que je vous dis, si vous enlevez 40 milliards d'euros d'investissement
04:48public, c'est un effet récessif.
04:50En fait, si on augmente les impôts, si on charge trop, on casse la croissance, on casse…
04:55Pardon, mais les entreprises…
04:56Sept ans de vie de Macronisme ont prouvé que précisément, si vous exonérez massivement
05:02les très hauts revenus et les milliards de bénéfices d'impôts, vous entrez dans
05:07une spérale de dégradation des comptes publics.
05:10On est en plein dedans.
05:11C'est 1 000 milliards de dettes supplémentaires Macron, 1 000 milliards.
05:14C'est pas la vôtre de la gauche quand même, mais c'est un chômage en baisse.
05:18Votre sujet, c'est la dette, l'équation budgétaire, vous la voyez comment, vous ?
05:23Je le répète, là, dans le programme du Nouveau Front Populaire, on avait 90 à 100 milliards
05:29d'euros de recettes supplémentaires.
05:30En fait, l'une des principales économies qu'il faut faire après ces années de Macronisme,
05:35c'est précisément l'exonération des très très hauts revenus et des grands bénéfices
05:38des entreprises qui gagnent beaucoup, voilà, les actionnaires, les dividendes, etc.
05:42Pas l'exonération, c'est un petit lapsus, là.
05:44Non, non, il y a des exonérations, il y a des niches.
05:46C'est 25 milliards d'euros dans ce pays, les niches, qui sont inutiles et polluantes.
05:5125 milliards.
05:52Donc, de l'argent, pardonnez-nous, de l'argent, il y en a.
05:56Il y en a.
05:57Mais ce qu'il manque, en fait, et ce qui intéresse, au final, monsieur et madame
06:02tout le monde, l'usager du service public, nous, ce qui nous intéresse, c'est que quand
06:06on envoie nos enfants à l'école, et si notre enfant, il est porteur de handicap,
06:10qu'il puisse avoir une AESH.
06:12Et pour qu'il y ait des AESH, il faut que cette personne soit rémunérée au minimum
06:16au SMIC.
06:17Aujourd'hui, elles sont payées 900 euros, donc on n'en a pas.
06:19Pourquoi ? On a de l'argent, on a de l'argent aujourd'hui pour faire toutes ces exonérations
06:25d'impôts et on n'a pas pour augmenter les AESH.
06:27Il y a un autre sujet qui est mis sur la table, c'est les fonctionnaires, par Michel Barnier.
06:31Carole Delga, la présidente de la PS de la région Occitanie, ici-même, disait hier
06:35qu'il y a effectivement des doublons entre le national et le territorial.
06:38Est-ce qu'il y a des services publics qui peuvent être encore fusionnés pour gagner
06:42en efficacité ?
06:43Non, et je pense qu'il faut arrêter avec le fonctionnaire bashing.
06:47On a mis à rude épreuve le quotidien des fonctionnaires, notamment dans les services
06:53hospitaliers.
06:54Aujourd'hui, à l'école, ça ne tient que par le courage et le dévouement des fonctionnaires.
06:59Les professionnels de santé disent eux-mêmes qu'il y a parfois trop d'administratifs,
07:03trop d'administrations.
07:04Non, il y a trop d'impositions, de tâches administratives à des personnes qui devraient
07:08être sur des tâches de soins.
07:09C'est ça qu'ils disent.
07:11Mais comment oser ? Moi, je ne comprends pas comment l'État peut renvoyer ce message
07:16aux fonctionnaires qui ne les aiment pas.
07:18Moi, je veux dire aux fonctionnaires du point de vue des citoyens, de la citoyenne que
07:21je suis la maman d'élèves, que je suis la… Voilà, je vous aime, les fonctionnaires,
07:26je vous remercie, je voudrais qu'il y en ait davantage.
07:28Il y a aujourd'hui 450 agents de la protection judiciaire de la jeunesse, 450 contractuels
07:35qui se dévouent pour faire en sorte que les jeunes et insuivis éducatifs, ils vont être
07:39rayés de la carte par des règles budgétaires.
07:42Vous trouvez ça normal ? Vous trouvez ça normal ? L'État… Attendez, pardon, je
07:45veux dire une dernière chose.
07:46Cette argent-là de l'État, le budget de l'État, on recueille 312 milliards d'euros
07:51d'impôts sur un budget, le budget 2024.
07:54Eh bien, cet argent, il n'est pas à Barnier, il n'est pas à Macron.
07:57Cet argent, il est à nous, les Français.
07:59C'est un geste souverain que de décider de ce qu'on fait de nos impôts.
08:03Donc, il faut qu'ils arrêtent de se comporter comme si c'était leur argent de poche.
08:06Raquel Garrido, vous restez avec nous, on se retrouve juste après le Fil Info, 9h moins
08:1120, Mathilde Romagnon.
08:12Une marche solidaire est prévue cet après-midi à Mazan, dans le Vaucluse, en soutien à
08:17Gisèle Pellicot et à toutes les femmes victimes de violences.
08:20Hier, au procès de Mazan, des vidéos, des viols ont été diffusées à l'audience
08:24en présence du public.
08:25Dominique Pellicot y est jugée accusée d'avoir drogué son épouse pour la violer et la faire
08:30violer par plusieurs dizaines d'hommes.
08:32Le Hamas annonce ce matin la mort de l'un de ses commandants, Saïd Attala Ali, dans
08:37une frappe israélienne sur le nord du Liban.
08:40Frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens près de Tripoli, la première
08:44dans cette zone libanaise depuis le début du conflit.
08:47Trois personnes interpellées après une rixière à Paris dans le 15e arrondissement.
08:51Un mineur a été gravement blessé, roué de coups par une quinzaine de personnes.
08:55Paul Pogba pourra revenir sur les terrains plus vite que prévu.
08:59Sa suspension pour dopage a été réduite à 18 mois contre 4 ans initialement par le
09:04Tribunal arbitral du sport.
09:06Accusation de dopage que le footballeur de 31 ans conteste, il pourra recommencer à
09:10jouer le 11 mars prochain.
09:12Avec ce matin Raquel Garrido, ancienne députée LFI de Seine-Saint-Denis, on parlera dans
09:27un instant de l'après votre mouvement qui a sa première réunion aujourd'hui nationale
09:33avec des délégués venus de toute la France.
09:35D'abord, la première motion de censure contre le gouvernement Barnier dont on parlait a
09:38été déposée hier, signée par 192 députés du Nouveau Front Populaire.
09:42Elle sera défendue mardi par Olivier Faure mais elle ne va pas aboutir puisque le RN
09:46a déjà dit qu'il ne la voterait pas.
09:47Vous auriez voulu qu'elle aboutisse même avec les voix du RN ?
09:50Bien entendu, puisque si le…
09:53Donc là la bienveillance que vous évoquiez, vous l'acceptez la bienveillance du RN en
09:58revanche ?
09:59La bienveillance continue avec elle justement.
10:01Il s'agit d'une bienveillance pour maintenir le gouvernement macroniste.
10:04Mais dans le cas où il vote avec vous, ça ne vous pose pas de problème ?
10:07Moi je pars d'un principe simple.
10:09Les élections, moi je suis de l'école de la Rome Antique, Rome Antique, pas Rome Antique,
10:14on avait compris.
10:15L'élection c'est sacré, c'est sacré.
10:18Le gouvernement actuel qui se maintient contre l'avis de la majorité des électrices et
10:23des électeurs, c'est un sacrilège, c'est un sacrilège.
10:27Mais toutes les voix qui valent pour vous ?
10:29Pardon, toutes les personnes, tous les partis politiques qui concourent au maintien de ce
10:34gouvernement sont dans la manœuvre de sacrilège vis-à-vis de la démocratie.
10:39Et donc Marine Le Pen, en ayant topé avec Emmanuel Macron pour ce gouvernement, avec
10:45la politique qu'il mène, est violemment antidémocratique.
10:49Donc après la moindre des choses…
10:51Elle serait démocratique si elle allait dans votre sens en revanche.
10:53Vous croyez que les 10 millions ou 9,3 millions de personnes qui ont voté RN aux législatives
10:59l'ont fait pour se retrouver avec un gouvernement de droite et macroniste ?
11:03Enfin, c'est quoi ça ? Je ne veux pas me faire porte-parole des électrices et des
11:07électeurs du RN avec lesquels je suis dans des accords le plus total.
11:11Mais je leur dis, si vous voulez défendre en principe souverain, ça vous sonne la souveraineté,
11:17ça vous parle.
11:18La souveraineté, ça veut dire qu'il n'y a pas de gouvernement légitime qui ne procède
11:23des urnes.
11:24On comprend, pardon, mais que les voix du RN ne vous auraient pas posé de problème
11:26pour eux.
11:27De même que, alors si on avance, les voix des insoumis…
11:30C'est une argustie.
11:31Pardonnez-moi.
11:32Vous ne vous posez pas cette question tous les 4 matins au Macron ?
11:35Bien sûr que si.
11:36Bien sûr que si.
11:37Et alors, ils vous répondent quoi ?
11:38Vous-même vous dites que ce n'est pas acceptable que ce soit un appoint de majorité, le RN,
11:45pour la majorité, mais ça pourrait l'être s'ils avaient voté avec vous la motion
11:49de censure.
11:50Oui, et donc ? Qu'est-ce que vous en inférez ? Qu'il faut qu'on accepte un gouvernement
11:53macroniste ?
11:54Moi, je vous avais proposé la solution internationale, où je suis.
12:01La logique démocratique aurait été qu'Emmanuel Macron demande à Gabriel Attal, président
12:07du groupe macroniste, la bienveillance, cette neutralité, cette chance au produit vis-à-vis
12:14d'un gouvernement franc-populaire.
12:15Le président Macron, cette attitude qu'a Marine Le Pen aujourd'hui à l'égard du
12:20gouvernement Barnier de s'abstenir tout en disant qu'on n'est pas d'accord,
12:25eh bien c'est ça qu'Emmanuel Macron aurait dû demander aux macronistes à l'égard
12:28du nouveau franc populaire.
12:29C'est ça qui aurait été dans la logique des choses et ça aurait évité de nous demander
12:33est-ce que vous voulez les voix du RN ? Nous, on n'en voulait pas des voix du RN pour
12:37nous soutenir ou pour maintenir au gouvernement.
12:39Nous, on s'est écrit dessus, on a désisté, on s'est désisté pour qu'il n'y ait pas
12:44de plus de députés RN et on y est arrivé.
12:47Puisqu'on parle de bienveillance, je suis frappée par votre bienveillance vis-à-vis
12:50des gens qui vous ont exclu, qui sont les insoumis.
12:52Ça vous fait sourire, mais quand même, c'est aujourd'hui l'Assemblée Générale
12:58Constitutive, c'est ça, du mouvement LAPRES, l'Association pour une République écologique
13:01et sociale, qui est en gros constituée par les exclus.
13:04Alors voilà, donc LAPRES, pour celles et ceux qui n'ont pas suivi, vous pouvez aller
13:08sur le site web L-APRES.fr pour avoir davantage d'informations.
13:13C'est notre toute première réunion en physique avec des délégués de toute la France, de
13:17tous les départements.
13:18Ils ont été, ces délégués-là, choisis par les adhérents.
13:21Combien de personnes ça ? Combien de bataillons aujourd'hui ?
13:23Vous le précisez bien parce que ce n'est pas toujours le cas.
13:25Oui, je le précise parce que, précisément, une des reproches que j'ai fait, moi, depuis
13:30deux ans à la France insoumise, c'est qu'on n'a pas le droit d'adhérer.
13:33On n'est pas dans le cadre de la loi Association 1901, où on doit collectivement animer un
13:40outil politique dont on est membre.
13:42LAPRES, si.
13:43LAPRES est très démocratique et aujourd'hui, ça fait partie des points à l'ordre du
13:46jour, comment ça va fonctionner tout ça, mais aussi la stratégie politique.
13:50C'est vrai que notre marque de fabrique, c'est de s'organiser pour permettre l'unité.
13:55On voit bien que l'unité, aujourd'hui, à gauche, elle est à la fois forte, parce
13:59qu'il y a eu une énergie citoyenne magnifique au moment des législatives.
14:02Il y a eu 9 millions de personnes qui sont venues voter pour le Front Populaire.
14:06Il y a un surcroît de participation, de voix, en tout cas à gauche, de plus de 3 millions
14:11entre les Européennes le 9 juin et ensuite le 30 juin, mais on voit bien tout de suite
14:15que certains veulent absolument refaire la division.
14:18Je vous le dis tout de suite, je vois poindre le match Hollande-Mélenchon, dont vous ne
14:23voulez pas.
14:24On l'a déjà fait ce match en 2012, pour ceux qui, peut-être que les jeunes ne faisaient
14:29pas encore de politique, ne suivaient pas.
14:30Ce match a eu lieu en 2012, le match Macron-Mélenchon, mais entre-temps, la vie politique s'est
14:38chargée de trancher le centre de gravité programmatique de la gauche pour exclure le
14:43programme de Hollande.
14:44Donc aujourd'hui, pourquoi est-ce que Mélenchon et Hollande veulent refaire le match ?
14:48Donc nous, la prêt, on est précisément l'outil pour éviter cela, pour faire en
14:52sorte que la stratégie de l'unité soit quelque chose de long terme, pour la victoire, pour
14:56empêcher durablement l'hypothèse d'un gouvernement d'extrême droite.
15:00Votre désaccord sur le fond avec Jean-Luc Mélenchon, c'est quoi aujourd'hui ?
15:03Par exemple, la question de l'unité.
15:04Jean-Luc Mélenchon…
15:05Mais ce n'est pas du fond, ça.
15:06Ben si, c'est du fond.
15:07C'est-à-dire que ce n'est pas programmatique ?
15:08Ah, ce que vous voulez dire ? Parce qu'au fond…
15:11Parce qu'après tout, moi, je suis la première des insoucis, pardonnez-moi, mais le programme
15:15Avenir en commun, que j'ai participé à forger, dont la première ligne du premier
15:21paragraphe, du premier chapitre est l'idée d'une assemblée constituante pour la 6e
15:26République, je considère être un des principaux porte-voix de ce programme en France et quand
15:33on regarde la France insoumise, je suis désolée, mais la France insoumise aujourd'hui n'a
15:36pas d'idée démocratique pour le pays, ne croit pas à la démocratie comme mode
15:40de gestion de son propre mouvement, ce qui pose un problème parce que nous devons incarner
15:45une contre-culture à la monarchie présidentielle macroniste.
15:48Mais pour ça, il faut l'incarner sincèrement.
15:50Est-ce que c'est une bonne idée, puisqu'on parle de Jean-Luc Mélenchon et de ses idées,
15:53d'appeler à mettre des drapeaux palestiniens dans toutes les universités à 24 heures
15:58de l'anniversaire des commémorations du 7 octobre ? C'est l'idée de Jean-Luc Mélenchon.
16:02Cet anniversaire, c'est pas le bon terme, mais je reprends le vote, commémorations
16:06du 7 octobre, j'espère donnera lieu à l'affirmation que la France est attachée à la paix, que
16:14les Français sont attachés à la paix.
16:16Et c'est être attaché à la paix que de vouloir mettre des drapeaux de Palestine dans
16:18les universités ou pas ?
16:19Ça peut l'être, ça peut l'être, mais la semaine dernière, j'ai participé à
16:26un événement à Paris en présence de militants israéliens et palestiniens de l'association
16:32Standing Together, Alan Lee Green et Roula Daoud.
16:35C'est ces personnes-là qu'on veut entendre, c'est-à-dire qu'elles veulent la fin, elles
16:40veulent cesser le feu, elles veulent un accord d'échange pour obtenir que les quelques
16:45otages qui restent en vie peut-être reviennent, mais surtout vers la fin du conflit.
16:50Et cette voie pacifique, c'est celle qui doit être portée massivement en France.
16:54La paix, la paix.
16:55On n'aura pas votre réponse effectivement sur cette question.
16:58Merci Raquel Garrido, ex-députée insoumise d'avoir été avec nous.