Le député Renaissance de la Vienne était l'invité du "8h30 franceinfo" du dimanche 26 novembre 2023.
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00:00 - Bonjour, Sacha Ollier. - Bonjour.
00:01 - On a appris hier soir la mort de Gérard Collomb,
00:03 ancien maire de Lyon, ancien ministre de l'Intérieur,
00:05 figure de la social-démocratie.
00:08 Vous l'avez connu, vous, haut parti socialiste.
00:10 Puis après, aux côtés du président Macron,
00:13 que retiendrez-vous de lui ?
00:14 Qu'est-ce qu'il incarnait, selon vous ?
00:16 - D'abord, il incarnait Lyon.
00:18 Lyon, c'était tout pour lui,
00:19 à tel point qu'il a préféré même Lyon au gouvernement de la République.
00:23 Lyon, c'était son bébé, c'était sa ville.
00:26 Il l'a construite, il l'a fait grandir.
00:28 Et puis, c'était aussi quelqu'un qui nous accompagnait dans nos premiers pas.
00:32 Le président, la majorité.
00:35 C'était quelqu'un que nous apprécions pour son exigence, son intransigence.
00:38 Et donc, quelque part, c'est un grand homme politique que la France a perdu hier.
00:42 - Il y a de l'émotion dans votre voix ?
00:44 - Un petit peu, oui, parce qu'on a beaucoup travaillé ensemble sur les premiers textes.
00:48 Les textes qui nous protègent aujourd'hui du terrorisme,
00:50 les textes, une première loi de migration d'abord,
00:53 les textes au ministère de l'Intérieur avec des programmations
00:56 qui préfigurent ce que nous faisons aujourd'hui.
00:59 Gérard Collomb avait beaucoup de vision sur certains aspects.
01:02 Parfois, nous la partageons, parfois, nous la débattions.
01:05 Mais toujours est-il qu'il a rendu service à son pays, je crois.
01:10 - C'était un homme qui avait des convictions et qui revendiquait aussi d'être ancré dans le réel.
01:14 En 2018, en quittant Beauvau, il avait déclaré comme une prophétie
01:19 "Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face".
01:22 Que vous évoque cette phrase cinq ans plus tard ?
01:25 - Je pense qu'il y a une forme de réalité, mais elle est générale.
01:28 Et elle va au-delà de ce que certains à droite ou à l'extrême droite voudraient lui faire dire.
01:32 Se vivre ensemble, il vaut pour les gens dans les villes,
01:35 il vaut pour les communautés entre elles,
01:38 il vaut aussi pour la menace que subit notre société face au terrorisme.
01:41 Mais en tout cas, il interroge toutes les composantes de la vie politique
01:47 sur les efforts qu'il y a à produire pour ne pas accroître les tensions,
01:51 creuser les divisions et finalement organiser ce que lui ne voulait absolument pas,
01:56 c'est-à-dire une forme de guerre civile.
01:58 - Mais là, on ne parle pas des oppositions, mais il y a une semaine exactement,
02:03 Thomas, un adolescent, a été tué dans une fête de village dans la Drôme.
02:06 Ce drame, il dit quoi de la société selon vous ?
02:09 - Il dit que d'abord, la violence, elle est partout, qu'elle s'immisce,
02:13 y compris dans les zones rurales.
02:15 Mais nous le savons malheureusement parce que la criminalité organisée,
02:18 là aussi dans les zones rurales, elle s'est développée par le trafic de stupéfiants.
02:21 Et notamment, ça fait maintenant plusieurs années qu'on s'organise pour y faire face.
02:26 Elle dit aussi qu'il y a en bande organisée la commission d'actes insoutenables,
02:31 de jeunes qui doivent être renvoyés devant les autorités judiciaires
02:34 avec des condamnations qui seront prononcées.
02:36 Elle dit aussi qu'on se bat dans une course contre la montre
02:39 avec des moyens que nous mettons.
02:40 Parce que contrairement à ce que je lis ici ou là,
02:43 on n'a pas la main devant les yeux, on ne se voile pas la face.
02:47 On a très bien renforcé les forces de l'ordre en police ou en gendarmerie,
02:51 et en gendarmerie, j'insiste, puisqu'il s'agit de zones rurales.
02:54 Donc je le répète, avec une loi de programmation, 238 brigades supplémentaires.
02:58 On a renforcé les tribunaux pour faire face à cet accroissement de violence,
03:03 en tout cas dans la gravité des faits.
03:05 Et puis on a des peines, des peines qui sont prononcées,
03:10 des peines qui sont exécutées, avec 95% d'exécution des peines,
03:13 et avec un aggravement des peines à la fois pour les délits,
03:16 là c'était un crime, là c'était un crime,
03:19 et que personne n'ait de doute, tous ces jeunes, ces neuf jeunes,
03:22 dont certains sont mineurs, tous seront traduits devant des juges.
03:25 Et tous auront des peines qui, je le redis, sont plus lourdes encore depuis quelques années,
03:30 parce qu'y compris jusqu'aux juges, il y a la connaissance, le savoir,
03:35 et puis le fait que la société attend des peines qui sont lourdes,
03:39 qui sont à la hauteur de la gravité des faits commis.
03:41 – Ça s'appelle de l'ensauvagement, comme dit Gérald Darmanin.
03:43 – Vous appelez ça comme vous voulez,
03:44 moi je pense que ce n'est pas en courant après les mots qu'on résout les problèmes,
03:47 c'est en mettant les moyens, et pour le coup on le fait, Gérald Darmanin,
03:50 comme la majorité, puisque je vous ai parlé d'un texte de programmation
03:52 du ministère de l'Intérieur, d'un texte de programmation du ministère de la Justice,
03:56 et en tout cas les réponses, on les donne, on les donne avec exigence,
03:59 on court après le temps, c'est vrai,
04:01 parce que mettre des moyens et trouver des solutions,
04:03 c'est plus facile que soulever les problèmes,
04:05 et donc effectivement, vous croyez bien à notre mobilisation totale.
04:09 Parce que moi j'entends très bien, je comprends parfaitement
04:13 que la société française, que les gens qui vivent dans ces villages,
04:17 ce sont aussi les miens, à Poitiers ou autour,
04:20 eh bien ils soient révoltés, choqués,
04:22 et ils attendent de nous des réponses qui soient absolument fermes.
04:25 – Il y a néanmoins au sein du gouvernement des voix,
04:28 ceux qui appellent à la retenue,
04:30 ceux qui critiquent la récupération politique,
04:32 notamment du Rassemblement National.
04:35 Le Rassemblement National, comme une grande partie de l'extrême droite,
04:38 qui s'indigne de ce drame, on n'a pas le droit de s'indigner ?
04:42 Cette question-là, on a l'impression qu'il y a une…
04:44 – D'abord, on a le droit de s'indigner.
04:46 En revanche, on n'a pas le droit d'en faire une affaire politique
04:49 à son seul profit pour son petit compte,
04:51 et pour renforcer son socle électoral.
04:54 Ça, c'est minable.
04:56 Et d'ailleurs, je pense que ce n'est pas ce que veulent les familles.
04:59 Ce que je veux vous dire aussi sur cette question,
05:01 c'est qu'on a le devoir même de s'indigner face à ce genre de choses.
05:05 Mais faire rentrer dans son capital politique,
05:08 le meurtre d'un jeune qui est déploré par tout un village,
05:11 dont les parents ont demandé à ce que ça ne soit pas politique,
05:13 et puis organiser ou soutenir, ou en tout cas justifier,
05:16 des mobilisations comme ce qu'on a vu hier dans les quartiers populaires,
05:19 pour organiser des affrontements entre jeunes des quartiers
05:22 et entre mouvants d'extrême droite,
05:23 ça, par contre, ça participe au désordre qu'il y a dans notre société.
05:27 Donc il y a une responsabilité aujourd'hui de certains dirigeants politiques,
05:31 notamment à l'extrême droite, notamment du Rassemblement National,
05:34 des troubles à l'ordre public qu'on a constatés hier à Romain Suriver.
05:37 – La mère de Romain Suriver, qui était justement l'invité de France Info
05:40 ce matin à 7h40 et qui regrettait qu'il n'y ait pas eu
05:42 une mobilisation au sommet de l'État, en tout cas peut-être une minute de silence,
05:45 elle disait "il y en a eu une pour Naël, il n'y en a pas eu pour Thomas, pourquoi ?"
05:47 – Alors d'abord, vous attendrez peut-être qu'il y ait une prochaine séance
05:50 de questions gouvernement qui aura lieu la semaine prochaine.
05:53 Ensuite, pour le coup, moi je n'ai aucune difficulté à rendre hommage aux victimes.
05:57 Encore une fois, il ne s'agit pas pour nous de faire de la surenchère
06:01 sur à qui on a rendu hommage ou à qui on n'a pas rendu hommage.
06:03 Toutes les victimes de ce pays, toutes les victimes de ce pays
06:06 méritent l'attention, la compassion, vous l'avez dit aussi,
06:11 le sentiment d'alignation de la représentation nationale.
06:15 – Est-ce qu'il faut une minute de silence selon vous ?
06:17 – Moi, je n'ai aucun problème à ce qu'on la demande
06:19 à la conférence des présidents mardi prochain.
06:21 – Mardi, devant des élus à Bercy, Bruno Le Maire a ciblé les deux plaies
06:24 qui rongent littéralement la société française.
06:26 Selon lui, l'islam politique et le trafic de stupéfiants.
06:29 Est-ce que vous êtes d'accord avec ce constat ?
06:31 – Si il n'y en avait que deux, ce serait trop simple.
06:33 Oui, l'islam politique est un problème pour notre société.
06:35 Oui, le trafic de stupéfiants et surtout la criminalité organisée.
06:39 La criminalité organisée, l'attaque de Krépol, elle est en bande organisée.
06:44 Et c'est ça le véritable problème, au-delà de la trafic de stupéfiants,
06:48 qui est en soi une énorme difficulté puisque c'est une source de financement,
06:52 de revenus pour la délinquance de notre pays.
06:54 Donc c'est un des problèmes, mais on pourrait en ajouter beaucoup, beaucoup.
06:58 – Et l'islam politique aussi.
06:59 – Et l'islam politique naturellement.
07:00 – Sacha Haullier, président Renaissance de la commission des lois
07:03 de l'Assemblée nationale.
07:04 On se retrouve dans un instant, juste après le Fil info à 8h40 avec Diane Ferchit.
07:08 [Générique]
07:09 L'enquête dans la mort de Thomas à Krépol, dans la Drôme,
07:12 et le procureur de la République le précise, à ce stade,
07:14 l'élucidation des faits survenus le week-end dernier n'est pas achevée.
07:17 Neuf jeunes, dont trois mineurs, sont mis en examen,
07:19 notamment pour meurtre en bande organisée et violences volontaires commises en réunion.
07:23 Et plusieurs militants de l'ultra-droite se sont rendus à Romance-sur-Isère hier soir,
07:27 d'où certains des jeunes mis en examen sont originaires.
07:29 Des militants qui ont crié "justice pour Thomas", 20 personnes ont été interpellées.
07:34 Plusieurs heures de retard hier pour la libération d'un deuxième groupe d'otages du Hamas.
07:38 Le Hamas qui a fini par relâcher 17 otages, dont 13 Israéliens,
07:42 en échange de 39 prisonniers palestiniens.
07:44 De nouvelles libérations sont attendues aujourd'hui,
07:47 au troisième jour de trêve dans ce conflit au Proche-Orient.
07:50 La disparition de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon,
07:53 pendant près de 20 ans, ex-secrétaire national du Parti socialiste,
07:57 l'un des marcheurs historiques aux côtés d'Emmanuel Macron,
08:00 dont il a été le tout premier ministre de l'Intérieur.
08:02 Gérard Collomb avait 76 ans.
08:04 L'ancien président François Hollande salue son inépuisable ténacité,
08:08 son rare courage ainsi que sa vive intelligence.
08:11 Toujours avec Sacha Houllier, président Renaissance
08:21 de la Commission des lois à l'Assemblée nationale,
08:23 le projet de loi immigration sera examiné justement demain
08:27 en Commission des lois.
08:28 Dans la tribune dimanche, 17 députés, les Républicains,
08:30 se disent prêts à voter cette loi,
08:32 si prévaut l'esprit du projet du Sénat.
08:35 C'est une position plus ouverte que celle des chefs des LR.
08:39 La droite se fissure, vous vous en félicitez ?
08:41 Je ne m'en félicite pas, je les félicite.
08:43 Moi je félicite ces 17 parlementaires
08:46 qui décident de privilégier leur pays et leurs partis.
08:48 Ça c'est important.
08:50 Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est écrit, l'on s'en faut.
08:53 C'est pour ça qu'il y a des discussions au Parlement,
08:54 c'est pour ça qu'il y a une Commission des lois.
08:56 Mais quelque part, qu'est-ce que dit ce texte ?
08:58 Il dit que pour les étrangers délinquants,
09:01 pour les étrangers délinquants,
09:02 les 4000 personnes qu'on ne peut pas expulser aujourd'hui,
09:06 nous les expulserons demain parce que nous aurons les moyens juridiques de le faire.
09:09 Il dit aussi qu'on reconnaîtra la valeur de ceux qui travaillent dans notre pays
09:12 et ça, pour le coup, je pense que ça peut être admis par tous,
09:15 même si c'est critique d'aujourd'hui.
09:17 Et puis il dit aussi qu'il y a des procédures qui sont aujourd'hui kafkaïennes,
09:20 des procédures qui n'ont aucun sens,
09:22 dans les préfectures, dans les tribunaux administratifs,
09:25 et qu'il est peut-être temps d'y mettre fin.
09:27 C'est peut-être la partie qui sera la moins discutée,
09:29 mais c'est la plus essentielle.
09:30 Mais on va rentrer dans les détails,
09:31 mais il renvoie la balle à la majorité,
09:34 en particulier à son aile gauche,
09:35 c'est-à-dire à vous,
09:37 ils ne veulent pas des tricotages du texte du Sénat.
09:40 Or vous, vous avez dit que vous vouliez rétablir le texte de l'exécutif,
09:43 vous êtes toujours sur cette ligne là,
09:45 vous actez que vous êtes celui qui pourra empêcher un accord avec la droite.
09:48 Oui, alors c'est un peu plus compliqué que ça si vous le voulez bien.
09:51 D'abord je veux dire, je redis que je félicite ces députés de faire un pas vers nous,
09:55 je dis aussi que ce texte, il doit être utile, efficace.
09:58 Soit on fait de la communication politique,
10:00 et donc on adopte tout et n'importe quoi,
10:03 peu importe que ce soit efficace ou pas,
10:04 ça c'est ce que nous proposent certains,
10:06 c'est aussi certaines des mesures du Sénat,
10:08 parce que les sénateurs ils ont voté toute une partie de mesures,
10:10 dont on sait pertinemment qu'elles ne passeront pas le cap du Conseil constitutionnel.
10:13 Donc on peut mentir aux Français, on peut dire aux Français,
10:15 allons-y, faisons-le, et puis à la fin on dira,
10:17 ah bah le juge constitutionnel…
10:18 - C'est à quelle mesure par exemple ?
10:20 - Les mesures sur l'AME, les mesures sur les mineurs,
10:22 les mesures sur le Code de la Nation…
10:23 - Sur l'AME par exemple,
10:24 sur l'AME effectivement, vous, vous voulez rétablir l'aide médicale de l'État,
10:27 - Mais ce n'est pas moi, c'est la majorité.
10:28 - transformée par les sénateurs, je cite, en aide médicale d'urgence.
10:31 - Le rapporteur général, les trois groupes de la majorité,
10:36 toute la majorité est bien plus unique, on l'a décrit sur ce sujet,
10:39 bien plus unique le groupe Les Républicains que vous m'avez cité,
10:42 et ne cèdera pas à la surenchère du Rassemblement national,
10:44 qui ne préfère que des problèmes, que des solutions sur ce sujet.
10:48 Ce que nous voulons c'est un texte efficace,
10:49 qui embrasse toutes les difficultés.
10:51 Tout ce qui est le gras, le superflu, tout ce qui ne sert pas,
10:54 et tout ce qui illustre aussi l'impuissance du pouvoir politique,
10:57 c'est-à-dire, adoptons n'importe quoi,
10:59 nous verrons ce que fait le Conseil constitutionnel,
11:01 pour dire quoi à nos concitoyens ?
11:03 Que le législateur est impuissant ?
11:05 Ça, c'est non.
11:06 En revanche, je vois qu'il y a des choses qui sont négociables,
11:08 je vois des choses sur lesquelles on peut avancer.
11:10 - Qu'est-ce que vous gardez dans la version sénatoriale ?
11:13 - On va travailler…
11:14 - Il y a une mesure qui trouve grâce à vos yeux ?
11:15 Non mais concrètement, par exemple les étudiants étrangers
11:18 qui devront verser une caution pour obtenir leur titre de séjour,
11:21 ça vous validez ?
11:22 - Ça non, parce que précisément,
11:23 ça reviendrait à détruire l'attractivité de l'université française.
11:27 En revanche, la vérification du caractère sérieux et continu des études,
11:32 le fait que si vous venez en France suivre des études,
11:34 110 000 étudiants sont concernés chaque année sur les 320 000 titres qu'on délire.
11:38 110 000 étudiants devront justifier qu'ils suivent des études
11:42 pour avoir un renouvellement de leur titre.
11:44 Ça c'est une mesure du Sénat que nous pourrons garder.
11:46 - Et le conditionnement des allocations familiales
11:48 ou l'aide personnalisée au logement à 5 ans de résidence sur le territoire
11:52 contre 6 mois actuellement, vous gardez ça ?
11:53 - Ça ce sont des mesures qui si nous les gardons
11:55 seront censurées par le Conseil constitutionnel.
11:57 Moi je n'ai pas vocation à faire un travail
11:59 qui soit ensuite sanctionné par le juge.
12:02 Donc a priori ça ne sera pas conservé.
12:04 Mais ce débat, on le rend en commission des lois,
12:06 il y aura des votes, il y aura une majorité qui s'exprimera,
12:09 une majorité qui comprendra la majorité pridentielle et d'autres groupes.
12:12 On parle beaucoup des républicains,
12:13 moi j'invite les socialistes à faire œuvre utile.
12:15 Ils l'ont dit à plusieurs égards,
12:16 ils me l'ont dit à moi aussi parfois en privé qu'ils voulaient nous aider.
12:20 Ceux qui ont à cœur de protéger leur pays,
12:21 ceux qui ont à cœur de finalement donner des titres à ceux qui le méritent
12:25 et expulser ceux qui le méritent, eh bien faisons-le ensemble.
12:28 - Justement au cœur de cette loi, il y a cet article 3
12:32 qui prévoit la régularisation des travailleurs sans papiers
12:36 dans les métiers dits en tension.
12:38 Et les Sénats avaient mis en avant un pouvoir discrétionnaire des préfets.
12:44 Alors quel sera le texte que vous, vous voulez proposer in fine cette semaine ?
12:49 - Nous avons travaillé avec le rapporteur général
12:51 pour tenir compte des remarques du Sénat qui nous disent
12:53 on ne veut pas régulariser tout le monde
12:55 parce qu'il y avait des personnes qui ne le méritent pas, dont Acte.
12:58 C'était d'ailleurs l'idée du projet de loi initiale de dire
13:00 dans un article 13, tous ceux qui ne respectent pas les valeurs de la République,
13:03 on peut leur retirer ou refuser de renouveler un titre.
13:06 Donc ça, c'est conservé.
13:07 Ce que nous allons écrire dans la loi,
13:09 ce que nous voulons écrire dans la loi,
13:10 c'est que le préfet délivre des titres
13:12 à ceux qui sont dans les métiers en tension,
13:13 qui justifient une ancienneté sur le territoire
13:16 et qui par ailleurs ont une durée de travail suffisante,
13:20 le tout dans une expérimentation qui s'achèvera.
13:22 Ce n'est pas l'appel d'air que j'ai entendu dire,
13:24 ça n'est pas pour toute la vie.
13:26 Donc on régularise ceux qui sont là.
13:28 Et puis ceux qui par contre posent des troubles à l'ordre public,
13:31 ceux qui sont polygames ou ceux qui ne respectent pas les valeurs de la République,
13:34 le préfet pourra dire non, il pourra s'opposer.
13:36 Il aura un avis qui pourra motiver pour refuser cette régularisation.
13:41 Comme ça tout le monde est sûr de ce que nous allons faire.
13:44 Nous allons accepter ceux qui travaillent,
13:45 ceux qui ne posent pas de problème dans notre pays.
13:47 C'est très clair pour tout le monde.
13:48 – Alors vous dites pas d'appel d'air,
13:49 on est sur combien de titres de séjour par exemple ?
13:51 – Ce qui est évoqué c'est 10 000 titres.
13:54 – Chaque année ou… ?
13:56 – Chaque année.
13:56 – Qui pourraient être… ?
13:57 – Dans une expérimentation.
13:58 Voilà, je rappelle juste, simplement,
14:00 pour que chacun ait un peu en tête la proportion.
14:02 D'abord en France c'est 320 000 titres que nous délivrons.
14:05 Ensuite en France, c'est le pays qui est le plus exigeant,
14:08 le pays qui déboute le plus de gens aux demandes de droits d'asile.
14:11 Ensuite en France, sur ces 320 000 titres,
14:13 ce sont 110 000 titres qui sont des étudiants.
14:16 50 000 titres pour le regroupement familial,
14:17 40 000 pour les demandes d'asile.
14:19 Ce qui veut dire que les travailleurs,
14:20 c'est une portion congrue aujourd'hui.
14:22 Une portion congrue.
14:23 Alors que c'est peut-être ce dont nous avons le plus besoin.
14:25 Je renvoie aux propos…
14:26 – Mais dans un contexte de crispation de l'opinion, ça, Chaoulier,
14:28 c'est pas forcément audible ça.
14:30 – Mais je renvoie aux propos du ministre…
14:32 – Voilà, de Roland Lescure.
14:33 – Il disait 100 à 200 000 personnes d'ici 10 ans dans l'industrie.
14:34 – A votre place hier, Roland Lescure dit 100 à 200 000 personnes
14:37 d'ici 10 ans dans l'industrie.
14:38 Si aujourd'hui, on veut construire des centrales nucléaires,
14:41 parce qu'il parlait des soudages, il faudra dire comment ?
14:43 Moi je ne veux pas mentir à vos auditeurs,
14:45 je ne veux pas qu'on leur dise "oui, oui, vous en faites pas,
14:47 on va assurer la souveraineté de la France,
14:48 on va construire des centrales nucléaires,
14:49 on va dire que nous on produit nous-mêmes notre électricité,
14:52 et qu'à la fin il n'y a pas un seul travailleur sur ces chantiers
14:55 pour faire le soudage sur les cuves des réacteurs nucléaires".
14:57 Donc moi je veux dire, ce qu'on va faire, comment on va le faire ?
15:00 Je refuse de mentir comme le font aujourd'hui
15:01 les élus du Rassemblement National sur l'immigration
15:03 et sur les besoins qu'on a en matière de travail.
15:05 – Vous pensez qu'un 49.3 est évitable sur ce texte, vraiment ?
15:09 – Moi je le souhaite, on va travailler pour ça,
15:11 on va travailler pour ça en Commission des lois,
15:13 on va travailler pour ça dans l'hémicycle,
15:14 à partir du 11 décembre… – Il vous manque combien de voix
15:16 aujourd'hui, sachez-le ?
15:16 – C'est simple, nous sommes 250 dans la majorité, 250.
15:19 Ça veut dire que pour atteindre la majorité, il manque 39 voix.
15:22 À supposer que le groupe Lyot nous rejoigne,
15:24 il manque alors 18 voix.
15:26 – Vous avez une poignée de LR ce matin dans la presse,
15:28 et donc vous pouvez soit compter sur des voix favorables,
15:34 moi j'invite chacun à faire les pas qui sont nécessaires.
15:37 – Vous avez un tableau ?
15:38 – Soit compter sur des voix qui s'abstiennent,
15:40 moi ce que je dis à la fois aux partis de gouvernement,
15:43 Les Républicains et les partis socialistes notamment,
15:46 de nous aider, de nous aider parce qu'ils y ont intérêt
15:48 et parce qu'ils verront aussi que cette loi est utile.
15:51 Prise, mesure après mesure, mesure après mesure,
15:54 tout isolément ou communément,
15:56 cette loi elle est soutenue par les Français.
15:57 Et voilà pourquoi il faut assumer de la voter ou de la faire adopter.
16:01 J'ai toujours dit que je n'avais aucun état d'âme sur cette question,
16:04 y compris sur la question du 43.
16:05 – Parce que Gérald Darmanin, lui, il ne veut pas utiliser…
16:08 – Ça n'est pas notre ambition initiale,
16:10 mais en revanche, pas de pudeur sur cette question.
16:12 – Sacha Ollier, président Renaissance de la Commission des Lois,
16:14 on se retrouve dans un instant pour la dernière partie de cette interview,
16:17 juste après le Fil info de Diane Ferchit, à 8h49.
16:20 [Générique]
16:21 – Au troisième jour de la trêve,
16:22 entre Israël et le Hamas, 248 camions ont pu pénétrer
16:25 dans la bande de Gaza, camions chargés d'aides humanitaires,
16:28 d'eau, de matériel médical ainsi que de carburant, selon l'ONU.
16:31 Et hier, premier accroc dans les libérations d'otages
16:33 détenues par le Hamas, repoussées de plusieurs heures,
16:35 17 personnes ont finalement été relâchées contre 39 prisonniers palestiniens.
16:40 À Paris, des croix gammées, taguées dans le 17e arrondissement,
16:43 13 personnes ont été interpellées en flagrant délit,
16:45 elles ont été mises en examen.
16:47 Parmi elles, 7 sont déjà fichées S pour appartenance à la mouvance de l'ultra-droite.
16:52 Les mobiles restent encore à établir,
16:54 mais 9 jeunes, dont 3 mineurs, sont mis en examen,
16:56 notamment pour meurtre en bande organisée dans l'enquête sur la mort de Thomas.
17:00 Ce jeune de 16 ans tué le week-end dernier à Crépole,
17:02 dans la Drôme et à Romand-sur-Isère.
17:04 Hier soir, plusieurs militants d'ultra-droite ont la défilée
17:06 dans le quartier de la Monnaie, demandant justice pour Thomas.
17:09 L'un de ces militants est hospitalisé, il a été agressé par des jeunes
17:12 après avoir lui-même molesté des habitants du quartier.
17:15 La 13e journée de Ligue 1 de football,
17:17 Marseille et Strasbourg ont fait match nul un partout.
17:19 6 rencontres sont à suivre ce dimanche, dont en clôture Lyon,
17:22 qui reçoit Lille, coup d'envoi à 20h45.
17:25 Toujours avec Sacha Houllier, président Renaissance
17:36 de la Commission des lois à l'Assemblée Nationale,
17:38 Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
17:39 veut réduire la durée de l'assurance chômage des plus de 55 ans
17:42 pour l'aligner sur celle des autres personnes sans emploi.
17:46 Dans le contexte actuel, après la réforme des retraites,
17:49 vous trouvez ça pertinent de lancer ce débat ?
17:51 Moi je pense que l'objectif qui est poursuivi de baisser le chômage des seniors
17:55 est un objectif qui est louable et qui est atteint par tous les moyens.
17:59 Cela dit, j'invite quand même à regarder le fait que
18:02 la réforme de l'assurance chômage actuelle, elle n'a qu'un an.
18:05 La réforme de France Travail qui permet l'inscription automatique
18:08 de tous les bénéficiaires du RSA à Pôle emploi,
18:10 France Travail demain, elle n'est pas encore en vigueur.
18:14 La réforme qui permettra de recruter ou de régulariser dans les métiers en tension,
18:17 elle doit venir devant nous.
18:18 Les négociations sur l'emploi des seniors qui sont issues de la réforme des retraites,
18:22 elle est en cours avec les partenaires sociaux.
18:23 Donc vous dites ce n'est pas le moment, ce n'est pas pertinent.
18:25 Je dis que dans les mesures que je viens de vous citer,
18:27 quatre mesures quand même,
18:28 on a des éléments, on a une boîte à outils qui est assez robuste
18:32 pour que l'emploi des seniors, qui en France est moins bon,
18:37 est moins bon que dans d'autres pays européens, soit amélioré.
18:40 Et donc on n'a pas forcément besoin de dégainer une nouvelle mesure magique sur cette question.
18:43 C'est un peu irruptif aussi dans le contexte.
18:46 Non mais moi je pense qu'en fait, encore une fois,
18:48 soit on regarde les choses en face et on se dit,
18:50 on veut une nouvelle mesure parce que les Français l'attendent,
18:52 soit on regarde notre boîte à outils et on se dit, est-ce qu'on veut être efficace ?
18:55 Et qu'est-ce qu'on veut au fond ? On veut faire baisser le chômage.
18:57 On l'a pris à 10% en 2017, il est à 7,2%.
19:01 Est-ce que notre objectif est de continuer de faire baisser le chômage ?
19:03 La réponse est oui, on veut atteindre le plein emploi à 5%.
19:06 Quand est-ce qu'on veut l'atteindre ? Le plus vite possible.
19:08 Comment on fait ? On prend toutes les mesures qu'on a adoptées
19:12 et on voit si elles sont effectives et si elles produisent des effets.
19:15 Dans les mesures que je vous ai citées, 3 ne sont pas encore effectives
19:18 parce que soit elles viennent tout juste d'être adoptées par le Parlement,
19:22 soit elles ne le sont pas encore.
19:23 Donc il faut peut-être qu'on puisse avoir toute cette boîte à outils effective
19:27 avant de réfléchir à d'autres solutions.
19:29 Mais ce qui se joue, est-ce que ce n'est pas la suite du quinquennat ?
19:31 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, on a l'impression qu'on est quasiment déjà
19:35 à la fin de ce qu'il a annoncé comme programme en 2022.
19:38 Est-ce qu'Emmanuel Macron a encore un programme pour les 4 années à venir ?
19:42 Ah ben moi je vois un programme, en tout cas pour les 3 prochains mois à venir,
19:45 pour la rentrée 2024.
19:46 Quand vous avez annoncé une loi d'orientation agricole
19:49 pour tenir la promesse présidentielle...
19:51 Donc là vous dites sur 3 mois, moi je vous parle des 3 prochaines années.
19:53 Je vous donne au moins le programme parce que tout le monde nous dit
19:56 qu'est-ce que vous allez faire après.
19:57 Mais on sait très bien ce qu'on va faire après.
19:59 Une loi d'orientation agricole pour installer les jeunes agriculteurs,
20:01 pour éviter la déperdition, l'effondrement de la démographie agricole de notre pays.
20:05 Ça, c'est le programme qui nous attend.
20:07 Une loi pour la crise du logement et notamment pour plus construire,
20:10 pour mieux construire, pour surmonter les problèmes d'accès au crédit.
20:13 Ça, c'est aussi le programme de la rentrée.
20:15 Une loi pour la constitutionnalisation de l'IVG.
20:18 Et peut-être, si nous avons des accords, d'autres lois de constitutionnalisation.
20:21 J'étais en Corse la semaine dernière avec la Commission des lois
20:23 pour qu'on règle la question de l'autonomie,
20:26 où le ministre de l'Intérieur qui aujourd'hui négocie
20:28 avec la Nouvelle-Calédonie pour l'organisation des statuts.
20:30 Voyez que le programme que nous avons devant nous,
20:32 il répond à la fois à des objectifs de long terme,
20:35 l'organisation institutionnelle,
20:37 et je mets de côté la mission qui est donnée à M. Wirth,
20:40 à mon collègue Eric Wirth,
20:41 pour trouver des solutions pour une nouvelle loi de décentralisation.
20:44 Et des choses immédiates,
20:46 la démographie agricole de notre pays,
20:47 comment on est souverain alimentairement parlant,
20:49 comment on soutient nos agriculteurs,
20:50 comment on installe les jeunes agriculteurs.
20:52 Et puis la crise du logement,
20:53 sur laquelle vous savez que je suis évidemment très impliqué,
20:56 puisque j'ai rencontré différents acteurs,
20:58 et notamment le gouverneur de la Banque de France.
21:00 Vous vouliez assouplir les conditions.
21:01 D'ailleurs sur ce plateau, vous aviez parlé de ça, d'assouplir les conditions.
21:04 Eh bien je vous donne rendez-vous le 4 décembre.
21:06 Ça fera partie de la loi ?
21:07 Non, je pense qu'on peut travailler même avant,
21:09 avec le Haut Conseil de Stabilité Financière.
21:11 Je donne rendez-vous le 4 décembre,
21:12 pour voir ce qui sera décidé après les travaux que nous avons conduits,
21:15 avec le gouverneur et avec le ministre.
21:16 Juste la parenthèse pour expliquer à nos téléspectateurs, nos auditeurs,
21:18 l'idée c'était d'assouplir les conditions de crédit,
21:21 pour augmenter le taux d'endettement maximal.
21:23 Voilà, refermons juste cette petite parenthèse.
21:25 Exactement. Les procès d'Eric Dupond-Moretti et François Bayrou sont terminés.
21:29 On attend celui d'Olivier Dussopt lundi.
21:31 La Macronie qui voulait renouveler les pratiques politiques,
21:34 enchaîne les procès donc.
21:36 D'abord, tous ces ministres sont présumés innocents.
21:39 Je tiens quand même à le rappeler.
21:41 Et ensuite, moi je tiens à vous dire qu'Eric Dupond-Moretti a tout mon soutien,
21:45 et j'espère qu'il pourra rester en fonction.
21:47 Mais c'est intéressant quand même parce que,
21:50 les barrières ont été sans cesse repoussées,
21:52 alors que vous promettiez l'exemplarité.
21:54 À l'origine, avec Emmanuel Macron, une mise en examen impliquait une démission.
21:58 Aujourd'hui, on peut être ministre, mise en examen,
22:01 et comparaitre à un procès en même temps.
22:03 Pourquoi ce déplacement de la limite ?
22:05 Alors, la limite à l'exercice que vous venez de décrire,
22:08 c'est que François Bayrou n'est pas ministre.
22:10 Mais je ne parle pas de François Bayrou, je parle d'Eric Dupond-Moretti.
22:13 Et ensuite, le garde des Sceaux a fait valoir ses arguments,
22:19 des arguments dans un procès qui lui est fait pour conflit d'intérêt,
22:22 alors même que lui s'en défend formellement, et je comprends pourquoi.
22:27 Et donc, nous verrons cette semaine la décision de la Cour de justice de la République.
22:31 Donc c'est un peu au cas par cas.
22:32 C'est un peu au cas par cas.
22:34 Moi je pense que condamner définitivement aujourd'hui,
22:36 avant même toute forme de procès, Eric Dupond-Moretti,
22:39 qui a apporté 7,5 milliards d'euros nouveaux au ministère de la justice,
22:43 qui a enterriné le recrutement de 1500 magistrats, de 1800 greffiers,
22:47 qui a apporté le plan de 15 000 places de prison,
22:49 dont 1500 places nouvelles ont été livrées pour le seul mois d'octobre 2023,
22:55 je pense que c'est une condamnation définitive qui est à la fois sévère et injuste.
22:59 En parlant de ministres qui ont eu mal à partir avec la justice,
23:02 il y a Jérôme Cahuzac, qui après un très long silence,
23:04 l'ancien ministre socialiste du budget, condamné, rappelons-le, pour fraude fiscale,
23:08 fait son retour entre visite et réunion publique dans le Lot-et-Garonne.
23:11 Vous qui étiez Strauss-Kanien, puis Hollandais dans une autre vie.
23:15 - Hollandais, non.
23:15 - Vous avez été proche de lui en tout cas ?
23:17 - Non, je ne le connais pas.
23:19 Et pour tout vous dire, je crois que je ne l'ai jamais rencontré.
23:21 - Qu'est-ce que ça dit ?
23:23 Est-ce que quelques années plus tard, comme ça, une fois qu'on a été condamné,
23:26 on peut revenir dans la vie publique ?
23:28 C'est indécent, c'est normal finalement de tourner la page ?
23:31 - Non, d'abord il y a une condamnation.
23:32 Et lorsqu'elle est purgée, ensuite vous pouvez reprendre une vie normale.
23:35 En revanche, vu la nature de la fraude, vu la nature de la condamnation,
23:38 fraude fiscale pour un ministre du budget, je pense qu'il y a des fautes qui disqualifient.
23:42 - Quand on a menti à l'Assemblée ?
23:43 - Je pense qu'il y a des fautes qui disqualifient en politique.
23:46 Celle-ci, je crois en est une.
23:47 - Donc selon vous, il a purgé sa peine, mais c'est indécent,
23:51 ça vous met mal à l'aise de prétendre revenir en politique.
23:52 - Il a purgé sa peine pour la société.
23:53 Et donc, il est aujourd'hui, comme tout citoyen, il recouvre des droits normaux.
23:58 En revanche, je crois que c'est quand même un sérieux handicap en politique pour revenir.
24:05 Et ça, pour le coup, il lui appartient de juger de son avenir.
24:08 Mais moi, je suis un peu circonspect face à ce retour.
24:10 - Sacha Ollier, 17 otages ont été libérés par le Hamas hier soir,
24:13 mais toujours pas de Français.
24:15 Au troisième jour de trêve sur quatre.
24:18 Vous redoutez le pire aujourd'hui ou vous restez confiant malgré tout ?
24:21 - Non, je pense que d'abord, la libération d'otages doit nous inspirer un peu de confiance.
24:26 Mais cette confiance, elle est toute relative,
24:28 parce que d'abord, vous avez beaucoup d'otages qui sont retenus,
24:32 et qu'une actualité chasse en l'autre, elle ne doit pas nous ôter de la tête
24:36 que c'est une priorité pour la France, qui a payé un lourd tribut le 7 octobre,
24:41 qui continue, par le fait que ses ressortissants soient détenus, à être gravement meurtris.
24:46 Et croyez bien que beaucoup de nos parlementaires, dans la majorité notamment,
24:51 poursuivent le combat, pour qu'on ne les oublie pas,
24:53 pour que la diplomatie française soit pleinement engagée,
24:56 et pour que leur libération intervienne dans des délais qui soient les meilleurs possibles.
25:00 Et si possible, demain, en tout cas, rapidement.
25:04 - Le 7 octobre, 40 de nos compatriotes ont été tués.
25:07 Ils ont un peu disparu du paysage, a regretté Jérôme Gage hier sur France Info,
25:11 très vite, parce qu'on doit quitter. Pourquoi il n'y a toujours pas eu d'hommage ?
25:15 - Je ne peux pas vous dire pourquoi il n'y a pas eu d'hommage, je n'ai pas cette réponse.
25:18 Ce que je peux vous dire, c'est que la société tout entière,
25:21 la présidente de l'Assemblée notamment, avec le président de Sénat,
25:25 ont voulu peut-être la marche comme une forme d'hommage,
25:28 ou en tout cas comme une forme de soutien à toutes les victimes du 7 octobre.
25:32 - Merci beaucoup, Sacha Houlié, président Renaissance de la Commission des lois.
25:35 Merci d'avoir été l'invité du 8.30 France Info ce matin.