Le porte-parole du RN était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 29 janvier 2023.
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00:00 Bonjour Julien Audoul. Bonjour. La Première Ministre Elisabeth Borne s'exprime ce matin en exclusivité pour France Info.
00:05 Elle défend sa réforme des retraites et dit aux opposants qui se mobilisent à près de main,
00:10 pas question de revenir sur le report de l'âge de départ à la retraite. Écoutez.
00:14 Non, ça n'est plus négociable la retraite à 64 ans. C'est le compromis que nous avons proposé après avoir entendu
00:21 les organisations patronales et syndicales, après avoir échangé avec les différents groupes parlementaires.
00:27 Et c'est, je vous le dis, nécessaire pour assurer l'équilibre du système.
00:31 Julien Audoul, député RN de l'opposition. Donc 64 ans, ça n'est pas négociable, vous dit la Première Ministre.
00:36 La dignité du peuple français est toujours négociable. Et ce qui est rejeté par 72% de nos compatriotes est négociable.
00:44 Et très clairement, ce n'est pas la Première Ministre de décider du débat parlementaire.
00:49 Ce n'est pas elle de décider déjà quelles seront les mesures qui seront adoptées par les députés,
00:54 qu'est-ce qui va être négociable ou pas. Ce sont les députés au sein de la représentation nationale.
00:59 Et ce sont les Français, tout simplement, qui vont faire aussi ce débat.
01:02 Et visiblement, ils sont hostiles aux menées injustes, aux menées, j'allais dire, totalement illégitimes
01:09 de ce gouvernement qui est sourd et aveugle à leurs préoccupations et à leurs souffrances.
01:12 Vous évoquez les sondages et aussi la mobilisation dans la rue, avec mardi la deuxième journée de mobilisation.
01:18 Est-ce que vous souhaitez qu'il y ait plus de monde que lors de la première journée du 19 janvier ?
01:24 Est-ce que vous appelez vos sympathisants à gonfler les rangs ?
01:26 Mais c'est déjà le cas, vous savez, grand nombre de nos électeurs sont dans les manifestations,
01:31 grand nombre de nos électeurs se mobilisent, soit parce qu'ils font partie de syndicats,
01:35 soit d'organisations professionnelles ou autres, et ils vont se mobiliser.
01:39 Et je pense qu'effectivement, plus les Français vont s'intéresser à ce débat sur la réforme de la stat,
01:44 plus ils vont se mobiliser contre, parce qu'ils vont comprendre, tout simplement,
01:47 que c'est leur pension qui est en jeu, ils vont comprendre que c'est leur espérance de vie qui est en jeu.
01:51 Et vous espérez plus de monde ?
01:52 Bien sûr, nous espérons plus de monde, nous espérons aussi que les Français sur le terrain,
01:57 parce qu'il n'y a pas que les manifestations, il n'y a pas que la manifestation parisienne,
02:00 il y a toutes les manifestations en province, il y a aussi le débat qui, j'allais dire,
02:06 qui s'effectue via des réunions publiques, il y a, vous savez, énormément de débats au niveau local qui s'organisent.
02:13 Donc tout ce débat-là doit permettre à une grande mobilisation populaire contre cette réforme de la traite.
02:18 Vous dites que vous avez de nombreux électeurs dans les cortèges,
02:21 en revanche, vous, les élus Rassemblement National, vous n'êtes pas les bienvenus par les syndicats.
02:25 Je cite par exemple Laurent Berger de la CFDT dans le journal Le Monde,
02:29 "Je ne souhaite pas qu'il y ait des élus RN dans les cortèges,
02:33 l'extrême droite se fiche de la lutte engagée sur les retraites,
02:35 elle poursuit d'autres objectifs, la mainmise de ses idées sur la société."
02:40 Mais la question c'est, qui se fiche de qui, en fait ?
02:43 Qui prend les Français pour des imbéciles ?
02:46 Qui a voté Emmanuel Macron en avril 2022 ?
02:49 Ce n'est pas le Rassemblement National.
02:51 Qui a voté pour le candidat de la retraite à l'époque à 65 ans ?
02:55 C'est la CFDT, c'est la CGT, c'est la France Insoumise, c'est M. Roussel, c'est M. Mélenchon,
03:01 ce sont tous ces gens-là qui aujourd'hui prétendent d'être les premiers opposants.
03:05 C'est la tartufferie.
03:07 – Vous dites qu'Emmanuel Macron, que son projet a été validé notamment par les syndicats
03:10 et par ceux qui sont dans le…
03:11 – Mais évidemment, mais il y avait un choix qui était très clair.
03:13 Vous aviez la candidate de la retraite à 60 ans, Marine Le Pen,
03:17 opposée au candidat de la retraite à 64-65 ans,
03:20 qui était Emmanuel Macron.
03:21 Dans une élection présidentielle, on a le choix.
03:23 On a le choix de voter Marine Le Pen, on a le choix de voter Emmanuel Macron,
03:27 on a le choix de s'abstenir.
03:28 On ne leur demandait même pas de voter Marine Le Pen, ils pouvaient s'abstenir.
03:31 Ils ont tous appelé à voter, ils ont tous fait la campagne de M. Macron.
03:35 – Si je vous dis Julien Audoul, les Français ont voté pour cette réforme aussi.
03:38 – Non, pas tous les Français déjà, vous savez,
03:41 vous avez 13 millions de Français qui n'ont pas voté pour cette réforme
03:43 et ensuite vous avez un grand nombre de Français qui, encore une fois,
03:47 n'ont pas voté pour cette réforme des retraites.
03:50 Ils ont voté pour Emmanuel Macron, soit parce que…
03:53 – Ils ont voté contre Marine Le Pen.
03:54 – Contre Marine Le Pen, exactement, mais ils n'ont pas voté pour cette retraite.
03:57 En revanche, moi je dénonce la tartufferie d'une bande,
04:01 excusez-moi je vais reprendre une terminologie communiste des années 30,
04:05 de sociotraîtres, parce que la France Insoumise,
04:08 qui aujourd'hui nous fait le petit jeu du meilleur opposant,
04:11 ils ont tous validé cette réforme des retraites
04:13 et aujourd'hui ils nous font un cirque dans les manifestations en disant
04:17 "regardez, c'est moi qui suis le plus légitime",
04:20 alors que le seul parti légitime à s'opposer à cette réforme des retraites,
04:23 c'est le Rassemblement National.
04:24 – Vous allez manifester, vous, mardi ?
04:26 – Moi, mardi, je n'irai pas manifester, mais un grand nombre de nos sympathisants…
04:29 – Vous respectez finalement le fait de ne pas être les bienvenus,
04:33 en tout cas vous respectez ce que réclament les syndicats.
04:35 – C'est assez particulier en fait de voir des organisations syndicales,
04:39 je dirais plutôt des responsables syndicaux,
04:42 qui sont dans une attitude hostile voire violente,
04:44 en menaçant des élus du RN qui se présenteraient aux manifestations.
04:49 – Ce sont des menaces, ou le… ?
04:50 – Oui, il y a des menaces caractérisées,
04:52 de s'en prendre physiquement à des responsables du Rassemblement National,
04:56 qui encore une fois est un parti démocratique,
04:59 qui est le premier parti d'opposition,
05:00 ça devrait être dénoncé par tout le monde.
05:02 – Et Julien Aoudoul, est-ce que les mairies RN vont fermer mardi ?
05:05 Un certain nombre de mairies de gauche vont fermer en quelque sorte
05:08 pour permettre à leurs agents de pouvoir aller manifester,
05:10 les mairies RN on n'a pas vu d'appel en tout cas en ce sens pour l'instant.
05:14 – Vous poserez la question à nos maires,
05:17 moi je n'ai pas d'informations sur ce sujet,
05:19 en revanche ce que je sais c'est que les maires Rassemblement National
05:23 soutiennent effectivement tous ceux qui manifestent
05:26 et qui s'opposent à cette réforme antisémite.
05:28 – Y compris les agents municipaux.
05:29 – Sur le débat parlementaire, Julien Aoudoul,
05:32 l'examen de la réforme commence véritablement demain
05:34 avec l'arrivée du texte en commission des affaires sociales,
05:36 75 amendements déposés par votre parti,
05:39 ça fait moins d'un amendement par député,
05:41 vous êtes l'un des groupes qui a le moins déposé d'amendements,
05:44 pour vous il n'y a rien à améliorer dans ce texte ?
05:46 – Ah non, il n'y a rien à améliorer, non il faut retirer ce texte.
05:49 – Vous demandez le retrait plus récent.
05:50 – Il faut retirer ce texte et vous savez, encore une fois,
05:53 on va distinguer l'utilité, l'efficacité qui est le propre du RN
05:58 et puis le cirque et la communication qui est le propre de la France Nationale,
06:01 qui a déversé un flot d'amendements et justement qui va inciter
06:06 le gouvernement à passer en force puisque le débat n'aura pas lieu.
06:09 Nous, nous souhaitons que le débat ait lieu, pourquoi ?
06:11 Parce que nous souhaitons que les Français soient informés véritablement
06:14 du contenu de cette réforme, du contenu qui va viser les pensions de retraite,
06:18 qui va inciter les Français à partir plus tôt avec une décote,
06:21 parce que c'est ça l'objectif de cette réforme des retraites,
06:23 c'est de faire des économies sur les pensions.
06:25 Donc nous souhaitons que ce débat ait lieu,
06:27 nous souhaitons que tous les Français, via la représentation nationale,
06:30 soient informés, ce n'est pas le sens du déluge d'amendements
06:36 qui est déposé par la France Insoumise.
06:38 Julien Rodoul, député RN de Lyon, vous restez avec nous,
06:41 on continue de parler de cette réforme des retraites
06:42 et des autres textes qui arrivent bientôt en Conseil des ministres.
06:46 8h40 d'abord, c'est le Fil Info avec Diane Fershit.
06:48 À deux jours d'une nouvelle mobilisation de l'intersyndicale
06:51 contre le projet de réforme des retraites,
06:53 la Première Ministre défend le projet de loi sur France Info.
06:55 Notre objectif, dit-elle, c'est d'assurer qu'en 2030,
06:58 on ait un système à l'équilibre.
06:59 Elisabeth Borne qui l'affirme, l'âge de départ légal à 64 ans
07:03 n'est plus négociable.
07:05 Les socialistes espèrent enfin tourner la page.
07:07 Discours du Premier secrétaire Olivier Faure attendu ce matin
07:09 en clôture du congrès du PS à Marseille.
07:12 Un accord a été trouvé avec ses opposants,
07:14 on a repoussé le problème, estime sur France Info
07:16 Jean-Christophe Cambadélis, l'ancien Premier secrétaire du parti.
07:20 Le PS était dans la souffrance, il est aujourd'hui,
07:22 selon lui, dans le brouillard.
07:24 Aux Etats-Unis, la police de Memphis annonce
07:26 le démantèlement de l'unité spéciale impliquée dans les violences
07:29 contre Tyree Nichols, le jeune afro-américain
07:33 mort trois jours après son arrestation début janvier.
07:35 Arrestation par cinq policiers noirs,
07:37 tous ont été inculpés et incarcérés.
07:39 La finale du Mondial pour les handballeurs français.
07:42 Ils affrontent le Danemark, le champion du monde en titre,
07:44 ce soir à Stockholm.
07:45 Les Bleus espèrent décrocher une septième étoile.
07:48 Coup d'envoi à 21h.
07:49 France Info.
07:53 Le 8/30 France Info.
07:56 Néil Halatrous, Laurence Hennéchal.
07:58 Toujours avec Julien Audou, le député RN de Lyon.
08:00 On parle de la réforme des retraites.
08:01 Vous disiez, il faut que le débat ait lieu à l'Assemblée.
08:04 Le Modem, justement, propose d'abaisser de deux trimestres,
08:07 c'est un actuellement, l'âge légal de départ en retraite
08:10 par enfant pour les femmes qui ont eu des congés maternités.
08:13 Est-ce que ça, c'est une bonne idée ?
08:15 Ce que je constate déjà au Modem, c'est qu'il y a des dissonances.
08:19 Et c'est intéressant de voir que même des élus de la majorité,
08:22 notamment mon collègue M. Ramos, s'est prononcé
08:26 contre cette réforme des retraites, qu'il juge...
08:28 Il est seul.
08:29 Oui, mais ça montre bien qu'aujourd'hui,
08:33 cette réforme est en train de cliver, même dans les rangs de la majorité.
08:37 Et que des députés Modem vont voter contre parce qu'ils jugent injuges.
08:41 Et sur cet amendement, puisqu'on a beaucoup parlé de la situation des femmes,
08:45 est-ce que vous le voterez en tant que député RN ?
08:48 Deux trimestres par grossesse au-delà d'un.
08:51 Encore une fois, tout ce qui peut atténuer les souffrances des Français,
08:55 nous le voterons.
08:56 Mais ce qu'il faut regarder, c'est l'orientation globale de cette réforme des retraites.
09:00 Pourquoi elle est décidée ?
09:01 Pourquoi aujourd'hui elle est sur la table ?
09:03 Parce que c'est l'Union européenne qui l'impose,
09:05 c'est une contrepartie au plan de relance européen.
09:08 Donc déjà, c'est un non-sens aujourd'hui.
09:11 Pourquoi aussi...
09:12 Parce que dit le groupe, ça n'est pas quelque chose qui est demandé noir sur blanc.
09:15 Je veux dire, c'est le président Ducor qui l'a notamment signifié.
09:19 Ensuite, elle est illégitime d'un point de vue économique.
09:22 Parce qu'encore une fois, notre régime est pérenne jusqu'en 2070.
09:26 Donc il n'y a aucune urgence à mettre en œuvre aujourd'hui
09:28 cet allongement du départ à la retraite.
09:31 Sauf que Gérald Darmanin, dans Le Parisien, aujourd'hui en France, ce matin,
09:34 met totalement de côté l'argument comptable.
09:35 Lui, il évoque un choix de société.
09:37 Il dit, il y a d'un côté la société du travail, du mérite et de l'effort
09:40 porté à ses yeux par Emmanuel Macron.
09:42 Et puis de l'autre, les opposants à la réforme, vous, la négation du travail.
09:46 Ceux qui pensent qu'il faut travailler de moins en moins.
09:49 Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce portrait ?
09:51 Le R.N. ne défend pas la valeur travail.
09:53 Pas du tout. Je pense que le Rassemblement national,
09:55 Marine Le Pen, Jordane Bardella, portent depuis longtemps la valeur travail
09:59 comme une valeur essentielle, cardinale dans notre société.
10:03 Mais...
10:04 Il dit c'est une réforme de ceux qui font des efforts.
10:07 M. Darmanin, en fait, n'a pas les bons mots.
10:10 Parce que tout ce qui est employé et tout ce qui accompagne cette réforme,
10:14 ce n'est pas une réforme de société.
10:16 C'est une réforme comptable et purement rentable.
10:20 Nous, ce que nous souhaitons, c'est que la retraite revienne à son sens originel,
10:24 c'est-à-dire faire profiter aux Français qui ont commencé à travailler tôt,
10:28 faire profiter aux Français qui ont travaillé dur, d'années de vie en bonne santé.
10:32 Parce que c'est ça le sens de la retraite.
10:36 Aujourd'hui, on voit que l'espérance de vie, évidemment, a progressé,
10:39 mais que l'espérance de vie en bonne santé a stagné.
10:41 Et quelquefois, elle régresse pour les catégories populaires.
10:44 Et on le sait, allonger l'âge de départ à la retraite,
10:48 c'est faire des accidents du travail supplémentaires
10:50 et c'est faire reculer l'espérance de vie pour ceux qui ont eu un métier difficile.
10:54 – Julien Audoul, si un jour vous êtes majoritaire au Parlement,
10:57 le Rassemblement National Politique Fiction,
10:59 est-ce que vous reviendrez et sur cette réforme,
11:02 et sur le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans,
11:06 et est-ce que vous reviendrez aussi sur la réforme Touraine,
11:08 les 43 ans de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein ?
11:12 – Oui, bien sûr.
11:12 – Vous reviendrez sur les deux réformes ?
11:13 – Nous reviendrons sur les deux réformes,
11:15 et selon le programme de Marine Le Pen, qui a été porté en 2022,
11:20 effectivement, nous voterons une réforme juste
11:24 vers ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt,
11:26 ils partiront à 60 ans avec 40 annuités travaillées.
11:29 – Vous disiez tout à l'heure que vous voteriez tout ce qui peut contribuer
11:34 à atténuer la souffrance des Français, je vous paraphrase,
11:37 est-ce que vous voterez aussi la loi Immigration,
11:39 présentée mercredi en Conseil des ministres,
11:40 défendue ce matin par Gérald Darmanin,
11:43 et qui propose par exemple des quotas d'immigration,
11:46 et se dit en tout cas ouvert sur la question ?
11:48 – Oui, c'est la loi SOS Méditerranée en fait,
11:51 non, nous ne la voterons pas,
11:53 puisque aujourd'hui le gouvernement fait encore une fois de la communication
11:59 un écran de fumée en faisant semblant de s'attaquer au problème majeur
12:03 qu'est l'immigration, on a vu les demandes d'asile exploser dans notre pays,
12:07 nous avons accueilli en 2022 l'équivalent de la ville de Nantes sur notre territoire,
12:12 c'est un étranger de plus, toutes les deux minutes qui arrivent en France,
12:15 stop, les Français n'en peuvent plus, nos comptes sociaux n'en peuvent plus,
12:19 les Français n'en peuvent plus aussi en matière de sécurité,
12:21 puisqu'on le sait très bien, il y a un lien évident
12:24 qui est démontré par les statistiques du ministère de l'Intérieur
12:26 entre l'immigration massive et l'insécurité massive,
12:29 donc il faut arrêter l'immigration.
12:30 – C'est dans ça qu'il faut l'immigration choisie, dit Gérald Darmanin ce matin.
12:32 – Oui mais ça fait 30 ans, c'est toujours la même petite rengaine, Sarkozy,
12:37 ça fait 30 ans qu'on nous parle d'immigration choisie,
12:39 mais ça veut dire quoi ? Qu'on va faire une liste de métiers en tension
12:42 qui pourra évoluer et donc ces listes de métiers en tension
12:45 seront envoyées aux migrants pour dire "il faudra que vous cochiez la case".
12:50 – Il y a deux choses dans ce que vous dites,
12:52 les métiers en tension en tout cas c'est du bon sens,
12:54 disait par exemple ce matin un restaurateur sur France Info en disant
12:57 "j'ai moi-même un tiers de travailleurs étrangers dans mes cuisines,
13:01 aucun Français ne veut faire ce travail".
13:03 – Non mais la question ce n'est pas "aucun Français"
13:05 parce que les Français veulent être payés dignement.
13:09 L'objectif encore une fois de ce projet,
13:12 qui était un projet qui était dénoncé même par Georges Marchais dans les années 80,
13:15 pourquoi le patronat…
13:18 – Le plus jeune qui nous écoute.
13:18 – Oui tout à fait, pourquoi le patronat finalement est intéressé
13:23 par cette immigration massive mais c'est pour tirer les salaires à la baisse ?
13:26 Voilà, on l'a vu aussi avec le grand patronat allemand
13:29 au moment où Angela Merkel a ouvert ses frontières,
13:31 c'était parce que les usines allemandes voulaient un grand nombre de migrants
13:34 pour faire baisser les salaires.
13:36 Nous ne voulons pas de ce modèle de société,
13:37 nous voulons faire travailler les Français en haussant les salaires.
13:40 – Vous voyez ce qui se passe par exemple au Royaume-Uni
13:41 où on manque énormément de bras depuis le Brexit,
13:45 vous n'avez pas peur d'un scénario de ce type
13:48 si jamais la France se privait de l'immigration ?
13:49 – Moi ce que je ne veux pas c'est d'un scénario
13:52 où on est en train de vider les territoires, les pays africains
13:57 de leur main d'œuvre, de leur jeunesse et notamment de leur main d'œuvre médicale.
14:01 Marine Le Pen a fait un déplacement…
14:02 – Nous sommes aussi à ce nouveau type de séjour pour accueillir des médecins,
14:05 des soignants qui aident aujourd'hui l'hôpital à tenir en France.
14:08 – Mais tout à fait, mais ça je ne le nie pas,
14:10 la réalité c'est que des pays africains et notamment le Sénégal
14:13 où Marine Le Pen était dernièrement, sont vidés de leurs médecins.
14:16 Moi je préfère qu'il y ait plus de médecins africains en Afrique
14:20 qu'en France même s'ils rendent effectivement des services
14:23 compte tenu de la désertification médicale qui est le fruit malheureux
14:28 du numerus clausus et d'un manque de vision de nos dirigeants.
14:32 – L'aspect expulsion du texte avec Gérald Darmanin qui dit
14:36 "le nombre de voies de recours pour les délinquants expulsés sont réduites",
14:40 on passe de 12 voies de recours à 4 dans ce texte.
14:43 Ça, ça ne va pas dans le bon sens non plus pour vous ?
14:44 – Si, ça va dans le sens d'ailleurs de la proposition de loi
14:47 que j'ai déposée pour faciliter, accélérer l'expulsion des primaires
14:53 – Mais ça ne suffit pas pour vous faire voter le texte ?
14:54 – Mais ça ne suffit pas parce qu'au-delà des textes
14:57 et au-delà des mots, il y a les actes et la volonté.
14:59 Et ce qu'on observe depuis que M. Darmanin est à Beauvau,
15:03 depuis que M. Macron est à l'Élysée, c'est qu'il n'y a aucune volonté
15:06 de lutter contre l'immigration massive et d'expulser les étrangers
15:11 qui n'ont plus la place en France.
15:12 – Donc même quand il dit ce matin "on peut examiner un certain nombre
15:15 de garde-fous, d'amélioration du texte pour s'assurer
15:17 qu'il n'y ait pas de régularisation massive",
15:19 même là-dessus vous ne croyez pas le ministre de l'Intérieur ?
15:20 – Parce qu'on a un petit peu d'expérience maintenant malheureusement
15:23 et quand on voit son attitude vis-à-vis de bateaux d'ONG,
15:29 d'organisations d'extrême gauche comme SOS Méditerranée,
15:32 d'ouvrir nos ports à l'immigration massive,
15:34 on a quelques doutes quant à sa volonté.
15:36 – Julien Oudou, brièvement, vous demandez aux électeurs
15:39 de faire pression sur les députés LR pour ne pas qu'ils votent
15:41 la réforme des retraites, est-ce que vous leur demandez aussi
15:43 de faire pression sur les députés LR pour ne pas qu'ils votent
15:46 la loi immigration ?
15:47 – Vous savez, les Républicains malheureusement,
15:49 il y a autant de tendance que les députés aujourd'hui.
15:52 On ne sait plus trop où ils habitent.
15:54 La réalité c'est qu'on a un grand nombre d'électeurs
15:56 qui sont aujourd'hui orphelins, qui sont dépités par cette situation
16:00 où vous avez un grand nombre de députés LR qui sont totalement macronisés
16:04 et qui vont voter cette réforme des retraites.
16:06 D'autres qui ne savent plus trop où ils habitent.
16:08 Donc nous ce qu'on appelle c'est la grande clarification
16:10 et dire s'ils sont dans l'opposition, très clairement,
16:13 s'ils veulent battre Emmanuel Macron et s'ils veulent protéger
16:15 à la fois leur pouvoir d'achat, leur sécurité, leur identité,
16:18 mais qu'ils participent de cette grande alternance
16:20 autour du Rassemblement National.
16:21 – Dernière chose, Julien Audoule,
16:22 vous co-signez une proposition de loi pour lutter
16:24 contre les campements illégaux des gens du voyage
16:27 et dans les pistes notamment,
16:28 soustraire les communes de moins de 5 000 habitants
16:29 de leur obligation d'accueil.
16:31 Ils vont aller où donc les gens du voyage dans ces communes-là ?
16:34 – Il faut comprendre déjà la difficulté sur le terrain
16:37 qui est remontée par les petits maires ruraux
16:39 qui ont déjà tellement de problèmes en matière de désertification,
16:43 en matière de perte de services publics,
16:46 de perte de dotations aussi pour subvenir à leurs administrés,
16:50 qu'ils n'ont pas besoin de ce souci supplémentaire
16:53 de voir d'écopements de gens du voyage
16:55 qui engendrent souvent des nuisances.
16:57 Donc c'est pour ça que nous souhaitons que les petites communes,
17:00 les toutes petites communes…
17:01 – Et à la pression et quoi ?
17:01 Des grands campements dans les villes, dans les grandes villes ?
17:04 – Non mais ce n'est pas la question de grands campements dans les villes.
17:06 Ce que nous souhaitons c'est que ça ne se répartisse pas
17:10 et qu'il n'y ait pas davantage de problèmes
17:11 dans des communes qui ont déjà beaucoup de difficultés.
17:14 – Julien Audoule, merci beaucoup.
17:15 Député à Rennes de Lyon, invité du 8.30 ce matin.