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00:00Bonjour Laurent Jacobelli, bonjour Benjamin Fontaine, François Bayrou est attendu demain
00:08matin à Mayotte avec notamment Elisabeth Borne, Manuel Valls, il doit passer la journée sur place
00:13avant de partir pour la réunion, déplacement décalé, raccourci, suffisant pour se rattraper
00:18après les ratés au moment de sa prise de fonction ? Écoutez, mieux vaut tard que jamais, c'est vrai
00:21que les premiers signaux envoyés à nos compatriotes maorais n'étaient pas forcément les bons de la
00:26part du premier ministre, il y a eu je crois d'autres préoccupations, notamment celle de s'occuper
00:30de la mairie de Pau, il faut qu'ils prennent maintenant le costume du premier ministre et
00:33qu'il s'occupe évidemment de ces français de Mayotte qui souffrent, qui souffrent suite à ce
00:38terrible cyclone, mais qui souffrent d'ailleurs depuis des années, qui souffrent de l'immigration,
00:42qui souffrent de problèmes sanitaires, qui souffrent de problèmes de distribution d'eau,
00:46d'éducation, bref Mayotte est dans un état difficile, c'est le département le plus pauvre
00:51de France, il faut des mesures de fond, ça fait des années que nous demandons cela avec Marine
00:55Le Pen, ça fait des années que les ministres de l'Outre-mer et les premiers ministres font la
00:59sourde oreille, aujourd'hui on le voit bien dans des temps terribles comme après le passage d'un
01:03cyclone, eh bien la situation ne fait que s'aggraver, il faut maintenant des mesures d'urgence pour ce
01:09petit bout de France. Et justement, Maltinion nous annonce des annonces justement très concrètes
01:13pour la vie des maorais, à sa place qu'est-ce que vous feriez pour rassurer, réconforter ces
01:18maorais qui manquent encore de nourriture, d'eau, d'électricité pour certains ? D'abord mettre tout
01:22en place, tout en place pour les aider ponctuellement, vous l'avez dit en matière de
01:26nourriture, en matière d'eau, en matière sanitaire bien évidemment, il y a quelques mois il y avait
01:30une épidémie de choléra là-bas, il faut donc faire très attention à la situation sanitaire et puis
01:34réconforter aussi nos compatriotes maorais en leur disant qu'on va s'occuper de l'avenir, 50% d'étrangers
01:40sur l'île c'est plus possible, il faut rétablir d'urgence à Mayotte d'ailleurs comme partout le
01:45droit du sol, il faut en finir avec les bidonvilles et aider là-bas les constructions solides, mettre
01:52en place enfin des systèmes de distribution d'eau dignes de ce nom, on a débloqué en Europe des
01:57centaines de millions pour la distribution d'eau à Gaza, eh bien qu'on s'occupe d'abord des territoires
02:02européens et français, il y a beaucoup de choses à faire, l'extribution d'eau elle est en cours, elle a commencé
02:06déjà, non mais enfin attendez, on est en train de distribuer quelques bouteilles d'eau et encore
02:10partiellement à une population qui n'a pas les moyens aujourd'hui d'avoir l'eau potable, mais ceci
02:15même hors période de cyclone, il y a des Mahorais entre 25% et un tiers qui n'ont pas accès à la
02:22distribution d'eau comme nous on peut le connaître en métropole, c'est-à-dire on ouvre le robinet et
02:25l'eau coule, c'est pas possible, on peut pas tolérer qu'en France aujourd'hui il y ait des citoyens qui
02:31soient considérés par les pouvoirs publics comme des citoyens de seconde zone tout simplement parce
02:35qu'ils sont loin, nous au Rassemblement National nous pensons que Mayotte mérite d'être mieux
02:40traité et être traité avec à la hauteur finalement de l'engagement de ceux qui ont choisi d'être
02:45français. On voit que vous avez des propositions justement, la loi spéciale de reconstruction de
02:49Mayotte est attendue le 3 janvier en Conseil des ministres, est-ce qu'il faut avancer la session
02:53parlementaire puisque la session reprend le 13 janvier, il faut un vote de l'Assemblée Nationale,
02:57est-ce qu'il faut aller plus vite ? Mais écoutez, nous devrions être au travail au moment où on se
03:01parle, la question de Mayotte vous l'avez dit, la situation de l'agriculture où on a 400 millions à
03:06remettre au budget pour améliorer la situation de nos agriculteurs, il y a beaucoup de choses à
03:12faire, il y a un budget à voter, un budget de la sécurité sociale, il y a un problème de sécurité,
03:16d'immigration dans ce pays, de pouvoir d'achat, on annonce 66 000 faillites d'entreprises, le
03:22taux de chômage qui va augmenter. Mais sur Mayotte il faut revenir plus tôt. Surtout, il faut travailler
03:25surtout donc nous on est prêt à travailler demain matin s'il le faut, 13 janvier c'est beaucoup trop
03:30tard, il y a des mesures à prendre et à prendre vite les français, ils attendent de nous que nous
03:34soyons au travail. D'ailleurs quand on travaille il y a des effets, la motion de censure par exemple
03:39dont on nous avait dit que ça allait être l'arrivée de la pluie de sauterelles, des inondations partout
03:43et la fin du monde, ça veut dire concrètement que depuis le 1er janvier les retraites ont été
03:47réindexées de 2,2% grâce au vote de censure des élus du rassemblement national et ça veut dire que
03:53le prix de l'électricité va baisser de 14%. Il y a aussi certains chefs d'entreprise qui sont dans le
03:57flot, il y a aussi des services publics qui se demandent comment ils vont fonctionner avec un budget.
04:01Au travail, pas d'inquiétude, on le voit bien, pas d'inquiétude mais du travail, on n'est pas là pour
04:05regarder passer les trains et attendre que ça se fasse.
04:07Laurent Jacobelli, on l'a donc découvert mardi soir, Manuel Valls est le nouveau ministre de l'Outre-mer,
04:11choix pertinent selon vous pour traiter ce dossier ?
04:13Écoutez, on verra bien, on va juger sur pièce, on ne va pas faire de procès d'intention, moi ce qui m'étonne
04:18dans ce gouvernement c'est qu'on a pris tous ceux dont les français ne voulaient plus, tous ceux qui ont
04:22tout raté lorsqu'ils sont passés au pouvoir et on a l'impression qu'avec ce cocktail étrange, en mettant
04:27tous ceux qui sont à l'origine de l'échec, on allait avoir une équipe de gagnants.
04:30Je ne sais pas qui a imaginé ce scénario un peu farfelu, mais enfin on peut être quand même inquiet
04:34quand on voit arriver M. Manuel Valls, Mme Borne, Mme 49-3 et Mme Réforme des Retraites.
04:38Je pense que si vous avez une femme politique dont les français ne veulent plus, je pense qu'elle arrive
04:42en numéro 1, patatras, nous la récupérons à nouveau dans un ministère.
04:46Alors elle a changé, maintenant c'est l'éducation nationale, on ne sait pas pourquoi.
04:49Donc c'est la grande valse, tu as raté dans tel ministère, on t'en donne un autre.
04:53Les français t'ont demandé de rester chez toi en ne vantant pas pour toi comme pour M. Valls,
04:58et bien hop, on le récupère. C'est en fait l'école de la deuxième chance au niveau du gouvernement.
05:02Et si on se penche justement sur les personnalités de ce gouvernement,
05:08le duo Gérald Darmanin, Bruno Retailleau à l'intérieur et la justice, ça vous semble efficace ?
05:11C'est la guerre des collègues, c'est qui communique le plus sur la sécurité,
05:15c'est moi qui veux être président de la République et c'est moi qui veux être le garant de la sécurité en France.
05:20Laissons les se battre et imaginons que ça aura des effets pour la France.
05:23Gérald Darmanin parle d'un duo, pas d'un duel.
05:25Oui, quand j'entends le nom de Darmanin, il y a un mot qui me vient à l'esprit, c'est bonimenteur.
05:29Vous voyez M. Darmanin qui nous parle de la lutte contre la drogue,
05:32c'est ce dans quoi il avait échoué quand il était ministre de l'Intérieur avec son plan XXL,
05:37vous savez, contre la drogue.
05:39Et bien en un an avec Gérald Darmanin, il y a eu 60% de narco-homicides
05:44ou tentatives d'homicides supplémentaires.
05:46Avec M. Darmanin, c'est 50% des indicateurs de sécurité qui se sont aggravés.
05:52M. Darmanin, c'est l'échec au ministère de l'Intérieur.
05:56Est-ce que c'est la chronique d'un échec annoncé à la justice ?
05:58Enfin, on ne voit pas bien ce qu'il réussirait dans un ministère alors qu'il l'a raté dans l'autre.
06:02Il a pourtant un plan, il parle de nettoyer les prisons, de tout trafic.
06:07Il parle de l'exécution des petites peines ce matin dans le Parisais et aujourd'hui en France.
06:10Il explique son souhait d'isoler les 100 plus grands narco-trafiquants,
06:13de lutter contre le narco-trafique comme on lutte contre le terrorisme.
06:17C'est la bonne méthode, ça ?
06:18C'est la méthode Darmanin.
06:19J'annonce beaucoup de choses et je ne fais rien.
06:21Rappelez-vous, le Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
06:22Oui, on peut juger sur pièce quand il était ministre de l'Intérieur.
06:26Avec moi, les OQTF vont être exécutés.
06:27Le record le plus bas d'exécution des obligations de sécurité.
06:30Mais sur cette fermeté, cette fermeté-là contre le narco-trafique ?
06:33Il l'avait dit déjà sur le narco-trafique.
06:35Et malheureusement, le narco-trafique a explosé en France.
06:38Les victimes du narco-trafique, ceux qui meurent sous le coup des balles,
06:42leur nombre a explosé en France.
06:44Darmanin, c'est l'échec de la sécurité.
06:46C'est l'échec de l'immigration.
06:47C'est l'échec des OQTF.
06:48Comment voulez-vous que l'homme de l'échec
06:50soit l'homme de la réussite dans un autre ministère ?
06:52Personne n'y croit.
06:53Il y a une proposition qui doit vous plaire malgré tout,
06:55parce qu'il le dit ce matin.
06:56Il veut mettre fin à l'excuse de minorité pour les mineurs délinquants,
07:00permettre la comparution immédiate des mineurs.
07:01Ce n'est d'ailleurs pas une proposition qui est bien accueillie par les magistrats.
07:05C'est une mesure que vous, vous défendez ORF.
07:07Il aura votre soutien là-dessus ?
07:08De même que les peines courtes.
07:09Vous savez, nous disons que quand un gamin de 15 ans
07:11est attrapé en train de faire un trafic de drogue,
07:13même si c'est la première fois,
07:14il lui faut une peine courte pour qu'il comprenne la différence
07:16entre le bien et le mal.
07:17Et ça veut dire des centres de rétention adaptés,
07:20adaptés à la minorité et adaptés aux petits délits.
07:24Mais M. Darmanin ne sait absolument pas agir, on l'a vu.
07:27Apparemment, il sait lire.
07:28Il sait lire d'ailleurs le programme du Rassemblement national.
07:30Moi, j'ai un conseil à lui donner, c'est de laisser nous la place.
07:33Nous, on fera le boulot.
07:34Ce que vous, vous n'avez jamais fait.
07:35Vous avez le sentiment que s'il est là aujourd'hui à la justice,
07:38que Bruno Retailleau est là à l'intérieur,
07:40c'est finalement pour que vous soyez plus docile avec ce gouvernement ?
07:43Je pense que s'ils attendent de nous de la docilité,
07:45ils se sont trompés.
07:46Nous serons vigilants et constructifs,
07:47comme on a été dans le passé.
07:49Nous voterons les bonnes lois, nous rejetterons les mauvaises.
07:52Non, je pense que ce que ça montre,
07:53c'est qu'ils ont acté, que nos idées étaient populaires en France,
07:55que nos constats étaient les bons, les solutions étaient les bonnes.
07:58Alors, ils essayent parfois de nous ressembler.
08:01Mais vous savez, des années de laxisme,
08:03des années d'incompétence sont à leur bilan, à leur discrédit.
08:07Et donc, forcément, personne n'y croit.
08:09Alors qu'ils continuent à parler,
08:10mais ce serait bien qu'ils passent à l'action.
08:11Je crois qu'ils ne le feront pas.
08:12Et c'est pour ça qu'il est urgent d'avoir de nouvelles élections législatives
08:16et pourquoi pas présidentielles,
08:18pour qu'enfin, il y ait une équipe d'action
08:20qui arrive à la tête de ce pays,
08:21menée par Marine Le Pen et Jordan Bardella.
08:23On va y revenir.
08:23Laurent Jacobelli, député RN,
08:25porte-parole du Rassemblement national.
08:27Vous restez avec nous.
08:27On se retrouve après le Fil info à 8h41 avec Marine Clete.
08:32Cette fois-ci, c'est la bonne.
08:33François Bayrou affirme qu'il décollera pour Mayotte ce soir.
08:37Visite retardée de 24 heures et raccourcie.
08:40Le chef du gouvernement et ses cinq ministres
08:42ne passeront pas la nuit sur place.
08:44Ils seront lundi à Mayotte et mardi sur l'île de la Réunion.
08:47Hier soir, une centaine de personnes se sont réunies à Paris,
08:51au pied de la tour Eiffel, en soutien aux Mahorais,
08:5315 jours maintenant après le passage du cyclone Chido.
08:56Les violences se succèdent à Valence.
08:58Deux blessés par balle lors d'une fusillade hier soir.
09:00Deux hommes de 27 et 30 ans.
09:02La semaine dernière, un jeune homme a déjà été tué par balle
09:05dans le hall de son immeuble.
09:07Israël confirme aujourd'hui l'arrestation du directeur
09:09d'un hôpital du nord de la bande de Gaza.
09:12L'établissement a été visé par un raid de l'armée de l'État hébreu hier.
09:16Selon l'Organisation mondiale de la santé,
09:18il est désormais vide et hors service,
09:20alors que c'était l'un des plus importants du territoire.
09:23Hier soir, le président français Emmanuel Macron a insisté,
09:26quant à lui, sur l'urgence d'une aide humanitaire
09:28à apporter rapidement à Gaza.
09:30Et puis le journaliste et écrivain Olivier Todd
09:33est mort à l'âge de 95 ans,
09:34connu pour sa couverture de la guerre du Vietnam
09:37ainsi que pour plusieurs biographies,
09:39dont celle d'Albert Camus,
09:40qui a obtenu plusieurs grands prix littéraires.
09:53Et Laurent Jacobelli, député et porte-parole du RN,
09:56est toujours avec nous pour ce 8.30.
09:58Laurent Jacobelli, vous avez été assez dur à l'instant
09:59avec Gérald Darmanin, ses mesures.
10:02Vous nous dites que finalement, ils appliquent vos idées.
10:04Est-ce que...
10:05Non, ils ne les appliquent pas.
10:06En tout cas, ils essayent de temps en temps de parler comme nous.
10:09Malheureusement, dans l'action,
10:10ils restent fidèles à une tradition de laxisme et d'incompétence.
10:14François Bayrou, vous pensez qu'il a choisi Gérald Darmanin,
10:16Bruno Retailleau, justement, pour une ligne plus dure,
10:18pour essayer de siphonner vos électeurs ?
10:20Non, écoutez, je suis incapable de savoir pourquoi il l'a fait.
10:24En tout cas, il l'a fait, j'imagine, en son âme et conscience.
10:26Vous savez, je pense qu'il ne faut pas être dupe.
10:27On a là un gouvernement d'intérim, un gouvernement de transition,
10:31fait de briques et de brocs, de gens qui ne pensent pas pareil
10:33et qui apparemment déçoit tout le monde,
10:35la gauche, la droite et même le centre.
10:36Donc, on verra bien quelles sont les capacités d'agir de ce gouvernement.
10:39Je crois qu'il y a quand même un certain nombre d'urgences.
10:41On pourrait parler de l'économie aussi.
10:43Alors justement, parlons de l'économie puisque dans cette logique
10:46d'ouverture de ce gouvernement,
10:47Éric Lombard, le nouveau ministre de l'Économie,
10:49annonce au journal La Tribune ce matin
10:51qu'il va convoquer tous les partis à discuter à Bercy
10:53pour préparer le budget.
10:54Sur le principe, vous dites oui ?
10:56Mais ça paraît normal.
10:57J'ai l'impression que tout le monde est étonné par cette démarche.
10:59Mais que le ministre de l'Économie se mette en quête des bonnes idées
11:03de tout le monde, ça paraît être une chose évidente
11:05quand on voit que les vieilles idées ne marchent plus.
11:06Le matraquage fiscal, on voit bien ses limites
11:09sur le pouvoir d'achat des Français et sur la bonne marge de l'économie.
11:11Ça surprend parce que beaucoup vous ont exclu de l'arc républicain aussi,
11:14en disant de ne pas discuter avec l'ARN.
11:16Mais excusez-moi, mais c'est une idée un peu farfelue.
11:18Le Rassemblement national, le premier parti de France,
11:20c'est un parti qui respecte toutes les règles démocratiques.
11:23C'est le premier groupe à l'Assemblée nationale.
11:25Vous savez, tout le monde le sait maintenant,
11:27aucune loi ne pourra passer sans le Rassemblement national
11:30et aucune motion de censure ne pourra passer sans le Rassemblement national.
11:35Nous sommes au cœur de la vie politique.
11:37Oui, c'est Marine Le Pen et Jordan Dardella qui donnent le tempo
11:39parce que les Français nous font confiance.
11:41Et on l'a vu d'ailleurs, quand on a voté la motion de censure,
11:44on a bien vu qu'il y a eu des effets positifs sur les Français.
11:46C'est ça que nous regardons, l'intérêt général.
11:48Alors nous irons, je l'espère, discuter,
11:51dialoguer avec le ministre de l'Économie pour lui arrêter.
11:54Avec le matrage fiscal, oui, parce que d'autres ont fait des promesses
11:57selon lesquelles ils allaient nous recevoir et ne nous ont jamais reçues.
11:59Donc, on verra bien s'il le fait.
12:01Mais ce serait la moindre des choses,
12:02comme d'ailleurs pour tous les partis politiques qui ont une représentation.
12:05Ça s'appelle la démocratie.
12:06Cette ouverture, elle vient aussi de François Bayrou,
12:08qui a dit de vous que vous êtes un parti protestataire,
12:10que vous ne respectez pas un certain nombre de valeurs et de principes,
12:13pas toutes les valeurs de la République,
12:14parce que vous ne respectez pas le principe de fraternité,
12:17mais il ne vous qualifie pas d'extrême droite.
12:19C'est une façon de vous définir qui vous convient ?
12:21Non, parce que en quoi ne respectons-nous pas les principes de fraternité ?
12:26En excluant certains Français de certains droits, notamment ?
12:28Non, on n'exclue aucun Français de certains droits.
12:30Simplement, on fait la différence entre les Français
12:32qui travaillent sur le territoire national,
12:35payent des impôts, cotisent le droit de jouer des services publics
12:38et puis un certain nombre de personnes qui arrivent de l'étranger,
12:40parfois de manière illégale et qui, eux, sont mieux traités
12:44parfois par une espèce d'étonnante préférence étrangère que les Français.
12:47Prenons l'Aide médicale d'État, par exemple,
12:49quand vous êtes un étranger en situation irrégulière,
12:52vous êtes soigné plus vite et gratuitement
12:53que certains Français qui ont cotisé toute leur vie.
12:55Ça, ce n'est pas un manque de fraternité que de dire ça.
12:57C'est simplement décrire la réalité et vouloir remédier à une situation injuste.
13:03Je pense qu'il se trompe dans son constat.
13:05En revanche, nous sommes un parti républicain.
13:07Nous sommes un parti dont il faut respecter les 11 millions d'électeurs,
13:09dont il faut respecter les élus et je dirais même plus,
13:12dont il faut respecter les idées, parce qu'on s'est aperçu souvent
13:14que nous avions raison avant les autres en matière d'immigration,
13:17en matière de sécurité et en matière de fiscalité aussi.
13:20Pour en revenir à la fiscalité, justement,
13:21Éric Lombard n'exclut pas des hausses d'impôts limitées.
13:24C'est ce qu'il dit dans le journal La Tribune,
13:25mais avec toujours une indexation du barème de l'impôt sur l'inflation,
13:28une hausse d'impôts, c'est une ligne rouge pour vous ?
13:31Mais si on parle d'impôts sur des surprofits exceptionnels,
13:36si on parle d'impôts sur le rachat d'actions
13:38qui sont des actions non productives finalement
13:41et qui peuvent servir l'économie, mais pourquoi pas ?
13:44Mais si on parle du matraquage fiscal
13:47auquel on nous a habitué depuis des années, c'est évidemment non.
13:49Aujourd'hui, on travaille pratiquement un jour sur deux pour l'État.
13:53Nous sommes le pays le plus taxé de l'OCDE.
13:56Nous sommes un pays surendetté, 3 300 milliards de dettes.
14:00Et pendant que nous payons plus d'impôts, pendant que nous nous endettons,
14:03eh bien, le service public continue à péricliter.
14:06On a parlé de la justice où il manque dramatiquement de juges.
14:09On peut parler de l'enseignement et de l'éducation.
14:12Eh bien, tant mieux. De l'éducation nationale,
14:14on pourrait parler de la sécurité, on pourrait parler de la santé
14:16avec la fermeture de 46 000 lits depuis tôt, depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron.
14:21Mais l'argent, on le donne. On paye toujours plus.
14:23On ne s'endette toujours plus.
14:24La question, c'est où va l'argent ?
14:26Et nous, ce que nous voulons, c'est que le ministre de l'Économie comprenne
14:29qu'avant de faire la poche des Français,
14:30il faut regarder ligne à ligne chaque dépense de l'État
14:33et se demander si c'est utile ou inutile.
14:36Vouloir surabonder le budget de l'Union européenne de 5 milliards,
14:39est-ce que c'est utile ou inutile ? C'est inutile.
14:41Alors, on arrête. 1,2 milliard pour la santé des clandestins.
14:45Est-ce que c'est utile ou inutile ? C'est inutile.
14:47Il faut bien sûr un service d'urgence sanitaire,
14:50mais pas de l'aide médicale d'État.
14:52Est-ce que les comités théodules, les agences d'administration,
14:54est-ce que c'est utile ou inutile ?
14:56Quand c'est inutile, on ferme.
14:57Il y a des milliards à trouver.
14:5975 milliards de fraudes fiscales et sociales.
15:02Lâchez les Français. Arrêtez les assemblées fiscalement.
15:05La fraude du côté des puristes, c'est là-dessus que la gauche se met.
15:07Tout le monde, les profiteurs du haut comme les profiteurs du bas,
15:10il faut aller contrôler et ramener l'argent dans les caisses de l'État.
15:13Tant qu'on n'a pas fait ce boulot,
15:15ne touchons pas au pouvoir d'achat des Français.
15:17Laurent Jacobelli, la France insoumise est persuadée
15:19que le gouvernement tombera le 16 janvier
15:21après le discours de politique générale de François Bayrou
15:23et une nouvelle motion de censure. Et vous ?
15:25Mais la France insoumise souhaite le chaos.
15:27La France insoumise...
15:28Mais est-ce que ce gouvernement tombera le 16 janvier ?
15:30Mais qu'est-ce que j'en sais ? Je ne suis pas carte mensuelle.
15:31Est-ce que vous voterez une motion de censure avec eux ?
15:33Non, mais attendez.
15:35La motion de censure, ce n'est pas un totem,
15:37ce n'est pas une menace qu'on agite ou ce n'est pas une volonté.
15:40Une motion de censure, c'est quand on n'a pas le choix.
15:42Quand M. Barnier nous a présenté un budget déséquilibré
15:44et qui allait faire beaucoup de mal à l'économie française,
15:48on a dit stop.
15:49Eh bien, si M. Bayrou arrive avec un discours de politique générale,
15:52puis avec un budget qui met la France en danger,
15:55évidemment, nous jouerons notre rôle de bouclier pour protéger les Français.
15:59Et s'il n'utilise le 49.3, nous le laisserons travailler.
16:01S'il utilise le 49.3 sur le budget,
16:03il a dit qu'il l'utiliserait en cas de dernière extrémité,
16:06en cas de blocage ultime.
16:07Oui, mais on verra bien quel budget il nous sera proposé.
16:09Une fois encore, si c'est un budget où l'on ne tape pas sur les Français,
16:13où on ne continue pas d'asphyxier nos entreprises.
16:16Je rappelle que l'impôt de production en France pour les entreprises,
16:19c'est 3,3% du PIB.
16:21Ce n'est que 0,7% en Allemagne.
16:23On est en train de mettre des semelles de plomb à nos entreprises.
16:25Il va y avoir 65 000 faillites, un taux de chômage qui va augmenter.
16:28Là aussi, il faut les aider.
16:29Une France qui travaille, une France qui cotise,
16:32c'est une France où on permet de rembourser la santé
16:35et de payer les retraites.
16:36Il faut maintenant voir une France de la croissance,
16:38une France qui investit, une France qui autorise l'initiative
16:41et qui permette que le travail rémunère toujours plus que l'assistanat.
16:45Il faut une France qui ne veuille pas sanctionner ceux qui travaillent.
16:49On veut une France qui répartisse plus justement les richesses,
16:52une France à la fois solidaire et prospère.
16:54C'est possible.
16:55C'est ce qu'avait fait le général de Gaulle avec une France
16:57qui connaissait à la fois l'essor économique et l'essor social.
16:59C'est ce qu'on doit mettre en place.
17:00C'est ça le cœur du sujet.
17:02Merci Laurent Jacobelli, député du Rassemblement national.
17:04D'avoir été l'invité du 8.30, France Info, l'info continue
17:07sur France Info avec Marine Clete et Le Fil Info à 8h50.