Recherche d'un Premier ministre et situation politique actuelle... le "8h30 franceinfo" de Laurent Jacobelli, samedi 31 août 2024
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00:00Bonjour Laurent Jacobelli. Bonjour. Dans une interview au Figaro, Nicolas Sarkozy appelle sa famille politique à tout faire pour faire nommer
00:06un premier ministre de droite. Si c'est un premier ministre LR, est-ce que vous le soutiendrez ?
00:11En tout cas, nous verrons bien ce qu'il nous propose. Quel LR ? Ceux de monsieur Wauquiez, ceux qui vont à la gamelle dès que
00:17Emmanuel Macron siffle la rentrée. Vous savez, il y a deux droites aujourd'hui. Une de la trahison, une de l'intérêt particulier
00:23et individuel. Celle représentée par monsieur Wauquiez, qui est prête à toutes les compromissions.
00:27Celle qui a accepté les voix de la France insoumise pour se faire élire aux législatives. Et puis, la droite de l'honneur, celle qui
00:34défend l'intérêt des français, représentée par Éric Ciotti. Si c'est pour voir des proches de monsieur Wauquiez faire la même politique que
00:41monsieur Macron depuis sept ans, honnêtement, on ne voit pas l'intérêt. A priori, on n'est pas sur la deuxième option. On voit surtout le nom de
00:47Xavier Bertrand adoubé, notamment, par Nicolas Sarkozy dans cette interview. Et par vous ?
00:52Bien sûr que non. Xavier Bertrand, c'est la
00:55compromission avec le communautarisme et l'islamisme. On l'a vu agir dans les Hauts-de-France. C'est le sectarisme aussi, Xavier Bertrand.
01:01Qu'est-ce qui vous permet de dire ça ?
01:02Il a financé un certain nombre d'associations, on le sait, notamment le lycée Avey-Roëst, celui. Mais, vous savez, il est aujourd'hui parmi ces
01:11ambitieux qui sont prêts à trahir leurs électeurs. Je crois qu'on a vécu, pendant ces deux dernières élections, le premier tour et le deuxième tour des législatives,
01:19le règne de la trahison. C'est-à-dire
01:21des coalitions improbables où l'extrême-gauche se mettait en retrait pour faire élire un député de droite et un député des Républicains qui
01:29partaient pour faire élire un élu d'extrême-gauche. Les Français sont perdus aujourd'hui.
01:34Vous voteriez une censure, quel que soit le Premier Ministre
01:37venant des rangs LR, que ce soit Xavier Bertrand ou peut-être Laurent Wauquiez ou un autre LR ?
01:41Pas d'automatisme. Nous verrons bien ce qu'il propose.
01:44Mais qui aurait vos faveurs chez les Républicains et avec lesquels vous pourriez travailler ?
01:49A priori, personne. Parce qu'en fait, le vrai problème, ce n'est pas le futur Premier Ministre. Le vrai problème, c'est la situation dans laquelle
01:55nous sommes et qui a été voulue, ce chaos par Emmanuel Macron. J'allais dire que le nœud du problème porte un nom,
02:01Emmanuel Macron. Emmanuel Macron a voulu diviser la France comme jamais pour garder le pouvoir. Il a refusé qu'une nouvelle majorité, qu'une
02:08alternance arrive avec le Rassemblement National. Il a donc secoué tout le paysage politique en
02:15poussant des alliances improbables.
02:17Il y aura pas de censure automatique face à un Premier Ministre LR, c'est ça qu'on entend.
02:19Non, il n'y aura pas de censure automatique.
02:21Eh bien, nous verrons bien. Il y a le budget qui va arriver. Le budget, c'est finalement la vision comptable d'une vision de la France.
02:29Eh bien, nous verrons bien si ce budget est à la hauteur des ambitions.
02:31Vous savez, le premier parti de France en nombre de voix, pas en nombre de députés, c'est vrai.
02:35Enfin, si, en nombre de députés, mais pas en termes de coalition, c'est le Rassemblement National. Les électeurs nous ont élus. Pourquoi ?
02:41Pour plus de sécurité, moins d'immigration, plus de pouvoir d'achat.
02:44Sur ces trois points fondamentaux, nous serons vigilants. Ce qui va dans ce sens-là, eh bien, nous l'accepterons.
02:50Ce qui va contre ces trois fondamentaux, eh bien, nous censurerons.
02:54Pour en revenir à cette interview de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro, l'ancien président dit aussi qu'il est faux de dire que Marine Le Pen est plus dangereuse que Jean-Luc Mélenchon.
03:02Il les met au même niveau. Vous lui dites merci ?
03:04Non, mais en quoi Marine Le Pen serait dangereuse ?
03:07Je vois que dans la situation actuelle, dans le tsunami politique actuel, vous avez à gauche des gens qui veulent, excusez-moi le terme, mais il a été employé par vos confrères,
03:15bordéliser la République pour la fin de la Vème République, pour le pouvoir dans la rue.
03:19Ça, c'est dangereux. Il y a le président de la République qui joue avec le chaos institutionnel.
03:23Pour se maintenir en poste, coûte que coûte, il y a un seul pôle de stabilité, un seul pôle de sérénité,
03:29un seul pôle de respect intégral de nos institutions et de notre Constitution, c'est le Rassemblement National.
03:34Qui n'est pas en capacité de gouverner aujourd'hui.
03:36Probablement, mais il n'y a rien de dangereux dans le Rassemblement National.
03:39Ce qui est dangereux aujourd'hui, c'est la politique d'Emmanuel Macron et le comportement de la Rouge.
03:43Ce n'est pas ce que pensent les Français. Vous avez vu, il y a un sondage dans Le Monde qui a été publié.
03:4654% des Français estiment que le RN attise la violence et que 53% aussi estiment qu'il est dangereux encore aujourd'hui pour la démocratie.
03:53Écoutez, c'est étonnant quand on voit que 11 millions de Français ont voté pour nous,
03:58quand on voit que Jordan Bardella fait partie des premiers ministres ables préférés des Français.
04:03Comment vous l'expliquez cette différence, justement ?
04:05Ça dépend de la question, ça dépend des sondages.
04:07Moi, il y a d'autres sondages qui m'intéressent. J'ai vu un sondage récemment qui parlait de la justice.
04:11Y a-t-il un laxisme judiciaire en France ?
04:13Oui, pour 83% des Français.
04:15Mais on voit aussi qu'il y a quand même des limites entre...
04:172 tiers des Français. Donc on voit bien que les Français adhèrent à notre programme.
04:20Maintenant, c'est vrai que 24h sur 24, essayez de nous faire passer,
04:24parce que nous ne sommes pas sur certains médias ou par certains courants politiques,
04:27peut-être que certains y sont sensibles.
04:29Le danger aujourd'hui, c'est ceux qui, dans la rue, disent qu'il faut désarmer les policiers,
04:34qui disent qu'un policier mort, c'est une voie de moins pour le Rassemblement National,
04:38et ceux qui attisent la haine de nos compatriotes juifs, c'est-à-dire la gauche.
04:42La gauche, en général ?
04:44Mais évidemment...
04:45Pas la France Insoumise ? Parce que c'est elle que vous visiez ?
04:47Non, on ne dîne pas avec le diable, même avec une longue cuillère.
04:50Or, le Parti Socialiste a vendu son âme, a vendu son honneur, a vendu ses électeurs,
04:55sur l'autel d'une théologie carrément pro-Hamas et de lutte contre nos compatriotes juifs.
05:02C'est le fonds de commerce de la France Insoumise qui a imposé ses valeurs et sa doctrine
05:06à l'ensemble de la gauche affamée.
05:08Un Olivier Faure, pour un poste, serait capable de tout.
05:11Laurent Jacobelli, Eric Ciotti fait aujourd'hui sa rentrée politique,
05:14il vous a rallié en juin dernier, on le sait, contre l'avis de sa famille politique.
05:18Sur les informations de France Info, DLR menace de lui réclamer entre 2 et 3 millions d'euros.
05:22Ce n'est pas une bonne affaire pour lui de vous avoir rejoint au final.
05:25Ça coûte cher, le choix du courage.
05:27C'est vraiment le choix du courage ? Enfin, il est venu tout seul, parce que vous parlez de traîtrise,
05:30mais la traîtrise, pour les Républicains, c'est d'Eric Ciotti qu'elle vient.
05:34Du coup, il est venu avec qui ?
05:36Pour certains cadres dirigeants...
05:38Qu'est-ce qu'il vous a apporté, vous ?
05:39Je vais me permettre de vous répondre.
05:40Pour certains cadres dirigeants DLR, évidemment, c'est comme ça qu'ils voient les choses,
05:44ou qu'ils disent voir les choses.
05:45Pour les électeurs et pour les militants, c'est différent.
05:47Je vous assure que chez moi, dans la 8ème circonscription de La Moselle,
05:51beaucoup d'électeurs et de sympathisants, les Républicains, sont ravis que nous travaillions ensemble.
05:55Pourquoi ? Parce que quand on écoute les Républicains, et on a écouté Eric Ciotti,
05:59il veut plus de sécurité, moins d'immigration, et veut aider le pouvoir d'achat des classes moyennes
06:04et en finir avec l'enfer fiscal.
06:06Et bien alors, le courage, c'est de rejoindre ceux qui prônent ça depuis des années,
06:09c'est-à-dire le Rassemblement National.
06:11C'est, contrairement à la gauche, une alliance qui a un sens, qui est faite sur le programme.
06:15Le courage, ce n'est pas aussi pour Eric Ciotti de quitter la présidence des Républicains.
06:19Aujourd'hui, il s'accroche à cela.
06:20On se demande pourquoi.
06:21Apparemment, la justice va se prononcer.
06:23Vous l'avez dit.
06:24Franchement, vous pensez qu'il devrait démissionner de lui-même ?
06:27Absolument pas.
06:28Il a été élu président des Républicains dans le cadre de son mandat.
06:31Il n'est pas sur ce mandat, pas sur ce qu'il a fait, sur la liste qu'il a opérée avec vous.
06:34Qu'est-ce que vous en savez ?
06:35Vous avez interviewé les adhérents des Républicains.
06:38Ce n'est pas parce que M. Wauquiez n'est pas content ou Mme Gennevard pousse des cris d'orfraie
06:43que l'ensemble des électeurs des Républicains pensent cela.
06:47Au sein des Républicains ou en dehors des Républicains,
06:50ce qui compte, c'est que des forces politiques nous rejoignent,
06:53que nous nous associons à d'autres mouvements politiques
06:56pour demain former une majorité.
06:58L'intérêt de la France.
06:59Oui, c'est un choix difficile.
07:00Sauf que pour l'instant, personne ne veut de vous.
07:02Apparemment, si.
07:03Vous venez de citer M. Ciotti.
07:04Oui, Eric Ciotti, mais ça ne représente pas une majorité suffisante.
07:06Il y a 11 millions de Français.
07:07Vous savez, ce n'est pas mal.
07:08Oui, c'est d'accord.
07:09Mais à l'Assemblée nationale, la coalition va être compliquée à former avec vous.
07:11Nous avons toujours dit, Jordan Bardella a été, je crois,
07:14le seul Premier ministrable très honnête et très franc avec les Français.
07:17Il n'a pas voulu y aller une fois que la majorité n'était pas absolue.
07:20Il a dit, si je n'ai pas la majorité, je n'irai pas parce que je ne pourrai pas gouverner.
07:22Contrairement aux autres qui font croire qu'ils pourront désarmer la police,
07:25libérer les voyous, naturaliser les sans-papiers
07:28et augmenter les impôts, comme la gauche, sans majorité.
07:31Personne n'y croit.
07:32Et tant mieux d'ailleurs, parce que ce programme fait peur.
07:34Laurent Jacobelli, vous restez avec nous.
07:36On poursuit cette discussion après.
07:38Le Fil info, à 8h40 avec Damien Mestre.
07:41C'est la première médaille paralympique de l'histoire du taekwondo français.
07:44Médaille d'argent hier soir pour Jelica Diallo.
07:46Elle est de moins de 65 kg.
07:48Cela porte à 9 le nombre de médailles françaises après deux jours de compétition.
07:52Alors qu'Éric Ciotti fait sa rentrée politique aujourd'hui,
07:55certains dans son parti, les Républicains,
07:57envisagent de lui réclamer plus de 2 millions d'euros.
08:00Selon France Info, c'est le préjudice qu'ils estiment avoir subi
08:03après le ralliement de l'élu au Rassemblement national.
08:06Sept soldats américains blessés en Irak.
08:08Les Etats-Unis annoncent avoir mené une opération contre le groupe Etat islamique.
08:12Quinze combattants ont été tués dans l'ouest du pays, selon l'armée américaine.
08:16Et puis du monde attendu dans la vallée du Rhône, sur l'autoroute A7.
08:19Journée classée rouge en Auvergne-Rhône-Alpes par Bison Sud.
08:22Et c'est rouge aussi dans les deux sens, en région parisienne.
08:25France Info
08:29Le 8.30, France Info, Benjamin Sportouche, Benjamin Fontaine.
08:34On est avec Laurent Jacobelli, député porte-parole du Rassemblement national.
08:37Laurent Jacobelli, Emmanuel Macron poursuit donc ses consultations
08:40pour trouver un Premier ministre.
08:42Et le nom de Bernard Cazeneuve revient avec insistance.
08:44Pour être très clair, si c'est lui, que feriez-vous ?
08:47Est-ce qu'il y aura une motion de censure là aussi, automatique ou pas ?
08:50Ça n'a pas été très clair.
08:53Je prendrais un grand bol de café pour voir si je suis bien réveillé.
08:56Parce que j'aurais l'impression de faire un bond de 7 ans en arrière.
08:59Retrouver Monsieur Cazeneuve, Premier ministre de François Hollande,
09:02dans une France insécure, au début de la faillite,
09:06et en incertitude au niveau du chômage.
09:09Monsieur Cazeneuve a beaucoup d'échecs,
09:11et c'est surtout un échec pour Emmanuel Macron.
09:13C'est dire finalement, s'il prend Monsieur Cazeneuve,
09:15que ses 7 ans n'ont servi à rien, que c'est retour à la case départ,
09:18que ses 7 ans de souffrance pour les Français,
09:20le gilet jaune, sa lutte contre la réforme des retraites,
09:22le matraquage fiscal, l'immigration abusive,
09:25intensive, submersive, qu'il nous a fait subir,
09:28pour en revenir aux années François Hollande,
09:31et bien ce serait l'aveu d'un terrible échec pour Emmanuel Macron,
09:34et une souffrance annoncée pour les Français.
09:36Mais qu'est-ce que vous feriez alors ?
09:37Mais nous attendrons, je le répète, son programme, son budget.
09:40Mais votre idée c'est quoi, Laurent Jacobelli, dans la mandatrice,
09:43c'est d'être un arbitre, de brandir en permanence la menace d'une censure ?
09:48C'est pas une menace.
09:49C'est quoi ?
09:50Nous sommes 143 députés avec nos alliés d'Éric Ciotti,
09:54nous allons être le pivot de cette Assemblée Nationale.
09:57Sans nous, peu de projets de loi pourront passer,
09:59et avec nous des motions de censure pourront passer.
10:02Ce rôle-là, ce rôle qui nous est refusé par Emmanuel Macron
10:05au sein du bureau de l'Assemblée,
10:06et bien nous le jouerons, nous le jouerons pour nos électeurs,
10:09parce que nous ne voulons pas continuer à voir la France sombrer.
10:12Mais vos électeurs vont dire aussi que vous fragilisez peut-être aussi la France
10:15en n'acceptant pas qu'il y ait une majorité qui se destine
10:17pour prendre les décisions nécessaires au pays ?
10:19Une majorité qui continue la même politique que nous subissons depuis 7 ans,
10:22ce serait ça, fragiliser la France.
10:25Chaque jour qui passe, c'est un peu plus de dettes en plus.
10:27Chaque jour qui passe, ce sont des migrants supplémentaires
10:30qui arrivent sur notre territoire.
10:31Chaque jour qui passe, c'est un peu plus de misère pour les Français
10:34et un peu plus de déclassement pour les classes moyennes.
10:36Il faut très vite se ressaisir,
10:38et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir
10:40pour faire en sorte de protéger les Français
10:43contre la droite de la trahison et la gauche de la soumission
10:46qui veulent gouverner ensemble, comme ils le font depuis 7 ans.
10:49Cet échec porte un nom, c'est la Macronie.
10:52Il faut arrêter avec ce recyclage des vieilles badernes
10:55qui, depuis des décennies, amènent la France dans le mur.
10:58On appelle les anciens premiers ministres,
11:00on appelle les anciens présidents de la République.
11:02Il y a un message que tous ces gens-là n'ont pas compris.
11:05Les Français ne veulent plus de vous.
11:08Lâchez le pouvoir.
11:09Mais on voit bien le blocage qui est en cours
11:12et qui risque de subsister Laurent Jacobelli de part et d'autre.
11:15Est-ce qu'un profil plus technique de premier ministre
11:17pourrait, vous, vous satisfaire ?
11:18Au moment où il faut des réformes fortes, profondes,
11:21du courage aussi, contre l'insécurité,
11:24contre l'immigration, il faut une volonté politique.
11:27On n'a pas besoin d'un expert comptable
11:29ou d'un directeur des finances.
11:31On a besoin d'un premier ministre politique.
11:34Et moi je dis aux Français, patience !
11:36Parce que vous ne l'aurez pas tant qu'Emmanuel Macron sera aux commandes.
11:39C'est quoi la patience justement Laurent Jacobelli ?
11:41Vous attendez la prochaine dissolution ?
11:43C'est maintenant la prochaine échéance pour vous ?
11:45Il faut un an entre chaque dissolution.
11:48C'est cela que vous attendez maintenant ?
11:51Il y a trois possibilités pour continuer à gouverner utilement.
11:55La situation actuelle étant la pire.
11:57Effectivement, vous avez raison.
11:58Une dissolution pour donner une majorité franche et nette.
12:01Et vous pensez que vous serez majoritaire à la prochaine élection ?
12:03Oui bien sûr, en tout cas nous ferons tout pour.
12:05Parce qu'aujourd'hui notre pays a besoin
12:08que nous puissions agir avec fermeté,
12:11avec fraternité, avec solidarité et avec autorité.
12:14Mais plus loin, il y a une solution que le Général De Gaulle aurait prise.
12:17C'est la démission.
12:18Je vois bien qu'Emmanuel Macron ne veut pas le faire.
12:20Mais ça aurait été aussi une voie de sortie.
12:22Vous demandez, vous appelez à Saddam Hussein ce matin ?
12:24Si le Président de la République seul peut prendre cette décision...
12:26Vous le laissez entendre.
12:27C'est effectivement dans notre constitution la solution la plus évidente.
12:30Mais pour continuer à gouverner et ne pas faire un bras d'honneur au peuple,
12:33il y a une autre solution.
12:35C'est le référendum.
12:36Nous nous demandons par exemple un référendum sur la question migratoire
12:39avec un projet de loi sur l'immigration que nous sommes prêts à proposer,
12:42que Marine Le Pen a déjà écrit, et que nous le proposions aux Français.
12:45C'est un appel direct au peuple.
12:46Parce que je le rappelle, aujourd'hui le premier parti en France,
12:49c'est le Rassemblement National.
12:5011 millions d'électeurs.
12:51Mais ce n'est pas aujourd'hui le premier bloc à l'Assemblée Nationale.
12:53Il y a une espèce de distorsion du vote des électeurs
12:57qui est due à des tripatoyages d'entre-deux-tours.
12:59La destitution du Président de la République, d'Emmanuel Macron,
13:01Mathilde Panot, qui était hier à votre place,
13:03la présidente du groupe Insoumis de l'Assemblée Nationale,
13:05a assuré que cette destitution était possible,
13:08qu'ils allaient l'engager.
13:09Est-ce que vous accompagnerez les Insoumis dans cette démarche législative ?
13:12Il n'y a pas plus inutile, plus violent et plus braillard qu'un Insoumis.
13:16Effectivement, ils crient beaucoup,
13:18ils jouent de la grosse caisse pour attirer l'attention,
13:20ils sont prêts à tout pour faire le buzz.
13:22Sauf qu'au final, si on regarde dans le détail,
13:24pour cette procédure de destitution,
13:26il y a tout un tas d'étapes.
13:28Et avant que ces étapes soient passées,
13:30on en sera déjà au quatrième gouvernement.
13:32Donc tout ça, c'est fait pour attirer l'attention,
13:35c'est fait pour faire le buzz.
13:37Il n'y a rien de concret derrière.
13:38On a une France insoumise,
13:40qui est là pour diviser, pour créer le chaos,
13:42pour semer le doute sur nos institutions,
13:44mais qui au final, ne sert à rien,
13:46si ce n'est à propager la violence.
13:47Laurent Jacobelli, on a peu entendu Marine Le Pen et Jordane Bardella
13:50pendant ces vacances.
13:51Pourquoi ? Est-ce qu'il fallait un peu de temps
13:53pour digérer la défaite des législatives ?
13:55Mais ce n'est pas un concours de hurlements, la politique.
13:58C'est-à-dire qu'on a eu, pendant cet été,
14:00des gens qui, pour exister, racontaient n'importe quoi.
14:02Il y en a même une qui s'est inventée une carrière de Premier ministre,
14:04un programme et des alliés.
14:07Une dame que l'on ne connaissait pas
14:08et qui s'est inventée un monde parallèle.
14:11Il peut y avoir aussi du renouvellement politique.
14:13D'ailleurs, vous disiez à l'instant
14:14qu'il fallait en finir avec la vieille classe politique.
14:16Non, mais avec les vieilles idées en tout cas.
14:18Donc avec des nouvelles personnalités aussi ?
14:20Oui, enfin, qui sortent de nulle part et qui ont un bilan.
14:22Le surendettement de Paris
14:24et un programme qui fait que, en fait,
14:26c'était le faux-nez de Monsieur Mélenchon.
14:29Non, nous n'avons pas choisi cette voie-là.
14:31Nous avons choisi la voie du travail.
14:33Parce que les Français attendent de nous
14:34des propositions de loi concrètes et utiles
14:36dès le début de la session parlementaire.
14:38Ils attendent de nous que nous renforcions notre parti
14:40pour demain être prêts à gouverner.
14:42Ils attendent de nous du sérieux et de la sagesse.
14:44C'est le travail que nous avons effectué cet été.
14:46Alors évidemment, ça ne fait pas le show.
14:48Ce n'est pas de la téléréalité.
14:49C'est du travail concret.
14:50Mais les Français en verront les bénéfices, je l'espère, bientôt.
14:53Laurent Jacobelli, la rentrée rime en tout cas pour votre parti
14:55avec justice, avec un procès dans un mois.
14:57À partir du 30 septembre, Marine Le Pen, son père
14:59et 25 membres du RN vont comparaître
15:01pour des soupçons d'emplois fictifs
15:03au Parlement européen.
15:04Votre automne sera un peu plus compliqué que votre printemps.
15:06Est-ce que vous craignez pour votre image ?
15:08Non, parce que nous sommes sereins.
15:09Je crois même que Marine Le Pen avait déclaré
15:12qu'elle attendait ce moment avec beaucoup de calme
15:15parce que c'était l'occasion de défendre son point de vue
15:18et de même pour l'ensemble des personnes
15:20qui participeront à ce procès.
15:21Vous savez, à ce procès, on est très tranquille.
15:23Vous pensez que vous ne serez pas condamné ?
15:25Non.
15:26D'abord, il y a eu, je crois, la même chose pour le Modem
15:28qui s'en est sorti.
15:29Parce que ce que dit ce procès, c'est que finalement
15:31un assistant parlementaire européen,
15:33une fois son travail terminé,
15:35ne pourrait pas être un militant.
15:36Eh bien, vous voyez, quand on est engagé
15:38au Rassemblement national,
15:39après sa journée de travail,
15:40on va distribuer des tracts,
15:42on va coller des affiches,
15:43on va écrire des argumentaires
15:45parce qu'on est engagé à 100% pour les Français.
15:47C'est ce que nous prouverons.
15:48Et donc, nous y allons d'une manière,
15:50comme toujours d'ailleurs,
15:51très calme, très assurée, très sérieuse et très sereine.
15:53Merci Laurent Jacobelli.
15:54Avant de se quitter, une précision.
15:56Vous avez évoqué Xavier Bertrand en début d'interview
15:58qui, selon vous, verse des subventions
16:00aux lycées musulmans.
16:01Verser.
16:02Voilà, c'est la précision qu'il fallait apporter.
16:03Il versait, puisque fin décembre,
16:05il a expliqué qu'effectivement,
16:06il avait suspendu ses subventions.
16:08Pris la main dans le pot de confiture.
16:09Merci beaucoup Laurent Jacobelli
16:11d'avoir été l'invité du 8.30 France Inter.